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Etude de L'incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert Sur la Réduction du Taux de L'ochratoxine a (OTA) dans le Produit Fini

Authors:

Abstract and Figures

Ochratoxin A (OTA) is a mycotoxin produced by mould that mainly belongs to Aspergillus and Penicillum genera. OTA is a food contaminant generally found in cereals, oleaginous, coffee, cocoa, dried fruits, beans, beer, and it's occurrence seems to be favoured by specific climatic conditions like and sub-tropical. Nephropathy, cancer and immunotoxicity are the major toxic effects caused by OTA. Some industrial processes of food transformation, like roasting, can be very efficient for detoxication, especially regarding OTA. Roasting is an industrial process which consist on treating coffee with high temperature during a relatively short time. The aim of our study was to assess the effect of heat on the reduction of OTA in roasted coffee. We thus, determined the level of OTA in green coffee from Côte d'Ivoire before and after roasting process. The method we used for the determination of OTA was the one recommended by the Comité Européen de Standardisation (CEN, comité 275/WG5 technique « biotoxine ») for the analysis of coffee samples. After extraction with a mixed solution of methanol, acetonitrile and sodium bicarbonate, OTA was purified on an immunoaffinity column and quantified by High Performance Liquid Chromatography using a fluometric detector. The analysis showed that the mean level of OTA was 22.87 ppb for coffee before roasting process and 6.17 ppb after roasting process. Our results indicated that a roasting at 200°C during 20 minutes can lead to a drop of 70,02% in the initial level of OTA. These findings suggest that roasting is an efficient method for the detoxication of coffee regarding OTA.
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European Journal of Scientific Research
ISSN 1450-216X Vol.26 No.3 (2009), pp.393-401
© EuroJournals Publishing, Inc. 2009
http://www.eurojournals.com/ejsr.htm
Etude de L’incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert
Sur la Réduction du Taux de L’ochratoxine a (OTA) dans le
Produit Fini
Dano Djédjé. Sébastien
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle
Université de Cocody, BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire
Manda Pierre
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle
Université de Cocody, BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire
Kouadio James. Halbin
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle
Université de Cocody, BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire
E-mail: jameshalbink@yahoo.fr
Tel: 02 41 61 60
Diakité Aissata
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle, Université de Cocody
BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire, Département de pharmacoépidémiologie
Faculté de Pharmacie, Université de Montréal, Québec
CP 6128 succursale Centre ville, Canada
Droh Koui Jérôme
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle
Université de Cocody, BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire
Kouassi Kouakou Serge
Laboratoire de Toxicologie et Hygiène Agro-industrielle
Université de Cocody, BP V 34 Abidjan Côte d’Ivoire
Dembélé Adjourma
Laboratoire Central d’Agrochimie et d’Ecotoxicologie LCAE/ LANADA
Abstract
Ochratoxin A (OTA) is a mycotoxin produced by mould that mainly belongs to
Aspergillus and Penicillum genera. OTA is a food contaminant generally found in cereals,
oleaginous, coffee, cocoa, dried fruits, beans, beer, and it’s occurrence seems to be
favoured by specific climatic conditions like and sub-tropical. Nephropathy, cancer and
immunotoxicity are the major toxic effects caused by OTA.
Etude de L’Incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert Sur la
Réduction du Taux de L’Ochratoxine A (OTA) dans le Produit Fini 394
Some industrial processes of food transformation, like roasting, can be very
efficient for detoxication, especially regarding OTA. Roasting is an industrial process
which consist on treating coffee with high temperature during a relatively short time.
The aim of our study was to assess the effect of heat on the reduction of OTA in
roasted coffee. We thus, determined the level of OTA in green coffee from Côte d’Ivoire
before and after roasting process.
The method we used for the determination of OTA was the one recommended by
the Comité Européen de Standardisation (CEN, comité 275/WG5 technique « biotoxine »)
for the analysis of coffee samples. After extraction with a mixed solution of methanol,
acetonitrile and sodium bicarbonate, OTA was purified on an immunoaffinity column and
quantified by High Performance Liquid Chromatography using a fluometric detector.
The analysis showed that the mean level of OTA was 22.87 ppb for coffee before
roasting process and 6.17 ppb after roasting process. Our results indicated that a roasting at
200°C during 20 minutes can lead to a drop of 70,02% in the initial level of OTA. These
findings suggest that roasting is an efficient method for the detoxication of coffee regarding
OTA..
Keywords: Ochratoxin A, Coffee, HPLC, Roasting, Côte d’Ivoire.
1. Introduction
L’ochratoxine A (OTA), mycotoxine produite par les moisissures des genres Aspergillus et
Pénicillium, est un contaminant alimentaire naturellement retrouvé dans divers produits agricoles tels
que les céréales, les oléagineux, les fruits secs, le café et le cacao. L’OTA étant thermostable, elle peut
être retrouvée dans les produits finis issus de les matières premières agricoles contaminées même après
une transformation industrielle bien menée. Dès lors, la teneur en OTA devient un élément critique
dans la qualité des denrées alimentaires. En effet, cela peut constituer une grande perte si une denrée
alimentaire fortement contaminée par l’OTA est déclarée impropre à la consommation humaine et/ou
animale. Concernant le café, on estime que 18% de café produit dans le monde sont contaminés par l’
ochratoxine A soit une perte de plus de vingt (20) milliard par an (Sangaré et al., 2006), ce qui est
considérable pour les pays producteurs de café. La Côte d’Ivoire, avec une production annuelle de 0.32
millions de tonnes, est huitième pays producteur mondial de café. Ainsi, dans ce pays comme dans
d’autres pays producteurs de café, la garantie d’une absence ou d’une faible contamination du café par
l’ochratoxine A est une préoccupation majeure. En effet, la parfaite connaissance des nombreuses
pathologies telles que le cancer et la néphropathie provoquées par l’ochratoxine A chez l’homme et les
animaux d’élevage a occasionné la mise en place d’une réglementation sur le taux maximal admissible
d’OTA dans le café sur le marché international. Par conséquent, les études actuellement menées en
Côte d’Ivoire sur l’OTA, sont essentiellement consacrées à la recherche des bonnes pratiques agricoles
devant garantir un faible taux de contamination du café vert par l’OTA mais aussi à l’évaluation de
l’efficacité des méthodes de détoxification de la mycotoxine dans le café.
Concernant la détoxification ou l’élimination des mycotoxines en général dans les denrées
alimentaires, plusieurs méthodes sont proposées par divers auteurs. Ces méthodes de détoxification
peuvent être physiques, chimiques ou biologiques et sont relativement efficaces. Parmi ces méthodes
de détoxification, la torréfaction, peut conduire à une réduction du taux de l’OTA dans le café de
l’ordre de 30 à 90% selon les conditions de torréfaction (Micco et al., 1989; Wilkens et al., 1999;
Stegen et al., 2001). En effet, les deux facteurs variables et essentiels à la torréfaction sont la
température et le temps d’incubation. Selon les auteurs, la température peut varier entre 140° et 210°C
avec un temps d’incubation variant entre 20 min et 30 minutes (Micco et al., 1989; Chu et al., 1975;
Wilkens et al., 1999; Stegen et al., 2001). Dans notre étude, nous avons réalisé la torréfaction du café
395 Dano Djédjé. Sébastien, Manda Pierre, Kouadio James .Halbin, Diakité Aissata,
Droh Koui Jérôme, Kouassi Kouakou Serge and Dembélé Adjourma
vert à 200°C pendant 20 minutes comme le préconise la Société Abidjanaise de Torréfaction pour
l’obtention du café « mi-noir ».
L’objectif de la présente étude, est de contribuer à apporter les preuves de l’efficacité de la
torréfaction comme moyen de détoxification de l’ochratoxine A dans le café. Ainsi, l’OTA est
recherchée dans le café avant et après torréfaction.
2. Matériel et Méthodes
2.1. Matériel
La solution standard d’ochratoxine A à 100 ng/ml, le tampon PBS et la colonne d’immunoaffinité
spécifique à l’OTA proviennent de R. BIOPHARM (France). Les solvants acétonitrile et méthanol, de
qualité analytique, proviennent de SDS. Les réactifs acide acétique glacial et bicarbonate de sodium
également de qualité analytique sont de SIGMA.
L’appareillage utilisé pour le dosage de l’OTA est une chaîne de chromatographie liquide haute
performance (CLHP) de marque SHIMADZU munie d’un détecteur fluorimétrique (RF-10XL) et d’un
intégrateur (C-R8A) également de marque SHIMADZU. La phase stationnaire de la chaîne de CLHP
est une colonne analytique Spherisorb C 18 S5 ODS 2,5um (25 cm ×4,6 mm) munie d’une précolonne.
2.2. Méthodes
La torréfaction du café a été réalisée à 200 degré pendant 20 minutes en vue de l’obtention du café mi-
noir.
2.2.1. Echantillonnage
Les différents échantillons de café ont été prélevés à la Société Abidjanaise de Torréfaction (SAT) sise
à Treichville (ABIDJAN). Le plan d’échantillonnage adopté est celle de la directive 2005/5/CE
appliqué au café vert. Dans cette directive, sont clairement définies les notions de lot (quantité
identifiable d’une denrée alimentaire avec des caractéristiques communes), d’échantillon élémentaire
(quantité de matière prélevée en un seul point sur le lot) et d’échantillon global (somme des
échantillons élémentaires).
Le café vert utilisé dans cette étude est du genre Robusta sous grade « brisure », c'est-à-dire
contenant 30 à 40% de grains noirs susceptible d’être fortement contaminé par l’OTA. Ainsi, avec ce
café fortement contaminé, nous pouvons mieux apprécier l’action de la torréfaction sur le mycotoxine.
Nous avons défini 02 points de prélèvement dont l’un avant la torréfaction et l’autre après la
torréfaction du café:
Premier point: au niveau de la chambre d’alimentation (avant la torréfaction).
10 échantillons élémentaires de 100 g chacun soit 1kg d’échantillon global de café vert sont
prélevés à divers endroits de 5 sacs de 40kg chacun de café représentant le lot. Ici, le lot de départ est
une « broche », c'est-à-dire la masse totale de café vert (200kg) que peut contenir le torréfacteur.
Deuxième point: au niveau de la cuvette de refroidissement et de mélange.
Après torréfaction, refroidissement et homogénéisation un échantillon global (1kg) de café
torréfié est prélevé à divers endroits de la cuvette de refroidissement.
En définitive, nous obtenons d’une part un échantillon global (1kg) de café non torréfié et
d’autre part un échantillon global (1kg) de café torréfié. L’opération de constitution des échantillons
globaux a été répétée 47 fois. Ainsi, notre étude a porté sur 47 échantillons globaux pour le café non
torréfié et 47 échantillons globaux pour le café torréfié.
Etude de L’Incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert Sur la
Réduction du Taux de L’Ochratoxine A (OTA) dans le Produit Fini 396
Figure 1: Schéma du circuit du process industriel (1) et (2) représentent les deux points de prélèvement de café.
Chambre
d’alimentation
en café vert
Chambre de
stockage pré-
torréfaction
Cylindre de
torréfaction
Source de chaleur
Moulins Silos de
stockage
Cuvette de
refroidissement
et de mélange
Epierreur
Silos de
stockage
(1)
(2)
2.2.2. Préparation des Échantillons Pour Analyse
Après un broyage fin du café vert, l’échantillon global (1kg) est homogénéisé dans un mixer (type
Waring Blender) avant l’analyse. De cet échantillon global bien mélangé, nous en prélevons 5g pour le
dosage de l’OTA par CLHP.
De même pour le café torréfié, de l’échantillon global (1kg), après mouture, nous en prélevons
5g pour le dosage de l’OTA par CLHP.
Au total, 47 échantillons de 5g de café vert et 47 échantillons de 5g de café torréfié ont été
préparés pour le dosage de l’ochratoxine A.
2.2.3. Extraction et Purification
Une quantité de 5g de café (vert ou torréfié) finement broyé est introduit dans le mixer (type Waring
Blender) auquel on ajoute 100 ml de bicarbonatede sodium aqueux à 1%. Ce mélange est mixé pendant
2 minutes. Après décantation, le mélange est filtré sur papier Whatman N° 4. 5ml de ce filtrat est dilué
avec 5 ml de tampon PBS, on obtient ainsi 10 ml d’un mélange que l’on passe au travers de la colonne
d’immunoaffinité à un débit de 1 à 2 gouttes par seconde. Ainsi, les molécules d’OTA présentes dans
le filtrat de 10ml se trouvent piégées par les anticorps fixés sur la matrice de la colonne.
Après rinçage de la colonne d’immunoaffinité avec 20 ml de tampon PBS afin d’éliminer les
impuretés, l’OTA est éluée lentement par 1,5 ml d’un mélange acide acétique -méthanol (2: 98, v/v) à
un débit de 1 à 2 gouttes par seconde. La colonne est ensuite rincée avec 1,5 ml d’eau distillée pour
obtenir un volume final de 3 ml. Cet éluât de 3ml, après agitation au vortex est prêt pour le dosage de
l’OTA par CLHP.
2.2.4. Analyse Chromatographique
La détection et la quantification de l’OTA sont effectués par chromatographie liquide haute
performance munie d’un détecteur fluorimétrique. Avec un débit de 1ml/min, la phase mobile
constituée du mélange Acétonitrile-Eau-Acide acétique glacial (55: 43: 2, v/v/v), véhicule la molécule
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Droh Koui Jérôme, Kouassi Kouakou Serge and Dembélé Adjourma
d’OTA dans toute la chaîne chromatographique dont la phase stationnaire est une colonne Spherisorb
C 18 S5 ODS 2,5um (25 cm ×4,6 mm) munie d’une precolonne. La détection de l’OTA est effectuée
aux longueurs d’onde d’excitation (333nm) et d’émission (460nm). La quantification de l’OTA est
réalisée à partir de la surface du pic d’absorption et les taux d’OTA sont déterminés dans les
échantillons selon la courbe d’étalonnage.
Une qualification de la méthode analytique par CLHP proposée par le Comité Européen de
Standardisation (CEN, comité 275/WG5 technique « biotoxine ») a été effectuée dans notre laboratoire
selon les critères de validation notamment la linéarité, la répétabilité, l’exactitude, la limite de détection
avant le dosage de l’OTA dans le café. Le dosage a été effectué par étalonnage externe.
3. Résultats
3.1. Résultat de la Qualification à Partir des Tests de Validation
La linéarité de la surface des pics en fonction de la concentration a été établie pour des concentrations
comprises entre 0ng /ml et 40ng/ml. Le coefficient de détermination r² est égal à 0.9998. L’ordonnée à
l’ origine n’est pas significativement différente de zéro (p=0 .03).
La répétabilité de l’analyse chromatographique a été vérifiée sur:
la solution de référence à deux niveaux de concentration (10 et 25 ng/ml) pour n = 10.
un extrait de café (n = 10)
La répétabilité de l’ensemble de la procédure a été déterminée en réalisant six extractions
différentes d’un même échantillon de café. Chaque extrait est analysé 3 fois. Dans chaque cas, le
coefficient de variation (CV) qui est l’expression mathématique de la répétabilité a été calculé. Les
coefficients de variation (CV) pour les concentrations de 10ng/ml et de 25ng/ml respectivement de
0,71% et 0,65% sont inférieurs à 2%, valeurs généralement admises en analyse quantitative des
solutions de références. Le CV pour l’extrait de café vert est de 2,83 et celle du café moulu est de 3,74
L’exactitude de la procédure d’analyse a été déterminée par la méthode des ajouts dosés. Nous
avons effectué trois ajouts de différentes concentrations 25ng, 50ng et 100ng à des échantillons de café
non contaminés. Chacun des échantillons ayant été dosé trois fois. Le recouvrement moyen était de
95,22%.
La limite de détection a été évaluée à partir des mesures de surfaces de pics de dilution
successives d’une solution de référence d’OTA. Elle a été évaluée à 0,1ng/mg.
Etude de L’Incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert Sur la
Réduction du Taux de L’Ochratoxine A (OTA) dans le Produit Fini 398
Figure 2: Pics de l’ochratoxine A (1) standard et (2) dans un échantillon de café
(1) (2)
Figure 3: Courbe d’étalonnage avec une gamme de concentrations comprise entre 5 et 40ng/ml.
y = 0,2053x
R2 = 0,9998
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0 1020304050
Concentration (OTA) en ng/ml
Surface des pics (x 100000)
399 Dano Djédjé. Sébastien, Manda Pierre, Kouadio James .Halbin, Diakité Aissata,
Droh Koui Jérôme, Kouassi Kouakou Serge and Dembélé Adjourma
3.2. Résultats du Dosage de l’OTA dans les Echantillons de Café
Tableau 1: Teneur en ppb d’OTA dans les différents échantillons avant et après torréfaction et pourcentage de
réduction
OTAavant Torréfaction (ppb) OTA Après Torréfaction (ppb) % de Réduction de l’OTA
1 15,29 5,58 63,50
2 17,56 6,89 60,76
3 28,92 5,67 80,39
4 29,21 8,08 72,33
5 18,17 6,03 66,81
6 21,93 7,71 64,84
7 30,59 5,78 81,10
8 26,10 8,40 67,80
9 25,62 6,56 74,39
10 23,28 6,86 70,53
11 22,90 7,33 67,99
12 31,29 3,61 88,46
13 17,03 5,95 65,06
14 25,41 5,05 80,12
15 16,08 4,70 70,77
16 20,19 6,18 69,39
17 30,34 4,83 84,08
18 15,68 5,75 63,32
19 12,08 3,66 69,70
20 19,19 6,82 64,46
21 20,38 4,85 76,20
22 30,69 10,68 65,20
23 20,53 3,81 81,44
24 24,82 6,43 74,09
25 17,20 6,45 62,50
26 28,70 7,06 75,40
27 23,46 5,07 78,38
28 30,55 6,86 77,54
29 17,27 6,00 65,25
30 18,74 6,10 67,45
31 27,16 8,61 68,29
32 20,51 6,07 70,40
33 26,25 4,09 84,42
34 27,25 5,49 79,85
35 19,82 5,32 73,15
36 21,60 6,40 70,37
37 17,74 4,70 73,50
38 23,69 7,29 69,22
39 31,04 8,04 74,10
40 26,58 5,44 79,53
41 27,66 7,18 74,04
42 28,90 8,31 71,24
43 30,73 8,05 73,80
44 19,25 5,85 69,61
45 17,20 4,99 70,99
46 15,77 5,55 64,80
47 14,57 3,99 72,61
Etude de L’Incidence de la Torréfaction Appliquée au Café Vert Sur la
Réduction du Taux de L’Ochratoxine A (OTA) dans le Produit Fini 400
Tableau 2: Incidence de la torréfaction sur la réduction de la teneur en OTA
Avant Torréfaction Après Torréfaction Pourcentage de Réduction (OTA)
Moyenne ± Ecart type 22,87 ± 5,47 6,17 ± 1,46 72,11 ± 6,46
Médiane 22,9 6,03 70,99
Etendue 12,08 – 31,29 3,61 – 10,68 60,76 – 88,46
Figure 4: Teneur moyenne en ppb d’OTA dans le café avant torréfaction (22.87ppb) et après torréfaction
(6.17ppb) avec un pourcentage de réduction de 73%. p< 0.001 par le test de Student.
0
5
10
15
20
25
30
Avant Après
Teneur moyenne d'OTA (pp
b
4. Discussion
Dans le but de mieux apprécier l’action de la torréfaction, nous avons travaillé sur du café de sous
grade (qualité inférieure), c’est à dire du café susceptible d’être contaminé par l’OTA en lieu et place
du café destiné à l’exportation, le café de meilleure qualité. Les taux observés lors de cette étude ne
représentent donc pas le niveau de contamination en Côte d’Ivoire. La teneur moyenne en OTA du café
analysé est très élevée (22,87ppb) avec un maximum de pic de 31,29ppb. Ces valeurs indiquent que les
opérations de classification en différentes grades du café (grades 1, 2, ou sous-grade) constituent un
facteur important permettant déjà d’identifier le café susceptible d’être fortement contaminé par
l’OTA. En effet, sur les 47 échantillons de café analysés, plus de 63% ont un taux d’OTA supérieur à
20ppb. Cependant, le dosage de l’OTA par des méthodes fines telle que la chromatographie liquide
haute performance (CLHP) apportent plus de précision quant à l’identification du café fortement
contaminé par l’OTA.
Notre étude, effectuée sur du café fortement contaminé par l’OTA (22,87ppb en moyenne), a
consisté a évaluer l’effet de la chaleur sur la détoxification de la mycotoxine. Certes, l’ochratoxine A
est thermostable, mais elle peut être détruite en partie à des températures allant de 200 à 300°C (Chu et
al., 1975; Harwig et al., 1974). Ainsi, nos conditions de torréfaction du café (température: 200°C
pendant 20minutes) telle que proposée par la Société Abidjanaise de Torréfaction (SAT), ont permis
d’estimer le réel niveau de destruction de la molécule d’OTA quand la torréfaction est faite en vue de
l’obtention du café « mi-noir ». Avec 22,87ppb d’OTA dans le café vert, nous retrouvons seulement
6.17ppb dans le café torréfié soit plus de 73% de diminution du taux d’OTA. Ce résultat corrobore
avec les résultats des travaux antérieurs qui rapportent une réduction du taux de l’OTA dans le café de
l’ordre de 30 à 90% selon les conditions de torréfaction (Micco et al., 1989; Wilkens et al., 1999;
Stegen et al., 2001). Cependant, au cours du processus de torréfaction en industrie, la pellicule
enveloppant le grain de café se détache sous l’effet de la chaleur et est ensuite éliminée par ventilation
avant la mouture en café moulu. Or de récents travaux effectués dans notre laboratoire sur les fèves de
cacao (Dano et al., 2007), ont montré que la coque des fèves de cacao contenait plus de 92% de la
teneur totale de l’OTA dans la fève. Ainsi, le décorticage c’est à dire l’élimination de la coque est
l’opération industrielle la plus intéressante dans la diminution de la teneur en OTA dans le chocolat, un
401 Dano Djédjé. Sébastien, Manda Pierre, Kouadio James .Halbin, Diakité Aissata,
Droh Koui Jérôme, Kouassi Kouakou Serge and Dembélé Adjourma
des produit fini du cacao. La torréfaction de la fève de cacao à 140°C pendant 30min n’entraînait que
30% de réduction du taux d’OTA (Dano et al., 2007). Par conséquent, les 73% de réduction de la
teneur en OTA après la torréfaction du café, nous autorisent à penser qu’il pourrait s’agir de la
résultante de l’effet de la forte chaleur (200°C) et de la conséquence de l’élimination de la pellicule
enveloppant le grain café. Cela reste à vérifier. Par ailleurs, il n’est pas aussi exclu que les autres
opérations industrielles telles que la décaféination, le tri colorimétrique, le lavage à l’eau et la
déshydratation à chaud ou la lyophilisation puissent être capables de réduire le taux d’OTA (Landell,
2003). Dans ce cas, évaluer l’impact de l’ensemble des opérations industrielles sur la teneur de l’OTA
depuis le café vert jusqu’au produit fini, est donc une perspective d’étude à explorer.
En conclusion, nos résultats apportent une preuve supplémentaire de l’importance de la chaleur
dans les processus de détoxification de l’OTA. Ainsi, la torréfaction en combinaison avec d’autres
opérations industrielles peuvent constituer des moyens efficaces de détoxification de l’OTA dans le
café. Cependant, le niveau de contamination des échantillons analysés est assez élevé. Même après
torréfaction, seulement le quart des ces échantillons analysés donnent des résultats inférieurs à 5ppb, le
taux maximum acceptable au niveau européen pour le café torréfié. Or, ce café Robusta sous grade «
brisure », c'est-à-dire contenant 30 à 40% de grains noirs qui a servi à notre étude, est celui utilisé pour
la consommation locale. Cela pourrait expliquer l’émergence toujours de plus en plus grandissante de
l’insuffisance rénale en Côte d’Ivoire. Ainsi, une voie de recherche est ouverte pour apporter la preuve
d’une telle hypothèse. Par ailleurs, les acteurs de la filière café cacao en Côte d’Ivoire sont interpellés
sur la nécessité de prendre des mesures de prévention contre la contamination des produits agricoles
notamment le café par l’OTA.
References
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[8] Organisation Internationale Du Caf (OIC). Rapport d’ activité 1996.
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Creppy E. E (2006). Preliminary survey of ochratoxin A in millet, maize, rice, and peanuts in Côte
d’Ivoire from 1998 to 2002. Human and Experimental Toxicolgy, 25, 4
[10] Steden G., Essens P., Van Der Lijn J (2001). Effect of roasted condition on ochratoxin A in coffee.
Unpublishd manuscript.
[11] Studer – Rohr I., Dietrich D R., Schlatter J. (1995). The occurrence of ochratoxin A in coffee. Food
Chem. Toxicol.,; 33; 341 – 355.
[12] Wilkens J.;Jorissen U. Degradation of ochratoxin A during manufacture of roasted coffee. In: 21 st
Mycotoxin Workshop, Jena (Bg V V), June, 1999;7-9.

Supplementary resource (1)

... However, since the assessment of human mycotoxins exposure was based on the occurrence of mycotoxins or their biomarkers in both food and biological fluids, several studies have been carried out in this field in Côte d'Ivoire [6] [7] [8] [12] [13]. Thus, the occurrence of mycotoxins such as Aflatoxins (AFs), Ochratoxin A (OTA), Fumonisins (FBs), Zearalenone (ZEA) and Deoxynivalenol (DON) had been evaluated in foods largely consumed by the Ivorian population namely coffee and cocoa [14] [15] [16], cereals (maize, rice, millet) and derived products (maize flour), in oleaginous products (peanut and peanut paste) [6] [7] [8], in spices and cassava products [17] [18]. Recent studies have shown an association between co-exposure of the population to major mycotoxins such as AFs, FBs, OTA through the frequent consumption of peanuts, rice, millet, attieke, maize [8] and the increased risk of developing hepatocellular carcinoma in patients infected with the Hepatitis B Virus (HBV) [18]. ...
... In Côte d'Ivoire, data on OTA vary depending on the nature of the analyzed products. Dano et al., [51] reported that 63% of the coffees analyzed in their experiments, contained a value of OTA above 20 µg/kg with a mean value of 31.3 µg/kg. In maize, Sangaré et al. [52] evaluated the OTA between 3 µg/kg and 1738 µg/kg against 119 µg/kg in the same matrix [53]. ...
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The methods of preparation, conservation and sale of Garba, the traditional Ivorian street meal, abundantly consumed in Côte d’Ivoire, can be exposed to various infections resulting in the poisoning of consumers. The aim of this study was to evaluate the hygienic quality of Garba through the analysis and the determination of certain toxic chemicals. In three hundred (300) samples of Garba collected in four districts in Abidjan, toxic metals (cadmium, mercury, lead), biogenic amine (histamine) and mycotoxins (aflatoxins and ochratoxin A) were detected and quantified using official standardized methods. Different toxics analyzed were present at various levels in the Garba. The mercury, lead, cadmium and histamine levels in the Garba were respectively 0.19 mg/kg, 0.19 mg/kg, 0.03 mg/kg and 32.69 mg/kg. The detected mycotoxins included aflatoxins B1, B2, G1, G2 and ochratoxin A, with respective average proportions of 3.44 μg/kg, 1.90 μg/kg, 8.07 μg/kg, 0.56 μg/kg and 0.42 μg/kg. The mycotoxins levels in the Garba are higher than the recommended toxic levels, particularly the ones in aflatoxin B1 and G1. This suggests a sanitary risk associated with the consumption of this meal. Consequently, awareness campaigns and training of the Garba sellers in hygiene and a better regulation of this sector by the competent authorities are required.
... De nombreuses études se sont penchées sur les effets de la torréfaction sur la contamination par l'OTA, et celles qui se sont plus particulièrement intéressées aux techniques classiques montrent que la toxine diminue sensiblement durant la torréfaction. Ainsi, nous avons pu constater, de l'étude menée par le laboratoire de toxicologie de l'UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques en 2004, que la torréfaction engendrait une réduction de 73% de l'OTA dans le café torréfié (Droh Koui, 2005). Ce qui corrobore avec les études de Micco et Coll (1989), Wilkens et Jörissen (1999) Les brisures de café sont généralement destinées à la consommation locale, à l'exportation dans la sous-région, dans les pays maghrébins et aussi dans les pays de l'Europe de l'Est où il n'existe pas encore de législation sur l'OTA (FAO, 2003). ...
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L'évaluation du niveau de contamination de l'ochratoxine A (OTA) dans le café vert à l'exportation a été initiée pour satisfaire à des exigences réglementaires. Des prélèvements d'échantillons de café vert (100), effectués selon le règlement No 401/2006 (CE) ont été dosés par la méthode CLHP pour la recherche de l'OTA après extraction et purification sur les colonnes d'immunoaffinité. Les résultats indiquent que 28% des échantillons de grade GI ont une teneur moyenne en OTA de 7 µg/kg. Les grades intermédiaires GII 39%, GIII 24% ont respectivement une teneur moyenne en OTA de 9,7 µg/kg et de 8,45 µg/kg. La plus grande teneur moyenne en OTA de 39,7 µg/kg est détenue par les brisures de café vert qui ne constituent que 1% des échantillons. L'existence d'une corrélation linéaire entre les défauts et la teneur en OTA du café, révèle qu'un effort particulier doit être fait au niveau des bonnes pratiques de production et d'usinage.
... Several studies were undertaken in Côte d'Ivoire to report foodstuff contamination with OTA, particularly in cereals and ground nuts (Sangaré et al. 2006) and cocoa and coffee Coulibaly et al. 2012Coulibaly et al. , 2013Dano et al. 2009) through the BPrevention Strategy Against Ochratoxin A in Coffee and Cocoa in Côte d'Ivoirep rogram. No study has been performed to examine the presence of OTA in spices of Côte d'Ivoire. ...
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Ochratoxin A (OTA) is a mycotoxin produced mostly by several species of Aspergillus and Penicillium. OTA is nephrotoxic in all animal species in which it has been tested and is cancerogenic in rodents. It is associated with Balkan endemic nephropathy. It is naturally present in many crop products such as cereals (barley, wheat, maize) and dried fruits, spices, coffee, wine, olives, and cocoa. The aim of this study was to assess the contamination of three Ivoirian spices with OTA (ginger, chili, and pepper) widely consumed by the population. A total of 90 spice samples (ginger: n = 30; chili: n = 30; pepper n = 30) was taken from various sales outlets of Abidjan. OTA was quantified using an HPLC apparatus coupled with a fluorimetric detector. The chili and ginger samples were contaminated with OTA at a mean concentration of 57.48 ± 174 and 0.12 ± 0.15 μg/kg, respectively. No contamination of the pepper samples was detected. Eight (26.67 %) of the chili samples exceeded the maximum limit of 15 μg/kg established by European regulation. These results should serve as an alert on the risk to the consumer population of these products that are highly contaminated with OTA.
... OTA is a critical element in the quality of food because it is thermostable and can be found in the finished products from agricultural raw materials contaminated even after industrial processing well done. Indeed, this may be a great loss if a food highly contaminated with OTA is declared unsuited for human and/or animal consumption (Dano Djédjé et al., 2009). Chemically Ochratoxin A, belong to a group of fungal metabolites that have a wide variety of toxic effects. ...
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The mycotoxin contamination in foods has become a growing threat and aroused many researches in science area. According to the food control authorities, Ochratoxin A (OTA) is among mycotoxins priority of food contaminants. The current work focuses on coffee cherries quality environment in Ivory Coast. The neglecting of good agricultural practices would lead to recurrent contamination of ivorian coffee in mycotoxinogen fungi and mycotoxin. We investigated and sampled during the post-harvest drying process of Robusta coffee bean, brought from Ivory Coast in 2008 and 2009. Morphological identification of total fungal flora and the determination of OTA producers of Aspergillus section Nigri have been performed. The reliability of the overall evaluated fungal contamination is estimated at 97%, being 7.03 in one coffee sample package of 300 g. Strains were isolated on potato dextrose agar (PDA) by the direct plating technique, and were grown at 25°C. Morphological study was performed using macroscopic and microscopic morphological characters. From the two hundred and eighteen strains of fungi isolated, the following were identified: Aspergillus section Nigri, Aspergillus section Fumigati, Penicillium, Mucor, Fusarium amongst others. Aspergillus section Nigri was found to be the most important group representing 52% of the population. Within this section OTA production was evaluated on czapeck yeast agar (CYA) and quantify by High-performance liquid chromatography (HPLC). Twenty percent of produced detectable OTA with concentrations ranging from 0.3 to 56 µg/g of agar medium. The objectives of this study is to define the risk contamination in post-harvest fungi on coffee.
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In a preliminary study, samples of millet (n=33) maize (n=41), rice (n=10) and peanuts (n=10) from Côte d'Ivoire were analysed for ochratoxin A (OTA) by HPLC with fluorimetric detection, followed by confirmation by cleavage of the OTA molecule using carboxypeptidase with HPLC separation and fluorimetric quantification of the released ochratoxin alpha (OTα). With the exception of four samples of peanuts, all samples showed OTA contamination, ranging from 3 to 1738 μg/kg. All cereals were contaminated and the OTA concentrations were in the range of 17-204 μg/kg for millet, 3-1738 μg/kg for maize, 9-92 μg/kg for rice and 0.6-64 μg/kg for peanuts, depending on the year of harvest. Most of the samples would not be accepted according to the EU regulatory limits for this mycotoxin. Following this survey, research for other mycotoxins and the evaluation of the exposure of the population is under-way.
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The value of the ruggedness test in the validation of a quantitative chromatographic analysis is proved through an example. This test consists in simulating inter-laboratory reproducibility. Small variations are applied to certain parameters throughout the analytical procedure. To minimize the number of experiments, a two-step ruggedness test is used. The first experimental design, with N+1 runs, includes numerous parameters of both the chromatographic technique and the sample treatment. Its aim is to select the critical parameters which are then used in a second experimental design of 2(N) runs. This allows the study of these parameters separately and also the interactions between them. This work is completed by a statistical study of the linearity, accuracy and precision of the more detailed analytical procedure established from the previous results.
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A study was performed to evaluate the contamination by ochratoxin A in coffee beans. Twenty-nine samples of green coffee were collected from large lots of material by representative sampling. The analyses of green coffee samples showed a significantly high contamination percentage (58%) ranging from 0.2 to 15 micrograms/kg. Naturally and artificially contaminated samples were roasted at different operation times (5-6 min) to verify the percentage of destruction of the mycotoxin. The percentage ranged from 48% to 87% and from 90% to 100% in artificially and naturally contaminated samples respectively. The beverages prepared from artificially contaminated coffee using the most common types of coffee makers showed no residues of ochratoxin A.
Article
Ochratoxin A (OA) is a nephrotoxic and nephrocarcinogenic mycotoxin which is predominantly produced by the two ubiquitous fungal genera, Aspergillus and Penicillium. OA is found in foodstuffs, predominantly in cereals but also in coffee beans. Inconsistent results have been published regarding the influence of roasting on the OA content in roasted beans and the transfer into the coffee brew. In the present study an HPLC method was used for the detection of OA in green and roasted coffee beans as well as in the coffee brew. For qualitative confirmation and quantification of low OA levels in roasted coffee beans and coffee brew an additional clean-up step by immunoaffinity column was applied before HPLC analysis. In green coffee beans OA was detected in 13 out of 25 commercial samples analysed (detection limit, 0.5 micrograms OA/kg). Roasting (250 degrees C, 150 sec) of naturally contaminated green beans or beans inoculated with A. ochraceus resulted only in a small reduction in the OA level. OA was also found to be eluted into the brew. Of 40 coffee brews prepared from commercially available samples OA was detected in 18 brews by HPLC and/or additional immunoaffinity column clean-up in the range of 0.4 to 7.8 micrograms OA/kg equivalent ground coffee. Our preliminary results suggest, therefore, that regular coffee consumption may contribute to exposure of humans to OA.
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Surveys have been carried out to estimate the levels of ochratoxin A in pork, poultry, coffee, beer and pulses. A total of 286 samples were analysed. The results show that compared with cereals and cereal products the contribution from the foods surveyed to the total intake of ochratoxin A by the Danish population must be considered to be of less importance.
Validation d' une méthode analytique de dosage par CLHP: test de robustesse et validation de la méthode
  • P Chaminade
  • D S Ferau
  • A Baillet
  • D Ferrier
Chaminade P., Ferau DS., Baillet A., Ferrier D. (1995). Validation d' une méthode analytique de dosage par CLHP: test de robustesse et validation de la méthode. SFSTP Pharma. 5 (1): 17-35
Ochratoxine A dans les cafés, les produits céréaliers et les céréales
  • Laboratoire De La
Laboratoire De La DGCCR (1999). Ochratoxine A dans les cafés, les produits céréaliers et les céréales. Bilan 1999; 2:1-4.
Les mycotoxines. Agence canadienne d'inspection des aliments/ section des de bétails: fiche de renseignement
  • L L Charmley
  • H L Trenholn
Charmley L.L., Trenholn H.L. (2004). Les mycotoxines. Agence canadienne d'inspection des aliments/ section des de bétails: fiche de renseignement, 9: 1-9
Impact des traitements industriels sur la teneur de l'ochratoxine A (OTA) dans le cacao. Communication affichée
  • S D Dano
  • P Manda
  • J H Kouadio
Dano SD., Manda P., Kouadio JH. (2007). Impact des traitements industriels sur la teneur de l'ochratoxine A (OTA) dans le cacao. Communication affichée, Congrès de la SFT, 25 &26 Octobre, Montpellier (France).
Etude de stratégies de prévention de la contamination du café et du cacao par l'ochratoxine en Côte d' Ivoire
  • Landell Mill
Landell Mill (2003). Etude de stratégies de prévention de la contamination du café et du cacao par l'ochratoxine en Côte d' Ivoire. Rapport provisoire, Août 2003.