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Myxarium grilletii f. invisibile f. nov., collected in Lyons area (France, Rhone)

Authors:
  • Ascomycete.org
  • MYCOPOLYDEV

Abstract and Figures

A tiny heterobasidiomycete fungus is described and illustrated from a recent collection made in Lyons region (France, Rhone). The presence of myxaroid basidia allows to link this species to genus Myxarium Walk.; other characters of this collection are very close to Myxarium grilletii (Boud.) D.A. Reid. The extremely littleness of basidioma, invisible to the naked eye, motivates to propose a new form, looking forward to new discoveries to better evaluate the features of this taxon which could be raised, in our opinion, to specific rank.
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Accepté pour publication le 17 mars 2014
Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 2015, 84 (1-2) : 31 - 37
Myxarium grilletii f. invisibile f. nov., récolté en
région lyonnaise (France, Rhône)
Maurice Gaignon*, Nicolas Van Vooren** et Bernard Rivoire***
*11 avenue Mérieux, F-69290 Saint-Genis-les-Ollières - maurice.gaignon@wanadoo.fr
**36 rue de la Garde, F-69005 Lyon - nicolas@vanvooren.info
***27 route de Jalloussieux, F-69530 Orliénas - bernard.rivoire@club-internet.fr
Résumé. – Un minuscule champignon hétérobasidié est décrit et illustré à partir
d’une récolte récente en région lyonnaise (France, Rhône). La présence de basides myxarioïdes
permet de rattacher ce spécimen au genre Myxarium Wallr. ; ses autres caractères rapprochent
cette récolte de Myxarium grilletii (Boud.) D.A. Reid. L’extrême petitesse des basidiomes,
invisibles à l’œil nu, incite à proposer cette forme nouvelle en attendant d’autres découvertes
pour mieux cerner les caractères de ce taxon qui, selon nous, pourrait s’élever au rang d’espèce.
Mots-clés. – Basidiomycota, Exidiales, Myxarium, taxinomie.
Myxarium grilletii f. invisibile f. nov., collected in Lyons area (France,
Rhône)
Abstract. – A tiny heterobasidiomycete fungus is described and illustrated from a
recent collection made in Lyons region (France, Rhône). The presence of myxaroid basidia
allows to link this species to genus Myxarium Wallr.; other characters of this collection are very
close to Myxarium grilletii (Boud.) D.A. Reid. The extremely littleness of basidioma, invisible
to the naked eye, motivates to propose a new form, looking forward to new discoveries to better
evaluate the features of this taxon which could be raised, in our opinion, to specic rank.
Keywords – Basidiomycota,, Exidiales, Myxarium.
INTRODUCTION
Au cours d’une sortie mycologique de la Société linnéenne de Lyon, dans les
environs de Couzon-au-Mont-d’Or (Rhône, France), une des récoltes effectuées
sur une souche dégradée et décortiquée de chêne a révélé la présence de plusieurs
espèces de champignons dont Henningsomyces candidus (Pers. : Fr.) Kuntze et
Hyalorbilia berberidis (Velen.) Baral. Un examen complémentaire effectué sous la
loupe binoculaire a permis à l’un de nous (NVV) de constater en outre la présence
sur le même substrat de nombreux petits tubercules subcylindriques, blanchâtres,
groupés mais bien individualisés (Fig. 1). Leur étude microscopique approfondie
établit qu’ils comportent, d’une part, des basides sphéropédonculées « cloisonnées »
longitudinalement, séparées par une cloison simple de leur pédoncule, celui-ci étant
lui-même bouclé à sa base (basides dites « myxarioïdes ») ; et, d’autre part, des
dendrophyses diverticulées mêlées à quelques hyphidies plus ou moins tortueuses
et dépourvues de ramications (Fig. 2). Ces particularités conduisent au genre
Myxarium Wallr. (Stypella A. Møller au sens de robertS, 1998), mais nos recherches
bibliographiques ne nous ont pas permis de rattacher cette récolte à une espèce connue.
Cependant, ne disposant pas d’un échantillonnage sufsant, nous nous décidons à
proposer une forme nouvelle de Myxarium grilletii (Boud.) D.A. Reid – taxon le
plus proche parmi ceux connus – pour cette unique récolte. Il en est donné ci-après
une description avec les illustrations correspondantes et une discussion sur ce genre
complexe.
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MATÉRIEL ET MÉTHODES
Le matériel a été étudié sur le frais ou réhydraté. Les caractères microscopiques
ont été observés dans le rouge congo SDS et ammoniacal, dans une solution de
phloxine potasse à 3 % ainsi que dans le bleu coton. Le réactif de Melzer a été
utilisé pour vérier l’éventuelle amyloïdie de la paroi des hyphes et des spores. La
possible métachromasie de la paroi des hyphes a été contrôlée dans une solution de
bleu de crésyl. Les indications IKI- et CB- sont utilisées respectivement en cas de
réaction négative au Melzer ou au bleu coton. Les mesures sporales sont données
sur la base de 40 spores issues d’une sporée sur lame de verre ; celles-ci ont été
examinées sous le microscope dans le rouge congo ammoniacal, photographiées au
grossissement ×1000 et mesurées à l’aide du logiciel Axiovision de la société Carl
Zeiss. Les mesures extrêmes sont notées entre parenthèses, la moyenne arithmétique
des mesures est soulignée, Q étant le rapport longueur sur largeur.
DESCRIPTION
Myxarium grilletii f. invisibile Gaignon, Van Vooren & B. Rivoire, f. nov.
MB 809234
Diagnose
A Myxario grilletii typi differt basidiomatibus in minimorum nodulorum forma
minus quam 0,10 mm altorum, albis hyalinis, segregatim sine subiculo ad substratum
crescentibus, sporis ellipsoidalibus, oblongis, 5,5–6,4–7,3 (–7,5) × 2,9–3,4–3,9
(–4,2) µm, basidiis myxarioideis globose capitatis 6,5–9,0 (–12,5) µm in diametro
et praesentia dendrophysarum et hyphidiarum obtusarum aut inatarum in summa
parte. Holotypus in LY conservatur sub num. BR-5270, leg. B. Rivoire; Isotypus :
Herbier du Real Jardín Botánico, Madrid (MA fungi n° 86905).
Étymologie : « invisibile » : pour rappeler la petite taille des basidiomes,
quasiment invisibles à l’œil nu.
Basidiomes bien visibles seulement sous une loupe binoculaire, constitués
de petites protubérances subcylindriques, éparses sur le substrat auquel elles sont
fortement attachées, hautes de 40–80 µm et larges de 35–50 µm, blanchâtres à
gris pâle hyalin, sans subiculum évident (Fig. 3). Après séchage, les basidiomes se
réduisent à de minuscules ponctuations jaunâtres bien isolées les unes des autres.
Basides myxarioïdes, tétrasporiques, dont la tête subsphérique, de diamètre 6,5–9,0
(–12,5) µm, est séparée à maturité par une cloison simple de son long pédoncule ;
celui-ci mesure 1,0–1,8 µm de section et 8–12 µm de longueur et présente lui-même
une cloison basale bouclée. Ce pédondule montre parfois un diverticule plus ou
moins développé, sans doute ébauche d’une nouvelle baside ou d’une dendrophyses.
Stérigmates hyphiformes mesurant 5,5–10 × 1,2–1,7 µm. Dendrophyses nombreuses,
tortueuses, à diverticules de diamètre 1,5–2 (–2,5) µm, égal à celui du tronc dont
elles sont issues ou localement renées. Hyphidies peu nombreuses à rares, hautes de
15–20 (–30) µm et larges de 1,5–2,5 µm, de section irrégulière, souvent tortueuses,
à sommet obtus, rené ou bifurqué (Fig. 4). Hyphes de la chair emmêlées, difciles
à dissocier, de diamètre 1–1,5 (–2) µm, à paroi mince, hyaline, IKI- et CB-, non
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métachromatiques, bouclées. Spores ellipsoïdales ou oblongues, certaines à face
ventrale à peine concave, 5,5–6,4–7,3 (–7,5) × 2,9–3,4–3,9 (–4,2) µm, Q 1,6–2,1
(n=40/1), à paroi mince, hyaline, IKI- et CB-, à contenu grumeleux ou avec une à
deux grosses guttules (Fig. 5).
Récolte et habitat : basidiomes installés en grand nombre sur environ 50 cm2,
sur bois mort, décortiqué et dégradé, à l’obscurité sur le dessous d’une souche de
chêne (Quercus petraea), au bois Moletant, à Couzon-au-Mont-d’Or (Rhône,
France), alt. 370 m, le 25 octobre 2013. Le champignon poussait en compagnie de
Henningsomyces candidus (dont un jeune exemplaire est visible sur la gauche de la
gure 1), Hyalorbilia berberidis, un pyrénomycète inconnu et stérile, et à quelques
centimètres de Hymenochaete rubiginosa (Dicks.) Lév.
DISCUSSION
Le genre Myxarium a été publié par wallroth en 1833 avec pour espèce-type
M. nucleatum Wallr. wellS (1964a, 1964b), en reprenant l’étude d’Exidia nucleata
(Schwein.) Burt, observe les basides sphéropédonculées et note que ce pédoncule
hyphiforme devient énucléé à maturité. donK (1966) utilise le terme myxarioid pour
caractériser ce type de baside. À ce titre, dans KiSimova-horovitz et al. (2000), la
gure 1, reproduisant un dessin de Kenneth Wells, donne une bonne représentation
des différentes étapes du développement de la baside.
robertS (1998), considérant Exidia nucleata comme étant un véritable Exidia,
estime que le genre Myxarium n’a plus d’existence légale. Il reprend alors le genre
Stypella A. Møller 1895 pour y ranger les espèces du genre Myxarium qu’il reconnaît
dans son article.
Les travaux de phylogénie moléculaire de weiSS & oberwinKler (2001 : 413)
ont mis en évidence la valeur taxinomique du genre Myxarium, avec M. nucleatum
comme espèce-type.
En s’appuyant sur ce dernier travail, nous avons décidé de publier notre nouvelle
forme dans le genre Myxarium en espérant que des études moléculaires plus étendues
cernent mieux les limites des genres proches.
Nous avons préalablement recherché dans les publications de hauerSlev (1993a,
1993b), robertS (1998), KiSimova-horovitz et al. (2000) et dueñaS (2005), les
espèces comparables à la nôtre. Par ailleurs, nous n’avons pas cherché à savoir si les
synonymies proposées par ces auteurs étaient justiées.
hauerSlev (1993a) décrit Stypella parvula, espèce étalée, gélatineuse, ayant des
leptocystides cylindriques claviformes avec des constrictions qui ressembleraient
aux hyphidies que nous avons vues sur notre récolte. Ses spores, indiquées comme
ellipsoïdales, mesurent 6,5–10 × 4–6 µm. Notre champignon, lui, n’a pas de subiculum
développé et ses spores sont nettement plus petites. Notons que robertS (1998)
synonymise cette espèce avec son Stypella subgelatinosa (P. Karst.) P. Roberts.
Sur sa lancée, hauerSlev (1993b) décrit quatorze espèces de Myxarium, dont six
nouvelles, récoltées au Danemark. Cependant, robertS (1998) ne conserve que quatre
d’entre elles : M. crystallinum Reid, Tremella glaira Lloyd (syn. M. leptocystidiatum
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Hauerslev), M. grilletii (Boud.) D.A. Reid ainsi que M. subhyalinum (A. Pearson)
D.A. Reid, qu’il recombine dans le genre Stypella. Il argumente longuement les
synonymies qu’il propose pour les autres taxons avec ses Stypella dont il ne conserve
nalement que 9 espèces.
An de situer notre propre récolte, les descriptions et les dessins au trait des
Stypella décrits par robertS (1998) nous permettent d’exclure d’abord S. crystallina,
en raison de sa bisporie, tout comme les espèces à cystides évidentes : S. dubia (Bourdot
& Galzin) P. Roberts, S. subhyalina (A. Pearson) P. Roberts et S. vermiformis (Berk.
& Broome) D.A. Reid, ainsi que S. glaira (Lloyd) P. Roberts à spores sphéroïdales
(Q 1–1,5) et S. mirabilis P. Roberts, à spores vermiformes.
Quant à S. subgelatinosa (P. Karst.) P. Roberts, il s’en éloigne par ses aiguillons
de 1–3 mm de hauteur se développant sur un subiculum mince et gélatineux, et aussi
par ses spores subglobuleuses à ovoïdes de 5–8 × 4,5–5 µm, donc franchement plus
larges que celles de notre échantillon. De plus, les dessins correspondants, aussi bien
ceux de hauerSlev (1993a) – sous Stypella parvula Hauerslev – que ceux de robertS
(1998), montrent un basidiome avec une excroissance hyphale (« hyphal peg ») qui
n’existe pas sur les nôtres.
S. grilletii (Boud.) P. Roberts est sans doute très proche de notre espèce. Cependant
bourdot & galzin (1928, p. 26) indiquent – sous Tremella glacialis Bourdot & Galzin
= S. grilletii selon Roberts – des basidiomes en tubercules discoïdes de 0,4–1 mm,
isolés puis plus ou moins reliés par un réseau en membranules aréolées facilement
détachables du substrat. Cette morphologie particulière, ainsi que les dimensions
des spores données par robertS (1998), (4–) 5,5–9,5 (–12) × (2,5–) 3–4 (–5,5) µm,
éloignent un peu notre récolte de Myxarium grilletii typique ; les basidiomes de notre
récoltes sont fermement attachés au substrat et isolés les uns des autres. S. legonii
P. Roberts, semblable macroscopiquement à S. subgelatinosa mais distingué par des
spores oblongues~cylindriques de (3,5–) 4–6,5 (–9) × (2–) 2,5–3 µm, s’en sépare donc
pour le même motif mais aussi en raison de ses spores moins trapues (Q = 1,8–2,8
contre Q= 1,6-2,2). Les dessins de robertS montrent en outre une même excroissance
hyphale sur le basidiome, détail que nous n’avons pas vu, répétons-le, sur les nôtres.
Plus récemment, KiSimova-horovitz et al. (2000) ont décrit six Myxarium dont
deux nouveaux récoltés au Costa Rica. Parmi ceux-ci, nous avons déjà exclu M.
granulum Hauerslev (= S. crystallina selon robertS) comme hypothèse plausible pour
accueillir notre champignon. Nous ne retenons pas non plus M. laccatum (Bourdot &
Galzin) D.A. Reid, combinaison qui n’est basée selon Roberts que sur une mauvaise
interprétation d’un spécimen anglais de S. grilletii. Toujours d’après ce dernier auteur,
M. mesomorphum (Bourdot & Galzin) Hauerslev (combinaison invalide, qui plus est)
serait à recombiner dans le genre Exidiopsis ; quoi qu’il en soit, ses spores ellipsoïdales
de 7–9 × 4,5–6 µm l’éloignent dénitivement de notre espèce. Quant à M. atratum
(Peck) Ginns & M.N.L. Lefebvre, c’est une combinaison nouvelle pour le Nemalia
atrata Peck que KiSimova-horovitz et al. (2000) mettent en synonymie avec Exidia
nucleata (Schwein.) Burt, tout en développant des considérations sur l’ambiguïté de
ce dernier taxon.
Enn, M. mesonucleatum Kisim.-Hor., Oberw. & L.D. Gómez et M.
subsphaerosporum Kisim.-Hor., Oberw. & L.D. Gómez se différencient eux aussi
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de notre récolte par les dimensions et l’aspect de leurs spores, à savoir largement
cylindriques et mesurant 9–10 × 5–6 µm pour le premier, et ovoïdes à subglobuleuses
pour le second.
Dernièrement, dueñaS (2005) a transféré et recombiné dans le genre Myxarium le
Sebacina opalea f. stratosa Bourdot & Galzin (1924) qui est un champignon résupiné
gélatineux avec des spores cylindriques à ellipsoïdales de 7–10,5 × 5–6 µm sans
rapport avec notre récolte.
En conclusion, notre récolte présentée ici se distingue nettement des autres
taxons connus et comparés ci-avant, par sa petite taille, inférieure à 0,1 mm de
hauteur, ses basidiomes isolés et fortement attachés au substrat, ainsi que par la
forme et les dimensions de ses spores. Malgré cela, et ne disposant que d’un seul
échantillon, il nous a semblé prudent d’en proposer une forme de M. grilletii dont il
nous paraît proche en attendant d’éventuelles nouvelles découvertes ou des analyses
qui permettraient d’élever ou non cette forme au rang d’espèce.
Remerciements. Nous tenons à remercier Margarita Dueňas, du Real Jardín
Botánico, pour la documentation qu’elle nous a fait parvenir et pour ses commentaires
judicieux sur notre texte, Gérard Trichies pour la relecture critique du manuscrit et ses
suggestions rédactionnelles et, enn, Jean-Marie Pirlot pour la traduction latine de la
diagnose.
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Figure 1. Partie d’un ensemble de basidiomes frais (photo N. Van Vooren, in situ).
Figure 2. Zone hyméniale du basidiome avec basides et dendrophyses et hyphides simples
(photo B. Rivoire, dans le rouge congo en contraste de phase).
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Figure 3. Ensemble de basidiomes après réhydratation (photo B. Rivoire).
Figure 4. Coupe schématique sur un
basidiome (dessin B. Rivoire).
Figure 5. Spores dans le rouge congo ammoniacal
(photo B. Rivoire).
Article
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Morphological and DNA data show that effused representatives of the Auriculariales (Basidiomycota) with sphaeropedunculate basidia belong to eleven genera of which seven are dealt with in this study. Among them, Myxarium is the largest genus containing 21 accepted species of which nine are reintroduced below and five are described as new. Protodontia is limited to three species only, P. subgelatinosa (the generic type) and two newly described species from Africa. Protoacia is a new monotypic genus for P. delicata, sp. nov., widely distributed on coniferous hosts in Eurasia. Myxariellum is erected for two new species with smooth hymenophore from northwestern North America while Gelacantha is introduced for G. pura, a new species with hydnoid hymenophore from Caucasus. Our data do not confirm the present synonymy of Sebacina sphaerospora with Tremella glaira, and these species are placed in two separate genera – Hydrophana, gen. nov., and Ofella, gen. nov., respectively. A key to European Myxarium and similar‐looking species is included.
Article
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Thirteen representatives of Myxariaceae sensu Jülich: Heterochaetella brachyspora (Bourdot & Galzin) Luck-Allen, Myxarium atratum (Peck) Ginns & Lefebvre, M. granulum Hauersl., M. laccatum (Bourdot & Galzin) Reid, M. mesomorphum (Bourdot & Galzin) Haursl., M. mesonucleatum Kisim., Oberw. & L.D. Gómez nov. sp., M. subsphaerosporum Kisim., Oberw. & L.D. Gómez nov. sp., Protodontia subgelatinosa (Karst.) Pilát; Pseudohydum gelatinosum (Fr.) P. Karst., P. gelatinosum var. paucidentata Lowy; one species of Sebacinaceae, Efibulobasidium albescens (Sacc. & Malbr.) K. Wells; and the Tremellodrendropsidaceae Tremellodendropsis flagelliformis (Berk.) Crawford var.ovalispora Crawford, are reported or described from Costa Rica. The corticioid Cystidiodontia artocreas (Berk & Curt. ex Cooke) Hjortstam is also reported from Costa Rica.
Article
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Fifteen species belonging to the orders Dacrymycetales, Septobasidiales, Tremellales and Tulasnellales (Basidiomycota) are briefly described, discussed, some of them are illustrated. Myxarium stratosum and Guepiniopsis estonica are proposed as new combinations. Twelve species are recorded for the first time for the Iberian mycobiota of wich Basidiodendron pini, Heterochaete shearii and Tremella australensis are first records for Europe. Basidiodendron cremeum, B. rimosum, Dacrymyces ovisporus, Guepiniopsis suecica, Sebacina dimitica, S. helvelloides, and Septobasidium quercinum are new for the Iberian Peninsula. Myxarium grilletii, Tulasnella pruinosa, and T. rubropallens are first records from Portugal. Spanish 15 especies pertenecientes a los órdenes Dacrymycetales, Tremellales y Tulasnellales son brevemente descritas, comentadas y algunas de ellas iconografiadas. Se proponen Myxarium stratosum y Guepiniopsis estonica como nuevas combinaciones. Se citan 12 especies por primera vez para la micobiota ibérica, de las cuales Basidiodendron pini, Heterochaete shearii y Tremella australensis, son primeras citas para Europa, Basidiodendron cremeum, B. rimosum, Dacrymyces ovisporus, Guepiniopsis suecica, Sebacina dimitica, S. helvelloides y Septobasidium quercinum son nuevas para la Península Ibérica y Myxarium grilletii, Tulasnella pruinosa y T. rubropallens lo son para Portugal.
Article
The basidia of Exidia nucleate, were studied by light and electron microscopy. The basidium arises from a basal clamp-connection as a subcylindrical, dikaryotic structure but soon becomes sphaeropedunculate. Mitochondria, endoplasmic reticulum, and compact lamellar systems are more abundant and more evenly dispersed in diploid probasidia than in dikaryotic probasidia, whereas vacuoles in the apical regions are larger in dikaryotic probasidia. Oil globules are few or absent in the earlier stages but increase in size and number throughout basidial development. Karyogamy results in a diploid nucleus approximately twice the volume of haploid nuclei. Although indications were noted of reorganization of the nuclear envelope during the terminal stages of reduction division, available evidence does not suggest a prolonged loss of the nuclear envelope during division. Internal wall formation is centripetal, at least in those stages observed. In areas of active wall formation, a conspicuous zone devoid of mitochondria, oil globules, and endoplasmic reticulum was noted consistently. The circumscribing wall of a hypobasidial segment is composed of 2 lamellae of contrasting electron-density and is separated from the walls of adjacent hypobasidial segments and the wall delimiting the enucleate stalk by a median electron-transparent lamella. Although extensive vacuolation occurs in the hypobasidial segments as the nuclei and most of the cytoplasm pass through the epibasidia into the basidiospores, evidence of active nuclear migration was observed. Each basidiospore contains a nucleus, mitochondria, endoplasmic reticulum, and numerous oil globules.
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In order to estimate phylogenetic relationships in the Auriculariales sensu Bandoni (1984) and allied groups we have analysed a representative sample of species by comparison of nuclear coded ribosomal DNA sequences, applying models of neighbour joining, maximum parsimony, conditional clustering, and maximum likelihood. Analyses of the 5’ terminal domain of the gene coding for the 28 S ribosomal large subunit supported the monophyly of the Dacrymycetales and Tremellales, while the monophyly of the Auriculariales was not supported. The Sebacinaceae, including the genera Sebacina, Efibulobasidium, Tremelloscypha, and Craterocolla, was confirmed as a monophyletic group, which appeared distant from other taxa ascribed to the Auriculariales. Within the latter the following subgroups were significantly supported: (1) a group of closely related species containing members of the genera Auricularia, Exidia, Exidiopsis, Heterochaete, and Eichleriella; (2) a group comprising species of Bourdotia and Ductifera; (3) a group of globose-spored species of the genus Basidiodendron; (4) a group that includes the members of the genus Myxarium and Hyaloria pilacre; (5) a group consisting of species of the genera Protomerulius, Tremellodendropsis, Heterochaetella, and Protodontia. Additional analyses of the internal transcribed spacer (ITS) region of the species contained in group (1) resulted in a separation of these fungi due to their basidial types.
Some North American Tremellaceae, Dacryomycetaceae and Auriculariaceae
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burt E.A., 1921. Some North American Tremellaceae, Dacryomycetaceae and Auriculariaceae. Annals of the Missouri Botanical Garden, 8: 371-372.
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donK M.A., 1966. Checklist of European Hymenomycetous Heterobasidiae. Persoonia, 4: 232-235.
Phylogenetic relationships in Auriculariales and related groupshypotheses derived from nuclear ribosomal DNA sequences
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