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cmv
REVUE
DE LA SOCIÉTÉ
VAUDOISE
DE MÉDECINE
JUIN-JUILLET
www.svmed.ch
courrier
du médecin
vaudois
ÉLECTIONS FÉDÉRALES
La parole
à un membre
candidat
PRÉSENTATION
L’Association
vaudoise
de gériatrie
Rationnement
des soins
Economie
à tout prix
3
cmv ÉDITORIAL
SOMMAIRE
4 Lorsque médecins et assureurs
doivent s’entendre
6 Devoir déontologique
7 Regard juridique
10 Analyse du sondage
13 Ce qu’en pense un économiste
La 15e Journée de la SVM
REPÉRAGES
OPINION
Le Dr Jean-Joseph Boillat, urologue à
Clarens, s’est battu pendant quinze ans
pour une CCT qui fixe le statut des
médecins-chefs des hôpitaux publics,
mais au ssi pour la liber té thérapeutique,
qui lui est chère. Un goût du combat qui
lui viendrait de son enfance franc-mon-
tagnarde dans les années de lutte du
Front de libération du Jura?
Formation conti nue :
calendrier 2015-2016
L’ incontournable dogme de l’économicité domine
aujourd’hui le rituel administratif de notre système
médical. Corollaire implacable du contrôle des coûts,
il offre aux comptables un prétexte pour brider les
prestations médicales au détriment de l’efficacité et
de la qualité. L’économicité telle qu’elle est trop souvent appli-
quée dans le domaine de la santé s’éloigne des principes d’une
économie saine, fondée sur la concurrence, la liberté de choix
et la responsabilité de chacun. Elle tend en outre à détourner le
médecin de sa mission essentielle, qui est de toujours faire le
mieux qu’il peut pour le bien-être du patient.
En stigmatisant le praticien qui a «trop souvent» recours à la tech-
nologie diagnostique moderne sous prétexte qu’il génère des
coûts, le régulateur pénalise la précision médicale et la mise en
route de traitements appropriés. Les pressions exercées sur les
omnipraticiens, les poussant à déléguer la prescription d’une ima-
gerie au nom de l’économicité, négligent la
valeur ajoutée que représente une récupé-
ration rapide de la santé, et le cas échéant,
d’une capacité de travail lorsqu’un dia-
gnostic précis est posé à temps par le
médecin de premier recours. On reproche
parfois au médecin d’avoir prescrit inutile-
ment une IRM lorsque le résultat de l’imagerie s’avère normal. On
oublie que l’exclusion d’une pathologie par un examen approprié
fait partie de la démarche déductive qu’impose le diagnostic dif-
férentiel de toute symptomatologie. La chronicisation ou les
séquelles d ’une maladie découverte trop tard entraînent des
coûts globaux qui dépassent très largement le tarif d’une IRM ou
d’un examen de laboratoire effectué au bon moment.
De recommandation en directive, le souci d’économicité se trans-
forme subrepticement en volonté de rationnement, assaisonnée
d’effets per vers que les médecins finissent par percevoir. Lorsque
réglementation administrative et logique médicale divergent, le
médecin doit faire son choix. Le sondage du CMV démontre que
le médecin vaudois se préoccupe encore de sa mission et qu’il est
prêt à résister aux pressions visant à limiter le recours à des outils
techniques devenus aussi indispensables pour le médecin du
XXIe siècle que le stéthoscope ou le microscope après Laennec ou
Pasteur. Heureusement pour la santé publique ! Car lorsque l’éco-
nomicité avaricieuse prend le pas sur l’investissement représenté
par une mesure médicale efficace, elle coûte en définitive bien
plus cher à la société que ce qu’elle croit rogner. ■
Dr ALPHONSE CRESPO
MEMBRE DU COMITÉ
DE RÉDACTION D U CMV
On reproche parfois
au médecin d’avoir
prescrit une IRM.
“”
Société Vaudoise de Médecine
Chemin de M ornex 38 – 1002 Laus anne
Tél. 021 651 05 05 – Fax 02 1 651 05 00
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Rédacteur responsable
Cheffe d’édition
Coordinatrice
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Collaboratrice externe
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Comité de ré daction du CMV
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Régie des a nnonces et mise en p age
Tél. 021 695 95 9 5 – www.inedit .ch
Photographies
encar t publicita ire dans le CMV
IMPRESSUM
La qualité en péril ?
De l’économicité
à l’avarice
4 cmv
L’économicité des soins
Lorsque médecins et assureurs
doivent s’entendre pour le bien
des patients
La SVM soutient la volonté du peuple suisse, traduite dans la loi fédé-
rale sur l’assurance maladie régissant l’assurance maladie sociale,
d’exiger des médecins de fournir des prestations efficaces, appro-
priées et économiques et de les limiter à la mesure exigée par l’intérêt
des assurés et le but du traitement.
ette même loi instaure l ’assu-
reur maladie comme garant
de ce contrôle, ceci notam-
ment par l’intermédiaire de
conventions tarifaires prévoyant des
mesures destinées à garantir le caractère
économique des prestations, les médecins
et les assureurs devant convenir d’une
méthode visant à contrôler ce dernier.
LE PATIENT AU CENTRE
Conjointement, assureurs et médecins
doivent ainsi parvenir à ce que les éven-
tuels manquements à la loi soient exa-
minés correctement sur le plan juridique
et surtout de point de vue méthodolo-
gique. Ils doivent garantir en particulier
que les médecins puissent fournir un
traitement adéquat aux patients grave-
ment malades et socialement défavori-
sés. Il faut également exclure tout incita-
tif propre à fragmenter la prescription et
la fourniture de prestations pour des
raisons statistiques, car cette fragmen-
tation péjore la qualité du traitement et
les résultats tout en augmentant les
coûts des soins. Il faut ainsi permettre
une prise en charge globale du patient,
sans prétériter le médecin au bénéfice
d’une formation approfondie.
La jurisprudence et les normes juri-
diques actuelles reprennent la méthode
statistique des assureurs maladie. Sans
entrer dans les détails, celle-ci souffre de
La possibilité
donnée dans
le canton de Vaud
aux médecins
d’être entendus
et soutenus
par leurs pairs permet
d’affiner l’analyse
de la pratique
médicale.
“
”
convention établie entre les médecins et
les assureurs, ne doit pas se substituer à
l’analyse du caractère approprié et à l’uti-
lité des prestations, des traitements et
des médicaments. L’interpellation des
médecins par l’assureur, après analyse
du dossier statistique en commission
paritaire, donc avec le concours, dans le
canton de Vaud, de médecins spécialisés
nombreuses incertitudes et d’approxi-
mations, ne devant être considérée que
sous la forme d’un tamis grossier. La cri-
tique apportée en commission paritaire
et la possibilité donnée dans le canton de
Vaud aux médecins d’être entendus et
soutenus par leurs pairs permettent
d’affiner l’analyse de la pratique médi-
cale. En effet, il ne faut pas oublier que la
formation de l’assureur ne lui permet
pas la compréhension de la relation thé-
rapeutique et que la seule statistique ne
pourra jamais l’évaluer de manière per-
tinente. Affiner la méthode par l’apport
de données statistiques supplémentaires
telles que la morbidité générale de la
patientèle ou le niveau de franchise ne
permettra jamais d’éliminer le besoin de
l’expertise médicale. Les exigences
posées par les médecins, au niveau du
tribunal arbitral, le tribunal cantonal
selon la convention vaudoise, sont de
pratiquer une expertise analytique com-
plémentaire à l’analyse statistique des
assureurs. Le tribunal cantonal a jusqu’à
présent toujours ordonné celle-ci avant
de se déterminer sur la conformité avec
la loi de la pratique médicale.
TRAITEMENT ADÉQUAT
ET ÉCONOMICITÉ
L’analyse de l’économicité des presta-
tions médicales dans le cadre de l’assu-
rance obligatoire des soins, selon la
5
facturation. Le but de cet exercice n’est
pas de vouloir modifier la manière de
pratiquer du médecin, mais de lui per-
mettre de comparer son mode de factu-
ration à celui de ses confrères, d’évaluer
sa patientèle et d ’éventuellement com-
prendre l’origine et le bien-fondé d’une
variation statistique.
L’objectif consistant à vouloir réduire le
nombre de traitements et d’interven-
tions inefficaces ou inutiles, à éviter
d’éventuels soins inadaptés ou la multi-
plication des traitements, doit faire l’ob-
Dr CHARLES-A. STEINHÄUSLIN
DE MODÉRATION
jet de la formation continue dispensée
par le corps médical et ne pas être un
objectif de l ’assureur, sous la forme d’un
comparatif des dépenses. ■
cmv
dans l ’analyse des chiffres statistiques
des assureurs, est une méthode éprou-
vée depuis des années. Elle évite dans la
plupart des cas d’interpeller inutilement
les médecins et surtout de laisser ceux-ci
seuls face à l ’assureur pour démontrer
leur bonne pratique.
Au cours des années, ce mode de faire
est satisfaisant tant pour l’association
faîtière des assureurs que pour le comité
de la SVM. Par ailleurs, les médecins
peuvent également visionner leur profil
statistique proposé par le Centre de
confiance des médecins vaudois, pour
peu qu’ils y adressent une copie de leur
6cmv
une patientèle différente avec des
patients plus âgés, socialement défavo-
risés, migrants ou présentant des
pathologies onéreuses.
La difficulté est que, si un médecin a
été épinglé par la méthode statistique,
c’est à lui que revient le fardeau de la
preuve, soit le fait de démontrer que les
caractéristiques de sa pratique et de sa
patientèle justifient ses coûts. Pour le
médecin, plus soucieux de ses patients
que d’économie, ce n’est pas forcément
chose facile, face à des assureurs qui
possèdent beaucoup de données de
notre facturation et des instruments
pour la décortiquer.
LE CENTRE DE CONFIANCE
Depuis plus de dix ans, la Société Vau-
doise de Médecine offre à ses membres
un outil qui leur permet aussi d’avoir
des statistiques pertinentes sur leur
L’économicité des traitements, c’est d’abord notre devoir déontolo-
gique d’offrir à nos patients des soins efficients, alliant efficacité, qua-
lité et meilleur rapport qualité-prix possible. Personne ne conteste ce
principe de base de notre pratique.
Economicité et Centre de confiance (CdC)
Un devoir déontologique
vis-à-vis de nos patients
’économicité, c’est aussi l’obli-
gation que nous impose la
LAMal de limiter nos presta-
tions à ce qui est nécessaire au
traitement (art. 56) et c’est surtout le
mandat donné aux assureurs de contrô-
ler cette économicité et de réclamer le
remboursement des «sommes indû-
ment perçues» (art. 56 et 59 LAMal et
art. 76 OAMal). C’est bien sûr essen-
tiellement ce dernier point qui fait
débat, tant sur son principe que sur la
méthode utilisée. Mais, que nous le
voulions ou non, la loi est ainsi faite et
nous sommes obligés de nous en
accommoder.
Les assureurs basent leurs contrôles sur
une méthode statistique comparant le
coût par assuré et par an de chaque méde-
cin et le coût moyen de sa spécialité.
Ainsi, les médecins dont le coût est supé-
rieur à 130% par rapport à celui de leur
spécialité sont «suspectés» de ne pas
avoir une pratique économique. Cette
méthode n’aurait de sens que si tous les
médecins de chaque spécialité avaient
des pratiques et des patientèles iden-
tiques, ce qui n’est évidemment pas le cas.
Dans l’immense majorité des cas, une
analyse simple permet de montrer que
les variations de coûts sont dues au fait
que le médecin offre des prestations
différentes de ses collègues ou qu’il a
Dr JEAN-PIERRE PAVILLON
PARITAIRE
facturation, en l’occurrence le Centre
de Confiance. Les données du CdC per-
mettent de vérifier les chiffres avancés
par les assureurs, de disposer de
chiffres très précis sur la fréquence
d’utilisation de chaque prestation et
d’analyser en détail la pratique d’un
médecin.
Avec l’aide des délégués de la SVM à
la Commission paritaire, de nombreux
médecins ont ainsi pu mettre fin aux
procédures initiées par les assureurs
grâce aux statistiques extraites des don-
nées qu’ils ont transmises au CdC.
Normalement, le contrôle d’économi-
cité ne devrait servir qu’à identifier et
sanctionner les très rares médecins qui
abusent de la facturation. Avec le
temps, il est malheureusement devenu
un bulldozer qui déstabilise, voire
culpabilise de nombreux médecins à la
pratique irréprochable dont le seul tort
est d’avoir une patientèle différente des
autres.
Le CdC est un des moyens que la SVM
met à la disposition de ses membres
confrontés injustement à ces procé-
dures.■
plus soucieux
de ses patients
ce n’est pas forcément
chose facile.
7
cmv
ela étant, la notion d’écono-
micité constitue l’un des
points cardinaux de la LAMal
pour déterminer si une pres-
tation peut être remboursée par l’assu-
rance obligatoire des soins.
Si la LAMal a instauré des listes positives
pour les médicaments
1, les analyses
2 et
les moyens et appareils à la charge des
assureurs maladie
3 dont la Confédéra-
tion revendique non seulement le droit
d’attribuer la prise en charge, mais égale-
ment la souveraineté tarifaire, il n’en va
pas de même pour les prestations effec-
tuées par les médecins.
Pour tout ce qui ressort du catalogue des
prestations à charge de la LAMal (cf.
articles 25 à 31), à savoir des prestations
générales en cas de maladie, des soins en
cas de maladie, des mesures de préven-
tion, des infirmités congénitales, des
accidents non couverts par la LAA, la
maternité, des interruptions non punis-
sables de grossesse et des soins dentaires,
la LAMal, à son art. 32, se contente de
fixer des conditions de la prise en charge
des coûts, à savoir qu’elles soient effi-
caces, appropriées et économiques (EAE).
L’ordonnance sur les prestations de l’as-
surance de soins (OPAS), et plus particu-
lièrement son annexe 1, constitue à la
fois une liste positive et négative dans la
mesure où elle ne statue expressément
Lorsque l’on parle d’économie dans les soins et que l’on fait référence
à l’assurance maladie, on pense immédiatement aux procédures d’éco-
nomicité engagées par les caisses maladie et SantéSuisse à l’encontre
de médecins dont la facturation dépasse un certain seuil.
Regard juridique
Economie
et économicité
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cmv
statistiques établies par leurs soins.
Selon la méthode statistique mise sur
pied par les assureurs, les médecins sont
classés en fonction de leur spécialité et
comparés à un coût moyen pour l’en-
semble des prestations qu’ils dispensent
eux-mêmes directement (coûts directs)
ou pour celles qu’ils ordonnent en
envoyant leurs patients chez le pharma-
cien, à l’hôpital ou faire des analyse, etc.
(coûts indirects). Les assureurs agissent
ainsi régulièrement contre des méde-
cins dont la facturation dépasse la
moyenne établie dans leur spécialité.
Dans un premier temps, ils sont convo-
qués aux fins de s’expliquer et, si aucun
consensus n’en ressort, les assureurs
doivent saisir la commission paritaire
constituée à cet effet ou s’adresser direc-
tement à la justice pour obtenir la
condamnation du médecin. On parle
alors de procédure en polypragmasie.
L’assurance obligatoire des soins de
notre pays couvre un nombre considé-
rable de prestations sans que le cata-
logue de prestations soit fermé. Contrai-
rement à d’autres pays qui nous
entourent, la LAMal fonde une grande
confiance sur les professionnels de la
santé. Le corollaire est que seul le méde-
cin qui facture au-delà des limites arbi-
traires fixées par les assureurs peut se
voir sanctionné. Heureusement, les pro-
cédures pour polypragmasie sont rares,
ce qui démontre, quoi qu’on en pense,
que le système est équilibré.■
2 LAna
3 LiMA
PIERRE LUYET
que sur la prise en charge ou non d’un
peu plus de 230 prestations qui ont
donné lieu à un examen par la Commis-
sion des prestations générales et des
principes sur la base du principe EAE. Si
on met en parallèle que le Tarmed
compte quelque 4600 positions, on peut
en déduire l’assurance obligatoire des
soins prend en charge un très grand
nombre de prestations et qu’il est fait
usage du critère d’économicité dans des
cas litigieux uniquement.
CONTRÔLE DE L’ÉCONOMICITÉ
Le principe d’économicité trouve son
fondement à l’art. 56 LAMal, qui traite
spécifiquement du contrôle du caractère
économique des prestations. Aux termes
de cette disposition, le «fournisseur de
prestations doit limiter ses prestations à
la mesure exigée par l’intérêt de l’assuré
et le but du traitement» et «éviter la réi-
tération inutile d’actes médicaux».
Ainsi, on doit comprendre ce principe
comme étant un incitatif visant exclusi-
vement à éviter le gaspillage, mais auto-
risant le remboursement de prestations
onéreuses si elles sont fondées.
L’économicité dans son principe est en
règle générale admise par les médecins,
ce qui n’est pas le cas pour les contrôles
effectués par les assureurs sur la base de
10 cmv
n effet, si les spécialistes uti-
lisent régulièrement cet examen
dans le cadre de l’établissement
d’un diagnostic, il est des géné-
ralistes qui utilisent fréquemment cet
examen dans leur pratique et d ’autres qui
envoient leurs patients chez le spécialiste.
Notre échantillon se base sur 404 ques-
tionnaires dûment remplis, dont 194
généralistes et 210 spécialistes.
A la question initiale ayant servi à l’élabo-
ration de ce sondage, à savoir si les méde-
cins généralistes faussaient d’une cer-
taine manière les statistiques en envoyant
des patients chez le spécialiste plutôt que
de leur prescrire un examen tel qu’une
IRM par crainte d’être ensuite pénalisé
éventuellement par les assurances, la
réponse est clairement non (80%).
L’UTILITÉ D'UNE IRM
Le médecin part du principe qu’il sait ce
qui est bon pour son patient et que, si ce
type d’examen est utilisé raisonnable-
ment, c’est clairement dans le cadre d’une
précision quant au diagnostic ou pour
favoriser l’efficacité d’un traitement que
ce genre d’examen sert.
Beaucoup de médecins, et selon leur
spécialité, utilisent l’imagerie dans leur
quotidien et estiment qu’il est indispen-
sable de pouvoir choisir ce qui convient
au patient. Certaines spécialités médi-
cales sont plus concernées que d’autres,
il va de soi.
Généralistes et spécialistes s’entendent
pour dire qu’une IRM est un examen qui,
sur le plan du diagnostic, s’avère assez à
très utile, puisque, dans les deux catégo-
ries, plus de 98% sont indubitablement de
cet avis. Ils sont également plus de 90%
(généralistes 91,3% – spécialistes 90,1%)
à penser qu’un tel examen peut favoriser
l’efficacité d’un traitement.
Logiquement, la majorité des médecins
généralistes prescrivent une IRM plu-
sieurs fois par mois, mais moins d’une
fois par semaine, quand bien même cela
représente «seulement» 34,7%. Quant
aux spécialistes, les résultats sont beau-
coup plus lisses, la fréquence dépendant
aussi de la spécialité du professionnel.
Le délai raisonnable et acceptable pour
Un petit questionnaire a été envoyé
par mail à l’ensemble des membres
de la SVM, afin de connaître leur
point de vue sur la prescription d’un
examen tel que l’IRM.
Analyse du sondage IRM
Votre opinion
nous intéresse
l’ensemble de l’univers interrogé est de
moins de dix jours. Dans certains cas,
une confirmation de diagnostic dans un
très bref délai est très importante pour la
décision d’un traitement. Dans la mesure
où une IRM ne se fait – en général – pas
fréquemment, la distance importe moins
et 10 à 20 km semble être une distance
correcte à imposer au patient pour faire
son examen.
L’IRM est aujourd’hui un examen de rou-
tine et non un luxe. Utilisé à bon escient
et de manière professionnelle, il est un
argument qualitatif qu’il est important de
maintenir dans le quotidien de la pratique
du médecin. Ce dernier doit savoir rester
ferme et ne pas se laisser influencer sous
la pression d’un patient, car il en va aussi
des coûts de la santé de façon plus globale
quant à l’attitude à avoir face à ce genre
d’examens. Les généralistes doivent éga-
lement pouvoir prescrire cet examen dans
le but de soulager les spécialistes, tout en
faisant appel à eux selon les résultats.
Mais une bonne IRM dépendra du radio-
logue qui, s’il n’établit pas un bon dia-
gnostic, précis et juste, faussera l’en-
semble de la démarche. ■
MCA
11
cmv
humour
La radiologie interventionnelle
à l’Institut de radiologie de La Source
PUBLIREPORTAGE
Présente à tous les niveaux de prise en charge du patient
depuis le diagnostic jusqu’au traitement, qu’il soit cura-
tif ou palliatif, la radiologie interventionnelle oncologique
s’insère parfaitement dans la prise en charge pluridiscipli-
naire complexe que ces patients requièrent.
La Clinique de La Source et son Institut de radiologie ont
enrichi leur expertise en radiologie interventionnelle et
élargi l’équipe de radiologues interventionnels en place.
Le Dr Laurent Chapuis, radiologue FMH et spécialiste
en radiologie vasculaire, se consacre à la radiologie inter-
ventionnelle vasculaire et classique: biopsies, drainages,
angioplasties et mise en place de stents dans le cadre de
maladies vasculaires obstructives périphériques ou viscé-
rales, embolisations de varicocèles ou de syndrome de
congestion pelvienne, pose de filtres caves, PICC-Lines,
etc…
Le Dr Sylvain Duc, radiologue FMH et spécialiste de l’os-
téo-articulaire, s’occupe de la radiologie interventionnelle
ostéoarticulaire: infiltrations, vertébroplasties, radiofré-
quence antalgique et traitement de certaines lésions
tumorales osseuses.
Le Dr Yann Lachenal, radiologue FMH et titulaire de
l’European Board of Interventional Radiology (EBIR), prend
en charge la radiologie interventionnelle oncologique en
plus de la radiologie interventionnelle vasculaire: radiofré-
quences, micro-ondes, cryoablations, chimio-embolisa-
tions, etc. pour la prise en charge des lésions tumorales
primaires ou secondaires, abdominales ou thoraciques.
Le guidage des instruments thérapeutiques se fait de
manière directe sous contrôle CT, ultrasonographique
ou fluoroscopique. Plusieurs de ces modalités sont fré-
quemment combinées pendant la même intervention, afin
d’atteindre la plus grande précision possible dans le pla-
cement des instruments de traitement et d’éviter léser les
structures ou organes sensibles à proximité.
Les avantages de ces traitements minimalement invasifs
sont nombreux: intervention réalisée en ambulatoire ou
avec courte hospitalisation; anesthésie souvent locale,
parfois générale, mais peu lourde; absence de cicatrice,
faible risque d’infection et de complication; convalescence
réduite; antalgie réduite.
Il est utile de rappeler que toutes nos prestations médi-
cales sont accessibles de façon ambulatoire, aux mêmes
tarifs que ceux pratiqués par les hôpitaux publics, et de ce
fait intégralement prises en charge par l’assurance obliga-
toire des soins.
Les médecins de l’Institut de radiologie se tiennent à votre
disposition pour vous apporter tous les renseignements
utiles sur ces techniques et leurs applications ou sur l’Ins-
titut de radiologie de La Source.
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Institut de radiologie de La Source
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Tél. 021 641 33 55 – Fax 021 641 32 46
radiologie@lasource.ch
Les progrès et les performances actuelles des techniques minimalement invasives font que la radiologie
interventionnelle est une discipline en plein développement. Active initialement dans le traitement des
maladies vasculaires et dans l’antalgie, elle a connu un très grand essor ces dernières années en oncologie.
13
cmv
ette approche contraignante a le
grand inconvénient de remettre
en question systématiquement
l’intégrité des praticiens. Elle se
fonde sur la méfiance. Or il y a une distinc-
tion entre réglementation et régulation:
même sans réglementation étatique, la
médecine peut être efficacement régulée,
par la déontologie du serment d’Hippo-
crate dans la relation contractuelle avec le
patient, mais aussi par les règles établies
volontairement par les associations profes-
sionnelles ou les instituts de formation.
L’ingrédient essentiel de cet arbitrage est la
concurrence, c’est-à-dire la liberté d’agir et
la responsabilité d’en assumer les consé-
quences. Le médecin est incité à préserver
son capital le plus précieux, sa réputation,
et à prospérer non pas aux dépens de ses
patients ou de leurs assureurs, comme le
laisse supposer la réglementation, mais en
symétrie avec leurs intérêts. Cet échange
mutuellement bénéfique est le fondement
de la valeur de la prestation médicale. Le
principe de l’économicité n’implique pas de
passer par les interdits, les décrets et l’arbi-
traire de l’Etat ou du tiers-payant. Sous un
régime de concurrence, la pression régle-
mentaire sur les rémunérations (et les pres-
tations) disparaît: ce sont les personnes
concernées qui établissent l’ équilibre voulu.
Cette réalité s’observe dans la médecine
dentaire. La non-implication d’un tiers-
payant et l’assurance facultative selon des
termes purement actuariels (au contraire
de l’assurance maladie de base, qui est un
système collectiviste de prestations pré-
payées) génèrent une harmonie évidente
sur tout le territoire: la densité des den-
tistes de la région lémanique et de la Suisse
centrale, par exemple, est parfaitement
égale, à 49‰ habitants, et est très similaire
ailleurs dans le pays; la densité de méde-
cins réglementés dans le secteur ambula-
toire, par contre, est 70% plus élevée dans
la région lémanique qu’en Suisse centrale.
Ce simple comparatif régional ne fait qu’ef-
La médecine est aujourd’hui en-
gluée dans un réseau de régle-
mentations et d’interventions éta-
tiques (dont découlent également
les contrôles des tiers-payants)
-
fleurer les déséquilibres induits par la dis-
torsion étatique des incitations, invariable-
ment suivie de la spirale réglementaire
pour «maîtriser les coûts».
La concurrence n’équilibre pas uniquement
l’offre aux besoins de la population. Elle
facilite l’innovation et fait baisser effecti.
vement les coûts, comme le montrent la
chir urgie réfractive cornéenne ou la chir ur-
gie esthétique, non remboursées par l’assu-
rance obligatoire. Le choix existe donc
entre s’accommoder de la réglementation
étatique, qui aboutira nécessairement à la
fonctionnarisation complète de la méde-
cine et au rationnement des soins, et
défendre la liberté thérapeutique et la
liberté de choix des patients, en préconi-
sant l’éthique de la responsabilité indivi-
duelle et de la concurrence. La petite mino-
rité de personnes nécessiteuses, pour
laquelle des solutions subsidiaires peuvent
être envisagées, n’exige pas de faire de la
médecine une profession auto-sacrificielle
placée sous le joug de l’Etat. ■
* Qui a publié le recueil Au chevet du système de
santé: de la dép endance à la prévoyance
PIERRE BESSARD
La concurrence, garante de l’économicité
Ce qu’en pense…
15
cmv
8 h 15 Ouverture des portes et accueil
9 h Allocution de bienvenue à la 15e JSVM,
suivie d’une table ronde animée par le Dr Bertrand Kiefer,
rédacteur en chef de la Revue médicale suisse.
La SVM, le partenaire indispensable du médecin
Table ronde avec :
9 h 45 Prestation de serment des nouveaux membres
10 h Pause-café
10 h 45 Hommage aux membres honoraires de l’année 2014
11 h Conférence d’ouverture sur le thème de l’alimentation
et médecine au CHUV.
Suite: débat animé par le Dr Bertrand Kiefer, «Entre diète
méditerranéenne, alicaments et slow food, quel contenu
dans notre assiette en 2016 ?», avec:
Prof. François Pralong
dans l’émission Bille en tête
12 h Intermède récréatif sur la gastronomie
par M. Philippe Ligron
13 h Cocktail dînatoire
Programme
Journée
Jeudi
1er octobre 2015
EHL, Ecole hôtelière de Lausanne
INSCRIPTIONS
www.svmed.ch/jsvm
jsvm@svmed.ch
Entre diète
méditerranéenne,
alicaments
et slow food,
quel contenu dans
notre assiette en 2016 ?
SPONSORS
16 cmv
Dans les années 1970, l’élan des grandes envolées liber-
taires et de certaines réformes utopiques, puis le mou-
vement de déconstruction des institutions psychia-
triques et de déshabilité intellectuelle qui s’en est suivi, ont
provoqué la fermeture de nombreux établissements et l’émer-
gence des soins communautaires.
Les grandes et moyennes structures, avec leur savoir-faire et
leur complexité, ont-elles pour autant perdu leur raison d’être?
Dans une perspective militante, politisée et manquant d’esprit
critique, cette désinstitutionnalisation n’a-t-elle pas excessive-
ment donné la priorité aux idéologies et à l’uniformisation plu-
tôt qu’à l’observation et à l’adaptation envers la déshabilité
intellectuelle?
Offrant une voix aux expériences cliniques d’auteurs issus
d’environnements très différents – psychiatres, psychologues,
acteurs de tous les métiers du soin et du social –, ce livre pro-
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pose une réflexion sur cette évolution, au cœur d’une instru-
mentalisation politique encore forte aujourd’hui. De la Suisse
à l’Inde en passant par l’Italie ou la France, les témoignages
offrent un éclairage sur la complexité du monde de la déshabi-
lité intellectuelle. ■
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de gériatrie demande au médecin
interniste généraliste de suivre
deux ans de formation dans des
services de gériatrie et une année en psy-
chiatrie de l’âge avancé. Grâce à la chaire de
gériatr ie de la Faculté de médecine de l’Uni-
versité de Lausanne, la spécialité permet
une formation pré et post-graduée de qua-
lité et développe une recherche de pointe.
Les gériatres vaudois sont prêts à être des
interlocuteurs privilégiés au service des
aînés, des patients, des familles, des col-
lègues d’autres spécialités, des politiques
et de toutes les personnes qui s’inté-
ressent à apporter des réponses aux pro-
blématiques actuelles et à venir. Les
gériatres du canton ont décidé de se réu-
nir en association. Le 20 mars 2014,
l’Association Vaudoise de Gériatrie a été
fondée. Ses objectifs principaux sont:
• diffuser une culture gériatrique de haut
niveau dans le système sanitaire vaudois
et contribuer à en assurer la qualité,
• collaborer prioritairement avec la
Société Vaudoise de Médecine (SVM) et
ses membres, le Service de la Santé
Publique (SSP) et la Société Profession-
nelle Suisse de Gériatrie (SPSG),
• soutenir la recherche en gériatrie et pro-
mouvoir la spécialisation et la forma-
tion continue,
• veiller sur les intérêts professionnels et
l’image des médecins gériatres dans le
canton de Vaud.
A ce jour, l’association compte une tren-
taine de membres, pour la plupart est affi-
liées à la SVM. Nous estimons que la créa-
tion d’un groupement de spécialité au sein
de la SVM permettrait d’améliorer les
collaborations entre les gériatres et les
autres spécialistes, notamment les méde-
Population vieillissante
L’Association vaudoise
de gériatrie (AVG) se présente
Le vieillissement de la population implique d’adapter notre système
de soins aux besoins spécifiques de nos aînés, de mettre en place des
mesures de prévention, afin de préserver leur capital santé et leur
autonomie le plus longtemps possible.
cins de famille, pour travailler ensemble
et répondre de manière plus efficace aux
défis présents et futurs.
L’assemblée générale du 7 mai 2015 a
nommé sa présidente, Mme Wanda Boss-
hard Taroni, ses vice-présidentes, Mmes
Amel Rodondi et Tosca Bizzozzero, et les
présidents des commissions: M. Ferdi-
nand Beffa (commission EMS), M. Chris-
tophe Graf (commission ambulatoire),
M. Oscar Daher (commission hospita-
lière). Le comité ainsi composé se tient à
disposition pour répondre à vos ques-
tions. Le prochain objectif de l’association
sera de rediscuter de son intégration dans
la SVM en tant que groupement de spé-
cialité d’ici à 2016. ■
17
ACTU
cmv
Information du SSP
e Département de la santé et de l’action sociale a entrepris
la création d’un annuaire des médecins vaudois. Les
médecins au bénéfice d’une autorisation de pratiquer à
titre indépendant ont été contactés par courrier en mars der-
nier et un rappel a été envoyé en juin. Nous tenons à remercier
tous les médecins qui y ont d’ores et déjà répondu. Ceux qui
n'ont pas encore répondu à cette demande sont encouragés à le
faire en utilisant les informations du courrier qui leur a été
adressé ou en contactant le Service de la santé publique par mail
(annuairemedecins@vd.ch) ou par téléphone (021 316 97 73).
Il est également rappelé que les modifications importantes de
la loi sur la santé publique, entrées en vigueur au 1er janvier
2015, concernant les autorisations médicales peuvent être
consultées sur: www.vd.ch/autorisations-de-pratiquer. ■
Profi l du poste
u Examiner l’effi cacité, l’adéquation et l’économicité
des traitements médicaux prescrits
u Donner votre avis à l’assureur sur des questions
médicales
u Evaluer les incapacités de travail
Nous vous demandons
u Diplôme fédéral de médecine générale avec
un titre FMH (formation en Suisse)
u Titulaire du certifi cat fédéral de capacité de
Médecin-conseil ou disposé à l’obtenir
(www.medecins-conseils.ch)
u Langue maternelle française ou allemande avec
d’excellentes connaissances du français
u Expérience de 5 ans dans un milieu hospitalier ou dans
un cabinet médical (art. 57 LAMal)
u Sens de la communication, aisance dans les contacts
u Goût pour le travail en équipe
u Aptitude à évaluer les cas en toute indépendance
Nous vous offrons
u Une organisation en conformité avec la loi sur la
protections des données (LPD)
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et des spécialistes-métier
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médecins-conseils du Groupe Mutuel
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19
OPINION
cmv
Une médecine de qualité,
un label suisse à préserver
et à défendre !
Nous devons être fiers de notre système de santé, qui est probablement
un des meilleurs au monde et qui a fait ses preuves, ne l’oublions pas.
La médecine est en pleine mutation et si notre serment d’Hippocrate
peut nous paraître bien lointain, il reste néanmoins essentiel.
ous devons avant tout nous préoccuper de
la santé de nos patients, préserver leurs inté-
rêts et leurs droits, notamment celui de choisir
leur médecin. Il faut garantir à tous un accès à
des soins de qualité et de proximité en renfor-
çant la collaboration entre les différents acteurs de santé.
Par souci de rationalisation, on tend vers une centralisation et
une concentration des forces imposées par une économie plani-
fiée et étatisée. Une médecine hautement spécialisée concen-
trée dans des centres hospitaliers principalement universitaires
est à l’ordre du jour, mais attention: théorie et pratique ne font
pas forcément bon ménage. Nous avons souvent la fâcheuse
habitude de vouloir révolutionner des systèmes déjà perfor-
mants en changeant brutalement de cap et en détruisant ainsi
des bases solides qu’il faudra naturellement reconstruire: une
inutile perte de temps et d’énergie.
Certes, nous devons évoluer et une économie de marché est
nécessaire. Nous vivons dans une société où l’espérance de vie
augmente grâce aux progrès de la médecine et, si nous voulons
maintenir une médecine de qualité pour tous, un pôle d’excel-
lence et un label suisse reconnu, nous devons faire des écono-
mies. Nous ne pouvons pas dilapider l’argent que nous n’avons
pas. Mais cette évolution ne doit pas être radicale. Une écono-
mie de marché décentralisée basée sur une saine concurrence
avec des prix négociés, tout en gardant une qualité irrépro-
chable, et une politique de compromis et de dialogues respec-
tant les différents partenaires sont des pistes à suivre.
UNE MÉDECINE LIBÉRALE AVANT TOUT
Je suis persuadé qu’une médecine libérale qui respecte les
patients et qui maintient le libre choix du médecin, de l’hôpital
ou de la clinique et de l’assurance maladie doit être défendue,
surtout dans le canton de Vaud, au vu de son évolution.
Mais nous devons aussi nous battre pour que les médecins
conservent leurs droits et puissent choisir leur lieu et leurs
conditions de travail. Il faut maintenir une diversité de l’offre
avec des médecins de famille et des spécialistes qui travaillent
dans toutes les régions de notre pays dans des cabinets privés
ou de groupe, dans des cliniques ou dans des hôpitaux, au béné-
fice d’une bonne formation reconnue et non d’équivalences
accordées généreusement.
Il est ridicule d’appliquer un numerus clausus qui freine de
manière drastique l’accès aux études de médecine… Il faut au
contraire encourager la formation professionnelle dans les
métiers des soins (infirmières, aides hospitalières, sages-
femmes, ergothérapeutes, diététiciens, logopédistes, orthopho-
nistes, physiothérapeutes, etc., la liste est heureusement riche
et longue) et naturellement la formation des médecins en
Suisse. Il faut transmettre notre passion et éviter que le person-
nel soignant, y compris les médecins, soit remplaçé par de la
main-d’œuvre étrangère qui n’est pas formée de la même façon
et qui, de surcroît, ne parle parfois même pas notre langue.
Il serait bon que plus de médecins ou de personnels soignants
s’investissent dans la politique au niveau communal, cantonal
et fédéral pour mieux défendre le domaine de la santé.
Nous avons de plus en plus de devoirs, mais nous avons aussi
des droits, et nous devons les faire valoir en participant active-
ment, notamment à Berne, à l’élaboration de solutions qui
tiennent compte des intérêts des patients et de tous les profes-
sionnels de la santé.
La santé de la Suisse, c’est ma priorité; vous représenter, c’est
mon devoir !
Dr THIERRY DUBOIS
Président UDC district de Nyon
Candidat au Conseil National
des votations du 18 octobre 2015
Elections fédérales:
des candidats membres
de la SVM s’expriment
zon 2019. Autre combat de longue
haleine et qui lui tient particulièrement
à cœur: celui mené à la tête du GMH de
2003 à 2014 pour améliorer le statut des
médecins-chefs des hôpitaux publics.
«La première CCT fut signée en 2005,
deux autres moutures ont vu le jour
depuis et même les plus individualistes
d’entre nous ont peu à peu compris
l’avantage de rester unis face à l’emprise
croissante de l’Etat, des directions hos-
pitalières et des caisses maladie»,
ajoute-t-il avec satisfaction.
Pour Jean-Joseph Boillat, la famille
constitue «une valeur essentielle et fon-
damentale». Comme plusieurs de ses
confrères, il admet n’avoir probablement
pas consacré assez de temps à sa femme
et à leurs trois enfants. Il partage avec
les siens le goût des voyages, du «bon
cinéma», de l’art, des randonnées en
haute montagne et du vélo. Avec son
épouse, il envisage de venir en aide à des
populations défavorisées, des projets
qui devraient voir le jour dès la retraite.
Si le Dr Boillat ne s’étend pas beaucoup
sur sa vie personnelle, il parle avec
délectation du bonheur de pédaler le
long des corniches de Lavaux ou dans
les cols alpins. D’ailleurs, à la fin de
notre entretien, il semble pressé,
confiant qu’il a hâte d’aller chercher son
nouveau vélo, dont il montre fièrement
la photo sur son téléphone! ■
20 PORTRAIT
La moitié de mon village
portait mon patronyme»,
raconte Jean-Joseph
Boillat, qui naît en 1951 aux
Breuleux. Son père possède
une fabrique d ’horlogerie, sa mère est
originaire de Vénétie. Il vivra donc une
enfance qui semble s’équilibrer entre
deux climats météorologiques, deux lan-
gues et deux cultures. Une période mar-
quée par la lutte pour l’indépendance du
Docteur Jean-Joseph Boillat
Un roi de la petite reine
Jura, à laquelle il prendra forcément
part, comme la grande majorité de la
population. Une hospitalisation au
CHUV à l’âge de 12 ans lui fera découvrir
le monde des soins et sera à l’origine de
sa vocation. Il passe son final à l ’Univer-
sité de Lausanne en 1977, rendant
aujourd’hui un hommage appuyé à ceux
qui l’ont formé, notamment les Prof.
Jéquier-Doge, Saegesser, Magnenat, Per-
ret et Winkler. Le jeune Dr Boillat
découvre l ’urologie au Tessin, où son
bilinguisme le conduit tout naturelle-
ment pour quelques années. Il parle avec
admiration et affection du Prof. Von Nie-
derhäusern, qui fut aussi violoniste, bas-
ketteur, œnologue, amateur de littéra-
ture, et qui a marqué tous ceux qui ont
bénéficié de son enseignement en urolo-
gie. A tel point que le Dr Boillat et
d’autres anciens chefs de clinique
rendent régulièrement visite à cette per-
sonnalité, qui est maintenant nonagé-
naire.
Au milieu des années 1980, aucun uro-
logue n’est encore installé en dehors de
Lausanne: le Dr Boillat sera le premier,
travaillant pour les trois hôpitaux de la
Riviera, «tous en compétition et en
conflit». Une situation à laquelle il
remédiera en se battant pour la créa-
tion, en 1998, d ’un seul service d’urolo-
gie au sein du regroupement de ces sites.
C’est ce même service qui sera intégré à
Rennaz avec ceux d’Aigle et de Mon-
they. «Je regrette la lenteur de la réorga-
nisation hospitalière sur la Riviera.
A mon arrivée, on me disait que je tra-
vaillerais bientôt dans un hôpital tout
neuf… Or je ne le verrai pas!» précise le
Dr Boillat, qui sera à la retraite à l’hori-
Son goût pour la nature vient de
son enfance dans les Franches-
Montagnes. Son souci d’une «âme
saine dans un corps sain» le pousse
à pédaler et à escalader les cimes.
Son amour pour les siens et son
engagement professionnel for-
ment le centre de la vie du Dr Jean-
Joseph Boillat, urologue.
AG NÈS FOR BAT
RÉDACTRICE D E LA RUBRIQUE
PORTRA IT DU CMV
Après le vélo, une deuxième passion
anime le quotidien du Dr Boillat:
le jardinage…
Clin d'œil
cmv
«
22 cmv
SEPTEMBRE
OCTOBRE (modifié!)
Cardiologie en pratique ambulatoire
Anesthésie et médecine générale
Ophtalmologie et médecine de famille
(modifié!)
Programme des cours
sous réserve de modifications - www.svmed.ch
La signature de ce bulletin vous engage à acquitter la facture qui suivra, même en cas de non-participation au(x) cours sans excuse préalable.
Les Jeudis de la Vaudoise
Horaires:
De 8h30 (accueil) à 12h15 à l’auditoire César-Roux, puis en salles de séminaire
au CHUV à Lausanne.
Tar ifs :
Accréditation:
Carte de parking du CHUV:
Téléchargement des conférences
Les membres SVM peuvent visionner en tout temps les conférences sur
www.svmed.ch (formation continue) quatre jours après le déroulement d’un JVD.
Commisssion pour la formation continue de la SVM
Drs A. Birchmeier, M. Bonard, S. David, M. Monti, A. Morel, Ph. Staeger.
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(EN CARACTÈRE D’IMPRIMERIE)
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ORGANISATION
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Société Vaudoise de Médecine
Chemin de Mornex 38
1002 Lausanne
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