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« Discours » de soutenance prononcé par Pierre-Henri Biger le 3 octobre 2015
(Université Rennes 2)
La thèse que j’ai l’honneur et la témérité de soutenir devant vous s’intitule
« Sens et sujets de l’éventail européen de Louis XIV à Louis-
Philippe ». Témérité, car « il faut être fou pour étudier des objets qui ne sont
pas des œuvres d’art, dont on ne connaît ni les auteurs, ni l’origine, ni la date
de fabrication ». C’est ce que me disait, quand j’entamais mon mémoire de
master consacré aux éventails, un chercheur en histoire de l’art. Dès lors, faut-il
maudire ou remercier ceux qui ont favorisé ou autorisé mes divagations ?
Remercier, bien sûr, car cette folie est de celles qui manquent dans notre
monde trop soumis aux contraintes économiques rationnelles, à l’obsession du
résultat et au principe de précaution.
Pourtant, quand en avril 1973, rue Saint Guillaume à Paris, je refermais la porte
de Sciences Po, heureux de commencer à travailler, j’aurais partagé ce
jugement. Je n’en suis que plus reconnaissant envers ceux qui ont permis ce
parcours singulier. Je remercie donc au premier chef mon successif directeur de
recherche en Master puis directeur de Thèse. C’est lors d’une entrevue au pied
du Bâtiment B de l’université Rennes 2, un jour de grève du printemps 2009,
que j’ai su, cher Guillaume Glorieux, qu’un quasi-vieillard passionné d’éventails
anciens ne vous paraissait pas devoir être rejeté d’emblée. Vous aviez connu
ces objets en fréquentant Gersaint et Watteau.
C’est bien avant que j’avais rencontré Mme Hélène Alexander. En
fondant - avec d’autres - le Fan Circle International, en publiant livres et
articles, en créant surtout le Fan Museum de Greenwich, elle a donné à ce
fragile ustensile ses lettres de noblesse. D’autres personnalités du « monde de
l’Éventail » sont citées dans cette thèse. Mais quand il cherchait pour juger
mon travail un spécialiste des éventails, c’est le nom d’Hélène Alexander que
j’ai soufflé à Guillaume Glorieux ajoutant que personne ne saurait lui contester
sa place dans ce jury. Je regrette infiniment qu’elle ait été empêchée d’être ici
ce jour.
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Il était plus difficile de trouver des universitaires qui pussent prendre de leur
temps pour s’intéresser à ces apparentes futilités. C’est dire ma gratitude
envers les professeurs Véronique Meyer, Catherine Cardinal, Elizabeth Lavezzi
et Pascal-François Bertrand qui ont accepté de faire partie de ce jury. Certains
étaient déjà cités dans mon texte : pour Diderot notamment Madame Lavezzi,
que j’avais rencontrée dans ses écrits mais aussi dans diverses manifestations
rennaises (colloque Diderot en 2013, récentes interventions aux Champs
Libres) ; pour ses travaux sur la tapisserie et le projet Arachné Monsieur
Bertrand (dont je déplore l’absence); dans le domaine de l’estampe Madame
Meyer (qui plus est spécialiste des thèses !). Madame Cardinal il est vrai ne
faisait l’objet d’aucune citation ou note : je le regrette d’autant plus qu’il y a
parfois des horloges peintes sur les feuilles d’éventail, et de vraies montres sur
leurs montures !
Justification de la recherche
Mais pourquoi l’éventail ?
Car si je suis ici, c’est d’abord à l’éventail que je le dois. Mon enfance ignorait
cet objet, hormis un triste éventail noir, relique que ma grand-mère conservait
à côté du chapeau claque de son défunt mari, hormis les cadeaux publicitaires
de la caravane du Tour de France et hormis ceux qu’en 1960 les dames
d’origine espagnole agitaient à Oran jusque dans les églises. Rien ne pouvait
laisser prévoir qu’après un achat fortuit en 1982, ma femme et moi allions nous
intéresser à ces objets jusqu’à devenir, sans l’avoir cherché – car c’est une
maladie - collectionneurs. C’est sans doute comme inefficace antidote que je
me suis assez vite fait chercheur pour mieux connaître et faire connaître les
éventails.
Pourquoi ce long XVIII
e
siècle ?
Une exposition récente a parlé du « siècle d’or de l’éventail » pour évoquer la
période allant « du Roi Soleil à Marie-Antoinette ». Cette justification suffirait ;
mais permettez-moi encore des souvenirs personnels. Le Brest de mon enfance
n’avait rien du XVIII
e
siècle. Je n’en fus que plus impressionné par le premier
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château dont j’eus en 1974, à assurer l’estimation en valeur vénale. C’était, je
le dis car il y a prescription, le ravissant château de Long dans la Somme, tout
juste restauré. Cette visite m’a marqué. Plus tard, une partie de ma vie
professionnelle se déroulera dans l’agréable cadre XVIII
e
de la Place du
Parlement de Rennes, due à Jacques-Jules Gabriel.
Retenir une période longue (de Louis XIV à Louis-Philippe !) était une obligation
parce que je tenais à appréhender les changements qui intervenaient sur ce
long terme, entre l’installation de l’éventail en Europe et son industrialisation
massive.
Pourquoi les sujets ?
La fréquentation assidue des éventails m’avait amené à regretter que trop
souvent commissaires-priseurs, marchands, conservateurs, experts, et même
collectionneurs ne cherchaient pas à approfondir les scènes montrées par les
éventails. Or le caractère récurrent de certaines semblait donner à ces sujets
une particularité par rapport aux peintures et à l’art décoratif de la même
époque.
D’autre part, la documentation est particulièrement lacunaire en ce qui
concerne les techniques ou les lieux de production. Rien de plus difficile que de
mettre sur un éventail ancien un nom d’éventailliste, alors qu’on en connaît
des centaines ! Il paraissait donc préférable de n’aborder ces considérations
que de manière subordonnée. Mais, pour étudier les éventails (et surtout, par
commodité, leurs faces ou rectos), comment procéder ?
Méthodologie
Quand les hasards de l’existence m’ont conduit à effectuer cette recherche de
manière universitaire, sous forme de mémoire de master, tant le sujet retenu
que la méthodologie ont bénéficié de mon expérience d’amateur et des leçons
des professeurs de Rennes 2, mais aussi de mon activité professionnelle.
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Comme expert immobilier, j’avais travaillé à partir de fichiers de transactions
car, en attendant le triomphe définitif des algorithmes, il n’y a pas d’évaluation
immobilière sans sélection de points de comparaison.
Pour étudier et comprendre les éventails, il me parut utile de constituer une
base de données permettant la mise en relation des objets entre eux, ou avec
d’autres éventails ou objets. Aucune base ne préexistait. Les collectionneurs
privés d’ailleurs ne répertoriaient guère leurs objets informatiquement, les
conservateurs de musée bricolaient les logiciels conçus pour de tout autres
objets et les experts semblaient se fier à leur mémoire et à leurs papiers plus
qu’à des fichiers informatiques. Mais comment constituer une base, sinon
parfaite du moins utilisable ?
D’un point de vue technique, je décidai, en attendant mieux, de partir, en la
modifiant et en la complétant par une transcription dans le tableur Excel, de
l’obsolète base de données Works de Microsoft que j’utilisais depuis 20 ans
pour répertorier notre collection. Hélas mes tentatives pour intéresser des
spécialistes à la conception d’un meilleur outil ont jusqu’à présent été vaines.
Quant au contenu de la base, il fallait qu’il s’approchât le plus possible de la
production originelle… à travers ce qui en subsiste. Il était hors de question de
procéder à un choix objet par objet, ce qui aurait enlevé à cette base toute
valeur statistique. Il était donc indispensable de retenir des ensembles
éclectiques. Il fallut ainsi refuser d’intégrer des collections spécialisées, et
écarter par exemple les éventails de Carnavalet, essentiellement parisiens,
ceux du Musée Lambinet, par nature centrés sur Versailles ou ceux de Vizille,
révolutionnaires ; mais aussi certaines collections privées, historiques comme
la collection Schreiber (désormais au British Museum), dédiée aux éventails
imprimés, ou actuelles comme, en Allemagne, la collection Barisch, largement
tournée vers des objets luxueux, aux montures précieuses. Ceci amena à
retenir des collections, des ventes aux enchères ou des expositions comportant
nombre d’éventails et généralistes. Les autres collections ou ventes
constituaient une source de documentation précieuse, dont témoignent dans
la thèse la bibliographie et les notes qui citent beaucoup d’objets absents de la
base. Dans le cadre du Master, 1350 objets furent ainsi répertoriés et classés,
provenant de notre propre collection, de ventes aux enchères parisiennes, de
quelques musées et expositions que nous avions visités. Bien entendu, au sein
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de ces ensembles la totalité des objets photographiés correspondant à mon
champ d’étude était retenue, sous réserve de suppression des éventuels
doublons.
Le Master se développant en Thèse, la même base de données fut
naturellement conservée, mais il fallait l’étoffer et en vérifier la pertinence.
Mon but était de dépasser les 2000 items, et j’ai eu la satisfaction d’arriver à un
total de 2350 notices. Ma première année de thèse fut en bonne partie
consacrée à la visite et au recensement de ces collections : vérifications des
collections publiques connues et déjà en partie agrégées à la base de données
avec le Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux (collection largement exposée
en 2004/2005) et le Musée d’Art et d’Histoire de Genève. Mais aussi des
musées dont les collections d’éventails étaient inédites ou très méconnues :
Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, Musées d’Amiens (Musée de
Picardie et Hôtel de Berny), Musée des Beaux-Arts de Dijon.
Quant aux collectionneurs privés, ils sont parfois réticents à montrer leurs
trésors. Il arrive aussi qu’ils soient dans l’incapacité de le faire commodément,
faute de catalogage performant. Ce fut hélas le cas de la splendide collection
d’Ellen Dennis au Texas, et un peu aussi, si j’ose le dire ici, des collections
d’Hélène Alexander et du Fan Museum. Je suis donc particulièrement
reconnaissant aux trois collectionneurs privés qui ont eu l’amabilité de m’ouvrir
leurs portes : Maryse Volet, grande dame de l’éventail (même si nous avons dû
nous limiter aux objets présentés lors de deux expositions à Genève et à Bâle)
et deux amateurs français qui ont tenu à conserver l’anonymat.
Utilisation de la base de données
La liste des notices figurant en annexe, omettant d’ailleurs certaines rubriques,
ne constitue qu’une édition sans relief des données. Seul l’usage de
l’informatique permet les interrogations. Pour les faciliter, chaque objet s’est
vu doter d’une date – certaine ou centrale dans une plage approximative - et,
autant que possible, d’une provenance plausible, en tenant compte de
l’opinion des experts ou conservateurs, sauf erreur manifeste. De manière plus
arbitraire mais indispensable, tous les sujets ont été rangés dans des catégories
qui après regroupement se résument en Histoire, Bergerades (j’y reviendrai) et
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fêtes galantes, Actualité, Modes et Mode, Tourisme et chinoiseries,
Allégories/symboles et Scènes de genre. Un dernier « ensemble vide » ou
presque, dénommé « Portrait et nature morte » n’est là que pour permettre
d’en souligner la vacuité.
Cet enrichissement de la base était l’occasion d’en vérifier la cohérence, qui se
manifesta par le peu de changements à noter dans la répartition des catégories
ou des sujets. Quelques biais inévitables ont été signalés, comme une
vraisemblable surreprésentation d’éventails liés aux Flandres ou à un rare
artisan suisse : mais ces biais ne modifient en rien l’économie générale de la
base. Celle-ci peut donc être questionnée de toutes les façons souhaitées.
Dans la première partie de ce travail, ce sont seulement les interrogations les
plus évidentes qui ont été mentionnées : d’abord la répartition des sujets, leur
évolution dans le temps, les différences nationales ; puis des interrogations
concernant techniques et intervenants (éventails peints ou gravés, mis au
rectangle, artistes mentionnés…). Suivent quelques comparaisons avec la
peinture officielle ou avec quelques collections comme un ensemble de
tapisseries, comparaisons assez frustrantes faute de bases de données
comparables.
Mais l’intérêt principal de la base de données est – sans qu’elle soit pour ce
faire l’outil unique- d’éclairer l’étude des objets.
Monographies
La deuxième partie de la thèse est donc consacrée à des monographies
d’éventails des diverses catégories déterminées. Elles montrent d’abord
l’Histoire sur les éventails (au sens de peinture d’histoire). Les sujets sont là
pris parmi les plus récurrents : Jugement de Pâris, Enlèvement d’Europe, David
et Abigaïl, Salomon et la Reine de Saba, Antoine et Cléopâtre. La section se clôt
en clin d’œil par les « histoires édifiantes » de Greuze.
Après l’histoire sur les éventails, ce sont les éventails témoins de l’histoire qui
sont étudiés : on y voit Louis XVI et quelques autres avant et pendant la
Révolution mais aussi le théâtre répercuté sur les éventails d’un sujet
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mythologique comme Thésée et Médée à un phénomène de mode avec le
singe Jocko.
Les éventails peuvent même être acteurs de l’Histoire, comme le montrent des
éventails cartographiques prônant la construction d’un canal à travers le
Nicaragua et une caricature des Saint-Simoniens.
Les études monographiques se poursuivent par l’examen d’éventails
apparemment sans histoire (avec ou sans « s ») : ceux que j’appelle de
« bergerade », car pastorales ou fêtes galantes dégradées ; puis ceux d’abord
liés à la mode (même si, bien sûr, tous les éventails, objets féminins par
excellence, le sont plus ou moins !). Enfin, pour illustrer la variété de ces objets,
un chapitre est intitulé « Voulez-vous jouer avec moi » et montre comment les
éventails sont devenus jeux de salon ou accessoires de divertissements
mondains.
Ces analyses apportent sur certains points des informations ou des conclusions
inédites. L’auteur n’en est pas le meilleur juge, et sera dans quelques minutes
à votre disposition ! Ces études monographiques auraient pu être multipliées.
Telles qu’elles ont été limitées, nourries par une interaction régulière avec la
base de données, elles permettent – c’est le plus important - de poser des
questions sur le sens de l’éventail, son rapport avec l’histoire de la femme et,
finalement, sur son véritable langage.
Le Sens de l’éventail
C’est à ces questions que la troisième partie de la thèse cherche à répondre.
L’éventail semble insignifiant. S’il en allait autrement, Diderot n’aurait pas
qualifié certains artistes de « peintres d’éventail » et le cinéma ne mettrait pas
dans la main de Marie-Antoinette des éventails datant manifestement de
1900 ! Au mieux l’objet apparaît symbole de l’insignifiance de la femme.
Toutefois une étude de la littérature montre que les auteurs du XIX
e
siècle sont
largement cause de cette sous-évaluation de l’éventail, corollaire à la sous-
évaluation de la femme à cette époque. Incités peut-être par l’éventailliste
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Duvelleroy, ils inventent même, à partir d’un usage social attesté, un ridicule
langage sémaphorique, détournant au passage des écrits du XVIII
e
siècle
souvent caustiques mais spirituels, et notamment ceux de Joseph Addison et
de Louis Antoine Caraccioli.
Or, loin de cette insignifiance apparente ou de ce langage inventé, l’éventail est
très souvent signifiant. Par nature, des flabella médiévaux aux éventails
publicitaires du XXI
e
siècle, en passant par ceux que montrent Hogarth ou
Watteau, il est un dispositif porteur de messages. Une étude de poèmes
parodiques consacrés à cet objet par John Gay, Henry Fielding, François-Félix
Nogaret et Charles Million nous en convainc, de même que divers témoignages
littéraires et historiques.
Quelle est donc la signification de l’éventail ? Assurément c’est – en Europe et
dans le long XVIII
e
siècle - un objet féminin privé, qui devient public par la
volonté de celle qui le porte. Il est logique qu’on y voie une métonymie de la
femme, et lieu commun de constater qu’il est souvent lié au discours
amoureux. Mais l’évolution des sujets, passant des enlèvements ou sacrifices
Louis-Quatorziens aux marivaudages de l’époque de Louis XVI puis au discours
convenu du XIX
e
siècle débutant, n’est pas anodine.
C’est que les éventails, entre mariage, badinage et libertinage, sont sans cesse
liés à l’histoire des femmes et au statut de la femme. Contrairement à ce que
les auteurs du XIX
e
siècle ont pu (ou voulu) penser, la femme utilisatrice de
l’éventail n’était, au cours du long XVIII
e
siècle, dénuée ni de savoir, ni de
sentiment, ni de volonté. Elle disposait d’assez d’autonomie pour comprendre
ce que disaient ses éventails, voire pour s’exprimer à travers eux.
C’est ce qui apparaît au terme non seulement de ces six années de recherche
universitaire en histoire de l’art, mais surtout de trente-quatre ans de
fréquentation assidue et curieuse de ces objets. Ce langage des éventails est
certes multiforme. Si l’on ne peut exclure la gestuelle des objets, ni d’ailleurs
que certains n’aient rien à dire, c’est surtout dans les sujets montrés qu’on
trouve à lire ce que disent les éventails. Les sujets mythologiques pris via
l’estampe chez des grands peintres français ou italiens sont maladroitement ou
subtilement (souvent) réinterprétés. Le ton peut être noble, ou pompeux mais
parodique. Mais le discours sait aussi se faire plus léger, comme le siècle, avec
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des motifs ou symboles amoureux voire libidineux. Cette apparence plus
banale n’empêche pas, loin de là, une lecture qui pouvait à l’occasion se faire
en ouvrant l’éventail, de manière sans doute non univoque, à réinventer selon
interlocuteurs et circonstances.
Conclusion
Au bout du compte, quelle peut-être l’utilité de ces travaux ? Ils m’ont permis
de mieux comprendre le processus de création des éventails, leur insertion
dans le monde de l’art mais aussi dans la société policée où ils se déployaient. Il
m’a semblé y voir la femme, importante grâce au mariage vers 1700, devenir
prédominante mais dans la légèreté au cours du XVIII
e
siècle, avant d’être
dévalorisée par le XIX
e
siècle débutant.
La base de données qui a servi pour cette thèse est certes imparfaite. Il faudrait
l’améliorer en tant qu’outil informatique, et l’étoffer tout en lui conservant son
caractère éclectique. En parallèle, il serait souhaitable que des outils de
catalogage adaptés soient proposés aux propriétaires publics et privés de
collections d’éventails.
Enfin, puisque l’éventail restera inéluctablement aux confins des champs de la
mode, de l’histoire de l’art, de l’histoire, de la sociologie comme de la
littérature, il faut espérer que des chercheurs de ces diverses disciplines
s’intéresseront à cet objet.
Si par cette thèse je pouvais contribuer un peu à une meilleure connaissance
des éventails et de leur environnement, j’aurais, après le plaisir de la recherche
et la joie des découvertes, le contentement du devoir accompli.