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Distribution des aires protégées
et conservation de la flore
en république du Bénin
Notulae Florae Beninensis 11
Aristide Cossi Adomou, botaniste
Hounnankpon Yedomonhan, botaniste
Brice Sinsin, écologie tropicale
L. Josephus G. van der Maesen, phytotaxonomiste
Introduction
Le sud du Bénin est situé dans le couloir plus sec généralement appelé « Dahomey
gap » qui sépare la ceinture de forêt dense humide ouest africaine en deux blocs : les
blocs forestiers guinéen (ou occidental) et congolais (oriental). Cette discontinuité
climatique dahoméenne est caractérisée par des déficits hydriques prononcés entraînant
l’absence de la forêt dense sempervirente avec tout son cortège floristique et faunique.
Seule l’unité physionomique « forêt dense humide semi-décidue » subsiste, mais elle se
trouve aujourd’hui morcelée et émiettée. Aux conséquences liées à la fragmentation,
s’ajoute l’érosion des ressources biologiques due aux activités humaines comme
l’agriculture itinérante et l’exploitation forestière (photo 1). C’est pourquoi le Bénin ne
contient aucun site d'importance internationale majeure pour la conservation de la
biodiversité forestière. La conservation des ressources végétales devrait être un objectif
primordial au Bénin ; en raison de la fragmentation des milieux naturels, il semble que
la conservation d’exemplaires de chaque type d'écosystème soit la meilleure approche
pour sauvegarder l'intégralité de la flore estimée à environ 2 807 (de Souza, 1987 ;
Akoègninou et al., 2006). Dans le contexte de la conservation de la biodiversité, on
désigne habituellement les communautés riches en espèces rares, menacées de
disparition et intéressantes pour la conservation par le terme de « points chauds »
(« hotspots ») de biodiversité (Hawthorne, 1996). Aussi, accorde-t-on de plus en plus
une attention particulière à la richesse spécifique et au taux d’endémisme des sites
(Caldecott et al., 1996). La question de la conservation de la diversité biologique
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
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végétale au Bénin mérite d’être revisitée en ces termes. Soulignons l’indisponibilité des
données relatives à la distribution des espèces d’intérêt spécial pour la conservation
(rares, endémiques ou menacées) quand on considère les aires protégées et le reste du
territoire. Il est intéressant d’examiner si, à cet égard, par leur nombre et leur
distribution géographique, les parcs nationaux et réserves actuels permettent une
conservation effective de la flore du Bénin.
Photographie 1 : Empiétement de la forêt sacrée de Ewè-Adakpamè
à cause de l’agriculture (cliché Adomou, juillet 2006).
Méthodes
Les espèces végétales du Bénin ont été classées selon leur valeur pour la conservation
en utilisant le système d’étoiles ou « Star rating system » de Hawthorne (1996). Ce
système met surtout l’accent sur la distribution géographique de l’espèce dans le pays
concerné (Bénin) et dans le monde. Le système intègre aussi d’autres critères tels que
la taille relative de la population de l’espèce et le degré de menace pesant elle. La
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A. C. ADOMOU et al. – Distribution des aires protégées et conservation de la flore au Bénin
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distribution spatiale de ces espèces d’intérêt spécial pour la conservation au Bénin a
ensuite été faite grâce à l’analyse de 560 relevés de terrain réalisés dans des placettes
de 30 x 30 m. Ces 560 placettes étaient réparties dans 34 sites, choisis dans les
différentes zones phytogéographiques du pays : 7 dans la zone côtière, 5 dans la zone
guinéo-congolaise, 11 dans la zone de transition et 11 dans la zone soudanienne. La
distribution spatiale des espèces prioritaires ou « étoiles » a ensuite été comparée à
celle des aires protégées reportées sur la même carte (carte 1). Enfin, nous avons évalué
la « bioqualité » des sites en termes de richesse en étoiles et richesse spécifique.
Résultats
La distribution phytogéographique des aires protégées
Dans la zone côtière du pays, les mangroves, forêts marécageuses, forêts denses
humides semi-décidues et savanes littorales sont simplement exclues de l’espace
protégé ; la seule réserve de forêt littorale de Ahozon (Pahou) subit actuellement une
forte pression humaine (photo 2). Dans le sud-ouest de la zone guinéo-congolaise, il
n’y a aucune forêt classée représentative et la distribution des aires protégées ne permet
pas la conservation de la diversité. Dans les zones de transition et soudanienne, la
distribution des espaces protégés est bien plus régulière, mais la forêt classée d'Agoua
qui occupe une position critique dans la zone de transition est malheureusement en
grande partie convertie en plantation. Il n’y a guère de sites à composition floristique
remarquable dans la zone soudanienne, qui apparaît comme relativement homogène.
Les inselbergs et la chaîne de l’Atacora qui sont supposés abriter des flores
particulières n’ont bénéficié d’aucune mesure de protection. Au total, le nombre et la
distribution des espaces protégés ne permet pas la conservation de l’ensemble de la
flore du pays, mais la probabilité d’une conservation effective, qui est directement liée
à une distribution régulière des espaces protégés, augmente du sud vers le nord.
Les espèces d’intérêt spécial pour la conservation
et leur distribution
L’ensemble des 34 sites (protégés et non protégés) renferme la flore potentielle du
Bénin, mais certains d’entre eux, bien qu’ayant une bioqualité élevée, ne bénéficient
pas des mesures de conservation adéquates. Il s’agit notamment de la savane côtière de
Sèmè, de la mangrove de Ouidah, des forêts semi-décidues de Dangbo, Ewè-
Adakplamè, Malomi et Djagbalo et du complexe de galeries forestières de Yarpao. La
distribution spatiale des 292 espèces reconnues de haute valeur pour la conservation
(carte 1) montre que beaucoup d’entre elles se trouvent hors des aires protégées. Les
sites renfermant au moins 20 espèces prioritaires pour la conservation sont ici
considérés comme de bonne bioqualité, indépendamment de leur richesse spécifique et
de leur superficie (tabl. I). Des sites comme Pobè, Dangbo, Ewè-Adakplamè, situés
dans l’est du Bénin et en bordure de la forêt Guineo-Congolaise, ont la bioqualité la
plus élevée.
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
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Carte 1 : Localisation des espèces prioritaires pour la conservation
et des aires protégées au Bénin
Parmi les 292 espèces reconnues prioritaires pour la conservation, 117 (soit 40 % du
total) sont considérées comme menacées en Afrique occidentale et 21 (soit 7 % du
total) comme rares au niveau international (Hawthorne, 1996). Parmi ces 21 espèces,
11 ont été enregistrées et localisées au Bénin hors des espaces protégés (tabl. II).
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A. C. ADOMOU et al. – Distribution des aires protégées et conservation de la flore au Bénin
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Aires protégées
Types de végétation
Zone
phytogéogra
phique
Richesse
en espèces
Nombre
d’espèces
de valeur
Mitogbodji (Come)
Mangrove
ZC
19
3
Ouidah-Grand-Popo
Mangrove
ZC
30
5
Dangbo
Forêt dense semi-décidue
ZC
101
51
Sèmè
Savanes côtière et marécageuse
ZC
130
21
Igolo
Forêt marécageuse
ZC
46
6
(Ahozon) Pahou
Savanes côtière et marécageuse
ZC
140
41
Avagbodji-Bembè
Forêt riveraine
ZC
65
21
Mondo-Tokpa
Forêt marécageuse
GC
68
21
Lama (Noyau central)
Forêt dense semi-décidue
GC
353
32
Niaouli
Forêt dense semi-décidue
GC
210
45
Sakété
Forêt riveraine
GC
53
6
Pobè-Itchèdè
Forêt dense semi-décidue
GC
250
101
Avegamey
Forêt dense semi-décidue
T
60
13
Badjamè
Forêt dense semi-décidue
T
53
14
Lokoli
Forêt marécageuse
T
125
25
Ewè-Adakplamè
Forêt dense semi-décidue
T
200
48
Dogo-Kétou
Forêt dense et forêt claire
T
210
17
Toui-Kilibo
Forêt claire et savanes
T
165
6
Monts Kouffé
Forêt dense, galerie et savanes
T
584
5
Doumè
Forêt dense semi-décidue
T
76
7
Igbomakoro
Forêt dense semi-décidue
T
36
8
Malomi (Bantè)
Forêt dense semi-décidue
T
60
5
Djagbalo
Forêt dense semi-décidue et galerie
T
112
8
Ouémé supérieur (Bantè)
Forêt claire et galerie
S
80
6
Ndali
Forêt claire et savanes
S
69
4
Bassila
Forêts forêt dense semi-décidue et galerie
S
201
27
Pénéssoulou
Forêts forêt dense semi-décidue et galerie
S
450
30
Soubroukou-Sérou
Forêt dense semi-décidue
S
74
6
Yarpao (Monts Atacora)
Savane arborée et galerie
S
467
6
Ouénou-Bénou
Forêt claire, galerie et savanes
S
133
3
Trois Rivières
Forêt claire, galerie et savanes
S
90
3
Alibori supérieur
Forêt claire, galerie et savanes
S
171
5
Parc Pendjari
Savanes et galerie
S
270
16
Parc W du Niger
Savanes et galerie
S
232
2
Tableau I : Bioqualité des forêts classées du Bénin
* : nombre d’espèces à haute valeur ou d’intérêt spécial pour la conservation
(GC : zone guinéo-congolaise ; T : zone de transition, S : zone soudanienne, ZC : zone côtière)
En gras : sites renfermant plus de 20 espèces à haute valeur pour la conservation (bioqualité élevée)
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
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Espèces
Familles
Sites
Asparagus warneckei
Liliaceae
Lama, Niaouli, Ewè*, Pobè
Buxus acutata
Buxaceae
Ewè, Dogo-Kétou, Djigbé* (Sehouè)
Campylospermum glaberrimum
Ochnaceae
Bembè*, Lokoli*, Lama, Djrègbè* (Porto-Novo), Perma*.
Casearia calodendron
Flacourtiaceae
Ahozon, Pobè, Bembè
Dalbergia setifera
Leg.
Papilionoideae
Ahozon, Sèmè*, Pobè, Lama
Dennetia tripetala
Annonaceae
Lama, Ewè, Dogo-Kétou, Monts-Kouffé
Gardenia imperialis
Rubiaceae
Yarpao* (Natitingou)
Leptactina involucrata
Rubiaceae
Pobè, Ewè, Dja* (Ouémè)
Leptoderris cyclocarpa
Leg.
Papilionoideae
Ahozon, Sèmè
Pararistolochia mannii
Aristolochiaceae
Zinvié*, Tohouè* (Ouémé)
Pierreodendron kerstingii
Simaroubaceae
Pobè, Niaouli, Zinvié, Tori*, Bantè-Pénéssoulou
Placodiscus boya
Sapindaceae
Lama
Sorindeia zenkeri
Anacardiaceae
Porto-Novo* (Ouémé valley)
Trichilia martineaui
Meliaceae
Niaouli
Trichoscypha albiflora
Anacardiaceae
Ahozon, Sèmè
Uapaca paludosa
Euphorbiaceae
Lokoli-Koussoukpa*
Urera obovata
Urticaceae
Pobè, Niaouli
Uvaria ovata
Annonaceae
Houéyogbé*, Adijèmè* (Comè)
Warneckea fasciculare
Melastomataceae
Bembè
Warneckea memecyloides
Melastomataceae
Adjohoun*, Bembè, Lama, Niaouli, Dangbo, Ewè,
Xylopia rubescens
Annonaceae
Lokoli, Mondo-Tokpa (Ouémé), Pobè, Adjohoun
Tableau II : Espèces internationalement rares présentes au Bénin (Hawthorne, 1996)
* : sites non protégés
Leg. : Leguminosae
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A. C. ADOMOU et al. – Distribution des aires protégées et conservation de la flore au Bénin
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Photographie 2 : Mangrove près de Ouidah
(cliché van der Maesen, novembre 1998)
Discussion
État actuel des aires protégées et conservation de la flore
En dehors des deux principales réserves (Pendjari et parc du W), la pression
anthropique sur les aires protégées est forte et la plupart sont fortement exploitées ou
même dégradées. À cause des différences floristiques importantes entre les îlots de
forêt dense humide et de leurs dimensions relativement modestes, la conservation de la
flore exigera que des efforts soient consentis pour chacune d’entre elles.
La forêt protégée d'Ahozon, l’unique relique de forêt littorale à légumineuses du
« Dahomey gap » avec 140 espèces (dont 41 d’intérêt spécial pour la conservation), est
malheureusement menacée de disparition sous la pression de la population
environnante (Adomou, 2005). Elle abrite une population dense de Zanthoxylum
zanthoxyloides (Rutaceae), espèce menacée bien connue au Bénin. Il est urgent de
protéger la flore côtière dont beaucoup d'espèces sont menacées de disparition
(photo 3) ; on peut citer Scaevola plumieri (Goodeniaceae), Diopyros tricolor
(Ebenaceae), Conocarpus erectus (Combretaceae) et Dodonaea viscosa (Sapindaceae)
qui aurait disparu. Avec 100 espèces (dont la moitié est de priorité élevée), la forêt
sacrée de Dangbo (photo 4) devrait être considérée comme un site prioritaire pour la
conservation. La forêt sacrée de Ewè-Adakplamè, contiguë à la forêt classée de Dogo-
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
348
Kétou, renferme 10 endémiques locales (Mansonia altissima, Nesogordonia
papaverifera, Pterygota macrophylla, Rinorea ilicifolia, Vitex micrantha, etc.),
200 espèces au total et 48 espèces à haute valeur pour la conservation. D’autres
espèces, comme Triplochiton scleroxylon, Mansonia altissima et Nesogordonia
papaverifera, ont une grande valeur commerciale (bois d’œuvre). L’État béninois a la
responsabilité de préserver ces trois espèces de bois d’œuvre qui figurent sur la liste
rouge de l’IUCN (2000). La forêt sacrée d’Avagbodji-Bembè abrite le seul genre
endémique guinéo-congolais recensé au Bénin, avec Octoknema borealis (Olacaceae,
autrefois Octoknemaceae). Des sites comme Mondo-Tokpa, Igolo, Avegamey,
Badjamè, Djègbadji, aujourd’hui fortement dégradés, devront bénéficier de plans de
restauration si l’on veut conserver le maximum d’espèces. Le bois sacré de Lokoli, le
mieux conservé parmi les forêts marécageuses du Bénin, avec 126 espèces dont 25 de
grande valeur pour la conservation, doit également retenir l’attention.
Photographie 3 : Scaevola plumieri (Goodeniaceae),
espèce en voie de disparition (cliché van der Maesen, novembre 1998).
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A. C. ADOMOU et al. – Distribution des aires protégées et conservation de la flore au Bénin
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Photographie 4 : Forêt sacrée de Dangbo
(cliché van der Maesen, novembre 1998).
Espèces d’intérêt spécial pour la conservation
et aires protégées
Notre étude confirme que la conservation des espèces à haute valeur est indissociable
du maintien d’une diversité élevée et de la conservation des espèces communes.
Diamond (1976) souligne qu’il faut concentrer les efforts de conservation sur les
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
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espèces et habitats menacés par les activités humaines. Simberloff et al. (1982) ajoutent
que la première exigence devrait être la conservation des habitats propices à certaines
espèces cibles. Il est admis que la richesse spécifique totale ainsi que la richesse en
espèces prioritaires pour la conservation (rares ou menacées) reflètent la complexité,
l’originalité et l’intégrité des écosystèmes naturels, donnant une image synthétique de
leur biodiversité (Ayyad et al., 2000). Un bon compromis serait donc de concilier la
conservation du plus grand nombre possible d'espèces, mais aussi des espèces ayant la
plus grande valeur pour la conservation. Dans ce contexte, le Bénin devra développer
un programme de conservation et d’aménagement des reliques de forêt dense humide
qui abritent environ 20 % de la flore totale et 80 % des espèces menacées de disparition
(Adomou, 2005).
Plusieurs sites du Bénin, actuellement non protégés, qui abritent des endémiques
locales, mériteraient des mesures de conservation. C’est le cas de Yarpao sur la chaîne
de l’Atacora, l’un des rares sites du pays à abriter une communauté originale d’espèces
à intérêt économique comme Pentadesma butyracea et Xylopia aethiopica. Ce site
abrite également, en forêt galerie, la première plante endémique du Bénin, Thunbergia
atacorensis Akoègninou et Lisowski, récemment décrite (Akoègninou et Lisowski,
2004). Avec 358 espèces/ha, il peut être considéré comme un point chaud de la
biodiversité de la zone soudanienne au Bénin (Natta, 2003). La seconde espèce
endémique décrite pour le Bénin, Ipomoea beninensis Akoègninou, Lisowski et Sinsin,
provient de la forêt classée de Ndali ; on la trouve également sur la chaîne de l’Atacora
(ibid.). C’est vers de tels sites (auxquels on pourrait ajouter Pobè, Dangbo, Ewè-
Adakplamè, Lokoli, Avagbodji, Mondo-Tokpa, Niaouli, Ahozon, Sèmè, Lama,
Pénéssoulou, Bassila) que des mesures spéciales de conservation devraient être
dirigées.
Le Bénin a la grande responsabilité de s’engager dans la conservation de 21 espèces,
dont certaines se trouvent confinés à un site ou deux (tabl. II).
Conclusion
Nous avons montré que la répartition actuelle des aires protégées au Bénin ne permet
pas une conservation satisfaisante de la flore. Si l’on y ajoute les forêts denses
humides, les forêts galeries et les bois sacrés qui sont des refuges pour beaucoup
d’espèces, la situation est moins critique, mais la priorité devra être la conservation
durable de ces sites. L’examen minutieux de la distribution des espèces nous a conduits
à proposer quelques sites supplémentaires de conservation, notamment des sites de
dimensions modestes qui renferment néanmoins une diversité végétale relativement
élevée et des espèces prioritaires pour la conservation (tabl. II). Nous recommandons
une analyse plus approfondie de la question avec intégration des pratiques
traditionnelles (bois sacrés) dans les programmes de conservation de la biodiversité en
Afrique de l’Ouest (photo 5). Soulignons la nécessité d’évaluer la contribution des
forêts sacrées et communautaires à la conservation durable des ressources biologiques.
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A. C. ADOMOU et al. – Distribution des aires protégées et conservation de la flore au Bénin
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Photographie 5 : Tiges de Dennetia tripetala (Annonaceae très rare)
récoltées dans la forêt sacrée de Ewè-Adakpamè et utilisées comme fouets
lors des séances de démonstration de force pendant la période de sortie
du fétiche « oro » (cliché Adomou, juillet 2006)
Bibliographie
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
352
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SOUZA S. DE, 1987 – Flore du Bénin. Catalogue des plantes du Bénin. Tome 1.
Cenap/Pnud/FAO/Ben84/015 Cotonou, Bénin
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Ouvrage issu du séminaire de Parakou (Bénin), 14-19 avril 2003,
organisé avec le soutien du gouvernement du Bénin, de l’Unesco, de la FAO, de l’IRD,
de la région Centre (France) et de la Banque mondiale
Quelles aires protégées
pour l’Afrique de l’Ouest?
Conservation de la biodiversité
et développement
Éditeurs scientifiques
Anne Fournier, Brice Sinsin et Guy Apollinaire Mensah
IRD Éditions
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
collection Colloques et séminaires
Paris, 2007
Secrétariat et mise en forme du texte
Nathalie Claudé
Neza Penet
Anne Mouvet
Catherine Noll-Colletaz
Carole Marie
Traduction
Deborah Taylor
Reprise des illustrations
Christine Chauviat
Fabrication
Catherine Plasse
Maquette de couverture
Michelle Saint-Léger
Photo de couverture
© Julien Marchais, programme Enfants et éléphants d'Afrique – Des éléphants et des
hommes «Groupe d'enfants de Boromo en classe Nature, réserve naturelle des Deux
Balés, Burkina Faso»
Photo page 2 de couverture
© IRD / Jean-Jacques Lemasson – Sénégal. Vol de Sarcelles d'été (Famille:
Anatidés, Annas querquedula). Première zone humide d'importance au sud du
sahara, le parc national des Oiseaux du Djoudj (12 000 ha) est essentiel pour
l'hivernage des migrateurs d'Europe du Nord et d'Afrique de l'Ouest (environ 3
millions d'oiseaux transitent, plus de 400 espèces dénombrées). Classé au
patrimoine mondial de l'Unesco (1971) le parc national des Oiseaux du Djoudj
compte parmi les premiers parcs ornithologiques du monde.
La loi du 1er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n’autorisant, aux termes
des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement
réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les
analyses et les courtes citations dans le but d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou
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ayants cause est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4).
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contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée.
© IRD, 2007
ISSN : 0767-2896
ISBN: 978-2-7099-1634-9