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Revue des effets de la méditation de pleine conscience sur la santé mentale et physique et sur ses mécanismes d’action

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Abstract

Les interventions basees sur la pleine conscience deviennent de plus en plus populaires. Le present article presente une recension de ses effets sur la sante mentale et physique, des mecanismes d’action et des recherches en neurobiologie.
Santé mentale au Québec
Document généré le 31 août 2017 20:36
Santé mentale au Québec
Revue des effets de la méditation de pleine conscience
sur la santé mentale et physique et sur ses
mécanismes d’action
Thanh-Lan Ngô M.D.
Pleine conscience et psychiatrie
Volume 38, numéro 2, Automne 2013
URI : id.erudit.org/iderudit/1023988ar
DOI : 10.7202/1023988ar
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Éditeur(s)
Département de psychiatrie de l’Université de Montréal
ISSN 0383-6320 (imprimé)
1708-3923 (numérique)
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Citer cet article
Thanh-Lan Ngô M.D. "Revue des effets de la méditation de
pleine conscience sur la santé mentale et physique et sur ses
mécanismes d’action." Santé mentale au Québec 382 (2013):
19–34. DOI : 10.7202/1023988ar
Résumé de l'article
Les interventions basées sur la pleine conscience deviennent
de plus en plus populaires. Le présent article présente une
recension de ses effets sur la santé mentale et physique, des
mécanismes d’action et des recherches en neurobiologie.
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l’Université de Montréal, 2013
Santé mentale au Québec, 2013, XXXVIII, no 2, 19-34
Revue des effets de la méditation de
pleine conscience sur la santé mentale et
physique et sur ses mécanismes d’action
Thanh-Lan Ngô, M.D., M.Sc, FRCPCa
résumé Les interventions basées sur la pleine conscience deviennent de plus en
plus populaires. Le présent article présente une recension de ses effets sur la santé
mentale et physique, des mécanismes d’action et des recherches en neurobiologie.
mots clés attention, régulation des émotions, intervention, pleine conscience,
mécanisme, méditation, neuroscience, stress
Review of the eects of mindfulness meditation on mental and
physical health and its mechanisms of action
abstract Interventions based on mindfulness have become increasingly pop-
ular. This article reviews the empirical literature on its effects on mental and
physical health, discusses presumed mechanisms of action as well as its proposed
neurobiological underpinning. Mindfulness is associated with increased well-being
as well as reduced cognitive reactivity and behavioral avoidance. It seems to con-
tribute to enhance immune functions, diminish inflammation, diminish the reac-
tivity of the autonomic nervous system, increase telomerase activity, lead to higher
levels of plasmatic melatonin and serotonin. It enhances the quality of life for
patients suffering from chronic pain, fibromylagia and HIV infection. It facilitates
adaptation to the diagnosis of cancer and diabetes. It seems to lead to symptomatic
improvement in irritable bowel syndrome, chronic fatigue syndrome, hot flashes,
insomnia, stress related hyperphagia. It diminishes craving in substance abuse. The
proposed mechanism of action are enhanced metacognitive conscience, interocep-
tive exposure, experiential acceptance, self-management, attention control,
memory, relaxation. Six mechanism of actions for which neurological underpinnings
have been published are: attention regulation (anterior cingulate cortex), body
awareness (insula, temporoparietal junction), emotion regulation (modulation of
a. Psychiatre. Professeure adjointe de clinique, Faculté de médecine, Université
de Montréal. Chef du Programme des maladies affectives, pavillon Albert-
Prévost, Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.
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the amygdala by the lateral prefrontal cortex), cognitive re-evaluation (activation
of the dorsal medial prefrontal cortex or diminished activity in prefrontal regions),
exposure/extinction/reconsolidation (ventromedial prefrontal cortex, hippo-
campus, amygdala) and flexible self-concept (prefrontal median cortex, posterior
cingulated cortex, insula, temporoparietal junction). The neurobiological effects of
meditation are described. These are: (1) the deactivation of the default mode
network that generates spontaneous thoughts, contributes to the maintenance of
the autobiographical self and is associated with anxiety and depression; (2) the
anterior cingulate cortex that underpins attention functions; (3) the anterior insula
associated with the perception of visceral sensation, the detection of heartbeat and
respiratory rate, and the affective response to pain; (4) the posterior cingulate
cortex which helps to understand the context from which a stimulus emerges;
(5) the temporoparietal junction which assumes a central role in empathy and
compassion; (6) the amygdala implicated in fear responses. The article ends with
a short review of the empirical basis supporting the efficacy for mindfulness based
intervention and suggested directions for future research.
keywords attention, emotion regulation, intervention, mindfulness, mechanism,
meditation, neuroscience, stress
Introduction
Les approches thérapeutiques basées sur la pleine conscience sont des
formes populaires de traitement en médecine. La pleine conscience est
un « état de conscience qui résulte du fait de porter son attention,
intentionnellement, au moment présent, sans juger, sur l’expérience qui
se déploie instant après instant » (Kabat-Zinn, 2003). Lenseignement
des techniques de méditation (p. ex., l’observation des sensations cor-
porelles, la méditation assise et en marchant, l’étirement en pleine
conscience) peut être une façon efficiente et comportant peu d’effets
secondaires de traiter des pathologies psychiatriques et somatiques.
Dans la dernière décennie, des chercheurs ont tenté d’en confirmer les
bienfaits et d’élucider par quel moyen elle agit. Le présent article établit
une brève revue de ses effets bénéfiques tant sur le plan de la santé
physique que mentale, des mécanismes d’action et des bases neurobio-
logiques qui les sous-tendent.
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Effets de la méditation sur la santé mentale et physique 21
Revue des effets de la pleine conscience sur la santé
psychologique
Tel que révisé par Keng etal. (2011), le trait pleine conscience, soit la
tendance à demeurer dans la pleine conscience quotidiennement telle
que mesurée par des questionnaires autoadministrés, est associé à une
plus grande satisfaction de vie, agréabilité et caractère consciencieux,
vitalité, empathie, autonomie, sentiment de compétence, optimisme et
affect plaisant. Des études démontrent également une corrélation
négative entre la pleine conscience et la dépression, le névrosisme, la
distraction, la dissociation, les ruminations, la réactivité cognitive,
l’anxiété sociale, la difficulté à réguler des émotions, l’évitement expé-
rientiel, l’alexithymie, l’intensité de l’expérience de délire dans le
contexte de la psychose et les symptômes psychologiques généraux. Il
y a aussi une association entre la pleine conscience et certains proces sus
cognitifs : une diminution de la fréquence des pensées automatiques
négatives et une aptitude à s’en désengager lorsqu’elles surviennent,
une plus grande attention soutenue et la persistance dans les tâches
difficiles.
Par ailleurs, la pratique régulière de la méditation est associée à une
diminution de l’interférence émotionnelle de l’attention par des images
positives et négatives dans une tâche cognitive, à une augmentation de
la flexibilité cognitive et du fonctionnement attentionnel. Les médi-
tants ont des niveaux plus élevés de pleine conscience, de compassion
pour soi, de bien-être, moins de symptômes psychologiques, de rumi-
nations, de suppression de la pensée, de peur des émotions, de difficulté
à réguler les émotions lorsqu’on les compare à ceux qui ne méditent
pas. Certains chercheurs démontrent une association entre la quantité
de pratique en méditation et la diminution des symptômes anxieux et
dépressifs (p. ex., Lykins et Baer, 2009) mais il n’y a pas toujours de
relation dose-réponse entre l’exposition à l’intervention et la quantité
de bénéfices psychologiques (p. ex., Carmody et Baer, 2009 ; Vettese,
Toneatto, Stea, Nguyen et Wang, 2009).
En laboratoire, tel que révisé par Keng etal. (2011), des instructions
de pratiquer la pleine conscience des pensées et des émotions (i. e.
l’observation intentionnelle des pensées et des émotions, sans porter
de jugement) à la suite de l’induction d’une humeur négative sont plus
efficaces que les ruminations ou l’absence d’instructions pour modérer
l’humeur négative. Elles permettent de maintenir une réponse émo-
tionnelle positive relativement à des images neutres (comparées à
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l’attention non focalisée ou aux inquiétudes), diminuent l’affect négatif
lorsqu’on montre des images négatives et augmentent la volonté d’être
exposé à des images négatives. Elles diminuent la réponse anxieuse lors
de l’exposition au CO2 : la peur est moins intense, il y a moins de
pensées catastrophiques et moins d’évitement comportemental.
Finalement la méditation de pleine conscience est associée à des
bienfaits chez les thérapeutes (pour une revue, voir Davis et Hayes,
2012), dont une augmentation de l’empathie autorapportée pour les
patients, de la compassion pour soi, de l’attention portée au processus
thérapeutique, de la capacité à tolérer le silence, de la capacité d’être à
l’écoute de soi et du patient, du bien-être global, de l’insight sur le plan
de l’identité professionnelle, de la qualité de vie, de la patience, de la
conscience des signaux corporels. Elle diminue les symptômes anxieux
et dépressifs, les ruminations et l’affect négatif.
En conclusion, selon Keng et al. (2011), la pleine conscience est
associée à des indicateurs de santé psychologique tels un niveau plus
élevé d’affect positif, de satisfaction de vie, de vitalité, de régulation
émotionnelle adaptée et des niveaux inférieurs d’affect négatif et de
symptômes psychopathologiques. Elle semble réduire la réactivité à des
stimuli émotionnels et améliorer le bien-être psychologique.
Revue des effets de la pleine conscience sur la santé physique
La méditation de pleine conscience influence de façon positive plu-
sieurs aspects de la santé physique. Elle semble contribuer à l’amélio-
ration des fonctions immunitaires (Carlson, Speca, Faris et Patel, 2007 ;
Davidson et al., 2003), la diminution de l’inflammation (Pace etal.,
2009 ; Rosenkra nz etal., 2013), la diminution de la réactivité du sys-
tème nerveux autonome avec une plus grande diminution des niveaux
de cortisol que l’entraînement à la relaxation (Tang et al., 2007), la
diminution de la tension artérielle (Carlson etal., 2007), l’augmenta-
tion de l’activité de la télomérase (Jacobs etal., 2010), l’augmentation
du taux de mélatonine urinaire etplasmatique (Harinath etal., 2004 ;
Massion, Teas, Hebert, Wertheimer et Kabat-Zinn, 1995 ; Solberg,
Halvorsen et Holen, 2000 ; Tooley etal., 2000) et l’augmentation du
taux plasmatique de sérotonine (Bujatti et Riederer, 1976 ; Solberg etal.,
2000 ; Walton, Pugh, Gelderloos et Macrae, 1995).
Le programme d’entraînement à la gestion du stress basé sur la
pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction ou MBSR)
améliore la qualité de vie chez les patients souffrant de douleur chro-
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Effets de la méditation sur la santé mentale et physique 23
nique (p. ex., Randolph, Caldera, Tacone et Greak, 1999), de fibro-
myalgie (Goldenberg etal., 1994), de cancer (Carlson, Ursuliak, Goodey,
Angen et Speca, 2001) et de l’infection au VIH (Duncan etal., 2012).
Germer (2013) rapporte, dans une revue de la documentation, que
des essais cliniques aléatoires démontrent que l’entraînement à la
pleine conscience améliore le syndrome du côlon irritable, l’adaptation
au diabète, l’adaptation au cancer, le syndrome de fatigue chronique,
l’hyperphagie associée au stress, l’arrêt tabagique, les bouffées de
chaleur, l’insomnie, la détresse engendrée par les maladies chroniques
et l’envie de consommer des substances. Par contre, la majorité de ces
études comparent l’entraînement à la méditation à la liste d’attente
plutôt qu’à une autre forme de thérapie.
Mécanisme d’action
Plusieurs mécanismes d’action sont évoqués pour expliquer l’impact
de la méditation de pleine conscience sur la diminution des symptômes
anxieux et dépressifs. D’abord, la méditation augmente la conscience
métacognitive (Hargus, Crane, Barnhofer et Williams, 2010 ; Teasdale
etal., 2002), soit la capacité à se décentrer de ses pensées et de ses
émotions et de réaliser qu’il s’agit d’événements mentaux transitoires
plutôt que de s’y identifier ou de croire qu’il s’agit d’un reflet exact de
la réalité. Cette capacité prédit une diminution des rechutes dépres-
sives (Fresco, Segal, Buis et Kennedy, 2007). En effet, selon Teasdale
(1999), la conscience métacognitive amène une diminution des pensées
répétitives telles les ruminations (Teasdale, 1999) qui sont un facteur
de risque pour plusieurs troubles psychologiques (Ehring et Watkins,
2008). On note ainsi que la méditation diminue la tendance à ruminer
(Jain etal., 2007 ; Ramel, Goldin, Carmona et McQuaid, 2004).
La méditation favorise lexposition intéroceptive (Carmody, Baer,
Lykins et Olendski, 2009), ce qui permettrait de se désensibiliser aux
pensées, aux émotions et aux sensations physiques associées à la
détresse (Baer, 2003 ; Kabat-Zinn, 1982 ; Linehan, 1993).
Elle favorise lacceptation expérientielle (Hayes, 1994) qui engendre
une réduction de l’intensité émotionnelle, en comparaison d’une attitude
de non-acceptation (par ex. Campbell-Sills, Barlow, Brown et Hoffmann,
2006). L’acceptation est la capacité de permettre à l’expérience d’être
telle qu’elle est au moment présent, d’accepter les expériences plai-
santes et déplaisantes sans chercher à retenir les premières ou repousser
les deuxièmes. Selon plusieurs auteurs (par ex. Barlow, Allen et Choate,
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2004), la souffrance émotionnelle résulterait bien plus de la non-accep-
tation de l’émotion que de l’émotion elle-même. Par ailleurs, la TDC
et l’ACT considèrent que le changement n’est possible que lorsque
l’individu a reconnu et accepté la détresse émotionnelle qu’il ressent.
Ainsi, des études démontrent que l’augmentation de l’acceptation
expérientielle est le médiateur des effets positifs de l’ACT (p. ex., Bond
et Bunce, 2000 ; Forman, Herbert, Moitra, Yeomans et Geller, 2007).
La méditation améliore la gestion de soi. En effet, l’observation des
émotions, des pensées et des sensations corporelles sans les éviter ou
y réagir de façon automatique améliore leur reconnaissance et la pos-
sibilité d’y répondre de façon différente, d’élargir le répertoire compor-
temental. Par exemple, la pleine conscience permet de maintenir des
habitudes de vie saines : les patients asthmatiques détectent les états
émotionnels qui déclenchent les attaques, les patients diabétiques sont
plus assidus dans la prise d’insuline et les patients obèses peuvent
éviter de céder à l’impulsion lorsqu’ils ont faim (Bowen, Chawla et
Marlatt, 2011).
La méditation améliore le contrôle de l’attention car la pleine
conscience requiert une attention soutenue sur l’expérience du moment
présent et la capacité à revenir au moment présent lorsque l’esprit
vagabonde (Bishop etal., 2004). Des recherches démontrent en effet
que l’entraînement à la pleine conscience améliore différents aspects
du système attentionnel :
– l’orientation, soit la capacité de diriger l’attention vers un stimulus et
de maintenir l’attention (Jha, Krompinger et Baime, 2007) ;
– la surveillance des conflits,soit l’allocation de l’attention aux tâches
prioritaires lorsqu’il y a plusieurs tâches (Tang etal., 2007) ;
– l’alertage,soit la capacité à rester vigilant ou réceptif relativement à
différents stimuli potentiels (Jha etal., 2007) ;
l’attention soutenue (Chambers, Lo et Allen, 2008 ; Valentine et Sweet,
1999).
Chambers et al. (2008) démontrent d’ailleurs une association entre
l’amélioration de l’attention soutenue et une diminution des symp-
tômes dépressifs.
La méditation modifie le fonctionnement de la mémoire. Elle
réduit la mémoire autobiographique surgénéralisée (Hargus et al.,
2010 : Williams, Teasdale, Segal et Soulsby, 2000) qui est associée à la
sévérité de la dépression et à la suicidalité (Kuyken et Brewin, 1995).
Elle minimise l’effet d’une diminution de la capacité de la mémoire de
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travail lors des périodes de stress, ce qui est un facteur de médiation
dans la réduction des affects négatifs (Jha, Stanley, Kiyonaga, Wong et
Gelfand, 2010). Elle diminue la mémoire des stimuli négatifs (Alberts
et Tewhissen, 2011).
La méditation engendre une réponse de relaxation avec une dimi-
nution de la consommation d’oxygène et du dioxyde de carbone, de la
fréquence respiratoire, de la fréquence cardiaque, de la tension arté-
rielle, des niveaux de cortisol, de la réponse de conduction cutanée et
de la tension musculaire (revue par Hölzel etal., 2011).
Hölzel et al. (2011) établissent, quant à eux, quatre mécanismes
d’action pour lesquels il existe des évidences neurologiques :
1. La régulation de l’attention – soit l’attention soutenue sur un objet
et, en cas de distraction, le désengagement de l’attention du stimulus
qui l’a captée et le retour de l’attention sur l’objet de focus initial
(cortex cingulaire antérieur) ;
2. La conscience corporelle – soit la focalisation de l’attention sur les
expériences sensorielles telles la respiration, les émotions et autres
sensations corporelles (insula, jonction temporo-pariétale) ;
3. La régulation des émotions – soit le fait que la réactivité émotionnelle
diminue lorsque l’individu ne laisse pas les réactions émotionnelles
interférer avec sa performance dans les tâches cognitives (modulation
de l’amygdale par le cortex préfrontal latéral) ;
· La réévaluation cognitive : l’individu réinterprète de façon plus
bénigne (activation du cortex préfrontal dorsomédian) ou évite
d’assigner une signification aux événements (diminution de l’acti-
vité dans les régions préfrontales) ;
· Exposition, extinction et reconsolidation : l’exposition aux stimuli
externes et internes couplée à l’absence de réaction et à l’accepta-
tion des réponses corporelles et affectives permet de générer une
nouvelle mémoire et de reconsolider une nouvelle mémoire avec
de nouvelles associations contextuelles (cortex préfrontal ventro-
médian, hippocampe, amygdale) ;
4. Concept de soi flexible – soit la désidentification de l’individu par
rapport à ses émotions et l’amélioration de l’adaptabilité (cortex
préfrontal médian, cortex cingulaire postérieur, insula, jonction
temporo-pariétale).
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La neurobiologie de la méditation
La méditation de pleine conscience est une tâche hétérogène qui solli-
cite la concentration et l’ouverture aux expériences internes. La médi-
tation « metta » (i. e. de l’amour bienveillant) incorpore la visualisation
et/ou des efforts pour générer un état d’esprit spécifique. Les études
sur la neurobiologie déterminent donc plusieurs régions et circuits
fonctionnels impliqués dans cette activité complexe.
Dunn, Hartigan et Mikulas (1999) rapportent que la méditation
engendre une modification des ondes cérébrales à l’EEG, soit une
diminution des ondes thêta (rêve éveillé, bruit de fond) et des ondes
bêta (pensées conceptuelles, inquiétudes, résolution de problèmes qui
requiert un effort) et une augmentation des ondes alpha (activités
mentales qui requièrent un effort minime et qui reflètent un état de
calme, un focus sur les sensations corporelles).
Lazar (2013) recense les effets neurobiologiques de la méditation
selon les études basées sur l’imagerie fonctionnelle et structurelle :
· Elle est associée à la désactivation du réseau du mode par défaut
(RMD). Le RMD joue un rôle dans la création et le maintien du soi
autobiographique. Il permet de générer des pensées spontanées pen-
dant la rêverie. L’activité du RMD est corrélée avec l’anxiété et la
dépression. La méditation de pleine conscience désactive le RMD
(Brewer etal., 2011) ou change sa connectivité fonctionnelle (Taylor,
2013). Le RMD est couplé de façon plus étroite aux réseaux associés à
l’attention et au contrôle exécutif, ce qui suggère une plus grande
capacité à maintenir l’attention, à se désengager de la distraction età
diminuer le vagabondage de l’esprit (revue par Lazar, 2013).
· Le cortex cingulaire antérieur qui sous-tend la capacité à diriger l’at-
tention est moins actif chez des moines bouddhistes pendant la médi-
tation que chez des débutants mais plus actif chez des gens qui méditent
que chez ceux qui ne méditent pas, ce qui s’explique par le fait que les
méditants de niveau intermédiaire sollicitent plus la capacité à diriger
l’attention que ceux qui ont atteint un certain degré d’expertise.
· Linsula antérieure est activée pendant la méditation. Elle est plus
épaisse chez les méditants. Elle est associée à la perception des sensa-
tions viscérales (p. ex., la soif, la faim), l’équilibre et la détection des
rythmes cardiaques et respiratoires. Elle joue un rôle clé dans la
réponse affective à la douleur.
· La matière grise au niveau du cortex cingulaire postérieur est aug-
mentée. Cette région joue un rôle central dans la création et la compré-
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hension du contexte d’où émerge un stimulus et permet de déterminer
la pertinence du stimulus pour soi.
· La matière grise à la jonction temporo-pariétale (JTP) est augmentée.
Cette région joue un rôle central dans l’empathie et la compassion, la
perception des états corporels à la première personne (i. e. faisant
partie de soi). Les déficits au niveau de la JTP sont associés aux expé-
riences extracorporelles (« out-of-body experiences »).
· La méditation est associée à une diminution de l’activité de l’amygdale
en réponse à des stimuli affectifs et à une diminution de la densité de
la matière grise dans cette région. L’amygdale joue un rôle central dans
l’excitation émotionnelle et la médiation des réponses physiologiques
à la menace. Selon Hölzel etal. (2010), il y a une corrélation inverse
entre la diminution du niveau de stress à la suite de la participation à
un groupe MBSR et la densité de l’amygdale (i. e. plus le niveau de stress
diminue, plus la densité de l’amygdale diminue elle aussi).
Données probantes
Baer (2003), dans une revue de la documentation sur les interventions
basées sur la pleine conscience, conclut que celles-ci sont probablement
efficaces. Depuis, plusieurs revues et méta-analyses ont conclu que les
traitements basés sur la pleine conscience, l’acceptation et la compas-
sion promeuvent la santé physique et mentale (Chen, Yang, Wang et
Zhang, 2012 ; Chiesa, Calati et Serretti, 2011 ; Davis et Hayes, 2011 ;
Fjorback etal., 2011 ; Greeson, 2009 ; Grossman, Niemann, Schmidt et
Wqalach, 2004 ; Hofmann, Sawyer, Witt et Oh, 2010 ; Hofmann, Sawyer
et Fang, 2011 ; Keng etal., 2011 ; Khoury etal., 2013 ; Piet et Hougaard,
2011 ; Rubia, 2009 ; Vollestad, Nielsen et Nielsen, 2012). Par exemple,
une méta-analyse récente portant sur 209 études (Khoury etal., 2013)
rapporte que les thérapies basées sur la pleine conscience sont plus
efficaces que d’autres traitements tels la psychoéducation, la thérapie
de soutien, la relaxation, l’imagerie et l’art-thérapie mais pas la thérapie
cognitivo-comportementale. Elle note qu’elles sont plus efficaces pour
diminuer l’anxiété et la dépression (taille de l’effet large) que pour
traiter les conditions physiques, que le taux d’attrition est plus faible
que pour les thérapies cognitives et comportementales (16,25 % vs
22,5 %), qu’elles favorisent la pleine conscience, que les gains se main-
tiennent au suivi et que les résultats sont modérés par l’expérience du
thérapeute en méditation pleine conscience plutôt que par sa formation
clinique générale. Par contre, les conclusions de cette méta-analyse
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sont limitées par le fait que peu d’études comparent les approches
basées sur la pleine conscience à des psychothérapies basées sur des
données probantes et par l’absence de mesures comportementales de
la pleine conscience (Grossman, 2011).
Conclusion
Les interventions basées sur la pleine conscience sont des approches
prometteuses en santé mentale. Elles favorisent la santé psychologique,
en augmentant le bien-être subjectif, en diminuant les symptômes
psychologiques et la réactivité émotionnelle et en améliorant la régu-
lation comportementale. Elles favorisent la capacité à prendre soin de
soi. Elles semblent diminuer les symptômes anxio-dépressifs et avoir
un impact sur la santé physique également. Elles commencent à être
offertes aux patients souffrant de pathologies sévères et persistantes
telles que le trouble bipolaire (p. ex., Miklowitz etal., 2009) et la psychose
(p. ex., Langer, Cangas, Salcedo et Fuentes, 2012). Les interventions
basées sur la pleine conscience sont des approches transdiagnostiques
efficientes qui s’enseignent en groupe. Elles peuvent également être
associées à des bienfaits chez les thérapeutes. Elles méritent donc d’être
utilisées seules et en complément d’autres approches en milieu médical.
Par contre, la majorité des études réalisées jusqu’à présent com-
parent des sujets qui reçoivent les interventions basées sur la pleine
conscience à d’autres en attente de traitement ou recevant le traitement
usuel (p. ex., la pharmacothérapie et une approche de soutien). Elles
mesurent également la pleine conscience grâce à des questionnaires
autorapportés plutôt que d’utiliser des mesures comportementales. Des
études plus rigoureuses sur le plan méthodologique comparant ces
approches à des thérapies basées sur des données probantes sont
requises. Également, comme il s’agit de protocoles d’intervention
comprenant plusieurs techniques, on devra clarifier la contribution de
l’enseignement des techniques de pleine conscience à l’efficacité de
l’intervention. Les recherches futures devront également comparer
l’efficacité de différentes façons d’enseigner la pleine conscience. À titre
d’exemple, en MBSR et TCBPC, l’accent est mis sur des pratiques de
méditation formelles alors que les TCD et ACT incorporent des exer-
cices informels de pleine conscience. Il faudra continuer à étudier l’effet
de la durée d’exposition à l’intervention (i. e. la durée des exercices de
méditation) sur les bénéfices psychologiques encourus car les résultats
de différentes études sont contradictoires (revue par Keng etal., 2011).
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Effets de la méditation sur la santé mentale et physique 29
Il faudra identifier quels sujets sont les plus susceptibles de profiter de
la méditation non seulement compte tenu de leur diagnostic mais aussi
d’autres caractéristiques comme leurs intérêts, leurs traits de person-
nalité ou autres. Finalement, il faudra plus d’études pour examiner les
mécanismes cognitifs et neurobiologiques impliqués dans les change-
ments observés chez les personnes pratiquant la méditation de pleine
conscience.
RÉFÉRENCES
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... Les conclusions de cette méta-analyse corroborent celles de deux autres méta-analyses (Hofmann & Gomez, 2017 ;Klainin-Yobas et al., 2012), qui rapportent que les MBI sont efficaces pour soulager les symptômes dépressifs chez des adultes atteints de troubles mentaux. Plusieurs mécanismes d'action ont été mis en évidence pour expliquer les effets de la pleine conscience sur la diminution des symptômes dépressifs (Ngô, 2013). La pleine conscience : ...
Article
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Résumé Objectifs Comparer les mécanismes et l’efficacité d’interventions basées sur la pleine conscience et sur la psychologie positive dans la réduction de la symptomatologie dépressive modérée à sévère. Méthode–Population Vingt-sept patients (âge moyen : 44 ans) souffrant de dépression répartis en 3 groupes : 2 groupes expérimentaux (intervention Pleine conscience, PC ; intervention Psychologie positive, PP) et un groupe contrôle bénéficiant d’ateliers psychoéducatifs et de régulation des émotions (traitement habituel). Outils Les patients ont répondu à des questionnaires avant (T1), après (T2) et un mois après l’intervention (T3), mesurant les symptômes dépressifs, le désespoir, le bien-être, le bonheur durable, la procrastination, la flexibilité psychologique et l’orientation de l’attention. Ces données ont été complétées par des entretiens semi-directifs en T2. Résultats 1) Amélioration significative des participants des groupes PC et PP concernant les symptômes dépressifs, le désespoir, le bien-être, le bonheur durable, la flexibilité psychologique et l’orientation de l’attention ; 2) Diminution de la procrastination pour le groupe PP ; 3) Améliorations maintenues un mois après la fin des programmes (sauf pour une variable) ; 4) Les patients rapportent l’acquisition d’une plus grande ouverture attentionnelle et un changement d’attitude envers eux-mêmes (groupe PC) et envers les autres (groupe PP). Conclusion Les interventions PC et PP entraînent une amélioration de l’état des patients et l’activation de processus utiles au maintien de l’amélioration (flexibilité psychologique, rééquilibrage de l’attention).
... La pleine conscience tend donc vers une manière d'être (Cullen, 2011 ;Marcaurelle, 2015), en favorisant l'entraînement de la capacité d'orientation de l'attention de manière délibérée et sans jugement de valeur sur l'observation de l'expérience du flot continu des stimuli internes et externes (Marlatt et Kristeller, 1999 ;Kabat-Zinn, 2003 ;Bondolfi, 2004). Cette pratique a rapidement montré son efficacité dans le milieu scientifique et thérapeutique, en permettant une réduction de la symptomatologie de troubles psychologiques ou de maladies physiques (Bondolfi, Jermann et Zermatten, 2011 ;Ngô, 2013aNgô, et 2013b telle que : la dépression (Chambers, Gullone, et Allen, 2009 ;Strauss et al., 2014 ;Khoury et Lecomte, 2016 ;Mohammadi, Zahedi et Tashkeh M, 2021), l'anxiété (Goldin et Gross, 2010 ;Menezes et Bizarro, 2015 ;Shanok et coll., 2020) ; le stress (Csillik et Tafticht, 2012 ;Bostock et al., 2019), la douleur (Perlman, 2010 ;Cattanach et al., 2021), ou encore les symptômes psychologiques associés au cancer (Foley et coll., 2010 ;Boyle et coll., 2017 ;Franco et coll., 2020). De nombreuses recherches ont aussi testé les bénéfices interpersonnels de la MPC. ...
Thesis
Résumé : La méditation de pleine conscience est en expansion depuis une quarantaine d’années. En définissant plus précisément les contextes d’émergences de deux de types de pratique méditative, le protocole MBSR et la méditation assise selon le courant zen, nous interrogerons le discours anthropologique de ces pratiques. Ce bénéfice réflexif questionnera le possible lien entre la méditation et les pratiques du care en Occident et cela afin d’apporter des réponses structurées à la problématique : en quoi la MPC, remise dans l’un de ses contextes culturels d’émergence, peut-elle être un élément de soutien de la pratique du care en Occident ? Deux études ont été effectuées auprès de deux populations : des soignants et des enseignants. L’objet de ces études est de questionner les effets de la méditation de pleine conscience sur les qualités de savoir-être. Les résultats montrent que l’entraînement à une attitude de sollicitude, permet de prendre la mesure du réajustement de l’engagement affectif dans le rapport au care : le seul exercice de la méditation assise entraine concrètement une disponibilité et non un supplément de disposition pour la pratique du « prendre soin ». https://www.theses.fr/2022STRAG005 Mots clés : méditation ; pleine conscience ; zazen ; santé mentale ; care ; pratique d’accompagnement ; savoir-être.
Article
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El tratamiento de atención plena compasiva para la salud desarrollado en México se ha utilizado en poblaciones clínicas con resultados favorables y ha sido adaptado a una versión en línea. Los efectos en la dinámica funcional del cerebro se analizaron en un estudio piloto con cinco participantes a partir del registro de electroencefalografía. Con estos datos se construyeron redes neurales funcionales y se analizó la conectividad del cerebro en estado de reposo en términos de medidas de complejidad. Se observó un incremento en la conectividad y complejidad en las redes de ondas lentas (delta y theta), así como un incremento en la especialización en el procesamiento de la información en las ondas rápidas (alfa, beta y gama). Los datos sugieren un incremento en la capacidad de atención y de relajación de los participantes. Este estudio se considera innovador al utilizar técnicas de análisis de datos electrofisiológicos que otorgan más información sobre la dinámica funcional neural después de este tipo de intervenciones.
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Irritable bowel syndrome (IBS), which is characterized by chronic abdominal pain, has a high global prevalence. The anterior cingulate cortex (ACC), which is a pivotal region involved in pain processing, should be further investigated regarding its role in the regulation of visceral sensitivity and mental disorders. A C57BL/6J mouse model for IBS was established using chronic acute combining stress (CACS). IBS‐like symptoms were assessed using behavioral tests, intestinal motility measurements, and abdominal withdrawal reflex scores. Fluoro‐Gold retrograde tracing and immunohistochemistry techniques were employed to investigate the projection of ACC gamma‐aminobutyric acid‐producing (GABAergic) neurons to the lateral hypothalamus area (LHA). Chemogenetic approaches enabled the selective activation or inhibition of the ACC–LHA GABAergic pathway. Enzyme‐linked immunosorbent assay (ELISA) and western blot analyses were conducted to determine the expression of histamine, 5‐hydroxytryptamine (5‐HT), and transient receptor potential vanilloid 4 (TRPV4). Our findings suggest that CACS induced IBS‐like symptoms in mice. The GABA type A receptors (GABAAR) within LHA played a regulatory role in modulating IBS‐like symptoms. The chemogenetic activation of ACC–LHA GABAergic neurons elicited anxiety‐like behaviors, intestinal dysfunction, and visceral hypersensitivity in normal mice; however, these effects were effectively reversed by the administration of the GABAAR antagonist Bicuculline. Conversely, the chemogenetic inhibition of ACC–LHA GABAergic neurons alleviated anxiety‐like behaviors, intestinal dysfunction, and visceral hypersensitivity in the mouse model for IBS. These results highlight the crucial involvement of the ACC–LHA GABAergic pathway in modulating anxiety‐like behaviors, intestinal motility alterations, and visceral hypersensitivity, suggesting a potential therapeutic strategy for alleviating IBS‐like symptoms. image
Article
Introduction: Undergoing complex diagnostic investigation of positron emission tomography-computed tomography (PET-CT) scans is associated with high levels of distress, fear, and anxiety in oncological patients. This study evaluated the effects of a single 20-min session of an innovative mindfulness-based swinging technique (MBST) intervention on emotional distress in cancer patients scheduled for PET-CT scans. Material and Methods: Adult cancer patients undergoing PET-CT scans (n = 57) were assigned to the intervention group (n = 27) or the control group (n = 30). The emotion thermometer (ET) was used to measure distress, anxiety, depression, anger, and need for help at baseline and after the PET-CT scan. Participants in the intervention group received a 5-min psycho-education followed by listening to an audio recording of the MBST intervention just before their PET-CT scan. The session included mindfulness-based visualization, imaginary swinging activity, and synchronized breathing. The control group participants received brief 5-min counseling. Results: There was a statistically significant reduction in distress (p < 0.001), anxiety (p < 0.001), depression (p < 0.001), anger (p = 0.002), and need for help (p < 0.001) in the intervention group compared with the control group. Safety: None of the participants reported adverse events caused by the MBST intervention. The intervention was well accepted by the participants. However, n = 3 participants could not complete the intervention due to mind wandering, inability to focus, difficulty complying with the guided instructions, falling asleep, and physical discomfort unrelated to the intervention. Conclusion: The findings suggest the potential role of MBST intervention in mitigating emotional distress in patients undergoing complex diagnostic imaging procedures. Integrating this with conventional care in nuclear medicine settings can provide patient-centered care that addresses their unmet requirements. There is a need for further validation with a larger sample size. Clinical Trial Registration Number: CTRI/2023/04/051243 (Registered prospectively on 03/04/2023).
Article
Purpose Understanding of the mechanisms by which meditation imparts beneficial effects on later-life mental health is limited. The current study assessed the role of compassionate love in mediating the relationship between meditation and mental health in later life. Method Using data from a nationwide web-based survey ( N = 1,861), we examined the indirect effects of meditation on depressive symptoms and anxiety via compassionate love. Results Participants who practiced meditation (compared to those who did not) had significantly higher feelings of being loved ( b = 0.11, p < 0.05); those who experienced more love had lower depressive symptoms ( b = −2.10, p < 0.001) and anxiety ( b = −0.99, p < 0.001). Meditation also had significant indirect effects (via compassionate love) on depressive symptoms ( b = −0.23, p < 0.05) and anxiety ( b = −0.11, p < 0.05). Conclusion This study underscores the need for contemplative interventions that foster compassionate love to improve mental health in later life. [ Journal of Gerontological Nursing, 50 (3), 40–50.]
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Résumé La maladie d’Alzheimer se manifeste par des troubles de la mémoire et un déclin cognitif plus général, le plus souvent associés à des troubles de l’humeur et du comportement. Les traitements médicamenteux ayant une efficacité assez modeste, il apparaît nécessaire de leur associer une prise en charge non pharmacologique. La méditation de pleine conscience, qui a des effets bénéfiques sur le fonctionnement cognitif et sur l’état émotionnel, semble être une piste intéressante. Cette revue de littérature narrative se propose de recenser les études ayant testé l’efficacité d’une intervention basée sur la pleine conscience auprès de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou à risque de développer cette maladie. Il apparaît que ces interventions présentent un intérêt pour réduire les symptômes cognitifs (troubles attentionnels et mnésiques notamment) et émotionnels (affects dépressifs et anxiété en particulier). Cependant, elles nécessitent un certain nombre de modifications pour être adaptées à ce public.
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Patients with cancer and their caregivers are exposed to various disease- and treatment-related challenges along the illness and recovery continuum that elicit anxiety, emotional distress, and a depressed mood. Mindfulness-based practices facilitate the individual’s adjustment to stress by downregulating biological and behavioral stress response systems and by attenuating emotional reactivity to stressors. Regular practice may also gently shift the mind toward living fully in the present rather than in a fearful future or a mourned past. Mindful practices are particularly well suited to individuals with chronic illnesses such as cancer. The relaxation response technique is an expedient and effective mindfulness strategy that may be carried out with the patient or caregiver at the bedside or in clinic one on one or in a group workshop. The clinical benefits of other mindful practices such as the manualized 6–8-weekly mindfulness-based cancer recovery program offered in workshops are particularly suited for cancer survivors. MM is part of a comprehensive multimodal, multi-targeted approach that facilitates healing and resilience.KeywordsCancer careThe relaxation response techniqueMindful meditation practicesHealing and resilient technique
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This paper reviews the underlying evidence for various aspects of the convergence mechanism of mindfulness intervention in attention deficit hyperactivity disorder (ADHD). There may be compatibility among various ADHD remission models and the therapeutic mechanism of mindfulness intervention in ADHD may be mainly via the convergence mechanism. However, neuroimaging-based analysis of the mechanisms of mindfulness intervention in treating ADHD is lacking. Differences in the efficacy of various subtypes of mindfulness intervention, and corresponding specific imaging changes need further investigation. Future research may focus on the neuroimaging features of specific mindfulness intervention subtypes.
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Equanimity consists of an accepting and unattached disposition, and it facilitates more rapid physiological and emotional recovery following an acute stressor. Mindfulness and meditation practices, in general, are well-established methods of cultivating equanimity and exposure to such practices has been shown to correlate with self-reported, neuroimaging, and molecular indices of relevant clinical change. For example, mindfulness has been shown to promote equanimity through skills that improve distress tolerance and emotion regulation. Equanimity is valued in a range of cultures, faiths, and psychotherapies. Yet, mindfulness has come to the forefront in third-wave cognitive-behavioral therapies such as dialectical behavior therapy, mindfulness-based cognitive therapy, mentalization-based treatment, and it is also apparent in psychodynamic psychotherapy. Equanimity can also be promoted through psychopharmacology in addition to psychotherapy, as we discuss in several clinical cases. We suggest that equanimity is valuable in a variety of clinical contexts, for both the patient and the psychiatrist.
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Over 40 years of development of cognitive behavioral approaches to treating anxiety and related emotional disorders have left us with highly efficacious treatments that are increasingly widely accepted. Nevertheless, these manualized protocols have become numerous and somewhat complex, restricting effective training and dissemination. Deepening understanding of the nature of emotional disorders reveals that commonalities in etiology and latent structure among these disorders supercedes differences. This suggests the possibility of distilling a set of psychological procedures that would comprise a unified intervention for emotional disorders. Based on theory and data emerging from the fields of learning, emotional development and regulation, and cognitive science, we identify three fundamental therapeutic components relevant to the treatment of emotional disorders generally. These three components include (a) altering antecedent cognitive reappraisals; (b) preventing emotional avoidance; and (c) facilitating action tendencies not associated with the emotion that is dysregulated. This treatment takes place in the context of provoking emotional expression (emotional exposure) through situational, internal, and somatic (interoceptive cues), as well as through standard mood-induction exercises, and differs from patient to patient only in the situational cues and exercises utilized. Theory and rationale supporting this new approach are described along with some preliminary experience with the protocol. This unified treatment may represent a more efficient and possibly a more effective strategy in treating emotional disorders, pending further evaluation.
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The performance of concentrative and mindfulness meditators on a test of sustained attention (Wilkins' counting test) was compared with controls. Both groups of meditators demonstrated superior performance on the test of sustained attention in comparison with controls, and long-term meditators were superior to short-term meditators. Mindfulness meditators showed superior performance in comparison with concentrative meditators when the stimulus was unexpected but there was no difference between the two types of meditators when the stimulus was expected. The results are discussed in relation to the attentional mechanisms involved in the two types of meditation and implications drawn for mental health.