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APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES SYNTHÉTISÉES DES ÉTUDES D’ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE EN MILIEU TROPICAL

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Abstract

Le souci de rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des inférences, a entraîné l’apparition de beaucoup d’outils quantitatifs dans les recherches en ethnobotanique quantitative ces deux dernières décennies. Ce travail de synthèse bibliographique vise à identifier les approches méthodologiques les plus utilisées en ethnobotanique quantitative à travers (i) les questions de recherche (ii) les techniques d’échantillonnage et de collecte de données et (iii) les outils quantitatifs d’analyse de donnée. La démarche méthodologique a consisté à utiliser des mots clés dans le moteur de recherche Google scholar afin de sélectionner les articles qui ont fait une synthèse bibliographique et/ou ceux qui ont fait des analyses critiques d’approches méthodologiques en ethnobotanique quantitative. Cette investigation a été faite de décembre 2014 à Janvier 2015. Trois catégories de questions de recherche ont été les plus investiguées en ethnobotanique quantitative : les questions de recherche des études ethnobotaniques descriptives, des études ethnobotaniques de causalité et des études ethnobotanique de diagnostic. Bien que l’échantillonnage n’a pas été considéré de façon prioritaire dans beaucoup d’études ethnobotaniques, d’autres ont commencé par accorder d’importance à la technique d’échantillonnage aléatoire avec une estimation de la taille de l’échantillon. Cinq indices ethnobotaniques ont été repérés comme étant les plus utilisés dans les études ethnobotaniques quantitatives : le Facteur Consensuel de l’Informateur (FCI), le Niveau de Fidélité (NF), l’Indice Relatif d’Importance (IR), la Valeur d’Usage (VU), l’Indice Culturel d’Importance (IC). Cette synthèse d’approches méthodologiques des études ethnobotaniques quantitatives, est un outil d’aide pour les étudiants et jeunes chercheurs des pays d’Afrique francophone.
Annales des Sciences Agronomiques 20 - spécial Projet Undesert-UE : 187-205 (2016) ISSN 1659-5009
Publié en mai 2015
APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES SYNTHÉTISÉES DES ÉTUDES
D’ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE EN MILIEU TROPICAL
D.T. HOUÉHANOU*,**, A. E. ASSOGBADJO *, F. J. CHADARE***, S. ZANVO*
& B. SINSIN*
* Laboratoire d’Écologie Appliquée, Faculté des Sciences Agronomiques, Université
d’Abomey Calavi - Cotonou, République du Bénin- Email : assogbadjo@gmail.com
**École Nationale Supérieure des Sciences et Techniques Agronomiques de Djougou,
Université de Parakou
*** École des Sciences et Techniques de Conservation et de Transformation des
Produits Agricoles, Université d’Agriculture de Kétou
RÉSUMÉ
Le souci de rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des inférences, a
entraîné l’apparition de beaucoup d’outils quantitatifs dans les recherches en ethnobotanique quantitative
ces deux dernières décennies. Ce travail de synthèse bibliographique vise à identifier les approches
méthodologiques les plus utilisées en ethnobotanique quantitative à travers (i) les questions de recherche
(ii) les techniques d’échantillonnage et de collecte de données et (iii) les outils quantitatifs d’analyse de
donnée. La démarche méthodologique a consisté à utiliser des mots clés dans le moteur de recherche
Google scholar afin de sélectionner les articles qui ont fait une synthèse bibliographique et/ou ceux qui ont
fait des analyses critiques d’approches méthodologiques en ethnobotanique quantitative. Cette
investigation a été faite de décembre 2014 à Janvier 2015. Trois catégories de questions de recherche ont
été les plus investiguées en ethnobotanique quantitative : les questions de recherche des études
ethnobotaniques descriptives, des études ethnobotaniques de causalité et des études ethnobotanique de
diagnostic. Bien que l’échantillonnage n’a pas été considéde façon prioritaire dans beaucoup d’études
ethnobotaniques, d’autres ont commencé par accorder d’importance à la technique d’échantillonnage
aléatoire avec une estimation de la taille de l’échantillon. Cinq indices ethnobotaniques ont été repérés
comme étant les plus utilisés dans les études ethnobotaniques quantitatives : le Facteur Consensuel de
l’Informateur (FCI), le Niveau de Fidélité (NF), l’Indice Relatif d’Importance (IR), la Valeur d’Usage (VU),
l’Indice Culturel d’Importance (IC). Cette synthèse d’approches méthodologiques des études
ethnobotaniques quantitatives, est un outil d’aide pour les étudiants et jeunes chercheurs des pays
d’Afrique francophone.
Mots clés
: Ethnobotanique, Méthodes, Indice, Biodiversité, Afrique francophone
SYNTHETIZED METHODOLOGICAL APPROACHES OF QUANTITATIVE
ETHNOBOTANY IN TROPICAL COUNTRIES
ABSTRACT
With increasing interests in the use of statistics tools on ethnobotany data, more indices have been
developed and used in quantitative ethnobotany these two decades. The present work aims to synthesize
the most used methodological approachesin quantitative ethnobotany by highlighting(i) the researches
questions, (ii) the sampling and data collection technics and (iii) the quantitative tools used for data
analysis. Quantitative ethnobotanical papers were selected from December, 2014 to January, 2015 through
google scholar research tool with some key words. Selected papers (research papers or analytical review
papers) have been analyzed regarding the methodological approaches used. Three categories of research
questions were observed in quantitative ethnobotany: research questions for descriptive ethnobotany,
Houéhanou et al.
188
causality ethnobotany, and diagnostic ethnobotany. Sampling was not really observed in most of
ethnobotany researches; however some of them started using arandom sampling with an estimation of
sample size. Five ethnobotanical indices were observed as the most used in quantitative ethnobotany. They
are: Informant Consensus Factor (ICF), Fidelity Level (FL), Relative Importance Index (RI), Use Value
(UV) and Cultural Importance Index (CI). This synthesis of methodological approaches of quantitative
ethnobotany studies is a helpful tool for students and early career researchers in Africa French-speaking
countries.
Key words
: Ethnobotany, Indices, Sampling, Biodiversity,
INTRODUCTION
Background
L’ethnobotanique est une science qui fut définie à l’origine comme étant
l’étude des plantes utilisées par les peuples indigènes (Harshberger, 1895 ;
Ritter
et al.
2015). Sa définition s’est élargie par la suite et devient de nos
jours la science qui étudie les relations entre la diversité végétale et culturelle
de même que les perceptions, usages et gestions des plantes (Albuquerque &
Hanazaki, 2009). Elle est une branche de l’ethnobiologie qui connait un
regain d’intérêt ces deux dernières décennies. En effet, d’une part la
convention sur la diversité biologique a reconnu le rôle et l’importance des
connaissances endogènes dans la conservation de la diversité biologique
(CBD, 1994). D’autre part, avec le souci d’utiliser des outils quantitatifs pour
rendre comparable et reproductible les résultats en ethnobotanique par des
inférences, la quantification en ethnobotanique a entraîné l’apparition de
beaucoup d’outils techniques et par conséquent une augmentation
considérable des recherches en ethnobotanique quantitative.
L’ethnobotanique est une science interdisciplinaire (Bridges & Lau, 2006).
Elle est à cheval entre la botanique et les sciences sociales. Son domaine
d’étude implique une large gamme de disciplines telles que la conservation de
la biodiversité, la génétique de la conservation, l’ethnopharmacologie, la
technologie alimentaire, l’écologie, etc. Ainsi, l’ethnobotanique se révèle être
une science importante pour le développement socioéconomique en tant que
discipline de base à plusieurs autres sciences.
L’importance de l’ethnobotanique a été davantage prouvée dans les pays en
développement de plus en plus d’intérêts sont accordés à cette discipline
ces dernières années. Cependant, les outils quantitatifs utilisés sont encore
variés et discutés. Ceci pose un problème d’approches méthodologiques aux
étudiants et jeunes chercheurs en début de carrière. C’est évidemment l’une
des raisons fondamentales qui justifient la rédaction du présent document
méthodologique dans le but de faciliter à ces derniers le choix des outils pour
des études en ethnobotanique quantitative. En effet, le manque d’analyse et
Houéhanou et al.
189
d’appréciation de la littérature, justifié par la difficulté de beaucoup
d’étudiants et jeunes chercheurs à accéder aux documents scientifiques dans
les pays en développement a été soulevé comme un facteur principal de
l’utilisation erronée des méthodologies et de la mauvaise interprétation des
résultats des travaux de recherche (McClatchey, 2006 ; Albuquerque &
Hanazaki, 2009).
L’ethnobotanique bien qu’ayant commencée dans les pays occidentaux, est
devenue actuellement une science importante dans les pays en
développement. En effet, vu que les recherches ethnobotaniques nécessitent
moins de moyens financiers et que les populations de ces pays détiennent de
riches connaissances traditionnelles sur leurs flore et faune, l’ethnobiologie
en général, et l’ethnobotanique en particulier émergent comme un moyen de
développement durable des pays à ressources limitées. Ainsi, ce document se
veut être un outil d’information sur certaines questions de recherche et les
outils méthodologiques pour la bonne conduite des études en ethnobotanique
quantitative par les étudiants et jeunes chercheurs du continent Africain.
Concepts clés
Certains mots sont couramment utilisés en ethnobotanique quantitative en
général et donc leur compréhension s’avère indispensable avant toutes
investigations. La littérature révèle l'importance d’expliquer deux mots clés à
savoir l’informateur et « l’informant consensus ».
Le mot informateur est plus utilisé par les ethnobiologistes et
ethnobotanistes pour désigner l’individu avec lequel vous développez une
relation pendant un temps donné en vue d’avoir des informations recherchées
dans sa culture (Albuquerque
et al.,
2014).
Aussi l’expression désignée en Anglais par « Informant Consensus » apparaît-
il comme un concept clé dans les études en ethnobotanique quantitative.
« L’informant consensus » est une expression qui désigne un groupe de
techniques quantitatives utilisées en ethnobotanique quantitative (Phillips &
Gentry, 1993 : I and II) et qui mesurent le degré de consensus des réponses
obtenues des informateurs (Phillips, 1996). Le concept dérive de la théorie du
consensus culturel développé par les anthropologistes dans les années 1980 et
a été introduit pour la première fois en ethnobotanique par Phillips & Gentry
(1993 : I and II).
Houéhanou et al.
190
QUESTIONS PRINCIPALES DE RECHERCHE EN ETHNOBOTANIQUE
La question de recherche est le point de départ de toute recherche
scientifique. Dans ce chapitre, les questions de recherche les plus abordées de
nos jours en ethnobotanique ont été synthétisées puis regroupées en trois
catégories au sens de Albuquerque & Hanazaki (2009) comme suit :
* les études ethnobotaniques descriptives qui regroupent des études qui
rapportent les différents usages de plantes ou connaissances sur la plante
pour un groupe culturel donné ;
* les études ethnobotaniques de causalité qui concernent des études
ethnobotaniques qui déterminent les facteurs pouvant expliquer la variation
des usages ou des connaissances sur les plantes ;
*les études ethnobotaniques de diagnostic qui étudient l’efficacité ou la
validité de certaines techniques ou méthodes utilisées en ethnobotanique.
Les caractéristiques de chaque catégorie sont résumées dans le tableau 1. Les
études ethnobotaniques descriptives et de causalité sont quelques fois
investiguées ensemble et concernent la majorité des investigations
ethnobotaniques conduites jusqu’à ce jour en Afrique tropicale. Par contre les
études ethnobotaniques de diagnostic (Tardío & Pardo-de-Santayana, 2008)
ont été conduites souvent dans les pays du Nord.
Pour chaque catégorie d’étude les questions de recherche majeures
investiguées sont synthétisées comme suit :
Études ethnobotaniques descriptives
* Quels sont les usages alimentaires et non alimentaires de la plante pour les
communautés?
* Quelles sont les perceptions des peuples sur la plante ?
* Quelles sont les connaissances traditionnelles écologiques sur la plante
dans un milieu donné ?
* Quelles sont les plantes utilisées dans une communauté donnée pour traiter
une affection donnée ?
Études ethnobotaniques de causalité
* Quels sont les facteurs sociaux (groupe socio culturel, sexe, âge, taille du
ménage, niveau de revenu du ménage, niveau d’instruction, etc.) qui
influencent l’utilisation de la plante ou la connaissance sur la plante ?
Houéhanou et al.
191
* Comment varie l’utilisation des plantes en fonction des facteurs
environnementaux (disponibilité de la plante, facteurs climatique etc.) et
socio-culturels?
* Comment varient les connaissances traditionnelles écologiques en fonction
des facteurs sociaux et environnementaux ?
Études ethnobotaniques de diagnostic
* Laquelle des méthodes d’échantillonnage non aléatoire (ou non
probabilistique) et aléatoire (ou probabilistique) est plus efficace pour évaluer
l’importance d’une plante pour une communauté ?
* Quel est l’effet de la taille de l’échantillon sur l’évaluation de l’importance
d’une plante pour une communauté ?
* Quels sont les indices ethnobotaniques les plus convenables pour évaluer
l’importance d’une plante pour une communauté ?
* Quels sont les indices qui évaluent au mieux les usages préférentiels des
plantes à usages multiples ?
* Est-ce que les connaissances des peuples sur les usages des plantes sont
réellement les usages de ces plantes dans la communauté (autrement jusqu’à
quel point les usages passifs expliquent les usages actifs des plantes dans les
communautés)?
* Comment les connaissances des peuples sur les plantes peuvent être
utilisées comme un indicateur de la biodiversité ?
* Est-ce que l’importance d’une plante dans une communauté permet de
prédire la disponibilité de la plante dans le milieu ?
* Parmi les différents usages de la plante lesquels prédisent plus la
disponibilité de la plante dans le milieu?
* Est-ce que les connaissances traditionnelles ou les perceptions sur les
plantes sont expliquées par des variations morphologiques et/ou génétiques
des plantes concernées?
Houéhanou et al.
192
Tableau 1. Caractéristiques comparatives des différentes catégories d’études
ethnobotaniques
Légende : FC : Fréquence de Citation, FR : Fréquence Relative de Citation, NU : Nombre d’Usage, UR :
Nombre d’Usages Rapportés, NF : Niveau de Fidélité, FCI : Facteur Consensuel de l’Informateur, VU :
Valeur d’Usage, IC : Indice d’Importance Culturel, IR : Indice d’Importance Relative
TECHNIQUES D’ÉCHANTILLONNAGE EN ETHNOBOTANIQUE
QUANTITATIVE
La question d’échantillonnage n’a pas été considérée de façon prioritaire dans
beaucoup d’études ethnobotaniques. Cela s’explique par le fait que
l’ethnobotanique ait ses racines dans les sciences sociales. Mais avec le souci
croissant de rendre reproductibles et comparables les résultats d’une part et
de faire des inférences dans les études ethnobotaniques d’autre part,
l’échantillonnage a commencé par se vouloir être nécessaire pour les études
ethnobotaniques en général et celles d’ethnobotanique quantitative en
particulier.
Catégorie d’étude
ethnobotanique
Caractéristiques
Etudes ethnobotaniques descriptives
Etudes ethnobotaniques de causalité
Etudes ethnobotaniques de diagnostic
Technique
d’échantillonnage
Techniques d’échantillonnage non aléa-
toire : échantillonnage par quota, par
commodité ou par boule de neige
Techniques d’échantillonnage aléatoires :
échantillonnage aléatoire simple, aléatoire stratifié,
aléatoire systématique et aléatoire par grappe
Technique d’échantillonnage aléatoires :
échantillonnage aléatoire simple, aléatoire
stratifié, aléatoire systématique et aléatoire par
grappe
Technique de collecte
de données
Entretien semi-structuré, free Listing,
observation participante, discussion de
groupe
Entretien structuré, semi-structuré, discussion de
groupe
Entretien structuré, semi-structuré
Méthodes d’analyse
des données
Tableaux, histogramme, diagramme
circulaire
Utilisation des indices : FC, FR, NU, UR,
NF, FCI.
Test des corrélations entre variables, Tests
statistiques inférentiels, analyses multivariées,
régression simple ou multiple, utilisation des
indices : VU, IC, IR
Test statistiques inférentiels, analyses
multivariées, régression simple ou multiple
Les apprenants indi-
qués du système LMD
Appropriées pour les travaux de niveau
Licence
Appropriées plus pour les investigations de niveau
Master Professionnel et accessoirement le niveau
Master de recherche
Appropriées plus pour le niveau de Master de
recherche et accessoirement le niveau Master
professionnel
Avantages
Pratique, collecte de donnée massive,
facilite un inventaire rapide des plantes
utilitaires dans une zone
Test d’hypothèses hypothético déductive
Test d’hypothèses hypothético déductive,
évaluation des méthodologies, évaluation des
indices
Limites
Les résultats ne peuvent pas être
généralisés, les inférences ne sont pas
possibles
Les résultats peuvent être généralisés sur la
population si l’estimation de la taille de
l’échantillon est bien faite
Risque de mauvaise comparaison
Houéhanou et al.
193
L’échantillonnage est le processus par lequel une inférence est faite sur une
unité entière à partir d’une partie de l’unité. Globalement deux catégories de
techniques d’échantillonnage sont utilisées en ethnobotanique :
l’échantillonnage probabilistique ou aléatoire et l’échantillonnage non
probabilistique ou non aléatoire. Dans les études ethnobotaniques, les
techniques d’échantillonnage non probabilistiques les plus utilisées
sont l’échantillonnage par commodité, l’échantillonnage par quota et
l’échantillonnage par boule de neige (Cochran, 1977). L’échantillonnage par
commodité consiste à utiliser n’importe quel sujet qui soit disponible lors de
l’étude.
L’échantillonnage par quota est fait en divisant la population en des groupes
ou strates à l’intérieur desquels un échantillonnage non aléatoire est
appliqué.
L’échantillonnage non aléatoire par boule de neige consiste à identifier un
informateur compétent pour le sujet d’étude puis cet informateur après être
enquêté indique à son tour un autre informateur compétent de la même
communauté. Ce processus se poursuit jusqu’à l’investigation de tous les
informateurs experts compétents pour le sujet d’étude.
Toutes les techniques d’échantillonnages non aléatoires évoquées ci-dessus ne
sont pas souvent représentatives des populations et ne permettent pas
surtout de faire des inférences sur la population (Espinosa
et al
., 2014). Elles
ne peuvent donc pas être utilisées pour des études ethnobotaniques dans
lesquelles il faut répondre à des questions de recherche par des inférences.
Mais, elles peuvent être utilisées dans des études exploratoires en
ethnobotanique quantitative (Espinosa
et al
. 2014). Donc les étudiants qui ne
conduisent pas une étude ethnobotanique approfondie avec des inférences à
effectuer ou des hypothèses à tester, peuvent utiliser ces méthodes
d’échantillonnage non aléatoires et peu représentatives des populations
d’étude.
Le deuxième groupe de technique d’échantillonnage utilisé en ethnobotanique
quantitative est celui des techniques d’échantillonnage probabilistiques ou
aléatoires. Quatre méthodes d’échantillonnage de cette catégorie sont aussi
utilisées en ethnobotanique quantitative à savoir: l’échantillonnage aléatoire
simple, l’échantillonnage aléatoire stratifié, l’échantillonnage aléatoire
systématique et l’échantillonnage aléatoire par grappes (Levy & Lemeshow,
2008). Pour mieux comprendre la description de ces différentes méthodes
d’échantillonnage nous recommandons au lecteur qui éprouve un tel besoin à
lire les documents de statistique en la matière tels que Cochran (1977), Levy
Houéhanou et al.
194
& Lemeshow (2008) ou Albuquerque
et al
. (2014). Les techniques
d’échantillonnage aléatoire permettent d’accorder le même degré de chance à
tous les éléments de la population et sont de ce fait plus représentatives de la
population avec plus de robustesse (Espinosa
et al
. 2014). Elles conviennent
donc pour les études ethnobotaniques dans lesquelles des inférences
statistiques sont utilisées.
Généralement le choix d’une méthode d’échantillonnage parmi toutes celles
évoquées, dépend des objectifs de l’étude. Mais après lecture de la description
des méthodes d’échantillonnage aléatoire il est suggéré aux lecteurs une
combinaison de technique d’échantillonnage aléatoire simple avec celle
aléatoire stratifié ou aléatoire par grappes, vu les conditions de moyens
limités.
La méthode d’échantillonnage aléatoire simple consiste à sélectionner un
échantillon de taille n lié à une variable X dans une population finie de N
unités de manière à ce que chaque échantillon ait la même probabilité d’être
sélectionné et que tous les éléments de la population aient la même chance
d’appartenir à l’échantillon (Cochran, 1977 ; Scheaffer, 2006). Ainsi défini, le
défi majeur de réussite de cette technique demeure dans l’estimation
préalable de la taille
n
de l’échantillon qui permettra d’atteindre la précision
souhaitée. Nous pouvons donc utiliser la formule ci-dessous(Dagnelie, 1998 ;
Levy & Lemeshow, 2008) qui permet d’estimer la taille de l’échantillon à
considérer :
Avec
n
la taille de l’échantillon à utiliser; p la proportion d’informateurs lié à
une variable donnée (déterminée lors d’une phase exploratoire); U1−α/2 la
valeur obtenue de la table standard de distribution de la loi normale, cette
valeur est de 1, 96 (avec α = 5 %) ; d est la marge d’erreur de l’estimation qui
doit être fixée à une valeur selon la précision souhaitée (sa valeur peut être
entre 5 % et10 %). Cette méthode a été déjà utilisée dans plusieurs travaux
ethnobotaniques en Afrique de l’Ouest (Chadaré
et al
. 2008 ; Dadjo
et al
.
2011 ; Koura
et al
. 2011 ; Assogbadjo
et al
., 2012).
La technique d’échantillonnage aléatoire simple n’est pas toujours facile à
réaliser car elle demande une énumération préalable de tous les éléments de
la population et ainsi ne reflète pas quelques fois une représentativité très
précise de la population (Albuquerque
et al
, 2014). Par exemple si la taille
estimée de la population est de 100 alors que cette population est composée de
Houéhanou et al.
195
75 % d’une ethnie A, 20 % d’une ethnie B et 5 % d’une ethnie C, cette dernière
ethnie aura une faible probabilité d’être sélectionnée. Ce qui peut affecter la
représentativité de l’échantillon au sein de la population. Pour pallier à cette
difficulté il serait souhaitable dans un cas similaire d’appliquer
l’échantillonnage aléatoire simple à chaque groupe d’ethnie. C’est l’une des
raisons pour lesquelles, nous avons suggéré plus haut de combiner la
technique d’échantillonnage aléatoire simple avec celle aléatoire stratifiée.
La technique d’échantillonnage aléatoire stratifiée consiste à identifier dans
la population des groupes ou strates selon des critères (ethnie, sexe, âge,
activité économique etc.). Ensuite, nous pourrions appliquer dans chaque
strate la technique d’échantillonnage aléatoire simple.
La technique d’échantillonnage aléatoire systématique exige une liste
complète de tous les éléments de la population; ce qui est un peu difficile dans
les conditions de vie en Afrique Tropicale. Par conséquent, cette technique est
très rarement utilisée.
TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES ENETHNOBOTANIQUE
L’ethnobotanique étant une science du domaine des sciences sociales, utilise
les techniques de ces dernières pour la collecte des données. Les études
ethnobiologiques utilisent principalement les techniques d’entretien pour la
collecte des données. Dans ce cas la fiabilité des données a été discutée par
certains auteurs (Miranda
et al.,
2007 ; Albuquerque
et al
., 2014) et
dépendrait de l’interviewer, de l’environnement et de la durée de l’entrevue.
Outre la technique d’entretien qui se révèle être la plus simple et convenable
en Afrique tropicale, plusieurs autres techniques sont utilisées mais avec un
degré d’utilisation un peu faible à cause de leurs exigences. Parmi ces
techniques nous pouvons citer entre autres les techniques de Free Listing, de
tour de guide, d’observation participante, de discussion de groupe etc.
La technique « Free Listing » consiste à demander à l’informateur une liste de
termes liés à un domaine culturel donné (Quinlan, 2005), par exemple lui
demander «quelles sont les plantes médicinales utilisées dans la
communauté ? ». Dans ce cas, l’informateur se met à lister toutes les plantes
qui lui sont familières. Selon Quinlan (2005) cette technique permet de
colter une masse d’information importante et d’identifier les experts
spécialistes d’un domaine donné mais elle ne permettrait pas à l’informateur
de répondre à des questions plus spécifiques.
La technique de Tour de guide consiste à faire une visite de terrain avec un
ou des membre (s) de la communauté qui a une compétence et une habileté
Houéhanou et al.
196
dans la détermination des noms des espèces de plante. Cela permet de valider
les noms vernaculaires des espèces de plantes inventoriées lors d’une Free
Listing ou d’une entrevue en les identifiant directement (Albuquerque
et al.,
2014).
L’observation participante est une technique appropriée pour explorer les
réalités d’une communauté à travers les vécus quotidiens au sein de la
communauté pour collecter des informations nécessaires. Dans ce cas
l’investigateur doit maîtriser plus son domaine d’investigation et être capable
de mémoriser les événements vécus ou entendus dans une chronologie donnée
(Bernard, 2006). Les données collectées par cette technique sont souvent
qualitatives et rarement quantitatives.
La discussion de groupe est une stratégie de collecte de données qui priorise
l’interaction et la discussion entre un groupe et son investigateur. Elle permet
de généraliser une information reçue par rapport à un sujet d’étude bien
définie ou d’évaluer une stratégie de collecte de données ou de recevoir
l’interprétation du groupe face à un fait observé lors de l’étude (Albuquerque
et al
., 2014).
Les techniques de collecte telles que celles de Free Listing, de Tour de guide,
d’observation participante ou de discussion de groupe sont souvent combinées
avec la technique d’entretien en vue d’une validation des données dans les
études ethnobotaniques.
Par ailleurs, l’entretien exige que l’investigateur maîtrise préalablement bien
les questions de recherche à investiguer (Albuquerque
et al
., 2014). Cette
technique de collecte de donnée favorise la codification et la catégorisation des
données en vue d’une bonne analyse statistique. Cependant l’interviewé est
plus limité dans ses réponses.
Plusieurs approches d’entretien sont utilisées pour collecter les données en
ethnobiologie. Nous ne pourrons pas détailler chacune d’elles mais nous les
citerons car elles sont plus enseignées en sciences sociales. Les approches
d’entretien utilisées sont entre autre l’entretien structuré, non structuré,
semi-structuré et informel.
THODES QUANTITATIVES D’ANALYSE DES DONNÉES :
UTILISATION DES INDICES EN ETHNOBOTANIQUE QUANTITATIVE
Bien que l’idée d’ethnobotanique soit plus ancienne, les méthodes
quantitatives d’analyses des données en ethnobotanique ont reçu plus
d’attention de la part des chercheurs seulement dans ces deux dernières
Houéhanou et al.
197
décennies (Albuquerque, 2009 ; Galeana, 2000). Ainsi, une gamme variée
d’outils quantitatifs ont été élaborés. Cependant, ces outils ne sont pas
toujours convenables pour toutes les études ethnobotaniques et donc leur
utilisation dépendrait des objectifs poursuivis. Même pour un objectif d’étude
bien défini, plusieurs outils quantitatifs ont été élaborés et cela peut susciter
des interrogations ou des doutes au niveau de l’étudiant ou du chercheur en
début de sa carrière. L’une des interrogations la plus évidente serait quel
outil choisir dans cette gamme large d’outils. Cela a déjà attiré l’attention de
beaucoup de chercheurs qui ont élaboré des revues de synthèse analytiques
sur les indices utilisés en ethnobotanique quantitative (Hoffman and
Gallaher, 2007 ; Medeiros
et al
, 2011). Par contre d’autres chercheurs ont
analysé les forces et faiblesses de certains indices couramment utilisés
(Tardio & Pardo-de -Santayana 2008) pour faire des recommandations.
Par ailleurs la majorité des indices utilisés en ethnobotanique quantitative a
pour but d’évaluer l’importance relative des plantes pour une communauté
donnée.
En synthétisant les résultats issus des travaux de synthèse et d’analyse des
indices (Medeiros
et al
., 2011 ; Tardio & Pardo-de-Santayana, 2008,
Albuquerque
et al
., 2014), il est suggéré quelques indices importants à
utiliser dans les études ethnobotaniques à cause de leur objectivité
apparente. Ainsi, ces indices sont largement utilisés en ethnobotanique
quantitative. Le tableau 2 fait la synthèse des indices les plus utilisés dans
les études ethnobotaniques quantitatives avec des cas d’application par la
suite (voir les encadrés). Les indices les plus utilisés, incorporent
généralement dans leur calcul d’autres indices qui sont des paramètres
quantitatifs primaires ou indices de base. Il s’agit de la fréquence de citation
(FC), la fréquence relative de citation (FR), le nombre d’usage (NU) de
l’espèce et le nombre d’usage rapporté de l’espèce (UR). L’encadré 1 présente
un cas d’application sur ces indices primaires.
Encadré 1. Exemple d’application sur les indices primaires ou indices de base
Pour une plante A dont 20 informateurs ont été investigués, 5 informateurs ont cité son usage
médicinal, 7 informateurs son usage alimentaire et 6 informateurs son usage pour le bois de feu.
La fréquence de citation est donc 5, 7 et 6 respectivement pour l’usage dicinal, alimentaire et
l’usage pour le bois de feu.
La fréquence relative de citation sera 5/20, 7/20 et 6/20 respectivement pour l’usage médicinal,
alimentaire et l’usage pour le bois de feu.
Le nombre d’usage de l’espèce est 3 alors que le nombre d’usage rapporté serait 5 + 7 + 6 = 18
Houéhanou et al.
200
Le Facteur Consensuel de l’Informateur (FCI) ;
(Heinrich
et al.,
1998)
FCI =
Nur :
le nombre de fois qu’une catégorie particulière p d’affection a été
mentionnée
: le nombre de plante(s) mentionnée(s) pour le traitement de cette affection
particulière p
C’est un indice qui est souvent utilisé pour les usages médicinaux des plantes.
Mais son utilisation peut être élargie à d’autres catégories d’usages qui
peuvent être subdivisés en des sous- catégories d’usages. Par exemple l’usage
du bois (subdivisé en usage du bois pour le feu, le charbon, la technologie, la
construction etc.) ; l’usage alimentaire (subdivisé en usage alimentaire des
fruits, des feuilles, des fleurs etc.). L’encadré 4 présente un exemple
d’application de cet indice.
Encadré 3b. Exemple d’application sur l’indice culturel d’importance (CI) de Tardio & Pardo-
de-Santayana (2008)
Pour une enquête ethnobotanique de 20 informateurs, l’espèce A a été mentionnée par 5
informateurs pour le traitement de la fièvre, 3 informateurs pour le traitement de la toux et
1informateur pour le traitement des troubles digestives.
= 5/20 + 3/20 + 1/20
= 0,45. Donc la valeur indiquant l’importance médicinale de l’espèce A est de 0,45.
Houéhanou et al.
201
Encadré 4. Exemple d’application sur l’indice du facteur consensuel de l’informateur (FCI) de
Heinrich et al, (1998)
Dans une enquête ethnomédicinale la fièvre a été mentionnée 20 fois pour 5 espèces utilisées
dans son traitement. Quant aux maladies gastro-intestinales elles ont été mentionnées 5 fois
pour 4 espèces de plante utilisées dans leurs traitements.
= 20 ; = 5
= 0,789 > 0,5 => degré élevé de consensus sur ladite information
= 5 ; = 4
= 0,25 < 0,5 => faible degré de consensus sur ladite information
Niveau de Fidélité (NF); (
Friedman
et al,
1986)
: le nombre d’informateurs qui mentionnent une espèce pour un certain
usage p
: le nombre d’informateurs qui mentionnent l’espèce pour n’importe quel
usage.
Cet indice s’utilise dans le même domaine des usages médicinaux que le
précédent. Donc son utilisation aussi peut être élargie à d’autres usages tels
que l’usage alimentaire et l’usage du bois. L’encadré 5 montre un cas
d’application de l’indice de niveau de fidélité.
Encadré 5. Exemple d’application sur l’indice de niveau de fidélité (FL) de Friedman et al,
(1986)
Pour une enquête ethnomédicinale8 informateurs sur 10 utilisent l’espèce A pour traiter la
fièvre pendant que les 2 autres l’utilisent pour traiter les maladies gastro-intestinales.
= 8 ; = 10
= (8/10) *100
= 80 % => l’utilisation de l’espèce A pour traiter la fièvre a un fort degré de consensus.
Houéhanou et al.
202
L’indice d’importance relative ; Bennett & Prance (2000)
IR = (NSC + NP)/2 ;
NCS = NCSS/NCSV, NP = NPS/NPSV
NCS = Nombre relatif de système corporel. Il est calculé en divisant le
nombre de systèmes corporel traité par une espèce donnée (NCSS) par le
nombre total de système corporel traité par l’espèce la plus versatile (NCSV).
NP= Nombre de propriétés pharmacologiques. Il est calculé en divisant le
nombre de propriétés attribué à une espèce donnée (NPS) par le nombre de
propriétés attribuées à l’espèce la plus versatile (NPSV). L’encadré 6 présente
un cas d’application de cet indice ethnobotanique.
Encadré 6. Exemple d’application sur l’indice d’importance relative (RI) de Bennett & Prance
(2000)
Une espèce x est la plus versatile en médicine traditionnelle dans une communauté avec 10
propriétés pharmacologiques répartie dans 3 systèmes corporels de maladies (les maladies du
système respiratoire, les maladies du système digestif et les maladies génitales). Une espèce y
est citée pour 6 propriétés pharmacologiques dans deux systèmes corporels de maladies
(maladies du système digestif et maladies du système respiratoire).
IR = (2/3 + 6/10)/2 = (0,66 + 0,6)/2 = (1,26)/2 = 0.63
Rapporté en pourcentage, IR = 63 %. Cela implique que l’espèce y n’est pas moins versatile. En
effet IR = 100 % pour l’espèce la plus versatile.
QUELQUES CAS D’ÉTUDES ETHNOBOTANIQUES QUANTITATIVES
Après avoir synthétisé certains outils méthodologiques en ethnobotanique
quantitative il est proposé quelques cas de questions de recherche et les outils
qu’il convient d’utiliser en vue d’illustrer les démarches méthodologiques
proposées. Le tableau 3 rend compte de façon comparative desdites questions
de recherche et les outils méthodologiques correspondants.
Houéhanou et al.
203
Tableau 3. Démarches méthodologiques comparatives de quelques cas de question de
recherche en ethnobotanique quantitative
CONCLUSION
Dans toute recherche scientifique l’une des grandes difficultés est toujours
relative au choix d’une démarche méthodologique pour de meilleurs résultats.
Ce document offre donc pour les apprenants et chercheurs en début de
carrière, des outils méthodologiques pour des études ethnobotaniques
quantitatives. Bien que le débat entre l’ethnobotanique quantitative et la
quantification en ethnobotanique subsiste encore et est d’actualité, le
développement socioéconomique des pays en voie de développement
dépendrait de l’un ou l’autre. Ce document étant resté juste dans la lumière
de la littérature présente sur le sujet, les lecteurs ayant un fort désir pour ce
domaine de science peuvent consulter les références utilisées à cet effet d’une
part. D’autre part les outils méthodologiques synthétisés dans le présent
document peuvent faire l’objet de modification dans le futur car c’est un
domaine de science qui est en phase de développement de théories cette
dernière décennie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ALBUQUERQUEU.P., RAMOSA. M., PAIVA DE LUCENA R. F.& NELSON LEAL ALENCAR N. L. 2014.
Methods and Techniques Used to Collect EthnobiologicalData:15-38.
In
: Albuquerque
et al.
(eds.),
Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology, Springer Protocols Handbooks,
Humana Press.
Caractéristiques
Questions
de recherche
Objectifs de l’étude
Catégorie
d’étude ethno-
botanique
Technique
d’échantillonnage
Technique de
collecte de données
Indice
ethnobotanique
Analyse statistique des
données
Quels sont les perceptions des
communautés Ditamari sur
Adansonia digitata
au Bénin ?
Inventorier les
perceptions des
Ditamari sur la plante
et ses organes
Etude
ethnobotanique
descriptive
Echantillonnage
non aléatoire :
échantillonnage
par quota, par
commodité ou par
boule de neige
Entretien
structuré, semi-
structuré,
discussion de
groupe, observation
participante
Le calcul d’un
indice
ethnobotanique
n’est pas nécessaire
Tableaux, Histogramme,
diagramme circulaire
Comment les communautés
Ditamari du Bénin utilisent
Adansonia digitata
?
Déterminer le patron
d’utilisation de la
plante dans cette
communauté
Evaluer les variations
en fonction des facteurs
sociaux
Etude
ethnobotanique
descriptive/de
causalité
Echantillonnage
aléatoire avec
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien
structuré, semi-
structuré
FC, FR, NU, UR,
(VU ou IC)
Test non paramétriques
(Man Whitney, Kruskal-
Wallis, Wilcoxon,
Spearman correlation),
Analyses en
Composantes Principales
Quelles sont les plantes utilisées
en milieu Nagot pour traiter le
diabète
Evaluer la diversité des
plantes utilisées
Evaluer leur
importance pour le
traitement du diabète
Etude
ethnobotanique
descriptive/de
causalité
Echantillonnage
aléatoire avec
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien
structuré, semi-
structuré, tour de
guide
FC, FR, NU, UR, IR
Analyses en composantes
principales, Classification
numérique hiérarchisée
Quel est l’effet de la variation
inter et intra culturelle sur les
usages de
A. digitata
en Afrique
de l’Ouest ?
Inventorier les usages
de
A. digitata
en
Afrique de l’Ouest
Evaluer les variations
inter et intra culturelles
Evaluer la prédiction de
l’usage des facteurs
sociaux
Etude
ethnobotanique
de Causalité
Technique
d’échantillonnage
aléatoires :
échantillonnage
aléatoire simple
avec une
estimation de la
taille de
l’échantillon
Entretien structuré
et ou semi
structuré
FC, FR, NU, UR,
(IC ou VU)
Test non paramétriques
(Man Whitney, Kruskal-
Wallis, Wilcoxon,
Spearman), Analyses en
Composantes Principales
(usages x sous-groupe*),
Régression simple ou
multiple
Houéhanou et al.
204
ALBUQUERQUE U P., LUCENA R. F. P., CUNHA L. V. F. C. & ALVE, R. R. N. 2014. Methods and
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... The presence of pikin osu(the Nengee tongo name of roadside stalls to sell cassava juice -kasaba wataa-, fruits and vegetables, wooden sculptures, etc.) along the CD8 and CD9 roads linking Mana to Saint-Laurent-du-Maroni was an important indicator of key locations to conduct surveys. As the size of the population is unknown, we then used non-random sampling techniques (accidental, convenience or snowball sampling [52]) to gradually contact respondents. After obtaining individual prior informed consent (Additional file 1), semi-structured interviews were conducted using a pre-designed questionnaire (Additional file 2) structured around four distinct topics: ...
... Data were also collected in focus group discussions, using participant observation and visual stimuli [52,53], which consisted of photographs of the species studied at different stages of maturity and of different plant parts (seed, flower, trunk, etc.) as well as fresh plant samples (branches without seeds). ...
Article
Full-text available
Background To understand how local ecological knowledge changes and adapts, here in the case of the recent introduction of plant species, we report the knowledge and perceptions of the Ndjuka (Maroon) of French Guiana concerning two tree species, Acacia mangium and niaouli (Melaleuca quinquenervia), which are categorized as “invasive alien plants” in the savannas of their territory. Methods To this end, semi-structured interviews were conducted between April and July 2022, using a pre-designed questionnaire, plant samples and photographs. The uses, local ecological knowledge, and representations of these species were surveyed among populations of Maroon origin in western French Guiana. All responses to closed questions collected during the field survey were compiled into an Excel spreadsheet in order to perform quantitative analyses, including the calculation of use reports (URs). Results It appears that the local populations have integrated these two plant species, which are named, used and even traded, into their knowledge systems. On the other hand, neither foreignness nor invasiveness seem to be relevant concepts in the perspective of the informants. The usefulness of these plants is the determining factor of their integration into the Ndjuka medicinal flora, thus resulting in the adaptation of their local ecological knowledge. Conclusion In addition to highlighting the need for the integration of the discourse of local stakeholders into the management of "invasive alien species,” this study also allows us to observe the forms of adaptation that are set in motion by the arrival of a new species, particularly within populations that are themselves the result of recent migrations. Our results furthermore indicate that such adaptations of local ecological knowledge can occur very quickly.
... The RFC, expressed as a percentage, is the number of respondents (n) using or aware of a given medicinal plant, relative to the total number of respondents (N). It was used to estimate the local importance of the species cited [30,31]. This equation (2) was used to evaluate the RFC. ...
... It measures the degree of homogeneity of informants knowledge about diseases. It was calculated according to the ratio [30]. This equation (3) was used to evaluate the ICF. ...
Article
Full-text available
Cattle breeding is of great socio-economic importance for Benin's cattle farmers in general and those of North Benin in particular. The objective of this study is to inventory the natural products of medicinal plants of the Beninese pharmacopoeia for the management of trypanosomes in cattle in North Benin. The methodology consisted of individual and semi-structured interviews with cattle farmers on the use of medicinal plants. A total of 360 cattle farmers were selected and interviewed in twelve villages in four municipalities (Tchaourou, N'dali, Bembèrèkè and Gogounou) in northern Benin. Different quantitative ethnobotanical indices were calculated to determine the level of use of plant species. The Relative Frequency of Citation (RFC), the Informant Consensus Factor (ICF = 0.918) and the Generic Coefficient (Rg = 1.04) were evaluated. The knowledge of medicinal plants was influenced by the level of education and the main activity of those who practiced animal husbandry. The results yielded 48 medicinal plants for veterinary use belonging to 46 genera and 28 families. The Leguminosae family (12.50%) was the most represented. The most cited plants with a RFC above 10% were K. senegalensis, P. africana, K. africana, M. inermis, S. latifolius, M. polyandra. The parts used were leaves (46.15%); barks (24.62%) and roots (15.38%). Decoction (53.23%), plundering (32.26%) and maceration (11.26%) were the main methods of preparation. The administration was mainly by oral route. The calculated indices show a high diversity of medicinal plants with trypanocidal properties in the control of cattle trypanosomosis in the Sudanese and Sudano-Guinean zones of northern Benin. Plant species with high citation and RFC values should be selected for comprehensive pharmacological and phytochemical research to validate this ethnomedical knowledge in the management of cattle trypanosomosis.
... Sampling and data collection: The simple random sampling technique, without distinction of gender, ethnicity or religion, made it possible to retain a number varying from 18 to 25 households or farms per village as the observation unit (Houéhanou et al., 2016). Thus, the sample size was 82 people spread over the four villages at the Yilou site and 70 people spread over the three villages at the Saria site. ...
Article
Full-text available
Objectives: Agroforestry parks, which are characteristic of agrarian systems in Burkina Faso, are currently experiencing degradation, affecting the social life of rural populations. For the sustainability of production, a better understanding and analysis of the management of these parks and their provided services is necessary. Methodology and Results: Parks management methods in the Saria and Yilou zones, agroforestry species and their ecosystem services were identified through a semi-structured interviews and direct observations among 152 farmers. Assisted natural regeneration (96% and 97%), organic fertilisation (93% and 96%) at Yilou and Saria respectively, pruning (84%) at Saria and mulching (94%), livestock parking (91%), planting (87%), zaï (100%) and ridging (98%) at Yilou are the main management methods of the parks. Woody plants are mainly kept in the parks because of their ability to maintain soil fertility (100%) and to provide food (100% and 98%) and medicinal products (96% and 95%) at Saria and Yilou respectively. Conclusions and application of findings: These results indicate that agroforestry parks are real areas for soil rehabilitation and the supply of wood and non-wood forest products. It is therefore necessary to focus on good management techniques such as planting, protection of regeneration, use of organic fertiliser and animal parking for the restoration and maintenance of agroforestry parks ecosystem services.
... The chiefs of the seven targeted villages served as key informants in order to have information on the main actors in the chain of exploitation of the species. The 200 respondents sampled randomly and independently of their age, sex, marital status and social class [19] were made up of tree operators and/or owners, members of households involved in the collection and commercialization of C. schweinfurthii products. The questionnaire adopted had four main parts: (1) Identification of the respondent; this was intended to establish a climate of trust between the respondent and the interviewer. ...
Article
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Canarium schweinfurthii is one of the agro-forestry tree species with multiple uses in the subtropical countries which is still exploited wild. The purpose of this study was to get insights related to peasants' perceptions on the socio-economic importance and cultivation practice of the species in the Western Highlands of Cameroon. The methodology consisted of surveys among people spread over 7 villages. Two hundred (200) people who were involved in C. schweinfurthii exploitation were selected in the study area following a random approach and interviewed using a structured questionnaire. In addition to the identification of respondents, the information collected from interviewees focused on: 1) knowledge, uses, harvesting methods and the impact of the exploitation of the species on the well-being of people; 2) the trend of the population’s dynamics of the species and, 3) the know-how and practices in the cultivation of the plant. The results showed that almost all the interviewees (99%) knew the species that they exploit in six categories of use (food, medicine, handicraft, construction, timber industry and firewood supply), with a broad consensus (Cs = 0.98) for the use in food. The degree of consensus remained low for its use in medicine (Cs= -0.18), firewood supply (Cs= -0.21), timber industry (Cs= -0.65), construction (Cs= -0.77) and handicrafts (Cs= -0.84). According to 80% of respondents, income from the sale of the fruits significantly contributes to household welfare. The most cited harvesting method was fruits picking, which does not endanger the species. Only 37% of the interviewees perceived a regressive trend in the dynamics of the species' population over the last decade. For 71% of the respondents, the cultivation practice by farmers is rare or even non-existent. The main reasons for non-cultivation of the species are the uncertainty that the planted trees will bear fruits (80% of respondents) and the long duration of the vegetative growth phase (55% of respondents). 90% of respondents expressed their willingness to adopt the cultivation of the species if these constraints are circumvented. These findings showed that C. schweinfurthii would be an interesting candidate for participatory domestication in the Western Highland of Cameroon, for the intensification of agro-forestry systems. For this purpose, the establishment of an efficient protocol for asexual propagation of fruit-producing individuals is needed.
... Collecte des données L'étude est une enquête ethnobotanique de catégorie de collection de donnée. La technique d'échantillonnage non probabilistique ou non aléatoire par commodité a été utilisée (Houéhanou et al., 2016). ...
Article
Full-text available
The population of Gboto and Esse-Godjin townships, bordering the Togodo-Sud National Park (PNTS) (Yoto 3 commune), uses a diversity of plant species with therapeutic potential for which little scientific work has been done. This study is devoted to the inventory of plants and recipes of medicinal plants in this area, with the aim of their valorisation. From March to May 2020, an ethnobotanical survey, based on a semi-structured questionnaire, was carried out among 16 traditional medicine practitioners (PMTs). 99 species belonging to 47 families were identified. The most represented families were Fabaceae (9.09%), Lamiaceae (6.06%) and Poaceae (6.06%). The most cited species were: Newbouldia laevis Seem (4.13%), Citrus aurantiifolia (Christm.) Swingle (3.72%), Bligia sapinda Koenig Kingdom (3.31%). 110 recipes have been inventoried and are used in the treatment of 61 diseases. Powder (31.36%) followed by decoction (28.81%) are the main methods of preparation of the recipes, which are administered mainly orally (67.80%) and by skin (26.27%). Leaves (53.00%) and roots (12.00%) are mainly the organs used. Most of the organs are collected in the bush (23.48%) and in the PNTS (23.20%). This study provides a database of medicinal plants from Gboto and Esse-Godjin for future pharmacological studies. Keywords: medicinal plants, ethnobotanical, herbal medicine, Gboto & Esse-Godjin, Togo.
Article
Full-text available
Les parcs agroforestiers à Anacardium occidentale fournissent de nombreux services aux populations locales de la Forêt Classée de Dindéresso (FCD) à l’Ouest du Burkina Faso. En dépit de cette importance, la nature de ces services est mal documentée. La présente étude a pour but de caractériser les parcs agroforestiers à Anacardium occidentale de la FCD et d’identifier les services écosystémiques. L’étude a été réalisée à partir des enquêtes sociodémographiques, ethnobotanique et d’inventaire forestier auprès des producteurs et de la population environnante. Notre étude montre que l’exploitation des parcs est faite exclusivement par des hommes, tous de l’ethnie autochtone Bobos. Aussi le faible niveau d’alphabétisation affiché n’optimise pas l’exploitation des plantations d’anacardier. Les services écosystémiques les plus importants sont ceux de l’approvisionnement (alimentation, 24,6% ; bois énergie, 24,6% et médicaments, 24,6%), de régulation (climat, 51.74%) et culturel (loisirs, 50.94% et tourismes 45.28%). Les parties de l’anacardier les plus utilisées en pharmacopée sont préférentiellement l’écorce (63.04%), les racines (26.08%) et les feuilles (10.88%), administrés par voie orale et en bain. Les fruits sont principalement transformés en cacahouètes (27.67%) et en pâte (21.27%). Les causes de dégradation majoritairement exprimées sont le pâturage (17.82%), les déchets ménagers (17.82%) et les feux de végétation (14.72%). Par contre les contraintes de production les plus citées sont les vents violents (17.64%) et les attaques d’insectes (15.96%). Les résultats ont aussi mis en évidence la dégradation des parcs depuis les 20 dernières années couplée à une baisse flagrante de la production et une rareté de l’espace cultivable. L’inventaire floristique a permis d’identifier l’état sanitaire des anacardiers, dont la plus grande menace est le parasitisme (19.86%). Il a aussi montré l’importance de la FCD pour la population environnante principalement pour le ramassage de bois (18.58%) et la récolte des fruits (18.58%). Les espèces ligneuses préférentiellement associées à l’anacardier sont Vitellaria paradoxa (37%) et Parkia biglobosa (17%), tandis que les cultures majoritairement associées sont Zea mays (70%) et Phaseolus vulgaris (68%). Les mesures dendrométriques effectuées sur 988 individus montrent que le diamètre moyen (DBH) est de 32.39 cm et le diamètre moyen du houppier de 7.52 m. Par ailleurs la plupart des individus des plantations ont des diamètres compris entre 20 et 45 cm caractéristique d’un peuplement artificiel équienne. Des actions sylvicoles ciblées pour ouvrir la canopée et le sous-bois doivent donc être menées pour améliorer les conditions de germination et de survie des semis de l’espèce. Agroforestry parks with Anacardium occidentale provide numerous services to local populations in the Forêt Classée de Dindéresso (FCD) in western Burkina Faso. Despite this importance, the nature of these services is poorly documented. The aim of the present study is to characterize the western Anacardium agroforestry parks of the FCD and to identify ecosystem services. The study was based on sociodemographic, ethnobotanical and forest inventory surveys of producers and the surrounding population. Our study shows that the parks are exploited exclusively by men, all from the indigenous ethnic group. This gives them full access to the land, unlike migrants. Also, the low level of literacy displayed does not optimize the exploitation of cashew plantations. The most important ecosystem services are those of supply (food, 24.6%; wood energy, 24.6% and medicines, 24.6%), regulation (climate, 51.74%) and cultural (leisure, 50.94% and tourism, 45.28%). The parts of the cashew tree most commonly used in the pharmacopeia are bark (63.04%), roots (26.08%) and leaves (10.88%), administered orally and in baths. Fruits are mainly processed into peanuts (27.67%) and paste (21.27%). The main causes of degradation are grazing (17.82%), household waste (17.82%) and vegetation fires (14.72%). On the other hand, the most cited production constraints were strong winds (17.64%) and insect attacks (15.96%). The results also highlighted the degradation of the parks over the last 20 years, coupled with a flagrant drop in production and a scarcity of cultivable space. The floristic inventory enabled us to identify the health status of cashew trees, the greatest threat being parasitism (19.86%). It also showed the importance of FCD for the surrounding population, mainly for gathering wood (18.58%) and harvesting fruit (18.58%). The woody species most commonly associated with cashews are Vitellaria paradoxa (37%) and Parkia biglobosa (17%), while the crops most commonly associated are Zea mays (70%) and Phaseolus vulgaris (68%). Dendrometric measurements carried out on 988 trees show that the average diameter (DBH) is 32.39 cm and the average crown diameter is 7.52 m. Most of the trees in the plantations have diameters of between 20 and 45 cm, characteristic of an even-aged artificial stand. Targeted silvicultural measures to open up the canopy and undergrowth are therefore needed to improve germination and survival conditions for the species seedlings.
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Celtis toka (C. toka), a critically endangered mystical plant, is a highly valued and overharvested multiuse tree species by local population in Burkina Faso. The ethnobotany of C. toka can lead to its sustainable use, therefore it is a great challenge because little information is available on this aspect concerning the species in Burkina Faso as well as in Africa. Thus, this study aims to assess the sustainable use and management of C. toka in Burkina Faso.The study was conducted along a climate gradient (Sudanian and Sudano-Sahelian climatic zones) in Burkina Faso. Data were collected randomly through selected semi-structured interviews with 405 informants (148 women and 257 men) randomly selected from 34 villages and 25 ethnolinguistic groups. Frequency of citation was computed. Kruskal–Wallis test, Mann–Whitney test and Generalized Linear Models analyses were performed to determine whatever information varied according to site and socio-demographic parameters.Among eight use categories, food (27.89%), livestock (18.97%), shade (16.23%), and pharmacopeia (14.92%) were the most recorded. Leaves (63.83%), roots (19.20%), and bark (17.11%) were the most valued plant parts. All plant parts were used to heal 29 ailments in 37 ways. The most common diseases treated by C. toka were vitamin deficiencies (FL = 8.84%), malaria (FL = 8.44%), cast (FL = 5.84%), madness (FL = 3.25%), eye ache (FL = 2.77%) and yellow fever (FL = 2.60%). Sacred forests (39%) and protected areas (27%) were the key biotopes of C. toka. Value of C. toka was well-treasured in the study sites. The frequency of citation of some use patterns and plant parts varied significantly across some ethnolinguistic groups, sex and generation levels (p
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Euphorbia heterophylla est une herbe envahissante dans la région nord de la Côte d'Ivoire. Elle est connue par les éleveurs, les agriculteurs et les herboristes. Le but de ce travail est d'identifier les différents usages de cette plante. À cet effet, une enquête ethnobotanique basée sur la méthode d'échantillonnage stratifiée probabiliste a été menée dans les régions du Poro, de la Bagoué et du Tchologo. En élevage, Euphorbia heterophylla est utilisée comme fourrage pour le lapin (46,5 %), le cobaye (34,9 %) et le porc (18,6 %). Chez les Hommes, elle est utilisée pour favoriser la production de lait maternel chez la femme (28,6 %), le traitement des plaies (25,7 %), les infections gastriques (25,70 %), l'amélioration de la qualité du sperme (11,4 %) et le traitement des rougeurs des bébés (8,6 %). Ces résultats peuvent constituer une source d'informations non négligeables pour les recherches 117 scientifiques sur Euphorbia heterophylla et la domestication. Abstract Euphorbia heterophylla is an invasive plant in the northern region of Côte d'Ivoire. It is known by breeders, farmers, and herbalists. The aim of this work is to identify the different uses of this plant. To this end, an ethnobotanical survey based on the stratified probability sampling method was conducted in the Poro, Bagoué, and Tchologo regions. In breeding, Euphorbia heterophylla is used as fodder for rabbits (46.5%), guinea pigs (34.9%), and pigs (18.6%). In men, it is used for the production of breast milk in women (28.6%), the treatment of wounds (25.7%), gastric infections (25.70%), the improvement of the quality semen (11.4%), and the treatment of rashes in babies (8.6%). These results could constitute a significant source of information for scientific research on Euphorbia heterophylla domestication.
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Les espèces végétales constituent une composante essentielle de la biodiversité. Ainsi au Sénégal plusieurs études ont été effectuées sur ces espèces. Cependant celles qui portent à la fois sur les ligneux et les herbacées sont rares. Ce travail a été réalisé entre 2012 et 2014 pour évaluer l’importance des ressources végétales pour la population riveraine du Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB). Une enquête ethnobotanique basée sur un questionnaire a été réalisée. La valeur d’usage, le facteur de consensus et le niveau de fidélité ont été évalués. L’analyse des résultats montre que Prosopis glandulosa (1,05) présente la plus grande valeur d’usage suivie d’Acacia tortilis subsp raddiana (0,83). Les usages les plus courants sont l’alimentation humaine (19,90 %), l’usage médicinal (19,40 %) et l’alimentation animale (16,50 %). Les facteurs de consensus sont plus élevés pour l’alimentation humaine et l’usage médicinal. La flore médicinale utilisée par les riverains du PNLB est plus diversifiée avec 67 espèces réparties dans 32 familles et 56 genres. Elle est suivie de l’alimentation humaine avec 52 espèces réparties dans 32 familles et 45genres. Les résultats sur le niveau de fidélité des espèces aux catégories d’usages les plus citées montrent l’existence d’espèces à usages exclusifs avec 100% de niveaux de fidélité et d’espèces à usages multiples avec moins de 100% de niveau de fidélité. Le niveau de fidélité des espèces utilisées dans l’alimentation humaine, animale ainsi que dans la médecine traditionnelle et leur valeur d’usage sont corrélés négativement. Les ressources végétales sont importantes pour la population riveraine du Parc National de la Langue de Barbarie qui les utilise dans plusieurs catégories d’usages. Cependant une étude plus approfondie sur les espèces médicinales serait bénéfique pour l’humanité. Plant species are an essential component of biodiversity. Thus in Senegal several studies have been carried out on these species. However, those relating to both ligneous and herbaceous plants are rare. This work was carried out between 2012 and 2014 to assess the importance of plant resources for the local population of the Thongue of Barbarism National Park (TBNP). An ethnobotanical survey based on a questionnaire was carried out. Analysis of the results shows that Prosopis glandulosa (1.05) shows the highest use value followed by Acacia tortilis subsp raddiana (0.83). The most common use are food (19.90%), medicinal use (19.40%) and animal feed (16.50%). Consensus factor are highest for human food and medicinal use. The medicinal flora used by residents of the NPLB is more diversified with 67 species distributed in 32 families and 56 genera. The families most represented in this medicinal flora are the Fabaceae (22.38%), the Malvaceae (8.95%) and the Combretaceae (5.97%). It is followed by human food with 52 species divided into 32 families and 45 genera. The results on the level of fidelity of species to the most cited use categories show the existence of species for exclusive use with 100% fidelity levels and multiple use species with less than 100% fidelity level. The level of fidelity of species used in human and animal food as well as in traditional medicine and their use value are negatively correlated. Plant resources are important for the local population of the Thongue of Barbarism National Park who use them in several categories of uses. The importance of plant resources for the population is well known. However, further study of medicinal species would be beneficial to mankind.
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Background: To understand how local ecological knowledge changes and adapts, here in the case of the recent introduction of plant species, we report the knowledge and perceptions of the Ndjuka (Maroon) of French Guiana concerning two tree species, Acacia mangium and niaouli(Melaleuca quinquenervia), which are categorized as “invasive alien plants” in the savannas of their territory. Methods: To this end, semi-structured interviews were conducted between April and July 2022, using a pre-designed questionnaire, plant samples and photographs. The uses, local ecological knowledge, and representations of these species were surveyed among populations of Maroon origin in western French Guiana. All responses to closed questions collected during the field survey were compiled into an Excel spreadsheet in order to perform quantitative analyses, including the calculation of use reports (URs). Results: It appears that the local populations have integrated these two plant species, which are named, used and even traded, into their knowledge systems. On the other hand, neither foreignness nor invasiveness seem to be relevant concepts in the perspective of the informants. The usefulness of these plants is the determining factor of their integration into the Ndjuka medicinal flora, thus resulting in the adaptation of their local ecological knowledge. Conclusion: In addition to highlighting the need for the integration of the discourse of local stakeholders into the management of "invasive alien species”, this study also allows us to observe the forms of adaptation that are set in motion by the arrival of a new species, particularly within populations that are themselves the result of recent migrations. Our results furthermore indicate that such adaptations of local ecological knowledge can occur very quickly.
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Measuring the “importance” of plants and vegetation to people is a central concern in quantitative ethnobotany. A common tool to quantify otherwise qualitative data in the biological and social sciences is an index. Relative cultural importance (RCI) indices such as the “use values” developed by Prance et al. (1987) and Phillips and Gentry (1993a, 1993b) are applied in ethnobotany to calculate a value per folk or biological plant taxon. These approaches can provide data amenable to hypothesis-testing, statistical validation, and comparative analysis. The use of RCI indices is a growing trend in ethnobotanical research, yet there have been few attempts to compile or standardize divergent methods. In this review, we compare RCI indices in four broad categories and present a step-by-step guide to some specific methods. Important background topics are addressed, including ethnographic methods, use categorization, sampling, and statistical analysis. We are concerned here only with “value” as a non-monetary concept. The aspiring and veteran researcher alike should find this paper a useful guide to the development and application of RCI indices.
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This study aimed to define the current status of ethnobotanical research in Brazil based on published scientific articles and to detect current knowledge gaps in Brazil's ethnobotany. A database, including articles published in national and international scientific journals from 1988 to 2013, was gathered for this purpose. This report discusses the growing number of publications in ethnobotanical research and the main techniques used in the discipline. To identify current knowledge gaps, his report emphasizes the main focus of the different studies, target regions, and communities targeted or involved in the original study. Most publications focused on the northeast and southeast Brazil, and the most frequently studied biomes were the Caatinga and Atlantic forest. Further, the most frequently studied communities were located in rural areas, although the number of studies focused in urban areas has been steadily increasing. A lack of human resources in ethnobotanical research and a lack of current studies in the Amazon, Cerrado, Pampa, and Pantanal regions were the main identified gaps. These data provide a basis for future studies and investments aimed at strengthening ethnobotanical research in Brazil.
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Over the last few decades, local knowledge has begun to be studied by ethnobotanists using quantitative analyses to assess the relationship between biological and cultural diversity, and the relative importance of natural resources for the local population. A considerable number of published articles have proposed these quantitative analyses, necessitating discussion and analysis of the commonly employed quantitative techniques. This study examines two central issues: the nature of quantitative research in ethnobotany and the use of quantitative indices in ethnobotanical research. A literature review was completed consisting of books, reviews, articles and editorials in the main international periodicals in the areas of ethnobiology and ethnoecology. Scientific search sites were consulted, and a database was compiled and analyzed. The analysis of 64 papers and four books constituted the basis for this work. The United States produce the greatest number of publications in journals in this field (65%). A total of 87 different quantitative techniques was recorded. This work does not claim to provide a census of all the publications on the subject, but rather intends to present a panorama on the current state of quantification in ethnobotany.
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We present results of applying a simple technique to statistically test several hypotheses in ethnobotany, using plant use data from non-indigenous people in south-east Peru. Hypotheses tested concern: (1) the power of eight different variables as predictors of a plant's use value; (2) comparisons of ethnobotanical knowledge between informants; and (3) the relationship between informant age and knowledge of plant uses. Each class of hypothesis is evaluated with respect to all uses, and classes (1) and (3) are evaluated for each of the following subsidiary use categories: construction, edible, commerce, medicine, and technology. We found that the family to which a plant belongs explains a large part of the variance in species' use values. Each of the other factors analyzed (growth-form, density, frequency, mean and maximum diameter, mean and maximum growth rate) is also significantly predictive of use values. Age significantly predicts informant knowledge of (1) all uses, and (2) of medicinal uses. Plant medicinal lore is particularly vulnerable to acculturation.
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The intellectual property rights debate focuses on the flow of germplasm from developing tropical countries to developed temperate nations. Few investigators have addressed the converse. We discuss the abundance and importance of introduced plants in pharmacopoeias of northern South America. Introduced species commonly are employed as medicines throughout the region and include at least 216 Eurasian, North American, African, and Pacific species. Among the Shuar of lowland Ecuador, four introduced plants (Citrus aurantium, Cymbopogon citratus, Saccharum officinarum, and Zingiber officinale) are included in their most commonly prescribed remedies. The widespread use of introduced plants is due, in part, to the medicinal value of plants whose primary use is for food (e.g., Musa X paradisiacal Similarly, many introduced ornamentals also have therapeutic value (e.g., Hedychium coronarium). Other species have been introduced specifically as medicines (e.g., Aloe vera). Restrictions on the flow of germplasm and plant knowledge may protect the economic interests of governments and national industry. If applied bilaterally, however, constraints on the movement of plants will limit the continued evolution of traditional medicinal systems in areas where they are most needed.
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A quantitative ethnobotanical method based on structured interviews was used to evaluate local use-preferences and dynamics of practically all woody species in the Sahel of Burkina Faso. One hundred Fulani informants estimated the value of 56 woody species for food, firewood, construction, medicine, field trees, shade and fodder, as well as conservation priority, abundance and dynamics of each species. There was a large consistency in answers, but significant between-village differences existed. Gender and age of informants did not influence answers significantly. The present valuation method identified a large number of species important for local use and demonstrated a more varied plant use than seen from free-listing interviews. Furthermore, the Fulani informants described a decline of practically all woody species. The present valuation provided management-relevant information about plant use and vegetation change. The woody vegetation in the Sahel is currently without sufficient management to uphold a rational use of the vegetation, following the gradual disappearance of the traditional nomadic trekking routes that previously helped to ensure a rational use of the vegetation.
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Humans represent just one of many species that constitute the planet's biodiversity. Nevertheless, as the dominant species, humans have been the primary agent of the transformation of natural spaces. Therefore, the study of human interactions, biodiversity, and the environment that surrounds them is a basic tool for understanding the factors that bind human societies to natural resources. Within this context, ethnobiology is a promising discipline that can play a key role as a mediator of dialogue between different academic disciplines and traditional knowledge, a union essential in enabling contextualized and sustainable alternatives to exploitative practices and biodiversity management. Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology introduces the basic techniques and methods traditionally used in ethnobiology and ethnoecology. Comprised of 28 chapters, the book covers the different qualitative and quantitative aspects of ethnobiology research methods, as well as methods from natural and social sciences that will be useful to both beginners and senior researchers. Written by internationally renowned experts in the fields, Methods and Techniques in Ethnobiology and Ethnoecology is a valuable resource for researchers and students interested in ethnobiology. Link: http://www.springer.com/br/book/9781461486350
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The listing task, a method used in social and behavioral sciences, is frequently used in ethnobotanical research to construct folk taxonomies and select relevant items for subsequent research. The objective of the present study was to determine whether visual stimuli are associated with responses to the theme “plants” or if context influences the answers. Interviews were conducted with 400 women in Rio Claro, São Paulo, Brazil, in four different locations: three with a visible presence of plants (a plant store, a supermarket, and a public plaza) and one with no plants (a street corner in the center of the city). The women were asked to name plants. Analysis indicates that visual stimuli influenced responses and that this is more marked in the plant store than in the other locations. The plants cited most often—roses, orchids, ferns, violets, and daisies—were, with little variation, the same in all the locales studied.