ArticlePDF Available

Abstract

Objectifs Le trouble bipolaire (TB) est une maladie multifactorielle de présentation clinique hétérogène, en particulier au niveau de l'âge de début (ADD). La pertinence d'un tel indicateur a été discutée et il est proposé dans les futures classifications nosographiques. Méthode Nous avons effectué la synthèse systématique des études de mélange de distributions (ou dites d'admixture) ainsi que les biomarqueurs du TB à début précoce (TBDP). Résultats Plusieurs arguments cliniques montrent que le TBDP est un sous-groupe cliniquement homogène qui présente des caractéristiques sévères et récurrentes. Huit études de mélange ont démontré l'existence de trois sous-groupes de patients souffrant du TB selon l'ADD (précoce, intermédiaire, et tardif) avec deux valeurs seuils de 21 (21,33 ans [ET 1,41]) et 35 ans (34,67 ans [ET 5,52]). Le sous-groupe du TBDP est caractérisé par: un taux plus élevé de tentatives de suicide, des cycles rapides, des mésusages d'alcool et drogues, des symptômes psychotiques et des comorbidités anxieuses. Des données génétiques, biologiques, d'imagerie et cognitives peuvent être considérées comme étant des marqueurs possibles de validité externe du TBDP. L'ajout de l'ADD dans les algorithmes de décision thérapeutique pourrait être intéressant même si le niveau de preuve est à consolider. Conclusion La fréquence importante du TBDP (44,80 %) devrait pousser les cliniciens à une plus grande vigilance afin qu'ils apportent des stratégies préventives, un diagnostic et un traitement précoce à ces patients au tableau clinique particulièrement sévère. Cette pertinence clinique fait que le prochain DSM-5 devrait inclure l'ADD en tant que caractéristique du TB.
[Trouble bipolaire `a d´ebut pr´ecoce : validation par les
´etudes de m´elange et les biomarqueurs.]
Pierre Alexis Geoffroy, Bruno Etain, St´ephane Jamain, Frank Bellivier,
Marion Leboyer
To cite this version:
Pierre Alexis Geoffroy, Bruno Etain, St´ephane Jamain, Frank Bellivier, Marion Leboyer. [Trou-
ble bipolaire `a d´ebut pr´ecoce : validation par les ´etudes de m´elange et les biomarqueurs.].
Canadian Journal of Psychiatry / Revue Canadienene de Psychiatrie, Canadian Psychiatric
Association (Association des psychiatres du Canada), 2013, 58 (4), pp.240-248. <inserm-
00811694>
HAL Id: inserm-00811694
http://www.hal.inserm.fr/inserm-00811694
Submitted on 1 Oct 2013
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-
entific research documents, whether they are pub-
lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destin´ee au d´epˆot et `a la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publi´es ou non,
´emanant des ´etablissements d’enseignement et de
recherche fran¸cais ou ´etrangers, des laboratoires
publics ou priv´es.
Early onset bipolar disorder
1
Early Onset Bipolar Disorder: validation from admixture analyses and biomarkers.
Trouble Bipolaire à Début Précoce : validation par les études de mélange et les
biomarqueurs.
Pierre Alexis GEOFFROY1,3,4,5 MD ; Bruno ETAIN1,3,5 MD, PhD ; Stéphane JAMAIN1,5 PhD ;
Frank BELLIVIER1,2,3,5 MD, PhD, Pr ; Marion LEBOYER1,2,3,5 MD, PhD, Pr.
1) Inserm, U955, Psychiatrie Génétique, Créteil, 94000, France ; 2) Université Paris Est, Faculté de médecine, Créteil, 94000,
France ; 3) AP-HP, Hôpital H. Mondor - A. Chenevier, Pôle de Psychiatrie, Créteil, 94000, France ; 4) Pôle de psychiatrie,
Univ Lille Nord de France, CHRU de Lille, F-59000 Lille, France ; 5) Fondation Fondamental, Créteil, 94000, France.
Correspondence should be sent to:
Pierre Alexis GEOFFROY, MD
le de Psychiatrie, Centre Expert Bipolaire
INSERM - U955 équipe 15 Psychiatrie Génétique
Hôpital Albert Chenevier (Pr Leboyer)
40, rue de Mesly
94000 Créteil Cedex - FRANCE
Tel: + 33 1 49 81 32 90 - Fax: + 33 1 49 81 30 99
E-mail: pierre.a.geoffroy@gmail.com
Conflict of interest: All authors declare having no actual or potential conflict of interest that could
inappropriately influence, or be perceived to influence, this work.
Funding sources: Aucune subvention n’a été octroyée à cette recherche.
Body text Words: 3441/3500 (abstract: 244 /250, résumé 244/250)
Tables: 2/5
References: 71
Early onset bipolar disorder
2
Abstract:
Objectives: Bipolar affective disorder (BD) is a multifactorial disorder with heterogeneous clinical
presentations, in particular according to age at onset (AAO). The relevance of such an indicator has
been discussed, as a potential specifier in future nosographical classifications.
Method: We summarize available evidence of admixture analyses and biomarkers in early-onset BD.
Results: Numerous clinical arguments have led us to conclude that the early onset BD subgroup is
clinically homogeneous with particular, recurrent and severe characteristics. Eight admixture studies
have demonstrated the existence of three subgroups of BD patients according to AAO (early,
intermediate and late AAO) with two cut-off points of 21 (21.33 years +/- 1.41) and 35 years (34.67
years +/- 5.52). Differential clinical features and outcome measures characterize early onset subgroup:
higher rate of suicide attempts, rapid cycling, alcohol and drugs misuses, psychotic symptoms and co-
morbid anxiety disorders. This might partially explain the delayed diagnosis and late mood stabilizer
initiation. Genetic, biological, imaging and cognitive arguments might be considered as potential
markers of external validity of this early onset subgroup existence. Implementation of AAO in the
algorithms of treatment might be discussed although the level of proof for focused medications
strategies remains to be consolidated.
Conclusion: Given the high frequency (44.80%) of early onset BD, awareness of clinicians should be
stimulated in order to provide an early and accurate detection, preventive strategies and possibly
specific cares. The forthcoming DSM-V should include AAO as a specifier given its relevance for
course and outcome.
Early onset bipolar disorder
3
Résumé français :
Objectifs : Le Trouble Bipolaire (TB) est une maladie multifactorielle et de présentation clinique
hétérogène, en particulier au niveau de l’âge de début (ADD). La pertinence d’un tel indicateur a été
discuté et est proposé dans les futures classifications nosographiques.
Méthode : Nous avons effectué la synthèse systématique des études de mélange de distributions (ou dit
d’admixture) ainsi que les biomarqueurs du TB à début précoce (TBDP).
Résultats : Plusieurs arguments cliniques montrent que le TBDP est un sous-groupe cliniquement
homogène avec des caractéristiques sévères et récurrentes. Huit études de mélange ont démontré
l’existence de trois sous-groupe de patients avec TB selon l’ADD (précoce, intermédiaire et tardif)
avec deux valeurs seuil de 21 (21.33 ans +/- 1.41) et 35 ans (34.67 ans +/- 5.52). Le sous-groupe à
TBDP est caractérisé par : un taux plus élevé de tentatives de suicide, cycles rapides, mésusages
d’alcool et drogues, symptômes psychotiques et comorbidités anxieuses. Des données génétiques,
biologiques, d’imagerie et cognitives peuvent être considérées comme des marqueurs possibles de
validité externe du TBDP. L’ajout de l’ADD dans les algorithmes de décision thérapeutique pourrait
être intéressant même si le niveau de preuve est à consolider.
Conclusion : La fréquence importante du TBDP (44.80%) devrait pousser les cliniciens à une plus
grande vigilance afin d’apporter des stratégies préventives, un diagnostic et un traitement précoce à
ces patients au tableau clinique particulièrement sévère. Cette relevance clinique fait que le prochain
DSM-V devrait inclure l’ADD en tant que caractéristique du TB.
Keywords: bipolar disorder, early onset, marker, biomarker, subgroup, genetic, admixture.
Mots clefs : Bipolaire, début précoce, marqueur, biomarqueur, sous-groupe, génétique, mélange.
Early onset bipolar disorder
4
Implications :
Le Trouble Bipolaire à Début Précoce (TBDP) peut être défini par un âge inférieur ou égal à
21 ans, observé de manière très stable dans huit études de mélange publiées.
Des arguments génétiques, biologiques, circadiens, d’imagerie et cognitifs présentés
apparaissent comme des marqueurs de validité externe de l’existence du sous-groupe TBDP et
constitue un ensemble de biomarqueurs spécifiques.
La forte prévalence du TBDP (45%) conduit à sensibiliser les cliniciens à cette expression
particulière des TB et à ses spécificités de prise en charge justifiant sans aucun doute des
stratégies de prévention et de prescription ciblées.
Limitations :
Les études de mélange se sont principalement centrées sur les TB de type I, limitant la
généralisation des résultats cliniques au TB de type II.
Dans la majorité des études visant à identifier des biomarqueurs de ce sous-groupe, les valeurs
seuil ont été hétérogènes et fixées de manière arbitraire, ce qui limite le niveau de preuve et de
réplication.
L’intérêt de l’identification de ce sous-groupe pour le choix d’options thérapeutiques
spécifiques reste à clarifier.
Early onset bipolar disorder
5
1. Introduction
Les dernières décennies ont été marquées par des efforts considérables visant à apporter aux
cliniciens dans leur pratique quotidienne une nosologie pertinente et valide des maladies
psychiatriques dont le DSM-IV,1 par exemple, est le fruit. L’arrivée prochaine du DSM-V témoigne de
la volonté constante d’amélioration des outils de classification diagnostique.1 Concernant les troubles
bipolaires (TB), le DSM-IV définit actuellement plusieurs spécifications, certes pertinentes sur le plan
phénoménologique, mais pour la plupart d’un intérêt discutable en termes de définition de sous-
groupes homogènes, de corrélations avec des marqueurs biologiques ou d’intérêt dans le choix des
thérapeutiques. Il s’avère donc indispensable de proposer de nouvelles spécifications, à la fois
clairement définies sur le plan clinique, mais aussi pertinentes pour guider la prise en charge
thérapeutique et potentiellement corrélées à des marqueurs de la maladie.1 Récemment, l’âge de début
(ADD) des troubles a été proposé comme un outil de démembrement phénotypique des TB. De
nombreux arguments sont en faveur d’une hétérogénéité clinique chez les personnes atteintes de TB en
fonction de l'ADD des symptômes, qui est de ce fait l’un de ces marqueurs proposés.1,2,3
2. Méthode
Une revue systématique de la littérature française et anglaise a été effectuée à la recherche d’études de
mélange de distributions (ou études dites d’ « admixture ») des âges de début du TB. Les bases de
recherche bibliographique PubMed et Google Scholar ont été utilisées. La recherche bibliographique
s’est arrêtée le 3 février 2012 et portait jusqu’à l’année 1990. Les termes Mesh « bipolar disorder » et
« admixture » ont été utilisés, obtenant 21 résultats. Nous avons gardé 9 études d’admixture citées plus
bas, en ne gardant que celles portant sur des sujets avec TB et évaluant la distribution de l’âge de
début du trouble. Les arguments cliniques et biomarqueurs ont fait également l’objet d’une recherche
bibliographique sur PubMed et Google Scholar avec les termes Mesh « bipolar disorder » et
« early onset » obtenant 722 résultats. Seuls les études portant sur les arguments cliniques directement
en lien avec la forme à début précoce du TB et ses marqueurs génétiques, biologiques, circadiens,
cognitifs et d’imagerie ont été gardées. Au total, 71 articles ont été utilisés pour la rédaction de cette
Early onset bipolar disorder
6
revue qui effectue la synthèse des études de mélange de distributions ainsi que des biomarqueurs du
TB à début précoce.
3. Trouble bipolaire à début précoce : Un sous groupe cliniquement homogène ?
a) Arguments cliniques
De nombreux arguments suggèrent que le sous-groupe à début précoce du TB (TBDP= Trouble
Bipolaire à Début Précoce) est une forme plus homogène sur le plan clinique caractérisée par des
aspects particuliers, récurrents et plus sévères. Dès 1977, les patients souffrant de TB ayant un ADD
inférieur à 30 ans étaient décrits comme à un risque d’alcoolisme et de sociopathie.4 Une large étude
rétrospective récente rapporte que les TB précoces (<18 ans) et très précoces (13-18 ans) comportent
davantage de comorbidités anxieuses et addictives, de récurrences thymiques, de tentatives de suicides
et de comportements violents et des épisodes euthymiques plus courts.5 Goldstein et al. rappellent une
plus grande prévalence des addictions dans le TBDP (en particulier alcoolique, tabagique et
cannabinique).6 Les troubles hyperactifs avec déficit de l’attention (THADA) sont observés aussi de
façon plus importante dans le TBDP.7
Sur le plan somatique, le TBDP serait caractérisé par une plus grande prévalence de facteurs de
risques cardiovasculaires, comme le diabète (défaut de tolérance au glucose et résistance à l’insuline),
l’obésité (en particulier abdominale), l’hypertension artérielle associée à un tonus sympathique
augmenté, une dysfonction thyroïdienne et une moindre variabilité de la fréquence cardiaque. Ces
mêmes études ont observé que ces facteurs de risques cardio-vasculaires étaient présents avant le
diagnostic de TB chez les personnes avec TBDP.8,9 De fait, certaines pathologies médicales comme
l’obésité, l’asthme, et les maladies cardio-vasculaires seraient significativement plus fréquentes et
précèderaient temporairement le diagnostic de TBDP dans une population pédiatrique.10
Loin d’être exhaustifs, ces arguments suggèrent non seulement l’existence de ce sous-groupe à
début précoce mais aussi un profil d’expression clinique particulier notamment en termes de
comorbidités. Cependant, les valeurs seuil permettant de définir ce sous-groupe ont été, dans ces
Early onset bipolar disorder
7
études, hétérogènes et fixés de manière arbitraire, ce qui a limité le niveau de preuve. C’est ici que les
études de mélange ont apporté des éléments de preuve robustes et répliqués.
b) Comment mesurer et identifier différents sous groupes d’âge de début ?
Selon un début qui survient de la petite enfance à l’âge adulte avancé, les patients souffrant de
TB présentent une hétérogénéité marquée sur l’ADD. Cette distribution variable de l’ADD de la
maladie peut être modélisée grâce à des modèles mathématiques dits d’ « admixture » ou de mélange
de distributions. Ces études permettent de rendre compte de la distribution observée par le mélange
d’un nombre ‘n’ de sous-groupes de distribution gaussienne. Toutes ces études récentes portant sur de
larges échantillons démontrent l’existence de 3 sous-groupes d’ADD différents (précoce, intermédiaire
et tardif), chacun suivant une distribution de loi normale (voir tableau 1),11,12,13,14,15,16,17,18 à l’exception
d’une seule étude qui n’identifie que deux sous-groupes, précoce et plus tardif (correspondant aux
sous groupes intermédiaire et tardif des autres études).19 Cette notion a été donc répliquée au sein de
différentes populations, et ce quelque soit leur origine (européenne et américaine), indiquant la
stabilité de ce modèle.
Le TBDP peut être défini par un âge inférieur ou égal à 21 ans, ce modèle étant très robuste
avec un écart type très réduit (21.33 ans +/- 1.41). Cette forme est très fréquente sur l’ensemble des
échantillons avec une moyenne de 44.80% (Tableau 1).
Lorsque cette définition consensuelle en termes d’âge seuil est appliquée, le profil clinique du
TBDP comprend : plus de tentatives de suicide, plus de cycles rapides, d’addiction alcoolique et aux
drogues, de symptômes psychotiques, d’anxiété généralisée, d’attaques de panique et de troubles
obsessionnels compulsifs (Tableau 2).
Ces modèles ont été observés dans des échantillons de troubles bipolaires type I ou incluant des
proportions variables de types I et II. Une étude a utilisé ce modèle de mélange (ADD précoce <21
ans) spécifiquement dans une population de TB de type II et a mis en évidence la même structure en
trois sous groupes d’ADD (le sous groupe à début précoce étant défini par un ADD inférieur à 20 ans).
Ce modèle d’ADD précoce serait donc valide dans les types I et II et constitue un indicateur pertinent
de démembrement clinique permettant l’individualisation d’un sous groupe homogène de la maladie.20
Early onset bipolar disorder
8
4. Trouble bipolaire à début précoce : des arguments génétiques ?
La très grande hétérogénéité des résultats obtenus en psychiatrie génétique a conduit à la
recherche de marqueurs phénotypiques identifiant des sous-groupes homogènes et plus familiaux.21
L’ADD du TB, et en particulier la forme clinique à début précoce, est un excellent exemple de forme
clinique homogène, plus familiale et donc possiblement plus génétique.
De fait, la forme à début précoce diffère significativement des formes à début
intermédiaire/tardif par une fréquence accrue d’antécédents familiaux de TB parmi les apparentés de
premier degré.22 Cette observation a été largement documentée par plusieurs études indépendantes.23
Les analyses de ségrégation montrent que la forme à début précoce des TB est caractérisée par un
mode de transmission génétique plus simple que celui impliqué dans la transmission des formes plus
tardives.24 L’analyse de ségrégation montre que la transmission de la maladie est différente entre les
groupes à début précoce et plus tardif. Dans le groupe à début précoce, le modèle sous-tendant la
transmission de la maladie est compatible avec un modèle impliquant un gène majeur associé à une
composante polygénique, alors que dans le groupe à début tardif, le mode de transmission de la
maladie est multifactoriel.24 Ceci ne conduit pas à envisager le TBDP comme une sous-entité
monogénique de la maladie, mais laisse supposer que l’identification de facteurs de susceptibilité
génétique pourrait être favorisée par l’étude spécifique de ce sous-groupe. En effet, ce sous-type des
TB pourrait être sous-tendu par un nombre plus limité de gènes, ayant une pénétrance plus élevée que
dans les formes à début tardif.24
Ainsi la recherche génétique portant sur des gènes de susceptibilité au TB a de manière répétée
conduit à suggérer la présence de marqueurs génétiques spécifiquement associés au TBDP. En 1990
Baron et al. publient les premiers des résultats en faveur de cette hypothèse, en démontrant que les
patients atteints de TB lié au chromosome X sont caractérisés par un âge de survenue environ de 4 à
10 ans plus précoce, un plus grand taux intrafamilial de maladie dysthymique et un plus grand ratio de
TB versus unipolaire.25 Plusieurs études de gènes candidats se sont alors basées sur des hypothèses
d’anomalies de la neurotransmission, de plasticité neuronale et des rythmes circadiens dans les formes
à début précoce. Les premiers résultats ont suggéré le rôle de la présence de l’allèle apolipoprotéine E
Early onset bipolar disorder
9
e426 et du variant court du polymorphisme 5-HTTLPR du promoteur du gène codant pour le
transporteur de la sérotonine dans la population avec TBDP.27 D’autres gènes candidats ont été
proposés comme celui codant pour le BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), dont l’un de ses
polymorphismes serait associé au TBDP.28 Enfin, certains variants du gène codant la COMT
(Catechol-O-MethylTransferase) sont associés aux formes à début précoce des troubles de l’humeur
(TB et dépressions majeures).29
Les approches de liaison génétique ont également bénéficié de ce démembrement phénotypique
par l’ADD des TB. Une large étude européenne réalisée spécifiquement au sein d’une population de
paires de germains atteints de TBDP a mis en évidence une liaison avec les régions 2p21, 2q14.3,
3p14, 5q33, 7q36, 10q23, 16q23 et 20p12.30 Cette étude a ensuite permis de se focaliser sur la région
chromosomique 20p12 et d’associer un variant du promoteur du gène SNAP25 (codant pour une
protéine pré-synaptique) spécifiquement au TBDP. Ce variant est également associé à un taux
d’expression plus élevé dans la région corticale préfrontale.31 De manière intéressante, le gène
SNAP25 est un des gènes candidats pour lequel un grand nombre d’études montre une association avec
le THADA, comorbidité fréquente du TBDP.31 Enfin, une étude très récente sur le génome entier et
portant sur l’analyse de délétions et de duplications de régions chromosomiques (CNV pour Copy
Number Variations) retrouve des microdélétions et des microduplications dans certaines régions
génomiques dans le TBDP comparativement à la population contrôle.32
Ces résultats confortent donc l’hypothèse qu’une recherche stratifiée sur l’ADD permet
d’identifier des marqueurs de vulnérabilité génétique qui ne le seraient possiblement pas si l’on
considère les TB dans leur ensemble.
5. Trouble bipolaire à début précoce : des marqueurs spécifiques ?
a) L’imagerie cérébrale.
Les recherches actuelles portent principalement sur les circuits limbique-thalamique-frontal et
limbique-striatum-pallidum impliqués dans la production et la régulation des émotions et qui sont
signalés comme dysfonctionnels dans le TB.33 Une étude très récente regroupe 2 méta-analyses, une
Early onset bipolar disorder
10
première constituée d’études de neuroimagerie fonctionnelle de régulation émotionnelle et une
deuxième composée d’études de neuroimagerie structurelle du cerveau entier de patients atteints de
TB, démontre la présence de modifications anatomiques et fonctionnelles des réseaux neuronaux
associés à l'expérience et à la régulation des émotions. Les auteurs suggèrent l’existence d'un
déséquilibre entre les réseaux du cortex cérébral et réseau limbique.33
Il a été montré grâce à l’IRM anatomique une hyper-intensité de la substance blanche sous
corticale de façon assez stable chez les TBDP,34 mais cette découverte semble aspécifique et commune
à plusieurs pathologies psychiatriques comme la dépression, la schizophrénie et l’état de stress post-
traumatique 35. Une réduction du volume amygdalien et hippocampique a été observée chez les
patients jeunes, mais les résultats demandent confirmation.36,37 Le volume du Gyrus Temporal
Supérieur, structure impliquée dans la physiopathologie du TB, serait significativement réduit dans
une population de patients enfants et adolescents.38
L’IRM fonctionnelle a très récemment apporté la première validation neuro-anatomique de
l’intérêt du sous-groupe de patients avec TBDP, en observant une réduction significative de l’index
sulcal dans la région préfrontale dorso-latéral droite, et un indice sulcal global plus bas dans
l’ensemble des deux hémisphères dans le groupe à début précoce comparé à la fois au groupe à début
moyen et au groupe témoin.39 Par ailleurs, des résultats attendus d’activations anormales préfrontales
sous-corticales ont été observés chez des patients enfants et adolescents par rapport à un groupe
témoin, dont les résultats seront à préciser.40
Un résultat intéressant de Moore et al. par MRS (Magnetic Resonance Spectroscopy), une
technique d’imagerie magnétique recueillant des données biochimiques et moléculaires, a rapporté des
concentrations cérébrales de lithium moins importantes chez les enfants par rapport aux adultes
atteints de TB, ce qui amènerait à une augmentation de posologie pour atteindre l’effet
thérapeutique.41 Les études électro-encéphalographiques ont également apporté des résultats
intéressants. En effet, l’étude d’EEG frontaux a permis d’observer une profonde asymétrie
hémisphérique préfrontale avec une hypo-activation droite42 qui était présente spécifiquement chez les
patients jeunes et non chez ceux d’âge moyen.43 Ceci suggère l’hypothèse d’un hypofonctionnement
de la région tempo-pariétale droite en particulier dans les formes précoces et sévères de la maladie.
Early onset bipolar disorder
11
b) Les rythmes circadiens
Les patients à début précoce présenteraient également des anomalies circadiennes
particulièrement marquées. Des troubles du sommeil de type insomnie, une fragmentation du rythme
éveil/sommeil, une variabilité inter-nuit du sommeil, une période d’endormissement allongée et des
mouvements rapides oculaires augmentés ont été rapportés chez des patients euthymiques44 et seraient
plus fréquemment observés dans une population à début précoce de trouble de l’humeur.45
Récemment, plusieurs travaux ont renforcé la solidité des hypothèses chronobiologiques dans le
TB suggérant que certaines anomalies chronotypiques pourraient être des marqueurs de la
vulnérabilité à la maladie. Ces marqueurs seraient présents pour certains dès les stades précoces et
prodromiques de la maladie, également chez les enfants non malades nés de parents avec TB46,47 et
corrèleraient avec un ADD plus précoce de la maladie. Il existe dans cette population avec TBDP plus
de troubles du sommeil avec un retard de phase d’endormissement, 48 plus de chronotypes vespéraux.46
c) Les mécanismes immuno-inflammatoires
Bien que les données de la littérature ne soient pas encore toutes concluantes, plusieurs études
ont montré que différents marqueurs de l’inflammation sont élevés pendant les épisodes maniaques et
dépressifs.49 Deux études ont été réalisées chez des adolescents bipolaires et ont montré des taux
particulièrement élevés de marqueurs pro-inflammatoires, en particulier un taux de CRP élevé et des
taux bas de BDNF et d’ IL-6.50,51 Ces données doivent être confirmées.
d) Les marqueurs cognitifs.
Il existe peu d’études cognitives portant spécifiquement sur le TBDP, néanmoins celles qui
existent permettent l’émergence de modèles spécifiques à ce sous groupe. L’hypothèse proposée est
celle d’une plus grande réactivité aux stimuli émotionnels chez les patients développant la forme à
début précoce52 avec une plus grande réactivité aux contextes menaçants.53 D’autres études ont
conforté l’idée d’une hyperréactivité émotionnelle chez certaines populations de patients avec un TB.54
Plusieurs études ont relevé un déficit de reconnaissance faciale émotionnelle chez les enfants avec un
Early onset bipolar disorder
12
TB et les enfants à haut risque familial comparé à des témoins et serait un élément prédictif
d’évolution vers un TB.55 Les circuits de récompense en réponse à des stimuli positifs apparaissent
aussi comme des voies de recherche possibles et ont été mis en cause dans les TBDP (voir revue56).
Par ailleurs, des troubles de l’attention et de la mémoire verbale ont été abondamment
démontrés chez les patients atteints de TB et tout particulièrement chez les patients avec TBDP chez
qui on observe spécifiquement des performances cognitives plus diminuées sur la mémoire de travail,
les capacités visuo-motrices et le contrôle inhibiteur.57 Enfin une méta-analyse très récente compare
les fonctionnements neuropsychologiques de patients avec une schizophrénie à début précoce à une
population pédiatrique avec TB, confirme les résultats précédemment obtenus dans le TBDP (déficit
de la mémoire et l’apprentissage verbal, la vitesse de traitement et le contrôle exécutif) et observe des
profils cognitifs qualitativement similaires entre les deux formes de maladie à début précoce,
suggérant que les patients avec TBDP présentent un profil cognitif aussi altéré que les patients
souffrant de schizophrènie.58
Au total, les arguments génétiques, biologiques, circadiens, d’imagerie et cognitifs présentés ci-
dessus apparaissent comme de possibles marqueurs de validité externe de l’existence du sous-groupe
TBDP. Il est important de souligner que les recherches réalisées en imagerie et en neuropsychologie,
utilisent des valeurs seuils du TBDP plus variables que celles présentées plus haut dans les études de
mélange. Cela limite la fiabilité et la robustesse des résultats et renforce l’idée qu’il semble nécessaire
d’utiliser ces valeurs seuils consensuelles pour l’identification de marqueurs de ce sous-groupe.
6. Facteurs modulant l’âge de début : gènes ou environnement ?
L’ADD des TB est une caractéristique familiale, s’agrégeant dans les familles comme le
démontrent plusieurs études indépendantes,4,12,59 même si une étude plus récente n’a pas atteint le seuil
de significativité.60 Les facteurs modulant l’ADD seraient donc des facteurs génétiques et/ou des
facteurs environnementaux partagés.
Les traumatismes infantiles constituent le facteur environnemental le plus étudié dans les TB.52
Ces traumatismes sont fréquents et sévères dans le TB en général 61 et sont corrélés à un ADD plus
Early onset bipolar disorder
13
précoce.52,62 Par ailleurs, il a été démontré que la population avec TBDP présentait plus d’antécédents
de complications obstétricales à la naissance.63 Les formes TBDP présentent plus d’évènements de vie
stressants et plus d’antécédents familiaux psychiatriques, tandis que les formes tardives semblent
présenter davantage de comorbidités vasculaires, plus de soutien et d’entourage sociaux, suggérant
ainsi que les formes à début précoce présentent davantage de composants psycho-sociaux et
génétiques et que les formes à début tardives sont associées à des facteurs organiques.64
L’ADD de la maladie serait également sous la dépendance de facteurs génétiques comme des
variants de la région 2q14, les gènes SNAP25, ANK3 et DRD2.65,31 Certains Polymorphismes Simples
de l’ADN (SNPs) de gènes de susceptibilité au TB moduleraient l’ADD de la maladie et une étude
récente a montré que le polymorphisme DRD2 TaqIA était lié à l'âge d'apparition du trouble en
montrant qu’à la fois les allèles et les génotypes à ce locus étaient associés au TBDP.66 De plus, le
polymorphisme du gène promoteur de la glycogen synthase kinase 3-beta (GSK3-beta), gènes
impliqués dans la régulation des rythmes circadiens, pourrait intervenir dans l’ADD précoce,67 tout
comme le gène Per 3 qui influencerait l’ADD dans le TB.68 Ces études confirment le rôle de
déterminants génétiques avec une action de modulation sur l’ADD de la maladie.
7. Intérêt pour la prise en charge thérapeutique
Le TBDP présenterait une forme clinique plus sévère, avec un délai diagnostic et de prise en
charge thérapeutique allongé.69 L’enjeu de telles recherches cliniques est potentiellement
d’implémenter cette spécification, non seulement dans les classifications diagnostiques comme nous
l’avons indiqué, mais aussi dans les algorithmes de décisions thérapeutiques.1 Actuellement, les
recommandations ciblent l’ensemble des patients avec un TB par des algorithmes thérapeutiques
relativement aspécifiques basés essentiellement sur le type de polarité présent lors de la décision
thérapeutique ou de la polarité prédominante voire de la présence de cycles rapides.23 L’ADD pourrait
représenter un marqueur pronostic de réponse et représenterait à ce titre un des éléments de
l’algorithme décisionnel.
Trois intérêts de l’ADD précoce peuvent être dégagés : le choix de thérapeutiques spécifiques,
la prévention ciblée de certaines comorbidités et une diminution du retard au diagnostic et à
Early onset bipolar disorder
14
l’instauration d’un traitement régulateur de l’humeur. Un dépistage systématique des comorbidités
addictives, anxieuses et des THADA dans cette sous-population apparaît comme indispensable avec
prévention, éducation, dépistage des facteurs de risque et intervention précoce.6,70
Pour ces patients présentant un TBDP, une intervention précoce est indispensable devant le
risque de développer, en l’absence de prise en charge adéquate, une maladie chronique avec une
incidence élevée de rechute et un pronostic altéré.7 Or, en pratique on observe l’inverse car les études
montrent que le délai au premier traitement est inversement corrélé avec l'âge d'apparition de la
maladie.71 C'est en effet chez les patients avec TBDP que le plus grand retard au diagnostic et à
l’initiation d’un traitement a visée thymorégulatrice est observé. Ce retard au traitement a été, par
ailleurs, associé indépendamment de l’âge de début à un pronostic plus sévère, qui est expliqué en
partie par un retard diagnostic d’un trouble bipolaire à l’expression clinique plus homogène mais plus
complexe et comorbide, favorisant ainsi l’erreur diagnostique.71 Ceci souligne l’importance cruciale
d’un diagnostique et d’un traitement précoce, dans une forme d’expression clinique plus homogène et
difficile à repérer cliniquement.
Définir une entité ‘trouble bipolaire à début précoce’ permet donc d’attirer l’attention des
cliniciens sur certaines spécificités thérapeutiques et préventives des comorbidités. C’est en cela que le
démembrement de la pathologie bipolaire par des indicateurs cliniques peut être non seulement utile
pour la pratique quotidienne, mais également pour la recherche des marqueurs associés de
susceptibilité. L’ensemble de ces connaissances participent alors sur le plan pratique à une médecine
plus spécialisée et personnalisée tant sur le plan pharmacologique, médical que psychosocial, à l’aide
des « bio-signatures » propres à chaque patient. Ces « bio-signatures » représenteraient un ensemble
de marqueurs cliniques, biochimiques, génétiques, cognitifs, d’imagerie et circadiens qui seraient
associés à un profil donné d’expression de la maladie chez un individu, mais ayant également une
valeur pronostique clinique (évolution de la pathologie sur le long terme) et thérapeutique (profil de
réponse aux traitements pharmacologiques). Ce nouveau cadre de lecture devrait guider les recherches
futures de biomarqueurs et s’inscrire dans une nouvelle politique de prévention, de diagnostic et de
traitement.2
Early onset bipolar disorder
15
8. Conclusion.
Un ADD précoce représente un marqueur robuste et fiable permettant d’identifier une forme
clinique encore insuffisamment reconnue. Il se définit par un âge inférieur ou égal à 21 ans, observé de
manière très stable dans huit études de mélange publiées. Le TBDP semble associé à un ensemble de
marqueurs spécifiques tant sur le plan génétique, que biologique, circadien, cognitif et d’imagerie,
ainsi qu’à des facteurs environnementaux de vulnérabilité comme les traumatismes dans l’enfance.
L’évolution chronique du TBDP, son expression clinique sévère, ses comorbidités spécifiques et le
retard au diagnostique et à un traitement optimal, conduisent à une incidence élevée de rechutes et un
pronostic altéré. A ce titre, un repérage précoce du TBDP est un enjeu majeur de la prise en charge,
mais reste complexe probablement du fait d’une présentation clinique plus polymorphe que le TB
classique, ce qui expliquerait en partie les difficultés diagnostiques. La forte prévalence des formes à
début précoce dans le TB (44,80%) conduit à sensibiliser les cliniciens à cette expression particulière
des TB et à ses spécificités de prise en charge justifiant sans aucun doute des stratégies de prévention
et de prescription ciblées. Du fait de sa définition consensuelle, de son intérêt pour définir des sous-
groupes cliniquement plus homogènes et de l’existence de corrélations avec des marqueurs
biologiques, l’ADD précoce pourrait représenter une spécification pertinente des TB et de ce fait être
intégrée dans les futures classifications nosographiques telles que le DSM-V et dans les algorithmes
thérapeutiques.1
Déclaration de financement et d’appui :
Aucune subvention n’a été octroyée à cette recherche.
Early onset bipolar disorder
16
Bibliographie :
1. Colom F, Vieta E. The road to DSM-V. Bipolar disorder episode and course specifiers.
Psychopathology. 2009 [cited 2011 March 12];42(4):209218.
2. Leboyer M, Kupfer DJ. Bipolar disorder: new perspectives in health care and prevention.
The Journal of Clinical Psychiatry. 2010 December [cited 2011 May 28];71(12):16891695.
3. Leboyer M, Henry C, Paillere-Martinot M-L, et coll. Age at onset in bipolar affective
disorders: a review. Bipolar Disorders. 2005 April [cited 2011 March 10];7(2):111118.
4. James NM. Early- and late-onset bipolar affective disorder. A genetic study. Archives of
General Psychiatry. 1977 June [cited 2011 February 20];34(6):715717.
5. Perlis RH, Miyahara S, Marangell LB, et coll. Long-term implications of early onset in
bipolar disorder: data from the first 1000 participants in the systematic treatment enhancement
program for bipolar disorder (STEP-BD). Biological Psychiatry. 2004 May 1 [cited 2011
February 21];55(9):875881.
6. Goldstein BI, Bukstein OG. Comorbid substance use disorders among youth with bipolar
disorder: opportunities for early identification and prevention. The Journal of Clinical
Psychiatry. 2010 March [cited 2011 March 4];71(3):348358.
7. Chang KD. Course and impact of bipolar disorder in young patients. The Journal of
Clinical Psychiatry. 2010 February [cited 2011 March 4];71(2):e05.
8. Kupfer DJ. The increasing medical burden in bipolar disorder. JAMA: The Journal of the
American Medical Association. 2005 May 25 [cited 2011 March 8];293(20):25282530.
9. McIntyre RS, Jerrell JM. Polypharmacy in children and adolescents treated for major
depressive disorder: a claims database study. The Journal of Clinical Psychiatry. 2009
February [cited 2011 March 8];70(2):240246.
10. Jerrell JM, McIntyre RS, Tripathi A. A cohort study of the prevalence and impact of
comorbid medical conditions in pediatric bipolar disorder. The Journal of Clinical Psychiatry.
2010 November [cited 2011 March 7];71(11):15181525.
11. Bellivier F, Golmard JL, Henry C, et coll. Admixture analysis of age at onset in bipolar I
affective disorder. Archives of General Psychiatry. 2001 May [cited 2011 February
20];58(5):510512.
12. Bellivier F, Golmard J-L, Rietschel M, et coll. Age at onset in bipolar I affective disorder:
further evidence for three subgroups. The American Journal of Psychiatry. 2003 May [cited
2011 February 20];160(5):9991001.
13. Hamshere ML, Gordon-Smith K, Forty L, et coll. Age-at-onset in bipolar-I disorder:
mixture analysis of 1369 cases identifies three distinct clinical sub-groups. Journal of
Affective Disorders. 2009 July [cited 2011 February 20];116(1-2):2329.
14. Severino G, Manchia M, Contu P, et coll. Association study in a Sardinian sample
between bipolar disorder and the nuclear receptor REVERBα gene, a critical component of
Early onset bipolar disorder
17
the circadian clock system. Bipolar Disorders. 2009 March 1 [cited 2011 June 8];11(2):215
220.
15. Lin P-I, McInnis MG, Potash JB, et coll. Clinical correlates and familial aggregation of
age at onset in bipolar disorder. The American Journal of Psychiatry. 2006 February [cited
2011 February 20];163(2):240246.
16. Ortiz A, Bradler K, Slaney C, et coll. An admixture analysis of the age at index episodes
in bipolar disorder. Psychiatry Research [Internet]. 2010 December 3 [cited 2011 March 8].
Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov.gate2.inist.fr/pubmed/21131056
17. Tozzi F, Manchia M, Galwey NW, et coll. Admixture analysis of age at onset in bipolar
disorder. Psychiatry Research. 2011 January 30 [cited 2011 March 8];185(1-2):2732.
18. Bellivier F, Etain B, Malafosse A, et coll. Age at onset in bipolar I affective disroder in
the USA and Europe. World J Biol Psychiatry. In press.
19. Javaid N, Kennedy JL, De Luca V. Ethnicity and Age at Onset in Bipolar Spectrum
Disorders. CNS Spectrums [Internet]. 2011 June 1 [cited 2011 June 9]. Available from:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21632013
20. Benazzi F. Age at onset of bipolar II disorder. Canadian Journal of Psychiatry. Revue
Canadienne De Psychiatrie. 2004 July [cited 2011 November 24];49(7):495496.
21. Leboyer M, Bellivier F, Nosten-Bertrand M, et coll. Psychiatric genetics: search for
phenotypes. Trends in Neurosciences. 1998 March [cited 2011 May 21];21(3):102105.
22. Taylor MA, Abrams R. Early- and late-onset bipolar illness. Archives of General
Psychiatry. 1981 January [cited 2011 February 20];38(1):5861.
23. Schürhoff F, Bellivier F, Jouvent R, et coll. Early and late onset bipolar disorders: two
different forms of manic-depressive illness? Journal of Affective Disorders. 2000 June [cited
2011 February 20];58(3):215221.
24. Grigoroiu-Serbanescu M, Martinez M, Nöthen MM, et coll. Different familial
transmission patterns in bipolar I disorder with onset before and after age 25. American
Journal of Medical Genetics. 2001 December 8 [cited 2011 June 8];105(8):765773.
25. Baron M, Hamburger R, Sandkuyl LA, et coll. The impact of phenotypic variation on
genetic analysis: application to X-linkage in manic-depressive illness. Acta Psychiatrica
Scandinavica. 1990 September [cited 2011 March 10];82(3):196203.
26. Bellivier F, Laplanche JL, Schürhoff F, et coll. Apolipoprotein E gene polymorphism in
early and late onset bipolar patients. Neuroscience Letters. 1997 September 12 [cited 2011
March 10];233(1):4548.
27. Ospina-Duque J, Duque C, Carvajal-Carmona L, et coll. An association study of bipolar
mood disorder (type I) with the 5-HTTLPR serotonin transporter polymorphism in a human
population isolate from Colombia. Neuroscience Letters. 2000 October 13 [cited 2011 March
10];292(3):199202.
Early onset bipolar disorder
18
28. Tang J, Xiao L, Shu C, et coll. Association of the brain-derived neurotrophic factor gene
and bipolar disorder with early age of onset in mainland China. Neuroscience Letters. 2008
March 12 [cited 2011 March 10];433(2):98102.
29. Massat I, Kocabas NA, Crisafulli C, et coll. COMT and age at onset in mood disorders: A
replication and extension study. Neuroscience Letters [Internet]. 2011 May 11 [cited 2011
June 8]. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21600957
30. Etain B, Mathieu F, Rietschel M, et coll. Genome-wide scan for genes involved in bipolar
affective disorder in 70 European families ascertained through a bipolar type I early-onset
proband: supportive evidence for linkage at 3p14. Molecular Psychiatry. 2006 July [cited
2011 March 12];11(7):685694.
31. Etain B, Dumaine A, Mathieu F, et coll. A SNAP25 promoter variant is associated with
early-onset bipolar disorder and a high expression level in brain. Molecular Psychiatry. 2010
July [cited 2011 March 12];15(7):748755.
32. Priebe L, Degenhardt FA, Herms S, et coll. Genome-wide survey implicates the influence
of copy number variants (CNVs) in the development of early-onset bipolar disorder. Mol
Psychiatry [Internet]. 2011 March 1 [cited 2011 March 8]. Available from:
http://dx.doi.org.gate2.inist.fr/10.1038/mp.2011.8
33. Houenou J, Frommberger J, Carde S, et coll. Neuroimaging-based markers of bipolar
disorder: Evidence from two meta-analyses. Journal of Affective Disorders [Internet]. 2011
April 4 [cited 2011 June 8]. Available from: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21470688
34. Pillai JJ, Friedman L, Stuve TA, et coll. Increased presence of white matter
hyperintensities in adolescent patients with bipolar disorder. Psychiatry Research. 2002
February 15 [cited 2011 March 12];114(1):5156.
35. Breeze JL, Hesdorffer DC, Hong X, et coll. Clinical significance of brain white matter
hyperintensities in young adults with psychiatric illness. Harvard Review of Psychiatry. 2003
October [cited 2011 March 12];11(5):269283.
36. Blumberg HP, Kaufman J, Martin A, et coll. Amygdala and hippocampal volumes in
adolescents and adults with bipolar disorder. Archives of General Psychiatry. 2003 December
[cited 2011 March 12];60(12):12011208.
37. DelBello MP, Zimmerman ME, Mills NP, et coll. Magnetic resonance imaging analysis of
amygdala and other subcortical brain regions in adolescents with bipolar disorder. Bipolar
Disorders. 2004 February [cited 2011 March 12];6(1):4352.
38. Chen HH, Nicoletti MA, Hatch JP, et coll. Abnormal left superior temporal gyrus
volumes in children and adolescents with bipolar disorder: a magnetic resonance imaging
study. Neuroscience Letters. 2004 June 3 [cited 2011 March 12];363(1):6568.
39. Penttilä J, Cachia A, Martinot J-L, et coll. Cortical folding difference between patients
with early-onset and patients with intermediate-onset bipolar disorder. Bipolar Disorders.
2009 June [cited 2011 March 12];11(4):361370.
Early onset bipolar disorder
19
40. Chang K, Adleman NE, Dienes K, et coll. Anomalous prefrontal-subcortical activation in
familial pediatric bipolar disorder: a functional magnetic resonance imaging investigation.
Archives of General Psychiatry. 2004 August [cited 2011 March 12];61(8):781792.
41. Moore CM, Demopulos CM, Henry ME, et coll. Brain-to-serum lithium ratio and age: an
in vivo magnetic resonance spectroscopy study. The American Journal of Psychiatry. 2002
July [cited 2011 March 12];159(7):12401242.
42. Kentgen LM, Tenke CE, Pine DS, et coll. Electroencephalographic asymmetries in
adolescents with major depression: influence of comorbidity with anxiety disorders. Journal
of Abnormal Psychology. 2000 November [cited 2011 March 12];109(4):797802.
43. Smit DJA, Posthuma D, Boomsma DI, et coll. The relation between frontal EEG
asymmetry and the risk for anxiety and depression. Biological Psychology. 2007 January
[cited 2011 March 12];74(1):2633.
44. Harvey AG. Sleep and circadian rhythms in bipolar disorder: seeking synchrony,
harmony, and regulation. The American Journal of Psychiatry. 2008 July [cited 2011 March
4];165(7):820829.
45. Lopez J, Hoffmann R, Armitage R. Reduced sleep spindle activity in early-onset and
elevated risk for depression. Journal of the American Academy of Child and Adolescent
Psychiatry. 2010 September [cited 2011 March 4];49(9):934943.
46. Mansour HA, Monk TH, Nimgaonkar VL. Circadian genes and bipolar disorder. Annals
of Medicine. 2005 [cited 2011 March 4];37(3):196205.
47. Grandin LD, Alloy LB, Abramson LY. The social zeitgeber theory, circadian rhythms,
and mood disorders: review and evaluation. Clinical Psychology Review. 2006 October [cited
2011 March 4];26(6):679694.
48. Staton D. The impairment of pediatric bipolar sleep: hypotheses regarding a core defect
and phenotype-specific sleep disturbances. Journal of Affective Disorders. 2008 June [cited
2011 June 8];108(3):199206.
49. BN Frey, C Andreazza, J Houenou, et coll. BIOMARKERS IN BIPOLAR DISORDER:
A Positional Paper from the International Society for Bipolar Disorders Biomarkers
Committee. soumis pour publication.
50. Padmos RC, Hillegers MHJ, Knijff EM, et coll. A discriminating messenger RNA
signature for bipolar disorder formed by an aberrant expression of inflammatory genes in
monocytes. Archives of General Psychiatry. 2008 April [cited 2011 November
13];65(4):395407.
51. Goldstein BI, Collinger KA, Lotrich F, et coll. Preliminary findings regarding
proinflammatory markers and brain-derived neurotrophic factor among adolescents with
bipolar spectrum disorders. Journal of Child and Adolescent Psychopharmacology. 2011
October [cited 2011 November 13];21(5):479484.
52. Post RM, Leverich GS, Xing G, et coll. Developmental vulnerabilities to the onset and
course of bipolar disorder. Development and Psychopathology. 2001 [cited 2011 March
12];13(3):581598.
Early onset bipolar disorder
20
53. Grillon C, Warner V, Hille J, et coll. Families at high and low risk for depression: a three-
generation startle study. Biological Psychiatry. 2005 May 1 [cited 2011 March 12];57(9):953
960.
54. Henry C, M’Baïlara K, Poinsot R, et coll. Evidence for two types of bipolar depression
using a dimensional approach. Psychotherapy and Psychosomatics. 2007 [cited 2011 March
12];76(6):325331.
55. Brotman MA, Guyer AE, Lawson ES, et coll. Facial emotion labeling deficits in children
and adolescents at risk for bipolar disorder. The American Journal of Psychiatry. 2008 March
[cited 2011 March 12];165(3):385389.
56. Leibenluft E, Charney DS, Pine DS. Researching the pathophysiology of pediatric bipolar
disorder. Biological Psychiatry. 2003 June 1 [cited 2011 March 12];53(11):10091020.
57. Lera-Miguel S, Andrés-Perpiñá S, Calvo R, et coll. Early-onset bipolar disorder: how
about visual-spatial skills and executive functions? European Archives of Psychiatry and
Clinical Neuroscience. 2011 April [cited 2011 June 8];261(3):195203.
58. Nieto RG, Castellanos FX. A meta-analysis of neuropsychological functioning in patients
with early onset schizophrenia and pediatric bipolar disorder. Journal of Clinical Child and
Adolescent Psychology: The Official Journal for the Society of Clinical Child and Adolescent
Psychology, American Psychological Association, Division 53. 2011 March [cited 2011 June
8];40(2):266280.
59. Leboyer M, Bellivier F, McKeon P, et coll. Age at onset and gender resemblance in
bipolar siblings. Psychiatry Research. 1998 November 16 [cited 2011 March 8];81(2):125
131.
60. Schulze TG, Hedeker D, Zandi P, et coll. What is familial about familial bipolar disorder?
Resemblance among relatives across a broad spectrum of phenotypic characteristics. Archives
of General Psychiatry. 2006 December [cited 2011 June 8];63(12):13681376.
61. Etain B, Henry C, Bellivier F, et coll. Beyond genetics: childhood affective trauma in
bipolar disorder. Bipolar Disorders. 2008 December [cited 2011 March 12];10(8):867876.
62. Daruy-Filho L, Brietzke E, Lafer B, et coll. Childhood maltreatment and clinical
outcomes of bipolar disorder. Acta Psychiatrica Scandinavica. 2011 December [cited 2011
November 21];124(6):427434.
63. Guth C, Jones P, Murray R. Familial psychiatric illness and obstetric complications in
early-onset affective disorder. A case-control study. The British Journal of Psychiatry: The
Journal of Mental Science. 1993 October [cited 2011 March 7];163:492498.
64. Hays JC, Krishnan KR, George LK, et coll. Age of first onset of bipolar disorder:
demographic, family history, and psychosocial correlates. Depression and Anxiety. 1998
[cited 2011 March 7];7(2):7682.
65. Mathieu F, Dizier M-H, Etain B, et coll. European collaborative study of early-onset
bipolar disorder: Evidence for genetic heterogeneity on 2q14 according to age at onset.
American Journal of Medical Genetics. Part B, Neuropsychiatric Genetics: The Official
Early onset bipolar disorder
21
Publication of the International Society of Psychiatric Genetics. 2010 December 5 [cited 2011
March 12];153B(8):14251433.
66. Squassina A, Manchia M, Costa M, et coll. Age at onset in bipolar disorder: Investigation
of the role of TaqIA polymorphism of DRD2 gene in a Sardinian sample. European
Psychiatry. 2011 April [cited 2011 April 11];26(3):141143.
67. Benedetti F, Serretti A, Colombo C, et coll. A glycogen synthase kinase 3-beta promoter
gene single nucleotide polymorphism is associated with age at onset and response to total
sleep deprivation in bipolar depression. Neuroscience Letters. 2004 September 23 [cited 2011
March 10];368(2):123126.
68. Benedetti F, Dallaspezia S, Colombo C, et coll. A length polymorphism in the circadian
clock gene Per3 influences age at onset of bipolar disorder. Neuroscience Letters. 2008
November 14 [cited 2011 March 10];445(2):184187.
69. Suominen K, Mantere O, Valtonen H, et coll. Early age at onset of bipolar disorder is
associated with more severe clinical features but delayed treatment seeking. Bipolar
Disorders. 2007 November [cited 2011 February 20];9(7):698705.
70. Henry C, Etain B. New ways to classify bipolar disorders: going from categorical groups
to symptom clusters or dimensions. Current Psychiatry Reports. 2010 December [cited 2011
February 20];12(6):505511.
71. Post RM, Leverich GS, Kupka RW, et coll. Early-onset bipolar disorder and treatment
delay are risk factors for poor outcome in adulthood. The Journal of Clinical Psychiatry. 2010
July [cited 2011 March 7];71(7):864872.
Early onset bipolar disorder
22
Tableau 1 : Résultats des 8 études d’admixture de l’âge de début dans les troubles bipolaires.
Référence
Pays
N sujets
Début précoce
Valeur (âge)
seuil
Début intermédiaire
Valeur (âge)
seuil
Début tardif
Bellivier et al.
2001 a
France
211
16.9 ans +/- 2.7
41.43%
20 ans
26.9 ans +/- 5
41.93%
37 ans
46.2 ans +/- 8
16.63%
Bellivier et al.
2003 a
France,
Suisse,
Alemagne
368
17.6 ans +/- 2.3
21.43%
21 ans
24.6 ans +/-6.1
57.33%
37 ans
39.2 ans +/-9.6
21.23%
Lin et al. 2006 b
USA
717
16.6 ans +/- 5.1
79.7%
21 ans
26.0 ans +/-1.4
7.2%
28 ans
34.7 ans +/-6.6
13.1%
Severino et al.
2009 b
Sardaigne
300
18.5 ans +/- 2.6
43%
22 ans
27.5 ans +/-6.1
42%
38 ans
43.02 ans +/-10.8
15%
Hamshere et al.
2009 a
R.U.
1369
18.7 ans +/- 3.7
47%
22 ans
28.3 ans +/- 5.5
39%
40 ans
43.3 ans +/-9.1
14%
Ortiz et al. 2010 b
Canada
379
15.5 ans +/- 2.0
29.5%
19 ans
22.8 ans +/- 4.6
37.1%
30 ans
36.1 ans +/-10.1
33.4%
Tozzi et al.
2011 b
Canada
R.U.
964
16.1 ans +/- 4.2
64%
24 ans
25.4 ans +/- 2.5
6%
25 ans
32.2 ans +/-9.5
30%
Bellivier et al.
2011 a
Europe
3616
19 ans +/- 2.7
24.8%
21 ans
27.2 ans +/-6.3
50.7%
37 ans
41.8 ans +/-10.7
24.5%
USA
2275
14.5 ans +/- 4.9
63%
22 ans
26.5 ans +/-7.6
28.5%
40 ans
39.5 ans +/-12.5
8.5%
Total
N= 10199
44.80%d
21.33 ans +/- 1.41 c
36.19%d
34.67 ans +/- 5.52 c
19.01%d
a : étude avec population de patients atteints de trouble bipolaire de type 1 uniquement ; b : étude avec population de patients atteints de trouble bipolaire de
type 1 et 2 ; c : calcul de moyenne simple avec écart-type ; d : calcul de moyenne pondérée par nombre de sujets par étude.
Early onset bipolar disorder
23
Tableau 2 : Caractéristiques cliniques associées au TBDP (à partir des 8 études d’admixture).
Variable
N total sujets
(TB type I %)
Début précoce
versus autres (âge
limite)
Significativité
(Valeur p)
Référence
Tentative de
suicide
211 (100%)
48.3% vs 22.6% (21
ans)
p=0.015
Bellivier et al. 2001
717 (100%)
37.64% vs 20.58%
(21 ans)
p<0.001
Lin et al. 2006
1369 (100%)
44.3% vs 33.7%
(22 ans)
p=0.0142
Hamshere et al. 2009
379 (70%)
% NS
p<0.005
Ortiz et al. 2010
964 (91,4%)
32.17% vs 22.99%
(24 ans)
p=0.02
Tozzi et al. 2011
Cycle rapide
717 (100%)
52.28% vs 27.14%
(21 ans)
p<0.001
Lin et al. 2006
1369 (100%)
36% vs 21.6%
(22 ans)
p=0.0002
Hamshere et al. 2009
Abus alcool
717 (100%)
44.54% vs 28.80%
(21 ans)
p<0.001
Lin et al. 2006
Abus drogues
717 (100%)
32.12% vs 15.20%
(21 ans)
p<0.001
Lin et al. 2006
353 (70%)
11.6% vs 5%
(22 ans)
p=0.044
Javaid et al. 2011
Symptômes
psychotiques
211 (100%)
72.6% vs 51.6% (21
ans)
p=0.03
Bellivier et al. 2001
353 (70%)
56.7% vs 41.7% (22
ans)
p=0.015
Javaid et al. 2011
Anxié
généralisée
379 (70%)
% NS
p<0.05
Ortiz et al. 2010
Attaque de
panique
379 (70%)
% NS
p<0.05
Ortiz et al. 2010
Troubles
obsessionnels
compulsifs
717 (100%)
5.35% vs 0.40%
(21 ans)
p<0.001
Lin et al. 2006
379 (70%)
% NS
p<0.01
Ortiz et al. 2010
% NS : Pourcentages Non Spécifiés
... These studies have identified three subgroups defined by AAO: early, with mean onset around 17-18 years (standard deviation [SD]=2); intermediate, with mean onset around 24 years (SD=6), and late, with mean onset around 40 years (SD=10). 32,[37][38][39][40] Studies of the relationship between AAO and BD severity and prognosis have reported mixed results. For example, although many have found early AAO to be associated with more severe clinical characteristics, such as greater rates of psychotic features, 29,[41][42][43] rapid cycling 37,44 and mixed episodes, 41,45 others have found no difference in rates of these characteristics between early and adult onset groups. ...
... This breakdown of age groups fits within the suggested grouping identified by admixture analyses where the peak age for the early AAO group is between 17 and 18 years, and the cut-off for that range has been suggested to be 21 years. [38][39][40] Studies reporting on any of the following clinical characteristics and outcomes were included: psychotic features, rapid cycling, Scale, 69 Young Mania Rating Scale, 70 Beck Depression Inventory (BDI), 71 Beck Anxiety Inventory, 72 After duplicates had been removed, a total of 2629 papers were retrieved from the original search. An initial screening by title was then conducted in order to identify relevant articles, resulting in 426 papers being retained. ...
Article
Objectives: To identify clinical characteristics and adverse outcomes associated with an earlier age of onset of bipolar disorder. Methods: A comprehensive search yielded 15 empirical papers comparing clinical presentation and outcomes in individuals with bipolar disorder grouped according to age of onset (total N=7370). The following variables were examined to determine odds ratios (ORs) and 95% confidence intervals (CIs): presence of Axis I comorbidity, rapid cycling, psychotic symptoms, mixed episodes (DSM-IV), lifetime suicide attempts, lifetime alcohol and substance abuse, symptom severity, and treatment delay. Results: Early age of onset was found to be associated with longer delay to treatment (Hedges' g=0.39, P=.001), greater severity of depression (Hedges' g=0.42, P<.001), and higher levels of comorbid anxiety (OR=2.34, P<.001) and substance use (OR=1.80, P<.001). Surprisingly, no association was found between early age of onset and clinical characteristics such as psychotic symptoms or mixed episodes as defined by DSM-IV. Conclusions: Earlier age of onset of bipolar disorder is associated with factors that can negatively impact long-term outcomes such as increased comorbidity. However, no association was found between early onset and indicators of severity or treatment resistance such as psychotic symptoms. Clinical features found to have the strongest relationship with early age of onset were those potentially amenable to pharmacological and psychological treatment. Results highlight the importance of early identification and provide potential areas of focus for the development of early intervention in bipolar disorder.
Article
Full-text available
Background: Lifetime psychotic symptoms are present in over half of the patients with bipolar disorder (BD) and can have an adverse effect on its course, outcome, and treatment. However, despite a considerable amount of research, the impact of psychotic symptoms on BD remains unclear, and there are very few systematic reviews on the subject. Aim: To examine the extent of psychotic symptoms in BD and their impact on several aspects of the illness. Methods: The Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-analyses guidelines were followed. An electronic literature search of six English-language databases and a manual search was undertaken to identify published articles on psychotic symptoms in BD from January 1940 to December 2021. Combinations of the relevant Medical Subject Headings terms were used to search for these studies. Articles were selected after a screening phase, followed by a review of the full texts of the articles. Assessment of the methodological quality of the studies and the risk of bias was conducted using standard tools. Results: This systematic review included 339 studies of patients with BD. Lifetime psychosis was found in more than a half to two-thirds of the patients, while current psychosis was found in a little less than half of them. Delusions were more common than hallucinations in all phases of BD. About a third of the patients reported first-rank symptoms or mood-incongruent psychotic symptoms, particularly during manic episodes. Psychotic symptoms were more frequent in bipolar type I compared to bipolar type II disorder and in mania or mixed episodes compared to bipolar depression. Although psychotic symptoms were not more severe in BD, the severity of the illness in psychotic BD was consistently greater. Psychosis was usually associated with poor insight and a higher frequency of agitation, anxiety, and hostility but not with psychiatric comorbidity. Psychosis was consistently linked with increased rates and the duration of hospitalizations, switching among patients with depression, and poorer outcomes with mood-incongruent symptoms. In contrast, psychosis was less likely to be accompanied by a rapid-cycling course, longer illness duration, and heightened suicidal risk. There was no significant impact of psychosis on the other parameters of course and outcome. Conclusion: Though psychotic symptoms are very common in BD, they are not always associated with an adverse impact on BD and its course and outcome.
Article
Full-text available
Background and objectives: A deeper comprehension of the role that environmental risk factors play in the development of adolescent Bipolar Disorder (BD), as well as in the evolution of high-risk states for BD, may entangle further prevention and treatment advances. The present systematic review is aimed at critically summarizing evidence about the role that environmental risk factors play in the development of BD in adolescence and their interaction with BD high-risk states. Materials and Methods: MEDLINE/Pubmed, Scopus and Web of Science datasets were systematically searched until 4 September 2020. Original studies that reported information about the role of environmental risk factors in the development of BD during adolescence, or assessing their influence on the development of psychopathology in high-risk states for BD, were considered for inclusion. Two blind researchers performed title/abstract, full-text screening, and hand-screening of relevant references. The risk of bias was assessed by means of the Newcastle-Ottawa Scale. Results: Fourteen studies were included in the review. Negative stressful life events, particularly sexual and physical abuse, but also emotional mistreatment, were associated with more severe psychopathology in adolescents with BD, as well as with higher risk for developing mood disorders in BD offspring. Similar findings were detected for familial environment-related features, such as parental rejection and low perceived care, while no univocal results were found when analyzing familial functioning. Conclusions: The present systematic review confirmed the relevant role that environmental risk factors, particularly negative stressful live events and family-related features, play in the development of BD psychopathology during adolescence. Future studies are expected to clarify possible further environmental factors that may be implicated in the development of BD during youth that may serve as target of prevention and early treatment strategies.
Article
Objectives: The pathophysiology of bipolar disorder is likely to involve both genetic and environmental risk factors. In our study, we aimed to perform a systematic search of environmental risk factors for BD. In addition, we assessed possible hints of bias in this literature, and identified risk factors supported by high epidemiological credibility. Methods: We searched the Pubmed/MEDLINE, EMBASE and PsycInfo databases up to 7 October 2016 to identify systematic reviews and meta-analyses of observational studies that assessed associations between putative environmental risk factors and BD. For each meta-analysis, we estimated its summary effect size by means of both random- and fixed-effects models, 95% confidence intervals (CIs), the 95% prediction interval, and heterogeneity. Evidence of small-study effects and excess of significance bias was also assessed. Results: Sixteen publications met the inclusion criteria (seven meta-analyses and nine qualitative systematic reviews). Fifty-one unique environmental risk factors for BD were evaluated. Six meta-analyses investigated associations with a risk factor for BD. Only irritable bowel syndrome (IBS) emerged as a risk factor for BD supported by convincing evidence (k=6; odds ratio [OR]=2.48; 95% CI=2.35-2.61; P<.001), and childhood adversity was supported by highly suggestive evidence. Asthma and obesity were risk factors for BD supported by suggestive evidence, and seropositivity to Toxoplasma gondii and a history of head injury were supported by weak evidence. Conclusions: Notwithstanding that several environmental risk factors for BD were identified, few meta-analyses of observational studies were available. Therefore, further well-designed and adequately powered studies are necessary to map the environmental risk factors for BD.
Article
Full-text available
Objectives: We examine if the lithium response is associated with changes in core clock genes expressions. Methods: The effect of a therapeutic concentration of lithium (1mM) on the expression levels of 17 circadian genes, was examined in lymphoblastoid cell lines (LCLs) derived from two well-characterized groups of BD patients, defined as lithium non-responders (NR, n = 20) or excellent responders (ER, n = 16). Quantitative real-time PCR (qRT-PCR) were conducted at 2, 4 and 8 days (d2, d4, d8) with and without lithium exposure. Results: At d2, in ER only, BHLHE41, RORA, PER1, ARNTL, CRY2, BHLHE40, and CSNK1D were upregulated, whereas NR1D1 was downregulated. At d4, in ER only, CRY1 was downregulated. At d8, in NR only, GSK3β was upregulated and DBP, TIMELESS and CRY1 were downregulated. Significant Group×Lithium interactions existed for NR1D1 at d2 (p = 0.02), and CRY1 at d4 (p = 0.02). Longitudinal analyses showed differential temporal evolutions between NR and ER (significant Time×Group interaction) for PER3, NR1D1, DBP, RORA, CSNK1D, and TIMELESS; and a significant Time×Lithium interaction for NR1D1. Co-expression data analyses suggested distinct groups of circadian genes concurrently modulated by lithium. Conclusions: In LCLs, lithium influences circadian genes expressions with differences in amplitude and kinetics according to the patient's lithium response status.
Article
Full-text available
Preliminary studies suggest that Lithium (Li) response might be associated with some circadian gene polymorphisms, we therefore performed a pharmacogenetic study on the core clock genes in two independent samples suffering from bipolar disorder (BD) and thoroughly characterized for their Li response. Two independent Caucasian samples (165 and 58 bipolar patients) treated with Li were selected from samples recruited in a French multicenter study and assessed for their Li response using the Alda scale. The two samples were genotyped using the Human660 (H660) and OmniExpress (OE) BeadChips and gene-based association analyses of 22 core clock genes were conducted. In the first sample (H660 chip), the RAR-related orphan receptor-a gene (RORA) and the Peroxisome Proliferator-Activated Receptor Gamma, Coactivator 1 Alpha gene (PPARGC1A or PGC-1α) were significantly associated with the Li response (Empirical p-value = 0.0015 and 0.04 respectively), and remained significant only for RORA after Bonferroni correction. In the second sample (OE chip), PPARGC1A was significantly associated with the Li response (Empirical p-value = 0.04), and did not remain significant after Bonferroni correction. PPARGC1A is a master regulator of mitochondrial function and a key component of the endogenous clock that stimulates the expression of Bmal1 and Rev-erb-alpha through coactivation of RORA. Although the observed associations deserve further replication and investigation, our results suggest genetic associations between Li response and these two close biological partners: PPARGC1A and RORA involved in circadian rhythms and bioenergetics processes in Li response.
Article
Objective: The authors sought to identify and evaluate longitudinal mood trajectories and associated baseline predictors in youths with bipolar disorder. Method: A total of 367 outpatient youths (mean age, 12.6 years) with bipolar disorder with at least 4 years of follow-up were included. After intake, participants were interviewed on average 10 times (SD=3.2) over a mean of 93 months (SD=8.3). Youths and parents were interviewed for psychopathology, functioning, treatment, and familial psychopathology and functioning. Results: Latent class growth analysis showed four different longitudinal mood trajectories: "predominantly euthymic" (24.0%), "moderately euthymic" (34.6%), "ill with improving course" (19.1%), and "predominantly ill" (22.3%). Within each class, youths were euthymic on average 84.4%, 47.3%, 42.8%, and 11.5% of the follow-up time, respectively. Multivariate analyses showed that better course was associated with higher age at onset of mood symptoms, less lifetime family history of bipolar disorder and substance abuse, and less history at baseline of severe depression, manic symptoms, suicidality, subsyndromal mood episodes, and sexual abuse. Most of these factors were more noticeable in the "predominantly euthymic" class. The effects of age at onset were attenuated in youths with lower socioeconomic status, and the effects of depression severity were absent in those with the highest socioeconomic status. Conclusions: A substantial proportion of youths with bipolar disorder, especially those with adolescent onset and the above-noted factors, appear to be euthymic over extended periods. Nonetheless, continued syndromal and subsyndromal mood symptoms in all four classes underscore the need to optimize treatment.
Article
Full-text available
Gene identification in common disorders such as Alzheimer disease and breast cancer has greatly profited from the use of age of onset as criterion to delineate subgroups of disease characterized by different inheritance patterns. In bipolar affective disorder, where the majority of linkage studies have produced conflicting results, studies reporting clinical characteristics and familial occurrence of disease have suggested that age of onset might serve as an indicator for identifying more homogeneous subgroups of disease. Our study was the first to examine this hypothesis by the means of segregation analysis. We investigated a sample of 177 bipolar I probands recruited from consecutive admissions and their first- and second-degree relatives (2,407 subjects). Probands were subdivided into an early-onset (n = 107) and a late-onset group (n = 70) using an age of onset of 25 as a cut-off point. This age was chosen because the observed age of onset distribution was bimodal with a cut-off of 25 years. Morbid risks for affective disorder were found significantly higher (P = 0.01) in relatives of probands with an early onset than in probands with late onset of disease. The segregation analysis showed that the disease is transmitted differently in early- and late-onset groups. In the early-onset group, a non-Mendelian major gene with a polygenic component was favored while the data in the late-onset group were compatible with a multifactorial model. This result may have important implications for future molecular studies aiming at the identification of disease-associated genes. © 2001 Wiley-Liss, Inc.
Article
IntroductionTo determine the influence of ethnicity on the age at onset (AAO) and further understand the significance of AAO as a clinical marker of bipolar and schizoaffective disorders. Admixture analysis was used to identify sub-groups characterized by differences in AAO. Differences in clinical features were analyzed for these sub-groups using multivariate logistic regression. Comparisons were made with previous studies using the 2-Sample Kolmogorov-Smirnov Test. Admixture analysis yielded a combination of 2 normal theoretical distributions with means (SD) of 16.9 (3.6) for the early-onset sub-group and 24.4 (9.2) years for the late-onset sub-group. The sub-groups were divided by a cut-off of 22 years. There were significant differences between the early and late onset bipolar patient populations regarding substance abuse comorbidity (P=.044) and psychotic features (P=.015). Ethnicity did not have a significant influence on the AAO.DiscussionThe associations between early-onset and higher incidence of psychosis and substance abuse in our sample are consistent with other studies exploring the AAO in bipolar disorder. Our findings support the notion of AAO as a clinical marker for the underlying heterogeneity of bipolar spectrum disorders. In particular, we found a strong overlap of early AAO with clinical features associated with greater severity and poor outcome.
Article
The literature suggests that bipolar elders with early and late onset of the disorder present with different demographic, family history, and psychosocial profiles, which are less well characterized than those for elderly unipolar patients. In this cross-sectional clinical survey, we assessed subjects (n = 74) from the NIMH Clinical Research Center for the Study of Depression in Later Life at Duke University who had a consensus diagnosis of bipolar depression; the primary assessment instrument was the Duke Depression Evaluation Schedule. We found that bipolar subjects with later age of onset reported less family history of psychiatric problems, more comorbid vascular disease, and more instrumental and subjective social support. Stressful life events were more frequent among bipolar subjects with earlier age of depressive symptom onset. This study suggests that early-onset disorder may be characterized by a psychosocial component, whereas organic factors may be particularly important to late-onset bipolar disorder. Depression and Anxiety 7:76–82, 1998. © 1998 Wiley-Liss, Inc.
Article
Patients with bipolar disorder are known to be at high risk of premature death. Comorbid cardio-vascular diseases are a leading cause of excess mortality, well above the risk associated with suicide. In this review, we explore comorbid medical disorders, highlighting evidence that bipolar disorder can be effectively conceptualized as a multi-systemic inflammatory disease. We conducted a systematic PubMed search of all English-language articles recently published with bipolar disorder cross-referenced with the following terms: mortality and morbidity, cardio-vascular, diabetes, obesity, metabolic syndrome, inflammation, auto-antibody, retro-virus, stress, sleep and circadian rhythm. Evidence gathered so far suggests that the multi-system involvement is present from the early stages, and therefore requires proactive screening and diagnostic procedures, as well as comprehensive treatment to reduce progression and premature mortality. Exploring the biological pathways that could account for the observed link show that dysregulated inflammatory background could be a common factor underlying cardio-vascular and bipolar disorders. Viewing bipolar disorder as a multi-system disorder should help us to re-conceptualize disorders of the mind as "disorders of the brain and the body". The current literature substantially lacks longitudinal and mechanistic studies, as well as comparison studies to explore the magnitude of the medical burden in bipolar disorder compared to major mood disorders as well as psychotic disorders. It is also necessary to look for subgroups of bipolar disorder based on their rates of comorbid disorders. Comorbid medical illnesses in bipolar disorder might be viewed not only as the consequence of health behaviors and of psychotropic medications, but rather as an early manifestation of a multi-systemic disorder. Medical monitoring is thus a critical component of case assessment. Exploring common biological pathways of inflammation should help biomarkers discovery, ultimately leading to innovative diagnostic tools, new methods of prevention and personalized treatments.
Article
The short variant of a functional length polymorphism in the promoter region of the serotonin transporter has been associated with several behavioural and psychiatric traits, including bipolar mood disorder. The same short allele has also been implicated as a modifier of the bipolar phenotype. Here we evaluate the etiologic/modifier role of this polymorphism in a case (N=103) / control (N=112) sample for bipolar mood disorder (type I) collected from an isolated South American population. We did not detect an association between bipolar disorder and the 5-HTT promoter polymorphism in this sample. However, an excess of the short allele was seen in younger cases and in cases with psychotic symptoms. When combined with data from the literature, the increased frequency of the short allele in patients with psychotic symptoms was statistically significant.
Article
To explore the involvement of apolipoprotein E gene (APO E) in major depression, we studied the APO E gene polymorphism in a sample of 156 unrelated bipolar patients and 91 healthy volunteers. This population was stratified for age at onset of the affective disorder (onset before 18 years, after 45 years and between 18 and 45 years). Early onset bipolar patients with psychotic symptoms exhibited a significant increase of ϵ4 allele frequency (28.9%) compared to either other bipolar patients (13.1%, χ2=6.52, df=1, P<0.02) or controls (12.1%, χ2=7.01, df=1, P<0.01). The association between ϵ4 and early onset bipolar disorder (BPD) with psychotic symptoms suggests that APO E gene is a risk factor for a subgroup of BPD, or influences the phenotypic expression (i.e. psychotic symptoms or age at onset) of manic depressive illness.