1. Entre 1948 et 1979, Angèle Vannier a publié dix recueils de poèmes et un roman. Sa poésie présente une recherche formelle poussée, tant d'un point de vue phonétique que syntaxique, sémantique et typographique. Riches aussi sont les images créées par l'auteure frappée de cécité à l'âge de 21 ans, prisonnière des ténèbres qui paradoxalement éclairent son imagerie poétique d'une lumière
... [Show full abstract] particulière.
2. Il est question de Théâtre blanc.
3. Il n'est qu'à lire certains poèmes d'Angèle Vannier pour que le rapprochement de ces deux écrivaines s'éclaire. La poésie de l'une rappelle la prose de l'autre. Les deux écritures sont un ruissellement de mots et d'images.
4. Il est à notre sens nécessaire de procéder à une étude successive des poèmes bien que cette démarche soit assez mécanique. Si Angèle Vannier nous présente bien que cette démarche soit assez mécanique. Si Angèle Vannier nous présente ses "Chambres bleues" comme des maisons zodiacales et nous entraîne de maison en maison, de poème en poème, l'étude de ce parcours doit se montrer fidèle à la volonté de l'auteure et suivre ses traces.
5. Notons que dans La (113), Hélène Cixous voit la bouche de la femme comme le ventre gros de cette langue à naître.
6. Il va plus loin que l'adjectif nouvelle qui, contrairement à "neuve", n'implique pas une utilisation future.
7. "La mère que je parle n'a jamais été assujettie à grammaire le loup" (Cixous Venue 39).
8. Les planètes qui régissent les signes agissent les unes sur les autres de façon favorable ou défavorable.
9. Il est clair que le loup est décapité. Le sexe de la femme apparaîtrait alors comme un antre où l'homme peut se perdre, image récurrente de la littérature féministe (cf. S. de Beauvoir Le deuxième sexe).
10. L'œuvre d'Angèle Vannier regorge de références aux contes et aux mythes: le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue et Mélusine entre autres.
11. L'enfantement intellectuel est rendu en ces tenues au poème V: "Personne n'enfreindra le texte de sa chair// à moins qu'elle ne plisse un peu le front/ si le vent ouvre la fenêtre" (V v.13-5).
12. La spécularité proposée par Angèle Vannier est bien sûr quant à elle une invite aux textes d'Irigaray.