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Résumés 541
des populations à la gestion des ZICGC ont conduit à former les villageois à la
surveillance et à la collecte de données pour l’élaboration d’un plan simple de
gestion.
Une collaboration entre partenaires aux intérêts différents s’est développée et des
accords cadre de collaboration ont été signés (accord de Mambélé entre le projet,
les populations et les guides de chasse ; accord d’appui à la lutte contre le
braconnage dans les concessions forestières entre le projet et les exploitants
forestiers…). Les retombées de l’exploitation de la faune et des forêts ont
augmenté pour les communautés et des actions communautaires ont été réalisées.
La compréhension et l’acception mutuelle des parties se sont améliorées, les
conflits entre les partenaires ont diminué. Le travail des agents de
l’administration chargés de veiller sur les ressources et de traquer les
contrevenants est facilité. L’élection des comités de valorisation des ressources
fauniques (Covaref) chargés de la gestion des ZICGC, a permis aux
communautés de développer leurs capacités d’organisation.
Mots clefs!: – Gestion des ressources naturelles – Communautés riveraines – Formation
des villageois – Comités de valorisation des ressources fauniques (Covaref)
Ntio Nyamali!: «!Inventaires floristiques dans la réserve de faune du Bafing au
Mali!»
La réserve de faune du Bafing au Mali (12°00' à 13°15' N, '10°10’ à 11°00’ W)
s’organise .en cinq blocs distincts, sur plus de 500 000 ha. Sa végétation, de type
soudanien, comprend 45 % de savane arbustive, 40 % de savane arborée, 15 %
de galerie forestière.
Les populations riveraines exercent une forte pression sur les ressources
végétales pour l’alimentation humaine (notamment extraction du vin de palme),
la médecine traditionnelle et l’alimentation du bétail, contribuant ainsi à leur
dégradation. Les forêts galeries sont les milieux les plus touchés. La pratique des
feux de brousse et la mutilation des arbres sont courantes.
Malgré les dégradations, cette zone offre de fortes potentialités pour la faune.
Mot clefs!: Végétation soudanienne – Dégradation anthropique
Bernard Oussou, Guy Apollinaire Mensah, Brice Sinsin!: «!Écoéthologie du porc-
épic (Hystrix cristata) et élaboration d'un référentiel pour son élevage en captivité!»
Des observations préliminaires sur l’écologie, le régime alimentaire, la
préférence alimentaire et l'activité du porc-épic (Hystrix cristata Linnaeus 1758)
ont été faites dans la zone cynégétique de la Djona au Bénin.
L’étude de l’écologie a été réalisée par la prospection des zones de prédilection
du porc-épic et l’identification de ses terriers sur la base d’indices de présence.
L’étude du régime alimentaire a été effectuée par des observations directes sur le
terrain et à partir d’enquêtes auprès des chasseurs et éleveurs pastoraux. La
préférence alimentaire a été étudiée par la méthode du « cafétéria test ». Le
diagramme d'activité du porc-épic a été établi à partir d'observations directes
réalisées dans cinq élevages.
L'étude écologique montre que le porc-épic fréquente surtout les savanes et les
jachères. Il affectionne les sols gravillonnaires et affleurements rocheux et loge
dans les terriers abandonnés par d'autres mammifères ou qu'il creuse lui-même.
542 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
Le régime alimentaire est essentiellement phytophage et les espèces végétales
entrant dans l’alimentation du porc-épic sont : des racines (Manihot esculenta,
Cochlospermum tinctorium), des tubercules (Discorea sp. et Ipomoea batatas),
des feuilles (Boerhavia sp., Manihot esculenta et Lactuca sativa), des graines
(Zea mays et Sorghum sp.), des fruits mûrs (Annona senegalensis, Vitellaria
paradoxa et Psidium guajava). L’étude expérimentale de préférence alimentaire
révèle que les racines de manioc, les feuilles de Boerhavia sp. et de Solanum
nigrum sont les plus consommées.
Les activités quotidiennes observées sont les suivantes : le repos, l’alimentation,
la marche, le toilettage, la miction, le jeu, l’étirement, la défécation et
l’abreuvement. Le repos et l’alimentation occupent la plus grande partie du
temps. La période de repos se situe pendant la journée, entre 8 h et 18 h, et la
période d'alimentation est intense entre 20 h et 24 h.
Des études ethnozoologique, socio-économique et culturelle ont montré que le
porc-épic présente une grande importance pour la population locale.
Mots clefs!: Régime alimentaire – Diagramme d’activité – Ethnozoologie – Bénin.
Armand Paraïso, Agnés Thomas-Odjo!: «!Un programme de recherche sur la
faune entomologique dans les aires protégées du Bénin!»
Le potentiel forestier du Bénin est constitué de 58 massifs couvrant
2 664 075 ha, soit à peu près 23 % de la superficie nationale. Il est composé de
46 forêts classées, 7 périmètres de reboisement, 2 parcs nationaux et 3 zones
cynégétiques. Les recensements dans ces forêts ont révélé une biodiversité très
riche. La faune entomologique dont la conservation mérite d’être envisagée est
cependant peu connue.
La connaissance des insectes forestiers, notamment xylophages, a aussi une
importance économique à cause de la réduction de la quantité de bois
commercialisable qu’ils peuvent occasionner.
Notre programme de recherche a pour objectif d’établir le répertoire de la faune
entomologique dans différentes aires protégées du Bénin et d'identifier les
insectes potentiellement nuisibles pour en envisager le contrôle.
Mots clefs!: Sylviculture – Insectes xylophages – Gestion intégrée
Philippe Rey-Herme!: «!Épizooties, contamination de la faune sauvage menacée
par les animaux domestiques!»
Sans être le facteur déterminant, les maladies de la faune peuvent constituer un
facteur d’extinction pour de petites populations d’espèces menacées.
Ces maladies ont souvent pour origine les populations de mammifères
domestiques. Parmi les exemples marquant on note la rage et le lycaon (Lycaon
pictus) dans les aires protégées d’Afrique de l’Est et du Sud ainsi que la
tuberculose du buffle (Syncerus caffer) en Afrique du Sud. Les mammifères
domestiques constituent souvent des réservoirs de maladie pour la faune.
Selon les maladies prises en compte, la contamination pourra être directe par
contact ou indirecte à partir de l’environnement, la prédation pouvant constituer
une autre voie de contamination. Ce risque nécessite une gestion adaptée.
L’évaluation du risque repose :
Ouvrage issu du séminaire de Parakou (Bénin), 14-19 avril 2003,
organisé avec le soutien du gouvernement du Bénin, de l’Unesco, de la FAO, de l’IRD,
de la région Centre (France) et de la Banque mondiale
Quelles aires protégées
pour l’Afrique de l’Ouest?
Conservation de la biodiversité
et développement
Éditeurs scientifiques
Anne Fournier, Brice Sinsin et Guy Apollinaire Mensah
IRD Éditions
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
collection Colloques et séminaires
Paris, 2007
Secrétariat et mise en forme du texte
Nathalie Claudé
Neza Penet
Anne Mouvet
Catherine Noll-Colletaz
Carole Marie
Traduction
Deborah Taylor
Reprise des illustrations
Christine Chauviat
Fabrication
Catherine Plasse
Maquette de couverture
Michelle Saint-Léger
Photo de couverture
© Julien Marchais, programme Enfants et éléphants d'Afrique – Des éléphants et des
hommes «Groupe d'enfants de Boromo en classe Nature, réserve naturelle des Deux
Balés, Burkina Faso»
Photo page 2 de couverture
© IRD / Jean-Jacques Lemasson – Sénégal. Vol de Sarcelles d'été (Famille:
Anatidés, Annas querquedula). Première zone humide d'importance au sud du
sahara, le parc national des Oiseaux du Djoudj (12 000 ha) est essentiel pour
l'hivernage des migrateurs d'Europe du Nord et d'Afrique de l'Ouest (environ 3
millions d'oiseaux transitent, plus de 400 espèces dénombrées). Classé au
patrimoine mondial de l'Unesco (1971) le parc national des Oiseaux du Djoudj
compte parmi les premiers parcs ornithologiques du monde.
La loi du 1er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n’autorisant, aux termes
des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement
réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les
analyses et les courtes citations dans le but d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou
reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou
ayants cause est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée.
© IRD, 2007
ISSN : 0767-2896
ISBN: 978-2-7099-1634-9