POSITION DE L'OMS SUR L'UTILISATION DE DDT POUR LA LUTTE CONTRE LES VECTEURS DE MALADIES EN APPLICATION

Abstract

L'OMS a proposé et défend une dérogation limitée dans le temps pour l'utilisation du DDT dans la lutte contre les vecteurs de maladies, en application de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) 1 . Les raisons de cette position sont récapitulées dans les recommandations faites en 1998 par le dernier Comité OMS d'experts du Paludisme: On peut s'attendre à ce que le DDT soit encore utilisé pendant quelque temps dans la lutte contre le paludisme, notamment dans les pays les plus démunis. Il faut donc que les restrictions qui seraient imposées à l'usage du DDT en santé publique par une future convention sur les polluants organiques persistants soient accompagnées de dispositions techniques et financières permettant de maintenir l'efficacité de la lutte antipaludique au moins à son niveau actuel, en ayant recours à des méthodes qui fassent un moindre usage des pesticides en général et du DDT en particulier. L'OMS met en garde contre une adoption prématurée de solutions de remplacement du DDT qui seraient moins efficaces ou plus onéreuses tant que les Etats Membres ne se sont pas dotés des moyens nécessaires (humains, techniques et financiers), solutions qui non seulement pourraient ne pas être durables mais avoir également des conséquences négatives sur l'incidence des maladies à vecteurs dans les pays concernés.