Une discussion sur le patrimoine africain en tant qu'ingrédient essentiel du concept de créolité dans les communautés créoles issu de la traite des esclaves, juxtaposée au déni de l'africanité, avec une référence particulière à l'océan Indien. Les sociétés créoles se caractérisent généralement par une certaine fierté de leur identité et de leur culture créoles. Cependant, la source de cette
... [Show full abstract] culture créole est l'esclavage du XVIIe siècle qui, dans la plupart des sociétés créoles, dura bien après l'abolition, bien que sous différentes formes. Cependant, la fierté d'un homme ou une femme créole s'étend rarement aux composantes africaines de sa culture créole, principalement en raison du douloureux héritage de l'esclavage. Aux Seychelles, par exemple, ce déni prend la forme d'une attitude générale selon laquelle l'esclavage et le colonialisme ne sont plus pertinents pour la société d'aujourd'hui, ce qui est en soi contradictoire. Comme dans toutes ces sociétés créoles, il existe un sentiment de traumatisme sous-jacent dans la perception que les Seychellois ont d'eux-même. Ce traumatisme s'exprime dans la langue des gens, dans leurs croyances et leurs pratiques, et plus particulièrement dans leur folklore. Cette étude examine brièvement différents concepts de créolité dans l'océan Indien et la manière dont les peuples créoles de la région s'engagent dans leur héritage africain, en tant que partie intégrante de leur identité créole.