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Technique de lombriculture au Sud Vietnam

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Abstract

Vermicomposting technique in South Vietnam. Earthworms play a major role in organic matter transformation. The vermicomposting allows to combine several advantages: the management of diversified organic wastes, and the production of earthworms and vermicompost. Crop residues and other plant wastes mixed with animal manure from individual farms can be used. In South Vietnam, farmers are rearing some livestock and growing a few number of crop species. From several years, an increasing number of vermicomposting units were set in many farms from the Ho Chi Minh City region. Two kinds of infrastructure materials are used: baked clay blocks or bamboo stems with plastic covers. In South Vietnam, all conditions are pooled to ensure an efficient earthworm production: suitable climate, available organic wastes and materials to build the vermicomposting structures. Both field plot fertility and protein feed for livestock (pigs, poultry, etc.) can be provided by rearing earthworms.
B A
S E Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2003 7(3–4), 171–175
1. INTRODUCTION
La fertilité des sols dépend principalement de la quantité
et de la qualité des matières organiques transformées
par les organismes décomposeurs. L’efficacité de ces
derniers peut être caractérisée par le taux de transforma-
tion de la matière organique, dépendant des facteurs
du milieu tels que la température, l’humidité et des
caractéristiques de la matière à décomposer (Darwin,
1881). Les populations d’invertébrés, comme les vers
de terre dans le sol, jouent un rôle primordial dans la
transformation des matières organiques (Lavelle et al.,
1994). En effet, les lombrics interviennent dans la
dynamique de la matière organique dans le sol ; ils
transforment la matière organique instable, souvent
d’origine végétale, en substances organiques stables
appelées “humus” (Mitchell, 1997). Les vers de terre
participent également à la libération d’éléments
minéraux disponibles dès lors pour les plantes
cultivées (Parmelee et al., 1998).
Si la gestion des populations de vers de terre peut
être considérée comme une méthode culturale efficace
pour pallier le manque de fertilité des sols, la mise en
œuvre de la lombriculture permet de combiner
plusieurs avantages. En plus de la transformation de
matières organiques très diverses, le lombricompostage
engendre la production de deux types de produits
v a l o r i s a b l e s : la biomasse en vers de terre et le
Technique de lombriculture au Sud Vietnam
Frédéric Francis (1), Éric Haubruge (1), Pham Tat Thang (2), La Van Kinh (2), Philippe
Lebailly (3), Charles Gaspar (1)
(1) Unité de Zoologie générale et appliquée. Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux. Passage des
Déportés, 2. B-5030 Gembloux (Belgium). E-mail : francis.f@fsagx.ac.be
(2) Institute for Agricultural Sciences. Ho Chi Minh City (Vietnam).
(3) Unité d’Économie et de Développement rural. Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux. Passage
des Déportés, 2. B-5030 Gembloux (Belgium).
Reçu le 16 mai 2003, accepté le 23 septembre 2003
Les vers de terre jouent un rôle primordial dans la transformation des matières organiques. La mise en œuvre de la
lombriculture permet de combiner plusieurs avantages : la gestion de déchets organiques diversifiés, la production de vers de
terre et de lombricompost. Les résidus de cultures ainsi que d’autres déchets végétaux mélangés aux déjections animales
provenant de l’exploitation agricole peuvent être utilisés en routine. Au Sud Vietnam, les paysans combinent l’élevage de
quelques animaux et la culture de petites superficies d’un nombre restreint d’espèces végétales. Depuis plusieurs années, un
nombre croissant d’unités-pilotes de lombricompostage ont été installées dans différentes fermes de la région d’Ho Chi Minh
Ville. Des structures de compostage de deux types sont utilisées : en blocs de terre cuite maçonnés ou en tiges de bambou
recouvertes de film plastique. Au Sud Vietnam, des conditions optimales sont remplies pour assurer une production efficace
de vers de terre : un climat favorable, des matières organiques et des matériaux disponibles localement pour mettre en place
les unités de lombricompostage. Deux problématiques des paysans vietnamiens peuvent être ainsi résolues : assurer la fertilité
des sols et fournir un apport protéinique à divers animaux d’élevage.
Mots-clés. Lumbricidae, compostage, matière organique, Vietnam.
Vermicomposting technique in South Vietnam. Earthworms play a major role in organic matter transformation. The
vermicomposting allows to combine several advantages: the management of diversified organic wastes, and the production
of earthworms and vermicompost. Crop residues and other plant wastes mixed with animal manure from individual farms
can be used. In South Vietnam, farmers are rearing some livestock and growing a few number of crop species. From several
years, an increasing number of vermicomposting units were set in many farms from the Ho Chi Minh City region. Two kinds
of infrastructure materials are used: baked clay blocks or bamboo stems with plastic covers. In South Vietnam, all conditions
are pooled to ensure an efficient earthworm production: suitable climate, available organic wastes and materials to build the
vermicomposting structures. Both field plot fertility and protein feed for livestock (pigs, poultry, etc.) can be provided by
rearing earthworms.
Keywords. Lumbricidae, composting, organic matter, Vietnam.
lombricompost. Le premier produit peut être utilisé
pour l’alimentation de certains animaux d’élevage, le
second fournit un amendement homogène et efficace
permettant d’accroître la fertilité des sols en utilisant
les matières organiques disponibles. De plus, le
lombricompost présente des niveaux de contamination
en microorganismes pathogènes bien plus faibles que
le compost conventionnel (Ndegwa, T h o m p s o n ,
2001).
La lombriculture représente une technologie
appropriée afin de valoriser les résidus de cultures
ainsi que d’autres déchets végétaux mélangés aux
déjections animales provenant de l’exploitation
agricole. Différents systèmes de lombriculture ont été
conçus afin de traiter biologiquement des déchets
organiques et de produire de grandes quantités de vers
comme nourriture potentielle de diverses espèces
animales (Sabine, 1983). En effet, si une partie des
lombrics est conservée pour réensemencer de
nouveaux volumes de substrat organique, le reste de
lombrics est utilisé pour nourrir notamment les
volailles.
Nos enquêtes menées en milieu villageois au Sud
Vietnam indiquent qu’une quantité d’environ 20 g de
vers de terre (poids vif) par jour et par volaille
constitue un apport protéinique suffisant pour ces
animaux laissés en liberté sur l’exploitation agricole.
En effet, la teneur importante en protéines, de 55 à
plus de 70 % par rapport à la matière sèche des vers de
terre, en fait un aliment très intéressant, non seulement
pour les volailles mais aussi pour les porcs (Edwards,
1988 ; 1998). La teneur en acides aminés essentiels,
dont ceux qui contiennent du soufre, est élevée : par
exemples la leucine (8,2 %), la lysine (7,5 %), la
valine (5,2 %), l’isoleucine (4,7 %), la thréonine
( 4 , 7 %), la méthionine (1,8 %), les pourcentages
représentant les teneurs relatives par rapport à la
teneur totale en acides aminés (Schulz, Graff, 1977).
Les résultats de plusieurs expérimentations ont
démontré la valeur nutritive des vers de terre. Les
rapports de conversion d’aliments sont supérieurs : le
gain de poids des volailles est obtenu avec des
quantités inférieures de lombrics par rapport à d’autres
aliments (Mekada et al., 1979). Le prix de revient des
vers de terre issus du lombricompostage est
généralement largement inférieur (moitié moindre ou
moins) au coût des aliments utilisés dans l’élevage
intensif de porcs et de volailles.
Au Sud Vietnam, comme dans bon nombre de
régions du monde, les productions agricoles à
l’échelle des exploitations individuelles des paysans
sont constituées de l’association de l’élevage de
quelques animaux et de la culture de petites
superficies. Les revenus des paysans vietnamiens de la
région de Ho Chi Minh Ville proviennent pour 40 %
de l’élevage de 3 à 10 porcs et d’une vingtaine de
volailles par ferme et pour 40 % de la culture
d’environ 5 ares de riz. La culture d’un nombre limité
d’espèces végétales représente la dernière source de
revenus. Afin d’assurer des rendements corrects, le
maintien de la fertilité des sols est primordiale.
L’épandage des déjections animales, bouses ou lisier,
est le seul amendement réalisé par les paysans afin
d’améliorer la fertilité des parcelles cultivées. Aussi,
toutes les conditions préalables à la mise en œuvre de
la lombriculture sont réunies dans la région
vietnamienne investiguée : la disponibilité en quantité
importante des matières organiques à transformer, le
climat tropical assurant un développement rapide des
lombrics, des valeurs ajoutées hautement valorisables.
2. TECHNIQUE DE LOMBRICOMPOSTAGE
L’intérêt pour le lombricompostage de déchets
organiques s’est intensifié au cours des vingt dernières
années. Il s’agit essentiellement d’un système
technologique à faible coût lorsqu’il est mis en œuvre
en fonction des matières organiques disponibles
localement (Hand et al., 1988). Certaines espèces de
vers de terre peuvent consommer des résidus
organiques très divers. Si la famille des Lumbricidae
ne constitue que 10 % des 3000 espèces de lombrics,
les espèces qui la constituent sont larg e m e n t
distribuées dans le monde (Lee, 1983). Quatre espèces
sont principalement utilisées en lombriculture :
Eisenia foetida (Savigny), E. andrei Bouché, Peronyx
excavatus Perrier et Eudrilus eugeniae (Kinberg) en
fonction du climat de la région considérée. La
croissance et la reproduction de ces quatre espèces de
vers de terre leur confèrent un rôle de premier plan
dans le traitement de la biomasse constituant les
déchets organiques, et dans l’alimentation animale.
Si l’efficacité de conversion des matières
organiques par les vers de terre est variable en fonction
de l’espèce de lombrics considérée, la nature des
déchets organiques utilisés et leur préparation sont
également de première importance (Riggle, Holmes,
1994). Un des critères utilisés pour évaluer le substrat
d’élevage des vers de terre est le rapport entre carbone
et azote. La trop faible proportion de matières azotées
par rapport aux éléments carbonés (rapport C:N
optimal inférieur ou égal à 20 :1) mais également le
manque de carbone réduisent fortement l’efficacité de
transformation des matières organiques à composter.
Une fois qu’un mélange adéquat et que l’espèce de
lombric sont sélectionnés, une étape essentielle doit
être réalisée : le précompostage traditionnel avant
l’introduction des vers de terre. En effet, cette phase à
fort dégagement calorifique permet d’obtenir une
température suffisamment élevée pour éliminer la
plupart des pathogènes, et évite une fermentation
ultérieure qui serait nuisible au développement des
172 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2003 7(3–4), 171–175 F. Francis et al.
Lombriculture au Sud Vietnam 173
vers. Cette étape permet aussi de mélanger les
différents constituants du substrat. Le précompostage
doit être réalisé en tas d’un mètre de hauteur, sur 4-
5 m2à même le sol, durant 2 à 3 semaines.
Si aucune infrastructure particulière n’est
nécessaire pour cette phase de précompostage, il n’en
est pas de même pour le lombricompostage. Celui-ci
doit être envisagé en assurant une surface d’échange
maximale entre les matières constituant le substrat
d’élevage des vers : résidus de cultures et déjections
animales. Les couches successives lors de chaque
apport du mélange doivent être inférieures à 20 cm
d’épaisseur. En effet, les vers présentent certaines
difficultés à se disperser dans l’entièreté des couches
si elles sont plus épaisses (Mitchell, 1997). Il est donc
préférable de prévoir des structures présentant une
hauteur utile réduite et une superficie au sol maximale.
Le climat tropical favorise l’activité physiologique
et accélère le développement et la reproduction des
vers de terre par rapport aux conditions climatiques
des régions tempérées. Toutefois, les lombrics sont sen-
s i bles à de trop fortes températures. L’exposition des
vers à des températures supérieures à 40 °C engendre
des taux de mortalité élevés. Dès lors, il est indispensable
d’ombrager les unités de lombricompostage en raison
des températures élevées observées au Sud Vietnam.
La construction d’une toiture en film plastique opaque
ou en feuilles de palmier est indispensable et évitera la
solarisation importante des unités de lombriculture.
Enfin, l’humidité du substrat ne peut être négligée : des
réservoirs d’eau doivent être prévus pour permettre
l’humidification régulière de la matière à composter.
3. MISE EN ŒUVRE AU SUD VIETNAM
Depuis plusieurs années, un nombre croissant d’unités
de lombricompostage a été installé dans plusieurs
fermes en milieu villageois de la région d’Ho Chi
Minh Ville. Actuellement une trentaine d’infrastruc-
tures sont exploitées pour la production de
lombricompost et de vers de terre. L’installation de ces
unités de lombriculture chez les paysans constitue un
exemple concret de valorisation de tous les déchets
organiques disponibles au niveau de chaque ferme :
résidus de cultures, déjections animales, etc. De deux
à vingt unités de lombricompostage d’une surface de
3 m2sont installées les unes à côté des autres ; deux
types de construction peuvent être rencontrés l’un en
blocs de terre cuite (Figure 1) et l’autre constitué de
tiges de bambou et de film plastique (Figure 2).
Les caractéristiques pratiques des deux structures
de lombricompostage sont présentées au tableau 1.
Dans les deux cas, un réservoir à eau et un système de
distribution d’eau pour arroser le lombricompost sont
nécessaires pour assurer une humidité suffisante du
substrat organique.
Deux kilos de vers sont utilisés pour ensemencer
1 m2de déchets précompostés. Cette quantité est en
concordance avec les résultats d’autres études.
Ndegwa et al. (1999) ont testé différentes densités de
vers et ont déterminé que la densité optimale
d’ensemencement pour l’élevage de vers E i s e n i a
foetida était de 1,60 kg de vers/m2. Chaque mètre cube
de matières organiques est finalement réduit à 60 % de
son volume suite à l’action des lombrics. Un mois
après l’introduction des vers, le mélange de
lombricompost et de vers de terre est épandu sur le sol
en andains (50 cm de haut, 60–70 cm de large sur
plusieurs mètres de long) sur un film plastique et est
exposé au soleil. À l’aide d’un râteau, les premiers
centimètres superficiels séchés sont épandus sur une
épaisseur de 10 cm afin de terminer le séchage du
lombricompost. Les vers de terre quittent
naturellement la couche superficielle du substrat
exposé au soleil suite à l’action de la chaleur et de la
J
F i g u re 1 . Vue générale de l’infrastructure (A) et
représentation des unités de lombricompostage réalisées en
blocs de terre cuite maçonnés (B). General overview of
the structure (A) and presentation of the vermicomposting
units built in baked clay (B).
A
B
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lumière. Les lombrics se réfugient dans la partie
centrale, la plus humide, de l’andain. Lorsque le
volume des andains diminue entre 3 et 5 fois par
rapport à leur volume initial, le mélange de compost et
d’invertébrés est trié manuellement afin d’extraire la
totalité des vers de terre. Quatre kilos de lombrics sont
récoltés par mètre carré.
Si on considère que chaque ferme utilise en
moyenne de deux à cinq unités de lombriculture, soit
une surface au sol de 6 à 15 m2, de 24 à 60 kg de vers
de terre sont produits chaque mois, soit de 0,8 à 2,0 kg
par jour. La moitié de cette production est utilisée pour
le réensemencement de nouveaux volumes de matières
o rganiques. De 12 à 30 kg de lombrics sont
disponibles pour l’alimentation des volailles. À raison
de 20 g de vers par jour et par volaille, il est possible
d’assurer l’alimentation en protéines de 20 à
50 poulets ou canards. Dans l’optique d’utiliser les
vers comme aliment, il est nécessaire d’adapter
quelque peu le programme de production des vers de
terre décrit ci-dessus. Les unités de lombricompostage
ne sont plus vidées en une fois. De 0,5 à 1 m2de
superficie au sol de lombricompost transformé, en
fonction du nombre d’unités de lombriculture
exploitées dans la ferme, sont utilisés tous les deux
jours afin d’assurer une production continue en
lombrics comme complément protéinique. Aussi, pour
garantir l’approvisionnement en déjections animales
pour de telles structures de lombriculture, 2 à 5 bovins
ou porcins par ferme sont nécessaires. Ces données
recoupent les observations de Fosgate et Babb (1972).
Ces auteurs ont obtenu un taux de production de
0,42 kg de protéines de vers par vache et par jour en
utilisant les déjections bovines mélangées à des
déchets végétaux.
4. CONCLUSION
La lombriculture est une technologie peu coûteuse qui
peut être utilisée avec succès en milieu villageois. Le
bénéfice économique de la lombriculture dépend,
d’une part, de l’efficacité de production, du coût des
matières organiques constituant le substrat d’élevage
des vers de terre et d’autre part, de l’infrastructure à
réaliser. Au Sud Vietnam, toutes les conditions sont
remplies pour assurer une production efficace de vers
de terre. En effet, le climat permet un développement
F i g u re 2 . Vue générale de l’infrastructure (A) et
représentation des unités de lombricompostage constituées
d’une structure en bambou recouverte d’un film plastique
( B ) . General overview of the stru c t u re (A) and
presentation of the vermicomposting units built in bamboo
covered with plastic film (B).
Ta b l e a u 1 . Principales caractéristiques des deux types
d’infrastructure utilisée par les paysans au Sud Vietnam
Main features of two kinds of structures used by farmers in
South Vietnam.
Unité en blocs Unité en bambou
de terre cuite et film plastic
Superficie
au sol/unité 2 m23 m2
Dimensions unité
(l ×L×h) 1,0 m ×2,0 m ×0,5 m 1 , 0 m ×3 , 0 m ×0 , 4 m
Volume final de
compost/unité 1 m31,2 m3
Coût/unité
en VDN* 400.000 40.000 à 50.000
en Euros 27,50 2,75 à 3,45
Durée
d’utilisation > 10 ans 3 ans
Amortissement < 40.000 VDN/an < 17.000 VDN/an
< 2,75Euros/an < 1,2 Euros/an
* VDN = Dong vietnamien
A
B
Lombriculture au Sud Vietnam 175
rapide de plusieurs espèces de lombrics, les matières
o rganiques servant de substrat sont disponibles
localement, directement à la ferme ou à faible coût
d’achat. Enfin, avec les deux systèmes disponibles,
une alternative s’offre aux paysans en fonction de
leurs moyens financiers : une infrastructure de
production à long terme ou une structure plus légère,
pour une utilisation à court terme mais présentant
l’avantage d’être de huit à dix fois moins coûteuse que
la précédente, y compris en amortissement.
L’installation d’unités de lombriculture peut dès lors
être envisagée dans un grand nombre de fermes et
aider à résoudre deux problématiques en milieu
villageois au Sud Vietnam : maintenir ou augmenter la
fertilité des sols cultivés et assurer un apport
protéinique chez plusieurs animaux d’élevage (porc,
volaille, etc.).
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier la Communauté Wallonie-
Bruxelles pour le financement d’un projet de formation et
de recherches visant à valoriser les déchets organiques au
Vietnam.
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(15 réf.)
... Ils sont présents dans la majorité des écosystèmes terrestres, principalement en régions tempérées et tropicales. Eudrilus eugeniae joue un rôle économique relativement important en aviculture (Francis et al., 2003) et dans la pêche sportive (Morin, 1999). Il est souvent utilisé dans le processus de vermicompostage dans les pays tropicaux et subtropicaux. ...
... Suivant l'espèce utilisée, la densité, la température, l'épaisseur du substrat peuvent varier fortement et affecter la croissance et la reproduction des vers de terre (Chaoui, 2010). Les principales espèces utilisées en lombricompostage suivant le climat et la région sont Eisenia fetida, Eisenia andrei, Perionyx excavatus et Eudrilus eugeniae (Francis et al., 2003). ...
... La technique de lombriculture en zone tropicale se fait selon la méthode décrite par Francis et al. (2003) et Tahir & Hamid (2012). Le bac plastique utilisé sera perforé dans le fond et sur le couvercle. ...
Article
Introduction. Eudrilus eugeniae est un ver épigé d’origine africaine. Il est principalement rencontré dans les pays tropicaux et subtropicaux, et est utilisé dans les processus de lombriculture et de lombricompostage. Littérature. Le développement de l’utilisation et de l’exploitation du ver nécessite un approfondissement des connaissances s’y rapportant pour optimiser la production des vers et du lombricompost. Cette synthèse bibliographique a été initiée pour faciliter la valorisation agronomique de l’espèce au Gabon et améliorer les connaissances actuelles sur E. eugeniae. Elle pourrait faciliter l’élaboration d’une clé d’identification spécifique à E. eugeniae, à l’instar de celles qui existent pour d’autres espèces. Conclusions. La synthèse des connaissances disponibles sur le ver de terre E. eugeniae devrait faciliter son exploitation et sa valorisation dans les pays comme le Gabon où l’étude de ce ver de terre est récente.
... En effet, la teneur importante en protéines, de 55 à plus de 70% par rapport à la matière sèche des vers de terre, en fait un aliment très intéressant, non seulement pour les volailles mais aussi pour les porcs. La teneur en acides aminés essentiels, dont ceux qui contiennent du soufre, est élevée : par exemples la leucine (8,2%), la lysine (7,5%), la valine (5,2%), l'isoleucine (4,7%), la thréonine (4,7%), la méthionine (1,8%), les pourcentages représentant les teneurs relatives par rapport à la teneur totale en acides aminés (Francis et al. 2003 ;Baby et al., 2010). ...
... Différents systèmes de lombriculture ont été conçus afin de traiter biologiquement des déchets organiques et de produire de grandes quantités de vermicompost, qui fournit un amendement homogène et efficace permettant d'accroître la fertilité des sols en utilisant les matières organiques disponibles (Kitambala et al., 2017). De plus, le lombricompost présente des niveaux de contamination en microorganismes pathogènes bien plus faibles que le compost conventionnel (Francis et al., 2003) Suivant l'espèce utilisée, la densité, la température, l'épaisseur du substrat peuvent varier fortement et affecter la croissance et la reproduction des vers de terre (Djemel & Benlatreche, 2018). Pour faciliter son développement, sa reproduction et sa croissance, le ver de terre a besoin d'une température variant entre 25°C et 28°C ainsi qu'un pH de 6,4 à 7,0. ...
... Pour faciliter son développement, sa reproduction et sa croissance, le ver de terre a besoin d'une température variant entre 25°C et 28°C ainsi qu'un pH de 6,4 à 7,0. L'humidité doit être maintenue entre 70 et 85% par arrosage chaque fois que c'est nécessaire (Francis et al., 2003 ;Munroe, 2010). ...
Article
Les services écosystémiques fournis par la faune du sol sont primordiaux à la mise en place d’une agriculture écologiquement intensive. L’hinterland de la ville de Kikwit en RD Congo est caractérisé par des sols pauvres, acides et peu fertiles. Ainsi, cette étude avait pour objectif, l’amélioration de la productivité des sols par la production et l’inoculation des vers de terre. Les résultats obtenus ont montré que la production des vers de terre peut être assurée par les déjections des herbivores, dont les crottes de lapins. Il a été observé dans les crottes de lapins au 84e jour de culture en moyenne 83 individus, 3,6 gr et 23,7 cm par individu, respectivement pour l’abondance, le poids et la longueur. Les résultats moyens des paramètres environnementaux observés dans les crottes de lapins au 84e jour de culture étaient de 25,01°C ; 79,63% et 7,2, respectivement pour la température, l’humidité et le pH. Les crottes de lapins ont donc présenté un substrat idéal pour l’élevage des vers de terre dans les conditions édaphoclimatiques de la région de Kikwit. Toutefois, une étude plus poussée sur l’évaluation économique de cette technologie serait incontournable avant toute promotion. The ecosystem services provided by soil fauna are essential to the establishment of ecologically intensive agriculture. The hinterland of the city of Kikwit in the DR Congo is characterized by poor, acidic and infertile soils. Thus, this study aimed to improve soil productivity through the production and inoculation of earthworms. The results obtained showed that the production of earthworms can be ensured by the droppings of herbivores, including rabbit droppings. It was observed in rabbit droppings on the 84th day of culture on average 83 individuals, 3.6 g and 23.7 cm per individual, respectively for abundance, weight and length. The mean results of the environmental parameters observed in the droppings of rabbits on the 84th day of culture were 25.01°C; 79.63% and 7.2, respectively for temperature, humidity and pH. Rabbit droppings therefore presented an ideal substrate for the breeding of earthworms in the edaphoclimatic conditions of the Kikwit region. However, further study on the economic evaluation of this technology would be essential before any promotion.
... Différentes études ont rapporté l'intérêt zootechnique du ver de terre dans l'alimentation animale (Morón-Fuenmayor et al., 2008;Moreki et al., 2012) particulièrement comme source de protéine pour l'aviculture mais aussi pour son avantage économique. Au sud Vietnam, (Francis et al., 2003) on produit mensuellement 6 kg de vers de terre par m², pour un coût de 27,5 €/m 3 (Francis et al., 2005). En Inde, une unité de lombricompostage de 1500 m² employant 6 ouvriers peut produire chaque année 70 tonnes de ver de terre (Rajendran et al., 2008). ...
... Une étude a rapporté que la composition en acides aminés des protéines de vers de terre est similaire à 70% à celle du poisson (Sogbesan et al., 2007), ce qui en fait un substitut remarquable en alimentation des monogastriques (Morin, 2004). Ainsi, des essais de substitution de la farine de poisson par celle du ver de terre dans la ration des volailles ont été réalisés au Cameroun (Agbédé et al., 1994), au Vietnam (Francis et al., 2003), au Nigeria (Sogbesan et al., 2007), au Venezuela (Moula et al., 2018), en Indonésie (Rajendran et al., 2008) et au Botswana (Chiripasi et al., 2013) sans effet négatif sur le gain de poids des animaux. ...
... Les vers de terre utilisés étaient issus d'un précédent élevage d'E. eugeniae qui a été réalisé selon la technique de production décrite par différents auteurs (Francis et al., 2003;Coulibaly et al., 2010;Tahir et al., 2012). La lombriculture a été réalisée dans dix-huit bacs en plastique de 9,8 litres (L: 33 cm, l: 23 cm, H: 13 cm) soit 176,4 cm 3 pour les 18 bacs du dispositif. ...
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Eudrilus eugeniae is a source of nutrients for poultry. This study aimed to introduce this earthworm into diet of chicken and to measure the effects on animal and economic performances. The experiment lasted for 28 days with 20 chicks, Hubbard strain, divided into 2 homogeneous batches. The control group received a conventional feed and the other received the same feed supplemented with 3% DM of earthworms.The results show that animal growth and the average daily gain in the two groups were the same and not significantly (P> 0.05). The difference of consumption ratio between the two groups was not significantly (P> 0.05) but the feed intake of experimental group was significantly (P<0.05) lower than that of control group. The final weight of the experimental batch (1118 ± 20.1 g) was higher of about 9 g than of control group and de difference was not significantly (P> 0.05). The 10 chickens of the control group consumed more feed (1854 g), for a value of 1.22 € (806 fcfa) against 1.20 € (793 fcfa) for the experimental group (1822 g). The vermiculture device is relatively inexpensive, the cost price was 1.4 €/kg of earthworm (938 fcfa) for an estimated annual income of 5825 € (3 821 243 fcfa). These results suggest that the earthworm can be a good nutritional supplement for chicken feed and can generate valuable financial resources for farmer. Key words: poultry, earthworms, earthworm farming, feeding, economy
... To better know E. eugeniae and to develop its lombriculture, several studies were carried out and aimed at describing the internal anatomy (DaDong et al., 2007;Butt and Grigoropoulou, 2010), the cycle of reproduction (Parthasaeathi, 2007;Sivasankari et al., 2013), growth and reproduction in various substrates (Coulibaly and Zoro Bi, 2010;Tahir and Hamid, 2012;Nayak and Sahu, 2013), and reproductive organs (Vijaya et al., 2012;Moraes et al., 2012). Lombriculture of E. eugeniae was carried out in several countries of the tropical area (Francis et al., 2003;Coulibaly and Zoro Bi, 2010;Tahir and Hamid, 2012). The potential of E. eugeniae in vermicomposting of different vegetable and animal wastes has been reported (Coulibaly and Zoro Bi, 2010;Tahir and Hamid, 2012), but till now, no study was conducted with manure of laying hens bred on the ground or Leucaena leucocephala leaflets. ...
... The breeding technique was described by Francis et al. (2003), Coulibaly and Zoro Bi (2010) and Tahir and Hamid (2012). Eighteen (18) plastic containers of 9.8 liter (L: 33 cm, W: 23 cm, H: 13 cm) were divided in six lots of substrate as shown in Table 2. ...
... Then twenty (20) adult worms (0.85±0.15 g) were added to each bin. The reference density was 1.6 kg of worms/m² or 6000 worms/m³ of substrate (Francis et al., 2003). ...
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The objective of the current study was to compare the effect of cow dung and manure of laying hens, associated to one of the three carbon substrates, on weight and population of this worm. Each substrate was sown with twenty (20) adult worms, 0.7 to 1 g weight. The weight of worms was collected at the beginning and at the end of breeding. The number was collected weekly until 60 days of breeding. The average number of worms was multiplied by 2.38 (60±6.78 in cow dung, 40±6.81 in manure of laying hens and 43 ± 8.23 in control). The average weight of worms was 27.19±1.21, 24.41±1.20, and 22.41±1.44 g, respectively. These results suggest that cow dung is better than manure of laying hens for vermiculture of E. eugeniae.
... Ils sont présents dans la majorité des écosystèmes terrestres, principalement en régions tempérées et tropicales. Eudrilus eugeniae joue un rôle économique relativement important en aviculture (Francis et al., 2003) et dans la pêche sportive (Morin, 1999). Il est souvent utilisé dans le processus de vermicompostage dans les pays tropicaux et subtropicaux. ...
... Suivant l'espèce utilisée, la densité, la température, l'épaisseur du substrat peuvent varier fortement et affecter la croissance et la reproduction des vers de terre (Chaoui, 2010). Les principales espèces utilisées en lombricompostage suivant le climat et la région sont Eisenia fetida, Eisenia andrei, Perionyx excavatus et Eudrilus eugeniae (Francis et al., 2003). ...
... La technique de lombriculture en zone tropicale se fait selon la méthode décrite par Francis et al. (2003) et Tahir & Hamid (2012). Le bac plastique utilisé sera perforé dans le fond et sur le couvercle. ...
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Introduction. Eudrilus eugeniae is an aboveground African worm mainly found in tropical and subtropical countries and is used in the process of vermiculture and vermicomposting. Literature. The development of the production of this earthworm species requires a deepening knowledge of the species. This review aimed to facilitate the agricultural recovery of the worm in Gabon and improve the current knowledge on E. eugeniae. Finally, the development of a specific identification key for E. eugeniae is recommended. Conclusions. Further investigation regarding the geographical distribution of this worm in the equatorial zone, where it was recently described, must also be considered. This review of the available knowledge on the earthworm E. eugeniae should facilitate its use and its valorization in countries such as Gabon, where knowledge of this worm is recent. © 2017, FAC UNIV SCIENCES AGRONOMIQUES GEMBLOUX. All rights reserved.
... It is often used in vermicomposting process, especially in tropical and subtropical regions (Kumar Middha et al., 2012). Earthworms also are a part of livestock feed (Sonaiya & Swan, 2004) and can be used fresh or in milled form as additive source of nutrient (Chiripasi, Moreki, Nsoso, & Letso, 2013;Francis et al., 2003;Sogbesan, Ugwumba, & Madu, 2007). Because of their nutritional value (Sogbesan & Ugwumba, 2008), they have been used as additive feeding, for poultry in Vietnam (Francis et al., 2003), for fish in Malaysia (Abd Rahman Jabir, Razak, & Vikineswary, 2012), in Nigeria (Sogbesan & Madu, 2008), in the United Kingdom (Rawling et al., 2012) and for swine in Brazil (Vieira, Ferreira, and Donelle 2004). ...
... Earthworms also are a part of livestock feed (Sonaiya & Swan, 2004) and can be used fresh or in milled form as additive source of nutrient (Chiripasi, Moreki, Nsoso, & Letso, 2013;Francis et al., 2003;Sogbesan, Ugwumba, & Madu, 2007). Because of their nutritional value (Sogbesan & Ugwumba, 2008), they have been used as additive feeding, for poultry in Vietnam (Francis et al., 2003), for fish in Malaysia (Abd Rahman Jabir, Razak, & Vikineswary, 2012), in Nigeria (Sogbesan & Madu, 2008), in the United Kingdom (Rawling et al., 2012) and for swine in Brazil (Vieira, Ferreira, and Donelle 2004). ...
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Earthworms are part of natural diet of some farm animals such as poultry. They are a protein source. Unfortunately, earthworms can accumulate some toxic substances occurring in the soil and animals can be contaminated through feed containing these earthworms. The biological and nonbiological risks related to earthworms depend on the type of substrates through which they live. Earthworms are usually contaminated in polluted soil by various types of toxic and poisonous substance. The most common toxic compounds are heavy metals, pesticides and microbial toxins, which can lead to toxic or poisonous contamination of earthworms and then animals, such as poultry, fish and swine, through feeding. This risk cannot be identified in earthworm body without its destruction. But according to toxic substance targeted, there are many ways of risks detection, in soil, earthworms and animals. To protect farm animals, different technics are available. To limit heavy metal contamination, soil should be analyzed before collecting earthworms. Many treatments are available. By heating at 80°C for 2–4 h, microorganisms can be destroyed. Nevertheless, this technique needs to be adapted with certain types of bacteria whose enterotoxin withstands temperatures of 100°C for 30 min, or more. To limit all these risks, the use of earthworms reared from vermiculture can help to prevent contamination of poultry through feeding.
... Reineck et al 19 and Dominguez et al 20 reported that the time from hatching to production of cocoons in E.eugeniae as 47±3 days. The relatively fast multiplication of earthworms would be also result from the temperature of the breeding environment of E. eugeniae 20,21 . No cocoon formation was observed in anterior segments without clitellum as they did not survive after 30 days ( Table 2). ...
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Earthworm EudriluseugeniaeKinberg 1867, commonly known as African night crawler is an efficient organic waste decomposer. As the dedifferentiation patterns of these invertebrates are like vertebrates, they are excellent candidates for regeneration studies. We made 12 amputations along the earthworm to demarcate anterior and posterior sections for regeneration studies. Regeneration events included wound healing, blastema formation, segmentation, pigmentation and functional clitellum formation. Clitellum formation was noted in the posterior segments after 28-30 days of amputation, whereas anterior segments without clitellum did not survive after 30days. In both anterior and posterior segments, number of segments remaining after amputation proved to be a significant factor in determining the survival rate. Earthworms with less than one fourth of the body length showed very low survival rates.But no significant correlation existed between the lengths of regenerating fragment and number of remaining segments in the amputated worms. Analysis of variance showed no significant difference between regeneration rates of different segments in anterior segments whereas the posterior segments showed significant difference in the regeneration rates.
... Then twenty (20) adult worms (0.85±0.15 g) were added to each bin. The reference density was 1.6 kg of worms/m² (Francis et al., 2003). The weight and the number of worms was registered every 15 days, by manual sorting. ...
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African Animal Production Productions animales en Afrique
... The breeding technique (Tahir and Hamid, 2012) was described and used in India. The reference density was 1.6 kg of worms/m² or 6000 worms/m³ of substrates (Francis et al., 2003). In this report, 10 plastic containers of about three liters (23 x 19 x 8 cm) were used. ...
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The earthworm Eudrilus eugeniae is a well-known source of protein in animal feeding but there is lack of information on its fatty acid profile. This study aimed to determine its nutrient components and fatty acid profile. Earthworms were bred in substrate containing organic matter; peanut powder was added in the experimental group diet. The nutrient components (protein, ash, and minerals) of the adult worms were determined according to the Kjeldahl method and by atomic absorption spectrophotometer. The fatty acid profile was determined by gas chromatography / mass spectrometry. The dry-matter protein content significantly increased in worms fed peanut powder (p < 0.05) as did the minerals measured. The main fatty acid families had similar proportions in the groups. In the saturated fatty acids, C12:0 and C18:0 were present in higher proportions in both groups, whereas in monounsaturated fatty acids, C18:1ω9 prevailed. Significant differences (p < 0.05) in polyunsaturated fatty acids were observed between the two groups. An increase in the proportion of ω6 and ω3 was observed in the experimental group compared to the control. This study showed that peanut powder significantly influenced nutrient components of E. eugeniae. The fatty acid profile of this species was similar to that of most animals. Earthworms’ diet can be altered to improve the nutritional value of E. eugeniae.
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The biological component of the soil provides ecosystem services that are considered today as a key to the implementation of ecologically intensive agriculture. In order to improve the productivity of the very poorly fertile and particularly acidic soils in the hinterland of the city of Kikwit in the DRC, the present study aims to produce earthworms in the pedoclimatic conditions of this area. The results obtained in this study show that earthworm production can be ensured without concern by the droppings of herbivores, including rabbit droppings. We observed in rabbit droppings on the 84th day of cultivation an average of 83 individuals, 3.6gr and 23.7cm per individual, respectively for abundance, weight and length. The average results of the environmental parameters observed in the rabbit droppings on the 84th day of culture were 25.01°C; 79.63% and 7.2, respectively for temperature, humidity and pH. Thus, rabbit droppings present an ideal substrate for earthworm rearing under the conditions of the Kikwit area. However, further study on the economic evaluation of this technology seems to be necessary before any promotion.
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Earthworms, Eisenia foetida, were estimated for the nutritive value in growing and laying chickens. The dried earthworm meal had the following analysis: moisture 10.98%, crude protein 54.51%, crude fat 8.51%, crude fiber 5.20%, crude ash 5.38%, calcium 0.94% and phosphorus 1.10%.Growth experiment was done with 60 plymouth Rock male chicks of 1 week old for 3 weeks. Two replaced diets which were substituted soybean or fish meals for dried earthworm meal were used. There were no significant differences in body weight gain and feed conversion between the replaced diet groups and the soybean-fish meal control group, but somewhat better trends were observed in the replaced diet groups.Laying experiment was done with 60 Single Comb White Leghorn cross bred hens. Raw earthworms were used to make replaced diets. There were no significant differences in egg production rate, egg weight and feed conversion between the replaced diet groups and the soybean-fish meal control group. There was no measurable effect on egg quality by feeding earthworms.It is concluded that the earthworm can be used practically for poultry feed as a dietary protein source.
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The double-pronged problem of quantity, and disposal of waste streams from a myriad of industries, is becoming increasingly acute, the world over. The use of earthworms as a waste treatment technique for such wastes is gaining popularity. This method is commonly known as vermicomposting. Compared to conventional microbial composting, vermicomposting produces a product that is more or less homogenous, with desirable aesthetics, with reduced levels of contaminants and tends to hold more nutrients over a longer period, without impacting the environment. Like in other related waste treatment techniques, certain parameters need to be established for the design of efficient and economical vermicomposting systems. Specifically, the focus of this study was to investigate and establish an optimal stocking density and an optimal feeding rate for the vermicomposting of biosolids, with paper mulch provided as bedding. A stocking density of 1.60 kg-worms/m2 (0.33 lb-worms/ft2) and a feeding rate of 1.25 kg-feed/kg-worm/day resulted in the highest bioconversion of the substrate into earthworm biomass. The best vermicompost was obtained at the same stocking density and a feeding rate of 0.75 kg-feed/kg-worm/day.
Evaluation of the earthworm Eisenia foetida (Savigny) as a protein source
  • E Schultz
  • O Graff
Schultz E., Graff O. (1977). Evaluation of the earthworm Eisenia foetida (Savigny) as a protein source. Landbauforschung Volkenrode 27, p. 216–218.
Utilization of wastes by earthworm culture Earthworm ecology, from Darwin to vermiculture
  • Jr Sabine
Sabine JR. (1983). Utilization of wastes by earthworm culture. In Satchell JE. (Ed.). Earthworm ecology, from Darwin to vermiculture. London: Chapman & Hall, p. 285–297.
Earthworm ecology in tropical and arid soils Earthworm ecology, from Darwin to vermiculture
  • Ke Lee
Lee KE. (1983). Earthworm ecology in tropical and arid soils. In Satchell JE. (Ed). Earthworm ecology, from Darwin to vermiculture. London: Chapman & Hall, p. 179–195.
Production of Eisenia foetida a n d vermicompost from feed-lot cattle manure
M i t c h e l l A. (1997). Production of Eisenia foetida a n d vermicompost from feed-lot cattle manure. Soil Biol. Biochem. 29, p. 763–766.