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[Niche 2. Dialogues interculturels]
Pour un enseignement qui forme à l’interculturalité et au
plurilinguisme. L'éducation au carrefour des cultures
Sorina SERBANESCU
Nicolae DIMINESCU
Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie
« Le réel dialogue entre les cultures apparait lorsque le système de valeurs n'est plus
fondé sur une norme culturelle mais sur une compréhension des valeurs universelles ;
ces valeurs dépassent toutes spécificités culturelles.»
(Alex Mero, écrivain belge)
« La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle,
car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons
qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.»
(Gandhi)
Résumé
L’éducation interculturelle représente un apprentissage transversal plurilingue et
interdisciplinaire de contenus de savoir, des pratiques et des représentations en
interaction.
L’ouvrage se concentre sur : la définition des termes : multiculturel, interculturel ;
les principes et enjeux l’éducation à l’interculturel et au plurilinguisme ; les approches et
les méthodes de l’éducation à l’interculturel mises en place par l’Université de l’Ouest de
Timisoara, Roumanie ; réflexion autour de l’éducation à l’interculturel dans l’enseignement
préuniversitaire.
Préambule
L’entrée dans le XXI
ème
siècle a été marquée par l’émergence de nouveaux
désordres et conflits sociaux, économiques, culturels, et politiques de par le monde. La
crise économique sévère que nous traversons est la preuve que la société internationale
et plus divisée et instable que jamais, ce qui ne rend pas facile la tâche de trouver des
solutions à ces conflits. Alors que le contour politique, administratif et économique du
monde a changé, il y a, heureusement, beaucoup de pays et de sociétés multiculturels,
multiethniques et multiconfessionnels qui ont compris que c’est seulement grâce à
l’échange et à la coopération que nous pourrons envisager de nous réconcilier, de vivre
ensemble.
Seuls l’échange et le dialogue, menés dans le respect de la Culture en soi et des
cultures particulières – voire de la bio/diversité - des droits et des libertés de l’Homme,
peuvent améliorer la communication, la compréhension et la coopération mutuelles entre
les peuples du monde.
Aujourd’hui, dans une société de plus en plus globalisée, marquée par la mobilité
éducationnelle et socio-professionnelle, la migration des forces de travail et l’utilisation des
nouvelles technologies de la communication abolissant les frontières géographiques aussi
bien que celles culturelles, la vie est inconcevable en dehors des compétences
communicationnelles interculturelles et la maîtrise des langues étrangères.
"L’approche plurilingue met l’accent sur le fait que, au fur et à mesure que
l’expérience langagière d’un individu dans son contexte culturel s’étend de la langue
familiale à celle du groupe social puis à celle d’autres groupes (que ce soit par
apprentissage scolaire ou sur le tas), il/elle ne classe pas ces langues et ces cultures dans
des compartiments séparés mais construit plutôt une compétence communicative à
laquelle contribuent toute connaissance et toute expérience des langues et dans laquelle
les langues sont en corrélation et interagissent."
1
(le renforcement m’appartient).
1. Définition des termes
1.1. Multiculturel, interculturel, transculturel, interculturalisation, communication
interculturelle, diversité culturelle
Même si l’éducation interculturelle a pu recevoir différentes dénominations (telles
éducation multiculturelle, à la citoyenneté, à la démocratie, antiraciste, etc.), même si tous
ces termes traitent, en fait, de l’essence du même phénomène, il y a pourtant une
différence entre ces termes qui réside dans l’interactivité des individus appartenant à des
cultures différentes et amenés à vivre ensemble.
Le multiculturalisme ou le pluralisme culturel (culturel, religieux, ethnique,
politique, etc.) est un concept anglo-saxon qui promeut la reconnaissance de la différence
des cultures, chaque individu étant pris en compte en tant que membre de son groupe. Il
s’agit plutôt, donc, de la reconnaissance d’une identité individuelle et des droits des
membres d’une communauté identitaire qui sont garantis avant tout par le groupe. Les
sociologues et anthropologues canadiens ont développé le terme anglo-saxon de
multiculturalisme en insistant sur la valorisation de la diversité culturelle sans en offrir
pourtant des dispositifs d’actions mutuelles de reconnaissance.
2
Alors que multi - suppose une agglomération d’éléments (dans ce cas d’individus
et/ou de cultures) divers, avec l’accent mis sur la différence et la délimitation, l’inter -
1
CECRL, chapitre 1.3., p. 11.
2
FERREOL, G.; JUCQUOIS, G. : 2003, p.175.
renvoie à l’échange, à une interaction dynamique, au désir de rencontre, de se connaître
réciproquement et de communiquer, sans renoncer pour autant à propre identité (culturelle
- le cas échéant).
Le concept d’interculturel avait été formulé par le Conseil de l’Europe dès les
années 1970 à partir de l’idée de dialogue entre les cultures, mis en œuvre tant en Europe
que dans l’Amérique du Nord. Le concept visait l’intégration scolaire des enfants
culturellement différents (de confessions différentes, de nationalités ou races différentes
issus de l’immigration). Le concept sera ensuite (entre 1980 - 2000) appliqué aux
"minorités" défavorisées, des migrants, des personnes marginalisées ou ayant des
handicaps. Il a été élargi (après 2000) à l’éducation des élèves en général. Selon M. De
Carlo
3
la nouveauté apportée par la notion d’interculturel c’est l’idée d’enrichissement
mutuel des peuples, des groupes ethniques, etc. grâce à leur interaction.
Le préfixe trans- suppose la transgression des frontières et, par delà la différence,
connaître et comprendre les autres cultures pour en approfondir les valeurs communes.
L’Europe a fondu dans le terme de transculturel toutes les connotations suggérées par
le préfixe inter - interaction, solidarité, réciprocité - en y rajoutant le sens de dépassement
des barrières de langue, de mentalités et de valeurs culturelles, par l’approche des autres
cultures en se situant dans leur propre perspective, sans parti pris ou préjugé.
Le rajout connotatif d’agir mutuel, d’échanges entre les membres des différentes
communautés culturelles, entre eux et avec la culture d’accueil, a été renforcé par le
concept d’interculturalisation. L’interconnaissance et l’intercommunication entre les
différentes cultures visent, en effet, un but commun: le respect des normes spécifiques
pour chaque groupe ainsi que celui des normes communes, adoptées par tous en vue de
pouvoir vivre ensemble
4
.
Différents termes ont circulé pour exprimer l’interférence, l’interaction des cultures
pendant le processus de connaissance mutuelle: communication cross-culturelle,
communication internationale, communication globale, relations interculturelles, etc. Le
concept retenu est, actuellement, celui de communication interculturelle qui exprime, en
dehors de la connaissance réciproque et du dialogue des cultures, la tolérance et le
respect de la diversité culturelle.
La diversité culturelle, concept créé par la modernité, découle et est étroitement
lié à celui de biodiversité, en se basant sur une vision culturelle pluricentrique et sur le
dialogue entre les différentes formes culturelles qui coexistent dans le respect mutuel et la
3
DE CARLO, M.: 1998, p. 40.
4
HOFSTEDE, G.: 2001, p. 454
tolérance. La quintessence de ce concept se retrouve dans la devise de l’Union
Européenne : "Unité en diversité."
Les principes de base du respect de la diversité culturelle sont l’absence de
hiérarchie entre les cultures, soit elles majeures et mineures (selon le sens que
l’écrivain et philosophe roumain Lucain Blaga accordait à ces termes : une culture mineure
est une culture plus centrée sur ces valeurs traditionnelles, alors que les cultures majeures
se concentrent plus sur l’avant-garde et l’exportation de leurs valeurs culturelles), et le
droit d’exister et de vivre de toutes les cultures du monde.
L’apport de la modernité au développement de ce concept consiste dans le libre
accès de tous aux autres cultures, l’acceptation, le respect et la valorisation des
différences culturelles, l’échange et le dialogue culturels.
La culture nationale se trouve maintenant dans un rapport d’interdépendance
et de complémentarité avec la culture universelle (terme qui est différent, selon nous, à
la culture globale), ce qui renforce l’importance de la préservation de la diversité culturelle.
Plus encore, la société moderne, en démocratisant la culture, a rendu aux cultures
de groupe, qu’il s’agisse de groupes ethniques, religieux, etc., leur importance et la
reconnaissance de leur apport à la réalisation de la culture universelle.
Car l’appartenance identitaire d’un individu est complexe, et elle se décline à
plusieurs niveaux : territorial, régional, national, religieux, professionnel, générationnel,
etc. Par conséquent, un individu peut appartenir à plusieurs groupes ou subcultures et être
obligé de se conformer à des normes qui soient, parfois, incohérentes, contradictoires ou
obsolètes, archaïques. C’est pourquoi, grâce à la rencontre, à l’échange - qui commencent
par la communication interculturelle -, et au respect de la diversité culturelle, l’individu peut
être compris dans son contexte culturel étant à la fois singulier, communautaire et
universel : "La culture, comme la langue, est bien un lieu de mise en scène du soi et des
autres."
5
La structure identitaire d’un individu n’est pas, non plus, une agglutination de
cultures ou subcultures juxtaposées, mais un conglomérat vivant, dynamique, qui est en
évolution/auto/transformation pendant son interaction avec les autres :
"[] La diversité des cultures humaines est derrière nous, autour de nous et devant
nous. La seule exigence que nous puissions faire valoir à son endroit est qu’elle se réalise
sous des formes dont chacune soit une contribution à la plus grande générosité des
autres. "
6
5
ABDALLAH-PRETCEILLE, M:1999, p. 17.
6
LEVI-STRAUSS, C.: 1987, p. 47-49.
Les principes de la diversité culturelle - l’égalité et le respect de la différence -
excluent toute tentative de comparaison des cultures ainsi que leur hiérarchisation.
Car la singularité d’une culture représente son identité même et elle échappe au
comparatisme. En 1952, C. Levi-Strauss attirait déjà l’attention sur l’erreur commise par
certains anthropologues de son époque qui avaient essayé de comparer et d’évaluer les
cultures de l’humanité à partir de certaines caractéristiques de la civilisation occidentale.
1.2. La stéréotypie culturelle : rôle des stéréotypes culturels dans la connaissance
et la communication interculturelle
Alors que l’identité nationale suppose des traits caractéristiques innés et des
valeurs communes forgées à travers toute une histoire d’un peuple, l’ensemble des
schémas mentaux acquis qui orientent la perception de soi et du monde, appropriés par
l’individu grâce à l’influence du milieu social, culturel et professionnel, à l’expérience
personnelle et à des instances créatrices d’opinion comme les communications de masse,
sont appelés des stéréotypes.
Le réflexe culturel des individus est inconscient mais il peut être surmonté par une
formation à l’international, voire à l’interculturel. On range dans les réflexes culturels, à
côté de la conscience de l’identité nationale le stéréotype culturel.
Représentations génériques et simplificatrices de la réalité - trop vaste et trop
complexe - par une sélection cognitive limitée d'éléments spécifiques, d'omissions
conscientes ou de simples oublis, les stéréotypes peuvent être orientés, volontairement ou
non, vers des domaines spécifiques: il y a des stéréotypes métalinguistiques (par exemple
le roumain est une langue phonétique) ou métaculturelles (institutions, mythes, histoire,
traditions, etc.), socio-comportementaux, etc.
Le côté inconscient ou prémédité des schémas mentaux acquis différencie, selon
nous, les stéréotypies des préjugés. Les deux représentent des outils de connaissance
interculturelle mais ils peuvent être, en même temps, des facteurs qui puissent fausser la
perception de la réalité.
Une représentation stéréotypée d'un groupe ne se contente pas de généraliser
mais elle peut même déformer la réalité en appliquant automatiquement le même modèle
rigide à chacun des membres du groupe. Quand, par exemple, un étudiant étranger,
répondant à une enquête, déclare que la France lui évoque la bohème artistique, que le
français est la langue de la poésie mais aussi de la raison, que c'est le pays de la mode et
de l'amour, etc., il se fait l’énonciateur d'un stéréotype, dans ce cas d’une structure
sémantique toute prête, organisée autour de quelques éléments symboliques simples qui
viennent immédiatement remplacer ou orienter l'information objective ou la perception
réelle.
Le stéréotype est souvent associé à un raisonnement syllogistique: "Les Japonais
sont travailleurs ; M. Suzuki est japonais donc M. Suzuki est travailleur."
7
Quand le stéréotype porte un jugement de valeur il devient un préjugé.
2. L’Éducation à l’interculturel et au plurilinguisme: principes et enjeux
L’éducation interculturelle part d’une approche dynamique et démocratique du
pluralisme culturel, vu comme "état naturel de la société, qui ne peut qu’être diverse".
(Birzea : 2003). Elle se propose de faire l’élève (le jeune) réfléchir sur les valeurs, les
comportements et les normes de son groupe d’appartenance, de comprendre, donc, son
identité culturelle et, d’autre part, de connaître et d’accepter la diversité des autres cultures
avec lesquelles il vient en contact (surtout celle de la société d’accueil) en vue de
s’assurer son développement personnel et d’améliorer ses propres conditions de vie aussi
bien que celles de ses concitoyens.
L’éducation interculturelle est basée donc sur des relations réciproques et la
capacité des entités à bâtir des projets communs, assumer des responsabilités partagées
et forger des identités communes.
8
. Eduquer les enfants et les jeunes à l’interculturel
signifie les inciter à la découverte de la diversité, au respect des droits de l’Homme, à l’agir
contre l’intolérance et le racisme: "(1) reconnaître et accepter le pluralisme culturel comme
une réalité de société ; (2) contribuer à l’instauration d’une société d’égalité de droit et
d’équité ; (3) contribuer à l’établissement de relations interethniques harmonieuses."
9
L’éducation interculturelle s’adresse à tous les élèves, jeunes et adultes, au-delà de
leurs différences. Sa méthode repose sur la transmission interactive, interdisciplinaire,
d’un savoir critique (savoir être et savoir faire) et pluriel, et vise de préparer des citoyens
européens de diverses origines, résidents des pays de l’Union Européenne, de participer,
en coopération, à une société européenne démocratique. Elle dépasse donc la simple
approche (basée sur le principe d’égalité des cultures et des individus) d’identification de
la culture majoritaire ou de la culture minoritaire pour une approche relationnelle en faveur
d’une pédagogie de l’altérité, de l’ouverture et de l’acceptation de la diversité.
7
STENING, B.W.; EVERETT, J.E.: 1979, p. 203.
8
BIRZEA, C.: 2005, p.29.
9
PAGE, M.: 1993, p.101.
La diversité doit être relevée comme si l’on prenait une lanterne pour éclairer à tour
de rôle les figures de différents individus siégeant autour d’une table ronde. L’enseignant a
donc le rôle de faire comprendre à ces enfants/jeunes/individus qui sont réunis ensemble
pour apprendre à manger à la table ensemble, même s’ils ont chacun un mode différent
de préparer les plats.
L’apprentissage transversal de l’égalité dans la réciprocité est avant tout une prise
de conscience. Il permet à chaque élève / apprenant de se sentir concerné en dépit des
différences et de devenir, en même temps, apte de travailler en groupe, grâce aux
ressemblances et aux intérêts communs.
L’éducation interculturelle a, d’un côté, une composante gnoséologique et
épistémologique, et, d’autre côté, une composante axiologique. Elle ne se réalise pas
seulement par des cours spécialisés mais aussi à travers un travail interdisciplinaire,
grâce à une coopération globale : de la direction de l’établissement (scolaire et/ou
universitaire) qui élabore une politique et une stratégie, des enseignants qui abordent
pendant l’enseignement de leur discipline des thèmes d’interculturalité, les
élèves/jeunes/adultes qui participent interviennent pendant le processus d’apprentissage.
L’objectif majeur de l’enseignement supérieur est de préparer des
spécialistes dans les domaines de leur choix et, en même temps, de les faire
acquérir les compétences et les qualifications nécessaires pour qu’ils puissent
devenir des citoyens capables de vivre ensemble dans le respect mutuel, au niveau
local comme au niveau européen et mondial.
L’Université forme ses étudiants de façon qu’ils aient l’accès au marché
international du travail. Mais cet enseignement doit dépasser ce contexte purement
pragmatique et acquérir, obligatoirement, une dimension d’éducation à l’interculturel avec
toutes ses composantes : l’éducation à la démocratie, à la citoyenneté et au
développement durable, dans le respect de la diversité culturelle, la tolérance, l’entente, la
coopération, la liberté, la justice, la dignité humaine, la solidarité, la recherche,
l’innovation, au bénéfice de tous.
3. Approches et méthodes de l’éducation à l’interculturel mises en place par
l’Université de l’Ouest de Timisoara (UVT), Roumanie et la Faculté d’Économie et de
Gestion des Affaires (FEGA)
3.1. Principes et directions d’agir
Les directions d’agir de l’enseignement supérieur partent du principe que les
universités doivent jouer un rôle pilote dans l’éducation à l’interculturel des futurs
citoyens responsables d’une Union Européenne démocratique et durable.
Les deux principales activités universitaires, l’enseignement et la recherche, doivent
intégrer cet aspect par des actions spécifiques :
• l’engagement dans une action éducationnelle synchronisée à l’enseignement
international ;
• a mise en œuvre de politiques d’éducation interculturelle à tous les niveaux de
l’institution ;
• la démocratisation par le libre accès à l’enseignement supérieur pour tous, dans le
respect de l’égalité des chances;
• l’adoption de normes et de valeurs permettant d’assurer un enseignement et un
apprentissage interculturels de qualité, l’encouragement et l’exercice du dialogue
interculturel par des échanges tant au niveau des étudiants qu’au celui des
enseignants et des chercheurs;
• la mise en œuvre des principes de l’apprentissage et du dialogue interculturels par
l’élaboration de cadres spécifiques tels : programmes et projets de recherche
interdisciplinaires, actions d’éducation à l’interculturel extracurriculaires, etc.;
• le partage et la diffusion de l’information et des bonnes pratiques;
• l’internationalisation et la coopération dans le cadre des activités communes pour
combattre les stéréotypes concernant les cultures étrangères.
En partant de ces principes l’UVT et la FEGA ont mis en œuvre des programmes et
des actions en faveur de l’éducation interculturelle :
• pour stimuler l’accès de tous les citoyens à l’enseignement supérieur, l’UVT
réserve, chaque année, un certain nombre de places, avec gratuité des taxes
pendant toute la période d’études, aux étudiants provenant de l’ethnie rom,
considérée comme une catégorie défavorisée ;
• les citoyens étrangers ayant suivi les cours de lycée en Roumanie peuvent
s’inscrire à l’UVT dans les mêmes conditions prévues pour les citoyens roumains ;
• les citoyens étrangers de nationalité roumaine résidant à l’étranger peuvent
s’inscrire également mais dans le cadre d’un certain nombre de places prévu dans
ce sens par le Ministère roumain de l’Education Nationale ;
• l’accès est, en même temps, libre, sans aucune discrimination, à tous les
étudiants; le seul critère de l’accès est la compétence ;
• compte tenu du fait que la condition d’un authentique dialogue interculturel c’est,
d’abord, la culture, l’UVT a compris son devoir de maintenir une approche de
respect de la diversité des cultures en offrant une palette large de disciplines dans
le domaine de sciences humaines aussi bien que dans le domaine scientifique ;
• parmi les secteurs mis en place figure aussi l’enseignement des langues
étrangères, pour faciliter la communication et offrir des outils permettant de mieux
comprendre les différences culturelles;
• l’étude des langues étrangères permet une approche interdisciplinaire, car il y a
des disciplines non linguistiques qui sont enseignées directement en langues
étrangères: il y a, par exemple, à la FEGA, un master de management
entrepreneurial en anglais et un master de gestion des PME, franco-roumain, mis
en place en partenariat avec l’IUP de Clermont - Ferrand); parallèlement, il y a
également des cours de roumain qui sont offerts aux étudiants étrangers;
• des diplômes et des certificats de compétences en langues étrangères, de
reconnaissance internationale, sont délivrés par l’UVT aux étudiants et à des
personnes extérieures à l’université suite à des évaluations spécifiques ;
• l’UVT entretien la communication et la coopération étroite avec d’autres institutions
et organisations de Timisoara qui œuvrent pour l’éducation interculturelle des
jeunes/adultes : Institut Interculturel de Timisoara, ONG, centres culturels et
lectorats étrangers (Institut Français, Centre Culturel Allemand, Bibliothèque de
British Council, Bibliothèque italienne, Bibliothèque autrichienne, Lectorat français,
Lectorat belge);
• l’UVT et la FEGA ont mis en œuvre des masters en langues étrangères et des
thèses en cotutelle avec des universités européennes; des échanges d’étudiants,
mais aussi d’enseignants, sont organisés et gérés chaque année dans le cadre des
programmes européens (Erasmus, Comenius, Grundtvig, Europass, Leonardo da
Vinci, etc.); l’UVT invite chaque année des enseignants universitaires de l’étranger,
et des membres de son équipe académique sont également invités dans des
universitaires étrangères partenaires; ces échanges sont stimulés par des
allocations et des bourses d’études; les échanges des étudiants (roumains et
étrangers) sont fondés sur la reconnaissance mutuelle des qualifications et la mise
en place de systèmes de valeurs (ECTS) ; les échanges du corps enseignant et
des étudiants ont lieu par la participation des visiteurs au processus
d’enseignement de la faculté – roumaine ou étrangère - mais aussi par leur
immersion dans la culture d’accueil;
• l’UVT, consciente du rôle définitoire pour le dialogue et l’éducation interculturelle
des associations et des réseaux universitaires, a adhéré à des réseaux
universitaires et a entamé des partenariats avec de nombreuses universitaires
étrangères. Ces actions de coopération sont censées de faciliter la création de
centres de compétence et de stimuler le développement de projets de coopération
interuniversitaires, internationaux ou interrégionaux : l’UVT est ainsi affiliée à :
Agence Universitaire de la Francophonie, European University Association,
COMENIUS Association, Réseau International Francophone des Etablissements de
Formation de Formateurs, European University Continuing Education Network,
Magna Charta Observatory, European Society for Research on the Education of
Adults, et a des partenariats avec 62 universités de l’Union Européenne, de
l’Europe de l’Est et des Etats-Unis. Ces partenariats visent des actions menées à
l’améliorer la qualité de l’enseignement roumain et européen, et de l’éducation à
l’interculturel telles : l'élaboration de projets transnationaux (ex. : projet Tuning), de
cursus et de programmes communs, y compris pour l’'éducation tout au long de la
vie ; des projets communs de recherche ; l'élaboration de méthodes pédagogiques
modernes; des communs d'enseignement à distance; l'équipement des
bibliothèques et des centres de documentation; l'utilisation des nouvelles
technologies de communication, etc.;
• l’UVT contribue à la promotion de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation
européens à l’international par la participation et l’organisation de : séminaires,
conférences, foires, symposiums, publications, autres moyens d’information et de
dissémination, etc. à contenu scientifique.
3.2. Actions extracurriculaires pour la promotion du le dialogue interculturel
Les activités extracurriculaires de l’UVT sont organisées, dans leur grande majorité
par l’Association des étudiants, OSUT.
Les axes autour desquels se développent ces activités sont : la culture (majoritaire
mais aussi celle d’autres nations) et le dialogue interculturel, la démocratie, les droits de
l’homme, l’entraide, le soutien des personnes en détresse, le droit à l’expression et à
l’enseignement, les cultures innovantes, la non discrimination, l’antiracisme, la protection
de l’environnement et le développement durable .
En poursuivant ces directions OSUT a organisé, dès sa création, de nombreuses
activités culturelles parmi lesquelles: le festival étudiant « StudentFest », des conférences,
des actions sociales (faciliter l’accès des étudiants à des colonies de vacances,
subvention des bourses sociales, distribution de cadeaux aux enfants orphelins et
assistance aux personnes âgées des maisons de retraite, organisation d’une une bourse
de l’emploi), la collaboration avec le groupe de théâtre étudiant « Tespis » et avec la
Maison de la culture des étudiants, l’organisation du « Festival Underground Timisoara »
qui promeut les alternatives culturelles par rapport à la culture majoritaire, implication dans
le lancement du programme « Euro 26 » grâce auquel les étudiants de Timisoara peuvent
bénéficier de la carte offrant des réductions à l’intérieur de l’UE, la réalisation du projet
« Regarde vers l’intérieur » se proposant de démontrer la capacité d’intégration des
jeunes avec des déshabilités locomotrices, l’organisation à Timisoara de l’action
« L’enterrement de la liberté d’expression » (une action de proteste contre l’intimidation
des étudiants par l’ex-ministre de l’Education Nationale, Ecaterina Andronescu ; l’action a
été déroulée dans plusieurs centres universitaires de Roumanie), l’organisation de « Party
UVT» ou la Nuit des Revenants, un bal masqué humoristique qui est basée justement sur
l’idée de la diversité.
Une autre association étudiante de très grande importance pour les échanges
interculturels et pour l’intégration future des étudiants dans le marché de travail
international, c’est l’AIESEC. Elle déploie, dans le cadre du programme «Exchange» une
activité de médiation en vue de l’obtention de stages de travail à l’étranger pour les
étudiants roumains, et de stages de travail en Roumanie, pour des étudiants étrangers ;
elle s’occupe également de l’accueil des étudiants étrangers.
L’UVT et la FEGA ont aussi initié des événements et des actions de promotion de la
communication interculturelle: l'Année européenne du dialogue interculturel (2008) et
l'Année internationale des langues 2008 des Nations Unies, la Journée européenne des
langues, célébrations des prix Nobel pour Littérature (le Département de langues
modernes a réalisé une adaptation pour la scène d’une nouvelle du lauréat 2008,
J.M.G.Le Clézio et la pièce a été montée et jouée en français avec des étudiantes de la
FEGA), le projet «L’Arbre en papier» qui se déroule depuis quelques années déjà, un
projet fondé sur le concept de développement durable.
3.3. L’éducation plurilingue à l’interculturel à la FEGA
Le programme d’enseignement des langues étrangères (anglais, français et
allemand) est basé sur l’acquisition des compétences de langue étrangère standard et de
langue étrangère de spécialité (langages des différents domaines économique) ainsi que
sur l’acquisition du savoir et du savoir-faire dans l’entreprise, dans un contexte
interculturel d’affaires: communication et correspondance professionnelle, mangement,
négociation, résolution de conflits, techniques de marketing, développement durable. Il
s’agit de cours interactifs, autour de sujets de civilisation mais aussi interdisciplinaires,
pendant lesquels les étudiants sont incités à l’interrogation, au débat et à l’argumentation,
enfin, à la communication en langue étrangère.
En deuxième année, par exemple, les disciplines enseignées - la correspondance
professionnelle et la communication interculturelle - se concentrant autour de certains
aspects majeurs : le prix de l’insensibilité culturelle; la nécessité de la communication dans
le plan multiculturel; niveaux de culture ; les différences entre les cultures nationales ; les
dimensions d’une culture nationale ; les stéréotypes culturels et le danger des différences
(la mesure du degré de tolérance) ; la vertu et la vérité (mentalités occidentales et
orientales) ; les cinq dimensions culturelles selon Geert Hofstede : l’écart du pouvoir,
l’individualisme/le collectivisme, la masculinité /la féminité, le contrôle de l’incertitude et
l’orientation dans le temps; les contacts interculturels; conflits internationaux; conflits
involontaires ; comment s’approprier la communication interculturelle et comment survivre
dans un monde multiculturel ; convergences et divergences culturelles – quelques aspects
de l’évolution politique.
Quelques méthodes d’éducation plurilingue à l’interculturel
3.3.1. Liste non exhaustive de termes liés à la communication interculturelle
Pour exemplifier les concepts et les notions abordés avec les étudiants pendant les
cours de langue étrangère, nous (l’équipe du département des langues modernes,
coordonnée par Mme Mihaela Pasat, Professeur des universités) avons constitué une liste
non exhaustive de termes liés à la communication interculturelle, les termes étant
présentés dans un ordre aléatoire:
- termes portant sur l'identité: espace géographique / espace spirituel, modèles et valeurs
pérennes (valeurs nationales, ensemble des valeurs pérennes qui représentent la culture,
créées au fil de l'histoire), modalité de préserver les idéaux, sauvegarde des valeurs
identitaires, patrimoine et valeurs identitaires nationaux, langue maternelle, communauté,
valeurs fondamentales, héritage culturel, trio culture-éducation-identité, diaspora,
solidarité, appartenance vs. nationalisme, éthique identitaire, cliché, stéréotype, racisme,
xénophobie ;
- termes à connotation positive portant sur la mondialisation : culture, multiculturel,
interculturel, transculturel, dialogue interculturel, communication interculturelle, diversité
culturelle, humanité, mondialisation, reconnaissance d'une appartenance structurale,
retour au sein de la famille culturelle, meilleure solution probable de l'avenir, procès
évolutif naturel / ininterrompu / inéluctable / forcé / choisi, provocation de construire le
village global, autre construction possible de la société future / locale / internationale,
grand défi, culture de masse à l'échelle planétaire, interdépendance croissante de la
société humaine, interdépendance au niveau mondial, décentralisation et diversification à
l'intérieur des communautés territoriales, liberté d’expression, développement durable ;
- termes ayant une connotation négative quant à la mondialisation : américanisation,
uniformisation - processus dirigé, homogénéisation culturelle-économique, éventuelle
disparition de la nation, destruction de la mémoire culturelle de l'humanité, perte de
responsabilité vis à vis du système formateur de valeurs, glissement vers l'obédience,
adoption de modèles (idées préfabriquées superficielles), danger menaçant l'humanité,
usurpation de la créativité, usurpation du progrès de humanité, changement de l'idéal en
pragmatisme qui rend inopérantes les valeurs du passé, standardisation, expansion de la
domination et de la dépendance, manipulation, conflits .
3.3.2. Remue-méninges (Brainstorming): l’enseignant propose aux étudiants certains
noms de peuples, groupes ethniques ou religieux tels : Français, Ecossais, Hollandais,
Chinois, Arabe, Japonais, Allemand, Hongrois, Orthodoxe, Roumain, Musulman, Gitan,
Américain, etc.
Les étudiants seront ensuite invités à écrire, dans un délai de quelques minutes, un
ou quelques mots qui leur viennent automatiquement à l’esprit quand ils lisent chaque
nom de groupe national, ethnique ou religieux. Ils devront ensuite lire à haute voix les
résultats de leur "stéréotypie automatique" qui seront discutés avec les autres.
3.3.3. Mises en situation
Dans l’organisation des cours interactifs les notions théoriques alternent avec
d’études de cas et de mises en situation. Nous allons présenter quelques pistes possibles
à suivre avec les étudiants pour mieux les faire comprendre la communication
interculturelle en action.
a. Pour approfondir la discussion autour de l’identité et de sa défense, l’enseignant
propose aux étudiants une réflexion autour des termes de "tradition",
"fondamentalisme", le dernier en opposition avec le terme de "laïcité". Ils seront ensuite
organisés par petits groupes qui devront formuler / répondre à une question liée au terme
proposé: quelle est l’origine de ces termes ? à qui s’appliquent-ils ? qu’est-ce qu’ils
expriment ? qui les utilise ? se confondent-ils avec le fanatisme religieux ? se confondent-
ils avec le "terrorisme" ? est-ce qu’un militant qui veut défendre ses droits d’appartenir à
une religion est fondamentaliste ? est-ce que le respect de certaines traditions et des
consignes imposées par le respect d’une religion est synonyme au fondamentalisme ? est-
ce que le militant qui veut changer la société dans les conditions de l’aggravation des
différences entre les pays pauvres et très industrialisés à cause de la globalisation
économique est un fondamentaliste ?, etc.
Après l’argumentation et l’approfondissement du sens du terme proposé une
situation sera présentée aux étudiants qui devront y suggérer des solutions : une jeune
fille musulmane est étudiante à la FEGA ; elle provient d’une famille mixte : sa mère est
roumaine et son père est irakien ; elle a une sœur qui respecte la tradition musulmane, ne
porte que des vêtements admis par sa religion, se couvre le visage du voile traditionnel,
respecte les heures de prière et ne veut pas suivre des études supérieures, son rêve étant
de se marier à un musulman et se dédier à la vie de famille ; l’étudiante ne veut pas suivre
la religion musulmane qui lui a été imposée par son père, ne veut porter ni le voile ni les
vêtements sobres admis par la religion musulmane, veut finir et continuer ses études,
même si son père s’y oppose, et veut même l’excommunier, elle et sa mère qui est
accusée de ne pas l’avoir élevée dans l’esprit de la religion musulmane. Comment
concilier donc ses aspirations, ses désirs avec le respect de la tradition et maintenir ainsi
la cohésion de la famille ?
b. Des groupes de réflexion seront formés en fonction de leur appartenance
ethnique, de la région / ville / village /quartier de provenance, de la religion, de la
nationalité, etc. Toutes ces communautés doivent participer à la restauration d’un espace,
un quartier ancien et défavorisé, situé à la périphérie d’une grande ville, dans lequel elles
seront obligées de vivre en commun. La discussion sera portée autour du respect de la
diversité, de la tolérance et de l’identité. L’enseignant proposera à chaque groupe de
décrire les étapes de la vie à l’intérieur du groupe en vue de ressortir, finalement, les
similitudes et les différences du vécu commun: comment se vivent la naissance, l’enfance,
le mariage, etc. selon que l’on est juif, bouddhiste, humaniste laïc, musulman, protestant,
catholique, etc. ; quels sont les rites, enseignements, symboles qui entourent ces
moments ; comment sont organisés les événements marquant le passage d’une étape de
vie à l’autre dans sa communauté. On demandera ensuite à chaque groupe de choisir
monter un projet commun de réhabilitation de l’espace et de choisir sa conduite par
rapport aux comportements et aux valeurs d’une culture dominante et, ensuite, par rapport
avec les autres cultures (celles qui ont été présentées).
La simulation présentera plusieurs avantages du point de vue de l’éducation à
l’interculturel. Elle apprendra aux étudiants : le travail en équipe, les similarités d’une vécu
commun, la solidarité, avec le dépassement des préjugés, des stéréotypies, des peurs,
des défis identitaire, dans la réhabilitation et la vie dans un espace défavorisé ; comment
identifier et résoudre les problèmes édilitaires et financiers (en vue de l’insertion sociale,
de l’organisation du logement, de l’enseignement, la vie culturelle, les services sociaux et
de santé, etc.) de façon qu’aucune communauté, sauf la communauté d’accueil, de
devienne dominante.
c. En partant de la théorie concernant les dimensions culturelles de Geert Hofstede
(distance hiérarchique, individualisme/collectivisme, masculinité/féminité, contrôle de
l’incertitude, orientation dans le temps, on propose aux étudiants de s’imaginer qu’ils
travaillent dans une entreprise multinationale. Ils seront divisés par groupes ethniques et
en fonction des responsabilités dans le cadre de l’entreprise. Un conflit est survenu entre
les salariés appartenant aux différents groupes à cause des niveaux des salaires et des
avantages accordés par le conseil de direction (dans lequel il y a des membres
appartenant à certains groupes ethniques). Chaque groupe présentera ses arguments (en
fonction des dimensions culturelles caractérisant leur culture d’origine) et proposera : des
solutions de conciliation avec les autres salariés appartenant à d’autres groupes et avec la
direction de l’entreprise, dans le respect de l’éthique, de l’équité et de ses intérêts
salariaux, et des manières de persuasion du conseil de direction pour adopter sa solution.
Par cette méthode de jeux de rôle et de simulation est réalisée la sensibilisation des
étudiants à la communication interculturelle, au danger des mauvaises interprétations
dans des situations d’incompréhension et de méconnaissance des différences culturelles:
le rejet réciproque des groupes ethniques et le refuge dans l’ethnocentrisme, conflits dus
aux différences de style de gestion et de communication interculturelle.
Le travail d’équipe aide, en même temps, les étudiants à acquérir une bonne
connaissance des différences culturelles et de style de management, à analyser les point
forts et les points faibles d’une situation mais aussi d’une solution proposée, à identifier les
difficultés dans l’organisation du travail et la conduite de projets dans un contexte
multiculturel ; à savoir négocier et résoudre une situation conflictuelle, à travailler
concrètement sur les mécanismes de la coopération interculturelle, à mieux comprendre
l’importance des facteurs interculturels dans la réussite ou l’échec des entreprises
multinationales.
Conclusion
L’apprentissage de l’interculturel est un processus continu qui se déroule tout le
long de la vie, à tous les niveaux. L’on peut affirmer, donc, qu’il s’agit d’une chaîne de
l’éducation interculturelle. La mise en œuvre des principes de l’apprentissage et du
dialogue interculturels passe par l’élaboration de cadres spécifiques adoptés par chaque
maillot de la chaîne éducative, à l’échelle nationale et internationale.
L’école et l’université en sont des facteurs importants pour l’éducation à
l’interculturel et leurs apports doivent être considérés en une parfaite synchronie.
Les partenariats entre les écoles, surtout ceux ayant un grand nombre d’élèves
appartenant à des ethnies différentes, seront encouragés. Ils seront basés sur le principe
d’une mutualité dynamique de l’apprentissage : "de l’apprentissage sur / autour de vers
l’apprentissage en commun/avec ". Des partenariats peuvent être initiés autour d’un
projet commun (par exemple : sur un objectif culturel, ethnographique, musical, artistique
ou scientifique) entre : des écoles de différentes régions du même pays, des écoles des
zones transfrontalières, des pays différents, européens ou d’ailleurs.
Pour la mise en place de projets éducatifs à l’interculturel, l’école doit sensibiliser et
impliquer tous les facteurs décideurs dans la politique, la stratégie et la réalisation du
dialogue interculturel : la famille, l’église, les ONG, les associations culturelles,
écologiques, etc., les autorités locales, nationales et européennes, les universités le milieu
des affairesLeur soutien corroboré garantira le succès des démarches et des actions
des établissements scolaires.
Outils et
Ressources
Objectifs et
approche
Contenu et
activités
Interaction
enseignant -
étudiant -
équipe
Débats et
démarches de
l’équipe
Transversalité :
avec d’autres
disciplines,
insti
tuions
…
Évaluation
des activités
et conclusion
L’internationalisation et la coopération supposent des activités communes pour
combattre les stéréotypes concernant les autres cultures, la détente et la tolérance,
l’extinction de tout foyer de tension entre les nations, la résolution des conflits par le
dialogue dans le respect des droits de l’homme et des nations.
Le partage et la diffusion de l’information représentent une condition sine que
non de l’éducation interculturelle. Les établissements de l’enseignement supérieur
doivent, par conséquent, partager leurs bonnes pratiques au niveau national,
régional et mondial.
Vu qu’il y a encore des guerres et des conflits armés dans le monde, l’on peut
affirmer qu’une réflexion permanente et toujours innovatrice sur les possibilités et
les manières des peuples et des nations de communiquer et de communier devient
obligatoire pour l’humanité en ce début du XX
e
siècle.
L’éducation plurilingue à l’interculturel
Fig.1 : 20.05.2013
Edu cation
Edu cation Edu cation
Edu cation
plu rilingu e à
plu rilingu e à plu rilingu e à
plu rilingu e à
l’interculturel
l’interculturell’interculturel
l’int ercul turel
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