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Effet antibactérien et anti-biofilm de trois espèces de Mentha : Mentha spicata, Mentha pulegium et Mentha piperita

Authors:

Abstract and Figures

In the first part of this study, we were proceeded tothe evaluation of the antibacterial effect of the organicextracts from the leaves of three plant species of Menthaagainst six pathogenic bacterial strains including Gram (-)bacteria and Gram (+) bacteria. The methods of diffusionin solid and micro-dilution method in liquid medium wereused for antibacterial testing. The results showed that nonpolarextracts are much more active then polar extracts. TheGram (+) bacteria showed more sensitive than the Gram (-)bacteria. S. aureus was shown to be the most sensitive of allbacteria testing in this study, it was sensitive against allextracts include that aqueous. All aqueous extracts haveno antibacterial activity with the highest concentration used(12 mg/ml) against the five other strains. In the second part, non-polar extracts were tested for their anti-biofilm effect against biofilms formed by S. aureus and E. coli in 48 hours. All extracts showed a spectacular antibiofilm effect with elimination of all the biofilms formed after 30 min of treatment.
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PHARMACOGNOSIE
Effet antibactérien et anti-biofilm de trois espèces de Mentha : Mentha
spicata, Mentha pulegium et Mentha piperita
Antibacterial and anti-biofilm Effects of three species of Mentha: Mentha spicata, Mentha
pulegium and Mentha piperita
A. Barchan · M. Bakkali · A. Arakrak · A. Laglaoui
© Lavoisier SAS 2015
Résumé Dans la première partie de la présente étude, on a
procédé à lévaluation de leffet antibactérien des extraits
organiques bruts de trois espèces de Mentha vis-à-vis de six
souches bactériennes pathogènes incluant trois bactéries
Gram (-) et trois bactéries Gram (+). Lactivité antibacté-
rienne a été évaluée par la méthode de diffusion en milieu
solide et celle de micro-dilution en milieu liquide. Les extraits
hexaniques et dichlorothaniques (extraits non-polaires)
sont beaucoup plus actifs contre les bactéries testées que les
extraits méthanoliques et aqueux (extraits polaires). Les bac-
téries Gram (+) se sont montrées plus sensibles que les bac-
téries Gram (-). La bactérie S. aureus est la plus sensible de
toutes les bactéries testées dans cette étude, elle était sensible
vis-à-vis tous les extraits me ceux aqueux. Ces derniers se
sont montrés inactifs à la plus grande concentration utilisée
(12 mg/ml) vis-à-vis des cinq autres souches.
Dans la seconde partie, les extraits apolaires ont été testés
pour leur effet anti-biofilm vis-à-vis des biofilms de 48 heures
formés par S. aureus et E. coli. Tous les extraits ont montré
une efficacité anti-biofilm spectaculaire dans lélimination de
la totali des biofilms formés après 30 min de traitement.
Mots clés Effet antibactérien · Effet anti-biofilm · Mentha
pulegium · Mentha spicata · Mentha piperita · Extraits
apolaires · Extraits polaires
Abstract In the first part of this study, we were proceeded to
the evaluation of the antibacterial effect of the organic
extracts from the leaves of three plant species of Mentha
against six pathogenic bacterial strains including Gram (-)
bacteria and Gram (+) bacteria. The methods of diffusion
in solid and micro-dilution method in liquid medium were
used for antibacterial testing. The results showed that non-
polar extracts are much more active then polar extracts. The
Gram (+) bacteria showed more sensitive than the Gram (-)
bacteria. S. aureus was shown to be the most sensitive of all
bacteria testing in this study, it was sensitive against all
extracts include that aqueous. All aqueous extracts have
no antibacterial activity with the highest concentration used
(12 mg/ml) against the five other strains.
In the second part, non-polar extracts were tested for their
anti-biofilm effect against biofilms formed by S. aureus and
E. coli in 48 hours. All extracts showed a spectacular anti-
biofilm effect with elimination of all the biofilms formed
after 30 min of treatment.
Keywords Antibacterial effect · Anti-biofilm effect ·
Mentha pulegium · Mentha spicata · Mentha piperita · Polar
extracts · Non-polar extracts
Introduction
La résistance aux antibiotiques est un p hénomène biologique
que la médecine a ura du mal à faire dispa raître. Il y a quelques
décennies, plusieurs maladies semblaient maîtrisées grâce à
lutilisation des antibiotiques. Les progrès scientifiques et
technologiques laissaient même croire à une possible éradica-
tion de nombreuses pathologies. La résistance développée de
plus en plus par les microorganismes et lémergence régulière
de nouveaux agents in fectieux ont démenti ce pronostic opti-
miste. Depuis plus de vingt a ns, d e nombreux déterminants de
résistance ont été décrits avec lémer gence de bactéries de plus
en plus résistantes [1]. Aucune espèce bactérienne connue et
aucun antibiotique néchappent aujourdhui au phénomène de
résistance.
Face à ce phénomène, mis en péril par lémergence de
germes multi-résistants, la découverte de nouvelles molécu-
les antibactériennes, qui pourraient constituer une alternative
àlusage des antibiotiques conventionnels devenus ineffica-
ces, est devenue une nécessité absolue.
A. Barchan · M. Bakkali · A. Arakrak · A. Laglaoui (*)
Equipe de recherche en Biotechnologies
et Génie des Biomolécules (ERBGB),
Département de Biologie, Faculté des Sciences et Techniques,
Université Abdelmalek Essaâdi, BP 416, Tanger, Maroc
e-mail : laglaouiamin@yahoo.fr
Phytothérapie
DOI 10.1007/s10298-015-0970-y
Les plantes, qui ont fourni à la decine des molécu-
les thérapeutiques majeures, comme laspirine, la morphine,
la quinine ou le taxol, offrent un véritable potentiel pour la
recherche de molécules à activité antibactérienne. Peu despè-
ces gétales sont connues et seule une minorité dentre elles
est explorée chimiquement. Il resterait entre 300 000 et
500 000 espèces de plantes à découvrir [2] ce qui laisse pré-
sager un nombre conséquent de nouvelles molécules à identi-
fier. Actuellement, de nombreux médicaments utilisés sont
extraits de plantes. Environ 25% des produits pharmaceu-
tiques renferment des préparations à base de plantes [3].
Lévaluation de lactivité antibactérienne dune plante est
souvent réalisée en milieu liquide les bactéries ont un
mode de vie planctonique. Pourtant dans la plupart des éco-
systèmes, les bactéries sassocient à des surfaces solides
vivant ainsi à létat sessile sous forme de biofilm, ce qui
leur confère une sistance aux traitements de désinfectants
et de nettoyage [4]. Dans le domaine de lindustrie agro-
alimentaire, les biofilms constituent un grave problème puis-
quils touchent la chaine alimentaire et par conséquence la
santé. Cest pourquoi dans le présent travail on sintéresse à
étudier leffet antibactérien de trois espèces de Mentha contre
six souches pathogènes sous leur état planctonique (en milieu
liquide) et leur état sessile (biofilm). Les trois espèces de
Mentha (Lamiacées) utilisées dans cette étude sont reconnues
pour leurs effets biologiques divers [5-7]. Et leurs infusions
sont largement utilisées dans la tradition marocaine soit
comme herbe à thé ou comme antiseptique, dans le traitement
du rhume, la sinusite, le choléra, les intoxications alimentai-
res, la bronchite et la tuberculose.
Matériels et méthodes
Matériel végétal
Les plantes qui ont fait lobjectif de ce travail ont été collec-
tées durant la saison dété de 2009, dans la région tangéroise
du nord Marocain. Mentha pulegium L. est collecté dans les
lieux humides des plaines du tangérois à létat spontané,
alors que Mentha x piperita (L.) et Mentha spicata L. à létat
cultivé.
Les plantes fraîchement collectées ont été séchées à lom-
bre et à labri de lhumidité. Une fois séchées, les feuilles ont
été réduites en poudres fines en vue de leur extraction.
Préparation des extraits
La préparation des extraits organiques bruts est effectuée par
épuisement successif de poudre végétal au soxhlet par trois
solvants organiques à polarité croissante : n-Hexane, Dichlo-
rométhane (DCM), Méthanol 100% et finalement par lEau
distillée à 100°C [8].
Les extraits ont été ensuite concentrés sous pression
réduite à sec et à une température de 50°C à laide dun
évaporateur rotatif. Les résidus formés ont été conservés à
4°C pour utilisation ultérieur.
Dosage des polyphénols totaux
La teneur en polyphénols totaux des extraits des plantes a été
déterminée par la méthode de Manian et al. [9] utilisant le
réactif de FolinCiocalteu.
Dans des tubes à essais on introduit un volume de 50 μlde
chaque extrait, 450 μldeau distillée puis 250 μl de Folin
Ciocalteu dilué 2 fois est rajouté. Le mélange est agité au
vortex. Apres 5 min, 1,25 ml de carbonate de sodium
(20 %) est additionné. Les tubes sont agités et conservés à
lobscurité pendant 40 min.
Labsorbance est mesurée à 725 nm à laide dun spectro-
photomètre. Une courbe détalonnage à différente concentra-
tion dacide tannique a été préparée. Les teneurs en polyphé-
nols totaux dans les extraits sont exprimées en μg équivalent
dacide tannique par mg dextrait (EAT/mg).
Détermination de lactivité antibactérienne
Souches bactériennes testées
Six souches bactériennes de la collection internationale
CECT (Collection Espagnole de Cultures Type) pathogènes
et/ou impliquées dans le processus daltération des aliments
ont été étudiées. Trois bactéries Gram(-) : Escherichia coli
405, Escheric
hia coli 471, Yersinia enterocolitica 4315;Et
trois bactéries Gram(+) : Listeria monocytogenes 4031,
Enterococcus hirae 4081, Staphylococcus aureus 976.
Avant utilisation, les bactéries sont sub-cultivées dabord
en stries sur milieu Muller Hinton Agar puis en Bouillon de
Muller Hinton.
Technique de diffusion en puits
10 ml du milieu Muller Hinton Agar sont coulés dans des
boites de Pétri stériles et laissés refroidir. Après solidification
du milieu, des puits de 6 mm de diamètre sont réalisés.
A partir des cultures bactériennes de 24 h, des dilutions
dans leau peptonée (0.01%) sont effectuées, 100 μldela
dilution 10
6
bactéries est ensemencée à la surface. Les puits
sont ensuite remplis par 20 μldelextrait (50 mg/ml) à tester.
Les boîtes sont ensuite incubées à 37 °C pendant 24 h.
Lactivité antibactérienne des extraits est révélée par
lapparition de zones dinhibition autour des puits, les diamè-
tres des zones dinhibition formés autour des puits ont été
mesurés en millimètre.
2 Phytothérapie
Technique de micro-dilution
Détermination de CMI
La méthode de micro-dilution [10] est utilisée avec quelques
modifications pour déterminer la concentration minimale
inhibitrice (CMI). Des séries de dilutions allant de 0.75 à
24 mg/ml dans le Bouillon Muller Hinton (MHB) et le tween
80 sont préparées. Dans chaque puits dune plaque à 96 puits,
on dépose 20 μl de la souche bactérienne (10
7
UFC/ml), 80
μl du Bouillon Muller Hinton et 100 μldune dilution
dextrait déjà préparée. Ainsi les dilutions sont réduites en
moitié et passent de 0.75 - 24 mg/ml à 0.375 12 mg/ml.
Les puits servant de contrôle négatif ne contiennent pas
dextrait, et ceux servant de contrôle positif contiennent
lextrait sans bactérie. Les plaques sont ensuite incubées à
37 °C pendant 18 h.
Pour la révélation de la CMI, 5 μl de la résazurine 0.01%
(w/v) sont ajoutés à chaque puits. La CMI correspond à la
plus petite concentration de lextrait qui ne produit pas de
changement de coloration de la résazurine, et qui correspond
àlabsence de la croissance bactérienne [11].
Détermination de CMB
La CMB est la concentration minimale de lextrait capable
de tuer linoculum.
Elle est déterminée par ensemencement des aliquotes de
10 μl prélevés à partir des puits on na pas eu de change-
ment de la coloration de la résazurine, sur le milieu Muller
Hinton Agar (MHA), et la CMB correspond à la plus petite
concentration qui ne donne aucune subculture.
Détermination de lactivité anti-biofilm
Préparation des cultures bactériennes
Les souches bactériennes S. aureus et E. coli 405 sont pré-
cultivées en stries sur milieu gélosé, puis dans 50ml de bouil-
lon Brain Heart Infusion (BHI) jusquà ce que le nombre des
bactéries atteint environ 10
8
UFC/ml.
Préparation du système permettant la formation
du biofilm
Le modèle expérimental de la formation de biofilm a été éla-
boré sur la base dun système utilisé par Bagge [12] et par
Gram [13] avec quelques modifications. Le système se com-
pose dun cher de 1 litre contenant deux disques dacier
inoxydable sur lesquels, il peut être placé des pièces dacier
inoxydables en position droite. Les pièces sont âgées de plus
de 6 ans, faites dacier inoxydable (AISI 304), coupées en 10-
28 mm avec une épaisseur de 1 mm. Ces morceaux dacier
ont é utilisés dans une société agroalimentaire. Le support
contenant les morceaux dacier est immergé dans un milieu de
culture contenant les bactéries à tester. Le bêcher a été scel
avec une boîte de Pétri et du papier aluminium.
Préparation et nettoyage des pièces dacier
Afin dengager la phase dadhérence des cellules bactérien-
nes, les morceaux et les disques dacier inoxydable ont été
précédemment hygiénisés et stérilisés selon une procédure
utilisée par Rossoni et Gaylarde [14] avec quelques
modifications :
Nettoyage avec de lacétone à 100% ;
Lavage par immersion dans un détergent alcalin NaOH
1% pendant 1 h ;
Rinçage à leau distillée stérile ;
Séchage pendant 2 h à 60°C et stérilisation à lautoclave à
121°C15 min.
Adhésion des bactéries à la surface des morceaux
dacier inoxydables
Pour favoriser la formation des biofilms sur les pièces
dacier inoxydables, 450 ml de BHI stérilisé et 50 ml de
BHI contenant la culture bactérienne ont été ajoutés dans le
bécher contenant les pièces dacier inoxydable fixées sur les
deux disques. Le bécher a été scellé et incubé pendant 48 h à
37°C.
Traitement des pièces dacier inoxydable à laide
des extraits bruts
Les extraits ont dabord été dilués avec le diméthylsulfoxide
(DMSO), puis par lajout de la solution saline à 0.5% de
Tween 80. La concentration des extraits utilisés dans chaque
solution désinfectante était égale à la concentration minimale
inhibitrice (CMI) trouvée par lanalyse de leffet antibacté-
rien en milieu liquide des cellules planctoniques de S. aureus
et E. coli.Laction de la désinfection de chaque solution
contre les cellules bactériennes adhérées à la surface des piè-
ces dacier inoxydable a été évaluée après 48 heures. Ainsi,
les pièces dacier ont été rincées 3 fois successives par leau
peptonée (0.1%) pour éliminer les cellules planctoniques,
suivie par 30 min dimmersion dans 4 ml de la solution
désinfectante contenant lextrait à tester. La solution contrôle
contient 90% de la solution saline à 0.5% de Tween 80 et
10% de DMSO.
Dénombrement des cellules bactériennes adhérées
Le nombre des cellules adhérées aux pièces dacier inoxy-
dable a été déterminé après des traitements utilisant les
Phytothérapie 3
solutions désinfectantes à base des extraits bruts et la solu-
tion de contrôle suivant le protocole cité par Valeriano [15].
Le nombre des cellules adhérées sur les pièces non traitées
par les solutions désinfectantes a également été calculé.
Lélimination des cellules adhérées a été réalisée par grattage
de la surface de la pièce à laide découvillons stériles. Les
écouvillons sont ensuite transférés dans des tubes contenant
10 ml de leau peptonée (0.1 %), suivie dune agitation au
vortex pendant 1 min. Des dilutions en série sont réalisées
dans des tubes eppendorf contenant 900 μldeau peptonée.
Un aliquote de 100 μl de chaque dilution a été ensemencé en
surface dans une boîte de Pétri contenant le milieu solide de
Tryptone Soy Agar (TSA). Les boîtes de pétri ont été incu-
bées à 37°C pendant 24 h.
Conception expérimentale
Toutes les mesures ont été reproduites trois fois. Les deux
souches utilisées dans le test du biofilm ont été individuelle-
ment analysées. Dans chaque expérience, 3×2 pièces dacier
(désinfectants × répétition) ont été disposées dans le système.
Résultats et discussion
La teneur en polyphénols totaux
Lextraction avec des solvants à polarité croissante, utilisée dans
ce travail, permet de séparer les composés dune plante selon
leur degré de solubilité. La plupart des effets pharmacologiques
des plantes sont attribués à leur richesse en polyphénols. Les
taux de polyphénols totaux enregistrés dans les extraits hexani-
ques, dichlorométhaniques, méthanoliques et aqueux des espè-
ces de Mentha étudiées sont résumés dans la figure 1.
Daprès ces résultats on constate clairement que le taux de
polyphénols estimés varie proportionnellement en fonction
de la polarité des solvants dextraction. En effet, les extraits
méthanoliques et aqueux ont présenté les taux les plus élevés
(entre 167.2 et 305.4 μg EAT/mg), suivis par les extraits
dichlorométhaniques (entre 111.8 et 133.8 μg EAT/mg).
Alors que les teneurs les plus faibles sont enregistrées pour
les extraits hexaniques avec des valeurs comprises entre 0.2
et 23.4 μg EAT/mg. En accord avec ces résultats, plusieurs
travaux affirment que les polyphénols sont plus solubles
dans les solvants polaires que dans ceux apolaires. Lee et
al. [16] ont trouvé que lextrait aqueux de Pleurotus citrino-
pileatus présente la plus grande teneur en polyphénols. De
même létude des extraits de Smilax excelsa a permis de
démontrer que lextrait aqueux présente le taux le plus élevé
en polyphénols alors que lextrait dacétate déthyle ren-
ferme le taux le plus faible [17].
Plusieurs études réalisées sur des espèces de Mentha
ont permis de mettre en évidence la présence de certains
dérivés de flavonoïdes et dacides phénoliques tels que :
eriocitrin, luteolin-7-O-glucoside, acid rosmarinic et acid
caffeic [18-20].
Lactivité antibactérienne
Technique de diffusion en puits
En fonction des diamètres des zones dinhibition des bacté-
ries testées on a classé les extraits en trois catégories : ceux
non actifs, ceux à activité moyenne et ceux à forte activité
antibactérienne (tableau 1). Selon les résultats obtenus on a
constaté que les diamètres des zones dinhibition varient en
fonction de lextrait et de la souche testée. La plupart des
souches Gram (+) se sont montrées sensibles vis-à-vis des
différents extraits avec des diamètres supérieures à 12 mm
dans la plupart des cas. Alors que les trois souches Gram (-)
se sont montrées résistantes contre la majorité des extraits
sauf ceux hexaniques. Y. enterocolitica sest montré la plus
résistante de toutes les souches avec des zones dinhibition
inférieures à 8 mm. Celle-ci a montré une légère sensibilité
vis-à-vis des extraits dichlorométhaniques de M. piperita et
M. spicata. Les travaux de Tadesse et al. [21] ont révélé que
29 % des extraits testés ont montré une forte activité contre
les bactéries Gram (+) alors que seulement 13 % des extraits
étaient actifs contre les souches Gram (-).
A
vec des diamètres supérieures à 12 mm sur la plupart
des souches testés, les extraits hexaniques se sont révélés
les plus actifs. Alors que les extraits aqueux ont pratique-
ment manifesté les plus faibles activités en induisant des
diamètres inférieurs à 8 mm contre la majorité des souches.
Selon Hambaba et al. [22] les extraits apolaires (dichloromé-
thanique et déther de pétrole) ont produits des zones dinhi-
bitions plus grandes que celles obtenues avec les extraits
polaires (méthanolique et aqueux).
Fig. 1 Taux de polyphénols des extraits hexaniques (H), dichloro-
méthaniques (DCM), méthanoliques (M) et aqueux (A)
4 Phytothérapie
Détermination des valeurs de CMI et CMB
Les résultats de lévaluation des CMI et CMB résumés dans
le tableau 2. À partir de ces résultats, on remarque que les
extraits ayant induit une importante zone dinhibition pré-
sentent les plus faibles valeurs de CMI sur les germes cor-
respondants. Cela est observé pour les hexaniques et dichlo-
rométhaniques dont les CMI obtenues sont compris entre
1,5 et 12 mg/ml. Alors que les extraits méthanoliques et
les extraits aqueux se sont montrés sans effet aux concen-
trations testées avec des valeurs de CMI supérieures à
12 mg/ml dans tout les cas étudiés sauf dans le cas de S.
aureus. Celle-ci sest montré sensible vis-à-vis tous les
extraits sans exception. Nos résultats sont en accord avec
un grand nombre détudes déjà faites et qui montrent que
les extraits aqueux sont moins efficaces contre les bactéries
que les extraits organiques. El-Amraoui et al. [23] ont monté
que lextrait dichlorométhanique été actif contre toutes les
bactéries testées alors que les extraits hydro-alcooliques
navaient aucune activité antibactérienne.
Les souches Gram (+) ont mont des valeurs de CMI
plus faibles que celles enregistrées par les souches Gram
(-). Cela confirme la sensibilité des souches Gram (+) testées
par rapport à ceux Gram (-). S. aur eus sest montré la plus
sensible de toutes les souches testées alors que Y. enteroco-
litica sest montrée la plus résistante.
Dans la présente étude, le test de diffusion en puits a
démontré que les souches Gram (+) testées sont plus sensi-
bles que les souches Gram (-). Ces résultats ont été confir-
més après la détermination des CMI par le test en milieu
liquide. Nos résultats sont en accord avec plusieurs études.
En effet, il est connu dans la littérature que les souches
Gram (+) représentent une sensibilité toujours supérieure
à celle des bactéries Gram (-) [24 30]. Ceci est princi-
palement à la différence de la structure de la paroi cellulaire
entre les Gram (+) et les Gram (-) [31]. Par ailleurs, daprès
ce quest rapporté par Basli et al. [32], la paroi des bactéries
Gram (+) est riche en protéines tandis que chez les souches
Gram (), elle est surtout composée en lipopolysaccharides
(LPS), la membrane extérieure de ces dernières constitue
une barrière efficace à la diffusion des molécules antibac-
tériennes. Le LPS, grâce à ses charges négatives de surface,
empêche la diffusion des molécules hydrophobes, et les
protéines excluent le passage des molécules hydrophiles
de poids moléculaire élevé. Alors que les bactéries Gram
(+) sont moins protégées contre les agents antibactériens,
le peptidoglycane nentrave que la diffusion des molécules
supérieures à plus de 50 000 D [33].
Aussi, une nette différence en terme dactivité antibacté-
rienne entre les extraits hexaniques et ceux aqueux a été
démontrée par le test de diffusion en puits. La détermination
des CMI a mis le point davantage sur cette différence et a
permis de démontrer que les extraits apolaires (hexaniques
Tableau 1 Activité antibactérienne des différents extraits testés vis-à-vis des souches bactériennes.
Extraits hexaniques Extraits
dichlorométhanol iques
Extraits méthanoliques Extraits aqueux
M.
piperita
M.
pulegium
M.
spicata
M.
piperita
M.
pulegium
M.
spicata
M.
piperita
M.
pulegium
M.
spicata
M.
piperita
M.
pulegium
M.
spicata
Gram (+)
S. aureus ++ ++ ++ ++ + + - - - + - +
L.
monocyto-
genes
+ + + ++++++ ++++++ - - -
E. hira e ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ - - -
Gram (-)
E. coli 405 ++ ++ ++ - - - + - - - - -
E. coli 471 ++ ++ ++ - - - + - - + - -
Y.
enterocolitica
--- +-+ --- ---
(-) : non inhibition (< 8 mm), (+) : inhibition moyenne (8 mm < X < 12 mm), (++) : inhibition forte (> 12 mm). M1, M2 et M3 : Mentha piperita, Mentha pulegium et Mentha
spicata respectivement
Phytothérapie 5
et dichlorométhaniques) sont bactériostatiques avec des CMI
bien déterminées alors quaucun effet bactériostatique nest
enregist par les extraits apolaires (aqueux et méthanoliques)
dont les CMI sont toutes supérieures à 12 mg/ml. Ceci est
peut être en relation avec la concentration et la richesse des
extraits apolaires en composés antibactériens par rapport à
ceux polaires. Leau est capable dextraire les composés
hydrophiles alors que les solvants organiques sont générale-
ment capables dextraire les composés hydrophobes polaire et
non-polaire [34]. Tou et al. [35] ont mis en évidence la pré-
sence dans lextrait hexanique, en proportion élevée, des alca-
loïdes, des flavonoïdes, des stérols et des polyphénols dont les
activités antibactériennes ont été rapportées par plusieurs tra-
vaux [36-39]. Cela pourrait donc expliquer en partie les acti-
vités antibactériennes des extraits apolaires dans ce travail.
La bonne activité antibactérienne enregistrée par les
extraits hexaniques, très pauvres en polyphénols, peut être
due principalement à leur richesse en huiles essentielles. Plu-
sieurs études ont prouvé la richesse du genre Mentha en hui-
les essentielles. Dans la littérature, il est reconnu que les
huiles essentielles de plusieurs espèces de Mentha dont
M. spicata, M. piperita et M. pulegium possèdent des pro-
priétés antimicrobiennes [40-42]. Lhuile essentielle de Men-
tha pulegium est riche en pulegone (30-70%) [43-47]. La
pulegone est reconnu pour ses effets antibactériens divers.
Il a montré un important effet antibactérien contre S. aureus
[48]. Le menthol et la menthone constituent deux compo-
sants majoritaires de lhuile essentielle de M. piperita [49,
50], le menthol possède un effet antibactérien contre plu-
sieurs souches pathogènes compris Clostridium sporogenes,
Salmonella pullorum et Staphylococcus aureus [51].
Plusieurs facteurs peuvent influencer la composition chi-
mique duneplantetelsqueletempsdelacollecte,lestade
de développement de la plante, la méthode dextraction, lori-
gine géographique et même les conditions climatiques et sai-
sonnières [52,53]. Par ailleurs, les extraits sont d es mélanges
très complexes de composés majoritaires et minoritaires ce qui
rend difficile lexplication de leurs propriétés antimicrobien-
nes. Lactivité antibactérienne pratiquement négligeable des
extraits aqueux et méthanoliques malgré leur richesse en poly-
phénols est peut être expliqué e par le fait que lef ficacité dun
extrait dépend plus de la qualité des composés phénoliques,
quil renferme, que leur quanti elle même. Lefficacité dun
composé phénolique dépend de ses propriétés physicochimi-
ques et de sa structure hétérogène. Lefficacité optimale d
un
extr
ait peut ne pas être due à un constituant actif principal, mais
àlaction combinée (synergie) de différents composés à lori-
gine de cet extrait [54].
Détermination de lactivité anti-biofilm
En se basant sur les résultats du test antibactérien, les
extraits hexaniques et dichlorométhaniques ont été choisis
pour tester leur effet sur lélimination de biofilm de Staphy-
lococcus aureus et dEscherichia coli 405. Les valeurs de
CMI qui ont démontré une activité antibactérienne sur les
Tableau 2 Concentration minimal inhibitrice (CMI) et bactéricide (CMB) des extraits en mg/ml.
Souches bactériennes testées
Gram (+) Gram (-)
S. aureus L. monocytogenes E. hirae E. coli 405 E. coli 471 Y. enterocolitica
CMI CMB CMI CMB CMI CMB CMI CMB CMI CMB CMI CMB
Extraits
hexaniques
M. piperita 363 1261212>123126>12
M.
pulegium
1,5 3 1,5 3 6 6 12 >12 6 12 6 >12
M. spicata 1,5 3 6 >12 6 12 12 >12 6 >12 6 >12
Extraits
au dichloro-
méthane
M. piperita 3 >12 3 12 6 12 6 >12 6 >12 3 >12
M.
pulegium
3 >12 6 6 12 >12 6 >12 6 12 12 >12
M. spicata 3 >12 6 >12 6 >12 6 >12 12 >12 3 >12
Extraits
méthanoli-
ques
M. piperita 12 >12 >12 - >12 - >12 - >12 - >12 -
M.
pulegium
12 12 >12 - >12 - >12 - 12 >12 >12 -
M. spicata 12 12 >12 - >12 - >12 - >12 - >12 -
Extraits
aqueux
M. piperita 3 3 >12 - >12 - >12 - 12 >12 >12 -
M.
pulegium
12 12 >12 - >12 - >12 - >12 - >12 -
M. spicata 3 >12 >12 - >12 - >12 - >12 - >12 -
6 Phytothérapie
cellules bactériennes à létat planctonique sont les mêmes
choisies pour tester leur effet sur les cellules bactériennes à
létat sessile : biofilm.
Activité sur le biofilm de S. aureus
La figure 2 sume les résultats de leffet des extraits vis-à-vis
le biofilm formé par S. aureus. Après 48 heures de culture, le
biofilm formé à la surface des pièces dacier inoxydable avant
la désinfection était de 3.96 ± 1.33 Log UFC/cm
2
.Lutilisa-
tion de la solution de contrôle a permis de duire denviron
2.66 Log UFC/cm
2
des cellules bactériennes fixées. Lutilisa-
tion de la solution désinfectante à base dextraits hexaniques
et dichlorométhaniques sest avérée très efficace. Aucune bac-
térie de S. aureus na pu être détectée sur les surfaces des
pièces dacier après traitement de 30 min et ceci pour tous
les extraits testés sans exception.
Activité sur le biofilm dE. coli 405
Les résultats de traitement du biofilm formé par E. coli sont
reportés par la figure 3. Le nombre de bactéries adhérentes
après 48 h de contact de la suspension bactérienne sur les
pièces dacier était denviron 4.19 ± 0.05 Log UFC/cm
2
.
Le traitement de ces pièces par la solution désinfectante de
contrôle a réduit le nombre de bactéries fixées à 2.40 ± 0.69
Log UFC/cm
2
. La solution désinfectante à base dextraits a
permis denlever toutes les bactéries dE. coli fixées et ceci
pour tous les extraits testés.
Dans le présent travail, les extraits hexaniques et dichlo-
rométhaniques de Mentha spicata, Mentha pulegium et Men-
tha piperita ont montrés une grande efficacité dans lélimi-
nation de la totalité dun biofilm de 48 heures des deux
souches bactériennes après un traitement de 30 min. La
solution contrôle sest montrée efficace dans lélimination
denviron 2.66 Log UFC/cm
2
et 1.79 Log UFC/cm
2
du bio-
film formé par S. aureus et E. coli respectivement. Cette
efficacité reste modérée par rapport aux extraits testés. Léli-
mination de toute trace du biofilm par les extraits, quel que
soit le gram de la bactérie testée, est peut être due, dune part,
à leur richesse en huiles essentielles. En effet, dernièrement
plusieurs études ont été menées sur lévaluation des effets
des huiles essentielles vis-à-vis les biofilms, visant leur uti-
lisation (ou lutilisation de leurs constituants) comme désin-
fectants surtout dans lindustrie agroalimentaire. Ces études
ont révélé la capacité de plusieurs huiles essentielles à dégra-
der et/ou éliminer les biofilms. De Oliveira et al. [55]
ont montré que des solutions désinfectantes à base de
lhuile essentielle de Cymbopogon citratus et Cymbopogon
nardus L. ont réduit le nombre de cellules adhérés, dun bio-
film de L. monocytogenes formé sur une surface en acier
inoxydable, après 60 min de contact. Gursoy et al. [56] ont
montré leffet anti-biofilm de lhuile essentielle de Satureja
hortensis vis-à-vis dun biofilm de Prevotellani grescens.
Une autre étude a montré que la présence de 5 composés
dhuiles essentielles a causé la réduction de lactivité méta-
bolique de biofilms de deux isolats pathogéniques de
L. monocytogenes [57]. El abed et al. [58] ont montré que
deux composés purs de diverses huiles essentielles (thymol
et carvacrol) inhibent la croissance dun biofilm de Pseudo-
monas aeruginosa.Etdautre part, à la nature fragile dun
biofilm âgé de 48 h et qui reste plus au moins jeune et nest
pas encore arri au stade de maturation. Au bout de ce temps,
les deux bactéries développent des biofilms qui ne dépassent
pas 10
5
UFC/cm
2
. Les études dAnwar et al. [59] ont mont
que la résistance contre les divers désinfectants est plus
importante chez les biofilms plus âgés que chez les plus
jeunes. Ceci est peut être relié au fait que la majori des
Fig. 2 Activité des extraits vis-à-vis le biofilm de S. aureus. H1,
H2 et H3: Extraits hexaniques de Mentha spicata, Mentha pule-
gium et Mentha piperita respectivement. DCM1, DCM2 et DCM3 :
Extraits dichloromethanoliques de Mentha spicata, Mentha pule-
gium et Mentha piperita respectivement
Fig. 3 Activité des extraits vis-à-vis le biofilm de E. coli 405. H1,
H2 et H3: Extraits hexaniques de Mentha spicata, Mentha pule-
gium et Mentha piperita respectivement. DCM1, DCM2 et DCM3 :
Extraits dichloromethanoliques de Mentha spicata, Mentha pule-
gium et Mentha piperita respectivement
Phytothérapie 7
cellules des jeunes biofilms sont encore à la phase réversible
dadhérence, pendant cette phase les bactéries sont facilement
supprimées par lapplication de forces minimum [60] et
même par un simple lavage [61].
Nous avons aussi constaté que S. aureus et E. coli 405
forment des biofilms qui ne dépassent pas 10
5
et 10
4
Log
UFC/cm
2
respectivement et ne développent pas de biofilms
épais. Valeriano et al. [15] ont trouvés que Salmonella ente-
rica développe un biofilm de lordre de 10
6
durant 48 h din-
cubation dans le Buillon Tryptone Soy (TSB).
Par ailleurs, selon Melo [62] plusieurs mécanismes
influencent lattachement bactérien à une surface et qui sont
les caractéristiques des souches microbiennes, la composi-
tion et la rugosité de la surface dadhérence, la disponibilité
et la concentration en nutriments, la charge de la surface, le
pH, la température, la concentration en électrolytes et le flux
de matériaux ainsi que le type de surface.
Conclusion
Dans le présent travail, on sest intéressé à létude de leffet
antibactérien et anti-biofilm des extraits bruts (hexaniques,
dichlorométhaniques, méthanoliques et aqueux) de feuilles
de trois espèces de Mentha ; M. pulegium, M. pepirita et
M. spicata, plantes largement utilisées en médecine tradi-
tionnelle dans le Maroc. Létude de lactivité antibactérienne
est déterminée dabord qualitativement par le test de diffu-
sion en milieu gélosé puis quantitativement par la détermi-
nation des CMI et CMB en utilisant la technique de micro-
dilutions. Les deux tests utilisés dans ce travail ont montré
que les souches Gram (+) testées sont plus sensibles que les
souches Gram (-). En effet, les souches Gram (+) ont démon-
tré des zones dinhibition plus grandes et des valeurs de CMI
plus faible en comparaison aux souches Gram (-). S. aureus
sest montré la plus sensible de toutes les souches testées
alors que Y. enterocolitica sest montrée la plus résistante.
Les hexaniques et dichlorométhaniques des espèces de
Mentha étudiées se sont montrés pourvues dactivités bacté-
riostatiques vis-à-vis toutes les souches bactériennes testées
sans exception et quel que soit leur Gram avec des CMI
comprises entre 1,5 et 12 mg/ml. Alors que les extraits métha-
noliques et les extraits aqueux se sont montrés sans activité aux
concentrations testées avec des valeurs de CMI supérieures à
12 mg/ml dans tous les cas étudiés sauf le cas de S. aureus.
Létude de leffet des extraits hexaniques et dichloromé-
thaniques sur lélimination des biofilms de Staphylococcus
aureus et Escherichia coli, a permis de mettre en évidence la
grande capacité dune solution désinfectante à base de ces
extraits à éliminer la totalité dun biofilm de 48 quelle que
soit la Gram de la souche et quelque soit lespèce de Mentha
étudiée. Par conséquence, ces extraits peuvent être de nou-
veaux alternatifs naturels pour assainir les surfaces dacier
utilisées dans les industries agroalimentaires contaminées
par des bactéries pathogènes et qui conduisent à de graves
problèmes sanitaires et économiques. Pourtant ça sera inté-
ressant délargir nos études sur des biofilms plus âgés et sur-
tout sur la réduction du temps de traitement.
Au cours de cette étude, aucune différence remarquable
nest enregistrée, entre les trois espèces étudiées de Mentha
que ce soit par rapport à leur effet antibactérien ou leur effet
sur la dégradation des biofilms.
Liens dintérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
dintérêts.
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Phytothérapie 9
... mg EAG/g MS) already described [29,35]. With respect to OLE, our results are similar to the ones obtained by Botsoglou and collaborators (26 mg GAE/g DM) [36] In agreement with the previous results, OLE also had higher amounts of flavonoids (1.05 ± 0.02 mg QE/g DM) when compared to OCE (0. 57 ...
... Our results also showed that Gram-positive strains were more sensitive to the extracts than Gram-negative strains, which might indicate that these extracts act differently on the cell wall of both bacterial types, as a consequence of the differences in the structure of the cell wall between Grampositive and Gram-negative bacteria [56,57]. This is in agreement with the results obtained by other authors that observed higher susceptibility of Gram-positive methicillinresistant S. aureus to OLE extracts in comparison to Gram negative P. aeruginosa [14]. ...
Article
Full-text available
PurposeAiming to exploit the remediation of olive cake and leaves, a comparative study between these extracts from the same trees has been carried out to explore them as a source of bioactive compounds with added value.Methods Olive cake (OCE) and leaf (OLE) methanolic extracts were chemically characterized by UPLC-QTOF-MS, and tested for their in vitro antimicrobial activity using a broth microdilution method. The antioxidant activity was evaluated using the DPPH scavenging, ferric reducing-antioxidant power and iron chelation assays.ResultsOur results demonstrated that Gram-positive bacteria were more sensitive to the extracts tested than Gram-negative bacteria, with the exception of Yersinia enterocolitica and Campylobacter jejuni. OLE have higher amounts of ash, carbohydrates, total phenolic content and flavonoids than OCE. UPLC-ESI-TOF-MS allowed the putative identification of 48 and 45 compounds in OLE and OCE, respectively, with three newly identified compounds in OLE. OLE had the highest antioxidant activity based on DPPH, ferrozin and FRP.Conclusion This study provides novel information on the presence of bioactive compounds, antioxidant and antibacterial capacity of Olea europaea L. leaf and cake extracts, which can lead to the use of these by-products as sources of natural-based bioactive compounds suitable for numerous applications.Graphic Abstract
... Traditionally, this plant was used in ancient times in Greek, Roman and Medieval cultures as a digestive, emmenagogue, antitussive, antiseptic, and abortifacient [9,10]. Recent studies have shown that M. pulegium can be particularly indicated as an adjuvant in chronic diseases such as cancer, diabetes and neurodegenerative pathologies [11], owing to its antioxidant [12], antiviral [13] and antibacterial/antibiofilm properties [14,15]. With a strong scent similar to that of spearmint, M. pulegium has been used for centuries as herbal tea for cold relief, coughs, kidney problems and headaches, as well as a food preservative/flavoring and insect repellent [16,17]. ...
Article
Full-text available
This manuscript presents an investigation into the morphological and phytochemical variations among different populations of Mentha piperita (peppermint). The study explores the diversity in compound composition and percentage of essential oils, as well as variations in total phenolics and antioxidant activity. The findings demonstrate the significant influence of genetic and environmental factors on the phytochemical profiles of Mentha piperita populations. The results reveal a wide range of phytochemical and morphological diversity within the studied populations. The variations in essential oil composition highlight the potential for targeted cultivation to obtain specific phytochemical profiles. The presence of diverse phenolic compounds with potential medicinal properties further emphasizes the importance of these variations. Correlations between morphological traits and phytochemical characteristics provide valuable insights for selecting desirable plant traits. This information can be used for commercial production, breeding programs, and cultivation strategies. The identification of specific compounds in certain populations opens up opportunities for the development of novel herbal products or pharmaceutical formulations. Future research directions should focus on investigating the underlying genetic factors responsible for the observed diversity and the impact of environmental factors on phytochemical expression. Furthermore, comprehensive studies on the biological activities and therapeutic potential of specific compounds identified in Mentha piperita populations are needed. Overall, this study contributes to our understanding of the phytochemical and morphological diversity of Mentha piperita, offering opportunities for its cultivation, utilization, and conservation. Further research in this field has the potential to enhance the development of improved varieties and applications of Mentha piperita in various industries.
... Another reason that increases the antimicrobial activity of ZnO NPs may be its biosynthesis from Mentha pulegium L. In recent years, a large number of investigations have been performed on antimicrobial activities of Mentha species [55][56][57]. Rad et al. [58] investigated the antimicrobial activity of nanoparticles obtained from Mentha pulegium L. by green synthesis in two strains (E.coli and S. aureus) and reported that they showed a significant antimicrobial effect on these microorganisms. In our study, 6 different strains were used. ...
Article
In this study, firstly, (2-oxo-2-(3,4,5-trifluoroanilino)-ethyl-2-methylprop-2-enoate) FAOEME, a methacrylate monomer with arylamide side group containing three fluorine atoms in the side branch, was synthesized. Poly(HEMA-co-FAOEME) was obtained due to radical copolymerization of FAOEME with 2-hydroxyethyl methacrylate (HEMA). Structural characterization of its copolymer with FAOEME and HEMA was performed by spectroscopy methods such as FTIR, 1H, and 13C-NMR. Biosynthesis of ZnO nanoparticles was carried out using Mentha Plegium L. extract. Three nanocomposites of poly(HEMA-co-FAOEME) containing biosynthesized ZnO nanoparticles were produced by hydrothermal technique, which is an environmentally friendly method. The formation of Poly(HEMA-co-FAOEME)/ZnO nanocomposites and the structural changes of the components was elucidated by SEM, XRD, and FTIR techniques. The effect of ZnO nanoparticles on the thermal properties of Poly(HEMA-co-FAOEME) was investigated by TGA and DSC techniques. The results showed that ZnO nanoparticles significantly increased the thermal stability and glass transition temperature (Tg) of the matrix (poly(HEMA-co-FAOEME). The antimicrobial properties of the materials were determined by the disk diffusion method using five different bacteria and one yeast cell. It was observed that the nanocomposites showed activity against all pathogens except one bacterial species, and the source of the activity was ZnO nanoparticles.
... Traditionally, this plant was used in ancient times in Greek, Roman and Medieval cultures as a digestive, emmenagogue, antitussive, antiseptic, and abortifacient [9,10]. Recent studies have shown that M. pulegium can be particularly indicated as an adjuvant in chronic diseases such as cancer, diabetes and neurodegenerative pathologies [11], owing to its antioxidant [12], antiviral [13] and antibacterial/antibiofilm properties [14,15]. ...
Article
Full-text available
In this study, Mentha pulegium leaves and flowers harvested in three different Sicilian areas were investigated from a micromorphological, phytochemical and biological point of view. Light and scanning electron microscopy showed the presence of spherocrystalline masses of diosmin both in the leaf epidermal cells and in thin flower petals. Two different chemotypes were identified (I, kaempferide/rosmarinic acid; II, jaceidin isomer A). Phytochemical screening identified plant from collection site II as the richest in total phenolics (16.74 g GAE/100 g DE) and that from collection site I as the richest in flavonoids (46.56 g RE/100 g DE). Seventy-seven metabolites were identified both in flower and leaf extracts. Plant from site II showed the best antioxidant (0.90–83.72 µg/mL) and anti-inflammatory (27.44–196.31 µg/mL) activity expressed as half-maximal inhibitory concentration (IC50) evaluated by DPPH, TEAC, FRAP, ORAC, BSA denaturation and protease inhibition assays. These data were also corroborated by in vitro cell-based assays on lymphocytes and erythrocytes. Moreover, plant of site II showed the best antiangiogenic properties (IC50 33.43–33.60 µg/mL) in vivo on a chick chorioallantoic membrane. In conclusion, pedoclimatic conditions influence the chemotype and the biological activity of M. pulegium, with chemotype I showing the most promising biological properties.
... Moreover, for decades, spearmint (Mentha Spicata) belonging to the family Lamiaceae, has been most commonly used for its culinary and medicinal properties [5]. In addition, other properties have been discovered in it, such as an effect (antidepressant, anxiolytic) [6,7] anti-inflammatory, antibacterial and antifungal [8,9], hepatoprotective and antioxidant [10]. ...
Article
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This work is a review of the results of some studies conducted around the world on the essential oil of Mentha spicata . Thus, chemical analysis by gas chromatography-mass spectrometry (GC-MS) have identified several compounds in the oil. Among the main ones, we cited carvone, limonene, germacrene D, β-caryophyllene, menthone and 1,8-cineole. Indeed, the evaluation of the antioxidant activity of the essential oil by the DPPH test revealed a difference in the results that is probably due to the diversity of the chemical composition, factors and according to the region. As well as, the ABTS test results revealed that the essential oil of Mentha spicata possessed reasonable antioxidant activity. This could be attributed to the presence of a large amount of carvone. In addition, the evaluation of the antimicrobial activity of the essential oil by the technique of aromatogram and the determination of minimum inhibitory concentration (MIC) showed that it possessed a great inhibitory power on Gram positive bacteria like Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes, Bacillus subtilis, Bacillus cereus , and Streptococcus mutans , and Gram negative bacteria like Pseudomonas aeruginosa, Pasturella multocida, Escherichia coli , and Salmonella. As well as on fungi such as Mucor mucedo, Rhizopus solani, Aspergillus niger, Aspergillus flavus , and Alternaria alternate . In another way, the results of cytotoxic activity using MTT assay showed that Mentha spicata essential oil had a potent cytotoxic action on KB and HeLa cells.
... Antimicrobial evaluations of EOs from Mentha species are generally difficult because of their volatility, insolubility in water, and complex chemistry. In recent years, a large number of investigations have been performed on antimicrobial activities of Mentha species (Barchan, Bakkali, Arakrak, & Laglaoui, 2016;Hussain et al., 2015;Moldovan et al., 2014;Park et al., 2016). EOs and compounds obtained from Mentha species incorporated into fruit and vegetable juices can effectively reduce or inhibit pathogenic and spoilage microorganisms. ...
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The genus Mentha (mint) belongs to the Lamiaceae family, which includes 25 to 30 species. The species of this genus have been known for their medicinal and aromatherapeutic properties since ancient times and possess a significant economical and commercial reputation. Several species of Mentha are widely used in culinary and traditional medicines in many parts of the world. Essential oils from Mentha species have been commonly used as flavoring substance in beverages, providing a “fresh‐like” aroma and taste. Chemical analyses of Mentha species have yielded a number of important phytocompounds belonging to different classes, such as organic acids, flavonoids, sterols, alkaloids, lignans, hydrocarbons, fatty acids, tocopherols, proteins, free sugars, etc. Moreover, the main compounds in mints are essential oils, phenolics, and flavonoids. This review reports the available information on the present status (literature up to early 2020) of the Mentha species and summarizes the chemical constituents, traditional and culinary uses, cultivation, and biological properties. In addition, comprehensive analysis of the antibacterial studies conducted on Mentha species is represented. In effect, Mentha species have been presented here as a viable alternative source of many biological and chemically active compounds which are already known to be of great economic, pharmaceutical, and nutritional importance.
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The properties of the biofilm matrix depend on three kinds of factors: biological (microbial species), chemical (fluid composition in contact with the biofilm), and physical (hydrodynamic and thermal conditions under which the biological layer is formed). A great diversity of microbial species is found in biofilms in different environments. Bacteria predominate in biofilms, but algae and fungi are also present. The internal structure of the biofilms is characterized by a marked heterogeneity; the biological material is organized in clusters containing cells and excreted polymeric network, while the channels and pores filled with the ambient liquid occupy the free spaces between the clusters. In the aerobic heterotrophic biofilms, the filamentous structures (streamers) protrude out of the film into the external liquid. Several factors affect the formation and properties of the microbial films. Some of them include the characteristics of the microbial species and strains, the composition and roughness of the surface material where the microorganisms attach, its liquid composition, pH, temperature, ionic strength, and the hydrodynamic features of the fluid such as velocity and turbulence.
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The aim of the present study was to compare antifungal activity of various extracts (aqueous, ethanol, ethyl acetate and hexane extracts) of Morinda morindoides (Baker) Milne-Redh (Rubiaceae) and investigate their phytochemical screening in order to determine which components give potency to the extract that show highest antifungal activity. M. morindoides leaves were extracted in water (Etaq), ethanol (Eeth), ethyl acetate (Eace) and hexane (Ehex) and each extract was tested against Candida albicans (yeast) and Trichophyton rubrum (mould). Agar dilution method at serial concentrations ranging from 125 to 1.95 mg/ml was used for the determination of the antifungal parameters- minimum inhibitory concentration (MIC) and concentration producing 50% inhibition (IC50) for these strains. Phytochemical screening of the extracts of leaves of M. morindoides showed the presence of alkaloids, polyphenols, tannins, flavonoids, saponins, quinones and sterols in various concentrations. The ethyl acetate did not contain tannins and quinones. Polyphenols, saponins and quinones were absent in hexane extract. Compared to other extracts (Etaq, Eeth and Eace) of M. morindoides, hexane extract showed the highest antifungal activity against C. albicans with the MIC of 31.25 mg/ml and IC50 of 6.17±1.04 mg/ml. The same extract presents the strongest activity against T. rubrum with the MIC of 15.62 mg/ml and IC50 of 2.68±1.19 mg/ml. Among the extracts of M. morindoides leaves, hexane extracts exerted best antifungal potency against strains which are mostly responsible for superficial mycoses. Thus, this extract may be used for the treatment of dermatomycoses. Key words: Morinda morindoides, antifungal activity, hexane extract, dermatomycoses.
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Pseudomonas aeruginosa has a high propensity to develop biofilms that are resistant to exogenous deleterious agents. The aim of this study was to investigate whether carvacrol and thymol can interfere with adherence phenomena as well as acting on biofilm formation. Tests of P. aeruginosa strains showed that carvacrol and thymol interferes with the starting phases of adherence as well as with P. aeruginosa biofilms. Carvacrol and thymol (2MIC) inhibition was 97±8.5 and 89±6.3% for P. aeruginosa (ATCC 27853) and 72±4.6 and 69±6.8% for P. aeruginosa (CIP A22) adherence respectively. Carvacrol (2MIC) inhibition exceeds 90% for P. aeruginosa (ATCC 27853) and P. aeruginosa (IL5) biofilm. Thymol (2MIC) inhibition is 86±2.1, 54±5.9 and 70±4.3% for P. aeruginosa (ATCC 27853) P. aeruginosa (CIP A22), P. aeruginosa (IL5), respectively.
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Pseudomonas aeruginosa has a high propensity to develop biofilms that are resistant to exogenous deleterious agents. The aim of this study was to investigate whether carvacrol and thymol can interfere with adherence phenomena as well as acting on biofilm formation. Tests of P. aeruginosa strains showed that carvacrol and thymol interferes with the starting phases of adherence as well as with P. aeruginosa biofilms. Carvacrol and thymol (2MIC) inhibition was 97 +/- 8.5 and 89 +/- 6.3% for P. aeruginosa (ATCC 27853) and 72 +/- 4.6 and 69 +/- 6.8% for P. aeruginosa (CIP A22) adherence respectively. Carvacrol (2MIC) inhibition exceeds 90% for P. aeruginosa (ATCC 27853) and P. aeruginosa (IL5) biofilm. Thymol (2MIC) inhibition is 86 +/- 2.1, 54 +/- 5.9 and 70 +/- 4.3% for P. aeruginosa (ATCC 27853) P. aeruginosa (CIP A22), P. aeruginosa (IL5), respectively.
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Les extraits naturels issus des plantes utilisées en médecine traditionnelle contiennent une variété de molécules biologiquement actives. Elaeagnus angustifolia est une plante dont la valeur nutritionnelle et médicale reste encore dans l’ombre. L’objectif de la présente étude est d’évaluer l’activité antimicrobienne et le pouvoir antioxydant des différents extraits préparés à partir du fruit de cette plante. Pour mettre en évidence l’activité antimicrobienne, différents extraits ont été testés sur des souches de référence; Staphylococcus aureus (ATCC 25923), Escherichia coli (ATCC 25922), Pseudomonas aeruginosa (ATCC 27853), Salmonella thyphimurium et Candida albicans, en utilisant la méthode de diffusion en milieu gélosé. Les extraits apolaires (EDCM et EEp) ont produit des zones d’inhibition plus grandes que celles obtenues avec les extraits polaires (Emet et EAq). Concernant les souches Escherichia coli et Salmonella thyphimurium, aucune zone d’inhibition de croissance n’a été constatée autour des disques, ce qui est traduit par la résistance de ces souches. Le pouvoir antioxydant a été déterminé par la méthode du blanchissement du β-carotène et le test du DPPH. D’après les résultats obtenus, les différents extraits du fruit d’Elaeagnus angustifolia inhibent d’une manière significative (p ≤ 0,05) et dose-dépendante l’oxydation de l’acide linoléique. De plus, les extraits Emet et EAq inhibent plus efficacement la peroxydation lipidique que les extraits apolaires. Le test au DPPH révèle que tous les extraits sont inactifs vis-à-vis de ce radical libre. Les résultats obtenus dans cette étude révèlent la présence d’activités antioxydantes et antimicrobiennes dans les extraits du fruit d’Elaeagnus angustifolia, et il serait intéressant de dévoiler la nature des principes actifs contribuant à ces activités.
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Steam distillation of the essential oil from French tarragon (Artemisia dracunculus L) yields a mixture of almost fifty different components. A set of ten bacterial species was exposed to the whole oil and several of its constituents, and the level of bacterial inhibition determined. Among the bacteria tested were several of public health significance, including Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Streptococcus faecalis and Yersinia enterocolitica. The most inhibitory compounds present in French tarragon essential oil were anisaldehyde, paracymene, eugenol, limonene, linalool, menthol, cis-ocimene, alpha-phellandrene, alpha-pinene and beta-pinene. The.antimicrobial activity of whole oil was also assessed at different stages during plant ontogeny.
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Essential oils and extracts of aromatic herbs obtained by organic solvents have been extensively studied for their antioxidant activity in lipid substrates. Very little is known about the possible presence of antioxidants in polar extracts from herbs used in preparation of infusions and decoctions. In this work water extracts of six different herbs of the Lamiaceae family (dittany, lemon balm, mint, sage, sideritis and sweet marjoram) were prepared. The extracts were examined for their effect against lipid oxidation in comparison to a tea water extract. Sweet marjoram, sage and dittany extracts were found to have a remarkable capacity in retarding lipid oxidation. Examination by thin-layer chromatography of the freeze-dried extracts, before and after hydrolysis, showed that the extracts were rich in bound forms of phenolic compounds such as hydroxycinnamic acids and flavonoids. Rosmarinic and caffeic acids were detected in all extracts with the exception of those from mint and sideritis. These results indicate that certain plants used for the preparation of infusions could be further studied like tea as sources of antioxidants.