Conference PaperPDF Available

Etude de l’impact des « cool roofs », de la ventilation naturelle et de l’inertie thermique du sol sur les performances énergétiques de bâtiments commerciaux

Authors:

Abstract and Figures

Résumé - Les bâtiments commerciaux de faible hauteur sont souvent caractérisés par de faibles performances énergétiques dues aux transferts thermiques importants au niveau de la toiture et du sol. Dans cet article, le comportement d’un bâtiment de « référence » a été modélisé afin d’étudier les paramètres principaux qui impactent sur la demande d'énergie et le confort. On montre que l’utilisation simultanée de « cool roof » et de la ventilation naturelle combinées avec une forte inertie thermique du bâtiment peut être une solution de rafraîchissement passive suffisante en été.
Content may be subject to copyright.
Etude de l’impact des « cool roofs », de la ventilation
naturelle et de l’inertie thermique du sol sur les
performances énergétiques de bâtiments commerciaux
Remon LAPISA1, Emmanuel BOZONNET1, Marc O. ABADIE1, Patrick SALAGNAC1*,
Rémi PERRIN2
1LaSIE (FRE-CNRS 3474), Université de La Rochelle, La Rochelle, France
2SOPREMA, 14 Rue de Saint-Nazaire-67025, Strasbourg Cedex 01, France
*(auteur correspondant : patrick.salagnac@univ-lr.fr)
Résumé - Les bâtiments commerciaux de faible hauteur sont souvent caractérisés par de faibles
performances énergétiques dues aux transferts thermiques importants au niveau de la toiture et du sol.
Dans cet article, le comportement d’un bâtiment de « référence » a été modélisé afin d’étudier les
paramètres principaux qui impactent sur la demande d'énergie et le confort. On montre que
l’utilisation simultanée de « cool roof » et de la ventilation naturelle combinées avec une forte inertie
thermique du bâtiment peut être une solution de rafraîchissement passive suffisante en été.
1. Introduction
Le bâtiment est le premier secteur consommateur de l’énergie. En France, il représente
43,87% de la consommation annuelle d'énergie finale en 2010 [1] dont 20,9% concernent le
secteur tertiaire/commercial [2].
L’objectif de cette étude est de définir et de maîtriser les facteurs clés des déperditions
thermiques des bâtiments commerciaux de faible hauteur pour améliorer leurs performances
énergétiques, la finalité étant de réduire la consommation énergétique liée au système de
chauffage en assurant un confort thermique en été sans système de climatisation. L’utilisation
d’un revêtement à forte réflectivité solaire cool roof »), couplé avec une ventilation
naturelle (VN) peut être une solution intéressante pour le refroidissement passif.
Le principe fondamental des « cool roofs » est de réduire les gains thermiques dus au
rayonnement solaire en modifiant la réflectivité et l’émissivité thermique de la surface
extérieure de la toiture. La surface extérieure de la toiture est revêtue par un matériau ayant un
coefficient de réflexion solaire important, par ailleurs la chaleur stockée sera émise en grande
quantité vers le ciel grâce à une valeur élevée de l’émissivité thermique. L’utilisation de cette
technologie dans un bâtiment commercial réduit les pics de températures de la surface
extérieure de la toiture d’environ 33°C à 42°C en été [3]. La facture énergétique des systèmes
de climatisation peut être réduite jusqu'à 70 Wh.m-2/jour (52 % du besoin total). Une étude [5]
menée sur la région de Marseille a montré une diminution significative de la température
moyenne de la surface extérieure de la toiture d’environ 10°C en été.
La ventilation naturelle nocturne atténue la surchauffe de l’air intérieur en l’évacuant vers
l’extérieur. Une étude menée par Wang et al. [6] a montré que la ventilation nocturne est très
efficace pour faire baisser la température opérative surtout dans l'hémisphère nord. Elle
constitue un moyen de refroidissement passif et permet de réduire la température intérieure de
1,5°C à 3°C [7–10] en fonction de la localisation, des enveloppes et des scénarios d'utilisation
des bâtiments.
Par ailleurs, la surface du plancher importante et les caractéristiques du sol jouent un rôle
important dans le bilan énergétique et la performance thermique des bâtiments commerciaux
de faible hauteur. La plupart des études portent sur des bâtiments spécifiques, mais néanmoins
dans ces études on constate que le rôle du sol ne doit pas être négligé. Une étude menée par
Labs et al. [11] sur les déperditions thermiques à travers un plancher a montré que si le
bâtiment est non-isolé, ces déperditions représentent 10 % des pertes totales et de 30 % à
50 % pour les enveloppes bien isolés. De plus, le sol constitue un facteur clé à prendre en
considération en raison de son inertie thermique pour les bâtiments de faible hauteur qui sont
souvent construits avec des matériaux à faible inertie (surtout pour la construction
métallique). L'étude numérique d'une cellule virtuelle par Aste et al. [12] a montré qu’il existe
une différence de charge thermique pour le système de chauffage d’environ 10 % en
comparant les performances de l’enveloppe à forte et à faible inertie thermique. Les
performances énergétiques du bâtiment vont dépendre fortement de l’inertie thermique du sol
et des éléments le constituant. Une attention particulière doit être portée pour le choix
optimum de ces paramètres.
Dans cet article, nous démontrons l'effet des stratégies des systèmes de refroidissement
cool roof » et ventilation naturelle) en étudiant un bâtiment commercial « type » de faible
hauteur. Une analyse paramétrique est effectuée pour étudier les impacts du « cool roof », de
la ventilation naturelle et de l’inertie thermique du sol sur les besoins énergétiques et le
confort.
2. Problématique et cas étud
2.1. Description du bâtiment commercial
Un bâtiment commercial d’une surface au sol de 36×36 m2, d’une hauteur de 6 m, situé à
Marseille, a été considéré (Figure 1).
Figure 1 : Géométrie du bâtiment étudié
Sa structure est en acier. La toiture comprend 16 lanterneaux représentant une surface de
31,36 m2, soit 2,4 % de la surface totale. Les parois verticales (sauf celle au nord)
comprennent 30 m2 de fenêtres. Les murs extérieurs sont isolés et ont une épaisseur totale de
30,5 cm (1,3 cm de plâtre, 14 cm de laine de verre, 15 cm de laine de roche et un bardage
externe en acier de 2 mm). L'inertie thermique du sol de ce bâtiment est principalement due à
la dalle en béton de 160 mm d'épaisseur sans isolation thermique. On suppose que les
rayonnages occupent 10 % du volume total du bâtiment. Ils sont constitués de cartons (40 %),
de liquides (30 %), de métaux (10 %) et de matières plastiques (20 %). Le bâtiment est équipé
d’un système de chauffage mais pas de système de climatisation. Afin d’assurer le
renouvellement d’air, une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux fournit un
débit d’air de 0,75 vol/h pendant la journée. Le bâtiment est occupé tous les jours de 7 h à
22 h sauf le dimanche.
2.2. Stratégies de rafraîchissement : « cool roof » et ventilation naturelle
Deux techniques passives ont été utilisées pour rafraîchir le bâtiment en été : le « cool roof »
(CR) qui consiste à traiter spécialement le revêtement de toiture afin d’avoir des réflectivités
solaires élevées et la ventilation naturelle. Pour le bâtiment de référence, une réflectivité
solaire (albédo) de 0,3 a été considérée pour le revêtement de la toiture et une émissivité aux
grandes longueurs d’ondes (λ > 4 µm) de 0,9. Lors de l'étude paramétrique, l’albédo peut
varier de 0,1 à 0,9. En ce qui concerne la ventilation naturelle (VN), elle est assurée par
l'ouverture des lanterneaux durant l’été pendant la période nocturne de 20 h à 6 h et lorsque la
température intérieure est supérieure à la température extérieure (écart de 2°C). L’entrée d’air
se fait uniquement par infiltration. La VMC fonctionne pendant l'été et peut être réglée en
fonction des besoins de ventilation.
3. Modèle du bâtiment
La simulation thermique du bâtiment a été réalisée en couplant un modèle thermique
développé sous TRNSYS et un modèle aéraulique via le logiciel CONTAM. Comme illustré
par la Figure 2a, le bâtiment est modélisé comme un bâtiment mono-zone qui interagit avec
les éléments suivants : un modèle « aéraulique » qui permet de calculer le débit de ventilation
et la perméabilité à l’air à travers l’enveloppe, un modèle de toiture pour tenir compte des
propriétés radiatives du « cool roof » et un modèle de sol pour évaluer le transfert de chaleur
par le sol.
Figure 2 : a) Couplage thermo-aéraulique ; b) Modèle de sol RT+I
Pour évaluer les transferts thermiques à travers le sol, deux modèles ont été utilisées : un
modèle unidimensionnel avec inertie du sol (RT+I) et un modèle basé sur la réglementation
thermique qui ne prend pas en compte l’impact de l’inertie du sol (RT). Le transfert
d’humidité n’est pas considéré ici. Ces deux modèles représentent respectivement une dalle
non isolée et une dalle parfaitement isolée.
Le modèle RT est utilisé afin d’identifier l'effet de l'inertie du sol sur les besoins énergétiques
du bâtiment et le confort d’été par comparaison avec le modèle suivant (RT+I). Les échanges
thermiques sont modélisés comme des ponts thermiques.
Le modèle RT+I, illustré par la Figure 2b, reprend les échanges du modèle RT et divise le sol
en-dessous de la dalle en deux couches. La première couche est considérée comme un sol
massif représentant une inertie thermique. La deuxième couche est assimilée à une résistance
thermique (sans masse et sans inertie thermique). Le modèle simule un sol de 10 m
d’épaisseur. Adjali et al [13] ont montré que la variation de la température du sol peut être
considérée comme indépendante du comportement thermique du bâtiment au-delà de 10 m de
a) b)
profondeur. Le calcul de cette température est précisé dans la référence [14]. Une étude
paramétrique a été réalisée par Lapisa et al. [15] afin d’évaluer l'épaisseur minimale de la
couche massive du sol nécessaire pour assurer une bonne représentation de l'inertie
thermique. Le modèle proposé, avec une épaisseur de 30 cm de la couche massive, donne des
résultats se rapprochant d’un modèle tridimensionnel de sol. Ce dernier modèle, plus précis, a
été exclu car il nécessite des temps de simulation trop importants [16] vis-à-vis des études
paramétriques effectuées dans le présent article.
Pour les deux modèles (RT et RT+I), les ponts thermiques parois verticales/plancher sont
calculés selon les normes internationales (EN ISO 13370, 2007).
4. Le potentiel de rafraichissement passif du « cool roof » et de la
ventilation
L'étude paramétrique est basée sur le bâtiment de référence défini précédemment : la
toiture a une faible réflectivité solaire (0,3), la ventilation mécanique fonctionne uniquement
au cours de la période d'occupation et les lanterneaux sont fermés (pas de ventilation
naturelle). L’inertie intérieure (rayonnage) est prise en compte. Dans ce qui suit, les critères
de surchauffe de l’air intérieur sont basés sur la température opérative pendant l'été et la
période d'occupation :
Les degrés-heures (DH) au-dessus de la température du confort adaptatif d’été (EN-
ISO-15251). Ces DH [°Ch] sont proportionnels aux besoins d’énergie pour le
rafraîchissement.
Le taux d'inconfort au-dessus de la température du confort adaptatif pendant la période
d'occupation (EN-ISO-15251).
Les simulations ont été réalisées sur deux années consécutives afin de s’affranchir des
conditions initiales.
4.1. Impact de l’albédo
La Figure 3 présente l’évolution de la température opérative (Top) sur trois jours d’été
(1-3 Août) pour les deux modèles de sol et deux réflectivités solaires (0,3 pour la toiture de
référence et de 0,9 pour le cool roof). Text est la température extérieure et Ts est la
température de la surface de la toiture.
Figure 3 : Evolution des temratures opérative et de surface de la toiture en été
On note que les pics de température se produisent sur l'intervalle 12h00-15h00. En raison
de la présence d’un revêtement « cool roof », on constate que la moyenne des températures
maximales de la surface extérieure de la toiture diminue fortement de 45,2°C à 26,7°C. En
revanche, l’impact sur la température opérative est seulement de 0,63°C. Cela est
principalement dû à la forte isolation thermique de la toiture. L'impact de l'inertie thermique
du sol, qui est évalué à partir des différents résultats entre les modèles RT+I et RT, est
important sur le moyenne de la température opérative maximale en été avec un écart d'environ
1,64°C dans le cas de référence et d’environ 1,57°C dans le cas d’un bâtiment avec « cool
roof ». Ces effets sont favorisés par les échanges en-dessous de la dalle qui limitent la
surchauffe de l'air intérieur.
La Figure 4 présente les effets du revêtement « cool roof », évalués sur les critères de
confort d'été préalablement définis (DH et taux d’inconfort) dans le cas d’un bâtiment avec et
sans inertie thermique (liée au sol) et avec ou sans présence de rayonnage.
Figure 4 : Effet de l'albédo de la toiture sur a) DH et b) taux d’inconfort
Pour le cas du bâtiment de référence, une réduction de 79,1 % des DH a été constatée si
l’inertie du sol est prise en compte. Dans le cas contraire (sans inertie), la réduction n’est que
de 40,6 %. Ces diminutions sont observées dans un intervalle d'albédo variant entre 0,1 et 0,9
(Figure 4.a). L'inertie thermique du sol contribue à une réduction de 1063,8°Ch des DH et de
694,8°Ch pour le bâtiment avec le revêtement « cool roof ». D'autre part, on peut noter que
les rayonnages absorbent une partie importante de la chaleur de l'air intérieur et réduisent les
DH d'environ 49,4 % par rapport à un bâtiment vide. Pour ce type de bâtiment bien isolé, on
constate qu’on ne peut pas négliger l'impact de l'inertie du sol.
La Figure 4.b présente la variation du taux d'inconfort en fonction de l'albédo. Une
tendance similaire est constatée pour le modèle RT+I. En revanche, l'effet de l’inertie des
rayonnages (modèle RT) est plus important dans le cas d’un bâtiment avec « cool roof ». Ce
résultat met en évidence l’effet important de l’inertie thermique des rayonnages sur le
comportement thermique de ce type de bâtiment.
4.2. Impact de la ventilation naturelle
La Figure 5 montre l'impact de l'ouverture des lanterneaux sur le débit de ventilation
naturelle et les DH au-dessus de la limite de la température du confort adaptatif.
Le débit de ventilation naturelle augmente de façon quasi linéaire en fonction du degré
d'ouverture des lanterneaux. Cela indique que l’effet du vent est le facteur déterminant par
rapport à la différence de la température intérieure et extérieure. Le cas RT avec des
a) b)
températures intérieures plus élevées présente le plus fort débit ce qui montre que le gradient
de température agit sur la ventilation par l’effet du tirage thermique.
Les Figures 5b et c montrent l’efficacité de la ventilation naturelle pendant la nuit même
avec un faible débit d'air. Les DH du bâtiment de référence, pendant la période d'occupation,
diminuent proportionnellement avec l’augmentation de la surface des lanterneaux. Dans ce
cas, le stockage de la chaleur par les rayonnages favorise le rafraîchissement pendant la nuit et
contribue à la réduction de la température intérieure. Pour le modèle RT+I, la ventilation
naturelle réduit les DH de 21,3%, dans le cas d’un bâtiment vide (sans rayonnage), et de
18,2 % dans le cas du modèle RT.
Figure 5 : Effet du ratio de la surface des lanterneaux sur (a) le débit de ventilation
naturelle, (b) DH pour le bâtiment avec des étagères et (c) DH pour le bâtiment sans étagères
4.3. Les stratégies de rafraîchissement passif
Cette partie a pour objectif d’évaluer l’effet de la combinaison entre la ventilation naturelle
et les revêtements « cool roofs » en tenant compte de l’effet de l’inertie thermique du sol et
des étagères. La surchauffe pendant la période d’occupation en été est exprimée par la
moyenne des températures maximales journalières et les degrés-heures.
4.3.1. Effet du couplage du cool roof et de la ventilation naturelle
Le potentiel du couplage de l’effet du « cool roof » et de la ventilation naturelle en
fonction de la surface des lanterneaux et de l'albédo de la toiture est présenté par la Figure 6.
Les deux graphes présentent les mêmes effets sur les stratégies de rafraîchissement passif.
Figure 6 : Abaque d’iso valeur entre l’albédo de la toiture et le ratio de la surface des
lanterneaux - a) pour la température opérative, b) pour les DH d’inconfort
Entre 0 % et 0,5 % d’ouverture des lanterneaux, on constate que la ventilation naturelle est
plus efficace. La moyenne de la température maximale diminue de 0,4°C à 0,9°C. L’effet
combiné de la ventilation et du « cool roof » engendre une réduction d’environ 1,5°C de la
température opérative (Figure 6a) et des DH (Figure 6b).
4.3.2. Comparaison entre les différentes stratégies de rafraîchissement
Afin de comparer les stratégies de rafraîchissements (CR-0,9, VN nocturne, VMC
nocturne) définies précédemment, nous avons analysé les températures absolues (Figure 7) et
les DH (Figure 8) pour le modèle RT+I. Dans cette étude, l’effet de la ventilation (naturelle
et/ou mécanique) est plus important de point de vue rafraîchissement par rapport à celui du
cool roof. La moyenne de la température opérative maximale en été pour le cas de référence
est 30,8°C. Il diminue d'environ 0,7°C pour le cool roof, et jusqu'à 1,6°C pour la VN
nocturne. Avec une VMC nocturne, la diminution de la température opérative est presque
similaire au cas de la ventilation naturelle (1,4°C). L'efficacité de la ventilation est cependant,
fortement dépendante du débit d'air et de la température de l'air extérieur. L’effet combiné de
ces stratégies permet de réduire la température opérative de 2,8°C (Figure 7).
Les DH de température d'inconfort pour le bâtiment de référence sont de 163,7°Ch et se
réduisent respectivement à 34,2°C et 8°Ch pour le CR et la VN. Lorsque l’on combine ces
différentes techniques, l’inconfort est annulé (Figure 8).
Figure 7 : Impact des techniques de
rafraîchissement passif sur la température
opérative
Figure 8 : Impact des techniques de
rafraîchissement passif sur les DH
5. Conclusions
À travers l’étude d’un bâtiment commercial, bien isolé, situé dans un climat méditerranéen,
nous avons montré l'intérêt des stratégies du rafraîchissement passif telles que la ventilation
naturelle assurée par les lanterneaux qui contribue à une forte réduction de l'inconfort d'été de
163,7°Ch à 8°Ch et aux revêtements « cool » qui permettent une diminution à 34,2°C. La
ventilation mécanique nocturne contribue d’une manière similaire à la ventilation naturelle.
Pour une meilleure efficacité, la combinaison de ces techniques est souhaitable, et permet
d’assurer le confort thermique. Par ailleurs, nous avons démontré que ces solutions ne
pourraient pas être totalement efficaces sans la contribution de l'inertie thermique du sol. En
effet, cette dernière contribue à une réduction importante des DH. Cela signifie que pour les
bâtiments de grands volumes et faible hauteur, le sol est un facteur important à prendre en
considération. En revanche, l’isolation du sol pourrait avoir un effet négatif pendant la
période estivale. D’autre part, l'inertie des rayonnages contribue également au
rafraîchissement passif, et elle réduit de 49,4% les DH par rapport à un bâtiment sans
rayonnage.
Références
[1] Chiffres clés de l’énergie édition 2012, MEDDE, Commissariat général au développement
durable.
[2] Rabai Y., 2012, “Dix ans de consommation d’énergie dans le secteur tertiaire [Publications,
Chiffres & statistiques, 2012] : Observation et statistiques.”
[3] Akbari H., Levinson R., and Rainer L., 2005, “Monitoring the energy-use effects of cool roofs
on California commercial buildings,” Energy and Buildings, 37(10), pp. 1007–1016.
[4] Xu T., Sathaye J., Akbari H., Garg V., and Tetali S., 2012, “Quantifying the direct benefits of
cool roofs in an urban setting: Reduced cooling energy use and lowered greenhouse gas
emissions,” Building and Environment, 48, pp. 1–6.
[5] Bozonnet E., Doya M., and Allard F., 2011, “Cool roofs impact on building thermal response: A
French case study,” Energy and Buildings, 43(11), pp. 3006–3012.
[6] Wang Z., Yi L., and Gao F., 2009, “Night ventilation control strategies in office buildings,”
Solar Energy, 83(10), pp. 1902–1913.
[7] Blondeau P., Spérandio M., and Allard F., 1997, “Night ventilation for building cooling in
summer,” Solar Energy, 61(5), pp. 327–335.
[8] Geros V., Santamouris M., Tsangrasoulis A., and Guarracino G., 1999, “Experimental
evaluation of night ventilation phenomena,” Energy and Buildings, 29(2), pp. 141–154.
[9] Kubota T., Chyee D. T. H., and Ahmad S., 2009, “The effects of night ventilation technique on
indoor thermal environment for residential buildings in hot-humid climate of Malaysia,” Energy
and Buildings, 41(8), pp. 829–839.
[10] Shaviv E., Yezioro A., and Capeluto I. G., 2001, “Thermal mass and night ventilation as passive
cooling design strategy,” Renewable Energy, 24(3–4), pp. 445–452.
[11] Labs K, Shen L, Huang Y, Parker D, and Carmody J, 1988, “Building Foundation Design
Handbook,” Oak Ridge National Lab., TN (USA); Minnesota Univ., Minneapolis (USA).
Underground Space Center, RNL/Sub-86-72143/1.
[12] Aste N., Angelotti A., and Buzzetti M., 2009, “The influence of the external walls thermal
inertia on the energy performance of well insulated buildings,” Energy and Buildings, 41(11),
pp. 1181–1187.
[13] Adjali M. H., Davies M., Rees S. W., and Littler J., 2000, “Temperatures in and under a slab-
on-ground floor: two- and three-dimensional numerical simulations and comparison with
experimental data,” Building and Environment, 35(7), pp. 655–662.
[14] Kusuda T., and Bean J. W., 1984, “Simplified methods for determining seasonal heat loss from
uninsulated slab-on-grade floors,” ASHRAE Trans. (United States), 90(CONF-840124-).
[15] Lapisa R., Bozonnet E., Abadie M., Salagnac P., and Perrin R., 2013, “Effect of ground thermal
inertia on the energy balance of commercial low-rise buildings,” Building Simulation 2013,
Chambéry, France.
[16] McDowell T. P., Thornton J. W., and Duffy M. J., 2009, “Comparison of a Ground-Coupling
Reference Standard Model to Simplified Approaches,” Eleventh International IBPSA
Conference, Glasgow, Scotland.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier le gouvernement indonésien pour son soutien financier.
ResearchGate has not been able to resolve any citations for this publication.
Conference Paper
Full-text available
Commercial low-rise buildings are characterized by large volumes and prevalence of heat transfers with the ground and the roof. The inertia of these lightweight structures is mainly given by the slab/ground. Heat transfer from/to the ground is an important term of the energy balance. The present study aims to assess the importance of both the one-dimensional and the three-dimensional modeling level used to account for the ground in the energy balance of a low-rise building. The computed energy consumption and thermal comfort are particularly sensitive to the inertia and the ground model for the tested configuration of commercial buildings; especially for the summer period when no cooling system is used. However, during the winter period when the heating system is operating, the simple one-dimensional model gives results similar to the more complex three-dimensional one.
Data
Full-text available
The refurbishment of building roofs with cool selective coatings is already defined by some standards. Impacts on urban heat island (UHI) and thermal performance of buildings are well identified. In France, most of the developments on building thermal performances are focused on the building envelope insu-lation, especially for the winter energy performance, and the cool roof technique as a part of the solution for summer conditions is not well established. This passive technique for cooling the cities and indoor environments has a performance depending on the climatic location and constructions morphology. In this paper, we focus on a case study in Poitiers (France): a cool roof for a low-rise building (public housing), without any cooling active system. The performance of the cool coating is detailed through experimental results, completed by a dynamic simulation work on the studied building. In a first part, the case study is presented; the surface tempera-tures and the climatic conditions were monitored indoor and outdoor. Then, a dynamic simulation for the summer period is compared to the experimental results. This audit study of the actual case study permits the analysis extension of thermal condition in order to compare the performance of the envelope toward the cool roof. This first case study analysis will help understanding the cool roof potential and limitations in a French context. These results will have to be projected for various construction typologies in order to help its development in the different climatic regions. It will be also a part of different European climate first comparison through the work of the EU cool roof project.
Article
Full-text available
Solar-reflective roofs stay cooler in the sun than solar-absorptive roofs. Such “cool” roofs achieve lower surface temperatures that reduce heat conduction into the building and the building's cooling load. We monitored the effects of cool roofs on energy use and environmental parameters in six California buildings at three different sites: a retail store in Sacramento; an elementary school in San Marcos (near San Diego); and a four-building cold storage facility in Reedley (near Fresno). The latter included a cold storage building, a conditioning and fruit-palletizing area, a conditioned packing area, and two unconditioned packing areas.
Article
The transfer of energy from the ground to buildings through slabs and basements has long been a point of large errors in simulations. Work to increase the accuracy of this ground-coupled heat transfer was started under IEA Task 34/43. Detailed models of the ground heat transfer process were developed in TRNSYS for the IEA task work and refined further after for project work. The detailed models created for TRNSYS will be discussed in the context of the IEA task work as well as in comparison to the simplified methods used in mainstream energy modeling.
Conference Paper
Three different types of slab-on-grade heat-loss calculating procedures are discussed and compared with each other. The procedures discussed are the Green's function type solution, Delsante's Fourier Transform type solution, and the Mitalas procedure derived from finite element analysis. Although the Green's function and Delsante type solutions agree very well with each other, the Mitalas solution showed a larger time-lag effect, resulting in lower winter heat loss and higher summer floor heat loss than those determined by the other two methods.
Article
This design handbook contains a concise set of typical residential foundation construction details and recommends cost-effective insulation levels for a variety of basements, crawl spaces, and slab-on-grade foundations for most US regions. The construction details are accompanied by the critical design information needed for specifying structural integrity; thermal and vapor controls; subsurface drainage; waterproofing; backfilling and compaction; and decay, termite, and radon control measures. 402 refs., 122 figs., 97 tabs.
Article
a b s t r a c t The refurbishment of building roofs with cool selective coatings is already defined by some standards. Impacts on urban heat island (UHI) and thermal performance of buildings are well identified. In France, most of the developments on building thermal performances are focused on the building envelope insu-lation, especially for the winter energy performance, and the cool roof technique as a part of the solution for summer conditions is not well established. This passive technique for cooling the cities and indoor environments has a performance depending on the climatic location and constructions morphology. In this paper, we focus on a case study in Poitiers (France): a cool roof for a low-rise building (public housing), without any cooling active system. The performance of the cool coating is detailed through experimental results, completed by a dynamic simulation work on the studied building. In a first part, the case study is presented; the surface tempera-tures and the climatic conditions were monitored indoor and outdoor. Then, a dynamic simulation for the summer period is compared to the experimental results. This audit study of the actual case study permits the analysis extension of thermal condition in order to compare the performance of the envelope toward the cool roof. This first case study analysis will help understanding the cool roof potential and limitations in a French context. These results will have to be projected for various construction typologies in order to help its development in the different climatic regions. It will be also a part of different European climate first comparison through the work of the EU cool roof project.
Article
Cool roofs, cool pavements, and urban vegetation reduce cooling energy use in buildings, lower local air pollution, and decrease greenhouse gas (GHG) emissions from urban areas. To promote widespread and large-scale implementation of cool roofs to moderate urban heat-island phenomenon, more awareness and understanding of cool roof benefits at the local level is needed. As part of an investigation of strategies to mitigate urban heat-island effects, field data gathered from a monitoring project on cool roofs in India were reviewed. An innovative field-based analytical method was developed to quantify cooling energy savings resulting from the installation of cool roofs on commercial buildings. For buildings monitored in the Metropolitan Hyderabad region, the measured annual energy savings from roof-whitening of previously black roofs ranged from 20 to 22 kWh/m2 of roof area, corresponding to a cooling energy use reduction of 14–26%. The application of white coatings to uncoated concrete roofs resulted in annual savings of 13–14 kWh/m2 of roof area, corresponding to cooling energy savings of 10–19%. The annual direct CO2 reductions associated with the reduced cooling energy use were estimated to be 11–12 kg CO2/m2 of flat roof area. Additional field work on various building types and locations will help to understand magnitudes of regional or global potential in energy savings and GHG emission reductions from applying cool roofs. Knowledge about quantified cool roof benefits at both the local and regional level may promote the formulation of new policies and programs throughout the world.
Article
In moderate climates night ventilation is an effective and energy-efficient approach to improve the indoor thermal environment for office buildings during the summer months, especially for heavyweight construction. However, is night ventilation a suitable strategy for office buildings with lightweight construction located in cold climates? In order to answer this question, the whole energy-consumption analysis software EnergyPlus was used to simulate the indoor thermal environment and energy consumption in typical office buildings with night mechanical ventilation in three cities in northern China. The summer outdoor climate data was analyzed, and three typical design days were chosen. The most important factors influencing night ventilation performance such as ventilation rates, ventilation duration, building mass and climatic conditions were evaluated. When night ventilation operation time is closer to active cooling time, the efficiency of night ventilation is higher. With night ventilation rate of 10 ach, the mean radiant temperature of the indoor surface decreased by up to 3.9 °C. The longer the duration of operation, the more efficient the night ventilation strategy becomes. The control strategies for three locations are given in the paper. Based on the optimized strategies, the operation consumption and fees are calculated. The results show that more energy is saved in office buildings cooled by a night ventilation system in northern China than ones that do not employ this strategy.
Article
This paper presents the results of a numerical simulation of measured temperatures in a ground floor slab and the soil beneath it. Two- and three-dimensional calculations (2D and 3D) are performed using a widely utilised whole building thermal simulation program. A multi-dimensional numerical conductive heat transfer module has been added to this program and this current work is intended to show (i) whether the model is capable of successfully modelling the system and (ii) whether the use of 2D analysis is justified or if a 3D simulation is more appropriate for this type of slab. The predictions of the finite-volume model are compared with one year of measured data from a real building. A Differential Sensitivity Analysis is made in an attempt to account for uncertainties in some input parameters (i.e. thermal conductivities). It seems that in this case, where the slab is large, the 2D model is capable of satisfactorily predicting the transient temperature variations in the soil. However, it is shown that near the corners of the slab a 3D model is necessary to accurately simulate heat flows for periods involving high heat fluxes; i.e. during the heating season.