Personnalisation

Abstract

Selon les auteurs, la personnalisation promet de pallier les résultats inégaux de l’offre éducative et de lier l’innovation dans le secteur public aux transformations plus larges qui s’opèrent dans les sociétés des pays de l’OCDE. Elle ne consiste pas simplement à choisir entre des circuits d’offre alternatifs mais à façonner et combiner différents moyens d’apprentissage et différentes sources de soutien autour d’une progression personnelle. Bentley et Miller discutent des lignes de fracture de la personnalisation : fracture entre l’offre et la demande, fracture entre public et privé. Ils décrivent les points d’accès au changement systémique au moyen d’une série de questions et de thèmes : universalité ? diversité ? transparence ? ; apprentissage et enseignement ; le rôle de l’apprenant actif ; l’apprentissage au-delà de la salle de classe : le rôle des communautés ; redéfinition des rôles du personnel éducatif ; organisation et coordination. Ils en concluent que la personnalisation pourrait contribuer à stimuler une évolution du système aussi profonde que n’importe quelle transition entreprise auparavant par les systèmes d’enseignement public, mais que cela suppose un discours politique convaincant et une stratégie de distribution du changement.

Full text

Extrait de :
Personnaliser l'enseignement
Accéder à cette publication :
http://dx.doi.org/10.1787/9789264036628-fr
Personnalisation
Bien comprendre les enjeux
Tom Bentley , Riel Miller
Merci de citer ce chapitre comme suit :
Bentley , Tom et Riel Miller (2006), « Personnalisation : Bien
comprendre les enjeux », dans OCDE, Personnaliser l'enseignement,
Éditions OCDE.
http://dx.doi.org/10.1787/9789264036628-9-fr

Ce document et toute carte qu’il peut comprendre sont sans préjudice du statut de tout
territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites
internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.

CHAPITRE 8. PERSONNALISATION : BIEN COMPRENDRE LES ENJEUX – 129
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Chapitre 8
Personnalisation : bien comprendre les enjeux
par
Tom Bentley et Riel Miller∗
Selon les auteurs, la personnalisation promet de pallier les résultats
inégaux de l’offre éducative et de lier l’innovation dans le secteur public
aux transformations plus larges qui s’opèrent dans les sociétés des pays
de l’OCDE. Elle ne consiste pas simplement à choisir entre des circuits
d’offre alternatifs mais à façonner et combiner différents moyens
d’apprentissage et différentes sources de soutien autour d’une
progression personnelle. Bentley et Miller discutent des lignes de
fracture de la personnalisation : fracture entre l’offre et la demande,
fracture entre public et privé. Ils décrivent les points d’accès au
changement systémique au moyen d’une série de questions et de
thèmes : universalité ? diversité ? transparence ? ; apprentissage et
enseignement ; le rôle de l’apprenant actif ; l’apprentissage au-delà de la
salle de classe : le rôle des communautés ; redéfinition des rôles du
personnel éducatif ; organisation et coordination. Ils en concluent que la
personnalisation pourrait contribuer à stimuler une évolution du système
aussi profonde que n’importe quelle transition entreprise auparavant par
les systèmes d’enseignement public, mais que cela suppose un discours
politique convaincant et une stratégie de distribution du changement.
L’objectif
« High excellence, high equity » : c’est en ces mots que David Miliband
et David Hopkins définissent le défi à relever au cours des phases suivantes
de la réforme de l’éducation. Si l’éducation pour tous a été longtemps une
aspiration du monde industriel, son offre a également reflété et parfois figé
les schémas existants de l’inégalité socioéconomique. La personnalisation
∗ Respectivement, Directeur du laboratoire d’idées Demos de Londres, www.demos.co.uk ; Membre de
Demos, Londres et Directeur de recherche invité à l’Institut danois de technologie.

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PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
peut être un moyen de pallier les résultats inégaux de l’offre éducative et de
lier l’innovation dans le secteur public aux transformations plus larges qui
s’opèrent dans les sociétés des pays de l’OCDE.
C’est pourquoi la personnalisation, en tant que nouvel axe stratégique de
la réforme du secteur public, mérite une étude approfondie. S’agissant d’une
approche visant à permettre de tenir la promesse de l’éducation pour tous, la
personnalisation a une double ambition. La première est de faire de
l’apprentissage personnalisé une réalité pratique par le biais de l’innovation
stratégique et du leadership. La seconde, dont la première dépend in fine, est
de découvrir les liens et les innovations qui intègrent la réforme de
l’éducation au contexte plus large des services publics, de la gouvernance et
de l’évolution à long terme de la société.
Les stratégies politiques reflètent l’évolution des perceptions et des
aspirations des citoyens, les capacités et les limites de nos institutions
actuelles. La plupart des promesses politiques de la dernière génération ont
cherché à améliorer les institutions (écoles, hôpitaux, régimes de retraite,
etc.) existantes. Mais une transformation durable suppose également
l’émergence de nouvelles institutions et de nouvelles pratiques pour
maîtriser des forces sociales plus profondes. Ce chapitre, et l’ouvrage dont il
est tiré, étudient comment et à quel stade la personnalisation pourrait
s’inscrire dans ce processus.
L’éducation est un terrain d’essai particulièrement utile du potentiel des
politiques de personnalisation, en raison de sa visibilité politique mais aussi
du fait que la plupart des personnes considèrent que l’enseignement sera un
élément déterminant du succès de nos économies ou de nos sociétés post-
industrielles. Les systèmes éducatifs sont déjà en mouvement, et les attentes
et les pratiques des enseignants, des élèves et des parents évoluent, elles
aussi, rapidement. Des réformes faisant de l’apprentissage personnalisé une
réalité pratique pour tous les apprenants, quels que soient l’endroit et le
moment où ils apprennent, pourraient avoir un impact beaucoup plus large.
Ce programme politique doit être perçu comme une tentative pour
comprendre comment nos efforts collectifs peuvent mieux servir nos
aspirations collectives.
Évolution récente
Les normes et les analyses comparatives (benchmarking) des années 90
ont montré une détermination à surmonter les faiblesses et les inégalités de
classe héritées du passé dans le secteur éducatif, mettant particulièrement
l’accent sur l’acquisition des connaissances de base afin de donner à la
plupart des enfants les compétences et les connaissances dont ils ont besoin
pour accéder à un cursus éducatif complet.

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PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Toutefois, en dépit de l’accent mis sur la cohérence et une prescription
documentée, ces politiques ont toujours coexisté avec un mouvement vers
un système scolaire plus diversifié. L’accent mis sur la diversité – via la
spécialisation, la flexibilité des programmes d’études et un rôle plus
important du choix – reflète à la fois une réalité et une attente : la réalité
d’une société composée d’apprenants dont l’éventail des talents s’accroît et
l’attente que les pressions en faveur d’une réactivité des apprenants
individuels et de leur famille continueront de s’accentuer. La tentative
d’associer cette réactivité à des cadres publics partagés qui maintiennent des
règles d’équité, de contribution et de réciprocité est importante pour l’avenir
de tous les services publics.
La personnalisation n’est donc pas simplement une affaire de choix
entre des circuits d’offre alternatifs mais de façonnage et de combinaison de
différentes ressources pédagogiques et sources de soutien autour d’une
progression personnelle. Elle a des conséquences radicales pour de
nombreux aspects de notre système actuel. Mais ces conséquences sont
inexplorées précisément parce qu’elles dépendent de l’interaction de
nombreux facteurs.
Les fractures de la personnalisation : demande/offre, public/privé
La personnalisation signifie qu’un produit ou un service reflète les
besoins et les caractéristiques de l’individu. Il existe de nombreuses façons
de réaliser cet objectif. La plus utilisée dans les pays de l’OCDE consiste à
attendre qu’un producteur du bien ou du service adapte son offre. Bien
souvent, cela s’est traduit par un rôle passif du consommateur qui, bien
qu’ayant le droit souverain de choisir, continue de faire son choix parmi un
ensemble établi d’options.
Si l’on s’engage dans cette voie, cela signifie que les nouvelles options
seront définies et classées en catégories par les établissements-fournisseurs.
Mais une autre voie est possible : elle consiste à intégrer l’invention et la
production de produits personnalisés de sorte que l’utilisateur (l’apprenant)
soit directement impliqué dans la conception et la création de l’expérience
d’apprentissage et de son résultat. Ces deux voies sont actuellement
poursuivies. Ainsi, les écoles tentent de se spécialiser tandis que les
apprenants (et leurs parents) s’efforcent de détailler plus clairement leurs
besoins et leurs attentes.
Il existe une autre grande ligne de fracture : entre public et privé. A titre
d’exemple, les efforts de personnalisation dans le secteur public se sont
habituellement déployés sans la plupart des pressions et des adaptations qui
caractérisent les marchés privés. Certains font valoir qu’il sera difficile aux
établissements du secteur public d’offrir un service personnalisé en raison de

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l’insuffisance de mécanismes compétitifs de succès, d’échec,
d’investissement et de désinvestissement. L’idée d’un apprentissage
personnalisé peut également contester le pouvoir des systèmes, dont le
système scolaire, qui définissent et certifient ce qui est considéré être un
savoir légitime. Une personnalisation induite par la demande menace donc
certaines formes d’autopréservation institutionnelle.
Ces tensions entre public et privé accroissent la difficulté de distinguer
entre les différentes forces qui sont les moteurs de la personnalisation côté
offre et côté demande. Mais elles créent également un éventail très large de
résultats ou de formes futures possibles pour les systèmes éducatifs.
L’enseignement public ne peut se résumer simplement à une flexibilité des
consommateurs ; la personnalisation donne l’occasion d’examiner les
frontières du savoir partagé et des normes sociales et leur rôle dans le
façonnage d’un domaine public plus étendu.
Un éventail de perspectives de personnalisation
Face à l’immense éventail de choix qui leur était offert (« sur-mesure »
de masse), les consommateurs ont donné une réponse plutôt ironique aux
entreprises du secteur privé. A la grande surprise des gestionnaires qui ont
investi des sommes considérables dans le « sur-mesure » de masse, dans la
plupart des cas les consommateurs ont choisi à l’intérieur d’une gamme
étroite. C’est ainsi que deux entreprises de renom, le constructeur de vélos
Cannondale et le groupe électronique Motorola, se sont regroupées dans les
années 90 pour offrir aux consommateurs des millions d’options.
Cannondale était en mesure de proposer pour ses vélos plus de 8 millions de
variantes de cadre et de coloris. Motorola réussissait à fabriquer ses
téléavertisseurs Bravo dans des millions de formes et de coloris possibles
(Wind et Rangaswamy, 1999). Aujourd’hui, les deux entreprises vendent
une gamme impressionnante de produits via leurs circuits de distribution
traditionnels ; aucune des deux n’offre des millions de variantes à la
demande.
Une personnalisation de l’éducation pourrait aboutir au même résultat ;
si les attentes de l’expérience éducative n’évoluent pas, un élargissement des
options offertes par les écoles ne pourra pas en soi conduire à des formes
plus diverses d’apprentissage. Au contraire, un enseignement personnalisé
pourrait avoir une approche de flux tendus qui associe des modules distincts
reflétant les besoins d’un apprenant individuel particulier, et des modules
d’apprentissage standards et « produits à la chaîne ». Un système
personnalisé offre à l’acheteur informé un catalogue plus diversifié. C’est
assurément aujourd’hui la meilleure pratique pour les écoles et les
entreprises. Quelles autres possibilités pouvons-nous envisager ?

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PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Imaginez un catalogue constitué d’articles que vous inventez, dessinez
et concevez vous-même ; le fournisseur s’apparente davantage à un assistant
qui se connecte avec vous momentanément via un vaste réseau
continuellement reconfiguré. Ce catalogue ne repose pas seulement sur le
modèle centenaire du catalogue de vente par correspondance : il nous
conduit à aller au-delà de l’attitude statique et passive du consommateur.
Dans ce catalogue post-industriel que le producteur-consommateur peut
publier comme sa version personnalisée que d’autres pourraient ensuite
mettre à profit pour leur propre catalogue, l’élément crucial est la valeur
ajoutée créée par les individus eux-mêmes. C’est leur capacité à inventer, à
concevoir puis à coproduire qui distingue cette version personnalisée du
« sur-mesure » de masse.
Les perspectives qui s’offrent à ce type de personnalisation ne semblent
pas si utopiques pour les personnes qui utilisent l’Internet pour entrer en
contact et produire leurs propres informations, divertissements et marchés.
Blogs, espaces de ventes aux enchères de type e-bay, portails sur le web
regroupant des informations sur la base de profils établis par l’utilisateur,
tous ces développements laissent entrevoir l’existence d’une relation
alternative, plus liée ou simultanée, entre l’offre et la demande (voir par
exemple www.demosgreenhouse.co.uk).
Imaginez que vous possédez un portail Internet que vous contrôlez et
dans lequel vous placez vos dossiers médicaux, vos avoirs financiers, les
travaux que vous avez réalisés, des modèles de vêtements, des plans de
meubles, des mixages de musiques, des niveaux multiples de réseaux (amis,
relations, collègues de travail, loisirs, débats, actions locales, élections
mondiales). Dans ce portail personnel, tout est organisé en fonction de vos
besoins et non pas de la manière dont les institutions possèdent,
conditionnent ou certifie les compétences. Cette version de la
personnalisation post-industrielle future abandonne les frontières entre les
produits et les catégories établies à travers lesquelles doit s’exercer le choix,
pour reposer sur un modèle fluide d’auto-organisation capable de générer
des réponses plus spontanées à un besoin exprimé. L’apprentissage est au
cœur de ce modèle car il est la source de la personnalisation. Seulement, il
ne s’agit pas d’un apprentissage devant satisfaire les exigences d’un test
établi par quelqu’un d’autre, mais d’un apprentissage motivé, acquis et
exprimé par le biais de la personnalisation.
Les ambitions actuelles d’une réforme (publique ou privée) ne sont pas
ciblées sur la perspective d’un monde post-industriel. La forte opposition
suscitée par les suggestions, mêmes modestes, d’autres approches, comme
l’émergence des mouvements « open source » et « copyleft », est plus
répandue. C’est pourquoi, pour comprendre les raisons et les modalités de la
progression de la personnalisation dans l’éducation, il est utile d’envisager

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PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
les perspectives allant au-delà d’extrapolations enracinées dans le passé
industriel.
Contraintes liées aux institutions
Comme nous l’avons vu, nos systèmes scolaires sont le résultat d’un
arbitrage entre différents biens (Bentley, 1998). Ils ne sont pas toujours
conçus pour un apprentissage optimal mais ils sont, pour la plupart, fiables
et sûrs. Ils ne sont pas toujours accessibles à tous les apprenants mais, au
cours du 20e siècle, ils ont représenté une manière économique d’amener
pratiquement tous les enfants à acquérir des connaissances de base. Ils n’ont
pas toujours engendré une compréhension profonde et un amour de
l’acquisition du savoir mais ils ont formé des générations de jeunes aux
règles et aux rythmes de l’organisation industrielle.
La plupart des enseignants, des parents et des apprenants seraient
sûrement d’accord pour dire qu’il est souhaitable qu’un système réponde
aux besoins, à la motivation et à la progression des personnes. La plupart
seraient également en mesure d’indiquer quelques aspects du système actuel
(un bon enseignement, des profils d’apprentissage individuels, des choix aux
moments clés) qui personnalisent l’expérience. En ce sens, nous pouvons
voir dans nos pratiques actuelles quelques aperçus du futur. Mais comment
pourraient-ils se conjuguer ? Est-il possible d’imaginer un système capable
de personnaliser l’expérience en matière d’apprentissage et la progression de
chaque élève ? Comment se développent de telles capacités ?
Mais, à bien des égards, nos systèmes actuels de :
• structure institutionnelle,
• financement,
• réglementation,
• évaluation,
• admissibilité aux droits et
• choix politique
limitent le degré d’universalisation possible de la personnalisation.
Points d’accès au changement du système
L’une des difficultés pour la suite du débat est donc d’identifier
comment une stratégie peut débloquer le potentiel de personnalisation
accrue en amenant différentes composantes du système à travailler ensemble
de manière plus productive, tout en produisant également des innovations

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PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
susceptibles de modifier plus radicalement le système au fil du temps. Nous
pouvons d’ores et déjà énoncer un grand nombre d’ingrédients de
l’apprentissage personnalisé ou des services publics, du moins à court terme,
mais nous ne savons pas encore parfaitement comment les combiner pour en
faire une recette qui marche.
Le reste de ce chapitre vise à identifier les ingrédients d’un changement
du système, pas seulement à en faire la liste mais également à établir
comment ils se produisent, apportant ainsi sa contribution à une discussion
plus approfondie des politiques de personnalisation.
Universalité ?
La première difficulté majeure consiste à faire en sorte que la
personnalisation ne soit pas dominée par ceux qui sont les mieux lotis et les
plus à même de saisir les opportunités. L’admissibilité aux droits justifie
plusieurs des grandes caractéristiques du système actuel, notamment le
caractère obligatoire de la scolarité et les rigidités du programme d’études,
ou du moins des parties jugées essentielles. Cela conduit à se demander
comment l’apprentissage personnalisé peut s’engager le plus efficacement
en faveur de ceux qui ont le plus à y gagner s’il doit devenir universel.
Ou, pour formuler la question autrement, comment doit s’exprimer le
droit à un apprentissage personnalisé ? Comment pourrait-il être garanti ?
Au Royaume-Uni, par exemple, le débat public sur l’utilisation de normes et
d’objectifs chiffrés s’est transformé en une discussion plus vaste sur la
manière d’intégrer des normes de qualité et des expériences qualitatives à
des stratégies d’amélioration réussies, à côté d’objectifs rigoureux,
facilement mesurés.
Un droit à un apprentissage personnalisé pourrait ne pas prendre la
forme d’une place garantie à l’école ou d’un niveau en calcul en fonction de
l’âge, mais d’une allocation de ressources, de l’accès à un avocat ou d’une
implication dans la prise de certaines décisions. Autrement dit, une
expérience institutionnelle universelle pourrait, avec le temps, devenir une
participation universelle à un système beaucoup plus fluide associant un
apprentissage formel et un apprentissage informel autour d’une trajectoire
personnelle.
Diversité ?
Si la personnalisation reflète la diversité des apprenants et de la société,
quelles formes de diversité doit englober un système personnalisé ?
Actuellement, la diversité est introduite dans le système scolaire de diverses
façons mais la forme la plus puissante (la spécialisation) suppose une

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diversité des sujets tout en maintenant la standardisation de tout autre aspect
du système éducatif et de son organisation.
La diversité peut s’exprimer de multiples autres façons :
• La diversité des organisations impliquées dans l’offre d’opportunités
d’apprentissage, leur implantation et leur forme.
• La diversité des apprenants et leurs profils d’intelligence.
• L’éventail des choix possibles pour chaque élève ou chaque famille à un
moment donné.
• L’éventail des pratiques ou des réponses que chaque prestataire est
capable d’offrir, autrement dit l’éventail des possibilités d’apprentissage
à l’intérieur d’une organisation donnée.
Mais dans quelle mesure la diversité reflète-t-elle des différences réelles
en matière d’apprentissage et de progression ? Cette interrogation demeure
un sujet de discorde.
Quels sont, par exemple, les changements qu’il faut apporter à nos
systèmes de qualifications et de récompenses pour refléter ce que nous
apprenons actuellement sur l’éventail de l’intelligence humaine et les formes
d’instruction que prisera la société du 21e siècle ? Quelles sont les méthodes
d’évaluation et les infrastructures nécessaires pour reconnaître un éventail
plus divers d’activités d’apprentissage ? Quel pourrait être ici le rôle d’une
numérisation des fiches et des procédures d’évaluation ?
Transparence ? Le rôle des données
La personnalisation de l’expérience d’apprentissage dépend de la
capacité des enseignants et des apprenants à adapter leur offre aux progrès
accomplis. La capacité de le faire pour tous les élèves dépend de la qualité
des informations sur la base desquelles ces décisions seront prises. De bons
enseignants prendront constamment et sur le champ des décisions intuitives
sur la manière d’ajuster le rythme, le contenu, les questions et les
récompenses en fonction des différences existant entre les apprenants qu’ils
ont en face d’eux. Mais, là encore, la perspective d’une personnalisation
universelle va bien au-delà de cette utilisation de l’information.
Le système scolaire anglais a déjà vu l’adoption de profils individuels
des élèves qui permettent la collecte de données personnalisées, une
comparaison des performances par rapport à des données de référence, la
planification et l’évaluation individuelle des enseignants et la tenue par les
écoles de dossiers plus détaillés. Mais quelles sont les incidences d’un
système personnalisé sur la nature de la collecte et de la gestion des données

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par d’autres organismes ? A quel stade doit-on compiler des informations
pertinentes sur les apprenants ? Comment les informations sur les élèves
contribuent-elles à la constitution d’informations sur les performances des
écoles et de bases de données officielles ? Nous savons par expérience que
le fait de disposer d’informations sur les performances contribue
puissamment à façonner le comportement d’une organisation.
Nous sommes enclins à penser que la recherche de compétences en
termes d’efficacité et d’autonomie et le développement de stratégies pour
une évaluation formative constituent les opportunités les plus immédiates
d’évolution vers une personnalisation.
Toutefois, ces questions ne traitent que du cadre des institutions
existantes. La transparence et l’accès à une infrastructure d’apprentissage
plus large reposent sur des problèmes tels que la confidentialité et la
propriété des données personnelles et la capacité de valider ou d’authentifier
l’identité propre d’une personne pour avoir accès aux ressources de
l’apprentissage ou collaborer avec d’autres.
Imaginons que l’on soit capable d’utiliser les installations éducatives
existantes comme des points d’accès dans des réseaux beaucoup plus larges
d’offre souple et spécialisée et de participation. Quelles sont les attentes et
quelles sont les connexions à mettre en place pour que cela devienne une
réalité de tous les jours ? Comment différents types de demande
d’apprentissage et de réussite deviennent-ils visibles et peuvent-ils être
évalués de façon fiable selon nos modèles d’évaluation actuels ?
Apprentissage et enseignement : le rôle de l’apprenant actif
Le débat sur la personnalisation reflète également le changement radical
que notre compréhension de l’apprentissage a déjà connu au cours de la
dernière génération. Nos hypothèses historiques sur la nature générale et
figée de l’intelligence et de la capacité d’apprentissage font place
progressivement à une vision beaucoup plus fluide et très violemment
contestée. Nous savons que les années qui précèdent la scolarité obligatoire
sont probablement les plus déterminantes pour les perspectives de réussite
dans l’enseignement formel et peut-être également pour l’appétit
d’apprendre. Nous savons qu’il existe des formes multiples d’intelligence et
qu’elles peuvent être stimulées et développées de multiples façons.
Nous commençons à apprendre les effets et les influences des différents
processus cognitifs (fonction du cerveau) sur les habitudes de pensée et la
capacité d’apprendre. Pourtant, une infime partie de cette connaissance a été
appliquée de façon systématique aux pratiques d’enseignement ou à la
gestion de l’éducation (Demos, 2005). Dans quelle mesure cette
connaissance doit-elle s’inscrire dans une évolution vers la

138 – CHAPITRE 8. PERSONNALISATION : BIEN COMPRENDRE LES ENJEUX
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
personnalisation ? Quelle confiance pouvons-nous faire aux constats du
cognitivisme ?
Au-delà de cette base de connaissances se posent une série de questions
fondamentales sur la pédagogie et le rôle de l’apprenant. La personnalisation
doit assurément tourner autour de l’enseignement et de l’apprentissage, mais
l’implication d’un système organisé autour des expériences d’apprentissage
les plus puissantes et de la progression personnalisée de chaque élève est un
rôle différent pour l’apprenant dans l’ensemble du processus. Dans un
système personnalisé, l’engagement acquiert une importance fondamentale
aux côtés des performances et de la progression. Il ne remplace pas la
connaissance ou la compréhension mais l’implication active, la propriété
partagée, la motivation et l’auto-discipline de l’apprenant deviennent un
socle sur lequel opère l’ensemble du système.
Un tel système pourrait créer des schémas d’engagement très différents :
• Dès les premières années, l’éducation pourrait se focaliser plus
explicitement sur le développement d’un éventail de capacités et la
création du socle d’un apprentissage ultérieur réussi.
• La famille et l’enseignement formel pourraient devenir plus étroitement
intégrés.
• L’historique de l’apprenant et son auto-évaluation pourraient devenir
une partie plus formative et explicite de la planification de
l’enseignement.
• Apprendre commment apprendre pourrait devenir un objectif explicite
de l’enseignement public, integré à d’autres aspects du programme
d’études.
• Au moment des choix cruciaux d’une carrière éducative les apprenants
pourraient être soutenus par toute une série d’informations,
d’orientations et une collaboration allant au-delà des cadres
institutionnels actuels.
L’apprentissage au-delà de la salle de classe : le rôle des
communautés
Le partenariat et le soutien au-delà de la salle de classe jouent un rôle
crucial dans la vision actuelle de la personnalisation. D’une offre
d’apprentissage étendue à un partenariat entre la famille et l’école, du
mentorat à l’apprentissage pratique, toute une série de ressources collectives
constituent de puissants soutiens aux performances éducatives. Il se peut
également que l’apprentissage dans des cadres authentiques et volontaires, à

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travers des relations qui ne sont pas formalisées de la même manière que les
relations scolaires, ajoute à la motivation et à la profondeur de l’expérience
d’apprentissage.
Nous savons l’importance pour la réussite scolaire de facteurs tels que
l’implication parentale, les pairs, les attentes collectives et les moyens
d’apprentissage à domicile. Au cours de la dernière décennie, de
nombreuses formules différentes permettant de maîtriser ces facteurs de
manière créative ont vu le jour. Comment seraient-elles systématiquement
intégrées dans un cadre d’enseignement personnalisé ?
L’importance de ces problèmes va bien au-delà de l’éducation. Tous les
services publics s’efforcent de créer des biens publics qui permettent aux
personnes de mieux vivre leur vie ; tous sont renforcés par des
comportements volontaristes qui consolident ces biens (exercice et régime
pour la santé, soins et accompagnement affectif pour les enfants et les
personnes âgées, etc.). Les espaces entre l’offre publique formelle et les
individus, qui s’expriment à travers des réseaux volontaires, des partenariats
mutuels, des conversations publiques et autres, sont bien souvent des
espaces d’où peuvent émerger de nouvelles institutions ou des pratiques à
grande échelle. A l’instar d’autres secteurs, l’éducation a actuellement de
nombreux arrangements transversaux. Développer et évaluer les nouvelles
formes de gouvernance que requiert la création de valeur à partir de ces
partenariats latéraux est donc une priorité dans de nombreux systèmes.
Redéfinition des rôles du personnel éducatif
Depuis au moins une génération, un système éducatif efficace s’articule
autour d’un modèle hautement coordonné et discipliné d’organisation du
personnel éducatif avec un responsable unique assurant une direction
intégrée, des responsabilités et des matières confiées à différents
départements hiérarchiques, un ethos d’équipe fort et un système de
perfectionnement professionnel continu et progressif. Ces dernières années,
cette structure familière a commencé à s’effriter à la marge du fait à la fois
des politiques mises en œuvre et d’une innovation non prévue. La distinction
rigide entre enseignants professionnels et autres aides-enseignants s’est
estompée : la présence de para-professionnels dans les salles de classe est
devenue familière et une foule d’autres rôles de soutien et de conseil a vu le
jour.
Mais comment un apprentissage personnalisé pourrait-il refaçonner le
schéma d’organisation de l’école et des autres organismes liés à
l’éducation ? Une progression personnalisée, par exemple, pourrait exiger
un lien plus fort entre les élèves et un professionnel responsable de leur
progression. Un enseignement en équipe pourrait générer un nouvel éventail

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de rôles spécialisés et de combinaisons de ces rôles, donnant naissance à des
stratégies plus souples d’apprentissage et d’enseignement d’une classe à
l’autre.
Le rôle des spécialistes en évaluation et des conseillers en programmes
d’études pourrait également changer radicalement ; l’accent pourrait être
mis davantage sur la progression personnelle dans toute une gamme de
contextes d’apprentissage et l’on pourrait investir davantage dans le
« tricotage » de connaissances provenant de disciplines et de sujets
différents. Dans un système personnalisé, les rôles de conseil ou de
médiation pourraient également être beaucoup plus en vue, mais cela
pourrait constituer un défi important pour l’éventail actuel des conseillers et
des personnels de soutien mis à la disposition des jeunes.
Là encore, cet ensemble complexe de problèmes laisse présager des
changements encore plus profonds parmi les personnels des services publics,
notamment :
• Un accroissement de la flexibilité de l’emploi et de nouvelles formes
d’intégration de la vie active.
• Des défis pour le modèle professionnel établi et de nouvelles formes de
travail intellectuel public, utilisant et partageant les connaissances de
manières radicalement différentes pour aider à la création de valeur pour
les individus.
• De nouvelles trajectoires de carrière et de nouvelles méthodes
d’évaluation et de validation des compétences.
• Une refonte des marchés du travail et du savoir pour refléter de
nouvelles méthodes de négociation du temps et des compétences, en
particulier à l’aide des réseaux électroniques (voir par exemple Rowan,
1997).
Organisation et coordination
Enfin, un système plus flexible construit autour de trajectoires d’un
apprentissage personnalisé constituerait également de nouveaux défis et de
nouvelles opportunités pour l’organisation de l’éducation. La forme actuelle
de nos écoles reflète une structure d’organisation claire reposant sur des
hypothèses puissantes et durables concernant l’apprentissage. Le
développement d’une infrastructure réglementaire qui renforce le
commandement et le contrôle, gère les performances, fait appliquer les
mesures financières et alloue les ressources, reflète la force des structures de
gouvernance hiérarchique dans certaines conditions.

CHAPITRE 8. PERSONNALISATION : BIEN COMPRENDRE LES ENJEUX – 141
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Dans la mesure où il focalise l’attention sur ce qui est le plus puissant et
le plus efficace à l’intérieur d’un train de mesures pour l’école,
l’apprentissage personnalisé génèrera des demandes de systèmes
d’organisation plus réactifs et adaptables. Les connaissances et les
informations devront circuler plus vite et d’une manière plus fiable entre
différents lieux et différentes unités d’organisation. Apprenants et
professionnels seront plus mobiles et pourront transporter avec eux des
volumes de données beaucoup plus importants grâce aux technologies
numériques et sans fil. Les nouvelles combinaisons de cours modulaires,
d’apprentissage sur le tas et d’apprentissage intensif spécialisé exigeront des
schémas d’offre flexibles.
Comme cela commence déjà à se faire, des groupes de prestataires
locaux pourraient partager des ressources communes et s’offrir
mutuellement l’accès à leurs spécialités afin d’élargir l’éventail du choix de
programmes disponibles. Les trajectoires des apprenants pourraient être
programmées et cartographiées d’un groupe d’institutions à l’autre de la
même façon que les « trajectoires » cliniques sont désormais bien comprises
par les prestataires de soins de pointe. Une approche de la progression
fondée sur la trajectoire pourrait également inscrire un apprenant dans un
système local via une institution de base, mais ne pas insister sur la
progression d’un groupe d’âge au même rythme dans tous les domaines de
l’apprentissage.
Conclusion
Ce n’est pas simplement par l’analyse et l’imagination mais par
l’innovation et l’expérimentation que des réponses seront apportées aux
grandes questions soulevées dans ce chapitre. De même qu’au cours de la
dernière génération les systèmes économiques ont évolué vers des stratégies
plus explicites de l’apprentissage à partir de l’innovation, en intégrant cet
apprentissage dans chacun des aspects du processus de production, les
systèmes publics et sociaux se préoccupent de savoir comment maîtriser,
adapter et intégrer les résultats de l’innovation dans leurs efforts de création
de valeur pour le public.
L’évolution systémique que la personnalisation pourrait aider à stimuler
pourrait être aussi profonde que toute transition entreprise auparavant par les
systèmes d’enseignement publics. Mais, pour avoir un tel effet, la
personnalisation requiert un discours politique convaincant et la mise en
œuvre d’une stratégie de distribution du changement. Comme le fait valoir
Charles Leadbeater, la personnalisation a la faculté de devenir une idée
« subversive » car, une fois intégrée par les citoyens, elle peut avoir sa vie
propre, alimentant la demande de services adaptés aux besoins et de

142 – CHAPITRE 8. PERSONNALISATION : BIEN COMPRENDRE LES ENJEUX
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
nouvelles opportunités d’apprentissage (2004). Le travail des politiques est
de charpenter ce type de vision d’une manière qui lui permette de prendre
racine et qui la relie à d’autres objectifs historiques que seuls peuvent
atteindre les politiques.
Il est parfaitement possible d’envisager une version « superficielle » de
la personnalisation qui remanie les modules existants de la production de
services publics et les présente à l’utilisateur « juste à temps ». En effet,
certains secteurs de certains pays de l’OCDE peuvent en être déjà à ce stade.
Mais, à l’évidence, un ensemble de changements plus profonds se
produisent déjà autour de nous, forçant nos organismes de gouvernance à
envisager une redistribution du pouvoir, de l’autorité et de la légitimité. Un
programme de personnalisation plus transformateur s’inscrira fermement
dans ces changements et cherchera à les façonner au mieux.
Références
Bentley, T. (1998), « Learning Beyond the Classroom; Education for a
Changing World », Routledge, Londres.
Demos (2005), « About Learning ; Report of the Learning Working
Group », www.demos.co.uk
Leadbeater, C. (2004), « Personalisation through Participation », Demos,
Londres.
Miller, R. et T. Bentley (2003), « Unique Creation: Four Scenarios for the
Future of Schooling », NCSL, Nottingham.
Rowan, W. (1997), « Guaranteed Electronic Markets », Demos, Londres.
Wind, J. et A. Rangaswamy (1999), « Customerization: The Second Revolution in
Mass Customization », eBusiness Research Center Working Paper, 06-1999,
Penn State, www.smeal.psu.edu/ebrc/publications/res_papers/1999_06.pdf

TABLE DES MATIÈRES – 7
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Table des matières
Résumé.................................................................................................................9
Introduction
par David Hopkins..............................................................................................19
Chapitre 1. Le choix et la voix dans l’apprentissage personnalisé
par David Miliband.............................................................................................23
Le contrat social et démocratique ...................................................................24
Les cinq composantes de l’apprentissage personnalisé...................................26
Choix et voix...................................................................................................29
Les prestations destinées aux plus doués........................................................30
Conclusion ......................................................................................................33
Chapitre 2. L’apprentissage personnalisé ? Comment stimuler la capacité
d’apprendre : nouveaux éclairages
par Sanna Järvelä................................................................................................35
Acquérir les compétences essentielles............................................................36
Égaliser le jeu..................................................................................................37
Motiver les apprenants....................................................................................38
Mettre la collaboration au service de l’acquisition des connaissances............39
Les nouvelles méthodes d’évaluation .............................................................43
Utiliser la technologie .....................................................................................44
De nouveaux rôles pour les enseignants .........................................................47
Conclusion ......................................................................................................48
Chapitre 3. La recherche sur le cerveau et l’apprentissage
tout au long de la vie
par Manfred Spitzer............................................................................................53
Le cerveau ne cesse d’apprendre.....................................................................54
De l’exemple à la règle ...................................................................................55
Les mécanismes de l’apprentissage : éléments distincts
et structures d’ensemble..................................................................................57
Phases, étapes et créneaux...............................................................................59
L’école et l’apprentissage pour la vie .............................................................61
Les émotions et l’apprentissage......................................................................62
La diminution avec l’âge du taux d’apprentissage..........................................64
L’apprentissage, l’âge et la sagesse.................................................................65
Conclusion ......................................................................................................68

8 – TABLE DES MATIÈRES
PERSONNALISER L’ENSEIGNEMENT – ISBN-92-64-03661-X © OCDE 2006
Chapitre 4. L’apprentissage personnalisé et les conceptions de l’enfance
et de la jeunesse
par Yvonne Hébert et William J. Hartley ...........................................................71
L’identité, clé de la compréhension de soi......................................................72
La construction de l’enfance – une perspective historique .............................73
Conclusion ......................................................................................................78
Chapitre 5. Politiques visant à promouvoir un enseignement personnalisé
par Jean-Claude Ruano-Borbalan.......................................................................83
Le contexte et le défi de la personnalisation ...................................................83
Convergence des politiques en matière d’éducation.......................................86
L’apprentissage humain s’opère à de nombreux niveaux ...............................87
Chapitre 6. L’apprentissage personnalisé à l’horizon 2025
par Johan Peter Paludan......................................................................................93
Pourquoi l’apprentissage personnalisé n’a pas progressé davantage ? ...........93
L’avenir...........................................................................................................95
Parties prenantes ...........................................................................................100
Scénarios.......................................................................................................106
Conclusion ....................................................................................................110
Chapitre 7. L’apprentissage personnalisé : l’avenir des services publics
par Charles Leadbeater .....................................................................................113
Approches de la personnalisation..................................................................114
Un service sur mesure...................................................................................115
Le « sur-mesure » de masse (mass customisation)........................................116
La personnalisation de masse (mass personalisation) ..................................119
La personnalisation via la participation ........................................................122
Que signifie la personnalisation de masse pour les écoles
et pour les enseignants ?................................................................................126
Conclusion ....................................................................................................127
Chapitre 8. Personnalisation : bien comprendre les enjeux
par Tom Bentley et Riel Miller.........................................................................129
L’objectif.......................................................................................................129
Évolution récente ..........................................................................................130
Les fractures de la personnalisation : demande/offre, public/privé...............131
Un éventail de perspectives de personnalisation...........................................132
Contraintes liées aux institutions ..................................................................134
Points d’accès au changement du système....................................................134
Conclusion ....................................................................................................141