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APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES SYNTHÉTISÉES DES ÉTUDES D’ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE EN MILIEU TROPICAL

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Abstract

Le souci de rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des inférences, a entraîné l’apparition de beaucoup d’outils quantitatifs dans les recherches en ethnobotanique quantitative ces deux dernières décennies. Ce travail de synthèse bibliographique vise à identifier les approches méthodologiques les plus utilisées en ethnobotanique quantitative à travers (i) les questions de recherche (ii) les techniques d’échantillonnage et de collecte de données et (iii) les outils quantitatifs d’analyse de donnée. La démarche méthodologique a consisté à utiliser des mots clés dans le moteur de recherche Google scholar afin de sélectionner les articles qui ont fait une synthèse bibliographique et/ou ceux qui ont fait des analyses critiques d’approches méthodologiques en ethnobotanique quantitative. Cette investigation a été faite de décembre 2014 à Janvier 2015. Trois catégories de questions de recherche ont été les plus investiguées en ethnobotanique quantitative : les questions de recherche des études ethnobotaniques descriptives, des études ethnobotaniques de causalité et des études ethnobotanique de diagnostic. Bien que l’échantillonnage n’a pas été considéré de façon prioritaire dans beaucoup d’études ethnobotaniques, d’autres ont commencé par accorder d’importance à la technique d’échantillonnage aléatoire avec une estimation de la taille de l’échantillon. Cinq indices ethnobotaniques ont été repérés comme étant les plus utilisés dans les études ethnobotaniques quantitatives : le Facteur Consensuel de l’Informateur (FCI), le Niveau de Fidélité (NF), l’Indice Relatif d’Importance (IR), la Valeur d’Usage (VU), l’Indice Culturel d’Importance (IC). Cette synthèse d’approches méthodologiques des études ethnobotaniques quantitatives, est un outil d’aide pour les étudiants et jeunes chercheurs des pays d’Afrique francophone.
Annales des Sciences Agronomiques 20 - spécial Projet Undesert-UE : 187-205 (2016) ISSN 1659-5009
Publié en mai 2015
APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES SYNTHÉTISÉES DES ÉTUDES
D’ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE EN MILIEU TROPICAL
D.T. HOUÉHANOU*,**, A. E. ASSOGBADJO *, F. J. CHADARE***, S. ZANVO*
& B. SINSIN*
* Laboratoire d’Écologie Appliquée, Faculté des Sciences Agronomiques, Université
d’Abomey Calavi - Cotonou, République du Bénin- Email : assogbadjo@gmail.com
**École Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Djougou,
Université de Parakou
*** École des Sciences et Techniques de Conservation et de Transformation des
Produits Agricoles, Université d’Agriculture de Kétou
RÉSUMÉ
Le souci de rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des inférences, a
entraîné l’apparition de beaucoup d’outils quantitatifs dans les recherches en ethnobotanique quantitative
ces deux dernières décennies. Ce travail de synthèse bibliographique vise à identifier les approches
méthodologiques les plus utilisées en ethnobotanique quantitative à travers (i) les questions de recherche
(ii) les techniques d’échantillonnage et de collecte de données et (iii) les outils quantitatifs d’analyse de
donnée. La démarche méthodologique a consisté à utiliser des mots clés dans le moteur de recherche
Google scholar afin de sélectionner les articles qui ont fait une synthèse bibliographique et/ou ceux qui ont
fait des analyses critiques d’approches méthodologiques en ethnobotanique quantitative. Cette
investigation a été faite de décembre 2014 à Janvier 2015. Trois catégories de questions de recherche ont
été les plus investiguées en ethnobotanique quantitative : les questions de recherche des études
ethnobotaniques descriptives, des études ethnobotaniques de causalité et des études ethnobotanique de
diagnostic. Bien que l’échantillonnage n’a pas été considéde façon prioritaire dans beaucoup d’études
ethnobotaniques, d’autres ont commencé par accorder d’importance à la technique d’échantillonnage
aléatoire avec une estimation de la taille de l’échantillon. Cinq indices ethnobotaniques ont été repérés
comme étant les plus utilisés dans les études ethnobotaniques quantitatives : le Facteur Consensuel de
l’Informateur (FCI), le Niveau de Fidélité (NF), l’Indice Relatif d’Importance (IR), la Valeur d’Usage (VU),
l’Indice Culturel d’Importance (IC). Cette synthèse d’approches méthodologiques des études
ethnobotaniques quantitatives, est un outil d’aide pour les étudiants et jeunes chercheurs des pays
d’Afrique francophone.
Mots clés
: Ethnobotanique, Méthodes, Indice, Biodiversité, Afrique francophone
SYNTHETIZED METHODOLOGICAL APPROACHES OF QUANTITATIVE
ETHNOBOTANY IN TROPICAL COUNTRIES
ABSTRACT
With increasing interests in the use of statistics tools on ethnobotany data, more indices have been
developed and used in quantitative ethnobotany these two decades. The present work aims to synthesize
the most used methodological approachesin quantitative ethnobotany by highlighting(i) the researches
questions, (ii) the sampling and data collection technics and (iii) the quantitative tools used for data
analysis. Quantitative ethnobotanical papers were selected from December, 2014 to January, 2015 through
google scholar research tool with some key words. Selected papers (research papers or analytical review
papers) have been analyzed regarding the methodological approaches used. Three categories of research
questions were observed in quantitative ethnobotany: research questions for descriptive ethnobotany,
Houéhanou et al.
188
causality ethnobotany, and diagnostic ethnobotany. Sampling was not really observed in most of
ethnobotany researches; however some of them started using arandom sampling with an estimation of
sample size. Five ethnobotanical indices were observed as the most used in quantitative ethnobotany. They
are: Informant Consensus Factor (ICF), Fidelity Level (FL), Relative Importance Index (RI), Use Value
(UV) and Cultural Importance Index (CI). This synthesis of methodological approaches of quantitative
ethnobotany studies is a helpful tool for students and early career researchers in Africa French-speaking
countries.
Key words
: Ethnobotany, Indices, Sampling, Biodiversity,
INTRODUCTION
Background
L’ethnobotanique est une science qui fut définie à l’origine comme étant
l’étude des plantes utilisées par les peuples indigènes (Harshberger, 1895 ;
Ritter
et al.
2015). Sa définition s’est élargie par la suite et devient de nos
jours la science qui étudie les relations entre la diversité végétale et culturelle
de même que les perceptions, usages et gestions des plantes (Albuquerque &
Hanazaki, 2009). Elle est une branche de l’ethnobiologie qui connait un
regain d’intérêt ces deux dernières décennies. En effet, d’une part la
convention sur la diversité biologique a reconnu le rôle et l’importance des
connaissances endogènes dans la conservation de la diversité biologique
(CBD, 1994). D’autre part, avec le souci d’utiliser des outils quantitatifs pour
rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des
inférences, la quantification en ethnobotanique a entraîné l’apparition de
beaucoup d’outils techniques et par conséquent une augmentation
considérable des recherches en ethnobotanique quantitative.
L’ethnobotanique est une science interdisciplinaire (Bridges & Lau, 2006).
Elle est à cheval entre la botanique et les sciences sociales. Son domaine
d’étude implique une large gamme de disciplines telles que la conservation de
la biodiversité, la génétique de la conservation, l’ethnopharmacologie, la
technologie alimentaire, l’écologie, etc. Ainsi, l’ethnobotanique se révèle être
une science importante pour le développement socioéconomique en tant que
discipline de base à plusieurs autres sciences.
L’importance de l’ethnobotanique a été davantage prouvée dans les pays en
développement de plus en plus d’intérêts sont accordés à cette discipline
ces dernières années. Cependant, les outils quantitatifs utilisés sont encore
variés et discutés. Ceci pose un problème d’approches méthodologiques aux
étudiants et jeunes chercheurs en début de carrière. C’est évidemment l’une
des raisons fondamentales qui justifient la rédaction du présent document
méthodologique dans le but de faciliter à ces derniers le choix des outils pour
des études en ethnobotanique quantitative. En effet, le manque d’analyse et
Houéhanou et al.
189
d’appréciation de la littérature, justifié par la difficulté de beaucoup
d’étudiants et jeunes chercheurs à accéder aux documents scientifiques dans
les pays en développement a été soulevé comme un facteur principal de
l’utilisation erronée des méthodologies et de la mauvaise interprétation des
résultats des travaux de recherche (McClatchey, 2006 ; Albuquerque &
Hanazaki, 2009).
L’ethnobotanique bien qu’ayant commencée dans les pays occidentaux, est
devenue actuellement une science importante dans les pays en
développement. En effet, vu que les recherches ethnobotaniques nécessitent
moins de moyens financiers et que les populations de ces pays détiennent de
riches connaissances traditionnelles sur leurs flore et faune, l’ethnobiologie
en général, et l’ethnobotanique en particulier émergent comme un moyen de
développement durable des pays à ressources limitées. Ainsi, ce document se
veut être un outil d’information sur certaines questions de recherche et les
outils méthodologiques pour la bonne conduite des études en ethnobotanique
quantitative par les étudiants et jeunes chercheurs du continent Africain.
Concepts clés
Certains mots sont couramment utilisés en ethnobotanique quantitative en
général et donc leur compréhension s’avère indispensable avant toutes
investigations. La littérature révèle l'importance d’expliquer deux mots clés à
savoir l’informateur et « l’informant consensus ».
Le mot informateur est plus utilisé par les ethnobiologistes et
ethnobotanistes pour désigner l’individu avec lequel vous développez une
relation pendant un temps donné en vue d’avoir des informations recherchées
dans sa culture (Albuquerque
et al.,
2014).
Aussi l’expression désignée en Anglais par « Informant Consensus » apparaît-
il comme un concept clé dans les études en ethnobotanique quantitative.
« L’informant consensus » est une expression qui désigne un groupe de
techniques quantitatives utilisées en ethnobotanique quantitative (Phillips &
Gentry, 1993 : I and II) et qui mesurent le degré de consensus des réponses
obtenues des informateurs (Phillips, 1996). Le concept dérive de la théorie du
consensus culturel développé par les anthropologistes dans les années 1980 et
a été introduit pour la première fois en ethnobotanique par Phillips & Gentry
(1993 : I and II).
Houéhanou et al.
190
QUESTIONS PRINCIPALES DE RECHERCHE EN ETHNOBOTANIQUE
La question de recherche est le point de départ de toute recherche
scientifique. Dans ce chapitre, les questions de recherche les plus abordées de
nos jours en ethnobotanique ont été synthétisées puis regroupées en trois
catégories au sens de Albuquerque & Hanazaki (2009) comme suit :
* les études ethnobotaniques descriptives qui regroupent des études qui
rapportent les différents usages de plantes ou connaissances sur la plante
pour un groupe culturel donné ;
* les études ethnobotaniques de causalité qui concernent des études
ethnobotaniques qui déterminent les facteurs pouvant expliquer la variation
des usages ou des connaissances sur les plantes ;
*les études ethnobotaniques de diagnostic qui étudient l’efficacité ou la
validité de certaines techniques ou méthodes utilisées en ethnobotanique.
Les caractéristiques de chaque catégorie sont résumées dans le tableau 1. Les
études ethnobotaniques descriptives et de causalité sont quelques fois
investiguées ensemble et concernent la majorité des investigations
ethnobotaniques conduites jusqu’à ce jour en Afrique tropicale. Par contre les
études ethnobotaniques de diagnostic (Tardío & Pardo-de-Santayana, 2008)
ont été conduites souvent dans les pays du Nord.
Pour chaque catégorie d’étude les questions de recherche majeures
investiguées sont synthétisées comme suit :
Études ethnobotaniques descriptives
* Quels sont les usages alimentaires et non alimentaires de la plante pour les
communautés?
* Quelles sont les perceptions des peuples sur la plante ?
* Quelles sont les connaissances traditionnelles écologiques sur la plante
dans un milieu donné ?
* Quelles sont les plantes utilisées dans une communauté donnée pour traiter
une affection donnée ?
Études ethnobotaniques de causalité
* Quels sont les facteurs sociaux (groupe socio culturel, sexe, âge, taille du
ménage, niveau de revenu du ménage, niveau d’instruction, etc.) qui
influencent l’utilisation de la plante ou la connaissance sur la plante ?
Houéhanou et al.
191
* Comment varie l’utilisation des plantes en fonction des facteurs
environnementaux (disponibilité de la plante, facteurs climatique etc.) et
socio-culturels?
* Comment varient les connaissances traditionnelles écologiques en fonction
des facteurs sociaux et environnementaux ?
Études ethnobotaniques de diagnostic
* Laquelle des méthodes d’échantillonnage non aléatoire (ou non
probabilistique) et aléatoire (ou probabilistique) est plus efficace pour évaluer
l’importance d’une plante pour une communauté ?
* Quel est l’effet de la taille de l’échantillon sur l’évaluation de l’importance
d’une plante pour une communauté ?
* Quels sont les indices ethnobotaniques les plus convenables pour évaluer
l’importance d’une plante pour une communauté ?
* Quels sont les indices qui évaluent au mieux les usages préférentiels des
plantes à usages multiples ?
* Est-ce que les connaissances des peuples sur les usages des plantes sont
réellement les usages de ces plantes dans la communauté (autrement jusqu’à
quel point les usages passifs expliquent les usages actifs des plantes dans les
communautés)?
* Comment les connaissances des peuples sur les plantes peuvent être
utilisées comme un indicateur de la biodiversité ?
* Est-ce que l’importance d’une plante dans une communauté permet de
prédire la disponibilité de la plante dans le milieu ?
* Parmi les différents usages de la plante lesquels prédisent plus la
disponibilité de la plante dans le milieu?
* Est-ce que les connaissances traditionnelles ou les perceptions sur les
plantes sont expliquées par des variations morphologiques et/ou génétiques
des plantes concernées?
Houéhanou et al.
192
Tableau 1. Caractéristiques comparatives des différentes catégories d’études
ethnobotaniques
Légende : FC : Fréquence de Citation, FR : Fréquence Relative de Citation, NU : Nombre d’Usage, UR :
Nombre d’Usages Rapportés, NF : Niveau de Fidélité, FCI : Facteur Consensuel de l’Informateur, VU :
Valeur d’Usage, IC : Indice d’Importance Culturel, IR : Indice d’Importance Relative
TECHNIQUES D’ÉCHANTILLONNAGE EN ETHNOBOTANIQUE
QUANTITATIVE
La question d’échantillonnage n’a pas été considérée de façon prioritaire dans
beaucoup d’études ethnobotaniques. Cela s’explique par le fait que
l’ethnobotanique ait ses racines dans les sciences sociales. Mais avec le souci
croissant de rendre reproductibles et comparables les résultats d’une part et
de faire des inférences dans les études ethnobotaniques d’autre part,
l’échantillonnage a commencé par se vouloir être nécessaire pour les études
ethnobotaniques en général et celles d’ethnobotanique quantitative en
particulier.
Catégorie d’étude
ethnobotanique
Caractéristiques
Etudes ethnobotaniques descriptives
Etudes ethnobotaniques de causalité
Etudes ethnobotaniques de diagnostic
Technique
d’échantillonnage
Techniques d’échantillonnage non aléa-
toire : échantillonnage par quota, par
commodité ou par boule de neige
Techniques d’échantillonnage aléatoires :
échantillonnage aléatoire simple, aléatoire stratifié,
aléatoire systématique et aléatoire par grappe
Technique d’échantillonnage aléatoires :
échantillonnage aléatoire simple, aléatoire
stratifié, aléatoire systématique et aléatoire par
grappe
Technique de collecte
de données
Entretien semi-structuré, free Listing,
observation participante, discussion de
groupe
Entretien structuré, semi-structuré, discussion de
groupe
Entretien structuré, semi-structuré
Méthodes d’analyse
des données
Tableaux, histogramme, diagramme
circulaire
Utilisation des indices : FC, FR, NU, UR,
NF, FCI.
Test des corrélations entre variables, Tests
statistiques inférentiels, analyses multivariées,
régression simple ou multiple, utilisation des
indices : VU, IC, IR
Test statistiques inférentiels, analyses
multivariées, régression simple ou multiple
Les apprenants indi-
qués du système LMD
Appropriées pour les travaux de niveau
Licence
Appropriées plus pour les investigations de niveau
Master Professionnel et accessoirement le niveau
Master de recherche
Appropriées plus pour le niveau de Master de
recherche et accessoirement le niveau Master
professionnel
Avantages
Pratique, collecte de donnée massive,
facilite un inventaire rapide des plantes
utilitaires dans une zone
Test d’hypothèses hypothético déductive
Test d’hypothèses hypothético déductive,
évaluation des méthodologies, évaluation des
indices
Limites
Les résultats ne peuvent pas être
généralisés, les inférences ne sont pas
possibles
Les résultats peuvent être généralisés sur la
population si l’estimation de la taille de
l’échantillon est bien faite
Risque de mauvaise comparaison
Houéhanou et al.
193
L’échantillonnage est le processus par lequel une inférence est faite sur une
unité entière à partir d’une partie de l’unité. Globalement deux catégories de
techniques d’échantillonnage sont utilisées en ethnobotanique :
l’échantillonnage probabilistique ou aléatoire et l’échantillonnage non
probabilistique ou non aléatoire. Dans les études ethnobotaniques, les
techniques d’échantillonnage non probabilistiques les plus utilisées
sont l’échantillonnage par commodité, l’échantillonnage par quota et
l’échantillonnage par boule de neige (Cochran, 1977). L’échantillonnage par
commodité consiste à utiliser n’importe quel sujet qui soit disponible lors de
l’étude.
L’échantillonnage par quota est fait en divisant la population en des groupes
ou strates à l’intérieur desquels un échantillonnage non aléatoire est
appliqué.
L’échantillonnage non aléatoire par boule de neige consiste à identifier un
informateur compétent pour le sujet d’étude puis cet informateur après être
enquêté indique à son tour un autre informateur compétent de la même
communauté. Ce processus se poursuit jusqu’à l’investigation de tous les
informateurs experts compétents pour le sujet d’étude.
Toutes les techniques d’échantillonnages non aléatoires évoquées ci-dessus ne
sont pas souvent représentatives des populations et ne permettent pas
surtout de faire des inférences sur la population (Espinosa
et al
., 2014). Elles
ne peuvent donc pas être utilisées pour des études ethnobotaniques dans
lesquelles il faut répondre à des questions de recherche par des inférences.
Mais, elles peuvent être utilisées dans des études exploratoires en
ethnobotanique quantitative (Espinosa
et al
. 2014). Donc les étudiants qui ne
conduisent pas une étude ethnobotanique approfondie avec des inférences à
effectuer ou des hypothèses à tester, peuvent utiliser ces méthodes
d’échantillonnage non aléatoires et peu représentatives des populations
d’étude.
Le deuxième groupe de technique d’échantillonnage utilisé en ethnobotanique
quantitative est celui des techniques d’échantillonnage probabilistiques ou
aléatoires. Quatre méthodes d’échantillonnage de cette catégorie sont aussi
utilisées en ethnobotanique quantitative à savoir: l’échantillonnage aléatoire
simple, l’échantillonnage aléatoire stratifié, l’échantillonnage aléatoire
systématique et l’échantillonnage aléatoire par grappes (Levy & Lemeshow,
2008). Pour mieux comprendre la description de ces différentes méthodes
d’échantillonnage nous recommandons au lecteur qui éprouve un tel besoin à
lire les documents de statistique en la matière tels que Cochran (1977), Levy
Houéhanou et al.
194
& Lemeshow (2008) ou Albuquerque
et al
. (2014). Les techniques
d’échantillonnage aléatoire permettent d’accorder le même degré de chance à
tous les éléments de la population et sont de ce fait plus représentatives de la
population avec plus de robustesse (Espinosa
et al
. 2014). Elles conviennent
donc pour les études ethnobotaniques dans lesquelles des inférences
statistiques sont utilisées.
Généralement le choix d’une méthode d’échantillonnage parmi toutes celles
évoquées, dépend des objectifs de l’étude. Mais après lecture de la description
des méthodes d’échantillonnage aléatoire il est suggéré aux lecteurs une
combinaison de technique d’échantillonnage aléatoire simple avec celle
aléatoire stratifié ou aléatoire par grappes, vu les conditions de moyens
limités.
La méthode d’échantillonnage aléatoire simple consiste à sélectionner un
échantillon de taille n lié à une variable X dans une population finie de N
unités de manière à ce que chaque échantillon ait la même probabilité d’être
sélectionné et que tous les éléments de la population aient la même chance
d’appartenir à l’échantillon (Cochran, 1977 ; Scheaffer, 2006). Ainsi défini, le
défi majeur de réussite de cette technique demeure dans l’estimation
préalable de la taille
n
de l’échantillon qui permettra d’atteindre la précision
souhaitée. Nous pouvons donc utiliser la formule ci-dessous(Dagnelie, 1998 ;
Levy & Lemeshow, 2008) qui permet d’estimer la taille de l’échantillon à
considérer :
Avec
n
la taille de l’échantillon à utiliser; p la proportion d’informateurs lié à
une variable donnée (déterminée lors d’une phase exploratoire); U1−α/2 la
valeur obtenue de la table standard de distribution de la loi normale, cette
valeur est de 1, 96 (avec α = 5 %) ; d est la marge d’erreur de l’estimation qui
doit être fixée à une valeur selon la précision souhaitée (sa valeur peut être
entre 5 % et10 %). Cette méthode a été déjà utilisée dans plusieurs travaux
ethnobotaniques en Afrique de l’Ouest (Chadaré
et al
. 2008 ; Dadjo
et al
.
2011 ; Koura
et al
. 2011 ; Assogbadjo
et al
., 2012).
La technique d’échantillonnage aléatoire simple n’est pas toujours facile à
réaliser car elle demande une énumération préalable de tous les éléments de
la population et ainsi ne reflète pas quelques fois une représentativité très
précise de la population (Albuquerque
et al
, 2014). Par exemple si la taille
estimée de la population est de 100 alors que cette population est composée de
Houéhanou et al.
195
75 % d’une ethnie A, 20 % d’une ethnie B et 5 % d’une ethnie C, cette dernière
ethnie aura une faible probabilité d’être sélectionnée. Ce qui peut affecter la
représentativité de l’échantillon au sein de la population. Pour pallier à cette
difficulté il serait souhaitable dans un cas similaire d’appliquer
l’échantillonnage aléatoire simple à chaque groupe d’ethnie. C’est l’une des
raisons pour lesquelles, nous avons suggéré plus haut de combiner la
technique d’échantillonnage aléatoire simple avec celle aléatoire stratifiée.
La technique d’échantillonnage aléatoire stratifiée consiste à identifier dans
la population des groupes ou strates selon des critères (ethnie, sexe, âge,
activité économique etc.). Ensuite, nous pourrions appliquer dans chaque
strate la technique d’échantillonnage aléatoire simple.
La technique d’échantillonnage aléatoire systématique exige une liste
complète de tous les éléments de la population; ce qui est un peu difficile dans
les conditions de vie en Afrique Tropicale. Par conséquent, cette technique est
très rarement utilisée.
TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES ENETHNOBOTANIQUE
L’ethnobotanique étant une science du domaine des sciences sociales, utilise
les techniques de ces dernières pour la collecte des données. Les études
ethnobiologiques utilisent principalement les techniques d’entretien pour la
collecte des données. Dans ce cas la fiabilité des données a été discutée par
certains auteurs (Miranda
et al.,
2007 ; Albuquerque
et al
., 2014) et
dépendrait de l’interviewer, de l’environnement et de la durée de l’entrevue.
Outre la technique d’entretien qui se révèle être la plus simple et convenable
en Afrique tropicale, plusieurs autres techniques sont utilisées mais avec un
degré d’utilisation un peu faible à cause de leurs exigences. Parmi ces
techniques nous pouvons citer entre autres les techniques de Free Listing, de
tour de guide, d’observation participante, de discussion de groupe etc.
La technique « Free Listing » consiste à demander à l’informateur une liste de
termes liés à un domaine culturel donné (Quinlan, 2005), par exemple lui
demander «quelles sont les plantes médicinales utilisées dans la
communauté ? ». Dans ce cas, l’informateur se met à lister toutes les plantes
qui lui sont familières. Selon Quinlan (2005) cette technique permet de
colter une masse d’information importante et d’identifier les experts
spécialistes d’un domaine donné mais elle ne permettrait pas à l’informateur
de répondre à des questions plus spécifiques.
La technique de Tour de guide consiste à faire une visite de terrain avec un
ou des membre (s) de la communauté qui a une compétence et une habileté
Houéhanou et al.
196
dans la détermination des noms des espèces de plante. Cela permet de valider
les noms vernaculaires des espèces de plantes inventoriées lors d’une Free
Listing ou d’une entrevue en les identifiant directement (Albuquerque
et al.,
2014).
L’observation participante est une technique appropriée pour explorer les
réalités d’une communauté à travers les vécus quotidiens au sein de la
communauté pour collecter des informations nécessaires. Dans ce cas
l’investigateur doit maîtriser plus son domaine d’investigation et être capable
de mémoriser les événements vécus ou entendus dans une chronologie donnée
(Bernard, 2006). Les données collectées par cette technique sont souvent
qualitatives et rarement quantitatives.
La discussion de groupe est une stratégie de collecte de données qui priorise
l’interaction et la discussion entre un groupe et son investigateur. Elle permet
de généraliser une information reçue par rapport à un sujet d’étude bien
définie ou d’évaluer une stratégie de collecte de données ou de recevoir
l’interprétation du groupe face à un fait observé lors de l’étude (Albuquerque
et al
., 2014).
Les techniques de collecte telles que celles de Free Listing, de Tour de guide,
d’observation participante ou de discussion de groupe sont souvent combinées
avec la technique d’entretien en vue d’une validation des données dans les
études ethnobotaniques.
Par ailleurs, l’entretien exige que l’investigateur maîtrise préalablement bien
les questions de recherche à investiguer (Albuquerque
et al
., 2014). Cette
technique de collecte de donnée favorise la codification et la catégorisation des
données en vue d’une bonne analyse statistique. Cependant l’interviewé est
plus limité dans ses réponses.
Plusieurs approches d’entretien sont utilisées pour collecter les données en
ethnobiologie. Nous ne pourrons pas détailler chacune d’elles mais nous les
citerons car elles sont plus enseignées en sciences sociales. Les approches
d’entretien utilisées sont entre autre l’entretien structuré, non structuré,
semi-structuré et informel.
THODES QUANTITATIVES D’ANALYSE DES DONNÉES :
UTILISATION DES INDICES EN ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE
Bien que l’idée d’ethnobotanique soit plus ancienne, les méthodes
quantitatives d’analyses des données en ethnobotanique ont reçu plus
d’attention de la part des chercheurs seulement dans ces deux dernières
Houéhanou et al.
197
décennies (Albuquerque, 2009 ; Galeana, 2000). Ainsi, une gamme variée
d’outils quantitatifs ont été élaborés. Cependant, ces outils ne sont pas
toujours convenables pour toutes les études ethnobotaniques et donc leur
utilisation dépendrait des objectifs poursuivis. Même pour un objectif d’étude
bien défini, plusieurs outils quantitatifs ont été élaborés et cela peut susciter
des interrogations ou des doutes au niveau de l’étudiant ou du chercheur en
début de sa carrière. L’une des interrogations la plus évidente serait quel
outil choisir dans cette gamme large d’outils. Cela a déjà attiré l’attention de
beaucoup de chercheurs qui ont élaboré des revues de synthèse analytiques
sur les indices utilisés en ethnobotanique quantitative (Hoffman and
Gallaher, 2007 ; Medeiros
et al
, 2011). Par contre d’autres chercheurs ont
analysé les forces et faiblesses de certains indices couramment utilisés
(Tardio & Pardo-de -Santayana 2008) pour faire des recommandations.
Par ailleurs la majorité des indices utilisés en ethnobotanique quantitative a
pour but d’évaluer l’importance relative des plantes pour une communauté
donnée.
En synthétisant les résultats issus des travaux de synthèse et d’analyse des
indices (Medeiros
et al
., 2011 ; Tardio & Pardo-de-Santayana, 2008,
Albuquerque
et al
., 2014), il est suggéré quelques indices importants à
utiliser dans les études ethnobotaniques à cause de leur objectivité
apparente. Ainsi, ces indices sont largement utilisés en ethnobotanique
quantitative. Le tableau 2 fait la synthèse des indices les plus utilisés dans
les études ethnobotaniques quantitatives avec des cas d’application par la
suite (voir les encadrés). Les indices les plus utilisés, incorporent
généralement dans leur calcul d’autres indices qui sont des paramètres
quantitatifs primaires ou indices de base. Il s’agit de la fréquence de citation
(FC), la fréquence relative de citation (FR), le nombre d’usage (NU) de
l’espèce et le nombre d’usage rapporté de l’espèce (UR). L’encadré 1 présente
un cas d’application sur ces indices primaires.
Encadré 1. Exemple d’application sur les indices primaires ou indices de base
Pour une plante A dont 20 informateurs ont été investigués, 5 informateurs ont cité son usage
médicinal, 7 informateurs son usage alimentaire et 6 informateurs son usage pour le bois de feu.
La fréquence de citation est donc 5, 7 et 6 respectivement pour l’usage dicinal, alimentaire et
l’usage pour le bois de feu.
La fréquence relative de citation sera 5/20, 7/20 et 6/20 respectivement pour l’usage médicinal,
alimentaire et l’usage pour le bois de feu.
Le nombre d’usage de l’espèce est 3 alors que le nombre d’usage rapporté serait 5 + 7 + 6 = 18
Houéhanou et al.
200
Le Facteur Consensuel de l’Informateur (FCI) ;
(Heinrich
et al.,
1998)
FCI =
Nur :
le nombre de fois qu’une catégorie particulière p d’affection a été
mentionnée
: le nombre de plante(s) mentionnée(s) pour le traitement de cette affection
particulière p
C’est un indice qui est souvent utilisé pour les usages médicinaux des plantes.
Mais son utilisation peut être élargie à d’autres catégories d’usages qui
peuvent être subdivisés en des sous- catégories d’usages. Par exemple l’usage
du bois (subdivisé en usage du bois pour le feu, le charbon, la technologie, la
construction etc.) ; l’usage alimentaire (subdivisé en usage alimentaire des
fruits, des feuilles, des fleurs etc.). L’encadré 4 présente un exemple
d’application de cet indice.
Encadré 3b. Exemple d’application sur l’indice culturel d’importance (CI) de Tardio & Pardo-
de-Santayana (2008)
Pour une enquête ethnobotanique de 20 informateurs, l’espèce A a été mentionnée par 5
informateurs pour le traitement de la fièvre, 3 informateurs pour le traitement de la toux et
1informateur pour le traitement des troubles digestives.
= 5/20 + 3/20 + 1/20
= 0,45. Donc la valeur indiquant l’importance médicinale de l’espèce A est de 0,45.
Houéhanou et al.
201
Encadré 4. Exemple d’application sur l’indice du facteur consensuel de l’informateur (FCI) de
Heinrich et al, (1998)
Dans une enquête ethnomédicinale la fièvre a été mentionnée 20 fois pour 5 espèces utilisées
dans son traitement. Quant aux maladies gastro-intestinales elles ont été mentionnées 5 fois
pour 4 espèces de plante utilisées dans leurs traitements.
= 20 ; = 5
= 0,789 > 0,5 => degré élevé de consensus sur ladite information
= 5 ; = 4
= 0,25 < 0,5 => faible degré de consensus sur ladite information
Niveau de Fidélité (NF); (
Friedman
et al,
1986)
: le nombre d’informateurs qui mentionnent une espèce pour un certain
usage p
: le nombre d’informateurs qui mentionnent l’espèce pour n’importe quel
usage.
Cet indice s’utilise dans le même domaine des usages médicinaux que le
précédent. Donc son utilisation aussi peut être élargie à d’autres usages tels
que l’usage alimentaire et l’usage du bois. L’encadré 5 montre un cas
d’application de l’indice de niveau de fidélité.
Encadré 5. Exemple d’application sur l’indice de niveau de fidélité (FL) de Friedman et al,
(1986)
Pour une enquête ethnomédicinale8 informateurs sur 10 utilisent l’espèce A pour traiter la
fièvre pendant que les 2 autres l’utilisent pour traiter les maladies gastro-intestinales.
= 8 ; = 10
= (8/10) *100
= 80 % => l’utilisation de l’espèce A pour traiter la fièvre a un fort degré de consensus.
Houéhanou et al.
202
L’indice d’importance relative ; Bennett & Prance (2000)
IR = (NSC + NP)/2 ;
NCS = NCSS/NCSV, NP = NPS/NPSV
NCS = Nombre relatif de système corporel. Il est calculé en divisant le
nombre de systèmes corporel traité par une espèce donnée (NCSS) par le
nombre total de système corporel traité par l’espèce la plus versatile (NCSV).
NP= Nombre de propriétés pharmacologiques. Il est calculé en divisant le
nombre de propriétés attribué à une espèce donnée (NPS) par le nombre de
propriétés attribuées à l’espèce la plus versatile (NPSV). L’encadré 6 présente
un cas d’application de cet indice ethnobotanique.
Encadré 6. Exemple d’application sur l’indice d’importance relative (RI) de Bennett & Prance
(2000)
Une espèce x est la plus versatile en médicine traditionnelle dans une communauté avec 10
propriétés pharmacologiques répartie dans 3 systèmes corporels de maladies (les maladies du
système respiratoire, les maladies du système digestif et les maladies génitales). Une espèce y
est citée pour 6 propriétés pharmacologiques dans deux systèmes corporels de maladies
(maladies du système digestif et maladies du système respiratoire).
IR = (2/3 + 6/10)/2 = (0,66 + 0,6)/2 = (1,26)/2 = 0.63
Rapporté en pourcentage, IR = 63 %. Cela implique que l’espèce y n’est pas moins versatile. En
effet IR = 100 % pour l’espèce la plus versatile.
QUELQUES CAS D’ÉTUDES ETHNOBOTANIQUES QUANTITATIVES
Après avoir synthétisé certains outils méthodologiques en ethnobotanique
quantitative il est proposé quelques cas de questions de recherche et les outils
qu’il convient d’utiliser en vue d’illustrer les démarches méthodologiques
proposées. Le tableau 3 rend compte de façon comparative desdites questions
de recherche et les outils méthodologiques correspondants.
Houéhanou et al.
203
Tableau 3. Démarches méthodologiques comparatives de quelques cas de question de
recherche en ethnobotanique quantitative
CONCLUSION
Dans toute recherche scientifique l’une des grandes difficultés est toujours
relative au choix d’une démarche méthodologique pour de meilleurs résultats.
Ce document offre donc pour les apprenants et chercheurs en début de
carrière, des outils méthodologiques pour des études ethnobotaniques
quantitatives. Bien que le débat entre l’ethnobotanique quantitative et la
quantification en ethnobotanique subsiste encore et est d’actualité, le
développement socioéconomique des pays en voie de développement
dépendrait de l’un ou l’autre. Ce document étant resté juste dans la lumière
de la littérature présente sur le sujet, les lecteurs ayant un fort désir pour ce
domaine de science peuvent consulter les références utilisées à cet effet d’une
part. D’autre part les outils méthodologiques synthétisés dans le présent
document peuvent faire l’objet de modification dans le futur car c’est un
domaine de science qui est en phase de développement de théories cette
dernière décennie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Methods and Techniques Used to Collect EthnobiologicalData:15-38.
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: Albuquerque
et al.
(eds.),
Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology, Springer Protocols Handbooks,
Humana Press.
Caractéristiques
Questions
de recherche
Objectifs de l’étude
Catégorie
d’étude ethno-
botanique
Technique
d’échantillonnage
Technique de
collecte de données
Indice
ethnobotanique
Analyse statistique des
données
Quels sont les perceptions des
communautés Ditamari sur
Adansonia digitata
au Bénin ?
Inventorier les
perceptions des
Ditamari sur la plante
et ses organes
Etude
ethnobotanique
descriptive
Echantillonnage
non aléatoire :
échantillonnage
par quota, par
commodité ou par
boule de neige
Entretien
structuré, semi-
structuré,
discussion de
groupe, observation
participante
Le calcul d’un
indice
ethnobotanique
n’est pas nécessaire
Tableaux, Histogramme,
diagramme circulaire
Comment les communautés
Ditamari du Bénin utilisent
Adansonia digitata
?
Déterminer le patron
d’utilisation de la
plante dans cette
communauté
Evaluer les variations
en fonction des facteurs
sociaux
Etude
ethnobotanique
descriptive/de
causalité
Echantillonnage
aléatoire avec
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien
structuré, semi-
structuré
FC, FR, NU, UR,
(VU ou IC)
Test non paramétriques
(Man Whitney, Kruskal-
Wallis, Wilcoxon,
Spearman correlation),
Analyses en
Composantes Principales
Quelles sont les plantes utilisées
en milieu Nagot pour traiter le
diabète
Evaluer la diversité des
plantes utilisées
Evaluer leur
importance pour le
traitement du diabète
Etude
ethnobotanique
descriptive/de
causalité
Echantillonnage
aléatoire avec
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien
structuré, semi-
structuré, tour de
guide
FC, FR, NU, UR, IR
Analyses en composantes
principales, Classification
numérique hiérarchisée
Quel est l’effet de la variation
inter et intra culturelle sur les
usages de
A. digitata
en Afrique
de l’Ouest ?
Inventorier les usages
de
A. digitata
en
Afrique de l’Ouest
Evaluer les variations
inter et intra culturelles
Evaluer la prédiction de
l’usage des facteurs
sociaux
Etude
ethnobotanique
de Causalité
Technique
d’échantillonnage
aléatoires :
échantillonnage
aléatoire simple
avec une
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien structuré
et ou semi
structuré
FC, FR, NU, UR,
(IC ou VU)
Test non paramétriques
(Man Whitney, Kruskal-
Wallis, Wilcoxon,
Spearman), Analyses en
Composantes Principales
(usages x sous-groupe*),
Régression simple ou
multiple
Houéhanou et al.
204
ALBUQUERQUE U P., LUCENA R. F. P., CUNHA L. V. F. C. & ALVE, R. R. N. 2014. Methods and
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... Les données climatiques à savoir les températures et la pluviométrie mensuelle allant des années 1990 à 2020 ont été obtenues à la station météorologique de l'aéroport de Bamougoum mais également à l'Institut de Recherche et du Développement Agricole (IRAD) de Dschang. [14][15][16][17][18][19][20][21][22] ménage, les personnes enquêtées étaient choisies indépendamment de leur sexe, de leur âge, de leur classe sociale (Tableau 1) mais plutôt par rapport à leur implication dans les activités agricoles et l'arboriculture fruitière. ...
... 2024 Vol. 18 N°01, [14][15][16][17][18][19][20][21][22] améliorées de maïs, ou de pomme de terre. En effet, dans le milieu rural, les semences améliorées sont distribuées aux agriculteurs par les ONG, ou encore les institutions étatiques telles que le MINADER (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rurale) lors des différentes campagnes agricoles. ...
... 2024 Vol. 18 N°01,[14][15][16][17][18][19][20][21][22] Tableau 3 : Régression entre les types de perception et l'âge des arboriculteurs Tableau 4 : Régression entre les types de perception et le niveau d'éducation des arboriculteurs Les impacts les plus sévères recensés sont : la baisse de la disponibilité en eau (30%), la baisse des rendements (50%) des cultures et plus principalement le maïs, le haricot et pomme de terre qui sont les cultures les plus sensibles, problèmes phytosanitaires (maladies, la recrudescence des sautereaux en début, et en fin de saison avec les chenilles mineuses de l'épi) (3%), perte des semences ...
Article
The dependence of agriculture in tropical countries in general and in Cameroon in particular on rain-fed agriculture makes them more vulnerable to the effects of climate change and variability. In order to align their agricultural practices with frequent variations in climatic conditions, farmers according to agro-ecological zones have developed a set of climatic indicators allowing them to assess climatic disturbances and develop consequent adaptation strategies. This study aimed to analyze the evolution of climatic parameters from 1990 to 2020 in the Western Highlands region of Cameroon, to document the links between farmers' perceptions and the observed variations as well as adaptation strategies adopted. The climate data were collected at the meteorological station at Bamougoum airport and at the Institute of Agricultural Research for Development at Dschang. Ethnobotanical and sociological surveys were carried out among 414 arborists distributed in the divisions of Menoua, Haut-Nkam, Bamboutos and Noun. The resulting results show that climate parameters have varied over the past three decades with highest temperatures recorded during the years 2010 to 2013 (22.36°C and 22.5°C) and the years 2011, 2014 and 2018 were the ones that experienced major rainfall (164.61mm, 181.46mm, 191.16mm respectively). Regarding perception, 61.65% of arborists observed a drop in rainfall quantities and 73.79% of respondents observed an increase in temperature. These variations have a negative impact on the production and yields of rain-fed crops. As a result, arborists have opted for several adaptation strategies including the cultivation of fruit trees such as Persea americana, Dacryodes edulis, Mangifera indica, Citrus recticulata. It would be wise for decision-makers to better develop fruit growing as an adaptation strategy for rural populations in order to make them less vulnerable and effectively combat the effects of climate change.
... This is due to the fact that ethnobotanical research demands fewer financial resources and the local communities in these nations possess a wealth of traditional knowledge about their local flora and fauna. Consequently, ethnobiology as a whole, and specifically ethnobotany, are emerging as effective tools for fostering sustainable development in countries with limited resources (Houéhanou et al., 2016) (Figure 2). In the field of ethnobotany, various approaches are employed for the collection and analysis of both quantitative and qualitative data. ...
... This can be attributed to the fact that ethnobotany has its roots in the social sciences. However, due to the growing concern for making results reproducible and comparable on one hand, and for making inferences in ethnobotanical studies on the other, sampling has gradually become recognized as essential for ethnobotanical research in general and quantitative ethnobotany in particular (Houéhanou et al., 2016). ...
Article
Full-text available
Ethnobotany has evolved from its original definition as the study of plant utilization among indigenous populations to a multidimensional field encompassing complex relationships between plant diversity and culture. Sampling and data collection methods hold paramount importance in ensuring the reliability and rigor of conclusions drawn from gathered data. The interplay of quantitative and qualitative approaches within ethnobotanical research allows for a comprehensive exploration of the intricate connections between human communities and plants. The rarefaction curve emerges as a crucial analytical tool, aiding researchers in assessing sample adequacy and knowledge saturation. It enhances the quality of ethnobotanical surveys by guiding decisions on the continuation of data collection efforts and providing insights into plant biodiversity within a community. However, the choice of sampling methods must align with research objectives, whether quantitative or qualitative, to accurately capture the depth and breadth of ethnobotanical knowledge. Ethnobotanical research in Morocco exemplifies the application of diverse data collection methods, with the interview technique being the most prominent. While structured questionnaires offer standardized data, methods like Free Listing, Guided Tour, Participant Observation, and Group Discussion enrich the understanding of cultural plant practices. The incorporation of various techniques ensures a holistic grasp of ethnobotanical knowledge and facilitates cross-study comparisons. The methodologies employed in ethnobotanical research are pivotal for uncovering the intricate relationships between human populations and plants. A well-crafted sampling and data collection approach enhances the credibility and relevance of findings, contributing to a deeper appreciation of the vital interdependence between humans and their botanical environment.
... Sampling was conducted randomly after identifying the volunteers, with a maximum of sixty informants, including 45 men and 15 women from the two provinces. For data collection, semi-structured interviews were conducted with all 60 informants (Houehanou et al., 2016), focusing on their knowledge of the plant, its socio-economic importance, uses of its various parts, perceptions of its availability, and strategies for its preservation. ...
Article
Full-text available
This study aims to assess the importance and availability of Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zepern. & Timler, a plant confined to the western region of Burkina Faso and used as an alternative herbal remedy for sickle cell disease. Semi-structured interviews were conducted with 60 volunteers from western Burkina Faso in May 2021. The interviews focused on the knowledge of the plant, its socioeconomic importance, and perceptions of its availability. The Cultural Importance Index (CI) and the Level of Fidelity (NF) were calculated to better evaluate the plant's significance. Z. zanthoxyloides is perceived by informants as an endangered species. Regarding availability, only informants from Baré reported a decline in its populations. The Chi-square test revealed a strong relationship (Cramer's V = 67.4%; p ≤ 0.001) between ethnicity and perception of availability. The medicinal use of the plant showed the highest Cultural Importance Index (CI = 0.96; CI = 0.89) and Level of Fidelity (NF = 96; NF = 88.57). The most utilized parts are the roots and trunk bark, which compromises the species' availability. Given the socioeconomic value of Z. zanthoxyloides and the threats to its availability, it is essential to promote assisted natural regeneration, fencing, and the integration of the plant into agroforestry systems to ensure its preservation and sustainability.
... Ethnobotanical parameters proposed by Houehanou et al. (2016) were employed for analysis, including: ...
Preprint
Full-text available
Protected areas in the Sudano-Sahelian zone face increasing threats from human activities. Implementing agroforestry systems (AFS) in buffer zones is recommended to mitigate these threats. We characterized AFS around Bouba Ndjidda National Park (BNNP), Cameroon, using ethnobotanical surveys and tree inventories in 50 m x 50 m quadrats. The study focused on AFS diversity, structure, woody plant diversity, and the uses of agroforestry trees and products by local communities to assess their contribution to conserving tree resources and proposing actions to reducing encroachment on the park's resources. Identified AFS included agroforestry parklands (98%), homegardens (83%), fallows (72%), and live fences (6%). Woody plant richness comprised 50 species from 42 genera and 23 families, with Fabaceae being the most dominant. Acacia polyacantha had the highest Importance Value Index at 88.65. Species richness was higher in fallows and agroforestry parklands. Live fences had the highest Shannon index and the lowest Simpson and Pielou's evenness indices. Tree density was higher in live fences ( P < 0.05) than in other AFS. Farmers used woody plant species primarily for fuelwood (66.49%) and food (63.69%). Vitellaria paradoxa recorded the highest Use Value at 4.36, while Anacardium occidentale had the highest Cultural Importance Index at 1.00. Two endangered species, Khaya senegalensis and Vitellaria paradoxa , were found in the AFS. Enriching agroforestry systems with species that produce firewood and food while promoting the protection and cultivation of endangered species is crucial for biodiversity conservation and sustainable livelihoods.
... In addition, the correlation test was used to plot the level of the relationship between the two categorical variables, local definition and ethnic group, based on the calculated percentage contributions of the Pearson residuals from the χ 2 test with the Corrplot package (Wei 2009). The following indices used in ethnosciences were computed to evaluate the relative importance of wild African plum trees for a given ethnic group (Houéhanou et al. 2016) (see Electronic Supplementary Material 1 [ESM 1] for the calculation details). The frequency of citation (FC) refers to the number of times a particular answer or item was cited or mentioned. ...
Article
Dacryodes edulis, known as the African plum tree, is an important indigenous fruit species in Central Africa that has long been used by humans. Wild individuals of this species are found in forests, whereas cultivated trees are distributed in agroforests and homegardens. As knowledge is sparse regarding local knowledge and uses of wild African plum trees this study fills this gap by collecting and analyzing the knowledge of different ethnic groups in Cameroon and Gabon. Focus groups, field visits, and individual surveys were conducted with 243 participants from the Baka, Fang, Nzime, Bassa, and Obamba ethnic groups. Several vernacular names were reported for wild African plum trees, generally related to their morphology and environment. Fruit size was the most common morphological trait used to identify wild individuals. This study recorded six tree parts and five different use categories, with food being the most common use, followed by medicine. Wild African plum trees have a socio-cultural importance for the Baka who still depend on forests for their livelihood. However, wild trees are not usually included in conservation strategies; hence, the wild form of this species is at risk due to poor regeneration success without human intervention. Recommended measures for sustainable management and conservation of wild individuals of this species are discussed.
... Les services écosystémiques cités par les populations locales ont été rangés en catégories suivant l'approche du Millenium Ecosysfem Assessment (2005). L'importance des espèces citées par les populations a été déterminée à partir du calcul de la Valeur d'usage (VU) qui est un indice utilisé pour évaluer l'importance d'une plante dans une communauté (Houéhanou et al., 2016). La fréquence de citation des services écosystémiques et des espèces citées a été calculée par la formule suivante : = (7) ...
Article
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Dans les pays du Sahel, les écosystèmes forestiers sont menacés et la connaissance de l’état de leurs services demeure une question de recherche à explorer en fonction des zones climatiques. Cette étude vise à analyser les services écosystémiques forestiers dans les communes de Nobéré (zone soudanienne) et Lâ-Toden (zone soudano-sahélienne) au Burkina Faso. Les forêts sont caractérisées à partir des inventaires floristiques réalisés dans 75 placettes (900 m2 chacune) et de la détermination de la richesse spécifique, la densité, des indices de rareté, d’équitabilité de Piéloul et de diversité de Shannon des espèces forestières. L’analyse des données d’enquêtes conduites auprès de 298 exploitants a permis d’estimer la valeur économique annuelle (avril 2021 à mai 2022) des services écosystémiques forestiers à travers l’applicaion de l’approche d’évaluation des écosystèmes pour le millénaire. Au total, 42 et 38 espèces ont recensées respectivement à Nobéré et Lâ-Toden. Les services écosystémiques les plus cités à Nobéré sont le maintien de la fertilité du sol (91,9%), refuge d'espèces végétales (89,9%), produits forestiers non ligneux (89,2%). A Lâ-Toden, ce sont la protection des sols contre l'érosion (56%), beauté du paysage (56%), purification de l'air (56%). La valeur économique des services d’approvisionnement à Nobéré et Lâ-Toden est estimée respectivement à 326 061 793,9 FCFA/an et 136 629 986,4 FCFA/an. Ainsi, la gestion durable des services écosystémiques forestiers s’imposent comme une priorité de l’heure pour le bien-être des populations locales en fonction des zones climatiques. In Sahel’s countries, forest ecosystems are threatened and knowledge of the state of their services remains a research question to be explored according to climatic zones. This study aims to analyze forest ecosystem services in the communes of Nobéré (Sudanian zone) and Lâ-Toden (Sudano-Sahelian zone) in Burkina Faso. The forests are characterized based on floristic inventories carried out in 75 plots (each 900 m2) and determination of specific richness, density, rarity, Piélou, profitability indices, and Shannon diversity of forest species. The analysis of survey data conducted with 298 operators made it possible to estimate the annual economic value (April 2021 to May 2022) of forest ecosystem services through the application of the Millennium ecosystem assessment approach. In total, 42 and 38 species were recorded in Nobéré and Lâ-Toden, respectively. The results show that the forests of Nobéré and Lâ-Toden are distinguished by a divergence in their characteristics. The most cited ecosystem services in Nobéré are the maintenance of soil fertility (91.9%), refuge of plant species (89.9%), and non-timber forest products (89.2%). In Lâ-Toden, these are soil protection against erosion (56%), beauty of the landscape (56%), and air purification (56%). The economic value of supply services in Nobéré and Lâ-Toden is estimated at FCFA/year 326,061,793.9 and 4 FCFA/year 136,629,986. respectively. Thus, the sustainable management of forest ecosystem services is emerging as a current priority for the well-being of local populations depending on climatic zones.
... Pour estimer la taille minimale de notre échantillon, la proportion P d'individus utilisant directement les plantes herbacées médicinales pour traiter différentes maladies a été déterminée par une enquête exploratoire menée dans la zone d'étude. La taille de l'échantillon est déterminée par la formule de (Dagnelie, 1998) qui se présente comme suit: Avec N la taille de l'échantillon recherchée; U 1−α/2 la valeur de la normale à la loi de probabilité 1−α/2 est de 1,96 avec α = 5 %; d est la marge d'erreur de l'estimation fixée à une valeur de 5% ( Houehanou et al., 2015) et P la proportion d'informateurs qui utilise les espèces herbacées médicinales pour le traitement de diverses maladies. Cette proportion P déterminée est P= 71%. ...
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Au Bénin, la connaissance sur les plantes herbacées médicinales n'est pas aussi populaire comme le sont les espèces ligneuses alors qu'elles pourraient soulager la pression subie par ces dernières. La présente étude se propose (i) d'identifier les principales plantes herbacées médicinales dans les districts phyto-géographiques de la zone guinéo-congolaise du Bénin et (ii) d'évaluer l'effet des facteurs socio-environnementaux tels que l'âge, le sexe, la religion, l'ethnie, le niveau d'instruction et le district phytogéo-graphique. Des interviews individuelles et semi-structurées auprès de 310 personnes ont été réalisées sur les espèces herbacées médicinales. Les valeurs d'usage médicinal (UV) et les fréquences relatives de citation ont été déterminées. Les tests d'inférence sont réalisés pour tester l'effet des facteurs socio-environnementaux. Un total de 93 plantes herbacées regroupées dans 40 familles et 83 genres a été recensé avec un effet significatif du sexe, la religion, l'ethnie, et le niveau d'instruction. Les plantes les plus citées sont de Momordica. Cette étude pourra contribuer à la préservation et à la conservation de ces ressources naturelles et au renforcement des connaissances en matière des plantes herbacées médicinales dans la zone Guinéo-congolaise du Bénin. Abstract In Benin, knowledge about herbaceous medicinal plants is not as popular as is woody species despite that they could be used to alleviate the pressure on the woodies ones. This study proposes (i) to identify the main medicinal herbaceous plants in the phytogeographical districts of the Guineo-Congolese zone of Benin and (ii) to evaluate the effect of socio-environmental factors such as age, gender, religion, ethnicity, level of education, and phytogeographical district. Individual and semi-structured interviews with 310 people were carried out on medicinal herbaceous species. Medicinal use values (UV) and relative citation frequencies for each species were determined. Kruskal-Wallis and Mann-Whitney inference tests were performed to evaluate the effect of socio-environmental factors. A total of 93 herbaceous plants grouped into 40 families and 83 botanical genera were identified with a significant effect of gender, religion, ethnicity, and level of education of which the most cited plants are Momordica This study could contribute to the preservation and sustainable conservation of biological natural resources and the strengthening of knowledge in the field of medicinal herbaceous plants in the Guinean-Congolese zone of Benin.
... Quantitative ethnobotany measured the importance of plants for people, this quantitative approach uses indices defined as common tools to quantify otherwise qualitative data in the biological and social sciences (Hoffman & Gallaher 2007). In quantitative ethnobotanical studies, five ethnobotanical indices are the most used: The Informant Consensus Factor (ICF), Fidelity Level (FL), the Relative Index of Importance (RI), the Use Value (UV), the Cultural Importance Index (CI) (Houéhanou et al. 2016). ...
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Background: The province of Taza (northern Morocco) constitutes one of the richest and most diversified ecological and floristic zones. Quantitative ethnobotanical indices can enhance the continuous propagation of local phytotherapeutic plants in this area. Methods: The 91 taxa identified based on an ethnobotanical survey carried out between March and October 2021 in Taza province has been statistically valued. IBM-SPSS-Statistics-25 processed the results. Frequency of Citation (FC), Relative Frequency of Citation (RFC), Use Value (UV), Fidelity Level (FL), Ranking Order Priority (ROP), Informant Consensus Factor (ICF) and Informant Agreement Ratio (IAR) were calculated, and The Principal Component Analysis (PCA) was performed. Results: These medicinal plants have 61 medicinal uses belonging to 14 disease groups. Olea europaea L. subsp. Europaea displayed highest values for RFC (0.294) and ROP (74.41), Salvia officinalis L. displayed highest UV (0.606) and 15 species displayed highest FL (100%). The classes of diseases where ICF and IAR are high are respectively endocrine, nutritional and metabolic diseases (ICF=IAR=0.92) and Diseases of the digestive system (ICF=IAR=0.88). The PCA revealed that most of the variation was captured by the first component, showing the importance of the using Medicinal plants (79.48%), which grouped (ROP, RFC, IC, UV and T) whose most used species are Salvia officinalis L.. While for the second component (16.75%) showing the fidelity of use for a disease, Cuminum cyminum L. is the most faithful. Conclusions: These statistical results reflect the importance of medicinal plants in treating of diseases.
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Traditional medicine was, and still is, used by people who rely on the popular use of medicinal and aromatic plants and who are unable to bear the burdens of modern medicine. It is in this context that this study was initiated. The aim is to assess the biological diversity of anti-diabetic plants and local practices used in the traditional treatment of diabetes in Benin. An ethnobotanical survey was carried out among diabetic patients in Benin, using a questionnaire. A total of twenty-three anti-diabetic plants in North Benin and twenty-two in South Benin, thought to be effective and used by diabetics, were identified. These included Phyllanthus amarus, Moringa oleifera, Bridelia ferruginea, Khaya senegalensis, and Momordica charantia. Phyllanthaceae, Moringaceae, Euphorbiaceae, Meliaceae, and Cucurbitaceae are the dominant botanical families. However, it should be noted that these plants are geographically distributed (North and South Benin). In addition, there is a low diversity and equipartition of individuals between the different species used in the treatment of diabetes in the two regions of Benin. It is important to note, however, that there is no specific local practice adapted to a supposedly effective anti-diabetic plant. The leaves of Bridelia ferruginea, Phyllanthus amarus, and Moringa oleifera are more commonly used and prepared by infusion or maceration in the traditional treatment of diabetes in North Benin. On the other hand, the fruits, barks, roots, and sometimes the seeds of Catharanthus roseus, Momordica charantia, Sarcocephalus latifolius, and Khaya senegalensis are the plant organs prepared by decoction or directly eaten in the traditional treatment of diabetes in southern Benin. This study also reveals that knowledge of local practices in the traditional treatment of diabetes is not identical according to ethnic group and the patient's religion. Indeed, the Bariba, Dendi, Idatcha, Lokpa, Warma, and Wèmin, who practice the Muslim religion, have identical knowledge in North Benin, unlike the Gourmantché, Adja, Fon, Goun, Mahi, Minan, Peul, and Yoruba, who are either Christian or of the traditional religion in South Benin.
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Les parcs agroforestiers à Anacardium occidentale fournissent de nombreux services aux populations locales de la Forêt Classée de Dindéresso (FCD) à l’Ouest du Burkina Faso. En dépit de cette importance, la nature de ces services est mal documentée. La présente étude a pour but de caractériser les parcs agroforestiers à Anacardium occidentale de la FCD et d’identifier les services écosystémiques. L’étude a été réalisée à partir des enquêtes sociodémographiques, ethnobotanique et d’inventaire forestier auprès des producteurs et de la population environnante. Notre étude montre que l’exploitation des parcs est faite exclusivement par des hommes, tous de l’ethnie autochtone Bobos. Aussi le faible niveau d’alphabétisation affiché n’optimise pas l’exploitation des plantations d’anacardier. Les services écosystémiques les plus importants sont ceux de l’approvisionnement (alimentation, 24,6% ; bois énergie, 24,6% et médicaments, 24,6%), de régulation (climat, 51.74%) et culturel (loisirs, 50.94% et tourismes 45.28%). Les parties de l’anacardier les plus utilisées en pharmacopée sont préférentiellement l’écorce (63.04%), les racines (26.08%) et les feuilles (10.88%), administrés par voie orale et en bain. Les fruits sont principalement transformés en cacahouètes (27.67%) et en pâte (21.27%). Les causes de dégradation majoritairement exprimées sont le pâturage (17.82%), les déchets ménagers (17.82%) et les feux de végétation (14.72%). Par contre les contraintes de production les plus citées sont les vents violents (17.64%) et les attaques d’insectes (15.96%). Les résultats ont aussi mis en évidence la dégradation des parcs depuis les 20 dernières années couplée à une baisse flagrante de la production et une rareté de l’espace cultivable. L’inventaire floristique a permis d’identifier l’état sanitaire des anacardiers, dont la plus grande menace est le parasitisme (19.86%). Il a aussi montré l’importance de la FCD pour la population environnante principalement pour le ramassage de bois (18.58%) et la récolte des fruits (18.58%). Les espèces ligneuses préférentiellement associées à l’anacardier sont Vitellaria paradoxa (37%) et Parkia biglobosa (17%), tandis que les cultures majoritairement associées sont Zea mays (70%) et Phaseolus vulgaris (68%). Les mesures dendrométriques effectuées sur 988 individus montrent que le diamètre moyen (DBH) est de 32.39 cm et le diamètre moyen du houppier de 7.52 m. Par ailleurs la plupart des individus des plantations ont des diamètres compris entre 20 et 45 cm caractéristique d’un peuplement artificiel équienne. Des actions sylvicoles ciblées pour ouvrir la canopée et le sous-bois doivent donc être menées pour améliorer les conditions de germination et de survie des semis de l’espèce. Agroforestry parks with Anacardium occidentale provide numerous services to local populations in the Forêt Classée de Dindéresso (FCD) in western Burkina Faso. Despite this importance, the nature of these services is poorly documented. The aim of the present study is to characterize the western Anacardium agroforestry parks of the FCD and to identify ecosystem services. The study was based on sociodemographic, ethnobotanical and forest inventory surveys of producers and the surrounding population. Our study shows that the parks are exploited exclusively by men, all from the indigenous ethnic group. This gives them full access to the land, unlike migrants. Also, the low level of literacy displayed does not optimize the exploitation of cashew plantations. The most important ecosystem services are those of supply (food, 24.6%; wood energy, 24.6% and medicines, 24.6%), regulation (climate, 51.74%) and cultural (leisure, 50.94% and tourism, 45.28%). The parts of the cashew tree most commonly used in the pharmacopeia are bark (63.04%), roots (26.08%) and leaves (10.88%), administered orally and in baths. Fruits are mainly processed into peanuts (27.67%) and paste (21.27%). The main causes of degradation are grazing (17.82%), household waste (17.82%) and vegetation fires (14.72%). On the other hand, the most cited production constraints were strong winds (17.64%) and insect attacks (15.96%). The results also highlighted the degradation of the parks over the last 20 years, coupled with a flagrant drop in production and a scarcity of cultivable space. The floristic inventory enabled us to identify the health status of cashew trees, the greatest threat being parasitism (19.86%). It also showed the importance of FCD for the surrounding population, mainly for gathering wood (18.58%) and harvesting fruit (18.58%). The woody species most commonly associated with cashews are Vitellaria paradoxa (37%) and Parkia biglobosa (17%), while the crops most commonly associated are Zea mays (70%) and Phaseolus vulgaris (68%). Dendrometric measurements carried out on 988 trees show that the average diameter (DBH) is 32.39 cm and the average crown diameter is 7.52 m. Most of the trees in the plantations have diameters of between 20 and 45 cm, characteristic of an even-aged artificial stand. Targeted silvicultural measures to open up the canopy and undergrowth are therefore needed to improve germination and survival conditions for the species seedlings.
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Measuring the “importance” of plants and vegetation to people is a central concern in quantitative ethnobotany. A common tool to quantify otherwise qualitative data in the biological and social sciences is an index. Relative cultural importance (RCI) indices such as the “use values” developed by Prance et al. (1987) and Phillips and Gentry (1993a, 1993b) are applied in ethnobotany to calculate a value per folk or biological plant taxon. These approaches can provide data amenable to hypothesis-testing, statistical validation, and comparative analysis. The use of RCI indices is a growing trend in ethnobotanical research, yet there have been few attempts to compile or standardize divergent methods. In this review, we compare RCI indices in four broad categories and present a step-by-step guide to some specific methods. Important background topics are addressed, including ethnographic methods, use categorization, sampling, and statistical analysis. We are concerned here only with “value” as a non-monetary concept. The aspiring and veteran researcher alike should find this paper a useful guide to the development and application of RCI indices.
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This study aimed to define the current status of ethnobotanical research in Brazil based on published scientific articles and to detect current knowledge gaps in Brazil's ethnobotany. A database, including articles published in national and international scientific journals from 1988 to 2013, was gathered for this purpose. This report discusses the growing number of publications in ethnobotanical research and the main techniques used in the discipline. To identify current knowledge gaps, his report emphasizes the main focus of the different studies, target regions, and communities targeted or involved in the original study. Most publications focused on the northeast and southeast Brazil, and the most frequently studied biomes were the Caatinga and Atlantic forest. Further, the most frequently studied communities were located in rural areas, although the number of studies focused in urban areas has been steadily increasing. A lack of human resources in ethnobotanical research and a lack of current studies in the Amazon, Cerrado, Pampa, and Pantanal regions were the main identified gaps. These data provide a basis for future studies and investments aimed at strengthening ethnobotanical research in Brazil.
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Over the last few decades, local knowledge has begun to be studied by ethnobotanists using quantitative analyses to assess the relationship between biological and cultural diversity, and the relative importance of natural resources for the local population. A considerable number of published articles have proposed these quantitative analyses, necessitating discussion and analysis of the commonly employed quantitative techniques. This study examines two central issues: the nature of quantitative research in ethnobotany and the use of quantitative indices in ethnobotanical research. A literature review was completed consisting of books, reviews, articles and editorials in the main international periodicals in the areas of ethnobiology and ethnoecology. Scientific search sites were consulted, and a database was compiled and analyzed. The analysis of 64 papers and four books constituted the basis for this work. The United States produce the greatest number of publications in journals in this field (65%). A total of 87 different quantitative techniques was recorded. This work does not claim to provide a census of all the publications on the subject, but rather intends to present a panorama on the current state of quantification in ethnobotany.
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We present results of applying a simple technique to statistically test several hypotheses in ethnobotany, using plant use data from non-indigenous people in south-east Peru. Hypotheses tested concern: (1) the power of eight different variables as predictors of a plant's use value; (2) comparisons of ethnobotanical knowledge between informants; and (3) the relationship between informant age and knowledge of plant uses. Each class of hypothesis is evaluated with respect to all uses, and classes (1) and (3) are evaluated for each of the following subsidiary use categories: construction, edible, commerce, medicine, and technology. We found that the family to which a plant belongs explains a large part of the variance in species' use values. Each of the other factors analyzed (growth-form, density, frequency, mean and maximum diameter, mean and maximum growth rate) is also significantly predictive of use values. Age significantly predicts informant knowledge of (1) all uses, and (2) of medicinal uses. Plant medicinal lore is particularly vulnerable to acculturation.
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The intellectual property rights debate focuses on the flow of germplasm from developing tropical countries to developed temperate nations. Few investigators have addressed the converse. We discuss the abundance and importance of introduced plants in pharmacopoeias of northern South America. Introduced species commonly are employed as medicines throughout the region and include at least 216 Eurasian, North American, African, and Pacific species. Among the Shuar of lowland Ecuador, four introduced plants (Citrus aurantium, Cymbopogon citratus, Saccharum officinarum, and Zingiber officinale) are included in their most commonly prescribed remedies. The widespread use of introduced plants is due, in part, to the medicinal value of plants whose primary use is for food (e.g., Musa X paradisiacal Similarly, many introduced ornamentals also have therapeutic value (e.g., Hedychium coronarium). Other species have been introduced specifically as medicines (e.g., Aloe vera). Restrictions on the flow of germplasm and plant knowledge may protect the economic interests of governments and national industry. If applied bilaterally, however, constraints on the movement of plants will limit the continued evolution of traditional medicinal systems in areas where they are most needed.
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A quantitative ethnobotanical method based on structured interviews was used to evaluate local use-preferences and dynamics of practically all woody species in the Sahel of Burkina Faso. One hundred Fulani informants estimated the value of 56 woody species for food, firewood, construction, medicine, field trees, shade and fodder, as well as conservation priority, abundance and dynamics of each species. There was a large consistency in answers, but significant between-village differences existed. Gender and age of informants did not influence answers significantly. The present valuation method identified a large number of species important for local use and demonstrated a more varied plant use than seen from free-listing interviews. Furthermore, the Fulani informants described a decline of practically all woody species. The present valuation provided management-relevant information about plant use and vegetation change. The woody vegetation in the Sahel is currently without sufficient management to uphold a rational use of the vegetation, following the gradual disappearance of the traditional nomadic trekking routes that previously helped to ensure a rational use of the vegetation.
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Humans represent just one of many species that constitute the planet's biodiversity. Nevertheless, as the dominant species, humans have been the primary agent of the transformation of natural spaces. Therefore, the study of human interactions, biodiversity, and the environment that surrounds them is a basic tool for understanding the factors that bind human societies to natural resources. Within this context, ethnobiology is a promising discipline that can play a key role as a mediator of dialogue between different academic disciplines and traditional knowledge, a union essential in enabling contextualized and sustainable alternatives to exploitative practices and biodiversity management. Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology introduces the basic techniques and methods traditionally used in ethnobiology and ethnoecology. Comprised of 28 chapters, the book covers the different qualitative and quantitative aspects of ethnobiology research methods, as well as methods from natural and social sciences that will be useful to both beginners and senior researchers. Written by internationally renowned experts in the fields, Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology is a valuable resource for researchers and students interested in ethnobiology. Link: http://www.springer.com/br/book/9781461486350
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The listing task, a method used in social and behavioral sciences, is frequently used in ethnobotanical research to construct folk taxonomies and select relevant items for subsequent research. The objective of the present study was to determine whether visual stimuli are associated with responses to the theme “plants” or if context influences the answers. Interviews were conducted with 400 women in Rio Claro, São Paulo, Brazil, in four different locations: three with a visible presence of plants (a plant store, a supermarket, and a public plaza) and one with no plants (a street corner in the center of the city). The women were asked to name plants. Analysis indicates that visual stimuli influenced responses and that this is more marked in the plant store than in the other locations. The plants cited most often—roses, orchids, ferns, violets, and daisies—were, with little variation, the same in all the locales studied.