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Québec et Canada : entre l’unilinguisme et le bilinguisme politique

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Le Canada est un pays officiellement bilingue, en ce sens que la communication qui émane de son gouvernement central se fait dans les deux langues officielles, l’anglais et le français. Cependant, les gouvernements des provinces canadiennes sont unilingues, à une exception près (la province du Nouveau-Brunswick est officiellement bilingue). Le contexte québécois est particulier puisque cette province est la seule dont la majorité s’exprime en français, d’où son statut de province unilingue française. Cependant, tant d’un point de vue politique que démographique, la population anglophone a toujours joué un rôle clé dans la société québécoise. La présente étude a pour objectif d’observer les différentes pratiques de traduction officielle du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec. Plus précisément, nous analyserons la traduction des discours de différents chefs politiques au provincial et au fédéral. Afin d’obtenir des résultats comparables, nous étudierons tout particulièrement les discours entourant un seul événement, soit le référendum québécois de 1995. Nos recherches précédentes ont démontré qu’au gouvernement fédéral, la traduction des discours politiques varie entre autres en fonction de l’époque et du premier ministre au pouvoir. Nous posons l’hypothèse qu’étant donné la longue tradition de traduction institutionnelle de certains partis politiques, les stratégies de traduction adoptées par ces partis seront plus efficaces que celles adoptées par les partis peu habitués à faire traduire leurs discours.

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... L'un de ses chantiers de recherche porte plus exactement sur la construction sociale et la traduction des savoirs dans les manuels universitaires américains publiés après la Seconde Guerre mondiale à destination de l'étranger. Ainsi, les rapports entre traduction, pouvoir ou idéologie restent au coeur de nombreux travaux d'orientation sociologique ou sociocritique non seulement dans l'éducation, on vient de le voir, mais aussi dans les sciences (Brisset 2006) et bien sûr en politique (Gagnon 2006(Gagnon , 2014. ...
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History and politics account for the development of Translation Studies in Canada. In 1969 when the Official Languages Act compels the Canadian government to communicate both in French and English to restore the rights of the francophone minority, translators are in short supply. Translation thus becomes an academic discipline. An inventory of Canadian books on translation published during the ensuing fifty years (1970–2020) brings to light two main stages in the evolution of translation research. During the first two decades (1970s–1980s), didactics and terminology development figure prominently. At the crossroads of European and American poststructuralist works, Canadian translation criticism emerged at the turn of the1990s. By setting itself in the descriptive, target-oriented paradigm (Tel Aviv-Louvain school of thought), it broke away from the hermeneutic-poetic paradigm epitomized by Meschonnic. Feeding upon French Theory (Bourdieu, Derrida, Foucault) and Cultural Studies (Bhabha, Spivak), the main underpinnings of American postcolonialist scholarship, it aggregated around cross-cultural objects of study, with the concept of translation now extending to the interaction of cultures. Sociological approaches to translation represent the second most important research area. Today, these approaches are superseded by new complex, interdisciplinary models. Attention is shifting towards espistemology while digital supports and new practices bring about new theoretical queries, new technological tools, and didactic models. Finally, with facts and figures in hand, we question the status of Translation Studies in French in a globalized editorial environment, where English reigns supreme.
... En traductologie, on y fait souvent référence lorsqu'il est question de traduction institutionnelle, mais aussi de maisons d'édition, de sociétés commerciales, de formation des traducteurs, etc. L'un des pionniers de l'étude des politiques de traduction institutionnelles, Brian Mossop (1988Mossop ( , 1990 Tesseur 2014Tesseur , 2017Tesseur , 2018. Pour ce qui est des politiques de traduction des partis politiques, notons les travaux de Gagnon (2014) sur le Québec et le Canada. Cette chercheuse a notamment étudié les politiques de traduction des sites Web de différents partis électoraux fédéraux canadiens et provinciaux québécois, et remarqué que tant les politiques de traduction que les langues de traduction varient en fonction du contexte sociopolitique. ...
... En traductologie, on y fait souvent référence lorsqu'il est question de traduction institutionnelle, mais aussi de maisons d'édition, de sociétés commerciales, de formation des traducteurs, etc. L'un des pionniers de l'étude des politiques de traduction institutionnelles, Brian Mossop (1988Mossop ( , 1990 Tesseur 2014Tesseur , 2017Tesseur , 2018. Pour ce qui est des politiques de traduction des partis politiques, notons les travaux de Gagnon (2014) sur le Québec et le Canada. Cette chercheuse a notamment étudié les politiques de traduction des sites Web de différents partis électoraux fédéraux canadiens et provinciaux québécois, et remarqué que tant les politiques de traduction que les langues de traduction varient en fonction du contexte sociopolitique. ...
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Les travaux sur la traduction politique abondent, mais aucune recherche traductologique ne s’est penchée sur l’incidence de la traduction dans les choix politiques. Afin d’étudier cette question, nous avons mené une enquête qui nous a permis de recueillir l’opinion de l’électorat québécois relativement à des affiches électorales unilingues et bilingues dans diverses combinaisons. Nos questions visaient à obtenir des éléments de réponse quant aux préférences linguistiques de l’électorat, de même qu’en matière de perceptions des langues sur des affiches électorales. Nous avons étudié ces questions en divisant les répondants en deux groupes, soit les francophones et les non-francophones, connus pour avoir des comportements électoraux différents au Québec. Nos résultats font état de préférences divergentes entre ces groupes, par exemple en ce qui concerne le bilinguisme français-anglais, mais aussi de certaines convergences, notamment quant à l’importance de la présence du français dans un contexte électoral provincial québécois et face à la présence d’une langue autochtone sur des affiches.
... According to a census conducted in 2011, around 80% of the Québec population spoke French as their mother tongue. Canada's linguistic issues have indeed been said to define the country and its society (Gagnon, 2014;Mezei, Simon, & von Flotow, 2014). ...
... Même constat chez les principaux partis indépendantistes québécois, soit le Parti québécois et Québec solidaire. Rappelons toutefois qu'il n'en a pas toujours été ainsi : le site Web du Parti québécois a déjà été offert -en partie -en anglais, en espagnol et en portugais au début des années 2000 (voir Gagnon, 2014), alors que Québec solidaire a déjà produit de la documentation en plusieurs langues, notamment en anglais, en espagnol, en italien, en arabe et en créole 17 , c'est-à-dire les cinq langues les plus parlées au Québec après le français (Statistique Canada, 2016). L'offre linguistique de l'indépendantisme québécois est donc à des années-lumière de celle de l'indépendantisme catalan, qui s'exprime dans près de 40 langues. ...
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Le catalanisme politique est historiquement ancré dans la langue catalane. Majoritaire pendant des siècles en Catalogne, cette langue est devenue minoritaire au cours du XX e siècle, principalement en raison de la répression linguistique et des vagues successives d’immigration espagnole, puis internationale. Dans ce contexte, il serait impensable de mener à terme un projet d’indépendance essentiellement ancré dans la langue nationale. Le mouvement indépendantiste catalan s’est adapté à la nouvelle réalité multilingue en réorientant son approche linguistique : la langue catalane demeure l’un des piliers du projet national, mais ce dernier s’articule aussi en espagnol et dans bien d’autres langues. La société civile catalane, au coeur de la montée de l’indépendantisme, s’est mobilisée et la mise en oeuvre de grands projets de traduction constitue certes l’une des facettes les moins connues de cette mobilisation. Le projet national est traduit dans les langues de l’immigration afin de convaincre les Néo-Catalans du bien-fondé de l’indépendance nationale, ce qui semble donner des résultats positifs. Le contraste entre le multilinguisme de l’indépendantisme catalan et le quasi-unilinguisme de l’indépendantisme québécois est frappant.
... Dans notre corpus, nous serons en mesure de faire ressortir les éléments traductifs récurrents, desquels on pourra déduire les idéologies en place. Cette analyse des idéologies est d'autant plus importante qu'en contexte canadien, l'invisibilité de la traduction institutionnelle fédérale a des répercussions sur la façon dont les journalistes commentent un discours traduit (Gagnon, 2013(Gagnon, , 2014. Comme le rappelle aussi Munday (2007: 197), la traduction a un grand potentiel d'influence précisément parce qu'elle est souvent invisible : ainsi, les divergences entre les deux versions linguistiques d'un même texte passeront inaperçues à moins qu'un traductologue n'en fasse l'analyse. ...
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Koskinen soutient que la fonction centrale d’une institution, c’est la gouvernance (2014: 481), et que les institutions multilingues ont recours à la traduction pour gouverner. Ce besoin de gouverner par la traduction crée une pratique de traduction particulière. C’est à partir de ce point de vue que nous analyserons les discours sur le budget du gouvernement fédéral de 1970 à 1995. Pour étudier les textes politico-budgétaires de notre corpus, nous adopterons l’approche de l’analyse critique du discours, qui a pour ambition d’informer le grand public à propos des relations de pouvoir, souvent dissimulées dans les situations communicationnelles (Fairclough, 2015 [1989]). Nous nous interrogerons notamment sur les éventuelles divergences entre les allocutions françaises et anglaises du corpus. Ces divergences évoquent-elles une lutte de pouvoir entre les deux communautés linguistiques? Pour repérer les marqueurs idéologiques du corpus, nous relèverons, à l’aide d’une analyse semi-automatisée, les occurrences des lemmes Canada dans les textes originaux anglais et leur traduction française. Pour effectuer ce forage textuel, nous utiliserons des concordanciers bilingue et unilingue. Dans nos travaux précédents, notamment effectués sur la traduction de messages télévisés, la traduction des lemmes Canada laissait entrevoir une lutte de pouvoir entre le discours nationaliste québécois et le discours nationaliste pan-canadien. La présente étude montrera que ce type de lutte de pouvoir est encore présent dans les discours sur le budget, avec certaines différences.
... According to a census conducted in 2011, around 80% of the Québec population spoke French as their mother tongue. Canada's linguistic issues have indeed been said to define the country and its society (Gagnon, 2014;Mezei, Simon, & von Flotow, 2014). ...
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Despite new transparency regulation in 2002, a lack of transparency was identified only five years later among the causes of the financial crisis in North America. With this paradox in mind, the authors investigated the terms ‘transparency’ and ‘transparence’ in a corpus of seven Canadian newspapers (English and French) comprising nine million words, from the Dot-com crash of 2001 to the subprime crisis of 2007–2008. When contrasted with a test corpus of annual reports, the press corpus showed that during this period journalists mentioned ‘transparency’ intermittently, and most frequently in 2007–2008, whereas the banks used it with a steady increase. When represented on a Transparency Perception Continuum, the data showed the press as critically pointing to a lack of transparency, and the banks as positively or neutrally discussing transparency. It was also evidenced that English-Canadian reporters used a wider array of sources than did their French-speaking counterparts when recasting statements on transparency. The francophone press seldom quoted American sources, selecting instead statements originally made in French by local banks in the province of Québec. The findings show that by avoiding translation the French-Canadian press contributed to a more bank-centric view on transparency, entangled in the production of a dominant discourse.
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Cet article explore la conception de la série documentaire bilingue 8 e feu : Les Autochtones et le Canada, le sentier de l’avenir (dans sa version anglaise : 8 th Fire: Aboriginal Peoples, Canada and the Way Forward ), présentée au début de l’année 2012 sur les ondes de Radio-Canada et de la CBC. Les deux sociétés d’État, diffuseuses de la série, la montraient à ses communautés linguistiques officielles, anglophone et francophone, dans le but de les informer sur la relation défaillante entre le Canada et les peuples autochtones. Même si certains pourraient affirmer que l’histoire entre anglophones et autochtones et celle entre francophones et autochtones ont suivi des chemins distincts, la série bilingue propose un seul récit produit en deux versions linguistiques. Lorsqu’on l’analyse en détail, on prend conscience pourtant des différences entre les deux versions. Le présent article vise ainsi à décrire ces différences tout en contribuant à une méthodologie propre à ce genre de produit culturel bilingue.
Thesis
Notre étude de cas porte sur l’adaptation des spectacles d’humour québécois en Europe et sur ses potentiels effets sur l’authenticité de l’œuvre originale. Nous avons étudié des spectacles francophones et anglophones de trois humoristes québécois, Stéphane Rousseau, Louis-José Houde et Sugar Sammy. Ils ont la particularité d’être très populaires dans leur pays d’origine et d’avoir tenté d’exporter leur travail en Europe, surtout en France, mais n’y ont pas connu le même succès. Le travail de Stéphane Rousseau se caractérise par une adaptation très poussée de son spectacle qui va jusqu’à l’effacement partiel de son accent. Louis-José Houde a préféré n’apporter que très peu de modifications à ces textes, mais a choisi des thèmes universels. Enfin, Sugar Sammy a opté pour une réécriture quasi totale en fonction de son nouveau public cible et a accordé une grande place à l’improvisation. Nous avons consacré notre chapitre théorique à la situation sociolinguistique du Québec, à la définition de l’humour et à sa traduction (voire tradaptation) en stand-up, théâtre et dans le domaine audiovisuel. Nous avons choisi des outils d’analyse tels que la classification des blagues selon les problèmes qu’elles posent en traduction audiovisuelle (Zabalbeascoa, 2001), les figures humoristiques enseignées à l’École nationale de l’humour de Montréal (Ouellette & Vien, 2017a) et les théories philosophiques de l’humour, plus particulièrement la théorie de l’incongruité, théorie de la supériorité et théorie de la soupape (Carroll, 2014). Nous avons entrepris de comparer le spectacle de Stéphane Rousseau, intitulé Rousseau au Québec, et sa version adaptée en France par Franck Dubosc, Stéphane Rousseau : One-man-show afin de mesurer l’étendue des modifications introduites. L’étude des versions québécoises de deux sketchs joués à Paris par LouisJosé Houde, Goglu et La Guadeloupe, avait pour objectif de relever les éléments culturels qui auraient pu expliquer l’intraduisibilité de certaines blagues. Enfin, l’étude de moments d’improvisation de Sugar Sammy en français et anglais joués en France, au Canada et aux États-Unis permettait de montrer les marques d’adaptation dans une réécriture. Nous avons pu confirmer une partie de notre hypothèse en vérifiant que l’adaptation d’un spectacle d’humour québécois est nécessaire pour le rendre compréhensible chez le nouveau public cible, mais, contrairement à ce que nous avions également supposé, celle-ci n’entraîne pas toujours une perte de sens et d’originalité de l’œuvre, peut même créer un sentiment privilégié chez le nouveau public cible et ne semble pas gâcher l’expérience des spectateurs québécois. Enfin, nous avons pu partiellement vérifier que le manque ou l’absence d’adaptation pouvait nuire à la transmission du message humoristique initial et à l’établissement d’une connivence avec le public cible.
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Abondamment traite en traductologie litteraire, le theme de la visibilite l’est de plus en plus dans le cadre des etudes qui portent sur la traduction journalistique. Le present article pose la question suivante : en contexte canadien, lorsqu’il est question de politique locale, les journalistes exposent-ils le statut des textes qu’ils commentent ? En d’autres termes, lorsque les Canadiens lisent leurs quotidiens, sont-ils explicitement exposes au phenomene de la traduction ? Le corpus qui alimente l’analyse est constitue d’articles de journaux rediges lors de crises nationales, au lendemain d’allocutions importantes prononcees par des dirigeants politiques canadiens, entre 1942 et 1995. Les resultats de l’etude montrent que la visibilite de la traduction n’est pas completement effacee des textes journalistiques canadiens, contrairement a ce que l’on observe dans les textes journalistiques issus des agences de presse a l’echelle mondiale.
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By a possible integration of text linguistics (proposition analysis), sociocognitive theory and Critical Discourse Analysis, the present study intends to reveal instances of ideologically charged translation by means of comparing and contrasting certain textual features of an instance of French language Canadian political discourse and its English translation. The aim of the analysis is twofold: to investigate some fundamental differences between source language and target language text production in terms of political power play and persuasion as well as to demonstrate, by analysing a specific political text, a possible application of the above-mentioned integrative approach within the field of discourse analysis. The paper will also offer numerous possible perspectives on further research with a view to the Canadian political discourse in question.
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Quebec has never signed on to Canada's constitution. After both major attempts to win Quebec's approval - the Meech Lake and Charlottetown Accords - failed, Quebec came within a fraction of a percentage point of voting for independence. Everyone Says No examines how the failure of these accords was depicted in French and English media and the ways in which journalists' reporting failed to translate the differences between Quebec and the rest of Canada. Focusing on the English- and French-language networks of the Canadian Broadcasting Corporation, Kyle Conway draws on the CBC/Radio Canada rich print and video archive as well as journalists' accounts of their reporting to revisit the story of the accords and the furor they stirred in both French and English Canada. He shows that CBC/Radio Canada attempts to translate language and culture and encourage understanding among Canadians actually confirmed viewers' pre-existing assumptions rather than challenging them. The first book to examine translation in Canadian news, Everyone Says No also provides insight into Canada's constitutional history and the challenges faced by contemporary public service broadcasters in increasingly multilingual and multicultural communities.
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Since democratic societies are based on the ideal of participatory citizenship and since participatory citizenship presupposes, among other things, the citizens' right to communicate with the authorities, one of the biggest challenges for contemporary multilingual societies is the elaboration of a fair translation policy: there is no language policy without a translation policy. However, among the numerous studies on language rights, on language policies or on immigrant incorporation, the key role of translation is usually not taken into consideration. Which linguistic and translational territoriality regimes are used by authorities to communicate with their multilingual populations? How do these different regimes relate to their linguistic and translational rights and their chances for participatory citizenship and integration? This essay discusses four prototypical regimes which may be used by authorities to communicate with their citizens. It will also try to hint at their possible impact on minorities' linguistic and translational rights and integration.
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La presente etude tente de jeter un eclairage nouveau sur l’apport des journalistes a la question du bilinguisme. Plus precisement, l’article porte sur la traduction politique dans les medias ecrits canadiens. A certains egards, les journalistes restructurent la relation entre le public et le gouvernement en mettant au jour certains des mecanismes qui regissent les processus gouvernementaux de communication. Cet etat de fait montre notamment que les phenomenes du bilinguisme officiel et de la traduction institutionnelle ne sont pas necessairement dissimules a la collectivite, puisque les grands quotidiens y pretent attention en situation de crise. Le corpus de travail rassemble des articles rediges entre 1942 et 1995, a propos de discours politiques traduits. La traduction de ces discours a ete commentee d’une facon ou d’une autre dans les medias ecrits au Quebec et au Canada. Les quotidiens suivants ont ete consultes : La Presse, Le Devoir, The Gazette et The Globe and Mail. L’etude montre que les journalistes canadiens et quebecois sont conscients des ecarts entre les versions linguistiques des discours de leurs dirigeants. Trois roles sont identifies chez le journaliste : le journaliste-temoin du phenomene de la traduction, le journaliste-commentateur de la traduction et le journaliste-traducteur de discours politique.
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Résumé Les recherches sur les politiques de langue passent le rôle clé des politiques de traduction sous silence. Le présent article défend l’idée que toute politique de langue présuppose une politique de traduction. À l’aide de divers exemples de conflits et de réglementations relatifs à la langue et à la traduction en Belgique (surtout) et ailleurs, il cherche à illustrer comment, dans un contexte de mondialisation grandissante, accompagnée de confrontations entre cultures et ethnicités, certaines politiques de traduction conditionnent et règlent la présence des langues minoritaires dans la sphère publique. Elles codéterminent, par conséquent, les droits linguistiques, culturels, sociaux, politiques, économiques… des minorités. Des recherches à grande échelle sur les politiques de traduction dans les sociétés passées et présentes devraient augmenter la sensibilité sociétale à l’égard du rôle clé de la traduction dans ces questions fondamentales et favoriser l’émergence de solutions raisonnées. Il s’agit là d’un nouveau défi pour la traductologie.
Article
One of the goals of Canada's official bilingualism policies is to promote the equality of French and English in Canada's federal institutions. The most visible federal institution is the House of Commons, and the activity that attracts the most consistent media coverage is Question Period. This article examines the evolution of the use of French and English during Question Period in the House of Commons over time by examining a random sample of debates from the 24th (1958–62) to the 39th (2006–8) parliaments. This article finds that the use of French in the House of Commons has increased over time and discusses several possible explanations. In addition, this article tests the hypothesis that there exists an informal norm in the House of Commons which holds that responses to questions should be in the same language in which the question was asked.
Article
For this paper, heterolingualism or language plurality will be considered as the presence in a single text or in a social environment of both French and English, Canada's official languages. Language plurality will here be studied from an institutional viewpoint: the influence of the Canadian government on the translation of political speeches. The first part of this article will establish that political speeches are written in a bilingual environment where the two official languages are often in contact. This bilingualism, however, is often homogenised when it comes to speech delivery and publication. Therefore, the second part focuses on the speeches' paratextual features and the third looks at the speeches' textual features.
Anglos : le choix de Lisée fait jaser. La communauté applaudit l'idée d'un messager… mais pas le messager
  • Guillaume Bourgault-Côté
Bourgault-Côté, Guillaume (21 septembre 2012) : Anglos : le choix de Lisée fait jaser. La communauté applaudit l'idée d'un messager… mais pas le messager. Le Devoir. 103(215):A1.
Marois's choice of bridge builder. The Gazette
  • Don Macpherson
Macpherson, Don (20 septembre 2012) : Marois's choice of bridge builder. The Gazette. A19.
septembre 2012) : « Faites-leur sentir ». Acadie nouvelle
  • Rino Morin-Rossignol
Morin-Rossignol, Rino (26 septembre 2012) : « Faites-leur sentir ». Acadie nouvelle. 7657 : 17.
Ignatieff part, la succession s'amène
  • Raymond Giroux
Giroux, Raymond (4 mai 2011) : Le verdict. Ignatieff part, la succession s'amène. Le Soleil. 115(125):7.
Les immigrants au Québec : le français est de plus en plus parlé à la maison. Québec français
  • Valérie Amireault
Amireault, Valérie (2004) : Les immigrants au Québec : le français est de plus en plus parlé à la maison. Québec français. 132 : 58-59.
Memes of Translation : The Spread of Ideas in Translation Theory
  • Andrew Chesterman
Chesterman, Andrew (1997) : Memes of Translation : The Spread of Ideas in Translation Theory. Amsterdam/Philadelphia : John Benjamins.
Address to the nation by Prime Minister Jean Chrétien
  • Premier Canada
  • Ministre
Canada, Premier ministre (1995a) : Address to the nation by Prime Minister Jean Chrétien, October 25, 1995 = Message à la nation du premier ministre Jean Chrétien, le 25 octobre 1995. Ottawa : Cabinet du premier ministre.
= Déclaration du Premier ministre Jean Chrétien, Ottawa, le 30 octobre
  • Premier Canada
  • Ministre
Canada, Premier ministre (1995b) : Statement by Prime Minister Jean Chrétien, Ottawa, October 30, 1995 = Déclaration du Premier ministre Jean Chrétien, Ottawa, le 30 octobre 1995. Ottawa : Cabinet du premier ministre.
The 1995 Quebec Referendum : Daniel Johnson's Victory Speech. Consulté le 26 mars
CBC (1995) : The 1995 Quebec Referendum : Daniel Johnson's Victory Speech. Consulté le 26 mars 2014, www.cbc.ca/archives/categories/politics/federal-politics/separation-anxiety-the-1995-quebec-referendum/daniel-johnsons-victory-speech.html
Radio-Canada (25 octobre 1995) : Un oui devient possible
  • Le Point
Le Point. Radio-Canada (25 octobre 1995) : Un oui devient possible. Consulté le 26 juin 2013, <http://archives.radio-canada.ca/politique/provincial_territorial/clips/12187/>
THE REFERENDUM No side holds rest of Canada to promise Constitutional change needed, federalists say, as Johnson's nightmare of divided Quebec comes true. The Globe and Mail
  • Richard Mackie
Mackie, Richard (31 octobre 1995) : THE REFERENDUM No side holds rest of Canada to promise Constitutional change needed, federalists say, as Johnson's nightmare of divided Quebec comes true. The Globe and Mail. 152:A9.
novembre 1995) : On a été battus par l'argent et par les votes ethniques ! La Presse
  • Jacques Parizeau
Parizeau, Jacques (2 novembre 1995) : On a été battus par l'argent et par les votes ethniques ! La Presse. B3.
NO -by a whisker. Parizeau promises to « exact revenge » or sovereigntist loss. The Globe and Mail
  • André Picard
Picard, André (31 octobre 1995b) : NO -by a whisker. Parizeau promises to « exact revenge » or sovereigntist loss. The Globe and Mail. A1-A2.
Johnson offers reconciliation to Yes side. The Toronto Star
  • Allan Thompson
Thompson, Allan (31 octobre 1995) : Johnson offers reconciliation to Yes side. The Toronto Star. A9.
26 octobre 1995) : PM pitches to undecided "Dangerous risk" in Yes vote, Chretien says. The Toronto Star
  • David Vienneau
Vienneau, David (26 octobre 1995) : PM pitches to undecided "Dangerous risk" in Yes vote, Chretien says. The Toronto Star. A1.