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Cartographie de l’aire de répartition de l’arganier (Argania spinosa L. Skeels) dans la région orientale du Maroc par le GPS combiné au SIG

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Abstract and Figures

The argan tree is a singular curiosity of Morocco either at biogeographical, ecological or forest levels. Due to its exceptional qualities, this tree is of great interest on behalf of scientists, foresters, and tourists. For the local populations, it is synonymous of life. Moreover, the international scope taken by the argan tree and its registration in the UNESCO world heritage as well as the spectacular commercial success of argan oil, made this ecosystem a subject of very particular attention at both national and international scale. The present work aims to develop an argan tree distribution map in the eastern region of Morocco by means of G.P.S. (Global Positioning System) combined to G.I.S. (Geographic Information System). The study focused on two sites, the piedmonts of western Beni-Snassen and the plain of BouAreg. Distribution of argan tree in the piedmonts of western Beni-Snassen is presented as a matorral degraded by zone. Thus, we identified four zones at this site according to the density of trees. Companion species to the argan tree in these zones were also identified. On the other hand, argans of the plain of Bou-Areg are very strongly degraded and they are represented by only two trees: the first at Kariat Arekmane and the second in Bled Arimane. Our study showed that argan tree occupies only a small area in the eastern region of Morocco and its irrational exploitation may lead to its complete disappearance in the future.
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16 Cartographie de l’aire de répartition de l’arganier (Argania spinosa L. Skeels)
dans la région orientale du Maroc par le G.P.S. combiné au S.I.G.
Revue « Nature & Technologie ». C-Science de l'Environnement, n° 12/Janvier 2015. Pages 16 à 24
Cartographie de l’aire de répartition de l’arganier (Argania spinosa
L. Skeels) dans la région orientale du Maroc par le G.P.S. combiné
au S.I.G.
Khalil Faouzi a, Yahia Rharrabti a,c, Azzouz Boukroute a, Hamid Mahyou b, Abdelbasset
Berrichi a
a Laboratoire de Biologie des Plantes et des Microorganismes, Département de Biologie. Faculté des Sciences, Université Mohamed I, Oujda (Maroc).
b Centre Régional de la Recherche Agronomique d’Oujda (Maroc)
c Laboratoire des Ressources Naturelles et Environnement, Faculté Polydisciplinaire de Taza (Maroc)
Abstract
The argan tree is a singular curiosity of Morocco either at biogeographical, ecological or forest levels. Due to its exceptional qualities, this
tree is of great interest on behalf of scientists, foresters, and tourists. For the local populations, it is synonymous of life. Moreover, the
international scope taken by the argan tree and its registration in the UNESCO world heritage as well as the spectacular commercial
success of argan oil, made this ecosystem a subject of very particular attention at both national and international scale. The present work
aims to develop an argan tree distribution map in the eastern region of Morocco by means of G.P.S. (Global Positioning System) combined
to G.I.S. (Geographic Information System). The study focused on two sites, the piedmonts of western Beni-Snassen and the plain of Bou-
Areg. Distribution of argan tree in the piedmonts of western Beni-Snassen is presented as a matorral degraded by zone. Thus, we identified
four zones at this site according to the density of trees. Companion species to the argan tree in these zones were also identified. On the
other hand, argans of the plain of Bou-Areg are very strongly degraded and they are represented by only two trees: the first at Kariat
Arekmane and the second in Bled Arimane. Our study showed that argan tree occupies only a small area in the eastern region of Morocco
and its irrational exploitation may lead to its complete disappearance in the future.
Keywords: Argan tree, north-eastern region of Morocco, G.P.S., S.I.G., Beni-Snassen, Bou-Areg.
Nature & Technology
Soumis le : 19 Mai 2014
Forme révisée acceptée le :02 Juillet 2014
Email de l'auteur correspondant :
khalil_faouzi@yahoo.fr
Cartographie de l’aire de répartition de l’arganier (Argania spinosa L. Skeels) 17
dans la région orientale du Maroc par le G.P.S. combiné au S.I.G.
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1. Introduction
Le Maroc est l’un des rares pays d’Afrique du Nord à
disposer d’un ensemble d’écosystèmes endémiques d’une
biodiversité remarquable [1]. L’arganier Argania spinosa
(L). Skeels, est un endémique spécifiquement marocain
[2], c’est une espèce rustique, xéro-thermophile, qui
appartient à la famille tropicale des Sapotacées, dont elle
est la seule représentante septentrionale dans la région
méditerranéenne (Algérie et Maroc) d'son endémisme
marqué à cette région [3,4]. C’est un arbre forestier à
multi usage, (forestier-fruitier-fourrager) de haute
importance pour le pays tant sur les plan biologique,
biodiversité phytogénétique et écologique que sur le plan
économique et social [5,6]. Il présente de grands intérêts
médicinaux [7] et thérapeutiques [8], ceci grâce à l’huile
extraite de ses fruits. En outre, celle-ci est très recherchée
en cosmétiques comme agent revitalisant la peau et les
cheveux. Cet écosystème repose sur un équilibre entre
ressources et exploitation humaine, et joue également un
rôle important dans la lutte contre la désertification et
l’érosion [9]. Malgré les différents rôles de cette espèce,
actuellement, la menace de dégradation de l’arganeraie est
une préoccupation majeure aussi bien pour la population
que pour les scientifiques [9]. On assiste en effet à une
diminution du couvert arboré, à la fois en surface occupée
et en densité d’arbres. Et cette régression est
essentiellement due à un déséquilibre écologique
d’origine anthropique [10] et elle est surtout conséquente
au déracinement des arbres sans possibilité de les
remplacer [11]. Bien que les recherches
phytosociologiques et phytoécologiques soient
suffisamment développées dans tout le Maroc pour les
principales formations forestières, le peuplement
d’arganier dans la région orientale du Maroc reste peu
étudié. L’existence de l’arganier est signalée dans cette
région dès 1924 par Emberger [12,13]. Il a été aussi cité
par Maire [14] et Tregubov [15]. Cependant, son étude
écologique n’est entreprise que tardivement
[16,17,18,19,20]. Du point de vue phytosociologique,
l’arganier individualise plusieurs associations dont les
singularités écologiques et surtout floristiques et
physionomiques confèrent au paysage du secteur une
originalité exceptionnelle [21,22,23,24] et [25], l’arganier
des piémonts des Béni-Snassen occidentaux appartient à
l’association Periploco-Tetraclinetum sous association
Arganiotesum [26]. D’après Haloui [16], l’étude
phytoécologique de l’arganier des Béni-Snassen,
distingue deux types de groupements : l’arganier à
Periploca laevigata et Kremeriella cordylocarpus et
l’arganier à Calycotome intermedia et Asparagus albus ;
d’après une étude de Ziri et Gmira [20], 60 espèces ont
été recensées à l’intérieur de ces peuplements réparties sur
32 familles et 52 genres. En l’absence de cartographie
précise de l’arganeraie dans la région orientale du Maroc
et d’évaluation des changements survenus dans la période
récente, nous proposons de tester l’utilisation de données
de télédétection à haute résolution spatiale pour la
cartographie du couvert arboré. Le GPS (Global
Positioning System) et les SIG (Système d’Information
Géographique) sont deux outils géomatiques qui, utilisés
conjointement, permettent de cartographier les domaines
forestiers [27]. La cartographie constitue un outil de
travail pratique et synthétique. Elle est perçue comme un
outil d’aide à la décision en aménagement. En même
temps, un moyen privilégié d’aide à la définition des
objectifs et des opérations de gestion de l’espace
constituant un canevas d’intervention pour le gestionnaire.
Celle-ci est assurée à travers des mesures et observations
effectuées, suivies de sorties de terrains régulières [3].
Plusieurs études ont utilisées le S.I.G pour la cartographie
des espèces arborés tel l’arganier [28,29,30].
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L’objectif du présent travail est de cartographier et de
déterminer l’aire de répartition de l’arganier dans la
région orientale du Maroc par l’utilisation de la
télédétection spatiale, à l’aide de G.P.S. combiné au S.I.G.
afin de découvrir l’état actuel et de définir un état de
référence sous forme de base de données S.I.G.,
permettant de développer une méthode d’analyse spatio-
temporelle des peuplements d’arganier.
2. Matériels et Méthodes
2.1. Caractérisation climatique et géologique des sites
d’études
L’aire de répartition de l’arganier a été délimitée. Celle-ci
s’étend depuis le littoral méditerranéen du domaine rifain
oriental jusqu’aux Béni-Snassen occidentaux sur la frange
méditerranéenne. L’étude a porté sur deux sites
appartenant à la région orientale du Maroc (Fig. 1) : Les
piémonts des Béni-Snassen occidentaux et la plaine de
Bou-Areg.
Fig. 1. Localisation géographique des sites d’étude. Site
1 : Piémonts des Béni-Snassen occidentaux. Site 2 :
Plaine de Bou-Areg.
Du point de vue climatique, les stations de Bou-Areg, et
des piémonts des Béni-Snassen occidentaux reçoivent une
moyenne annuelle des précipitations qui varie entre 250 et
350 mm. Les températures moyennes minimales sont
enregistrées au mois de janvier (3 à 5°C) et les
températures moyennes maximales au mois de juillet–
août (29 à 33°C). La région d’étude appartient au
bioclimat méditerranéen aride supérieur à semi-aride
inférieur. La chaîne occidentale des Béni-Snassen
présente une stratigraphie et une lithologie variées. Les
formations d’âge jurassique supérieur sont constituées de
carbonates et de grès à ciment calcaire. Ils sont recouverts
par des grès et des calcaires d’âge miocène. Les
formations géologiques des Béni-Snassen sont constituées
de bas en haut par des calcaires, des marnes et des grès;
des calcaires dolomitiques ; des conglomérats et des
calcaires gréseux, et des alluvions graveleuses, des limons
et des éboulis quaternaires. La plaine de Bou-Areg, est
une plaine basse formée de dépôts essentiellement
limoneux d’âge quaternaire épais de plus de 120 m [31].
La succession lithologique comporte un limon argileux
rouge sans graviers, un limon argileux rouge à graviers et
galets, et un limon argileux rouge à graviers.
2.2. Démarche méthodologique
La méthode utilisée pour établir une carte relative à l’aire
de répartition de l’arganier dans la région orientale du
Maroc se présente comme suit :
- La base de cette marche consiste à la division de la
région en carrés ou en des zones différenciées par certains
indicateurs pour faciliter la gestion de la zone d’étude. Le
choix des indicateurs a é fait en tenant compte du
nombre de pieds, de leurs altitudes, de la superficie
occupée par l’arganier, et des espèces accompagnatrices
de cette espèce, ainsi que la nature du sol. Ce sont des
indicateurs de nature physique phytoécologiques qui
constituent des outils de différenciation des zones.
L’inventaire des espèces végétales accompagnatrices de
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l’arganier a été réalisé dans la zone d’étude, ainsi les
espèces ont été ramassées sur terrain, et déterminer en
utilisant les clés de détermination suivant la flore du
Maroc [25].
- La collecte des données est alisée à partir d’images
satellitaires en utilisant comme support les cartes
topographiques de la région orientale du Maroc au
1/50.000, et des mesures sur terrain en utilisant le GPS
(Global Positioning Systèm) système de positionnement à
l’aide de satellites « GARMIN » GPS 12 XL. (Les
coordonnées géographiques des pieds de l’arganier et
leurs altitudes ont été déterminées à l’aide du G.P.S.).
- Le traitement des données, a été réalisé au moyen d’un
logiciel appelé ARCGIS (9.3), qui est un outil de type
« Système d’Information Géographique » qui sert à créer,
traiter et cartographier l’information géographique. (La
superficie de l’aire de répartition de l’arganier a été
déterminée au moyen de ce logiciel).
3. Résultats
Le travail de terrain est réalisé dans la région orientale du
Maroc, où nous avons pu délimiter l’aire naturelle de
l’arganier, que ce soit sous forme de peuplement ou
dispersé par individu.
3.1. L’arganier des Béni-Snassen
Le résultat du travail bureautique associé à celui fait sur
terrain est représenté sous forme d’une carte (Fig. 2) qui
montre l’aire de répartition de l’arganier des piémonts des
Béni-Snassen occidentaux et qui se présente comme suit :
Fig. 2. Carte de l’aire de répartition de l’arganier (Argania
spinosa) (L). Skeels dans le site 1 (piémonts des Béni-
Snassen occidentaux).
- A Jbel Takermine et Teniet Albagra (Zone 1), l’arganier
est représenté par 1500 pieds sur une superficie de 2,5
km², soit une densité de 600 pieds/km². Il forme le
matorral le plus dense de la région à une altitude allant de
140 à 280 mètres, sur un substrat calcaire très rocailleux.
Il s’agit d’un peuplement constitué par des sujets de
hauteur qui varie entre 1,5 et 4 mètres (Fig. 3A). Ce sont
des arbres épineux, avec de petites feuilles obovales. Il est
à noter que le nombre de pieds d’arganier varie entre le
versant Nord et Sud ; ce dernier comporte un nombre
assez élevé, car l’arganier est une espèce thermophile. Il
se développe dans les variantes tempérées des bioclimats
semi-arides inférieurs. Les espèces accompagnatrices de
l’arganier dans cette zone sont : Periploca laevigata,
Caralluma europaea, Rhamnus oleoides, Asparagus
altissimus, Asparagus albus, Rhus pentaphylla, Genista
tricuspidata, Chamaerops humilis, Arisarum vulgare,
Lavandula multifida et Ceratonia siliqua.
- An niveau de la zone 2 correspondant à Jbel Mahjouba
et Jbel Bouchene, l’arganier couvre une superficie de 1,5
km², la densité de cette population étant de 100 pieds/km².
Il forme un matorral dégradé avec une densité faible
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située sur le versant Sud-Ouest à une altitude de 295 à 363
mètres. Le substrat est calcaire et très rocailleux. La
hauteur des sujets ne dépasse pas les 2,5 mètres (Fig. 3B).
Ils sont épineux, avec de petites feuilles obovales. C’est
un groupement mixte, qui marque la limite supérieure de
l’arganier et assure la transition entre le domaine à
Argania spinosa et celui à Tetraclinis articulata. Les
espèces accompagnatrices de l’arganier dans cette zone
sont : Phillyrea media, Ceratonia siliqua, Lavandula
dentata, Ampelodesma mauritanica, Genista tricuspidata,
Daphne gnidium, Ononis natrix, Lotus maroccana,
Centaurium umbellatum, Androxa maritima et Eryngium
campestre.
Fig. 3. Photos des pieds d’arganier prises dans le site 1.
A : à Jbel Takermine (Zone1) ; B : à Jbel Bouchene (Zone
2) ; C : à Jbel al Gandoul (Zone 3) ; D : à Jbel Aklim
Alkbir (Zone 4).
- A Jbel AL-Gandoul et Seffah (Zone 3), l’arganier est
représenté par 120 pieds sur une superficie de 1,5 km² soit
une densité de 80 pieds/km² (Fig. 3C). Il forme un
matorral dégradé à une altitude comprise entre 176 et 261
m. Les arbres sont épineux, avec de petites feuilles
obovales. Le substrat est calcaire et très rocailleux. Les
pieds d’arganier existent dans le versant Sud-Ouest mais
sont absents dans le versant Nord-Est ; Ceci confirme que
c’est une espèce thermophile. Ainsi les espèces
accompagnatrices de l’arganier dans cette zone sont :
Calycotome infesta, Genista Erioclada, Asparagus albus,
Thymus munbyanus, Fumana thymifolia, Stipa
tenacissima et Eryngium ilicifolium.
- La zone 4 (Jbel Aklim Alkabir), correspond à
l’arganeraie la moins peuplée, en fait l’arganier est
représenté par 100 pieds occupant sur une superficie de
1,7 km², avec une très faible densité soit de 58 pieds/km²
(Fig. 4C). Les arbres sont épineux, avec de petites feuilles
obovales. Ils forment un matorral fortement dégradé à une
altitude entre 250 et 300 m, sur un substrat calcaire, très
rocailleux, identique à ceux des zones 1,2 et 3. Les
espèces accompagnatrices : Calycotome infesta, Genista
erioclada, Asparagus stipularis, Thymus munbyanus
thymifolia, Stipa tenacessima et Eryngium salicifolium.
3.2. L’arganier de la plaine de Bou-Areg
La figure 4 montre les deux pieds qui existent encore dans
la plaine de Bou-Areg : le premier pied se situe à Kariat
Arekmane à une altitude de 40 m (Fig. 5A), dont les
coordonnées géographiques sont de (35°05'28''N,
2°48'17''O) ; le deuxième se situe à Bled Arimane à une
altitude de 220 m (Fig. 5B) et dont les coordonnées
géographiques sont de (35°02'24''N, 2°45'01''O). La taille
de ces deux arbres est de 5,5 m. Ces arbres sont inermes, à
grandes feuilles spatulées et à fruits assez longs. Le
substrat est rouge, et constitué d’alluvions du quaternaire.
Dans ce site et à cause de la forte dégradation
l’écosystème à arganier (deux pieds recensés), nous
n’avons pu identifier aucune espèce accompagnatrice.
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Fig. 4. Localisation des deux pieds témoins (Argania
spinosa) dans le site 2 (plaine de Bou-Areg).
Fig. 5. Photos des pieds d’arganier prises dans le site 2.
A : à Kariat Arekmane ; B : à Bled Arimane.
4. Discussion
Notre étude est en accord avec des études menées dans la
région sur l’arganier [16,19,20] concernant l’existence de
l’arganier dans la région orientale du Maroc. Ainsi, La
présence de l’arganier dans les piémonts des Béni-
Snassen occidentaux est favorisée par le climat. D’après
Haloui [16], l’existence de l’arganier dans les piémonts
des Béni-Snassen occidentaux est due aux conditions
écologiques optimales réunies dans cette région. En effet,
la région reçoit les influences méditerranéennes, et elle est
soumise à des températures clémentes à élevées. Cet
auteur classe l’arganier parmi les condenseurs
énergiques ; cette faculté intervient pour une part
importante dans son adaptation au climat aride. Les
stations isolées de l’arganier dans les piémonts des Béni-
Snassen occidentaux et dans la haute vallée de l’Oued
Grou (région de Rabat) sont les témoins d’une possible
extension ancienne de l’espèce [22].
Pour l’arganier au niveau de la plaine de Bou-Areg, notre
étude est en accord aussi avec celle de Réda Tazi et al.,
[19] qui ont découvert pour la première fois, la présence
de ces deux pieds dans la plaine de Bou-Areg, et qui sont
de physionomie et d’aspects différents par rapport aux
arbres des piémonts de Béni-Snassen occidentaux à cause
du substrat et de la proximité de la mer. En effet, une
étude menée sur l’arganeraie de trois zones du sud-ouest
du Maroc a montré que 79% des feuilles sont obovales et
seulement 13% sont de forme spatulée [32]. Les deux
pieds de la plaine de Bou-Areg sont témoins de
l’existence de peuplements plus importants avant
l’assèchement du climat et le défrichement de la terre. En
effet, d’après les habitants de Kariat Arekmane, et selon
leurs ancêtres, la région était occupée il y a environ un
siècle par des arbres d’arganier nommés dans la région «
Aryana ». Ces derniers ont été abattus pour offrir cette
terre au chef spirituel qui s’appelait "Lamkadem" pour en
faire des cultures nécessaires à ses besoins. Les seuls
pieds moins étaient un lieu de repos ombragé pour les
ouvriers agricoles. La découverte des pieds témoins de
l’arganier au niveau de la plaine de Bou-Areg à Kariat
Arekmane et à Bled Arimane justifie la grande superficie
qu’occupait l’arganier [19].
Concernant le sol des zones occupées par l’arganier, ils
sont de nature calcaire rocailleux dans les piémonts des
Béni-Snassen occidentaux et rouge constitué d’alluvions
du quaternaire au niveau de la plaine de Bou-Areg. En fait
d’après Rieuf [33], lorsque les conditions climatiques sont
remplies, l’arganier est à peu près indifférent à la nature
du sol. Sur le plan altitude, on remarque la présence de
l’arganier à une altitude qui varie de 40 m au niveau de la
plaine de Bou-Areg et allant jusqu’au 363 m dans les
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piémonts Béni-Snassen occidentaux. Notre étude est en
accord avec celles de Gentil [34,35] qui a cité que
l’arganier occupe une tranche d’altitude allant du niveau
de la mer jusqu’à 1600 m. La superficie occupée par
l’arganier dans la région orientale du Maroc est de 7,2
km², qui est très faible comparée par rapport au Sud du
Maroc où elle représente une superficie de 8300 km² [36],
soit 0,09 %.
Concernant la richesse végétale accompagnatrices de
l’arganier, on compte un nombre important d’espèces.
L’inventaire des espèces qui se rencontre dans les
peuplements d’arganier dans la région orientale du Maroc
réalisé à partir de 24 relevés de la végétation montre
l’existence de 83 espèces rangées sur 72 genres et 35
familles. Ces résultats confirment ceux de Ziri et Gmira
[20], qui ont recensées 60 espèces à l’intérieur de ces
peuplements réparties sur 32 familles et 52 genres. En
effet, Naggare et M’hirit [37] ont mentionné que les
écosystèmes à arganier se caractérisent par l’imbrication
et l’interpénétration de diverses formations et espèces
végétales. Ils représentent une richesse floristique et
faunistique importantes s’individualise un endémisme
d’espèces végétales et animales [38].
Ainsi on a déterminé trois types de groupements
d’arganiers : l’arganier à Periploca laevigata à Jbel
Takermine et Teniet Albagra (Zone 1), l’arganier à
Tetraclinis articulata à Jbel Mahjouba et Jbel Bouchene
(Zone 2), l’arganier à Calycotome infesta à A Jbel AL-
Gandoul et Seffah (Zone 3) et à Jbel Aklim Alkabir (Zone
4). Nos résultats confirment ceux de Haloui [16] qui a
mentionné que l’étude phytoécologique de l’arganier des
Béni-Snassen occidentaux, distingue deux types de
groupements : l’arganier à Periploca laevigata et
Kremeriella cordylocarpus et l’arganier à Calycotome
intermedia et Asparagus albus. Alors que d’après
Benabid [26] l’arganier des piémonts des Béni-Snassen
occidentaux appartient à l’association Periploco-
Tetraclinetum sous association Arganiotesum.
Notre étude et nos observations sur le terrain ont révélé
que l’arganeraie de plaine (plaine de Bou-Areg), la plus
accessible et la plus convoité par les agriculteurs est très
fortement dégradée. En revanche, la dégradation de
l’arganier des piémonts des Béni-Snassen occidentaux se
fait à un rythme moins important vu l’attachement des
populations rurales et des coopératives à cet écosystème,
mais son vieillissement inquiète. Au fait, en montagne,
nous avons remarqué que l’arganier est souvent victime
d'un surpâturage qui empêche sa régénération naturelle
par graine. Plusieurs études ont mentionnés également la
régression de l’arganeraie à cause de son usage irrationnel
[2,35,39,40,41 ,10,42,43,44]. De même, l’étude de
Monnier [45] a montré que l’exploitation abusive et le
défrichement sont les deux principaux dangers qui mènent
à la disparition de l’arganier.
L’arganier de la région orientale du Maroc est une relique
de cette espèce apparus au Maroc depuis le crétacé
supérieur, époque à laquelle il se serait répondu sur une
grande partie du pays. Après, lors du quaternaire, il aurait
été refoulé au Sud-Ouest marocain par la dernière
invasion glaciale. Les populations existantes à Oued Grou
et dans les ni-Snassen s’expliquent par la conservation
des conditions climatiques.
Remerciements
Nous tenons à remercier Pr. Noureddine Kouddane de la
faculté des Sciences d’Oujda pour avoir consacré son
temps pour la révision du manuscrit.
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... This native tree is more widely spread in southwestern Morocco (Fig. 1), from the Saharan littoral plain to the valleys formed by oueds (wadis) draining the Great Atlas and the Anti-Atlas and disjoints with small populations growing more than 700 km away from it in northern Morocco and Algeria (Benaouf et al. 2014;Faouzi et al. 2015). This dispersion pattern can be interpreted because of a habitat reduction or losing process. ...
... org/ es/). This database was completed by adding coordinates obtained from a bibliographic search in Morocco (Díaz-Barradas et al., 2010;Faouzi et al., 2015;Sjölund et al., 2019), Algeria (Benaouf et al. 2015;Kechairi and Benmahioul 2019), and Spain (Justamante et al. 2017). All the occurrence site records represent the natural and naturalized distribution of A. spinosa in The WGS84 coordinate system (see Online Resource 1). ...
... It is well-known that the Atlantic influence in the argan area located between 27º and 32ºN partly compensates its xericity at the littoral habitat (López-Sáez and Alba-Sánchez 2009; Faouzi et al. 2015;Mouhaddab et al. 2015). According to Hammou et al. (2018) and Nerd et al. (1998), the warm winds of the Sahara (named Chergui) and the amount of water available affect the flowering of argan trees in southwestern Morocco. ...
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Key message The argan ex-situ collections help its crop breeding and conservation in the Mediterranean basin, specifically in the southern Iberian Peninsula, where climatic refuges and new cultivation areas could be established. Abstract A. spinosa (L.) Skeels, hereafter argan, is a tree species naturally distributed in Morocco and Algeria, introduced mainly for productive purposes in countries, such as Tunisia, Israel, and Spain. This promising species has a more extensive potential cultivation and use due to its economic prospects in human food and cosmetics. These reasons and its great aridity adaptation have raised the strategic value of argan and its ex-situ collections, compared to other more sensitive to climate change crops. From this perspective, this study aims to evaluate the genetic diversity of an ex-situ, 10-year-old collection on more than 600 specimens raised in southern Iberian Peninsula, and to promote its cultivation in the most suitable regions for its introduction throughout the Mediterranean basin. To this end, the genetic and morphological diversity of a subset of selected specimens was compared, and six MaxENT models were trained using 96 occurrence points in both wild and cultivated localities (ex-situ collections), together with six bioclimatic variables in a current timeframe and under two climate change scenarios (optimist and pessimist). Surprisingly, this Iberian collection’s genetic diversity was highly representative of the wild population’s diversity in their natural range. Given this representativeness, these cultivars could be a complementary conservation tool as well as a starting point for domestication, breeding, and cultivation programs in a wide environmental range in these territories. The natural distribution of argan will be considerably reduced and shift towards northern habitats by 2050 and 2080, where climatic refuges and new cultivation areas could be established.
... This native tree is more widely spread in southwestern Morocco (Fig. 1), from the Saharan littoral plain to the valleys formed by oueds (wadis) draining the Great Atlas and the Anti-Atlas and disjoints with small populations growing more than 700 km away from it in northern Morocco and Algeria (Benaouf et al. 2014;Faouzi et al. 2015). This dispersion pattern can be interpreted because of a habitat reduction or losing process. ...
... org/ es/). This database was completed by adding coordinates obtained from a bibliographic search in Morocco (Díaz-Barradas et al., 2010;Faouzi et al., 2015;Sjölund et al., 2019), Algeria (Benaouf et al. 2015;Kechairi and Benmahioul 2019), and Spain (Justamante et al. 2017). All the occurrence site records represent the natural and naturalized distribution of A. spinosa in The WGS84 coordinate system (see Online Resource 1). ...
... It is well-known that the Atlantic influence in the argan area located between 27º and 32ºN partly compensates its xericity at the littoral habitat (López-Sáez and Alba-Sánchez 2009; Faouzi et al. 2015;Mouhaddab et al. 2015). According to Hammou et al. (2018) and Nerd et al. (1998), the warm winds of the Sahara (named Chergui) and the amount of water available affect the flowering of argan trees in southwestern Morocco. ...
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Argania spinosa L. Skeels is an Algerian-Moroccan endemic tree. This species is part of various plant communities consisting of Mediterranean, Macaronesian and Saharan floristic elements. It has been introduced and perhaps sometimes naturalized in various regions of the Mediterranean basin. Due to its role in combating desertification, high socio-economic value, and traditional use as fodder and food, the southwestern Moroccan argan grove (Arganeraie) was declared Biosphere Reserve. It had already been subject to conservation and reforestation programs a century earlier. Its cultivation for oil production could be, besides an economic objective, an effective method to conserve its genetic diversity. Therefore, this study aims to estimate its potential distribution and establish efficient breeding programs by determining its ecological requirements, identifying its different habitats, and predicting habitat suitability models for Morocco, Algeria, Tunisia, and Spain. Using 53 occurrence points, wind speed and direction data, and 29 bioclimatic variables, multivariate methods were applied to describe the ecological profiles and characterize the heterogeneity of its habitat to subsequently, train a Maxent model that establishes, besides Morocco and Algeria, suitable cultivation areas in Tunisia and Spain. The North African potential area is limited to the western Mediterranean coast of Algeria and flat and coastal areas of eastern Tunisia. The increased likelihood of suitability remains in the southeast Iberian Peninsula. A high probability of argan cultivation is also evident in the Canary Islands. These results provide possibilities for future expansion of argan crop and a window of opportunity to improve its genetic diversity and conservation.
... Moreover, this one is very required in cosmetics as a revitalizing agent for the skin and the hair. This ecosystem depends on a balance between resources and human exploitation, and also plays an important role in the fight against desertification and erosion (Faouzi and al. 2015). Despite the various roles of this species, currently, the threat of degradation of the argan tree is a major concern for the population and for scientists. ...
... Many studies have been done on determining the spatial distribution of the argan tree based on the classification of remote sensing. We mention among them, the research that is done by KHALID FAOUZI in 2015, aims to develop an argan tree distribution map in the eastern region of Morocco by means of G.P.S (Global Positioning System) combined to G.I.S (Geographic Information System) (Faouzi and al. 2015), The study under the title, 'Spatiotemporal monitoring of argan woodlands by optical satellite images with average resolution: application to Mseguina forest South-West of Morocco between 1987' ( Defaa and al. 2015, focus on the use of satellite images at medium spatial resolution to examine the influence of the parameters of classification by supervised learning in the improvement of land use maps of the argan tree. Another study provides a mapping of the Argan forest distribution area using 10 SPOT 5 images (10 m resolution) is presented by (EL Wahidi and al.2017). ...
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Forest tree species mapping became easier due to the global availability of high spatio-temporal resolution images acquired from multiple sensors. Such data can lead to better forest resources management. Machine-learning pixel based analysis was performed to multi-spectral Sentinel-2 and Synthetic Aperture Radar Sentinel-1 time series integrated with Digital Elevation Model acquired over Argan forest of Essaouira province, Morocco. The argan tree constitutes a fundamental resource for the populations of this arid area of Morocco. This research aims to use the potential of the combination of multi-sensor data to detect, map and identify argan tree from other forest species using three Machine Learning algorithms: Support Vector Machine (SVM), Maximum Likelihood (ML) and Artificial Neural Networks (ANN). The exploited datasets included Sentinel-1 (S1), Sentinel-2 (S2) time series, Shuttle Radar Topographic Missing Digital Elevation Model (DEM) layer and Ground truth data. We tested several sets of scenarios, including single S1 derived features, single S2 time series and combined S1 and S2 derived layers with DEM scene acquisition. The best results (overall accuracy OA and Kappa coefficient K) obtained from time series of optical data (NDVI): OA = 86.87%, K = 0.84, from time series of SAR data (VV+VH/VV): OA = 45.90%, K = 0.36, from the combination of optical and SAR time series (NDVI+VH+DEM): OA = 93.01%, K = 0.914, and from the fusion of optical time series and DEM layer (NDVI+DEM): OA = 93.25%, K = 0.91. These results indicate that single-sensor (S2) integrated with the DEM layer led us to obtain the highest classification results.
... Furthermore, the relics located in eastern Morocco are mainly found in the mountain Beniznassen including jbel Tikermine, Jbel Aklim, Al Guendoul, Feddane, Alhajra, Alhofra, Seffah and near Douar Chouihya (Tazi et al., 2003a). This species covers an approximate area of 7.2 Km 2 , with a density of 252 trees/Km 2 (Faouzi et al., 2015). On the other hand, the Argan tree is represented in the region of Nador (Kariat Arekmane) by 2 trees which testify to the former existence of this population in this region (Tazi et al., 2003a). ...
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The Argan tree (Argania spinosa L) is an endemic species, located mainly in the southwest of Morocco, but also exists as a relic in the northeast of the country. It is a species of great biological, ecological and socio-economical importance. As part of the domestication of the Argan tree at the national and regional scale, a study was carried out which aims to optimize the mode of sexual multiplication of eastern Morocco Argan tree, by studying the effect of the nuts weight on the rate of imbibition, the rate of germination, the number of seedlings resulting from each nuts classes of weight, and the growth of the seedlings. The experimental treatment is mainly formed by three classes of nuts weight. The first class named W-1 is formed by nuts with a weight less than 2g. The second-class W-2 is characterized by nuts of a weight ranging from 2 to 3.5g. The last class is W3 and has a weight of over than 3.5g. The germination was conducted in a phytotronic room at a controlled temperature (26  2°C). While, the follow-up of the seedlings' growth was carried out in a glass greenhouse, and the rate and kinetics of imbibition were performed in a separate experiment. The results indicated that the nuts were water permeable and the rate of imbibition was found to be proportionally related to weight and varies between 18.18 % W1 and 32.21% W3 after 48 hours. On the other hand, for the germination rate, the nuts of class W1 showed the highest germination rate (84.4%) followed by those of class W2 (72%) and finally class W3 (68.8%). However, Argan nuts could contain more than one kernel and produce more than one seedling per nut and this allowed to have a high number of produced plants and increased the germination rate in particular for the classes W2 and W3, (99.2% and 97.2%). The results also showed that the growth and the development of seedlings were proportionally related to the weight of the kernels.
... Argan tree scientifically named Argania spinosa is an endemic plant of Morocco, belonging to the Sapotaceae family (Rammal et al., 2009). This native species is concentrated mainly in the southwest and exists as a relic in the northeast and the west of the country (Tazi et al., 2003;Faouzi et al., 2014;Moukrim et al., 2018). Side to side with holm oak and cedar, the argan constitute an essential species of the Moroccan forest (Chaussod et al., 2005), and the vast area covered by argan trees in the south of Morocco was designated a UNESCO biosphere reserve in 1998 (Mohammed et al., 2021). ...
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The argan tree is an endemic plant of Morocco that plays a great socio-economical and ecological impact in the south of the country. This plant is well known for the oil extracted from the almond, characterized by high nutritional value and its large spectrum of uses. This study aims to evaluate the chemical composition and the physicochemical parameters of fixed oils produced by the argan trees introduced in Oujda City and to compare them with other oils produced by the same trees in their natural biotope in the northeast and southwest of Morocco. The obtained results indicated that the oil yield varies between 57.65% and 47.60%. The investigation of the chemical composition using HPLC-DAD showed the presence of three types of tocopherols: α-tocopherols (9.7%), δ-tocopherols (6.6%), and γ-tocopherols (83.6%), the total content of tocopherols vary between 323.86 and 553.12 mg/kg. While, the methyl esters analysis using GC-MS showed the presence of 4 main fatty acids: oleic acid (55.40–41.14%), linoleic acid (36.92–26.75%), palmitic acid (18.69–9.97%) and stearic acid (12.09–3.68). The physicochemical parameters (the free acidity, the peroxide value, and the specific extinction) indicated that the different tested oils are characterized by a good oil quality according to the Moroccan standard concerning argan oil (NM 08.5.090). The obtained results indicated that the introduced argan in Oujda City showed a quality and a chemical composition that was comparable to that produced in the natural area of the argan tree, which shows the plasticity the plant under different climatic and edaphic conditions. These results emphasize the encouragement of the introduction of this species at a high level in eastern Morocco.
... 3), où l'arganier est représenté par quelques pieds seulement [10]. Alors, ce sont seulement deux pieds qui existent encore dans la plaine de Bou-Areg, le premier sujet se situe à Kariat Arekmane (Ouled Mohand), le deuxième à Bled Arimane [30]. ...
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Abstract.-GIS cartographic processing was carried out to verify a hypothesis put forward by some authors, stating that the position of isolated argan tree stations in northern Morocco is due to recent dissemination. With cartographic evidence, we were able to deduce a historical link between the 10th and 12th century, where the caravan routes crossed the two islets, Beni-Snassen and Wadi Grou. Résumé.- Un traitement cartographique par le SIG a été effectué afin de vérifier une hypothèse avancée par certains auteurs, stipulant que la position des stations isolées d'arganier au nord du Maroc est due à une dissémination récente. Grâce à ce témoignage cartographique, il est déduit un lien historique entre le X e et le XII e siècle, où les routes des caravanes franchissaient les deux îlots, de Béni-Snassèn et celui d'oued Grou. Mots-clés: Arganier, analyse cartographique, stations isolées, Nord du Maroc, routes des caravanes.
... Argan (Argania spinosa L. Skeels) is a specifically Moroccan endemic plant (El Youbi et al., 2010), it is a rustic, xerothermophilic species, which belongs to the tropical family of Sapotaceae, of which it is the only northern representative in the Mediterranean region (Algeria and Morocco) hence its marked endemism in Morrocoregion (Véla et al., 2007). Morocco is one of the countries in North Africa to have a set of endemic ecosystems of remarkable biodiversity (Faouzi et al., 2015). It has great medicinal and therapeutic benefits (Moukal et al., 2004;Lizard et al., 2017;Idm'hand et al., 2020). ...
... It is an endemic species of this northern region of Africa (RADI, 2003). This endemism gives it unique ecological specificity to the argan tree ecosystem because of its great floristic richness (PELTIER, 1982;BENABID, 2000;ZIRI & GMIRA, 2013;FAOUZI ET AL., 2015). In addition, the argan tree has a very important socio-economic value (M'HIRIT , especially in Morocco where the Argan Tree Biosphere Reserve (ABR) has more than two million inhabitants, 60% of whom live in rural areas, according to the 2014 census (HCP, 2014). ...
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The argan tree is a multi-purpose tree (fruit tree, medicinal, cosmetic, and pastoral plant) found in the semi-arid and arid regions of North Africa. It is under strong human pressure such as the impact of population growth, crop expansion, overgrazing, and wood and fruit exploitation that are also the main causes of desertification in the rest of the world. Over the years, interest in this beneficial tree and demand for its products have increased: especially with the increase in the price of argan oil, which is now one of the most expensive and much in demand oils in the world. This increase has led to many socio-political, economic and cultural changes at the national, regional and local levels, especially in farming behaviour and the habits of the local population. This bibliographic research was therefore conducted in order to analyse the various changes and their consequences on the planning, conservation, and management methods implemented in the argan tree area and their effects on the habits of the local population in order to ensure the sustainability of the Argan Tree Biosphere Reserve in Morocco. Indeed, the aims of this study were, firstly, to analyse the change dynamic of argan forest area in the ABR; and secondly, to investigate the impact of various socio-political, economic and cultural changes resulting from increased prices of argan oil on planning, conservation, and management methods of argan tree ecosystem and on the habits of the local population.
... Under semi-arid bio-climate in Essaouira as under desert bio-climate in Tiznit, the argan forest degradation is greater in the plains than in the mountains. This confirms the findings of some authors [23,24]. This degradation is also noted in Algeria in the argan forest in the Telagh plain under semi-arid bio-climate [25]. ...
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The argan tree area is one of the regions of Morocco strongly affected by the desertification. It has an estimated population of more than two million people, 60% of whom live in rural areas. This population, coupled with the aridity of the climate, puts increased pressure on the argan tree area whose yield seems to be decreasing. The extent of degradation is variable throughout the argan tree area. There has been a lack of reliable information. Accordingly, the researchers made a comparative study over the last 30 years between plain and mountain argan ecosystems in Essaouira under a mainly semi-arid bio-climate, then, in Tiznit under an arid bio-climate. It appears that the argan forest degradation is greater in the plains than in the mountains. In addition, the results showed an increase in the area occupied by argan tree cultivation against a decrease in natural argan ecosystems. In Essaouira, the argan forest has lost about 1065 ha/year during the first fifteen years against only 376 ha/year during the second. In Tiznit, where the climate is more arid and where the argan tree is present mainly in the plain, the loss was about 1,140 ha/year during the first fifteen years against 1,533 ha/year during the second.
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The argan tree, Argania spinosa (L.) Skeels, is a horticultural forestry species characterized by its endemicity and adaptation to arid and semi-arid zones in the southwest of Morocco. Despite its limited geographical distribution, argan tree presents large genetic diversity, suggesting that improvement of argan is possible. This species plays important ecological, and socioeconomic roles in the sustainable development of the country. The integration of arganiculture into Moroccan agricultural policy has been implemented through a sector strategy, which is fully aligned with the conservation and regeneration of argan forest. A. spinosa is suitable for incorporation into different agroforestry productive systems under agro-fruit-forest model and its domestication will provide a powerful means of socioeconomic and environmental management. Here, we provide an overview of the argan tree literature and highlight the specific aspects of argan stands, as agro-forest systems, with the aim of developing an adequate strategy of conservation and domestication of this species. We introduce promising programs and projects for argan plantations and arganiculture, which have been adopted to relieve anthropogenic pressure on the natural argan forest.
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In Sous-Beckens, man's influence on the vegetation of the basin slopes is dominant.-from English summary
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IMMUNOLOGIE Hypersensibilité non IgE-médiée aux protéines du lait de vache, un futur problème de santé publique ? a Service de néonatologie Centre hospitalier de Saint-Quentin – 02100 Saint-Quentin b Laboratoire de biologie Hôpital d'Antibes Juan-les-Pins – 06160 Antibes c Département de néonatologie Centre hospitalier universitaire – 80000 Amiens d Laboratoire d'immunologie CBAPS – Centre hospitalier universitaire Lyon-Sud 165, chemin du Grand-Revoyet 69495 Pierre-Bénite cedex * Correspondance t.aboudiab@ch-stquentin.fr article reçu le 8 juillet, accepté le 3 octobre 2014 © 2014 – Elsevier Masson SAS – Tous droits réservés.-Sarda d L'hypersensibilité alimentaire non IgE-dépendante, de typeIII ou IV, ne met pas en danger la vie du patient mais peut pro-voquer une pathologie insidieuse par le biais d'une inflam-mation chronique responsable de multiples symptômes et des signes cliniques pouvant être à la fois digestifs et extra digestifs. En effet depuis 2001, nous avons publié plusieurs observations montrant des liens entre l'hypersensibilité non IgE-dépendante au lait de vache et des signes cliniques et symptômes tels que l'otite séreuse, le reflux gastro-oeso-phagien (RGO), la constipation, la vulvite récidivante, l'ano-rexie du nourrisson, l'asthme, la toux chronique, l'eczéma, l'hyperactivité chez l'enfant et le bégaiement [3-7]. Penin et al., dans une étude rétrospective réalisée en 2009 [8], ont confirmé notre hypothèse [4] en trouvant plus d'asth-matiques au sein du groupe d'enfants qui ont présenté une allergie alimentaire, comparé à un groupe témoin, de même que Pelsser et al. ont publié en 2011 [9], les résultats d'une étude randomisée confirmant ce que nous avons décrit en 2007 [6] sur le lien entre l'hypersensibilité alimentaire non IgE-médiée et l'hyperactivité chez l'enfant. Nous avons montré en 2003 [4] qu'un enfant ayant une hypersensibilité non IgE-dépendante au lait de vache, peut, dans la grande majorité des cas, consommer selon son seuil de tolérance (qui reste à établir) une certaine quantité de produits laitiers fermentés. Cette tolérance est probable-ment due à une hydrolyse partielle des protéines du lait de vache (PLV) par les enzymes de la fermentation, étant donné que le patch test pour le lait était positif alors que celui du yaourt était négatif le même jour et chez le même patient. Les effets bénéfiques des métabolites issus de la fermen-tation sur le système immunitaire intestinal sont maintenant bien connus. D'après les travaux de Hoarau et al. [10], le surnageant de Bifidobacterium breve C50 peut induire la maturation et la survie prolongée des cellules dendri-tiques via TLR2 (toll like receptor-2) et la forte production d'IL-10, cytokine à action immunosuppressive. Les résul-tats obtenus avec le yaourt pourraient s'expliquer en partie par le rôle immunorégulateur des produits de fermentation. Le traitement thermique, en dénaturant les épitopes recon-nus par le système immunitaire, peut modifier la réaction allergique. Dans un travail publié en 2008, Nowak-Wegrzyn et al. ont montré que 75 % des enfants allergiques au lait toléraient le lait longuement chauffé [11]. Dans la figure 1, nous proposons des liens possibles entre l'hypersensibilité aux PLV et certains asthmatiques et tous-seurs chroniques, en suggérant que l'hypersensibilité aux PLV non médiée par les IgE se manifeste essentiellement dans la première année de vie avec des signes cliniques L'hypersensibilité alimentaire est en nette augmentation ces quinze dernières années. Quatre types d'hypersensibilités ont été décrits par Gell et Coombs en 1963 et 1968 [1] : le type I ou hypersensibilité immédiate ou allergie qui est caractérisé par la synthèse d'IgE spécifiques capables de se fixer sur les mastocytes tissulaires et sur les polynucléaires basophiles sanguins et de les faire dégranuler ; le type II ou cytotoxicité anticorps dépendante impliquant des anticorps circulants de type IgG, IgM, dirigés contre des antigènes cellulaires ; le type III ou hypersensibilité semi retardée dont le mécanisme est le dépôt de complexes immuns (Ag-Acs de type IgG ou IgM) dans les petits vaisseaux et les lames basales, responsable de réactions inflammatoires ; et le type IV ou hypersensibilité retardée à médiation cellulaire qui met en jeu des cellules immunocompétentes (lympho-cytes T CD4 et CD8, macrophages). En 2001, l'Académie européenne d'allergologie et d'immunologie clinique a redéfini les termes d'hypersensibilité et d'allergie, selon que les mécanismes physiopathologiques font intervenir des acteurs immunologiques (IgE, lymphocytes…) ou non [2]. Les hypersensibilités que nous évoquons sont plus en accord avec la classification de Gell et Coombs. Liste des abréviations utilisées.
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Congrès International de l'Arganier
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