Article
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Abstract

Introduction Plusieurs études suggèrent qu’une fréquence cardiaque (FC) élevée serait prédictive de l’apparition d’une hypertension artérielle. La dysfonction autonome cardiaque (DAC), fréquente chez les obèses, pourrait être impliquée. Notre but était d’examiner la relation entre DAC, FC et pression artérielle (PA) chez des obèses sans diabète connu Patients et méthodes Nous avons inclus 428 patients en surpoids ou obèses. Une DAC a été recherchée par trois épreuves analysant les variations de FC essentiellement sous contrôle vagal (Valsalva, respiration profonde, orthostatisme) et définie par ≥ 1 épreuve anormale (selon l’âge). Une charge orale en glucose a été pratiquée et l’indice de Matsuda calculé Résultats La population a été séparée en 4 groupes : G1 (n = 205) : DAC absente ou 1 épreuve perturbée (DAC0-1) et FC < 75 bpm, G2 (n = 147) : DAC 0–1 et FC ≥ 75 bpm, G3 (n = 39) : DAC confirmée ou sévère (2–3 épreuves anormales) et FC < 75 bpm, G4 (n = 37) : DAC2-3 et FC ≥ 75 bpm. L’âge était proche dans les 4 groupes, ainsi que les résultats des épreuves de DAC dans G1 et G2 et dans G3 et G4. La PA systolique (130 ± 20 vs 119 ± 16 mmHg, p = 0,005), diastolique (76 ± 12 vs 69 ± 12 mmHg, p = 0,001) et moyenne (94 ± 13 vs 86 ± 12 mmHg, p < 0,005) était plus élevée dans G4 que dans G1 et que dans G3 (118 ± 16/66 ± 10/83 ± 11 mmHg, p = 0,01 à 0,002). Glycémie postcharge et triglycérides différaient entre les 4 groupes (p = 0,02 et 0,04) et étaient plus élevés dans G4 que dans G1 (8,0 ± 3,1 mmol/l vs 6,8 ± 2,2 mmol/l, p = 0,013 et 1,7 ± 0,9 mmol/l vs 1,4 ± 0,7 mmol/l, p = 0,057) mais non G3. L’indice de Matsuda différait dans 4 groupes (p = 0,018) et était plus bas dans G4 que dans G1 (34,4 ± 17,9 vs 46,0 ± 28,6, p = 0,018) mais non dans G3. Conclusion Ces données indiquent que parmi les patients en surpoids ou obèses ayant un défaut d’activité vagale (DAC) la PA est plus élevée seulement chez ceux avec FC ≥ 75/min, alors indicative d’une insulinorésistance marquée et probablement d’un excès d’activité sympathique.

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Thesis
Le travail posté, et en particulier le travail de nuit, engendre des perturbations au niveau des rythmes biologiques de salariés exposés pouvant être à l’origine de troubles du sommeil, digestifs et de troubles nutritionnels avec apparition d’un surpoids. L’objectif de cette étude est double : Évaluer la prévalence des troubles nutritionnels (surpoids, obésité et troubles du comportement alimentaire [TCA]) au sein du personnel de nuit du CHU-Hôpitaux de Rouen, et repérer les facteurs associés à la présence d’un TCA afin de proposer une prise en charge spécifique et adaptée au sein de l’établissement. Un questionnaire anonyme a été distribué à l’ensemble des agents de nuit. Plusieurs critères ont été pris en compte : des critères sociodémographiques (âge, sexe, fonction) des critères nutritionnels (indice de masse corporel [IMC], activité physique, existence d’un grignotage, d’une hyperphagie, variation de poids avec la durée du travail de nuit et dépistage des risques de TCA avec le questionnaire validé de SCOFF-F), des critères concernant les risques d’hypersomnolence (avec le questionnaire validé EPWORTH) et le statut tabagique. Résultats : Au total, 419 agents de nuit ont répondu au questionnaire soit un taux de réponse de 57.4%. Plus de 9 agents sur 10 (92.2%) étaient de sexe féminin et près de la moitié des agents étaient des infirmières (47%). Nos résultats retrouvent une prévalence de la surcharge pondérale de 36.6% (n=146) et une prévalence des TCA (SCOFF ≥2) de 15.8% (n=66). Un agent sur 5 (16.9%, n = 70) présentait un score d’EPWORTH évocateur de syndrome d’apnée du sommeil. Après analyse par régression logistique multivariée, les facteurs associés significativement à un risque de TCA étaient d’avoir un score d’EPWORTH élevé (ORa=3.94, 95% CI [1.91, 8.13]; p <0.001), une prise de poids au cours de la carrière professionnelle de nuit (Ora= 3.40 ; 95% CI [1.60, 7.21]; p = 0.001), d’effectuer un régime amaigrissant (ORa= 3.38 ; IC 95% [1.74 ; 6.55] ; p<0.001), et d’avoir développé une hyperphagie (ORa= 3.74 ; IC95% [1.55 ; 9.00] ; p=0.003). En revanche l’activité professionnelle d’infirmière apparait comme un facteur protecteur contre le risque de TCA (ORa= 0.29 ; IC95% [0.14 ; 0.57] p<0.001). Au moins un tiers des agents interrogés ont exprimé un intérêt pour la mise en place d’une aide diététique (38,2 % ; n=155). Conclusion : Ce travail retrouve une prévalence du surpoids comparable aux données de la littérature. La prévalence des personnes à risque de TCA a été étudiée pour la première fois et s’élève à plus de 15%. Ce risque est particulièrement augmenté en cas de prise de poids pendant la carrière de nuit, de régime en cours, d’hyperphagie et de risque d’hypersomnolence. Sur les bases de ce travail, la mise en place d’une consultation diététique spécialisée pour les agents de nuit paraît opportune et est en cours d’expérimentation.
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