Prix Interfimo régional 2016 Montpellier
Avec un potentiel de 16000 espèces sur le sol français, chaque année des centaines de cas
d’intoxications dues aux champignons macroscopiques sont déclarées, allant du simple trouble gastrointestinal
pour la plupart, jusqu’aux atteintes graves de certains organes pouvant laisser des séquelles
à vie, ou même quelques fois entraîner la mort. Le pharmacien est le seul professionnel de santé à
bénéficier d’un apprentissage en mycologie durant son cursus universitaire. Il est aussi un acteur
majeur de la prévention en Santé Publique, rôle qu’il exerce pleinement lorsque des cueilleurs de
champignons le sollicitent pour vérifier le contenu de leur panier et savoir « si ça se mange ».
Les pharmaciens sont reconnus historiquement pour leurs compétences mycologiques. Mais qu’en
est-il aujourd’hui ?
Après avoir relaté les différentes causes d’intoxications et cité les espèces responsables des principaux
syndromes, l’auteure aborde comment intervenir en prévention, et propose une fiche de
renseignements à transmettre lors d’un appel au Centre antipoison en cas d’urgence. Les missions des
CAPTV, ainsi que les réseaux mycotoxicologiques auxquels ils appartiennent, sont évoqués. Pour faire
suite au contexte toxicologique, sera rappelée brièvement la place de la mycologie au coeur des
nouvelles missions du pharmacien, issues de la loi « Hôpital Patient Santé Territoire », et vue à travers
le référentiel de bonnes pratiques de la Société Française de Pharmacie Clinique. Le paysage
pédagogique sera lui aussi dépeint, avec communication sur la place de la mycologie dans la formation
initiale (heures de mycologie sur les macromycètes, attribuées par chaque faculté de pharmacie) et
dans la formation continue universitaire (Diplômes Universitaires, DPC et autres enseignements
pratiques proposés).
C’est dans ce contexte qu’a été également réalisée une enquête nationale auprès de plus de 680
pharmaciens entre février et avril 2015. Celle-ci a permis de dresser un état des lieux permettant de
connaître la motivation et le ressenti des professionnels de santé vis-à-vis de leurs compétences, et a
mis également en évidence leurs besoins, en termes d’outils pour enrichir leur équipement de
déterminateur. Enfin, quelques suggestions d’outils variés viennent compléter cette enquête, puisque
celle-ci a démontré un manque de communication concernant les ressources existantes. L’auteure
espère que sa modeste contribution vous encouragera à mieux remplir votre rôle de prévention en
santé publique face aux demandes d’identification de champignons.
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