Content uploaded by Laurence J M Coiffard
Author content
All content in this area was uploaded by Laurence J M Coiffard on Jul 05, 2018
Content may be subject to copyright.
32 formation
zoom
Actualités pharmaceutiques Ř n° 495 Ř Avril 2010
De plus en plus de consommateurs, inquiets
suite aux nombreuses campagnes médiati-
ques visant à créer un rejet des substances
synthétiques, se tournent vers les cosmétiques bio.
Face à cet engouement, les géants de la cosméti-
que rachètent des entreprises spécialisées dans
la biocosmétique et l’arrivée de grands acteurs du
secteur cosmétique sur le marché bio rend compte
de la progres sion de la demande. Cette évolution est
récente et la croissance de 20 % observée est parti-
culièrement importante en Allemagne et en Italie, pays
où se réalisent 70 % du chiffre d’affaires de ce type
de produits en Europe. En France, la demande s’est
envolée à la suite de plusieurs reportages télévisés
qui mettaient l’accent sur les dangers de substances
synthétiques présentes dans les cosmétiques.
Petit historique
Si l’engouement pour les cosmétiques bio est récent,
tout commence dans les années 1920 quand se
développent en Allemagne, sous l’influence du philo-
sophe Rüdolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie,
mélange de techniques méditatives et psychophysio-
logiques, visant à restaurer l’harmonie entre l’homme
et son environnement, l’agriculture biodynamique et
les cosmétiques Weleda.
Pourquoi les cosmétiques bio
ne sont pas meilleurs que les autres ?
Les cosmétiques bio connaissent un grand succès chez des consommateurs de plus
en plus soucieux de préserver leur santé. Cependant, naturel ne rime pas forcément
avec sécurité totale pour la santé humaine.
Céline Couteau,
Laurence Coiffard
MMS EA 2160, LPiC,
Faculté de pharmacie,
Université de Nantes (44)
© Fotolia.com/Imagine
formation
zoom 33
Actualités pharmaceutiques Ř n° 495 Ř Avril 2010
Les labels
Il faut cependant attendre les années 1990 pour que
soit opérée une véritable structuration de la filière
des cosmétiques bio avec l’apparition des labels de
certification que sont Cosmébio1, Nature & Progrès2,
Ecocert3 et BDIH4 (figure 1).
Le label le plus ancien est le label allemand ou BDIH
(Bundesverband deutscher Industrie - und Handel-
sunternehmen), créé en 1996, développé pour les
médicaments, les produits diététiques et les complé-
ments alimentaires.
L’association Cosmébio a établi, en 2002, un cahier
des charges avec deux labels : “Bio” pour les cosmé-
tiques dits biologiques et “Éco” pour les cosmétiques
dits écologiques.
Nature & Progrès, Fédération internationale d’agricul-
ture biologique, dispose, quant à elle, de son propre
label. Il en est de même pour Ecocert, organisme de
contrôle et de certification.
Le label italien (figure 2) délivré par l’AIAB (Associazone
italiana per l’Agricoltura Biologica) est peu présent en
France5.
Enfin, NaTrue, groupement d’intérêt international
créé par des fabricants de cosmétiques naturels
et biologiques, s’est fixé comme but d’atteindre,
concernant les cosmétiques naturels et biologi-
ques, ainsi que les ingrédients qui les composent,
le niveau de qualité le plus élevé possible. Le label
qui en découle (figure 3) a vu le jour fin 2008. Il cor-
respond à trois niveaux de certification6 : * cosmé-
tique naturel, ** cosmétique naturel – en partie bio
– et *** cosmétique bio.
Quelques définitions
et éléments de législation
C’est en septembre 2000 que le Conseil de l’Europe
a défini un “cosmétique naturel” : tout produit se
compo sant de substances naturelles et élaboré dans
des conditions particulières. En effet, les ingrédients
doivent être obtenus et traités exclusivement au
moyen de méthodes physiques, telles que la centri-
fugation, la filtration, la distillation ou la percolation, et
de méthodes microbiologiques ou enzymatiques7.
Avant tout, ce sont des cosmétiques définis à l’arti-
cle L. 5131-1 du Code de la santé publique, comme
« toute substance ou préparation destinée à être mise
en contact avec les diverses parties superficielles du
corps humain, notamment l’épiderme, les systèmes
pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes
génitaux externes, ou avec les dents et les muqueu-
ses buccales, en vue, exclusivement ou principale-
ment, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier
l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état
ou de corriger les odeurs corporelles »8.
À ce titre, ils doivent répondre aux exigences de la
Directive 76/768/CEE modifiée en termes de formula-
tion, de production et de contrôle. En ce qui concerne
la formulation, des matières premières sont prohibées
(aconit, belladone, iode, sélénium…) alors que certai-
nes sont autorisées sous conditions (acide borique,
ammoniaque, hydroquinone…) et que d’autres, enfin,
sont utilisables sans restriction (glycérine, paraffine,
caféine…)9. La fabrication doit, quant à elle, se faire
dans le respect des Bonnes pratiques de fabrication
(BPF) qui font l’objet depuis peu de la norme ISO
22716
10
. Enfin, en matière de contrôle, la tolérance ne
peut plus être évaluée sur l’animal, et ce quel que soit
le produit, depuis l’entrée en vigueur de la Directive
2003/15/CE
11
. La mention « non testée sur animaux »,
très présente sur l’emballage des cosmétiques bio,
n’a donc pas lieu d’être et constitue une sorte de
tromperie vis-à-vis du consommateur. Un logo en
particulier, le leaping bunny ou lapin bondissant
(figure 4), est très souvent retrouvé12.
Selon le label, des listes restrictives de matières
premiè res sont établies. La charte Cosmébio impli-
que, par exemple, l’utilisation minimale de 95 %
d’ingré dients naturels ou d’origine naturelle. Le pro-
duit sera qualifié d’Éco s’il renferme au minimum 5 %
d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et de
Bio s’il en contient au minimum 10 %.
Les référentiels interdisent, dans leur ensemble, les
PEG (dorénavant appelés macrogols), les silicones,
les dérivés issus de la pétrochimie tels que paraffine,
vaseline et paraffine liquide, nombre de conserva-
teurs comme les parabens ou le phénoxyéthanol, les
organismes génétiquement modifiés (OGM)…
Que contiennent les produits bio ?
Une analyse critique
Les cosmétiques bio pourraient donc être appelés
des “produits sans, sans, sans…” dont l’attrait est
entretenu par des peurs chez le consommateur vis-
à-vis des autres cosmétiques, en rapport notamment
avec l’utilisation de macrogols. Pourtant, aucune
étude sérieuse ne fait état de risque toxicologique
lié à leur utilisation. Le discrédit a été jeté sur eux à
la suite d’un amalgame fait avec certains éthers de
glycols ayant une toxicité pour la reproduction. Il est à
noter que les macrogols utilisés par l’industrie cosmé-
tique dite “conventionnelle” possèdent pour la plupart
une monographie à la Pharmacopée et qu’aucun ne
présente de risque pour la santé humaine. Il en est
de même pour la vaseline, la paraffine et la paraf-
fine liquide13, 14. Ces matières premières, constituées
d’hydrocarbures saturés, présentent la particularité
d’être totalement inertes et sans aucune pénétration
cutanée. Leur utilisation est donc sans danger.
Figure 1 : Principaux Ř
labels concernant
les cosmétiques bio.
Figure 2 : Ř
Label italien apposé
sur les cosmétiques bio.
Figure 3 : Le label Ř
NaTrue.
Figure 4 : Ř
Logo « Non testé
sur animaux » apposé
sur des cosmétiques bio.
© DR© DR© DR© DR
34 formation
zoom
Actualités pharmaceutiques Ř n° 495 Ř Avril 2010
Pour ce qui est des conservateurs, la polémique
concernant les parabens est née à la suite de la publi-
cation d’un article qui faisait état de leur présen ce
dans des biopsies de tumeurs mammaires15. Le rac-
courci parabens-cancer du sein était aisé. Tout le
monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître de
nombreux biais à cette étude, mais le mal est fait
même si l’Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé (Afssaps) a mis en ligne une mise au
point concernant la sécurité d’emploi de ces conser-
vateurs. Le phénoxyéthanol a été victime, quant à lui,
de la campagne visant les éthers de glycols.
Face aux restrictions imposées par les chartes des
labels, les formulateurs de cosmétiques bio doivent
trouver des parades. Pour assurer la conservation des
produits, plusieurs stratégies peu satisfaisantes sont
utilisées. Un système enzymatique composé de lacto-
peroxydase et de glucose oxydase a tout d’abord été
proposé par extrapolation de l’usage qui en est fait
dans l’industrie agro-alimentaire16. Il n’existe, sur ce
point, aucun recul ni en matière d’efficacité dans les
milieux complexes que sont les cosmétiques ni en
matière de tolérance cutanéo muqueuse. On ne peut
que se féliciter du peu de succès qu’a rencontré cette
solution.
En revanche, l’usage de l’alcool éthylique et/ou d’huiles
essentielles est très prisé actuellement. Nombre
de produits bio renferment ainsi des quantités très
importantes d’éthanol comme le prouve la lecture de
la liste des ingrédients. Cependant, la question de la
sécurité d’emploi de l’éthanol utilisé quotidiennement
dans des formules topiques peut être posée. Il paraît
d’autant plus aberrant d’en retrouver dans un produit
solaire. Il est, en effet, avéré que l’éthanol potentialise
la pénétration transcutanée d’autres substances17, 18,
19, ce qui n’est pas souhaitable lorsqu’il est question
de protection solaire. Par ailleurs, son effet asséchant
n’est plus à démontrer20.
En ce qui concerne les huiles essentielles, leur poten-
tiel allergisant est bien connu21, 22, 23, 24, d’où les réser-
ves qu’il est possible d’avoir à leur sujet. Le légis-
lateur a d’ailleurs établi une liste de 26 allergènes
dont le nom doit figurer sur l’emballage (tableau 1)
si leur concentration est supérieure à 0,001 % dans
les produits non rincés et à 0,01 % dans les produits
rincés (Directive 2003/15/CE). Il est à noter que les
huiles essentielles de Citrus, très employées dans les
produits bio, contiennent divers allergènes de cette
liste, à savoir le limonène, le citral et le linalol25.
Les huiles essentielles peuvent, par ailleurs, être
respon sa bles de réactions de photosensibilisation.
Il est ainsi possible de citer le cas fort connu des
psora lènes contenus dans l’huile essentielle de ber-
gamote (Citrus aurantium ssp bergamia)26. Les cou-
marines présentes dans ces huiles essentielles font
d’ailleurs partie de la liste des substances interdites
par la législation cosmétique. L’hypéricine, compo-
sant retrouvé dans l’huile essentielle de diverses
espèces de millepertuis (Hypericum perforatum,
H. tomentosum)27, a fait l’objet de nombreuses
publications faisant état de son caractère phototoxi-
que
28, 29
. L’application topique d’une crème contenant
un composé photosensibilisant de façon concomit-
tante couplée à une exposition solaire se traduit par
l’apparition d’une brûlure intense30.
Par ailleurs, il convient d’être vigilant quant à l’utilisa-
tion de produits à base d’huiles essentielles chez la
femme enceinte ou allaitante, ainsi que chez le jeune
Tableau 1 : Liste des 26 allergènes devant figurer sur l’emballage
(Directive 2003/15/CE)
Nom français Nom INCI Nom français Nom INCI
Alcool amylcinnamique Amylcinnamyl alcohol Géraniol Geraniol
Alcool anisique Anise Alcohol Hydroxycitronellal Hydroxycitronellal
Alcool benzylique Benzyl Alcohol Isoeugénol Isoeugenol
Alcool cinnamique Cinnamyl Alcohol Isométhyl ionone Alpha Isomethyl Ionone
Aldéhyde amylcinnamique Amyl Cinnamal Lilial®Butylphenyl Methylpropional
Aldéhyde cinnamique Cinnamal Limonène Limonene
Aldéhyde hexylcinnamique Hexyl Cinnamal Linalol Linalool
Benzoate de benzyle Benzyl benzoate Lyral®Hydroxymethylpentylcyclohexe-
necarboxaldehyde
Cinnamate de benzyle Benzyl Cinnamate
Citral Citral Mousse de chêne Evernia Prunastri
Citronellol Citronellol Mousse d’arbre Evernia Furfuracea
Coumarine Coumarin Méthyl heptine carbonate Methyl 2-octynoate
Eugénol Eugenol Salicylate de benzyle Benzyl salicylate
Farnésol Farnesol
INCI : International Nomenclature of Cosmetic Ingredients.
© Fotolia.com/Mykhailo Orlov
formation
zoom 35
Actualités pharmaceutiques Ř n° 495 Ř Avril 2010
enfant au vu des restrictions émises en phytothérapie
(tableau 2).
Conclusion
Nature ne rime pas avec sécurité totale pour la santé
humaine, contrairement à ce que pense un certain nom-
bre de nos concitoyens. La littérature fourmille, en effet,
d’exemples démontrant qu’elle est loin d’être inoffensive
et que si elle permet l’élaboration de médicaments, elle
est également source de nombreux poisons. Socrate, en
son temps, en a subi les conséquences en absorbant de
la ciguë. Aujourd’hui, 5 % des intoxications recensées par
les centres anti poisons sont dues aux végétaux supé-
rieurs
31
. Ces derniers peuvent être consommés par erreur
(confusion entre la carotte sauvage et la ciguë, par exem-
ple)31 ou sciemment par un jeune enfant attiré par des
fruits appétissants (le nombre d’intoxications augmente
pendant la période de fructification automnale)32. Il faut
aussi se rappeler que les curares, les venins, l’amanitine
et molécules analogues n’ont pas attendu la chimie de
synthèse pour être nuisibles à l’homme. Ne nous laissons
donc pas endormir par le qualificatif de “naturel” attribué
à un cosmétique et n’opposons pas systématiquement
molécule naturelle et molécule de synthèse en termes de
tolérance et/ou d’efficacité.
Céline Couteau, Laurence Coiffard
MMS EA 2160, LPiC, Faculté de pharmacie, Université de Nantes (44)
laurence.coiffard@univ-nantes.fr
Tableau 2 : Quelques exemples de limitation d’emploi
des huiles essentielles
Huiles essentielles Contre-indications
Allium sativum Allaitement
Anethum graveolens Femme enceinte, jeune enfant
Angelica archangelica Femme enceinte
Ocimum basilicum Femme enceinte, allaitement
Anthemis nobilis Femme enceinte
Cinnamomum zelanicum Femme enceinte, allaitement
Cimicifuga racemosa Femme enceinte, allaitement
Curcuma longa Femme enceinte
Eucalyptus globulus Femme enceinte, allaitement, nourrisson, jeune enfant
Garcinia cambodgia Femme enceinte, allaitement
Juniperus communis Femme enceinte, allaitement
Humulus lupulus Femme enceinte
Lavandula angustifolia Femme enceinte
Mentha piperata Femme enceinte, jeune enfant
Achillea millefolium Femme enceinte
Melaleuca quinquenervia Femme enceinte, jeune enfant
Vinca minor Femme enceinte
Pinus sylvestris Femme enceinte, jeune enfant
Cinchona succirubra Femme enceinte
Rosmarinus officinalis Femme enceinte
Salvia officinalis Femme enceinte, allaitement
Thymus vulgaris Enfant
Source : Raynaud J. Prescription et conseil en Aromathérapie. Ed Tech & Doc, 2006.
Références bibliographiques
1. www.cosmebio.org/
2. www.natureetprogres.org
3. www.ecocert.fr
4. www.kontrollierte-naturkosmetik.de/f/bdih.htm
5. www.aiab.it
6. www.natrue.fr/
7. www.coe.int
8. Code de la santé publique. 17e édition. Dalloz, 2003.
9. Directive 76/768/CEE du Conseil, du 27 juillet 1976, concernant
le rapprochement des législations des États membres relatives aux produits
cosmétiques.
10. Norme NF EN ISO 22716. Bonnes pratiques de fabrication (BPF), janvier 2008.
11. Directive 2003/15/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 février 2003
modifiant la Directive 76/768/CEE concernant le rapprochement des législations
des États membres relatives aux produits cosmétiques.
12. www.leapingbunny.org
13. Pharmacopée européenne. 3e édition. Conseil de l’Europe, 2007.
14. Pharmacopée française. 10e édition. Afssaps, 2008.
15. Harvey PW, Darbre P. Endocrine disrupters and human health: could estrogenic
chemicals in body care cosmetics adversely affect breast cancer incidence
in women? A review of evidence and call for further research. J Appl Toxicol 2004;
24 (3): 167-76.
16. Boussouel N. Le système lactoperoxydasique (LPS) : caractérisation,
amélioration de son efficacité antibactérienne et recherché de combinaisons
LPS-nisine à activité anti-L. monocytogenes. Thèse Doct. Univ. Nancy, 1998.
17. Krishnaiah YSR, Bhaskar P, Satyanarayana V. Penetration-enhancing effect
of ethanol-water solvent system and ethanolic solution of carvone on transdermal
permeability of nimodipine from HPMC gel across rat abdominal skin. Pharm
Dev Technol 2004; 9 (1) : 63-74.
18. Verma DD, Fahr A. Synergistic penetration enhancement effect of ethanol and
phospholipids on the topical delivery of cyclosporine A. J Control Rel 2004; 97 (1):
55-66.
19. Manabe E, Sugibayashi K, Morimoto Y. Analusis of skin penetration enhancing
effect of drugs by ethanol-water mixed systems with hydrodynamic pore theory.
Int J Pharm 1996; 129 (1:2): 211-21.
20. www.inrs.fr
21. Fritz TM, Burg G, Krasovec M. Dermatite de contact allergique aux cosmétiques
à base de Melaleuca alternifolia (tea tree oil). Ann dermatol Venereol 2001 ; 128 (2) :
123-6.
22. Cardullo AC, Ruszkowski AM, Deleo VA. Allergic contact dermatitis resulting
from sensitivity to citrus peel, geraniol, and citral. J Am Acad Dermatol 1989; 21 (2):
395-7.
23. Coulson IH, Ali Khan AS. Facial “pillow” dermatitis due to lavender oil allergy.
Contact dermatitis 1999; 41 (2): 111.
24. Bleasel N, Tate B, Rademaker M. Allergic contact dermatitis following exposure
to essential oils. Aust J Dermatol 2002; 43 (3): 211-3.
25. Fisher K, Phillips C. Potential antimicrobial uses of essential oils in food: is citrus
the answer? Trends Food Sci Technol 2008; 19 (3): 156-64.
26. Bakkali F, Averbeck S, Averbeck D, Idaomar M. Biological effects of essential oils
– a review. Food Chem Toxicol 2008; 46: 446-75.
27. Hosni K, Mssaâda K, Ben Taârit M, Ouchikh O, Kallel M, Marzouk B.
Essential oil composition of Hypericum perfoliatum L. and Hypericum tomentosum
L. growing wild in Tunisia. Industrial Crops and Products 2008; 27 (3): 308-14.
28. Davids LM, Kleeman B, Kacerovska D, Pizinger K, Kidson SH. Hypericin
photoxicity induces different modes of cell death in melanoma and human skin cells.
J Photochem Photobiol B 2008; 91: 67-76.
29. Firenzuoli F, Gori L. Toxicity of Hypericum perforatum. Forsc Komplementärmed
1999; 6: 271.
30. Béani JC. Les photosensibilisations graves. Ann Dermatol Venereol 2009 ; 136 :
76-83.
31. Durand MF, Pommier P, Chazalette A, de Haro L. Intoxication par une opiacée
sauvage : à propos d’une observation pédiatrique. Arch Pédiatr 2008 ; 15 (2) :
139-41.
32. Flesch F. Intoxications d’origine végétale. EMC - Médecine 2005 ; 2 (5) : 532-46.