Content uploaded by Jean-Michel Roux
Author content
All content in this area was uploaded by Jean-Michel Roux on Aug 22, 2016
Content may be subject to copyright.
Diagnostic : Rive-de-Gier
Fanny Vuaillat, In`es Ramirez-Cobo, Jean-Michel Roux, Emmanuel Matteudi
To cite this version:
Fanny Vuaillat, In`es Ramirez-Cobo, Jean-Michel Roux, Emmanuel Matteudi. Diagnostic :
Rive-de-Gier. [Travaux universitaires] Institut d’Urbanisme de Grenoble - universit´e Pierre
Mend`es France Grenoble 2. 2015. <hal-01221592>
HAL Id: hal-01221592
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01221592
Submitted on 28 Oct 2015
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-
entific research documents, whether they are pub-
lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destin´ee au d´epˆot et `a la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publi´es ou non,
´emanant des ´etablissements d’enseignement et de
recherche fran¸cais ou ´etrangers, des laboratoires
publics ou priv´es.
Distributed under a Creative Commons Attribution - NonCommercial - NoDerivatives 4.0
International License
Etudiants Master 1 Urbanisme, Habitat et Coopération Internationale -
Institut d’Urbanisme de Grenoble
Sous la direction de : Fanny Vuaillat et Emmanuel Matteudi
iagnostic
Rive-de-Gier
D
ntroduction
I
1. Préambule
2. Méthodologie commune
3. Rive-de-Gier : Une commune entre un passé industriel et un futur métropolitain
4
5
7
10
13
20
41
44
47
52
59
61
66
69
70
74
77
79
I.Vie économique et relation entre les terrtoires
1. Rive-de-Gier : une ville connectée au réseau de transports
2. Rive-de-Gier : une centralité économique locale ?
3. La vision politique : quelle place pour Rive-de-Gier dans la métropole?
1. Morphogénèse
2. Des fragments hétérogènes
3. Le patrimoine naturel
4. L’expérience sensible à Rive-de-Gier
1. Caractérisation spatio-temporelle et identication des différentes natures de sociabilité
2. Où la sociabilité se manifeste-t-elle ?
3. Sous quelles temporalités (journée, semaine, de l’année...) ?
4. Autours de quels facteurs se crystallise-t-elle ?
5. Analyse
Patrimoine bâti et naturel
II.
Table des matières
Organisation sociale et espace de sociabilité
III.
Ntroduction
I
Préambule
Ce dossier présente le résultat des réflexions communes entre les étudiants
de deux masters de l’Institut d’Urbanisme de Grenoble composante de
l’Université Pierre-Mendès-France (sciences humaines & sociales). Il
s’agit d’étudiant en première année de master UHCI (Urbanisme, Habitat et
Coopération Internationale) et en seconde année de master Urbano.
Depuis le mois de septembre 2014, les étudiants ont effectué un
diagnostic du territoire à travers des exercices de statistiques, d’études
de la morphologie urbaine, d’observations des usages et des ambiances
d’espaces publics du centre-ville (UHCI) et des analyses sensibles de
l’ensemble de la vallée (Urbano).
Ces exercices ont demandé aux étudiants de se déplacer à plusieurs
reprises sur le terrain entre octobre et janvier 2015.
Un atelier a été organisé du 19 au 23 janvier 2015 à Rive-de-Gier
conjointement entre les deux masters an d’approfondir nos recherches
et études par le prisme de quatre grands thèmes (Communauté & Identité;
Espaces de loisirs & Sociabilité ; Nature & Ressources ; Métropolisation;
Environnement bâti & Modes de vie). Conscients de l’importance de la
collaboration, certain de nos travaux ont été publiés sur le laboratoire
numérique Voyage-s dans la vallée, mis en place par un des commanditaires
(l’équipe de recherche d’un projet PUCA « Expertises partagées dans la ville
ordinaire »).
Ntroduction
I
Méthologie commune
L’équipe :
L’équipe se constitue de 19 étudiants répartis en 5 groupes de travail. Dans un premier temps, tous les étudiants ont été
supervisé par 2 enseignantes : Fanny Vuaillat et Ines Cobo-Ramirez. Puis, Ines a été remplacé par Emmanuel Matteudi. Il s’agit
d’étudiants en première année de master UHCI et en seconde année de master Urbano.
An de répondre aux trois commandes concernant l’objet d’étude, le travail de l’atelier s’est échelonné en différentes phases.
Depuis septembre 2014 cet atelier a été fragmenté de la manière suivante : un diagnostic territorial, des ateliers participatifs et enn
une phase de réflexion sur des micro-projets.
5
Ntroduction
I
Méthodologie commune
Les phases de travail :
1/ Le travail de diagnostic sur la commune de Rive de Gier s’est divisé en 3
phases distinctes :
- Une phase d’étude statistiques an d’apprendre à connaître le territoire,
ses dynamiques et ses difcultés. Nous avons donc étudié l’évolution de
la population, la répartition par sexe et âge, par CSP, par niveau de diplôme,
par secteurs d’activité, etc.
- Une phase d’étude et d’analyse de la morphologie urbaine et de ses
différentes typologies. De fait, nous nous sommes attardés sur le bâti, le
réseau viaire, la structure parcellaire, la végétation, la topographie et le
réseau hydrographique
- Une phase d’étude des usages et des ambiances sur différentes parties
du territoire, an de comprendre, dans son ensemble, la dynamique globale
de la commune.
2/ Travail de terrain in situ :
Après ces premières phases d’études et de compréhension du
territoire, un travail de terrain a été effectué du 19 au 23 janvier 2015 :
les étudiants ont ainsi confronté leurs hypothèses de travail au territoire,
rencontré différents acteurs et présenté leur premières analyses.
Lors de cette semaine de sortie de terrain, les groupes d’étudiants
se sont répartis le travail selon les axes suivants :
- Espaces de sociabilité
- Communautés et identité
- Environnement bâti
- Nature et ressources
- Rive de Gier dans le processus de métropolisation
3/ Rédaction d’un diagnostic territorial :
Enn, à la suite de ces différentes études, un diagnostic territorial
alliant l’ensemble de ces données et recherches a été réalisé. Pour ce
diagnostic, qui est l’objet du présent document, nous avons décidé
de centrer notre propos selon trois axes majeurs au vue des résultats
de la semaine d’atelier et des premières analyses. Ces trois axes sont
«organisation sociale et espace de sociabilité à Rive-de-Gier», «patrimoine
naturel et bâti» et «vie économique et relation dans les territoires». Il nous
a en effet semblé que ces axes étaient la meilleure façon de retranscrire
nos données et recherches de manière claire et structurée dans l’idée de
s’appuyer par la suite sur ce diagnostic pour nos préconisations.
Les moyens utilisés :
- Une première recherche documentaire et des analyses statistiques ont
été effectué par les étudiants an d’appréhender l’histoire du territoire. Des
cartes, des schémas ainsi que d’autres supports visuels ont été réalisés.
- S’en est alors suivi des entretiens avec les acteurs du territoire et des
observations pendant la semaine in situ.
- De même, un atelier participatif appelé «Midi-Minuit» a été mis en
place (parcours commentés, ateliers d’écritures, conception de supports
cartographiques, etc), an de confronter nos remarques à celles des
habitants et de faire émerger la parole habitante de Rive-de-Gier.
Ntroduction
I
Rive-de-Gier : Une commune entre un passé industriel et un futur métropolitain
Présentation de Rive-de-Gier : Une commune entre un passé
industriel et un futur métropolitain Rive-de-Gier est une commune moyenne
du centre de la France. Elle se situe dans le département de la Loire à la
confluence des départements du Rhône et de l’Isère entre les métropoles
de Lyon et de Saint-Etienne. Son emplacement au sein de la Vallée du Gier
entre deux villes emblématiques de la région Rhône-Alpes a un impact
important sur l’attractivité actuelle de la ville. En plus de son emplacement
stratégique dans l’aire métropolitaine, la ville est située au pied du Pilat et
des Monts du Lyonnais.
Les alentours de la ville de Rive-de-Gier proposent des ressources
naturelles favorisant un potentiel touristique.
Le réseau de transport qui aujourd’hui relie Rive-de-Gier à Lyon,
Saint-Etienne et aux communes alentours montrent les liens physiques
entre les villes de la Vallée du Gier. Les échanges économiques et sociaux
ont commencé bien avant la construction de ces infrastructures. Rive-de-
Gier a joué un rôle économique important dans la région notamment entre
la n du XVIIème siècle et le début du XXème siècle en étant un centre
industriel important.
Les grandes industries comme les verreries et les usines sidérurgiques ont
commencé à s’implanter dans la ville au moment de l’ouverture du canal du
Gier en 1779 (Gardes, PAGE).
Ces industries ainsi que les mines de charbon et de minerais ont proté de
cet emplacement stratégique. Grâce au canal et aux échanges économiques
de la région, Rive-de-Gier a vécu une croissance démographique forte qui a
transformé son territoire. Pendant cette période, il y a eu une augmentation
de la densité bâtie du centre ville ainsi que le long du canal. Ceci est encore
visible aujourd’hui à travers le patrimoine communal.
Après plusieurs crises économiques et un déclin industriel
important, Rive-de-Gier se trouve confrontée entre une image passée de
ville industrielle, une nécessité de se positionner en tant que ville post-
industrielle et ne plus être seulement résidentielle face aux deux métropoles.
Rive-de-Gier vit actuellement une décroissance démographique
depuis la crise économique de 2007/2008. En parallèle, il y a une baisse
d’emplois disponibles dans la commune pendant que la population active
augmente. Par conséquent, le taux de chômage est en hausse, et en 2011
il a approché 20% (INSEE). Aujourd’hui le secteur tertiaire représente la
majeure partie du secteur économique de Rive-de-Gier en lieu et place
du secteur secondaire. Dans une autre mesure, la répartition des emplois
par catégories sociales se concentre autour de la classe moyenne. Les
employés, les ouvriers et les autres professions intermédiaires comprennent
environ 64% de la population active (INSEE). Donc, Rive-de-Gier se présente
comme une ville avec peu d’activités économiques du tertiaire supérieur.
Il est possible que l’emplacement de la ville entre deux métropoles joue
sur ces statistiques socio-économiques en supposant que la majorité des
emplois du secteur supérieur soit basée dans les plus grandes villes.
Etant donné le contexte géographique et historique de la ville, Rive-de-Gier
se trouve aujourd’hui face à des enjeux qui décideront de l’avenir de son
territoire. Notre diagnostic vise à traiter les trois thèmes suivants et à
identier des trajectoires potentielles pour RivedeGier.
I. Patrimoine naturel et bâti
II. Organisation sociale et espace de sociabilité à Rive-de-Gier
III. Vie économique et relations dans les territoires
Sources :
- Gardes, G. (2010). La cité industrielle Rive-de-Gier, Mémoire d’un patrimoine,
Lyon: Azossi.
- INSEE. (2011). Commune de RivedeGier (42186) Dossier complet.
Date d’accès le 13 mars, 2015 de http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.
asp?codgeo=COM42186.
7
Ntroduction
I
Notre étude fait suite à une triple commande. La première est
une commande thématique émanant du théâtre de l’imprimerie, acteur
important pour la culture ripagérienne et impliqué dans les démarches de
dynamisation et valorisation de la commune. Selon Roland Comte, directeur
du théâtre, Rive-de-Gier dispose de qualités qui pourraient devenir des
signaux faibles pour une mise en tourisme du territoire. Ainsi, se pose la
question de la viabilité et de la pertinence d’un éventuel pôle culturel en
centre-ville. Aussi, une projection des acteurs culturels à l’horizon 2020
est envisageable.
Les deux autres commandes sont plus méthodologiques. L’une
émane du PUCA, organisme d’Etat et commanditaire d’un projet de
recherche centralisé dans les domaines de l’urbanisme, de l’architecture
et de la construction. Celui-ci est particulièrement impliqué dans les
thématiques de l’expérimentation et du développement de nouveaux outils
de l’aménagement. La commande de PUCA se découpe en quatre thèmes,
avec l’idée sous-jacente de démarche participative. L’objectif général est
de construire une connaissance commune de Rive-de-Gier. L’idée est
d’utiliser notre production comme élan au développement du territoire
selon les thématiques suivantes : Quel est le rôle de la commune dans la
vallée du Gier ? ; Une transition socio-écologique remarquable selon des
« signaux extraordinaires » ? ; Quelle est la position de Rive-de-Gier par
rapport aux métropoles (Lyon et Grenoble) ?. Cette commande s’insère
dans une démarche de coproduction, incluant la réalisation d’un Guide
Indigène de Détourisme, la création d’une plateforme numérique et la mise
ne place d’ateliers participatifs, les « midi-minuit ».
L’autre commande provient du Labex ITEM, pôle de référence et
d’expertise en Sciences Humaines et Sociales sur les enjeux de la montagne.
Celui-ci tente d’apporter un regard renouvelé sur les problématiques
territoriales et environnementales. Le Labex ITEM aborde notamment les
questions suivantes : celle des mutations socio-économiques qui sont
devenues des enjeux en terme de durabilité ; et celle des bouleversements
environnementaux planétaires, déclinés ici à l’échelle locale, avec leurs
implications sur les ressources en eau, les paysages et les relations
humaines.
An de croiser les différentes commandes et de mener au mieux
notre atelier, nous avons décidé de réaliser une étude basée sur une
approche sensible et culturelle du territoire de Rive-de-Gier. Le terme
«territoire » est ici utilisé à dessein, puisqu’il s’agit pour nous d’explorer
l’espace vécu des Ripagériens et non pas seulement l’espace administratif.
Le but étant d’appréhender le territoire au travers des représentations et
des usages des habitants qui le pratiquent. Le but étant de dresser le
portrait d’un territoire vécu. L’idée est de mettre en lumière les potentiels et
les faiblesses de celui-ci, pour ensuite mener une réflexion sur la manière
de développer et valoriser cet espace.
Suite à une étude statistique, historique et typo-morphologique de
la ville, notre démarche s’engage de façon participative. C’est au travers
d’expéditions de terrain visant à pratiquer la ville, l’observer et associer
la participation habitante, que nous souhaitons mener cette démarche.
L’habitant est sollicité au travers d’entretiens, d’évènements et des
dispositifs participatifs tels que des ateliers ou des « expertises partagées»,
dans lesquels il sera amené à partager ses perceptions et ses pratiques du
territoire.
reformulation DES COMMANDES
9
I.Vie économique et relation entre les territoires
11
Rive-de-Gier est une commune assez atypique. En effet, elle se
localise entre deux grandes métropoles que sont Saint-Etienne Métropole
(390 000 habitants à travers 45 communes), dont elle fait partie, et le Grand
Lyon (1 300 000 habitants dans 59 communes). La situation de Rive-de-
Gier dans ce territoire métropolitain lui octroie donc des caractéristiques
spéciques en termes de transport et d’économie. Le fonctionnement de la
commune dans cet espace se base sur tout un ensemble de relations avec
les autres territoires qui l’entourent notamment en ce qui concerne les flux
de travailleurs et de consommateurs.
Nous tentons de comprendre comment s’organisent ces différentes
relations en termes de déplacements et de transport, mais aussi en matière
d’économie entre Rive-de-Gier et le reste du territoire métropolitain. De
plus, il s’agit également d’observer comment cette agglomération se place
selon les différentes échelles spatiales (d’une échelle métropolitaine à une
échelle locale) et quelles sont les grandes potentialités qui se dégagent en
lui permettant d’avoir une certaine visibilité.
METHODOLOGIE DE GROUPE :
An de répondre au mieux à ces objectifs initiaux, nous avons mis
en place une méthodologie solide axée principalement sur deux thèmes
que sont les déplacements et la vie économique au sein du territoire
métropolitain. Cette méthodologie a été basée à la fois sur la recherche de
données formelles par l’intermédiaire d’entretiens téléphoniques avec des
personnes du service économique et de l’association des commerçants de
la ville de Rive-de-Gier, du service prospective et aménagement durable
de Saint-Etienne Métropole. Aussi, nous avons étudié les documents
d’urbanisme et de planication concernant ce territoire tels que le Scot
Sud-Loire, l’enquête ménages-déplacements de Saint-Etienne Métropole
ou l’Inter-Scot de l’aire métropolitaine lyonnaise). Dans le but d’être le plus
complet possible, toute une série d’entretiens informels et de questionnaires
ont été réalisés auprès de la population de Rive-de-Gier durant une semaine
de terrain passé sur place. Ces données recueillies nous ont permis de faire
le pendant avec ce qui était dit dans les documents ofciels. L’ensemble de
ce travail a donc été produit à travers cette méthodologie spécique.
Ntroduction
I
1.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
une ville connectée au réseau de transport
La vallée du Gier est un lieu où
la circulation est très importante. Étant
située entre les agglomérations de Lyon
et de Saint-Étienne, elle fait le lien entre
deux pôles urbains d’importance, et
économiquement très actifs. Elle est
donc au cœur d’un réseau dense de
mouvements quotidiens.
Selon une estimation de
l’Observatoire Déplacements de 2012, il
y a 9400 déplacements partant chaque
jour de Saint-Étienne Métropole pour
aller dans le Grand Lyon (flux d’ordres
économiques pour l’essentiel), et 2400
pour le trajet inverse.
À cela s’ajoutent les flux entre
la vallée et le sud du département : en
2010, l’enquête ménages-déplacements
réalisée par Saint-Étienne Métropole
parlait d’environ 300 000 déplacements
par jour en provenance ou à destination
de la vallée du Gier, dont 248 000
internes, 38 000 d’échanges avec le
reste de la métropole stéphanoise et
10 000 d’échanges avec le Grand Lyon
(représentant 47 % des déplacements
de la Loire vers le Rhône). Ces chiffres
montrent bien l’importance des flux qu’il
y a eu et qu’il y a encore dans la vallée du
Gier. Ce sont notamment des mouvements
pour cause d’activité économique (entre
les métropoles), mais aussi à caractère
interne (au sein dans la vallée).
Aire métropolitaine du Grand Lyon
R
IVE
-
DE
-
GIER
AU
COEUR
D
’
UN
TERRITOIRE
MÉTROPOLITAIN
0 5 10 km
012 cm
1:500 000
Aire métropolitaine de Saint-Etienne
Métropole
Ville de Lyon
Ville de Saint-Etienne
Commune de Rive-de-Gier
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Géoportail, Enquête ménages-déplacements Saint-Etienne Métropole 2010
Bassin de vie de la Vallée du Gier
Grands ux d’échanges
quotidiens de personnes
9400
Nombre de déplacements
chaque jour entre deux espaces
9400
2400
10 000
38 000
13
Les grandes caractéristiques à trois échelles
1.une ville connectée au réseau de transport
DES AXES INEGAUX
Ces flux se font en premier lieu en voiture:
elle comprend 7/8 des déplacements,
hors marche à pied, pour les habitants
de la vallée. L’axe le plus important est
l’A47, autoroute de 29 kilomètres reliant
St Chamond à Givors. Elle présente un
trac quotidien autour des 60 000/70 000
déplacements. C’est un tronçon au trac
dense : les bouchons sont nombreux. La
D288, une route départementale, traverse
aussi la vallée. Les déplacements par
voiture sont également important entre
le fond de vallée et les communes des
coteaux.
Au niveau des transports en commun, c’est
le train qui est le plus utilisé. Le TER qui
relie les deux agglomérations est régulier,
un train passe tous les quarts d’heure en
heure de pointe et 15 000 personnes en
moyenne l’empruntent chaque jour. En
outre, un bus relie la vallée à Saint-Étienne,
la fréquence de passage est de 10-15 min
; d’autres bus moins fréquents relient les
communes des coteaux au fond de vallée.
L’usage de ces différents moyens de
transport se révèle, après observations et
entretiens, inégal.
Pôles multimodaux
intermédiaires
Réseau autoroutier
(A47, A46, A7)
Réseau de chemin de fer
Topographie
LA VALLÉE DU GIER : UN RÉSEAU DE TRANSPORT DENSE
Routes départementales
principales
0 3 6 km
012 cm
1:300 000
Zone de concentration des
grands axes de transport
(vallée du gier)
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Géoportail, IGN
Pôles multimodaux
métropolitains
Rive-de-Gier
Givors
St-Chamond
Lyon
Saint-Etienne
Vienne
1.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
une ville connectée au réseau de transport
La voiture est utilisée pour sa commodité et parce que nombre d’individus habitent assez loin des voies de transports en commun ; on pense d’abord à ceux
qui vivent sur les coteaux. Le train est utilisé en alternative pour aller dans les deux agglomérations. Il permet d’éviter les éventuels bouchons et est une
solution pour ceux qui n’ont pas de voiture (les étudiants en direction de Saint-Étienne ou de Lyon, par exemple). Il est utilisé en premier lieu pour aller dans les
communes de Lyon et Villeurbanne, en particulier pour ceux qui habitent dans la vallée. Il est favorisé dans cette direction parce que la circulation à l’intérieur
de la ville est compliquée et il existe des problèmes de congestion au niveau de Givors. Pour aller à Saint-Etienne, en revanche, la voiture est préférée. Le bus
est quant à lui essentiellement fréquenté pour des déplacements courts. Le fait de devoir s’arrêter fréquemment rend ce moyen peu efcace sur les longs
trajets. On l’utilise pour aller d’une commune à l’autre, voire pour se déplacer à l’intérieur de celle-ci.
Que ce soit la voiture ou les transports en commun, les axes principaux suivent la morphologie de la vallée. Ils la traversent de Saint-Chamond à Givors, sans
passer par les hauteurs, non desservies par le train et avec très peu de bus. Sur la carte, il apparaît donc un décalage entre un fond de vallée densément doté
en infrastructures de transports et les coteaux avec des voies de communication petites et irrégulières, qui viennent se greffer à cet axe principal.
Communes satellites à
Rive-de-Gier
Autoroute
Chemin de Fer
Topographie
RIVE-DE-GIER : UN PÔLE MULTIMODAL LOCAL
Routes départementales
0 1 2 km
012 cm
1:100 000
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Géoportail, IGN , Enquête étudiante
Grands ux de
déplacements quotidiens
des coteaux vers la vallée
Pôle multimodal
Rive-de-Gier
Lorette
Farnay
St-Paul-en-Jarez
L’Horme
Châteauneuf
Longes
Trève s
St-Jean-de-Touslas
St-Joseph
St-Martin-la-Plaine
Genilac
Chagnon
St-Romain-en-Jarez
Cellieu
La Grand Croix
St-Maurice-sur-Dargoire
vers Saint-Etienne
vers Lyon
RIVE-DE-GIER DANS LE MOUVEMENT
Au cœur de la vallée, Rive-de-Gier est intégré
à ce vaste réseau de déplacements et son
fonctionnement ne peut se comprendre sans faire
le lien avec sa position centrale dans la ligne de
circulation métropolitaine. La ville est traversée
par l’autoroute, la départementale, la voie ferrée
et les circuits de bus. Elle a une des seules gares
de la vallée (les deux autres se situant à Givors
et Saint-Chamond) et contient deux sorties
d’autoroute.
Les entretiens que nous avons réalisés révèlent
qu’une bonne partie des individus présents
à Rive-de-Gier proviennent d’une commune
adjacente de fond de vallée (Lorette, L’Horme),
mais aussi, et surtout, de petites communes des
coteaux (Genilac, Saint-Joseph, Sainte-Croix-
en-Jarez, etc.). Cette présence se justie par le
besoin de descendre dans la vallée pour accéder
à certains services, les hauteurs étant moins
dotées en termes d’équipements et de services.
15
Les grandes caractéristiques à trois échelles
1.une ville connectée au réseau de transport
RIVE-DE-GIER : UN LIEU DE CONNEXION AU RÉSEAU DE TRANSPORT
0 150 300 m
012 cm
1:15 000
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Géoportail, IGN
Coeur de Rive-de-Gier
Autoroute A47
Chemin de fer
Départementale
Points de connexion autoroutier :
zones d’échangeur
Point de connexion ferroviaire :
gare de Rive-de-Gier
Points de connexion routier :
Arrêts de bus du réseau
métropolitain (ligne 5)
vers Saint-Etienne
vers Lyon
1.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
une ville connectée au réseau de transport
Mais en premier lieu, les déplacements se font pour accéder aux
infrastructures de transports. En effet, descendre dans la vallée donne
un accès aux voies routières principales, mais aussi aux transports en
commun et donc permet le trajet vers les deux pôles métropolitains de la
région. Pour aller vers Lyon ou Saint-Étienne, les habitants des coteaux
doivent passer par Rive-de-Gier.
Les trajets se font essentiellement en voiture, ce qui explique l’importance
des parkings en centre-ville. Les trajets peuvent être un aller simple pour
emprunter la départementale ou l’autoroute, mais aussi un bout de chemin
à faire pour pouvoir prendre le train et se font dans ce cas sur deux modes.
Les provenances résidentielles diverses des individus empruntant le train,
mais aussi la saturation des parkings attenants la gare, appuient cette
idée. En outre, l’importance de ce transit fait que le trac est dense aux
heures de pointe, notamment sur les lieux d’échanges importants que sont
les entrées d’autoroute, aux extrémités Ouest et Est de la ville, et la gare.
Ces lieux sont des polarités en termes de déplacements, ils fonctionnent
comme des échangeurs entre la commune et des axes transversaux
d’importance, qui charrient une population qui n’a parfois jamais mis un
pied à Rive-de-Gier. Ils délimitent donc les zones qui concentrent les flux
originaires des coteaux et des petites communes alentour, et sont des
points très fréquentés. Le territoire de la gare joue un rôle un peu plus
particulier que les entrées d’autoroute : parce qu’il permet de passer de la
voiture au train ou au bus, c’est un lieu intermodal au niveau des transports.
Deux de ces lieux sont des entrées/sorties d’autoroute, aux extrémités
Ouest et Est de la ville : ce sont des points d’échange avec l’axe le plus
fréquenté. Le troisième concerne la gare, qui est le pôle multimodal de la
ville. En effet, concentrant un accès au train et au bus ainsi que des aires
de parkings, elle permet de passer d’un mode de transport à un autre et
est donc un lieu où se retrouvent de nombreux transits, en particulier pour
les habitants des communes alentour qui viennent en voiture pour prendre
le train ; la saturation en journée des parkings attenants la gare prouve
l’importance du lieu.
17
Quelles potentialités pour Rive-de-Gier ?
1.une ville connectée au réseau de transport
RIVE-DE-GIER : DES LIEUX STATÉGIQUES MÉTROPOLITAINS
0 150 300 m
012 cm
1:15 000
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI- Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Géoportail, IGN, Google Maps
Coeur de Rive-de-Gier
Autoroute A47
Chemin de fer
Départementale
vers Saint-Etienne
vers Lyon
Lieu stratégique n°1 :
Gare SNCF de Rive-de-Gier
2Lieu stratégique n°2 :
Echangeur sud de Rive-de-Gier
1
1
2
3
3Lieu stratégique n°3 :
Echangeur nord de Rive-de-Gier
1
2
3
Rive-de-Gier apparaît comme fortement liée aux axes qui la traversent. À
l’image de l’ensemble de la vallée du Gier, elle est identiée à l’A47 et la voie
ferrée, à un tel point que c’est le premier élément qui ressort du discours de
ceux qui n’y habitent pas. Ces axes lui donnent une certaine importance,
puisqu’ils la situent dans un nœud de réseaux qui dépassent ses frontières
communales.
Les communes des coteaux, pour accéder au reste de la vallée ou aux pôles
métropolitains, doivent traverser la ville. Elle joue donc un rôle d’interface
entre le milieu de la vallée du Gier, à l’urbanisation faible et aux moyens
d’accès limités, et le territoire métropolitain. Par là, elle est une centralité
locale : pour sortir de leur territoire restreint, ces communes se tournent
vers Rive-de-Gier. C’est un point-clé de la vallée du Gier, au même titre que
Givors ou Saint-Chamond et donc essentielle à la communication dans un
territoire métropolitain large, entre les deux pôles que sont Saint-Etienne et
Lyon. Loin d’être une simple commune périphérique et isolée, elle participe
à ce mouvement urbain.
À une échelle micro, la ville est façonnée par ces axes et les flux qu’ils
impliquent, aussi bien spatialement que temporellement. Spatialement,
parce que les déplacements nécessitent des infrastructures, des lieux de
stationnement, des espaces dédiés à la voiture et d’autres au piéton, et
donc à la formation d’un parcours particulier pour ceux qui vont à pied.
Temporellement, parce que sa centralité nodale engendre une pulsation
urbaine. Le matin, elle est traversée par des flux conséquents, qui
s’estompent au cours de la journée, avant de revenir en début de soirée.
Ces flux amènent leurs lots de problèmes de circulations, et sont une partie
de l’animation de la ville.
Les trois lieux cités plus haut, les entrées d’autoroute et la gare sont des
points stratégiques de la ville au niveau de sa relation avec le territoire
métropolitain. Ce sont les entrées de ville qui permettent à Rive-de-
Gier d’être reliées aux axes de communication et donnent une certaine
idée de la ville. L’évocation de la commune pour les habitants de Saint-
Étienne se résume parfois à l’image de la gare ou des hauteurs de la ville
derrière la barrière de l’autoroute. Pour ces raisons, ce sont les lieux les
plus métropolitains de Rive-de-Gier. C’est là que se fait le mouvement, la
relation territoriale et sont donc au premier plan de l’existence de la ville sur
le vaste territoire métropolitain dont elle fait partie.
Quelles potentialités pour Rive-de-Gier ?
1.une ville connectée au réseau de transport
19
une centralité économique locale?
2.
Après avoir observé les grandes caractéristiques et potentialités de Rive-
de-Gier à travers le réseau de transport métropolitain et local, nous allons
maintenant nous pencher sur l’étude du tissu économique et de l’emploi à
trois échelles différentes. Pour cela, nous avons retravaillé nos données à
partir des chiffres de l’INSEE, des données du site internet Géoportail, des
documents d’urbanisme du SCoT Sud-Loire et du SCoT Lyon 2030, des
études de l’EPURES (Agence d’Urbanisme de la région stéphanoise), ainsi
que des résultats d’enquêtes menées sur place.
Le poids économique de la vallée du Gier entre deux grandes villes a
longtemps été conditionné par son activité industrielle.
Haut-lieu de production de verre depuis la révolution industrielle et jusque
dans les années 1980. Mais depuis une trentaine d’années, la région et
notamment la commune de Rive-de-Gier connaissent un fort déclin
économique lié à la crise industrielle.
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Selon l’étude des SCoT, le tissu économique à l’échelle métropolitaine
est caractérisé par une dominante industrielle sur le territoire de Saint-
Etienne Métropole et une dominante tertiaire pour le Grand Lyon. Saint-
Etienne positionne son économie sur des secteurs industriels ancrés dans
le territoire. Malgré la crise industrielle, certaines spécicités industrielles
sont encore bien présentes dans certains bassins d’emplois. En effet, la
métallurgie mécanique et le textile sont deux secteurs industriels spéciques
à l’agglomération de Saint-Etienne et ce, comparé à l’ensemble du territoire
français. La mutation de l’activité économique stéphanoise est également
caractérisée par l’apparition d’une tertiarisation prononcée notamment
dans le secteur des services à la personne. De manière générale, Saint-
Etienne Métropole afche une part croissante de cadres et de professions
intellectuelles supérieures ainsi que des professions intermédiaires. Elle
présente également une diminution du nombre d’ouvriers même si la
part du secteur industrielle dans l’économie stéphanoise reste toujours
dominante.
Le tissu économique du Grand Lyon, historiquement très industriel
également, connait la même mutation, mais avec un temps d’avance, sur
une aire d’influence bien plus large et caractérisée par une reconversion
plus massive vers le secteur tertiaire. Aujourd’hui, la métropole rayonne
nationalement notamment grâce à des pôles métropolitains d’excellence,
en partie fruits de cette mutation économique. Saint-Etienne présente un
fort décit en ce qui concerne ces fonctions métropolitaines d’excellence
mais reste attractive économiquement.
Le secteur industriel, qui est un pilier historique dans l’économie des
régions lyonnaises et stéphanoises, s’est implanté dans l’espace de
façon stratégique, en périphérie des centres anciens. Sont favorisés les
plaines et les fonds de vallée (constructibilité), à proximité des cours
d’eau (commodités de fonctionnement). Ainsi, Lyon et Saint-Etienne se
sont instaurés dans des plaines, respectivement le long de la Saône et
du Rhône, à proximité de la Loire et de ses affluents. On peut clairement
identier deux grands bassins économiques sur Lyon et Saint-Etienne qui
sont directement liés à l’hydrographie.
21
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Périmètres de Saint-Etienne Métropole et du Grand Lyon
Périmètre du canton de Rive-de-Gier
Commune de Rive-de-Gier
Bâtiments à caractère industriel, commercial ou agricole
Hydrographie
LE GRAND LYON
SAINT-ETIENNE METROPOLE
0 1 6 km
012 cm
1:300 000
L
E
TISSU
ÉCONOMIQUE
À
L
’
ÉCHELLE
DES
MÉTROPOLES
...
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail
une centralité économique locale?
une centralité économique locale?
2.une centralité économique locale?
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Périmètres de Saint-Etienne Métropole et du Grand Lyon
Périmètre du canton de Rive-de-Gier
Commune de Rive-de-Gier
Bâtiments à caractère industriel, commercial ou agricole
Hydrographie
LE GRAND LYON
SAINT-ETIENNE METROPOLE
La Loire
La Saône
Le Rhône
Le Gier
Le Furan
L’Ondaine
0 1 6 km
012 cm
1:300 000
...EN FONCTION DE L’HYDROGRAPHIE
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail
23
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Périmètres de Saint-Etienne Métropole et du Grand Lyon
Périmètre du canton de Rive-de-Gier
Commune de Rive-de-Gier
Bâtiments à caractère industriel, commercial ou agricole
Hydrographie
Grands bassins économiques
LE GRAND LYON
SAINT-ETIENNE METROPOLE
0 1 6 km
012 cm
1:300 000
L
ES
GRANDS
BASSINS
ÉCONOMIQUES
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail
Entre ces deux grands espaces, le fond
de vallée creusé par le Gier, affluent
du Rhône, concentre toute l’activité
économique de ce que l’on pourrait
identier comme un bassin économique
intermédiaire, autour des communes de
Saint-Chamond et de Rive-de-Gier. Cet
axe, majoritairement industriel, est en
déclin depuis plusieurs décennies au
prot des communes centres des deux
métropoles.
La vallée du Gier est donc actuellement
dans un processus de reconversion
économique, du secteur l’industriel
vers celui du tertiaire. Sa position entre
deux grandes métropoles fait d’elle un
lieu stratégique pour les connexions
économiques entre les régions lyonnaise
et stéphanoise.
L’étude du marché de l’emploi permet
d’afner le prol économique d’un
territoire. L’indicateur de concentration
d’emploi est le rapport entre le nombre
d’habitants actifs d’une collectivité et
le nombre d’emplois qu’elle héberge.
Lorsque ce ratio est supérieur à 1,
la collectivité jouit d’une attractivité
économique au-delà de son périmètre
administratif et s’afche comme un
capteur d’emploi.
une centralité économique locale?
2.
La métropole du Grand Lyon a la
plus grande aire d’influence. Elle
concentre un tissu économique dense
et une démographie grandissante. Son
indicateur de concentration est de 1,22
: elle bénécie d’un statut de métropole
attractive au niveau de l’emploi. Saint-
Etienne Métropole, avec un indicateur de
concentration de 1,38 accueille également
beaucoup les actifs de la région. Ce constat
est inégalitaire sur l’ensemble du périmètre
de la métropole stéphanoise. Ainsi, on
observe un indicateur de concentration de
0,58 sur le canton de Rive-de-Gier, qui fait
partie de la couronne extérieure de Saint-
Etienne Métropole. Le canton, qui s’étend
sur les deux coteaux de la vallée, de part et
d’autre de la commune de Rive-de-Gier, est
marqué par un tissu résidentiel important.
Les actifs ont un emploi généralement
dans une autre commune, aussi bien
dans les centres métropolitains que dans
une commune voisine. La part des zones
d’activité en tout genre est relativement
faible dans ce canton, à l’échelle des
départements.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Périmètres de Saint-Etienne Métropole et du Grand Lyon
Périmètre du canton de Rive-de-Gier
Commune de Rive-de-Gier
Bâtiments à caractère industriel, commercial ou agricole
Hydrographie
400 000
habitants
1 280 000
habitants 552 373
habitants actifs
678 424
emplois
01
Indicateur de
concentration
d’emploi
Le Grand Lyon
59 967 habitants
actifs
83 058
emplois
Saint-Etienne Métropole
01
Indicateur de
concentration
d’emploi
28 855
habitants 11 549 habitants
actifs
6 669
emplois
Canton de Rive-de-Gier
01
Indicateur de
concentration
d’emploi
1,22
0,58
1,38
0 1 6 km
012 cm
1:300 000
L’EMPLOI ET L’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail, Données «emploi» du site de l’INSEE, SCoT du Sud-Loire,
SCoT du Grand Lyon
25
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
0 1 6 km
012 cm
1:300 000
L
ES
FLUX
DE
TRAVAILLEURS
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail, Données «emploi» du site de l’INSEE, SCoT du Sud-Loire,
SCoT du Grand Lyon, enquêtes menées sur place
.... à la fois pôle local d’emploi...
Rive-de-Gier...
.... et un point de relais vers les grandes métropoles
38 km
24 km
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
D’après les données de l’EPURES (l’agence d’urbanisme de la
région Stéphanoise), les actifs travaillent de moins en moins dans leurs
communes, et de plus en plus hors de leur propre intercommunalité. Les
échanges entre les deux métropoles augmentent, vers le Grand Lyon et
Saint-Étienne Métropole. Le nombre de travailleurs dans le canton n’est
pas négligeable, mais une grande part d’entre eux ne travaillent pas sur
place et se déplacent tous les jours dans les grands centres métropolitains.
Les flux de travailleurs à l’échelle de la région montrent une convergence
vers les grands centres métropolitains depuis la vallée.
D’après des enquêtes réalisées en 2010 par l’EPURES, plus d’un
actif ayant un emploi sur deux résidant à Saint-Etienne travaille à Saint-
Étienne. Cette proportion est aussi importante à Lyon, à Saint-Chamond
ou dans les pôles d’emplois importants de la plaine de Saint-Etienne que
sont Andrézieux Bouthéon ou Montbrison, puisque cette proportion est
comprise entre 30 et 50%. Elle est en revanche plus faible sur les secteurs
de la couronne métropolitaine comme le canton de Rive-de-Gier, puisque
moins de 15% des actifs de ces secteurs travaillent dans la commune
où ils habitent. Cela conrme que les centres des métropoles sont plus
attractifs en termes d’emploi, car ils concentrent plus d’offres par rapport
aux communes de la vallée du Gier.
Mais à une échelle plus locale, les communes du fond de vallée
agissent comme des centralités locales d’emplois qui regroupent, comme
Lyon ou Saint-Etienne à l’échelle de la région, une majorité d’emplois et
d’entreprises. Ces communes comme Rive-de-Gier sont également des
points relais pour les travailleurs des grandes villes qui passent tous les
jours à Rive-de-Gier et sans même peut-être s’y arrêter.
27
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
1,38
LE TISSU ÉCONOMIQUE À L’ÉCHELLE DU CANTON DE RIVE-DE-GIER
0 1 1,6 km
012 cm
1: 80 000
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail
Le Gier
A47
Chemin de fer
Périmètres du canton et
des communes
Etablissements et
zones industriels
Commerces et services
Zone commerciale
Le marché
Exploitations agricoles
Etablissements et zones
d’activités divers
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
L’ancien canton de Rive-de-Gier est composé de la commune
centrale de Rive-de-Gier et de neuf communes de petites tailles situées sur
les hauteurs de la vallée. A travers l’étude du tissu économique du canton,
on observe une forte concentration d’activités économiques diverses
dans la commune de Rive-de-Gier par rapport aux villages environnants,
notamment dans le secteur de l’industrie (logiquement situé en fond de
vallée). Les réseaux de communication de fond de vallée ont favorisé ce
potentiel économique. On remarque également que le tissu économique
est plus dense sur le coteau nord du fait d’une pente plus douce que sur le
coteau sud. La forte présence résidentielle et agricole sur ce même coteau
nord peut s’expliquer par l’orientation qu’il offre vers le sud.
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
La commune de Rive-de-Gier compte 14 709 habitants. Les communes
du canton, hors Rive-de-Gier, comptent 14 146 habitants. On en déduit
un certain rôle polarisant de Rive-de-Gier à l’échelle de la vallée. Mais les
coteaux comptent environ autant d’habitants que la commune-centre.
Le poids démographique de ces communes satellites n’est donc pas
négligeable.
En calculant les indicateurs de concentration d’emploi dans chaque
commune du canton, on remarque qu’aucune d’entre elles n’afche un
indicateur supérieur à 0,8. Ce qui conrme le constat de décit d’attractivité
des emplois dans le canton. Dans la commune de Rive-de-Gier, le ratio
atteint 0,79 et il est le plus haut du canton. Dans les neuf autres communes
du canton, la moyenne des indicateurs de concentration chute à 0,41, pour
un nombre d’habitants actifs supérieur à Rive-de-Gier. Ces communes
satellites sont donc clairement en décit d’emploi et apparaissent comme
des villages résidentiels. On remarque également que plus on s’éloigne de
la commune de Rive-de-Gier, plus l’indicateur de concentration d’emploi
est faible.
Pour mieux comprendre la dynamique économique locale, il est intéressant
de se pencher sur la concentration des établissements du canton.
31
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
1,38
Reste du canton
Saint-Joseph
4,3
Châteauneuf
5,1
Ste-Croix-en-Jarez
3,6
Tartaras
2,6
Dargoire
6,6
Saint-Martin-la-Plaine
4,4
Saint-Romain-en-Jarez
4,8
Génilac
3,7
1,38
Nombre d’établissements
pour 100 habitants
4,2
49 %
de la population
du canton
44 %
des établissements
du canton
2 3 4 5 6
Pavezin
2,9
Le Gier
A47
Chemin de fer
Périmètres du canton et
des communes
Etablissements et
zones industriels
Commerces et services
Zone commerciale
Le marché
Exploitations agricoles
Etablissements et zones
d’activités divers
L
A
CONCENTRATION
D
’
ÉTABLISSEMENTS
0 1 1,6 km
012 cm
1: 80 000
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Géoportail, Données «établissements» du site de l’INSEE, SCot du Sud-Loire
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Selon l’INSEE, l’établissement est une unité de production géographiquement
individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Un
établissement produit des biens ou des services : ce peut être une usine,
une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d’une chaîne
hôtelière, la « boutique » d’un réparateur de matériel informatique, etc.
L’établissement, unité de production, constitue le niveau le mieux adapté à
une approche géographique de l’économie.
Sur la carte est renseigné, pour chaque commune du canton, le nombre
d’établissements pour 100 habitants. Au niveau de la concentration des
établissements dans le canton de Rive-de-Gier, on compte environ autant
d’établissements à Rive-de-Gier que dans le reste des communes du
canton. À Rive-de-Gier, on compte 5,1 établissements pour 100 habitants
et sur le reste du canton il y en a 4,2 pour 100 habitants. Hors Rive-de-Gier,
on a donc une faible concentration d’emploi, mais un nombre relativement
élevé d’établissements par habitant. On en déduit que ces établissements
sont de petite taille et ne comptent que peu de salariés (activités agricoles,
petites PME et petits commerces). Ce tissu de la petite économie locale
est constitutif du fonctionnement du canton et assure un équilibre entre
activités de production et activités de plus en plus tertiaires de Rive-de-
Gier.
33
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
une centralité économique locale?
2.
En revanche, la commune de Rive-de-Gier concentre un grand nombre de
petits et moyens commerces à l’échelle du canton. En effet, la municipalité
compte 63% des commerces du canton sur un territoire comparativement
plus petit. Elle réunit 1,31 commerces pour 100 habitants alors que dans
les autres communes, ce chiffre n’atteint que 0,67 pour 100 habitants en
moyenne. Cela afrme une certaine dépendance des communes s’étalant
sur les coteaux en matière de consommation. Rive-de-Gier apparait donc
encore une fois comme une centralité locale en ce qui concerne l’offre
commerciale.
35
une centralité économique locale?
2.
Les grandes caractéristiques à trois échelles
Le Gier
A47
Chemin de fer
Périmètre de RIve-de-gier
Etablissements et
zones industriels
Commerces et services
Zone commerciale
Le marché
Exploitations agricoles
Etablissements et zones
d’activités divers
Connexions au territoire
Gare
Sorties d’autoroute
L
E
TISSU
ÉCONOMIQUE
À
L
’
ÉCHELLE
DE
LA
COMMUNE
DE
R
IVE
-
DE
-G
IER
0 1 0,4 km
012 cm
1:20 000
Conception & réalisation : Master 1 UHCI -
Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars
2015
Sources : Géoportail, Google Maps
une centralité économique locale?
2.
Le tissu économique de Rive-de-Gier s’étend principalement dans
le fond de la vallée, de façon linéaire le long des axes de communication.
Le secteur industriel a vu certaines de ses usines fermer sur la commune.
Il ne reste aujourd’hui que quelques franges industrielles consacrées à la
métallurgie. L’activité industrielle la plus importante se situe aujourd’hui
aux limites de la commune de Châteauneuf (Arcelormittal). Rive-de-Gier
compte également une zone commerciale relativement récente près de la
gare. Elle a un rayon d’influence qui dépasse largement les frontières de la
commune (Carrefour…). Les marchés du mardi et vendredi matin sont des
références dans le département de la Loire avec environ 200 commerçants.
Ils voient se réunir des cultivateurs et des consommateurs de toute la région.
La ville compte un nombre important de petits commerces et de services
(environ 280 vitrines), concentrés au centre-ville, surtout dans la rue Jean
Jaurès. Le reste du territoire de la commune et notamment l’urbanisation
sur les coteaux, sont représentés majoritairement par un tissu résidentiel.
Il apparait que les nœuds de communication qui desservent la ville (sorties
d’autoroute, gare) sont importants dans le développement économique et
structurent en partie le tissu économique de la commune de Rive-de-Gier.
Atouts et points faibles de la situation économique de Rive-de-Gier dans la métropole
37
une centralité économique locale?
2.
Atouts et points faibles de la situation économique de Rive-de-Gier dans la métropole
DOMICILE TRAVAIL
COURSES
ALIMENTAIRES SHOPPING SORTIES
CULTURELLES RESTAURANT
GIVORS
LYO N
SAINT-ETIENNE
SAINT-CHAMOND
Périmètres de Saint-Etienne
Métropole et du Grand Lyon
Périmètre de la commune de
Rive-de-Gier
NOMBRE DE
PERSONNES
ZOOM SUR
RIVE-DE-GIER
1-2
3-4
5-6
7-8
9-10
11-12
13-14
15-16
17-18
19-20
21-22
23-24
25-26
27-28
29-30
C
ONSOMMATION
:
UNE
OFFRE
LIMITÉE
DANS
LA
VALLÉE
DU
G
IER
Conception & réalisation : Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources : Enquêtes menées sur place - 68 personnes interrogées à RIve-de-Gier
28
42
29
23
24
25
22
22
22
une centralité économique locale?
2.
Le bassin économique de la vallée du Gier est fortement
concurrencé par les grands centres métropolitains, que sont Lyon et Saint-
Etienne et par la tertiarisation de l’activité. La vallée du Gier est peuplée
par un grand nombre d’habitants actifs ayant un emploi dans l’une des
deux métropoles. À ce niveau, le point fort qui se dégage est que la vallée
offre un cadre de vie agréable, entre ville et nature, à proximité de grands
bassins d’emploi et très bien relié à eux par un réseau de communication
performant en fond de vallée. L’inconvénient de cette vallée se traduit
spatialement par une forme de « vallée-dortoir ». En effet, les villes comme
Rive-de-Gier ou ses communes voisines abritent un grand nombre de
travailleurs métropolitains qui ne sont dans leur commune de résidence
que rarement. Les déplacements se font majoritairement en voiture et la
vallée en est dépendante en grande partie (surtout les communes sur les
coteaux de la vallée). L’offre en emploi est limitée dans la vallée du Gier et
le tissu économique, largement caractérisé par des petites PME, peine à se
renouveler.
Au niveau de la consommation d’une soixantaine de personnes
enquêtées à Rive-de-Gier, à part pour les courses alimentaires, les habitants
de la vallée se déplacent régulièrement dans les grandes métropoles pour
chercher des services et des fonctions métropolitaines absentes ou mal
mises en valeur sur le territoire de la vallée du Gier. Des activités comme
le shopping, les sorties culturelles ou au restaurant, sont exclusivement
pratiquées sur Lyon et Saint-Etienne.
39
une centralité économique locale?
2.
Néanmoins, l’un des atouts majeurs de Rive-de-Gier et de sa
vallée est son marché, qui réunit consommateurs et producteurs de tout
le département. Elle offre également, à une échelle plus locale, une offre
commerciale importante en ce qui concerne les produits de première
nécessité et les courses quotidiennes. Nous avons également pu voir que
l’activité économique est plus forte dans la commune de Rive-de-Gier que
dans le reste du canton, ce qui peut s’expliquer par une faible offre d’emploi
et un tissu très résidentiel marqué par la maison individuelle. Rive-de-Gier
est deux fois plus attractive (selon l’indicateur de concentration d’emploi)
que ses coteaux.
À l’échelle du canton donc, elle apparaît comme une centralité
locale dotée d’un certain nombre de fonctions essentielles (des nœuds
de communication, des commerces et services importants). Nous avons
ainsi pu observer sur place que beaucoup d’habitants des communes
périphériques à Rive-de-Gier, font régulièrement leurs courses dans la zone
commerciale de Brunon-Valette et une majorité des personnes enquêtées
utilisent la gare ou se rendent au marché régulièrement. Ce dernier prote
aux actifs du canton qui viennent vendre leurs produits deux fois par
semaine.
La commune jouit donc d’une certaine attractivité et autonomie en
termes de consommation. Toutefois, les grandes fonctions métropolitaines
et une grande partie de l’offre d’emploi restent concentrées dans les
métropoles de Lyon et de Saint-Etienne. Ainsi, beaucoup d’habitants des
communes périphériques font le déplacement vers Rive-de-Gier (point
relais) pour se rendre vers les grands pôles d’emploi, d’offre commerciale
ou de services que sont Lyon ou Saint-Etienne (et dans une moindre mesure
Saint-Chamond et Givors). Cette attractivité notable au niveau local est un
enjeu à mettre en valeur.
A l’échelle du périmètre de la commune de Rive-de-Gier, l’activité
économique se concentre linéairement dans le fond de vallée, et le tissu
industriel connaît une difcile reconversion. En effet, la présence de friches
industrielles marque le paysage des entrées de ville. Au nord-est, certaines
usines ne sont plus en activité, mais la commune a promu la création d’un
village d’entreprises à Combeplaine, à proximité de la bretelle d’autoroute.
Elle symbolise la volonté de reconversion de la commune vers un tissu
d’activité plus tertiaire. Le site industriel d’Arcelormittal à Châteauneuf
regroupe quant à lui un grand nombre de salariés et prote à l’attractivité
économique de Rive-de-Gier.
En parallèle de la voie de circulation principale de la ville, le linéaire
que forment les rues Jean Jaurès et Claude Drivon concentre une grande
partie de l’offre commerciale. La rue Jean Jaurès est bordée par les
espaces publics majeurs de la ville, notamment la place du marché. Ce
linéaire compte parmi ses établissements des commerces et services
qui rayonnent localement (un cinéma, une salle de spectacle, etc…). Au
sud, la récente zone commerciale de Brunon-Valette représente une zone
stratégique, d’autant plus qu’elle est implantée à proximité de la gare.
L’entrée de ville au sud-ouest représente également une potentialité de
développement avec son tissu tertiaire, à proximité de la deuxième bretelle
d’autoroute.
Rive-de-Gier doit donc, à travers l’évolution de son image très
industrielle, asseoir son rôle de centralité locale en termes d’économie
et faire proter son développement à l’ensemble de son bassin de vie qui
s’étend sur les coteaux, à majorité résidentielle.
La vision politique : quelle place pour
Rive-de-Gier dans la métropole
3.
Une centralité à renforcer
Rive-de-Gier avec Montbrison/Savigneux, Firminy, Saint-Chamond, sont
les principales centralités «d’échelle Sud Loire». Très diversiées, se
complétant les unes avec les autres, bien maillées, ces centralités seront
le lieu d’accueil prioritaire du développement urbain notamment celles bien
desservies en transports collectifs.
Rive-de-Gier est un des centres d’un bassin de vie intermédiaire à renforcer
(vallée du Gier), avec un niveau de service assez élevé. Elle permet d’offrir
aux habitants des services, des équipements et des emplois. Il y a une
certaine volonté de faire métropole sur un réseau de villes comme Rive-
de-Gier.
Un renouvellement urbain est cependant essentiel, il faut favoriser la mixité
urbaine, l’utilisation des transports collectifs, encourager des modes de
transports doux, créer de nouveaux équipements publics ou collectifs et
enn rénover certains sites bâti ou anciennement bâti. A l’échelle de Rive-
de-Gier, le centre-ville est concerné ainsi que le quartier du Grand Pont.
Vers une reconversion du
tissu économique
Concernant le développement économique, les emplois, et les sites
économiques stratégiques, le Scot Sud Loire identie huit sites stratégiques
d’intérêt Sud Loire dont l’entrée Est de Rive-de-Gier.
Pour le développement commercial du centre-ville, il faut favoriser le
développement quantitatif et qualitatif d’une offre spécique et diversiée
de moyenne et haut de gamme (notamment les équipements de la personne,
culture et loisirs…). Il faut également dynamiser le commerce de proximité,
favoriser leur diversité et promouvoir le savoir-faire des artisans.
Le Scot Sud Loire vise à assurer une croissance modérée des pôles
commerciaux périphériques secondaires en veillant à préserver la
spécicité du centre-ville de Rive-de-Gier.
L’Inter-SCoT de l’agglomération lyonnaise a comme objectif de démanteler
et remettre en état des friches commerciales et Rive-de-Gier est dans
une zone considérée comme un espace métropolitain d’interface donc
potentiellement intéressant pour attirer des activités de logistique (transport
de marchandises). Les dessertes multimodales sont importantes et il est
nécessaire de rendre complémentaires ces zones métropolitaines avec les
espaces de développement économique.
41
An d’évaluer les stratégies et les orientations futures pour Rive-de-Gier, nous avons étudié le SCOT Sud Loire, le SCOT et Inter SCOT de l’agglomération
lyonnaise.
La vision politique : quelle place pour
Rive-de-Gier dans la métropole
3.
Un pôle d’échange à
armer
Il faut promouvoir un maillage des territoires du Sud Loire, par un
système de déplacement durable. Dans la vallée du Gier, de Rive-de-
Gier à Saint-Chamond, les documents d’urbanisme locaux, les Plans de
Déplacements Urbains et les opérations d’aménagement prendront les
mesures nécessaires pour pérenniser et renforcer les pôles d’échanges
existants dans leurs fonctions essentielles au réseau de transports (parc
de rabattement, gare routière…).
Le SCOT Sud Loire a également comme objectif de mettre en place des
aménagements permettant de relier deux centres urbains de Rive-de-Gier,
le cœur de la ville et la gare sans recourir à la voiture individuelle. En effet
la gare de Rive-de-Gier est considérée comme une gare d’importance
régionale avec une forte intermodalité (voiture/train/bus) représentée par
des parkings relais.
Le Scot Sud Loire xe en conséquence comme objectif prioritaire des
politiques publiques d’amélioration des liaisons avec Lyon (fréquences,
cadencement, tarication…). C’est pourquoi, ces politiques et documents
de planication (notamment les PDU) s’appuieront sur l’étoile ferroviaire
stéphanoise en privilégiant la desserte des pôles d’échanges que seront
Saint-Etienne Châteaucreux, Saint-Etienne Bellevue, Saint-Etienne Carnot,
Saint-Etienne Terrasse, Firminy, Saint-Chamond, Rive-de- Gier, Montbrison,
Bonson, Veauche, Montrond les Bains, Andrézieux-Bouthéon ainsi que
Feurs et Givors (tous deux hors du périmètre du Scot Sud Loire).
An de renforcer la polarité en termes de transports connectés au réseau
métropolitain, le SCOT de l’agglomération lyonnaise a comme projet une
autoroute de niveau internationale/nationale (A45) qui passerait plus
au nord de Rive-de-Gier. De plus, il vise àrenforcer les infrastructures
ferroviaires.
CONCLUSION
Rive-de-Gier est aujourd’hui une agglomération qui est ancrée durablement
dans un réseau de transport métropolitain faisant le lien entre deux villes
de plus grande ampleur, à savoir Lyon et Saint-Etienne. Cette situation
particulière procure à Rive-de-Gier un rôle de pôle multimodal qui voit son
importance croître au fur et à mesure que l’on descend vers une échelle
plus locale.
La vie économique de cette agglomération est donc de plus en plus liée à
cette position géographique, au cœur de la vallée du Gier. En effet, Rive-de-
Gier est actuellement en pleine reconversion de son activité économique
(majoritairement industrielle dans le passé) et elle essaie désormais
de s’appuyer sur le potentiel structurel de son bassin de vie local pour
accroître sa place d’un point de vue métropolitain. Ceci se vérie à travers
le diagnostic venant d’être établi montrent une certaine attractivité de Rive-
de-Gier sur l’ensemble des communes satellites gravitants tout autour.
Cette période de reconversion économique ouvre donc de nouvelles
perspectives pour la ville tout en dégageant une multitude de lieux
stratégiques d’ordres métropolitains. Ce message est dans un même
temps relayé par les autorités administratives des métropoles situées à
proximité. En effet, pour ces dernières, des lieux tels que la gare ferroviaire,
les entrées d’autoroutes ou bien les friches industrielles apparaissent tous
comme des espaces avec un potentiel à renforcer ou à développer. Il s’agit
maintenant d’avancer vers ces différents objectifs, de réfléchir à des pistes
de projets pour redonner à Rive-de-Gier un rôle important à jouer à l’échelle
métropolitaine et ainsi d’amorcer l’évolution de l’image de la ville.
43
II.Patrimoine bâti et naturel
45
METHODOLOGIE DE GROUPE :
Nous avons cherché à déceler les atouts de la commune en termes
d’architecture et d’espace naturel. Pour réaliser cette recherche nous
avons dans un premier temps été séparés en deux groupes, l’un travaillant
sur le patrimoine architectural et l’autre sur le patrimoine naturel. Les deux
groupes ont commencé par une approche sensible du terrain.
Puis les deux équipes ont procédé à des rencontres avec différents
habitants ou usagers de Rive-de-Gier pour comparer les deux visions. Une
démarche participative et participante par le biais d’ateliers participatifs a
également été réalisé pour le groupe patrimoine bâti selon trois modalités
: la carte mentale, un échange autour de photos et une carte où il dessinait
les points forts et les faiblesses de Rive-de-Gier.
Le groupe travaillant sur le patrimoine naturel a proposé un court
questionnaire auprès des habitants dans les rues et également lors du
marché. Le questionnaire était composé de quatre questions : « Qu’est-ce
qui vous vient à l’esprit quand je vous dit « nature » à Rive-de-Gier ? -
Quelles types d’activités faites-vous ? - Comment y allez-vous ? Quand?
Pour quelles occasions ? - Qu’espérez-vous que la ville fasse en terme de
nature ? ». Un autre travail demandé aux personnes interrogées était de
faire une carte mentale des espaces de nature qu’ils fréquentaient ce qui
nous a permis de relever les points stratégiques.
Le second groupe a interrogé les habitants en s’axant sur les perceptions
que les habitants ont de leur environnement. Les questions suivantes leur
ont été posées : «Quels sont vos impressions de la Place Général Valluy ?
- Quels sont vos usages ? Quelles sont vos habitudes ici? - Combien de
fois venez-vous ici ?»
Nos observations nous ont permis de nous faire une première approche de
ce territoire et nous a permis de nous axer sur plusieurs points.
Ntroduction
I
Les réseaux économiques et métropolitains de la Vallée du Gier
ont été largement formés grâce à son patrimoine naturel, notamment la
force du Gier qui a permis les échanges commerciaux et sociaux. Il était
à partir de ces échanges que le patrimoine bâti de Rive-de-Gier a aussi
pris forme. L’industrie prospérait dans la région. Aujourd’hui, Rive-de-Gier
montre encore les traces de son passé industriel surtout dans sa forme
bâtie. Des restes industriels sont présents de manière hétérogène dans la
ville. Ainsi qu’une architecture éclectique traduisant les différentes phases
de croissance que la ville a connue.
La commune de Rive-de-Gier s’est trouvée en tant que pôle industriel
de la Vallée du Gier grâce à l’exploitation des ressources naturelles à ses
alentours. Le Gier, transformé en canal, s’écoule depuis le Pilat du Massif
central et la force de la rivière a encouragé le développement de la région.
Aujourd’hui, le Pilat ainsi que le Mont du Lyonnais fournissent aux habitants
un patrimoine naturel à exploiter mais aussi à en proter.
Donc, le patrimoine de Rive-de-Gier se sépare en deux grandes
parties — bâti et naturel — qui dépendent l’un de l’autre depuis la fondation
de la ville.
morphogénèse
1779-1842 : Une ville façonnée par l’industrialisation
Au début du XIXème siècle, Rive-de-Gier se développe sur les deux
rives avec une extension des premières usines. La commune s’agrandit
grandement à l’Est de Rive de Gier où se situe le canal, puis à l’Ouest depuis
la gare. Le centre de la ville se densie avec la construction de zones
d’habitat autour des manufactures à l’Est du centre historique, puis, à
l’Ouest suite à l’ouverture de la gare de Couzon en 1830. En un demi‐siècle,
Rive-de-Gier est passée d’un village de campagne à une ville industrielle,
avec un centre de production métallurgique et de verre.
A partir de 1842 la structure morphologique est presque dénitive,
en effet, la forme globale de la commune se maintient sur le schéma de la
moitié du XIXème, et les terres agricoles restent les mêmes. Sur le Nord de
la rive fluviale, nous pouvons noter une concentration du bâti industriel.
Concernant la partie Est, cette dernière est située au Sud du canal et du
Gier.
RIVE-de-gier en 1811
1.
Source : Géoportail/Google Maps
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015 47
1843-1948 : L’impact de la modernisation dans un contexte de stagnation
économique et démographique
En 1853 les frères Marrel construisent un atelier accueillant deux
cents ouvriers, et fondent en 1864 l’usine des Etaings dans la partie
orientale de Rive de Gier. Avec la compensation du réseau ferroviaire, le
canal est fermé en 1870 et sera remblayé par la suite. Ceci permet à de
nouveaux investisseurs d’arriver dans la région tels que Petrus Richarme
qui fonde en 1876 les premières usines utilisant le gaz de houille à Rive-de-
Gier. Jusqu’en 1948, la conguration du bâti reste constante avec en 1934
et 1936 une première couverture du Gier, actuelle place de la Libération, et
la création des jardins ouvriers des Etaings en 1940.
En 1948, Rive de Gier a conservé une extension de part et d’autre
des bords Est et Ouest du centre historique, entre autre par la présence des
deux gares. Seulement l’une d’elle est encore en activité. Par ailleurs, la
ville s’est étendue dans le Sud‐Est de la zone manufacturière et continue de
suivre une évolution le long des axes routiers.
1948‐1970 : Un centre‐ville en restructuration
Bien qu’apparaisse la première politique en termes de logements
en 1911 avec la construction de cités d’Habitations à Bon Marché. D’autres
politiques suivront dans l’après-guerre, avec l’attribution de logements
HLM aux ouvriers en 1951. En même temps, le Gier commence à être
couvert (1934), il le sera partiellement en 1950. Un mur est édié sur le
coteau Nord, en remplacement de logements insalubres. Un peu plus au
Nord, l’autoroute A47 est commencée en 1957 et terminée en 1962. Elle
traverse Rive‐de‐Gier d’Ouest en Est, et vient remplacer l’ancienne voie
routière Lyon/Saint Etienne. En 1964 est inauguré le viaduc qui passe au‐
dessus du quartier du Féloin. Cette période marque la progressive mutation
de Rive‐de‐Gier, les parcelles sont plus grandes, les nouveaux quartiers sont
plus aérés.
RIVE-de-gier en 1843
morphogénèse
1.
Source : Géoportail/Google Maps
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
morphogénèse
1.
C’est à partir de 1948 que l’on peut noter des modications quant à la
composition du tissu urbain par l’arrivée de nouveaux projets pour la voirie
avec la mise en place de la départementale et de l’autoroute.
En 1954, le canal est complètement comblé et aménagé progressivement
jusqu’en 1957 par la seconde section du cours de Verdun.
En 1958 a lieu le remblaiement du bassin et la fermeture de l’usine
Richarme. Le plan masse du Grand Pont est approuvé en 1962 et la ville
voit la construction du pont des Aciéries la même année puis un viaduc sur
l’autoroute A47 en 1964.
Pour la période historique de 1975 la structure de la ville est
nettement différente quant à son développement sur le territoire.
Dans un premier temps, il y a une augmentation toujours croissante de la
voirie an de desservir les nouvelles zones de logements qu’elles soient
collectives ou pavillonnaires. Dans un second temps, le type de logement
change radicalement. Le centre de la ville étant fortement dense, la seule
solution pour poursuivre son expansion se fait dans l’intégration de
nouveaux logements. En effet on voit au Nord et au Sud une implantation
d’espaces résidentielles à la fois de type pavillonnaire (principalement
Nord-Ouest et Sud‐Sud-Est) et collectif (Sud‐Ouest).
Aussi la ville connaît‐elle un début de développement résidentiel agrémenté
d’axes routiers permettant de connecter cette zone au centre de Rive-de-
Gier et aux grandes voies de communication avec Lyon et Saint‐Etienne.
Les principales modications du tissu urbain entre 1948 et 1975 sont entre
autre : l’évolution de la voirie avec le projet de l’autoroute A47 qui vient
s’articuler au Nord de la ville et demande un réaménagement du bâti. Puis
dans un second temps une grande augmentation du bâti collectif au Nord
et au Sud‐Ouest, accompagnée d’une occupation croissante du territoire
par des zones pavillonnaires.
RIVE-de-gier en 1948
Source : Géoportail/Google Maps
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015 49
1970-2014 : Vers un réaménagement post-industriel
Dès les années 1970, la ville se déploie vers l’extérieur, et il apparaît une
forte dichotomie entre le centre dense, et les quartiers résidentiels des
coteaux majoritairement pavillonnaires. La population se dirige vers la
périphérie, délaissant peu à peu les anciens logements, qui perdent de leur
valeur. Les industries du textile et de la métallurgie cessant, les quartiers
d’activités se vident aussi, laissant des zones en friche.
L’urbanisation s’est dénitivement installée sur les collines sous forme de
pavillons, et l’on voit une opposition entre le fond de vallée et les coteaux,
qui ont une urbanisation radicalement différente.
Rive-de-Gier, touchée par la désindustrialisation, doit alors s’adapter et
réhabiliter les structures urbaines. Entre 1985 et 1987 la ville connaît des
modications importantes avec la construction de la médiathèque, du
gymnase Jean Guimier et de l’îlot de l’Hotel de Ville. Par ailleurs le quartier
rue Noire est détruit. En 1986 les édices de LacombeBedel sont détruits et
la Z.A.C. Berlier est créée.
Dans son ensemble Rive-de-Gier connaît une forte extension au Sud et
Nord‐Ouest avec des zones résidentielles connectées par la voierie à la
ville. Les grands axes permettent également de relier la ville aux métropoles
voisines de Lyon et Saint‐Etienne.
Aussi note‐on une évolution du bâti sur les anciens terrains agricoles alors
reconvertis en lieux de résidence et de loisirs bien que le Sud reste encore
marqué par des terres agricoles raccordées au reste de la ville par des axes
secondaires.
L’évolution s’observe principalement sur le réseau routier ramié autour de
l’autoroute A47 et de la départementale D88 connectant ainsi le reste des
habitations, et faisant de Rive de Gier une ville intermédiaire dont l’activité
est encore fortement dépendante de l’espace métropolitain voisin.
rive-de-gier AUJOURD’hui
morphogénèse
1.
Source : Géoportail/Google Maps
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
Cette forte dépendance aux espaces métropolitains se reflète dans une
extension des espaces bien desservis dans le Nord‐Ouest et le Sud Sud‐
Ouest pavillonaires, ainsi que la zone d’activité à l’Ouest du centre‐ville.
Nous remarquons plus particulièrement que la répartition du bâti suit
depuis le centre historique de Rive-de-Gier un réseau viaire interconnecté
aux grands axes Est‐Ouest (départementale D88 et de l’autoroute A47).
La majeure partie du territoire est innervée par les axes routiers et sur les
différents reliefs, toutefois nous pouvons remarquer que le Sud encore
partiellement agricole ne possède que peu de ramication vers le centre de
la commune mais ceci est aussi lié à un bâti de faible densité ne nécessitant
donc pas d’être autant desservi que le reste des zones résidentielles.
Ces restructurations urbaines se remarquent par un plan du bâti distinct
en 1991. En effet, les grands édices des usines ont en partie été détruits
ou bien les anciennes zones sont en état de friche. Nous pouvons noter
à l’Ouest une destruction d’un morceau des aciéries et au Sud de la ville
la disparition d’un bloc industriel. Enn pour le reste des événements
marquants, la commune suit son développement dans la zone Nord‐Est
principalement pavillonnaire.
morphogénèse
1.
51
Zonage typo-morphologique de la commune de Rive-de-Gier
0 500m 1000 m 1500 m
Hétérogéneité du bâti
Zone à habitat individuel
(pavillon, maison mitoyenne,
maison isolée)
Zone à habitat collectif à semi collectif
Zone en développement
Friches ou bâtiments industriels
Centralité
LEGENDE
Les voiries structurantes
Les routes structurantes secondaires
Le Gier
Réseau ferré
Zone naturelle (végétation privée,
publique et protégée)
N
Zonage typo-morphologique de la commune de Rive-de-Gier
Des fragments hétérogènes
2.
Source : Géoportail/Google Maps
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
Quartier Tochissonne
Rue Léon Marrel Rue Jean Jaurés
Les Peschures et Rue Emile Zola
et Hôtel de Ville
2
km
01
Source : Géoportail et Google Earth
Conception & réalisation : étudiant M1 UHCI
Des fragments hétérogènes
2.
53
Les deux ensembles typo-morphologique contigus analysés
sont très différents à la fois pour la caractérisation de leur bâti:
habitats collectifs le premier ensemble, maisons individuelles
dans le second.
L’offre d’espaces publics est relativement correcte dans le
premier ensemble du fait de certains espaces verts et de
terrains de sport, mais quasi inexistantes dans le second.
Ces deux ensembles sont également différents sur les
questions d’accessibilité et de voirie. En effet, si le premier
ensemble est relativement clos et isolé du fait de l’organisa-
tion de sa voirie en impasse, le second donne directement sur
la départementale qui coupe la commune d’Est en Ouest. De
même, le premier ensemble nous ai apparu comme desservi
en stationnement avec des parkings, des places organisées et
quelques garages privés en dur. A l’inverse, les stationne-
ments sur le second ensemble sont très pauvres.
Cette différenciation des deux ensembles s’analyse égale-
ment au niveau du découpage foncier. Le premier ensemble se
caractérise par des parcelles relativement larges mais très
hétérogènes, alors qu’à l’inverse, le second ensemble se
distingue par l’homogénéité du découpage foncier et la force
densité du bâti sue chacune de ces parcelles.
Les Peschures et Rue Emile Zola
Les deux ensembles typo-morphologiques contigus
analysés sont très différents par la caractérisation de
leur bâti : habitats collectifs dans le premier ensemble,
maisons individuelles dans le second.
L›offre d›espaces publics est relativement correcte dans
le premier ensemble avec la présence de certains espaces
verts et de terrains de sport, mais quasi inexistants dans
le second ensemble. Ces deux ensembles sont également
différents sur les questions d›accessibilité et de voirie.
En effet, si le premier ensemble est relativement clos et
isolé du fait de l›organisation de sa voirie en impasse,
le second donne directement sur la départementale
qui coupe la commune d›Est en Ouest. De même, le
premier ensemble nous a apparu comme desservi en
stationnement par l›intermédiaire de parkings, de places
organisées et de quelques garages privés en dur. A
l›inverse, les stationnements sur le second ensemble
sont très pauvres.
Cette différenciation des deux ensembles s›analyse
également au niveau du découpage foncier. Le premier
ensemble se caractérise par des parcelles relativement
larges mais très hétérogènes, alors qu›à l›inverse, le
second ensemble se distingue par l›homogénéité du
découpage foncier et la forte densité du bâti sur chacune
de ces parcelles.
Des fragments hétérogènes
2.
Dans cette rue s’oppose deux ensembles typo-morphologiques différents, à la fois ancien (maisons en
bandes) et récent (immeubles collectifs mixtes continus et discontinus). Ces deux ensembles révèlent de grandes
différences à travers leurs particularités en termes de structure viaire, parcellaire et bâtie. En effet, nous retrouvons
des divergences en ce qui concerne la relation du bâti à l’espace public. D’une manière générale, le tissu urbain
ancien s’est implanté autour de l’espace public à caractère historique représenté par le passé par un bassin et un
canal (aujourd’hui par un square), contrairement au tissu urbain récent qui s’est construit sans prendre en compte
l’espace public.
De même, nous observons des oppositions en ce qui concerne le parcellaire. D’un côté, l’ensemble du
centre ancien composé majoritairement de petites et moyennes parcelles résultantes d’un processus historique de
subdivision. A l’inverse, l’ensemble récent, constitué de grandes parcelles issues d’un processus de remembrement.
La zone d’interface entre ces deux ensembles est représentée par l’axe routier historique de Rive-de-Gier, à savoir, la
rue Jean Jaurès. Cette interface illustre une véritable rupture temporelle qui s’est créee au niveau de l’organisation
générale des deux ilôts urbains. Il convient cependant de préciser qu’il existe une grande caractéristique commune
entre ces deux espaces, à savoir, que tout est organisé en termes de voiries pour faciliter le déplacement automobile
et son stationnement.
Des fragments hétérogènes
Rue Jean Jaurés et Hôtel de Ville
2.
55
Malgré une typologie similaire (maison individuelle), ces deux ensembles contigus possèdent de nombreuses
particularités typo-morphologiques.
En effet, le premier fragment (en rose) est clairement identifiable grâce à la régularité des parcelles et du bâti, alors
que le second fragment (en bleu) est très irrégulier.
Avec les constructions, l’archotecture, les accès, les clôtures et la même la végétation similaire, l’ensemble des
parcelles du premier fragment forme une unité dans leut îlot.
En comparaison, le deuxième fragment est construit d’unités séparées dans l’îlot, chacune avec sa propre concep-
tion, son propre style, et un rapport à la voirie qui diverge.
Ainsi, au sein d’une même typologie, nous pouvons noter des disparités importantes que ce soit au niveau de la
conception, de l’implantation ou de l’organisation spatiale, ce qui influence les structures familiales et les profils
socio-professionnels.
Malgré une typologie similaire (maison individuelle), ces deux ensembles
contigus possèdent de nombreuses particularités typo-morphologiques.
En effet, le premier fragment (en rose) est clairement identiable grâce à la régularité
des parcelles et du bâti, alors que le second fragment (en bleu) est très irrégulier.
Les constructions, l’architecture, les accès, les clôtures et même la végétation sont
similaire sur l’ensemble des parcelles du premier fragment, formant une unité dans leur
îlot.
En comparaison, le deuxième fragment est construit d’unités séparées dans l’îlot,
chacune avec sa propre conception, son propre style, et un rapport à la voirie qui diverge.
Ainsi, au sein d’une même typologie, nous pouvons noter des disparités importantes
que ce soit au niveau de la conception, de l’implantation ou de l’organisation spatiale,
ce qui influence les structures familiales et les prols socio-professionnels.
Quartier Tochissonne
Des fragments hétérogènes
2.
Les deux ensembles s’articulent autour de la rue Léon Marrel qui est une rue
à double sens, relativement étroite, longée de places de stationnements publiques et
organisées. La barre d’immeuble qui date des années 1970 est située en retrait par rapport
à la voirie. Elle se compose de 4 à 6 niveaux, la voirie étant en pente.
En revanche, ces maisons sont construites à l’alignement de la voirie sur trois
niveaux. Ce maisons, datant du 19ème siècle sont beaucoup plus anciennes que la
barre d’immeuble. Le parcellaire de l’îlot et de la barre d’immeuble est hétérogène. Il se
constitue de parcelles de tailles différentes. La parcelle sur laquelle s’implante le grand
ensemble fait partie des plus grandes parcelles de son îlot (environ 363m de périmètre).
Le parcellaire de l’îlot avec les maisons individuelles est plus homogène. Chaque parcelle
correspond à une maison individuelle.
Des fragments hétérogènes
Rue léon marrel
2.
57
Suite à nos observations sur le terrain, nous
avons pu distinguer différentes typologies de bâtis sur
la commune:
- les logements ouvriers: petits immeubles
- les maisons individuelles pavillonaires
- les maisons individuelles en bande
- les logements collectifs
- les bâtiments industriels
- les bâtiments commerciaux
- les édices religieux
Chacune de ces typologies représente une
architecture bien distincte et particulière an de
répondre à sa fonction.
Nous avons constaté que la commune de Rive-
de-Gier était marquée par une hétérogénéité importante
de la typo-morphologie du bâti, mais également par
une architecture éclectique sur l’ensemble de la ville.
En effet, les éléments architecturaux mélangent
les styles et les époques et il n’y a pas d’unité esthétique
sur l’ensemble de la commune, que ce soit au niveau
de la conception du bâti ou des couleurs utilisées.
Cependant, nous avons relevé des particularités
spéciques à la ville:
- les anciens logements ouvriers de la rue Richarme
qui possèdent des escaliers en façade avec des petites
coursives. Cette architecture semble empreinte de
l’influence des immigrés d’origine Italienne.
- les traboules, qui constituent un élément patrimonial
saillant de la commune.
Les spécicités de la ville constituent le patrimoine
propre de Rive-de-Gier et nous devons porter
une attention particulière à sa préservation et sa
valorisation.
Des fragments hétérogènes
L’écléctisme architecturale
2.
Suite à nos observations sur le terrain, nous
avons pu distinguer différentes typologies de bâti sur la
commune :
- les logements ouvriers : petits immeubles
- les maisons individuelles en bande
- les logements collectifs
- les bâtiments industriels
- les bâtiments commerciaux
- les édices religieux
Chacune de ces typologies représente une
architecture bien distincte et particulière an de répondre
à sa fonction.
Nous avons constaté que la commune de Rive-
de-Gier était marquée par une hétérogénité importante
de la typo-morphologie du bâti, mais également par une
architecture éclectique sur l’ensemble de la ville.
En effet, les éléments architecturaux mélangent
les styles et les époques et il n’y a pas d’unité esthétique
sur l’ensemble de la commune, que ce soit au niveau de
la conception du bâti ou des couleurs utilisées.
Cependant, nous avons relevé des particularités
spéciques à la ville :
- les anciens logements ouvriers de la rue Richarme
possèdent des escaliers en façade avec des petites
coursives. Cette architecture semble empreinte de
l’influence des immigrés d’origine Italienne.
- les traboules, qui constituent un élément patrimonial
saillant de la commune.
Les spécicités de la ville constituent le
patrimoine propre à Rive-de-Gier et nous devons
porter une attention particulière à sa préservation et sa
valorisation.
3.Le patrimoine naturel
SCHÉMA
DES
PAYSAGES
NATURELS
À
RIVE
-
DE
-
GIER
ET
SES
ALENTOURS
Dans un premier temps nous avons étudié les différents paysages de nature qui consti-
tuent l’identité de la vallée ripagérienne. Il s’agit ici de comprendre comment s’organise ce terri-
toire avec des logiques de fonctionnement distinctes. Chaque logique renvoyant à une certaine
appropriation de la nature. Ainsi trois entités semblent se dessiner : paysage des « Monts du
Lyonnais » ; paysages du « Pilat » et paysage de nature aménagé.
Comme nous pouvons le voir sur le schéma, Rive-de-Gier se trouve encaissé en fond de
vallée et est drainé par le Gier. Au nord comme au sud deux monts se font face offrant un cadre
particulier à la ville. A partir de ce schéma nous voulons démontrer l’importance d’une réflexion
à l’échelle intercommunale. Effectivement le patrimoine naturel de la commune ne s’arrête pas
uniquement aux frontières mais s’entend bien au delà.
Les Monts du Lyonnais sont en partie géré par le Syndicat Intercommunautaire des
Monts du Lyonnais (SIMBOLY). La présence de la nature est fortement conditionnée par l’activité
humaine. En effet ce site est emprunt à l’activité agricole qui se traduit par le dessin d’un
paysage unique. Ainsi lors de nos visites à Saint Joseph ou encore Cellieu nous avons pu
constater ce découpage particulier des parcelles agricoles. Cependant le tourisme y est beau-
coup moins mis en avant par rapport au Massif du Pilat.
Le Massif du Pilat quant à lui bénéficie de la qualification de Parc Naturel Régional. Il
représente donc une forte identité à l’échelle du territoire du Gier. De ce fait le patrimoine naturel
est davantage mis en valeur. La présence de sentiers de randonnés en est un exemple. Ce terri-
toire naturel est caractérisé par une forte hétérogénéité des espèces végétales configurant un
paysage de forêt.
Toutefois nous retrouvons des éléments de patrimoine naturel qui se répartissent sur le
territoire de manière plus ponctuelle. C’est ce que nous avons regroupé sur le schéma sous le
terme de « paysage de nature aménagé ». Ces espaces sont de ce fait marqués par des aména-
gements répondant à une logique de récréation. Certains de ces espaces se trouvent soit en
milieu fortement minéralisé comme la balade François Mazoyer le long du Gier et le jardin des
curiosités de la MJC de Rive-de-Gier, soit il s’agit d’espaces clairement marqués par un disposi-
tif de clôture et par la présence d’un parking comme le parc du Mollard et la Zoo de Saint Martin
la Plaine
Ainsi ce territoire caractérisé par la diversité des paysages révèle une tendance générale
schématisée par les flèches. Celles-ci montrent une forte attractivité des Monts du Lyonnais et
du Massif du Pilat.
Légende:
Paysage « Mont du Lyonnais »
Paysage « Pilat »
Paysage de nature aménagé
Rive-de-Gier
Déplacement lié à «la demande de nature»
principalement en voiture
Système hydrographique de la vallée du Gier
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Observations de terrain en Janvier 2015
Dans un premier temps nous avons étudié les différents paysages de nature qui
constituent l’identité de la vallée ripagérienne. Il s’agit ici de comprendre comment s’organise
ce territoire avec des logiques de fonctionnement distinctes. Chaque logique renvoyant à une
certaine appropriation de la nature. Ainsi trois entités semblent se dessiner : paysage des « Monts
du Lyonnais » ; paysages du « Pilat » et paysage de nature aménagée.
Comme nous pouvons le voir sur le schéma, Rive-de-Gier se trouve encaissé en fond de
vallée et est drainé par le Gier. Au nord comme au sud deux monts se font face offrant un cadre
particulier à la ville. A partir de ce schéma nous voulons démontrer l’importance d’une réflexion
à l’échelle intercommunale. Effectivement le patrimoine naturel de la commune ne s’arrête pas
uniquement aux frontières mais s’étend bien au delà.
Les Monts du Lyonnais sont en partie géré par le Syndicat Intercommunautaire des
Monts du Lyonnais (SIMBOLY). La présence de la nature est fortement conditionnée par l’activité
humaine. En effet ce site est emprunt à l’activité agricole qui se traduit par le dessin d’un paysage
unique. Ainsi lors de nos visites à Saint Joseph ou encore Cellieu nous avons pu constater ce
découpage particulier des parcelles agricoles. Cependant le tourisme y est beaucoup moins mis
en avant par rapport au Massif du Pilat.
Le Massif du Pilat quant à lui bénécie de la qualication de Parc Naturel Régional. Il
représente donc une forte identité à l’échelle du territoire du Gier. De ce fait le patrimoine naturel
est davantage mis en valeur. La présence de sentiers de randonnés en est un exemple. Ce territoire
naturel est caractérisé par une forte hétérogénéité des espèces végétales congurant un paysage
de forêt.
Toutefois nous retrouvons des éléments de patrimoine naturel qui se répartissent sur le
territoire de manière plus ponctuelle. C’est ce que nous avons regroupé sur le schéma sous le terme
de « paysage de nature aménagé ». Ces espaces sont de ce fait marqués par des aménagements
répondant à une logique récréative. Certains de ces espaces se trouvent soit en milieu fortement
minéralisé, comme la balade François Mazoyer le long du Gier et le jardin des curiosités de la MJC
de Rive-de-Gier, soit il s’agit d’espaces clairement marqués par un dispositif de clôture et par la
présence d’un parking comme le parc du Mollard et le Zoo de Saint-Martin-la-Plaine
Ainsi ce territoire caractérisé par la diversité des paysages révèle une tendance générale
schématisée par les flèches. Celles-ci montrent une forte attractivité des Monts du Lyonnais et du
Massif du Pilat.
59
Le patrimoine naturel
3.
Légende:
continuité des terres agricoles
continuité de forêt
commune de Rive-de-Gier
Réseau
hydrographique
vegetation
courbes de
niveau
limites
territoriales
Légende:
355
256
362
345
356
235
272
LE PATRIMOINE NATUREL A RIVE DE GIER... ...A EXPLOITER DANS LA CONTINUITÉ
terres agricoles
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble - Mars 2015
Sources :
Archives de Rive de Gier, Géoportail
A partir d’une première carte présentant
la topographie, le réseau hydrographique
ainsi que les terres agricoles et végétalisées
de Rive-de-Gier, nous pouvons dire qu’il existe
un potentiel en terme de patrimoine naturel
susceptible d’être mis en valeur. Pourtant
celui-ci semble peu exploité à l’échelle de
la commune. La seconde carte quant à elle
soulève la question des interfaces de nature
aux frontières administratives de Rive-de-
Gier. Le but étant d’identier des possibles
continuités à partir des parcelles agricoles et
.des forêts existantes
La pertinence de ces continuités
est double. Premièrement elles permettent
de montrer l’existence de liens possibles
depuis le cœur de la commune en direction
des sites visibles dans le précédent schéma
à l’échelle intercommunale. Effectivement
partant du constat de la forte utilisation de la
voiture, nous nous sommes questionnés sur
d’éventuels itinéraires correspondant à des
modes de transport plus doux. Deuxièmement,
l’identication de ces continuités permettrait
également d’imprégner le territoire communal
du caractère naturel des Monts du Lyonnais
.ou du Parc Régional du Pilat
L’expérience sensible à Rive-de-Gier
4.
P
erception des Etudiants
Conception & réalisation : Master 1 UHCI, Institut d’urbanisme de Grenoble, 2014/2015
Sources : Cartes mentales Rive-de-Gier 2015 - Parole habitante
1. Square Marcel Paul
2. Mairie
3. Place du marché
4. Parc du Mollard
5. Jardin des Plantes
6. Caisse d’Epargne
7. Cinéma Chaplin
8. Théâtre de l’imprimerie
9. Cheminée Marrel
10. Porte Place Chipier
11. Anciennes verreries
(Duralex)
12. Viaduc
13. Cheminée Marrel
Gier
Rive-de-Gier centre
«Trou noir»
Espaces naturels
Patrimoine bâti
Circulation automobile
PILAT
MONTS
DU LYONNAIS
1
2
3
4
5
6
7
8
12
10
11
12
9
13
Pour bien se rendre compte du ressenti
global du territoire, nous avons fait le choix de
s’intéresser à trois types de perceptions:
- Les perceptions des étudiants, prenant
en compte nos hypothèses de départ sur le
territoire
- L’expérience sensible des ripagériens
- Le ressenti des personnes vivant aux
alentours et rencontrées à Rive-de-Gier
Nos questions (CF introduction) lors des
entretiens étaient axées sur la perception de la
nature et de l’environnement bâti.
Perceptions étudiantes et hypothèses
de départ
Arrivés à Rive-de-Gier en Septembre
2014, nous avons porté un premier regard sur la
commune, l’aspect le plus marquant pour nous
fut le viaduc autoroutier. Puis, des éléments de
patrimoine nous ont paru intéressants, tels que
le portique métallique et la cheminée, rappelant
le passé industriel de la ville. Le square Marcel
Paul, la Mairie, la place du Marché et la Caisse
d’épargne se sont dévoilés comme des lieux
emblématiques de la ville. Pour la place de la
nature à l’échelle de Rive-de-Gier, nous avons
mis l’accent, du fait de sa centralité, sur le
Jardin des Plantes. De plus, le Parc du Mollard
s’avère être un espace de loisir très apprécié. A
l’échelle de la vallée, les Monts du Lyonnais et le
Pilat sont des espaces naturels structurants.
61
L’expérience sensible à Rive-de-Gier
4.
Perception des Ripagériens
Sources : Cartes mentales Rive-de-Gier 2015 - Parole habitante
Conception & réalisation : Master 1 UHCI, Institut d’urbanisme de Grenoble, 2014/2015
1. Les rives du Gier
2. Le jardin des plantes
3. Le parc du Mollard
4. Square Marcel Paul
5. Place du Marché
6. Cinéma Chaplin
7. Théâtre de l’imprimerie
8. MJC
9. Quartier de la Gare
10. Quartier du Grand Pont
Gier
Rive-de-Gier centre
«Trou noir»
Espaces naturels
Patrimoine bâti
Circulation automobile
PILAT
MONTS
DU LYONNAIS
Cellieu
Saint -Martin-la-Plaine
zoo
Sainte Croix en Jarrez
1
2
3
4
7
8
9
10
5
6
Grâce aux entretiens et aux cartes mentales
réalisés avec les enfants et les adultes de la commune,
nous avons pu faire ressortir des lieux et endroits
importants pour les ripagériens. Le marché et le square
Marcel Paul sont des espaces principaux à la vie
ripagérienne.
Deux quartiers sont apparus comme
prépondérant : le quartier du Grand Pont comme ayant
une identité à part entière, différente de celle de Rive-
de-Gier et le quartier de la gare.
Les bâtiments culturels : le cinéma chaplin, la Maison
des Jeunes et de la Culture et le théâtre de l’imprimerie,
sont des lieux où les ripagériens se retrouvent et se
sentent bien, autant enfants qu’adultes.
La question de la nature : Rive-de-Gier est perçu
comme un trou noir où la nature n’existe pas, l’usage
de la voiture est obligatoire pour accéder aux lieux de
nature, certains pratiquent du vélo dans les monts du
lyonnais ou du quad dans le Pilat. La nature pour les
ripagériens nécessite un déplacement, il est de fait
occasionnel et essentiellement à but récréatif. Le Gier,
pourtant recouvert au niveau du centre ville, reste très
présent dans l’imaginaire collectif, les habitants y vont
pour se promener ou apercevoir les ragondins.
L’expérience sensible à Rive-de-Gier
4.
P
erception des usagers extérieurs
Sources : Cartes mentales Rive-de-Gier 2015 - Parole habitante
Conception & réalisation : Master 1 UHCI, Institut d’urbanisme de Grenoble, 2014/2015
1. Parc du Mollard
2. Place du marché
3. Chateauneuf
4. Cinéma Chaplin
5. Théâtre de l’imprimerie
6. Carrefour
7. Intermarché
Gier
Rive-de-Gier centre
«Trou noir»
Espaces naturels
Patrimoine bâti
Circulation automobile
Voie ferrée
6
7
PILAT
MONTS
DU LYONNAIS
SAINT ETIENNE
SAINT CHAMOND
Cellieu
Saint -Martin-la-Plaine
Saint -Joseph
Saint Maurice
Sainte Catherine
Sainte Croix en Jarrez
Le Bessat
5
2
4
3
LYON
1
GIVORS
Les usagers extérieurs rencontrés étaient
originaires :
- Des Monts du Lyonnais : Cellieu,
Saint-Martin-la-Plaine, Sainte Catherine,
Saint-Joseph, Saint Maurice, etc
- Du Pilat : Saint Croix en Jarrez,
Chateauneuf, etc
Ces personnes se rendent
essentiellement au marché, aux grandes
enseignes telles que Carrefour et Intermarché,
elles protent du théâtre de l’imprimerie et
du Cinéma Chaplin. Elles vivent au cœur de
la nature, si elles souhaitent trouver d’autres
espaces de nature, elles ne vont pas à Rive de
Gier mais se rendent en voiture ou en train à
Saint-Etienne ou à Lyon. De plus, se rendre
dans une métropole alentour est une occasion
pour aller se divertir dans des lieux ayant une
plus importante gamme et d’offre culturelle.
Synthèse :
Chaque perception apparait comme
différente, la nature à Rive-de-Gier est peu
accessible et à l’extérieur de la ville. Au niveau
du bâti, les usages et les perceptions sont
différents entre les habitants ou les personnes
extérieures. Nous prendrons en compte ces
trois perceptions et nous jouerons sur ces
trois niveaux pour nos propositions futures.
63
CONCLUSION
Dans cette partie il s’agissait de faire ressortir nos observations territoriales au regard du patrimoine naturel et bâti. La force principale est la diversité de la
richesse patrimoniale. Nous avons également constaté des faiblesses comme manque de prise de conscience de l’environnement de Rive-de-Gier, ainsi que
le manque de visibilité et d’accessibilité à certains éléments de patrimoines.
UNE RICHESSE PATRIMONIALE A REVELER
L’environnement bâti est caractéristique de l’évolution historique de la cité
industrielle dans la gestion de son espace, la tradition d’usage des sols et
les matériaux des édices. Par ailleurs, l’environnement bâti n’a pas uni-
quement une dimension esthétique puisqu’il fait partie intégrante de la
particularité des lieux. Son usage n’est pas relatif à l’unique existence du
construit, mais également par l’interaction des usagers avec celui-ci. L’en-
vironnement ripagérien est en outre représenté par un fort rapport au Gier,
à la nature, et à ses paysages limitrophes.
La première observation est celle d’une diversité architecturale, des es-
paces naturels et de typologies diverses, avec la présence d’un foncier dis-
ponible. Le foncier reste une caractéristique importante et précieuse pour
une ville, il faut ainsi investir ce potentiel pour développer la ville. Ce po-
tentiel foncier provient d’une désertication de la rue Richarme, de certains
locaux commerciaux mais aussi des industries.
Parmi cette richesse à mettre en lumière, nous avons le patrimoine naturel
et bâti de Rive-de-Gier ou plus largement de la vallée du Gier. En effet, la
vallée du Gier est riche en espaces verts, en espaces naturels ou encore en
espaces urbains à l’instar du patrimoine industriel ou encore des étoiles de
Givors, un patrimoine du XXème siècle.
A propos de cette richesse patrimoniale, nous avons aussi une synergie
possible entre le patrimoine naturel et bâti puisque Rive-de-Gier, dans sa
localisation, a la chance de pouvoir jouer sur ces deux tableaux. Un poten-
tiel fort pour la ville et même la vallée du Gier.
NON PRISE DE CONSCIENCE DE SON ENVIRONNEMENT
POUR LES RIPAGERIENS
A Rive-de-Gier, les éléments structurants, cadre même de l’identité ripa-
gérienne ne sont pas assez mis en avant, il existe un véritable manque de
reconnaissance. En effet, la plupart des usagers dans l’espace ne prêtent
guère attention à ce qui les entoure, à l’architecture, étant plus préoccu-
pés par la circulation automobile et les prudences qu’elle nécessite. L’en-
vironnement bâti, comme marqueur d’un paysage culturel révèle une im-
portance capitale, et il est aussi un élément à mettre en valeur, telle une
démonstration non d’un passé révolu, mais d’un présent dont le potentiel
se dessine dans chaque pierre composant l’architecture de Rive-de-Gier.
Eu outre, Rive-de-Gier possède d’importantes possibilités en ce qui
concerne son environnement naturel. Nous avons pu observer que celui-ci
est souvent considéré comme inexistant dans la ville, alors qu’il est régu-
lièrement évoqué dans la mémoire commune comme un symbole fort de
l’identité locale. La nature est alors vue comme extérieure au corps urbain
composant la commune ripagérienne, il faut sortir de la ville pour entrer
en contact avec cet environnement. Or ce paysage est loin d’être inexis-
tant puisque seulement à quelques lieux de Rive-de-Gier se dessinent des
zones sylvestres, agricoles, des villages à l’architecture typique, et dans la
ville même, des parcs, des jardins entourant les espaces où les usagers
agissent.
Rive-de-Gier détient donc un réel potentiel déjà présent dans son environ-
nement, et les ripagériens doivent se l’approprier, révéler une identité par
cette opportunité qu’il représente. De plus, par l’histoire il est possible de
développer un dialogue avec les usagers par rapport a leur environnement
propre grâce à la connaissance de leur patrimoine. Cette connaissance se
CONCLUSION
65
construit justement au travers de ce paysage, composé d’édices ordi-
naires, puisqu’elle permet de dénir quel intérêt sort de l’ordinarité et donc
de la nécessité de la déceler. L’objectif d’une telle proposition permettrait
d’impliquer le citoyen alors ordinaire dans son espace an que celui-ci lui
appartienne davantage. Cette construction s’appuie donc sur une relation
entre le bâti, sa fonction, l’échelle et l’individu dans sa manière d’interagir
avec son environnement et de créer l’usage, de façonner une ambiance
singulière.
Dans le cadre de Rive-de-Gier, on remarque facilement qu’il existe une ri-
chesse patrimoniale mais que celle-ci est obscurcie par une oppression
liée à la circulation routière, au surpoids de la voiture dans l’espace ripagé-
rien faisant que les usagers apprécient difcilement les éléments architec-
turaux et environnementaux qui font le patrimoine culturel de leur ville. Ce
patrimoine nécessite d’être mis en valeur, de montrer son potentiel qui dé-
coule de la diversité des édices, des espaces naturels encadrant la vallée
de Rive-de-Gier. Cette proximité est une source qui permettrait de fédérer
de nouveau une identité ripagérienne. Il faut donc que les usagers prennent
conscience de leur environnement et se l’approprient.
MANQUE DE VISIBILITE ET D’ACCESSIBILITE DE CERTAINES ELEMENTS
DE PATRIMOINE
Une des faiblesses du territoire c’est son manque de lecture du patrimoine.
En effet, le potentiel n’est en aucun cas investi par le territoire pour atti-
rer les habitants ou les usagers. Ce manque de visibilité est accompagné
d’un problème d’accessibilité. Les éléments qui ont fait émerger ce constat
ont été le manque d’aménagement spécique pour la mise en tourisme,
puis le manque de repères dans l’espace urbain. En effet, les espaces na-
turels alentours ne sont absolument pas reliés avec la ville. Ce qui induit le
manque de visibilité du patrimoine, vient aussi du fait qu’il y a peu de re-
pères dans l’espace urbain. En effet, les sites naturels ne sont accessibles
qu’en voiture et ne sont pas visibles aux yeux des habitants, ce potentiel
pourrait être révélé an d’améliorer la qualité de vie du territoire et créer
une certaine cohésion. De plus, le manque de repères est aussi dû à l’ab-
sence de signalétique ou encore de lisibilité de l’espace urbain. C’est à dire
que le patrimoine n’est pas toujours mis en valeur, à l’exemple de la caisse
d’épargne qui est à côté d’un parking et d’une salle de spectacle sans être
ouvert et aménager pour contempler le bâtiment. Bien au contraire, le bâ-
timent est fermé au centre ville, encerclé par des rues, et il est même dos à
la place du marché.
Le but est donc de renouveler les représentations de Rive-de-Gier en rela-
tion avec les usagers. Pour renouveler l’image de la ville nous devons nous
baser sur l’amélioration de certaines faiblesses du territoire.
L’aspect culturel est indissociable de l’environnement, puisqu’il est facteur
de l’identité de la ville et de sa présence dans la vallée, de la perception
même du territoire. Cette dernière se construit sur des dynamiques struc-
turelles et usuelles telles que les valeurs spatiales, reflétées par les usages
de l’espace dans Rive-de-Gier et sa gestion. Aussi à des valeurs infor-
melles, par le rapport à la culture et à l’histoire, au patrimoine culturel qui
reste une base fédératrice de la ville, comme nous pouvons le remarquer
par les nombreuses références faîtes à propos du Gier, les festivités ripagé-
riennes. Enn il y a des valeurs concrètes liées à la structure même du bâti,
du patrimoine construit, qui restent un élément marquant de l’évolution de
la ville, de l’héritage culturel.
III.Organisation sociale et espace de sociabilité
67
A la suite des premiers exercices réalisés de Septembre à Janvier et
de la semaine de terrain effectuée à Rive-de-Gier, les groupes ont fusionné
entre eux. La complémentarité des groupes, “communautés et identité”
et “espaces de loisirs et de sociabilités” se sont logiquement uniés an
d’éclaircir la question de la sociabilité. Les données récoltées ont été
mises en commun ce qui a permit d’établir 3 axes de réflexion: Où se fait la
sociabilité ? Sous quelle temporalité elle s’exerce ? De quelle manière elle
se fait ?
Pour chaque axe, nous avons caractérisé la nature de la sociabilité an
de constater qu’il existe différents degrés de sociabilité selon les facteurs.
Ensuite, une analyse approfondie a été réalisé dans le but de mettre en
lumière les aspects marquants de la première phase d’identication. Suite
à cette dernière, il en ressort plusieurs constats: sociaux, communautaires
et identitaires.
“Il n’y a rien à faire à Rive-de-Gier”, discours récurrent dans la
bouche des ripagériens et pourtant…
Malgré nos premières impressions sur la dynamique sociale à
Rive-de-Gier, il est apparu au l des entretiens et lors de nos observations
sur le terrain que la ville bénécie en réalité d’une dynamique sociale et
notamment associative, importante. De plus, des preuves d’attachement
ont émergé de la parole habitante mais également des acteurs de la vie
culturelle et sociale sur Rive-de-Gier.
An de faire émerger les différentes composantes de cette sociabilité
perçue, notre diagnostic se découpe en deux temps : Tout d’abord une
partie caractérisation, puis une seconde partie analyse des données. Pour
la première partie, il s’agit de cerner les manifestations de la sociabilité. Il
nous est donc apparu pertinent de les localiser et de les caractériser dans
le temps et l’espace, ainsi que d’en percevoir la nature et la forme. Cela
nous induit donc trois questions:
Où la sociabilité se manifeste-t-elle ? Il s’agit ici de localiser et de
qualier les lieux où s’exprime la sociabilité. Ceci dans le but d’identier les
espaces qui jouent un rôle important dans l’activité sociale de la ville puis,
le type de population qui les fréquentent.
A quel moment? Nous avons souhaité mettre en évidence les dynamiques
temporelles des espaces an de comprendre comment ces lieux vivent, et
d’identier les pulsations urbaines.
Enn, après avoir spatialisées et identiées les dynamiques
temporelles des espaces informels, nous avons souhaité étudier les
facteurs autour desquels la sociabilité ripagérienne se crystallise.
METHODOLOGIE DE GROUPE :
D’un point de vue méthodologique, les principales données ont été récolté
à partir des entretiens réalisés avec les individus. Ces derniers ont été
effectué avec des personnes prises au hasard dans la rue ainsi que des
lycéens, selon un panel voulu (CSP, âge) pour un total de 62 entretiens. Des
responsables ou des acteurs des structures telles que la médiathèque, les
centres sociaux, l’espace numérique ou encore le théâtre de l’imprimerie
ont également participé à argumenter nos propos (10 entretiens). Suite à
cette récolte de donnée, une analyse approfondie a été réalisé an d’en tirer
des axes dominants et poursuivre notre travail de diagnostic.
Ntroduction
I
1.
An d’identier les espaces où s’expriment la sociabilité à Rive-de-
Gier, nous avons dressé une typologie des différents espaces identiés au
travers de nos observations et entretiens. Nous avons alors obtenu une
typologie à 8 entrées (Équipements sportifs, Parcs urbains, Espaces publics,
Paysages naturels, espaces culturels, Espaces sociaux, Évènements,
Commerces) pour un total de 37 lieux. Ensuite, 10 critères ont été retenus
pour caractériser ces lieux :
- L’âge : catégorie d’âge qui utilise majoritairement le lieu
- Les origines sociales : identication d’une mixité sociale, générationnelle
ou non. Les groupes de personnes se mélangent-ils ?
- La dimension Spatiale : le lieu a-t-il un rayonnement large ou pas ? D’où
les personnes viennent-elles ?
- La Fonction : Activité principale pratiquée dans le lieu
- L’ Accessibilité : s’il est précisé «à pied» cela signie que le lieu est
accessible à pied à partir du centre ville, mais certains usagers extérieurs
peuvent venir en voiture
- L’Entrée : gratuite ou payante
- Lieux formels/informels :
-Lieux formels : lieux à vocation de loisirs qui engendrent de la
sociabilité.
-Lieux informels : lieux destinés à d’autres fonctions que les loisirs
(commerce, lieux extérieurs…) qui engendrent du loisir.
Caractérisation spatio-temporelle et identification des dif-
férentes natures de la sociabilité
1.
69
Typologie des espaces de sociabilité
Où la sociabilité se manifeste-elle ?
2.
Tableau des typologies spatiales et sociales
1.Où la sociabilité se manifeste-elle ?
Typologie des espaces de sociabilité
71
Typologie des espaces de sociabilité
Sur la carte de localisation nous
observons une centralité des espaces
de loisirs et de sociabilités regroupés
dans le centre de Rive-de-Gier.
On constate également que le quartier
du Grand Pont se démarque puisqu’il est
désigné comme un espace de sociabilité
à part entière.
Par ailleurs, certains des espaces de
sociabilité déterminé se trouvent en
dehors des limites administratives de
la ville, c’est notamment le cas de Lyon
et Saint-Etienne, mais également des
espaces naturels (parcs, barrage de
Couzon…) qualiés comme des espaces
de loisirs par les ripagériens.
Espaces publics
Parcs urbains
Espaces culturels
Espaces naturels
L
OCALISATION
DES
ESPACES
DE
SOCIABILITÉ
0 500 m
1: 25 000
Espaces sociaux
Equipements sportifs
Commerces
Sources:
IGN
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble -Mars 2015
Où la sociabilité se manifeste-elle ?
2.
2.
Sur la seconde carte, apparaissent
les deux réseaux : l’un formel, l’autre
informel.
On constate que les espaces appartenant
au réseau formel ont globalement un
réseau plus large à l’inverse des lieux du
réseaux informel qui attirent davantage
les populations à proximité.
Au sein du réseau informel, il faut
également prendre en compte les
espaces privés (ex: habitations et
locaux personnels) qui jouent un rôle
important.
Il semble que les deux réseaux ne
soient pas fréquentés par les mêmes
personnes, bien que certaines
perméabilités puissent être remarquées.
Finalement, nous avons constaté
un bouillonnement social et culturel
important qui n’est pourtant pas visible
de prime abord.
Lieux formels
Lieux informels
LIEUX FORMELS ET INFORMELS
0 500 m
1: 25 000
Sources:
IGN
Conception & réalisation :
Master 1 UHCI - Institut d’Urbanisme de Grenoble -Mars 2015
Où la sociabilité se manifeste-elle ?
Typologie des espaces de sociabilité
73
Une première entrée: l’échelle de la journée
Nous avons voulu mettre en lumière les rythmes temporels des
ripagériens, selon leurs catégories d’âge. Aussi, nous avons déterminé
les activités réalisées selon les différents moments de la journée. Les
données identiées représentent essentiellement les lieux informels (lieux
de passages).
Nous remarquons un chassé-croisé entre les personnes âgées et
les personnes actives, les jeunes et les enfants. Deux rythmes différents
apparaissent dans une journée ripagérienne.
-> En début de matinée, le midi et en début de soirée, l’espace public est un
lieu de passage.
-> En n de matinée et l’après-midi les activités y sont statiques.
- La nuit une nouvelle dynamique s’installe, les personnes actives rentrent
chez elles, beaucoup habitent à l’extérieur de Rive-De-Gier; les personnes
âgées aussi, un grand nombre nous ont fait part d’un sentiment d’insécurité.
Les services de proximité ferment autour de 20h30, suivis des bars aux
alentours de 22H. Un autre type de population émerge: certains jeunes se
regroupent entre amis dans des lieux spéciques.
Remarque : Les résultats regroupés dans ce tableau correspondent aux
données obtenues pour la majorité de la population selon les tranches
d’âge retenues. De même, il nous est difcile d’identier les catégories
présentes la nuit car nous manquons de données.
Sous quelles temporalités (journée, semaine, année) ?
3.
Seconde entrée: à l’échelle de la semaine
Nous avons voulu mettre en lumière les rythmes temporels hebdomadaires
des ripagériens. An de repérer la répartition de leurs activités en fonction
des jours de la semaine.
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Le marché
Activités de loisirs hors de Rive-De-Gier
Actifs et scolaires
Activités de loisirs et actifs
- Du lundi au vendredi, les actifs et les scolaires travaillent. Nous observons
donc des flux ponctuels dans la ville : le matin, le midi et le soir ; lors du
début et de la sortie des cours et du travail.
- Le mercredi après-midi est consacré pour beaucoup des habitants à des
activités de loisirs ayant lieu principalement dans la ville de Rive de Gier.
Ainsi, les mercredis après-midi, les ‘’regroupements sociaux’’ gagnent en
visibilité.
- Le Week-end est également dédié aux activités de loisirs, en famille ou
entre amis. Néanmoins, beaucoup de personnes (notamment la catégorie
des adolescents et des jeunes adultes) protent du week-end pour aller
faire du shopping ou des sorties en dehors de Rive-de-Gier (à Lyon ou St-
Etienne; ou promenades dans la Vallée).
- Les mardi et les vendredi matins sont particuliers : il s’agit des jours de
Marché.
- La population est majoritairement présente en semaine à Rive-De-Gier, et
surtout à des heures stratégiques (flux matin, midi, soir).
Remarque : Sur ce tableau nous n’avons pas représenté les activités de
loisirs ponctuelles (Cf. le tableau de localisation des espaces, colonne
fréquentation).
Remarque 2 : Plus la couleur est foncée plus la population et les groupements
sociaux sont visibles dans Rive-de-Gier.
A l’échelle du mois : Nous notons l’existence d’activités ponctuelles (par
exemple des repas organisés par certaines associations, cours de lecture
à la médiathèque,….).
A l’échelle de l’année : Nous remarquons la mise en place de grands
événements qui dynamisent la ville (ex : Le Corso). De plus, nous constatons
une saisonnalité des pratiques de loisirs, notamment en ce qui concerne
les activités de plein air l’été (baignade au barrage de Couzon…).
Sous quelles temporalités (journée, semaine, année) ?
3.
75
Nous avons ici cherché à caractériser la nature de la sociabilité, en fonction
des lieux fréquentés, qu’ils soient dédiés préalablement à une activité de
loisir ou de sociabilité, ou que leur activité principale soit détournée par la
pratique sociale.
Seconde entrée: à l’échelle de la semaine
Sous quelles temporalités (journée, semaine, année) ?
3.
Autour de quels facteurs se crystallise-t-elle ?
4.
Après avoir analysé les temps et lieux de la sociabilité, nous nous sommes
attachés à en comprendre la nature et autour de quels facteurs elle se
crystallise.
- Que les lieux soient formels ou informels, la sociabilité prend des formes
multiples. Nous pouvons prendre ici pour exemple les bars et commerces en
tout genre. La sociabilité n’est pas seulement liée à l’activité commerciale,
mais elle peut être culturelle et sociale. Les ripagériens se retrouvent dans
ces endroits non plus pour consommer un bien, mais pour se retrouver,
échanger et se sociabiliser. Ces lieux, initialement dédiés à l’activité
commerciale, voient leur nature redénie par la pratique sociale.
- La gare est également un de ces endroits totalement réapproprié par la
population. On s’y retrouve non plus seulement pour prendre son train,
mais pour rencontrer son cercle social. Au sein de structures plus larges,
tels que la MJC ou les centres sociaux, la sociabilité se décline de plusieurs
manières : elle peut être sportive, culturelle, ou purement sociale.
- Dans d’autres endroits, dénis plus haut comme étant les lieux formels
de sociabilité, à la nalité prédénie, comme le théâtre, le cinéma ou encore
l’école de musique, la sociabilité est orientée vers la pratique culturelle.
Notons que ces lieux attirent un public type déjà sensibilisé à la culture.
Ainsi, les habitants qui vont au théâtre sont généralement les mêmes que
ceux qui vont voir un lm ou ceux qui jouent d’un instrument. Un réseau
insoupçonné au départ prend donc forme. Pourquoi ? Ce phénomène n’est
pas lié au fait que ces activités ne sont pas accessibles à un plus large
public (prix élevé, horaires limités…), mais au fait que le « grand public »
ne se sent pas concerné et touché par ce type d’offre purement culturel.
Au sens où il manque peut être une éducation ou/et une sensibilisation
culturelle pour un large panel de personnes.
- Enn, ce que nous avons pu remarquer, est que la sociabilité à Rive de
Gier se développe d’autant plus lors d’événements ponctuels (comme les
festivals ou les concerts organisés par la ville) ou récurrents, comme le
marché. Ces événements deviennent un facteur de sociabilité très important
dans la vie et le quotidien des ripagériens. La nature de la sociabilité y est
alors très diverse, qu’elle soit culturelle, sociale, commerciale ou encore
même religieuse.
De notre analyse de la sociabilité ripagérienne se dégagent plusieurs constats
77
De notre analyse de la sociabilité ripagérienne se dégagent plusieurs constats
Le lien social seul élément d’ancrage de la population à la commune
En effet, la population exprime un désintérêt certain pour la ville en tant
que territoire. L’attachement des ripagériens n’est pas lié au sol, mais se
tisse au travers du lien social. C’est la présence de leurs proches et la
convivialité ressenti dans cette commune où « tout le monde se connait
» qu’ils valorisent. A tel point que les jeunes, interviewés au cours de nos
enquêtes, malgré une envie ou un besoin de quitter la ville pour trouver
plus d’activités et de travail, expriment également l’envie de revenir plus
tard pour retrouver ces liens sociaux, ou s’installer dans une métropole à
proximité pour pouvoir les maintenir.
Un bouillonnement communautaire important
Ici, le terme communauté est appréhendé dans sa dénition la plus large. Il
désigne un réseau d’interactions sociales permettant une action collective
qui se constitue autour d’une identité, d’objectifs et de buts communs.
Ainsi, au cours de notre étude nous avons pu comprendre comment les
communautés s’organisent et interagissent à l’intérieur de la ville.
De fait, nous avons constaté un important dynamisme socio-culturel porté
aussi bien par des acteurs institutionnels que par la population ripagérienne
dont les initiatives ne sont pas toujours mises en valeur et relayées par les
pouvoirs publics.
Pas de communauté ripagérienne mais un agrégat de communautés diverses
En effet, la ville de Rive-de-Gier à elle seule ne suscite pas de sentiment
d’appartenance permettant de fédérer une communauté ripagérienne.
Toutefois son important dynamisme socio-culturel crée une multitude
de communautés (ethniques, générationnelles, culturelles, etc…) qui
interagissent et sont perméables entre elles. Toutes ces communautés
forment le moteur de la ville.
Autour de quels facteurs se crystallise-t-elle ?
4.
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
Le passé industriel de la ville est très fortement présent dans l’esprit des
populations les plus âgées, qui à l’époque se fédéraient autour de cela.
Aujourd’hui il est encore très présent dans les représentations qu’elles se
font du territoire. Chez les plus jeunes, le passé industriel apparaît comme
un leg négatif, vecteur aujourd’hui de chômage et de crise économique.
La ville se cherche un nouveau qualicatif, un nouvel élément fédérateur.
Partie d’une identité très industrielle, on ne peut dire pas aujourd’hui vers
quoi se tourne l’identité ripagérienne, et ce qu’elle sera demain.
En revanche, au quartier du Grand-Pont, nous observons un attachement
fort, tant social que territorial. Qu’ils soient jeunes ou plus âgés, les habitants
y expriment un réel sentiment d’appartenance. Ils ne se considèrent pas
comme habitants de Rive-de-Gier, mais avant tout habitants du Grand-
pont, qui est pourtant un quartier ripagérien. A ce titre, nous pouvons
donc nous demander si le quartier n’est pas une échelle plus propice à
l’émergence d’une identité qui fait communauté.
Une vie sociale triplement fracturée
L’étude des lieux de sociabilité a révélé trois facteurs d’une ségrégation
assez marquée dans les différents espaces concernés.
- Une ségrégation sociale : les catégories socio-professionnelles
ne se mélangent pas tout le temps. Nous constatons des lieux avec une
ségrégation forte, par exemple les usagers du théâtre ne sont pas les
mêmes que ceux du Bar à chicha, ils n’appartiennent pas aux mêmes
catégories socio-professionnelles. De plus, même s’ils se croisent sur un
même lieu, ils n’interagissent pas ensemble. Cependant cette ségrégation
doit être nuancée dans certains lieux perçus comme intégrateurs et
collectifs, à l’image du marché. ( voir schéma ci-dessous)
- Une ségrégation générationnelle : Il n’y a pas d’interaction entre
les générations. Les enfants participent activement aux activités et se
mélangent. Les adolescents ne participent pas aux activités des clubs et
ne se mélangent pas aux autres tranches d’âges. Les personnes âgées
sont majoritairement inscrites dans des associations et dans des clubs,
globalement ils sont actifs pour leur villes, à la différence de la tranche 15-
25 ans.
- Une disparité spatiale : Nous observons une différence entre le
fond de vallée et les coteaux.
analyse
5.
Deux types d’espaces de sociabilité interconnectés
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
79
mixité
non mixité
individuel Collectif
Schéma analytique en fonction de la mixité et du mode de fréquentation des lieux
Légende :
Espaces sociaux
Espaces culturels
Espaces naturels
Equipements sportifs
Parcs urbains
Espaces publics
Commerces
Evenements
place du marché
Arrêt de bus
Gare
Square Marcel Paul
parking Lidl
place du Général Valmy
Lyon / Saint Etienne
concerts
La vogue
Centre social Armand Lanoux
Centre social Henry Matisse
Ludothèque
Club de pétanque
Associations communautaires
Médiathèque
Conservatoire de musique
MJC
Cinéma
Salle de spectacle
Théâtre
centre nautique
Commerces de proximité
kebab
Mc donald
Bar
PMU
Bar à chicha
Berges du Gier
jardin des plantes
Barrage de Couzon
Parc du Mollard
quartier Grand Pont
Halle des sports Pierre Vinay
centre sportif grand pont
Le premier, (formel) comprend toutes
les structures dites formelles, avec un
rayonnement fort c’est-à-dire qui attire
la population extérieure. Les personnes
participantes au réseau formel (médiathèque,
théâtre, conservatoire de musique) sont
toujours les mêmes.
Le second (informel) comprend les lieux
informels qui sont principalement des lieux
de proximité. On retrouve majoritairement la
tranche des 15-25 ans dans ce réseau.
Nous observons cependant une perméabilité
entre les deux réseaux. Cela peut se voir
pour certains acteurs qui côtoient les deux
réseaux. Ou bien à travers certains lieux un
peu mixte comme le centre social Armand
Lanoux qui est un lieu formel mais où des
gens se regroupent parfois informellement à
proximité.
Deux types d’espaces de sociabilité interconnectés
analyse
5.
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
analyse
5.
Dans ce schéma nous pouvons observer en
haut à gauche les espaces les plus mixtes et collectifs,
à savoir les événements ponctuels et la place du
marché. A l’inverse, lorsque les gens se rendent à
Lyon ou Saint-Etienne , ou sur des lieux sans activités
propres ( place du Général Valluy) il n’y a pas de mixité,
ni de cohésion.
Si on prend l’exemple des centres sociaux, ce sont des
espaces collectifs, mais sans mixité très forte car c’est
le même public qui s’y regroupe. Le club de pétanque
ou les associations communautaires sont des espaces
collectifs mais non-mixtes car leur accès est très
restrictif.
Les espaces naturels sont ouverts à tous, ils sont
donc à cet égard relativement mixtes. Cependant, les
gens s’y rendent en famille ou entre amis, l’interaction
sociale est donc en réalité limitée.
Des évènements fédérateurs
Enn, il apparaît que des évènements ponctuels voir
récurrents, tels que le marché sur la place de la mairie,
où les événements tels que la Vogue, transcendent
l’ensemble des divisions et réticences exprimées
plus haut et rassemblent l’ensemble de la population
ripagérienne. Il apparaît que seuls ces évènements
réussissent à faire communauté à Rive-de-Gier.
Deux types d’espaces de sociabilité interconnectés
Conception Réalisation : Master UHCI-Institut d’Urbanisme de Grenoble-Mai 2015
81
CONCLUSION
Dans la ville de Rive-de-Gier, où la population préfère se
rendre sur Lyon et Saint-Etienne pour trouver des activités de loisirs
qui les satisfasse, on observe une dynamique sociale et associative
importante qui, invisible de prime abord, nous semble pourtant
constituer, un atout à valoriser au vu de ses nombreuses potentialités.
En effet, les ripagériens expriment tous un fort attachement
à leurs réseaux sociaux qui constituent d’ailleurs l’espace de
développement de leurs activités de loisirs sur la commune. Dans
le même temps, ils expriment tous un certain désintérêt pour la ville
en tant que territoire et ne s’y sentent liés qu’au travers des formes
multiples de cet attachement social.
La nature de la sociabilité à Rive-de-Gier est très diverse;
elle est soit culturelle, soit sociale, soit commerciale ou encore
religieuse, ce qui influe également sur la nature des espaces où elle
s’exprime. Ainsi la vie sociale ripagérienne apparaît très ségrégée.
En effet, les éléments autour desquels se lient ces réseaux sont
multiples. Ils génèrent la constitution de nombreuses communautés
qui interagissent les unes avec les autres mais ne parviennent pas
à s’unier. Il n’existe pas de communauté ripagérienne. La ville ne
constitue pas en elle même un élément d’attache. Ni les éléments
physiques de la commune, ni son identité encore indénie au sortir
de son passé industriel, ne réussissent à susciter un attachement
créateur d’un sentiment d’appartenance communale.
Seuls quelques évènements semblent réussir à brasser
l’ensemble des ripagériens en attirant dans un même lieux et autour
d’un même élément l’ensemble des communautés constitutives de
la population de Rive-de-Gier.
Toutes ces communautés, et la dynamique qu’elles génèrent,
semblent former le moteur de la ville et à ce titre suscitent donc un
certain nombre de questionnements:
- Faciliter l’appropriation des espaces physiques de la ville par les
différentes communautés ne permettrait-elle pas de transférer
l’attachement social sur le territoire?
- Aussi, l’appropriation des mêmes espaces publics par les différentes
communautés ne permettrait-elle pas une plus grande mixité et la
création d’une dynamique sociale englobante?
- Enn, la mise en valeurs du dynamisme social de la commune, ne
constituerait-elle pas un élément de marquage de la ville susceptible
d’accroître son attractivité dans la vallée?
Fort de sa localisation, de son patrimoine naturel et bâti, et de ses réseaux, Rive-de-Gier apparaît de prime abord comme une ville jouissant de toutes
les conditions favorables pour importer un dynamisme économique et social à une échelle locale et régionale. Cependant, après réalisation du diagnostic,
plusieurs points restent à améliorer.
Rive-de-Gier est aujourd’hui une agglomération ancrée durablement dans un réseau de transports métropolitains faisant le lien entre deux villes ; Lyon et
Saint-Etienne. Sa situation géographique lui vaut d’être un pôle multimodal. La commune puise ses ressources économiques dans la vallée du Gier à laquelle
elle est très attachée. De même qu’aujourd’hui Rive-de-Gier est entré dans une nouvelle économie. Très longtemps associée à son passé industriel, sa
reconversion économique englobe maintenant tous les domaines (culture, services, commerces) qui cristallisent la commune et la vallée du Gier. L’objectif est
donc d’améliorer son image en impulsant des dynamiques spéciques sur des lieux stratégiques comme la gare, les sorties d’autoroute ou encore les friches
industrielles. Améliorer son attractivité en développant ces interactions économiques et spatiales à travers la culture est l’un de nos premiers objectifs. Le
potentiel attractif de la commune, nous encourage à penser qu’en renforçant le réseau de partenaires avec le secteur associatif de la vallée, les élus locaux,
les habitants et les commerces, cela nous permettrait de lier davantage la relation déjà existante entre la commune et la vallée du Gier. De même que nous
souhaitons encourager la redécouverte de l’espace public à travers la vision habitante an d’améliorer leurs perceptions du territoire et créer de nouvelles
représentations.
CONCLUSION Générale
Le patrimoine naturel et bâti peut en premier lieu faire écho d’identité
habitante cependant, ce dernier reste un atout majeur mais encore trop
peu exploité. Les ripagériens n’ont pas conscience de l’environnement
qui les entoure, dû peut-être à un manque de visibilité et d’accessibilité
de certains espaces. Une revalorisation urbaine doit être amorcée pour
que ce dernier puisse retrouver une place dans le cœur des ripagériens.
Enn, cela permettrait de recouvrer des usages et des accès jusqu’alors
inconnus de la population. L’attachement existant des habitants pour
leur ville peut donc être renforcé à travers ces différentes opérations de
réhabilitation. Par ce fait, nous souhaitons établir une nouvelle dynamique
pour que ces lieux naturels et bâtis deviennent des nœuds d’interactions
ripagériens. De même que la mise en valeur du patrimoine doit être promue
par la participation citoyenne, dans un même temps, les relations sociales
évolueront de manière positive vers une communauté uniée et rassemblée
autour de projets communs.
La population ne prote pas des activités présentent sur le territoire,
elle préfère se rendre sur Lyon ou Saint-Etienne. Pour pallier au manque
d’attractivité des associations pourtant bien visibles sur le territoire, nous
pensons mettre en place des stratégies de communications spéciques.
En effet, pour commencer il faut redonner la parole aux habitants qui ne
doivent plus seulement être spectateurs de leur ville mais bien acteurs à
part entière. Les entités s’approprient chacune un morceau de territoire
provoquant des disparités dans la vie sociale ripagérienne. Bien que
certaines interactions soient visibles entre les différentes entités, la vie
sociale de Rive-de-Gier apparaît ségrégée. Au regard des habitant, seuls
les événements ponctuels permettent de former une unité au prot de
valeurs communes.
Nous devons repenser le réseau associatif en y intégrant les valeurs et
les pratiques disparates de chaque entités, pour qu’une communauté
uniée et solidaire puisse se rassembler autour de projets communs. La
réappropriation de l’espace apparaît comme le projet essentiel, impulsé
par la parole et la participation habitante an de développer le sentiment
d’appartenance à la commune.
Son potentiel culturel lui vaut aujourd’hui d’être une valeur sure, mais qu’il
faut développer davantage, notamment en intégrant une mixité sociale
et intergénérationnelle. En effet, notre objectif est de développer une
dynamique unitaire à l’échelle de la ville en reconnectant les différents
réseaux associatifs, l’ensemble des communautés ainsi que le quartier du
grand pont.
Au vu des forts potentiels de la ville nous souhaitons mettre en
place des micros-projets pour renforcer les éléments cités ci-dessus.
Dans un premier temps, nous voulons mettre en place des événements
fédérateurs pour intégrer de la mixité sociale et intergénérationnelle et
ainsi peut-être développer une communauté ripagérienne uniée.
Ces événements sont à réaliser dans des lieux stratégiques pour dynamiser
des espaces trop souvent attribués comme des lieux de passage. Notre but
est de stimuler la participation habitante à travers des activités culturelles,
sportives, artistiques et culinaires. Dans un second temps, nous proposons
de mettre en place un réseau de pistes cyclables. Ce projet permettrait de
créer une alternative à la voiture pour les trajets courts, mais également
de développer un mode de loisir agréable an de proter au mieux de
l’environnement bâti et naturel de la commune de Rive-de-Gier.
CONCLUSION Générale
Table des sigles
CSP : Classe Socio-Professionnelle
EPURES :Agence d’Urbanisme de la région stéphanoise
HLM : Habitat à Loyer Modéré
INSEE : L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
Labex ITEM : Laboratoire d’excellence Innovation et Territoires de Montagne.
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PUCA: Plan Urbanisme Construction Architecture : service interministériel
français, rattaché au Ministère de l’Écologie, du Développement durable
et de l’Énergie, rattaché à la Direction Générale de l’Aménagement du
Logement et de la Nature
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
TER : Transport Express Régional
UHCI : master Urbanisme, Habitat et Coopération Internationale
86
Table des illustrations
I. Vie économique et relation entre les territoires 11
Figure 1 : Rive-de-Gier au cœur d’un territoire métropolitain 13
Figure 2 : La Vallée du Gier : un réseau de transport dense 14
Figure 3 : Rive-de-Gier : un pôle multimodal local 15
Figure 4 : Rive-de-Gier : un lieu de connexion au réseau de
transport 16
Figure 5 : Rive-de-Gier : des lieux stratégiques métropolitains 18
Figure 6 : Le tissu économique à l’échelle des métropoles . 22
Figure 7 : Le tissu économique à l’échelle des métropoles
en fonction de l’hydrographie 23
Figure 8 : Les grands bassins économiques 24
Figure 9 : L’emploi et l’attractivité économique 25
Figure 10 : Les flux des travailleurs 26
Figure 11 : Le tissu économique à l’échelle du canton
de Rive-de-Gier 28
Figure 12 : La concentration d’emploi 30
Figure 13 : La concentration d’établissements 32
Figure 14 : La concentration de commerces 34
Figure 15 : Le tissu économique à l’échelle de la commune
de Rive-de-Gier 36
Figure 16 : Consommation : une offre limitée dans
la Vallée du Gier 38
II. Patrimoine bâti et nature 44
Figure 17 : Morphogenèse : Rive-de-Gier en 1811 47
Figure 18 : Morphogenèse : Rive-de-Gier en 1843 48
Figure 19 : Morphogenèse - Rive-de-Gier en 1948 49
Figure 20 : Morphogenèse - Rive-de-Gier aujourd’hui 50
Figure 21 : Zonage typo-morphologique de la commune
de Rive-de-Gier 52
Figure 22 : Schéma d’emplacement des fragments
bâtis hétérogènes 53
Figure 23.1 : Schéma d’emplacement des fragments des
Pechures et de Rue Emilie Zola 54
Figure 23.2 : Schéma de synthèse des fragments des Pechures
et de Rue Emilie Zola 54
Figure 24 : Schéma d’emplacement des fragments de Rue
Jean Jaurès et d’Hôtel de Ville 55
Figure 25 : Schéma d’emplacement des fragments du
Quartier Tochissonne 56
Figure 26 : Schéma d’emplacement des fragments de
Rue Léon Marrel 57
Figure 27 : Schéma des paysages naturels à Rive-de-Gier
et ses alentours 59
Figure 28.1 : Le patrimoine naturel de Rive-de-Gier 60
Figure 28.2 : Le patrimoine naturel de Rive-de-Gier…
à exploiter dans la continuité 60
Figure 29 : Nos Perceptions 61
Figure 30 : Perception des Ripagériens 62
Figure 31 : Perception des usagers extérieurs 63
III. Organisation sociale et espace de sociabilité 67
Figure 32.1 : Typologie des espaces de sociabilité 70
Figure 32.2 : Typologie des espaces de sociabilité 71
Figure 33 : Schéma de localisation des espaces de sociabilité
(par typologie) 72
Figure 34 : Schéma de localisation des espaces de sociabilité
(lieux formels et informels) 73
Figure 35 : Tableau représentatif des activités réalisées au
cours d’une journée 74
Figure 36 : Tableau représentatif des activités réalisées au
cours de la semaine 75
Figure 37 : Tableau représentatif des pics de fréquentation
aux lieux de loisirs 76
Figure 38 : La vie communautaire à Rive-de-Gier 78
Figure 39 : Schéma analytique en fonction de la mixité et du
mode de fréquentation des lieux 80
Figure 40 : Deux types d’espaces de sociabilité interconectés 81
Table des illustrations
Bibliographie
- ADOLPHE L., « Ambiances architecturales et urbaines ». Editions
Parenthèses, PUF, Paris, 1998.
- AMPHOUX P., THIBAUD J-P., CHELKOFF G., : « Ambiances en débats
», A la Croisée, Bernin, 2004.
- ARBORIO A-M, FOURNIER P., : « L’observation directe : l’enquête et
ses méthodes ». Armand Colin, Barcelone, 2008.
- Archives de la ville de Rive-de-Gier.
- CASTEL J., DEGHYE S., FOULONNEAU C., LABUSSIERE M.,
MANTIDI A., SAILLIOT E. : « Le renouvellement urbain à Rive-de-Gier, Phase
1 : Dynamiques et mécanismes ». Etude disponible sur le site : http://www.
loire.gouv.fr/IMG/pdf/phase_1_cle253495-1.pdf
- CHADOIN O.,: « La notion d’ambiance. Contribution à l’examen
d’une invention intellectuelle post-moderne dans le monde de la recherche
architecturale et urbaine ». Les annales de la recherche urbaine, n°106
Juillet 2010. disponible sur : http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/
la-notion-d-ambiance-contribution-a-l-examen-d-une-a575.html
- COENEN-HUTHER J.,: « Observation participante et théorie
sociologique ». L’Harmattan, Paris, 1995.
- Conseil de développement de Saint-Étienne Métropole, « Le Gier :
modèle de néo-industrialisation pour une agglomération en mutation », mars
2013. Disponible sur : http://www.agglo-st-etienne.fr/leadmin/user_
upload/06_vie_demo/le_fonctionnement/conseil_de_developpement/
vie_du_conseil/telecharger/Avis_GIER.pdf
- COPANS J. : « L’enquête ethnologique de terrain ». Nathan, Saint-
Germain-Du-Puy, 1999.
- Dictionnaire Français Larousse 2014
- DESAUNAIS.A. : « L’exploitation fluviale du bassin de Saint-Etienne
». Les études rhodaniennes, volume 10, 1934.
- GARDES G., : « La cité industrielle : Rive de Gier ». Azossi, Lyon.
- HANAGAN P.Michael, The Logic of Solidarity : Artisans and Industrial
Workers in Three French Towns, 1871-1914, University of Illinois Press,
Chicago, 1980.
- LAFERRERE M., : « L’industrie du verre dans la région Rhône-Alpes
». Revue de géographie de Lyon, volume 68, 1993.
- PANNERAI P. et LANGE, : « Formes urbaines et tissus urbains ».
publié en avril 2011 (étude à partir d’une commande de l’Etat)
- PANNERAI P., CASTEX J. et DEPAULE J-C., : « Formes urbaines :
de l’îlot à la barre ». Edition Parenthèses.
- PAPINOT C., : « La relation d’enquête comme relation sociale :
Epistémologie de la démarche de recherche ethnographique ». Hermann,
Presses de l’université de Laval, 2014.
- PENEFF J., : « Le goût de l’observation : comprendre et pratiquer
l’observation participante en sciences sociales ». La Découverte, Paris,
2009.barre, édition Parenthèses.
- PINSON D.. : « Typo-morphologie ». Fiche 1998 disponible sur :
http://daniel.pinson-urb.perso.sfr.fr/repgen/Master2Archi.htm
- Plaquette patrimoine : Les ponts sur le Gier : « un patrimoine, une
richesse, une identité. ». Disponible sur : http://issuu.com/rivedegier/
docs/plaquette_patrimoine_les_ponts_sur_
Ouvrages
Bibliographie
- REVILLARD A. : « Comment observer ? De la « table rase » à la
construction d’une grille d’observation ».
Fiche technique disponible sur : https://annerevillard.les.wordpress.
com/2013/12/che-technique-comment-observer.pdf
- VULBEAU Alain, L’approche sensible des quartiers sensibles,
Informations sociales, n°141, 2007, p.8 à 13.
Disponible sur : http://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2007-
5-page-8.htm
Articles
- STEBE J-M., MARCHAL H., : « La sociologie urbaine ». Que sais-je ?,
PUF, Paris, 2014.
- THIBAUD J.P et GROSJEAN M. : « L’espace urbain en méthode ». La
méthode du parcours commenté, Parenthèses, 2008, p.79 à 99.
- VAGANAY.H : « Le mouvement de la population dans le bassin du Gier
au XIXème et au Xxème siècle ». Les études rhodaniennes, volume 5, 1929.
- VATOV M.C. : Dictionnaire de l’immobilier et de la ville; 8ème édition-
Agence Inovapresse; 2009
- Observatoire Partenarial Déplacements, « Les déplacements domicile-
travail, une illustration du fonctionnement des territoires », Transports et
mobilités, numéro 7, Février 2012.
Disponible sur : http://www.urbalyon.org/AfchePDF/Observatoire_
Deplacements_-_Publication_n-7_-_les_deplacements_domicile-
travail-3202
- PIOMBINI A.. :« Contexte spatial des ambiances urbaines et usage
des lieux» Ambiance : Revue internationale sur l’environnement sensible,
l’architecture et l’espace urbain. 2015, disponible sur : http://ambiances.
revues.org/261
- Plaquette patrimoine : Les ponts sur le Gier : « un patrimoine, une
richesse, une identité. ». Disponible sur : http://issuu.com/rivedegier/docs/
plaquette_patrimoine_les_ponts_sur_
Autres Documents
- CASTEL J., DEGHYE S., FOULONNEAU C., LABUSSIERE M., MANTIDI
A., SAILLIOT E. : « Le renouvellement urbain à Rive-de-Gier, Phase 1 :
Dynamiques et mécanismes ». Etude disponible sur le site : http://www.loire.
gouv.fr/IMG/pdf/phase_1_cle253495-1.pdf
- CHADOIN O.,: « La notion d’ambiance. Contribution à l’examen
d’une invention intellectuelle post-moderne dans le monde de la recherche
architecturale et urbaine ». Les annales de la recherche urbaine, n°106 Juillet
2010. disponible sur : http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/la-
notion-d-ambiance-contribution-a-l-examen-d-une-a575.html
- Conseil de développement de Saint-Étienne Métropole, « Le Gier :
modèle de néo-industrialisation pour une agglomération en mutation », mars
2013. Disponible sur : http://www.agglo-st-etienne.fr/leadmin/user_
upload/06_vie_demo/le_fonctionnement/conseil_de_developpement/vie_
du_conseil/telecharger/Avis_GIER.pdf
- EPURES, Plan de Déplacements de Secteur : Gier, janvier 2005.
Disponible sur : http://www.agglo-st-etienne.fr/leadmin/user_upload/03_
pres_de_vous/vos_deplacements/grandes_infrastructures/partie1_Sgier.
pdf 91
Bibliographie
- HUSSEIN F., GHOZI R., JAIDANE M., PENEAU J.P. : « Environnement-
Modélisation- Caractérisation » Ambiance : Revue internationale sur
l’environnement sensible, l’architecture et l’espace urbain. 2015, disponible
sur : http://ambiances.revues.org/26
- MALLET S., “Aménager les rythmes : politiques temporelles et
urbanisme.”, EspacesTemps.net, Peer review, 2013.
Disponible sur : http://www.espacestemps.net/articles/amenager-les-
rythmes-politiques-temporelles-et-urbanisme/
- Saint-Etienne Métropole, Document d’Orientations et d’Objectifs,
SCOT Sud Loire, décembre 2013. Disponible sur : http://www.scot- sudloire.
fr/sites/default/les/documents/2014/DOO/DOO.pdf
- Saint-Etienne Métropole, Document d’Orientations et d’Objectifs,
SCOT Sud Loire, décembre 2013. Disponible sur : http://www.scot- sudloire.
fr/sites/default/les/documents/2014/DOO/DOO.pdf
Sites Internet
- Cadastre : https://www.cadastre.gouv.fr/scpc/accueil.do
- Géoportail : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil
- INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques)
: http://www.insee.fr/fr/
- Mairie de la ville de Rive-de-Gier : http://www.rivedegier.fr/tag/
urbanisme/
“Ce travail a été réalisé grâce au soutien nancier
du LABEX ITEM (ANR-10-LABX-50-01)
dans le cadre du programme
“Investissements d’Avenir” géré par
l’Agence Nationale de la Recherche”.
“This work was supported by
the LABEX ITEM (ANR-10-LABX-50-01)
within the program “Investissements d’Avenir”
operated by the French National
Research Agency (ANR)”.
Travail réalisé par : Etudiants Master 1 Urbanisme,
Habitat et Coopération Internationale - Institut
d’Urbanisme de Grenoble 2014/2015
Sous la direction de : Fanny Vuaillat, Inès Ramirez-
Cobo, Jean-Michel Roux et Emmanuel Matteudi
Aggoun Younes, Asathal Capucine, Baldazzini Lizzie, Barroche
Alexia, Chaniol Cécile, Chiron Paul, Colas Isabelle, Collet
Pauline, Gada Brittany, Gautier Ancelin, Guimon Marjorie,
Hemeimat Rawan, Houllière Colline, Ka Sandy, Lecroère
Chloé, Magoarou Nathan, Monneau Alexis, Ounda-Meybi
Mélodie, Talon Marion, Voisin Laetitia
Nous adressons nos remerciements aux
personnes qui nous ont aidés à la réalisation
de cette analyse territoriale. Dans un premier
lieu, nous remercions Roland Comte pour
nous avoir soutenus et accueillis au éâtre
de l’Imprimerie. Nous remercions également
monsieur Duchemin pour nous avoir prêté ses
locaux lors de la concertation du 4 mai 2015
ainsi que tous les acteurs présents lors de cette
journée. Aussi, nous tenons à remercier tous
les Ripagériens et habitants de la vallée qui
ont participé aux ateliers participatifs «Midi-
Minuit», aux enquêtes et entretiens. Un petit
mot également pour Aziz Kali et Fréderic Barbe
qui ont été à l’initiative des «Midi-Minuit» à
Givors et à Rive-de-Gier.