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Ashdin Publishing
African Journal of Pathology and Microbiology
Vol. 4 (2015), Article ID 235908, 4 pages
doi:10.4303/ajpm/235908
ASHDIN
publishing
Article original
Caractérisation phénotypique des souches de Pseudomonas aeruginosa
isolées dans la ville de Yaoundé (Cameroun)
Hortense Gonsu Kamga,1,4 Michel Toukam,1Zacharie Sando,3Jean Marie Ndifo Ngamba,2
Calixte Didier Mbakop,1and Dieudonné Adiogo1
1Département de Microbiologie, Hématologie et Maladies Infectieuses, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales,
Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun
2Département de Microbiologie, École des Sciences de la Santé, Université Catholique d’Afrique Centrale, Yaoundé, Cameroun
3Département de Sciences Morphologiques et d’Anatomie Pathologique, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales,
Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun
4Laboratoire de Bactériologie, Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun
Adresser correspondances à Hortense Gonsu Kamga, hgonsu@gmail.com
Reçu le 14 février 2015 ; révisé le 14 avril 2015 ; accepté le 19 avril 2015
Droits d’auteur © 2015 Hortense Gonsu Kamga et coll. Ceci est un article en accès libre distribué sous les termes de la licence Creative Commons
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correctement cité.
Résumé Introduction. L’objectif était de déterminer la proportion de
souches de Pseudomonas aeruginosa (P. aeruginosa) exprimant des
mécanismes de résistance dans la ville de Yaoundé. Méthode. Il s’agis-
sait d’une étude prospective et descriptive réalisée du 02 janvier au 30
juin 2012. Des souches de P. aeruginosa provenant de divers produits
pathologiques de patients ont été identifiées à l’aide de la galerie API
20NE (Biomérieux). Pour les prélèvements urinaires, une cytologie
était faite pour vérifier l’absence de cancer. La lecture interprétative
de l’antibiogramme a été faite par diffusion sur gélose Mueller-Hinton
selon CA-SFM 2011. Résultats. Au total 34 souches de P. aerugi-
nosa ont été isolées dont 85,3 % chez patients hospitalisés. Parmi ces
souches, 41,2 % étaient isolées des urines, 23,5 % des hémocultures et
17,6 % des suppurations. Les urines montraient à l’examen cytologique
des modifications inflammatoires aigües et l’absence de cancer. Le
profil de résistance aux antibiotiques a montré une résistance élevée
préférentielle des β-lactamines notamment à la ticarcilline (35,29 %).
Concernant les β-lactamines, les phénotypes les plus observés ont été
pour les 2/3 sauvages et 26,5 % pour les pénicillinases; quant aux
aminosides 94,1 % étaient de phénotype sauvage, tandis que 2/3 étaient
de type sauvage pour les fluoroquinolones. Conclusion. Une associa-
tion β-lactamines/aminosides ou β-lactamines/fluoroquinolones pour-
rait être préconisée afin de lutter contre toute infection à P. aeruginosa.
Mots Clés Pseudomonas aeruginosa ; phénotypes de résistance ; lec-
ture interprétative
1. Introduction
Pseudomonas aeruginosa (P. aeruginosa) est un bacille
à gram-négatif non fermentaire ubiquitaire. Ce germe oc-
cupe la troisième place tous sites confondus dans la surve-
nue des infections nosocomiales après Escherichia coli et
Staphylococcus aureus ainsi que de différentes lésions tissu-
laires conséquentes [1]. Ce germe produit naturellement une
céphalosporinase inductible (AmpC), exprime constitutive-
ment un système d’efflux (MexAB-OprM) et a une mauvaise
perméabilité membranaire conférant une résistance naturelle
à de nombreux antibiotiques [2]. Les études de Cholley et
coll. en 2010 [3] ont fait mention de la fréquence de plus
en plus croissante des souches multirésistantes de P. aeru-
ginosa à la quasi-totalité des antibiotiques excepté la co-
listine. Par ailleurs, il existe une relation possible entre la
résistance bactérienne aux antibiotiques et le cancer dont
on devrait tenir compte lors des études [4,5]. De ce fait,
la détection de la résistance permettrait de prévenir ou de
ralentir la diffusion des souches multirésistantes, de prévenir
des lésions tissulaires importantes et d’optimiser le choix de
l’antibiothérapie. Cette étude a eu pour but de déterminer
la proportion de souches exprimant des mécanismes de ré-
sistance aux β-lactamines, aminosides et fluoroquinolones
dans quelques institutions sanitaires de la ville de Yaoundé.
2. Méthodologie
Une étude descriptive et prospective a été réalisée du 02
janvier au 30 juin 2012 dans les laboratoires de bactériologie
médicale de quelques institutions sanitaires (Centre Hospi-
talier et Universitaire; Hôpital Général ; laboratoires privés)
de la ville de Yaoundé. Un échantillonnage non probabiliste
par quota a été effectué, et les souches ont été isolées
de produits pathologiques de patients. L’identification
biochimique a été réalisée à l’aide de la galerie API
20NE (BioMérieux SA, Lyon, France) et l’activité de 17
antibiotiques a été déterminée par la technique de diffusion
des disques en milieu gélosé de Kirby Baeur. La cytologie
pour les prélèvements urinaires était pratiquée sur frottis
après coloration selon la méthode de Papanicolaou, pour
exclure la présence de cellules cancéreuses. Un contrôle
de qualité des antibiotiques testés et des milieux de culture
2African Journal of Pathology and Microbiology
Figure 1 : Fréquence des souches de P. aeruginosa isolées par service hospitalier.
utilisés a été réalisé à partir de la souche de P. aeruginosa
ATCC 27853. Les critères d’interprétation ont été ceux
recommandés par le Comité de l’Antibiogramme de la
Société Française de Microbiologie (CA-SFM 2011) [6] et
la lecture interprétative de l’antibiogramme a permis de res-
sortir les différents phénotypes exprimés par P. aeruginosa
chez les β-lactamines (aztréonam (ATM, 30 μg), céfépime
(FEP, 30 μg), cefsulodine (CFS, 30 μg), ceftazidime (CAZ,
30 μg), imipénème (IMP, 10 μg), pipéracilline (PIP, 75 μg),
pipéracilline/tazobactam (PTZ, 75/10 μg), ticarcilline (TIC,
75 μg), ticarcilline/acide clavulanique (TCC, 75/10 μg)),
les aminosides (amikacine (AN, 30 μg), gentamicine (GN,
15 μg), nétilmicine (NET, 30 μg), tobramycine (TOB,
10 μg)) et les fluoroquinolones (ciprofloxacine (CIP, 5 μg),
lévofloxacine (LEV, 5 μg), norfloxacine (NOR, 5 μg)) [7,
8]. La détection des β-lactamases à spectre élargi a été
facilitée sur l’antibiogramme par le rapprochement des
disques d’acide clavulanique, de ceftazidime, d’aztréonam
ou de céfépime [8]. Les autorisations de recherche du
Président du comité national d’éthique et des Directeurs
des différents hôpitaux et laboratoires ont permis de réaliser
cette étude, et en retour les résultats des analyses leur ont été
communiqués. Les logiciels utilisés ont été Microsoft Office
2007 et CSPro 4.0. Le test de proportion a été effectué par le
test de Chi carré à l’aide du logiciel SPSS 17.0. L’intervalle
de confiance était de 95 %, la différence entre les variables
données était statistiquement significative si P<,05.
3. Résultats
Au total 34 souches de P. aeruginosa ont été isolées de
produits pathologiques de patients, dont l’urine 14 (41,2 %),
le sang 8 (23,5 %), les pus 6 (17,6 %), le liquide céphalo-
rachidien 3 (8,8 %) et les liquides de ponction 2 (5,9 %).
La cytologie des 14 produits urinaires montraient à la
microscopie d’importantes modifications inflammatoires,
avec des cellules transitionnelles réactives, les polynu-
cléaires neutrophiles et l’absence de cellules cancéreuses.
La majorité des isolats 23,0 (67,7 %) provenaient des
formations sanitaires publiques. Les services des urgences
médicales, de médecine générale et de réanimation médicale
ont été les plus représentés comme l’indique la figure 1 avec
des fréquences d’isolement respectives de 7 (20,6%),
7 (20,6 %) et de 6 (17,6 %), suivis des services de pédiatrie
4 (11,8 %), de chirurgie 3 (8,8 %), de néonatalogie 2 (5,9%)
et d’ophtalmologie 1 (2,9 %).
Au regard de la figure 2, les souches P. aeruginosa ont
présenté au moins une résistance pour la majorité des anti-
biotiques testés à l’exception de l’amikacine, de la céfépime
et de la colistine. Des résistances ont été observées pour
la ticarcilline 12,07 (35,5 %), la norfloxacine 11 (32,3 %),
la cefsulodine 9 (26,5 %), la pipéracilline 8 (23,5 %) et la
ticarcilline/acide clavulanique 6 (17,6 %).
La lecture interprétative de l’antibiogramme a permis
de ressortir différents phénotypes de résistance (tableau 1).
Le tableau 1 montre que la majorité des souches de P.
aeruginosa ont été de phénotype sauvage dans chaque
famille d’antibiotiques testée : β-lactamines : 21 (61,8 %) ;
aminosides : 32 (94,1 %) ; fluoroquinolones : 23 (67,6 %).
Les phénotypes de résistance acquise exprimés pour les β-
lactamines ont été la production de pénicillinase 9 (26,5 %),
l’hyperproduction de céphalosporinase 2 (5,9 %) et le déficit
en porine D22 (5,9 %). En ce qui concerne les aminosides,
African Journal of Pathology and Microbiology 3
Figure 2 : Profil de sensibilité aux antibiotiques de P. aeruginosa.
Tableau 1 : Phénotypes de résistance des souches de P. aeruginosa.
Souches de P. aeruginosa Phénotypes de résistance
aux β-lactamines
Phénotypes de résistance
aux aminosides
Phénotypes de résistance
aux fluoroquinolones
SAUV PBN PHN Case Déficit en Opr D2SAUV GTNt SAUV GyrA GyrA + ParC
Effectifs 21 5 4 2 2 32 2 23 6 5
Pourcentage (%) 61,8 14,7 11,8 5,9 5,9 94,1 5,9 67,6 17,6 14,7
SAUV : phénotype sauvage ; PBN : pénicillinase bas niveau ; PHN : pénicillinase haut niveau ; Case : céphalosporinase hyperproduite ; GTNt :
gentamicine-tobramycine-nétilmicine résistant.
le phénotype gentamicine-tobramycine-nétilmicine résistant
a été observé 2 (5,9 %). Pour ce qui est des fluoroquinolones,
les phénotypes par modification de la cible affectant la GyrA
seule 6 (17,6 %) ou associée à la ParC 5 (14,7 %) ont été
observés.
4. Discussion
P. aeruginosa est un pathogène responsable d’in-
fections nosocomiales [1]. Étant donné la possibilité
d’une relation entre le cancer et la résistance bactérienne
aux antibiotiques [4,5], nous avons par des examens
cytologiques exclu les patients soufrant de cancer. Au
Cameroun, quelques études ont montré que P. aeruginosa
représente un taux de prévalence de 25,5 % [9,10].
Ce agent pathogène possède une très grande plasticité
génétique, facilitant l’acquisition d’éléments mobiles
codant pour des mécanismes de résistance provenant
d’autres bactéries [11]. Ainsi le taux élevé de résistance
observé pour la ticarcilline, la cefsulodine, la pipéracilline,
la ticarcilline/acide clavulanique et la norfloxacine pourrait
se justifier par la formation de réservoir de gènes de
résistance à ces antibiotiques par ces souches. De plus
en appréciant les données de l’observatoire national
de l’épidémiologie de la résistance bactérienne [12], il
s’est avéré que nos résultats étaient comparables pour les
antibiotiques tels que la ticarcilline (40 %), la ciprofloxacine
(20 %–35 %), la pipéracilline (20 %), les aminosides (10 %–
20 %), et l’imipénème (5 %–15 %). Le taux de résistance
aux antibiotiques a été proportionnel aux phénotypes de
résistance observés.
Phénotype pénicillinase : la production de cette enzyme
entraine une résistance fréquente aux carboxypénicillines,
pouvant être associée aux uréidopénicillines et à la cefsulo-
dine, lorsqu’elle est de bas niveau. En cas de production de
haut niveau, la résistance s’étendrait jusqu’à l’acide clavu-
lanique, tandis que les autres β-lactamines conservent leur
activité. Il convient donc de signaler que la résistance à la
ticarcilline seule est un bon indicateur de la présence de phé-
notype « pénicillinase ». La cefsulodine permet d’indiquer la
production de bas niveau, la production de haut niveau étant
matérialisée par la restauration de l’activité de la ticarcilline
par l’acide clavulanique [2].
Phénotype céphalosporinase hyperproduite : cette
enzyme inhibe l’activité de la plupart des β-lactamines
4African Journal of Pathology and Microbiology
à l’exception de l’imipénème [2]. Dans ce profil, la
ceftazidime est toujours moins active que l’aztréonam.
L’activité de la céfépime n’a pas été inhibée par cette
enzyme, ce qui s’explique par le fait que l’hyperproduction
de la céphalosporinase a été établie avec un effet antagoniste
léger entre l’imipénème et les autres β-lactamines.
Phénotype déficit en Opr D2: c’est une résistance non
enzymatique caractérisée par une résistance sélective à
l’imipénème. L’utilisation parfois abusive d’antibiotiques
à large spectre, comportant des carbapénèmes, constitue
un facteur de risque pour la sélection de ce mécanisme de
résistance [1].
Phénotype GTNt résistant : il se caractérise par la pro-
duction d’enzymes N-acétyltransférases, AAC (6)-II, qui
catalysent l’acétylation de la fonction −NH2. La modifica-
tion d’AAC participe à la résistance de cette espèce pour
la plupart des aminosides utilisés en thérapeutique [3]. Les
deux mécanismes de résistance les plus fréquemment im-
pliqués sont l’imperméabilité à tous les aminosides et la
synthèse d’AAC (6)-II.
Mutations des gènes GyrA seuls ou associés à ParC :
c’est un mécanisme de résistance par altération de la cible.
Les mutations dans les Quinolones Resistance-Determining
Region (QRDR) des régions des gènes gyrA et gyrB (ADN
gyrase) et des gènes ParE et ParC (topoisomérase IV)
affectent la liaison des fluoroquinolones sur leurs cibles.
Chez les souches cliniques de P. aeruginosa, l’altération
des QRDR des sous-gènes gyrB et ParC,gyrB et ParE,et
ParC est peut fréquente. Par contre les mutations dans le
gène gyrA seul sont plus fréquentes, et lorsqu’il est associé
au gène ParC, cela conduit à de très hauts niveaux de
résistance [3]. Malgré tous les résultats obtenus in vitro,
la ciprofloxacine est la peine d’induire un haut niveau de
résistance [7].
5. Conclusion
Des antibiotiques tels que la céfépime, l’imipénème, la
ticarcilline/acide clavulanique, la pipéracilline/tazobactam,
l’amikacine et la ciprofloxacine peuvent être recommandés
lors d’une infection à P. aeruginosa, mais une association
β-lactamines/aminosides ou β-lactamines/fluoroquinolones
serait plus efficace. Les phénotypes bactériens les plus ré-
sistants, souvent méconnus, font partis intégrante de notre
contexte en pratique de bactériologie clinique, de ce fait il
serait essentiel de caractériser systématiquement les résis-
tances exprimées par des isolats vis-à-vis des antibiotiques.
Conflit d’intérêt Les auteurs déclarent l’absence de tout conflit
d’intérêt.
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