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Abstract

La région d'Ouarzazate est caractérisée par son climat aride à semi-aride. Les précipitations sont faibles (moins de 200 mm/an) et irrégulières. Les écarts de température sont importants et l'évaporation est forte (2800 mm/an en moyenne). Le barrage Mansour Eddahbi régularise un apport moyen annuel de 420 Mm3, dont 233 Mm3 constituent la contribution de l’oued Dadès à la station de Tinouar, et 145 Mm3 celle de l'oued Ouarzazate à la station Amane n’Tini. Les ressources en eau souterraines sont contenues dans trois types d’aquifères contigus ou superposés, d’étendue et d'importance inégales : (1) les réservoirs d'âge jurassique et éocène supérieur de la zone montagneuse septentrionale du Haut Atlas ; les eaux circulant dans l’Eocène sont de mauvaise qualité à cause de la dominance des marnes et de la présence de gypse ; (2) les nappes profondes et semi-profondes de la zone des plateaux contenues dans le Paléocène supérieur et l’Éocène inférieur et moyen sont potentiellement aquifères ; les calcaires du Lias et du Dogger et ceux du Cénomano-Turonien sont de très bons aquifères, mais leur situation à des profondeurs supérieures à 800 m les rend de ce fait un objectif difficile à atteindre ; (3) les nappes phréatiques circulant à la fois dans un matériel néogène remanié constitué de conglomérats, de grès mio-pliocènes et d'alluvions du Quaternaire. Les perméabilités et les extensions des horizons aquifères ainsi que le cheminement des écoulements des eaux souterraines sont en conséquence assez hétérogènes et complexes. L'aridité du climat et ses conséquences hydrogéologiques, les facteurs géographiques et géologiques sont les causes principales de l'augmentation, d'amont en aval, de la salinité des eaux de cet aquifère. Dans les prochaines décennies, l'incertitude des fluctuations climatiques, l'augmentation des besoins socio-économiques, les problèmes de désertification, les risques de pollution, etc. exacerberont les problèmes de disponibilité de cette ressource, en quantité et en qualité.
Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Terre, 2004, n°26, 81-92.
Reconnaissance des ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
(Sud-Est marocain)
M'bark AGOUSSINE, Mohamed El Mehdi SAIDI & Brahim IGMOULLAN
Université Cadi Ayyad, Faculté des Sciences et Techniques, Laboratoire de GéoSciences et Environnement, B.P. 549, Marrakech. e-mail:
agoussine@fstg-marrakech.ac.ma
Résumé. La région d'Ouarzazate est caractérisée par son climat aride à semi-aride. Les précipitations sont faibles (moins de 200 mm/an) et
irrégulières. Les écarts de température sont importants et l'évaporation est forte (2800 mm/an en moyenne). Le barrage Mansour Eddahbi
régularise un apport moyen annuel de 420 Mm3, dont 233 Mm3 constituent la contribution de l’oued Dadès à la station de Tinouar, et 145
Mm3 celle de l'oued Ouarzazate à la station Amane n’Tini. Les ressources en eau souterraines sont contenues dans trois types d’aquifères
contigus ou superposés, d’étendue et d'importance inégales : (1) les réservoirs d'âge jurassique et éocène supérieur de la zone montagneuse
septentrionale du Haut Atlas ; les eaux circulant dans l’Eocène sont de mauvaise qualité à cause de la dominance des marnes et de la
présence de gypse ; (2) les nappes profondes et semi-profondes de la zone des plateaux contenues dans le Paléocène supérieur et l’Éocène
inférieur et moyen sont potentiellement aquifères ; les calcaires du Lias et du Dogger et ceux du Cénomano-Turonien sont de très bons
aquifères, mais leur situation à des profondeurs supérieures à 800 m les rend de ce fait un objectif difficile à atteindre ; (3) les nappes
phréatiques circulant à la fois dans un matériel néogène remanié constitué de conglomérats, de grès mio-pliocènes et d'alluvions du
Quaternaire. Les perméabilités et les extensions des horizons aquifères ainsi que le cheminement des écoulements des eaux souterraines
sont en conséquence assez hétérogènes et complexes. L'aridité du climat et ses conséquences hydrogéologiques, les facteurs géographiques
et géologiques sont les causes principales de l'augmentation, d'amont en aval, de la salinité des eaux de cet aquifère. Dans les prochaines
décennies, l'incertitude des fluctuations climatiques, l'augmentation des besoins socio-économiques, les problèmes de désertification, les
risques de pollution, etc. exacerberont les problèmes de disponibilité de cette ressource, en quantité et en qualité.
Mots clés : Maroc, Haut Atlas, bassin d’Ouarzazate, hydrogéologie, ressources en eau, sécheresse.
Recognition of water resources of the Ouarzazate basin (southeastern Morocco).
Abstract. The Ouarzazate area is characterized by a very low and irregular rainfall (less than 200 mm/year) concentrated in short bursts
between long rainless periods. The temperature variations are large and the evaporation rates (2800 mm/year on average) regularly exceed
rainfall rates. The Mansour Eddahbi dam regulates an annual average contribution of 420 Mm3, of which Dadès river contributes by 233
Mm3 at Tinouar, and oued Ouarzazate by 145 Mm3 at Amane n'Tini. The underground water resources are contained in three adjacent or
superimposed types of aquifers which have unequal extent and importance: (1) the Jurassic and late Eocene reservoirs in the northern
mountainous zone of the High Atlas; the water flowing in the Eocene layers is of poor quality because of the marls and gypsum high ratio;
(2) the deep and semi-deep water tables of the plateau zone, contained in the late Palaeocene and the early and middle Eocene are
potentially aquiferous; limestones of the Lias and Dogger, and those of the Cenomanian-Turonian are very good aquifers, but their depth,
more than 800 m, makes them difficult to reach; (3) underground water flowing both in altered Neogene material consisting of
conglomerates, Mio-Pliocene sandstone and Quaternary alluvial deposits. The permeabilities and the extensions of these aquifer horizons,
as well as the advance of the underground water flowing are therefore heterogeneous and complex. The hydrogeological repercussions of
climate aridity, the geographical and geological factors are the main causes of the upstream to downstream increase of water salinity of
this aquifer. In the following decenny, the uncertain climatic fluctuations, the increase of the social-economic needs, the desertification
problems, the pollution risks, etc. will aggravate the problems, either quantitatively or qualitatively.
Key words: Morocco, High Atlas, Ouarzazate basin, hydrogeology, water resources, drought.
INTRODUCTION
Le bassin d’Ouarzazate est caractérisé par les traits de
l’aridité. Le développement socio-économique que connaît
cette région, sa réputation touristique à l’échelle nationale
et internationale, l’investissement dans les grands projets
agricoles (par ex. la culture du rosier) sont entravés par
l’insuffisance des ressources en eau.
Les possibilités agricoles de la vallée sont limitées malgré
que l’agriculture soit la principale activité de la population
après le tourisme. La production agricole, malgré sa
diversité, est presque entièrement destinée à l’auto-
consommation. Elle demeure insuffisante à cause de
l'aridité qui sévit dans la région.
Le bassin d’Ouarzazate constitue la partie amont du grand
bassin de l'oued Draa, qui recèle environ 7% des ressources
en eau souterraine du Maroc (Agoussine & Bouchaou
2004). Ce bassin n'a fait l'objet d'aucune étude
hydrogéologique complète. Les rapports de
l'Administration de la région hydraulique d'Agadir
(D.R.H.A.) et de l'Office régional de mise en valeur
agricole d'Ouarzazate (O.R.M.V.A.O.) traitent les
problèmes locaux des ressources en eau. Le projet PNUD–
DRPE, MOR/86/004 (Jossen & Filali Moutei 1988) s'est
intéressé à la recherche et à l'exploitation des nappes
profondes du bassin. Enfin, le projet intégré IMPETUS–
Afrique de l'Ouest des universités de Cologne et de Bonn
(Allemagne), en collaboration avec plusieurs organismes
marocains, a été lancé dans la région d'Ouarzazate pour la
période 2000-2008. Ce projet porte sur le bilan hydrique
dans la vallée du Drâa et ses implications socio-
économiques. Les résultats de ce travail ne sont pas encore
publiés.
La présente note tente de définir les possibilités en eau de
surface et souterraine du bassin d’Ouarzazate, à la lumière
des récentes investigations géologiques, hydrologiques,
hydrogéologiques et hydrochimiques réalisées dans ce
secteur.
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
82
Figure 1. Cadre géologique du bassin d'Ouarzazate (d’après la carte géologique du Maroc au 1/500 000, feuille Ouarzazate, simplifiée).
CONTEXTE PHYSIQUE ET CADRE
MORPHO-STRUCTURAL
Le bassin d’Ouarzazate occupe la partie centrale du sillon
qui s’est individualisé entre le Haut Atlas et l'Anti-Atlas
(Fig. 1). Il est limité au nord par l'Accident sud-atlasique et
par les affleurements précambriens de l'Anti-Atlas au sud
(boutonnière de Saghro).
C’est un bassin relativement étroit (environ 160 km de long
pour une largeur maximale de 45 km au niveau
d'Ouarzazate et de Skoura), d’altitude comprise entre 1100
m et 1500 m. Le centre de la cuvette, comblé par les
sédiments néogènes et quaternaires, forme une plaine
entaillée par les oueds. Dans cette fosse, quatre zones
peuvent être distinguées (Jossen & Filali Moutei 1988)
(Fig. 2) :
– la Zone axiale, correspondant aux reliefs haut-atlasiques,
composée d’un socle rigide et d’une couverture mésozoïque
puissante de plus de 2000 m, caractérisée par un système de
horsts et de grabens ; elle est limitée au sud par l'Accident
sud-atlasique ;
– la Zone sub-atlasique méridionale, ou bordure sud-
atlasique, formée de collines de terrains très déformés et
chevauchants vers le sud, sur des dépôts néogènes et
quaternaires ; dans la région de Toundout, la déformation
de la bordure est causée par une tectonique gravitaire en
rapport avec le soulèvement du Haut Atlas (Zylka &
Jacobshagen 1986) à partir du Crétacé supérieur (Laville et
al. 1977) ;
– la Zone des Khelas (bassin d’Ouarzazate), correspondant
à des plateaux qui s’étendent sur de vastes plaines
d’épandage et constituées par des formations néogènes ; ces
dernières, impliquées localement dans les plis de la bordure
sud-atlasique, deviennent tabulaires vers le sud, où elles
sont entaillées par des oueds et recouvertes par des
formations quaternaires (El Harfi 1994) ;
l’Anti Atlas, représentant un domaine stable formé de
roches paléozoïques et précambriennes sur lesquelles
repose en discordance une pellicule de sédiments récents.
CONTEXTE GEOLOGIQUE
La chaîne atlasique marocaine est née dans la zone
comprise entre le craton ouest-africain et la chaîne
hercynienne de l’Afrique du Nord.
Le cycle tectogénétique du Haut Atlas a débuté par des
dépôts permo-triasiques discordants sur le substratum
précambrien et paléozoïque (Michard 1976). Le Trias est
représenté par une épaisse série sédimentaire rouge déposée
au sein d’un bassin structuré en horsts et grabens, ce qui
explique les importantes variations d’épaisseur. Au sud du
Haut Atlas, le Trias est absent, et ce sont les couches rouges
du Jurassique continental qui reposent directement en
discordance sur le socle paléozoïque (Carte géologique du
Maroc au 1/500 000, feuille Ouarzazate) ; en revanche, au
nord, se déposent d’épais sédiments marins argileux fins, à
intercalations de couches de sel et dont l’origine du matériel
détritique est vraisemblablement l’arrière pays anti-
atlasique soumis à l’érosion (El Harfi 2001). La fin du Trias
et le début du Jurassique sont marqués par des coulées
basaltiques en relation avec le rifting de l’Océan atlantique.
Au Jurassique, les dépôts sont contrôlés par un système de
failles décrochantes réactivées suite à des distensions
saccadées (Laville et al. 1977, Ibouh et al. 2001, Ibouh
2004). Jossen & Filali Moutei (1988) ont décrit deux faciès
dans le versant sud du Haut Atlas : le "Jurassique
carbonaté" du Lias inférieur et moyen, pouvant atteindre
1500 m d’épaisseur, et le "Jurassique continental" détritique
formé de grès et de conglomérats. Les dépôts diminuent
rapidement d’épaisseur en liaison avec les failles bordières
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
83
Figure 2. Coupes géologiques transversales du centre du bassin d'Ouarzazate (d’après Jossen & Filali Moutei 1988).
qui limitent la fosse atlasique vers
le sud. Le comblement final a eu
lieu au Jurassique moyen par une
épaisse série détritique. Le Crétacé
inférieur de la bordure nord et de
l'extrémité ouest du bassin est
épais de 100 m à 500 m. Il est
représenté par des sédiments
détritiques rouges composés de
grès et de conglomérats fluviatiles
à lagunaires (présence de lignites
et d’évaporites). Le milieu devient
marin avec le dépôt de dolomies
fossilifères dans la partie orientale.
La transgression du Cénomano-
Turonien a déposé des carbonates
ne dépassant pas 30 m d’épaisseur
dans la vallée du Dadès. La barre
carbonatée correspondante est
subdivisé en deux unités : les
calcaires massifs à Astartes et
Exogyres et les calcaires lités à
silex (Jossen & Filali Moutei
1988).
Le Sénonien est un ensemble
monotone de sables roses et rouges
plus ou moins argileux, avec des
lits de gypse fibreux.
Figure 3. Colonnes stratigraphiques synthétiques du bassin d'Ouarzazate (d’après Jossen &
Filali Moutei 1988).
Ces formations lagunaires sont épaisses de 50 m à 100 m
près du Jbel Saghro et de 250 m à 300 m dans le bassin
d’Imini.
Du point de vue tectonique, les calcaires cénomano-
turoniens ont été déposés pendant une période relativement
calme, alors que le Sénonien a été une période d’actiivité
tectonique qui a entraîné la reprise de la subsidence du
bassin et le retour à une sédimentation détritique, liée au
soulèvement d’ensemble de cette zone qui est déjà soumise
à l’érosion. Laville (1980) associe la mise en place de la
nappe de Toundout à cet événement. Les affleurements du
Crétacé supérieur longent l'Accident sud-atlasique d’une
manière continue d'ouest en est.
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
84
Figure 4. Situation des stations hydrométriques du bassin versant au barrage Mansour Eddahbi.
Le Paléocène correspond à un ensemble de calcaires et de
grès alternant avec des marnes, montrant une forte variation
latérale de faciès sur de faibles distances. L'Eocène
inférieur phosphaté est subdivisé en plusieurs unités
marines représentées par des grès coquilliers et des niveaux
calcaires peu épais, séparés par des horizons marneux et des
formations détritiques grossières. La puissance de cet
ensemble est de l'ordre de 40 m, mais elle peut atteindre
100 m à M'goun (Cappetta et al. 1987). L'Eocène moyen,
puissant de 30 à 40 m, débute par un ensemble calcaire
formé de plusieurs barres séparées par des niveaux
marneux. A l’Eocène supérieur, ces dépôts passent
progressivement à des grès et à des conglomérats
continentaux. C’est une série laguno-continentale rouge
essentiellement détritique. Elle se distingue du Sénonien par
l’absence de niveaux marins et par la présence de calcaires
lacustres et de conglomérats qui deviennent plus abondants
à proximité du Haut Atlas (El Harfi 1994). Les faciès sont
très conglomératiques dans la vallée du Dadès où la
puissance maximale est de 400 m (Gauthier 1960).
L’Oligocène et le Mio-Pliocène recouvrent en discordance
les formations sous-jacentes. Leurs faciès sont très
variables : grès, sables et conglomérats, calcaires lacustres
et argiles à gypses. A proximité du Haut Atlas, les
poudingues grossiers passent à des micro-conglomérats
puis à des sables fins gypsifères avec des intercalations de
calcaires lacustres. Localement, se déposent des argiles
sableuses et gypseuses. Près de l’Anti-Atlas, les sédiments
sont plus grossiers, sables roses et arènes à galets et
cailloux provenant de l’érosion du Jbel Saghro. L’épaisseur
du Mio-Pliocène est évaluée à 1200 m (Görler et al. 1987).
Au Quaternaire, les dépôts alluviaux se différencient par
leur altimétrie et leur faciès (El Harfi 2001). Les
conglomérats des regs anciens et moyens qui couronnent les
buttes sont stériles en eau. Les alluvions récentes qui sont
surmontées de limons constituent de très bons réservoirs
des nappes alluviales. Des dépôts lacustres et des travertins
liés à des sources affleurent de façon sporadique et
discontinue avec généralement de faibles épaisseurs.
CONTEXTE CLIMATIQUE
Plusieurs paramètres permettent de caractériser le climat de
la région d’Ouarzazate et d’évaluer son degré d'aridité.
Ainsi, l'indice d'aridité de De Martonne, qui utilise les
hauteurs annuelles des précipitations (P en mm), et les
températures moyennes annuelles (T en °C) I=P/(T+10),
permet de placer une station donnée dans l’étage aride (I <
10), semi-aride (10 < I < 20) ou humide (I > 20) (De
Martonne 1948).
Les résultats pour les stations du bassin hydrographique
d'Ouarzazate (Fig. 4)sont indiqués au Tableau I.
Il ressort de ces résultats que la station d'Agouim se trouve
dans l'étage semi-aride, celle de M'Semrir dans un étage
climatique intermédiaire entre l'aride et le semi-aride, alors
que toutes les autres stations sont situées dans l’étage aride.
Ces résultats sont confirmés par l'indice pluviométrique de
Moral (IM), qui utilise aussi la hauteur annuelle des
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
85
Tableau I. Caractérisation du climat dans le bassin d'Ouarzazate
d'après les indices de De Martonne (I) et de Moral (IM).
Station I Etage
climatique IM Etage
climatique
Agouim 11,4 Semi-aride 1,04
Limite aride -
humide
Agouillal 4,8 Aride 0,39 Aride
Assaka 4,7 Aride 0,39 Aride
Barrage 3,7 Aride 0,28 Aride
Ifre 6,7 Aride 0,58 Aride
Ait Mouted 6,2 Aride 0,53 Aride
M'Semrir 9,5 Aride
à semi-aride 0,93 Aride
précipitations (P en mm) et les températures moyennes
annuelles (T en °C) pour délimiter l'humidité et la
sécheresse : IM=P/(T²–10T+200) avec IM < 1 pour un
climat sec et IM > 1 pour un climat humide (Guyot 1999).
Les résultats pour ces stations sont indiqués au Tableau I.
Le quotient pluviothermique d'Emberger, qui utilise la
moyenne des températures minimales du mois le plus froid
et la moyenne des températures maximales du mois le plus
chaud, a permis de placer les stations climatiques d'Agouim
et de M'Semrir dans l'étage bioclimatique aride et les autres
stations dans l'étage bioclimatique saharien.
La région d’Ouarzazate fait donc globalement partie de
l’étage bioclimatique saharien caractérisé par son climat
aride à semi-aride. L'existence du massif élevé du Siroua
(Fig. 1), constitue un obstacle vis-à-vis des influences
océaniques. L’orientation SW-NE de ce massif fait que les
influences sahariennes se font sentir beaucoup plus
profondément vers le nord-est.
Les paramètres climatiques, mesurés ou calculés au niveau
des différentes stations que compte le bassin (Fig. 4), sont
récapitulés dans le Tableau II. Ces résultats caractérisent,
dans l’ensemble, un climat contraignant de type aride à
semi-aride, avec :
– une pluviométrie faible et irrégulière (Figs. 5 et 6) ;
l’analyse de la pluviométrie de la région met en évidence
l’existence de deux saisons relativement humides en
automne et à la fin de l'hiver, séparées par un début d’hiver
généralement moins pluvieux et un été particulièrement
sec ; la figure 7 illustre le cas de la station d'Ouarzazate ; le
nombre de jours de pluie par an est en moyenne de 15 à 30
selon les stations, la moyenne inter-annuelle des
précipitations sur le bassin versant au barrage Mansour
Eddahbi est de 170 mm ;
– des températures moyennes annuelles variant entre 12°C
et 22°C ; l’hiver est très rigoureux et les températures
maximales sont relativement élevées par rapport à la latitude
de la région ; la figure 8 illustre la répartition moyenne
mensuelle des températures au barrage Mansour Eddahbi ;
– une humidité relative faible (40% en moyenne) ;
– une forte évaporation, variant entre 2300 mm et 3300 mm
par an.
Le climat est encore compliqué par la présence de barrières
montagneuses accusées qui créent des zones climatiques
différenciées dans les vallées encaissées des oueds du Haut
Atlas (cas d’Agouim et de M’semrir). L'insuffisance des
précipitations se trouve aggravée par l'irrégularité annuelle
et inter-annuelle. La variabilité du climat est caractérisée
tantôt par des périodes de sécheresse prolongées, tantôt par
des périodes de fortes crues.
RESSOURCES EN EAU DE SURFACE
Au site du barrage Mansour Eddahbi (15 000 km²), les deux
principaux affluents de l’oued Draa, l’oued Dadès (7600
km²) et l’oued Ouarzazate (7400 km²), collectent les eaux
des versants sud du Haut Atlas et nord de l’Anti Atlas
(Fig. 4).
Tableau II: Paramètres climatiques dans le bassin d'Ouarzazate. HM, pluie de l'année la plus humide ; Hm, pluie de l'année la plus sèche.
Pluies T. moy. Evaporation (mm / an) Humidité ETR Turc
Station P(mm) HM/Hm (°C) Colorado Piche Bac A relative
(%) (mm / an)
Agouim 281 13,1 14,7 2269,4 3106,3 - 39 248
Agouillal 133 9,2 17,7 - 3577,5 - 34 140
Ouarzazate 117 13,4 - - - - - -
Assaka 127 15,5 17,2 - 4217,1 3298,0 40 144
Barrage 107 10,4 19,2 2856,4 3166,3 3253,1 46 117
Amame N’Tini 113 12,4 - - - - - -
Tinouar 106 8,8 - - - - - -
Ifre 176 14,9 16,4 2403,0 2896,3 - 41 178
Ait Mouted 167 10,0 16,9 3340,6 3279,3 - 38 174
M’Semrir 212 4,5 12,2 2529,0 - 43 217
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
86
Figure 5. Pluies moyennes inter-annuelles à Ouarzazate (période 1964-1965 à 1998-1999).
Figure 6. Ecart à la moyenne des pluies annuelles à Ouarzazate (période 1964-1965 à 1997-1998).
Figure 7. Pluies moyennes mensuelles à Ouarzazate (période 1964-
1965 à 1998-1999).
Figure 8. Températures moyennes mensuelles au barrage
Mansour Eddahbi (période 1975-1976 à 1997-1998).
Le régime des cours d’eau du bassin d’Ouarzazate,
représenté par les débits moyens mensuels au niveau des
différentes stations, est illustré dans la figure 9. Le régime
annuel des principaux affluents atlasiques (Agouillal,
Amane n'Tini et Aït Mouted) est de type nival. Les crues
d'automne sont en général peu nombreuses mais peuvent
être importantes en termes de volume apporté. En moyenne,
le nombre de crues est de deux par an.
La participation des deux principaux affluents de l’oued
Draa (oued Dadès et oued Ouarzazate) aux apports au
niveau du barrage Mansour Eddahbi (Tabl. III) est illustré,
pour l'oued Dadès, par le débit moyen annuel au niveau de
Tinouar (7,4 m3/s, soit 233 Mm3/an) et pour l'oued
Ouarzazate par le débit moyen annuel au niveau d’Amane
n’Tini (4,6 m3/s, soit 145 Mm3/an). D’une saison à l'autre
(Fig. 9) et d’une année à l’autre (Fig. 10), le régime
hydrologique de ces oueds est très irrégulier. La moyenne
inter-annuelle des débits est de 7,4 m3/s à Tinouar (écart-
type = 7,3 et coefficient de variation = 99%) et 4,6 m3/s à
Amane n’Tini (écart-type = 3,7 et coefficient de variation =
79%).
Le barrage Mansour Eddahbi a été construit sur l’oued Draa
à 25 km de la ville d’Ouarzazate, dans le but d’assurer la
mise en valeur de six palmeraies du Draa moyen (Mezguita,
0
50
100
150
200
250
1964-65
66-67
68-69
70-71
72-73
74-75
76-77
78-79
80-81
82-83
84-85
86-87
88-89
90-91
92-93
94-95
96-97
98-99
P(mm)
-100
-50
0
50
100
150
1950-51
53-54
56-57
59-60
62-63
65-66
68-69
71-72
74-75
77-78
80-81
83-84
86-87
89-90
92-93
95-96
98-99
0
5
10
15
20
SOND J FMAM J J A
P (mm)
0
5
10
15
20
25
30
35
SONDJ FMAMJ J A
T (°C)
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
87
Figure 9. Apports moyens mensuels des principaux oueds du bassin d'Ouarzazate. Agouilal, Assaka et Amane n’Tini sur l’oued
Ouarzazate ; Aït Mouted, Ifre et Tinouar sur l’oued Dadès.
Tableau III: Débits caractéristiques au niveau des différentes stations hydrométriques du bassin d'Ouarzazate. DCM,
débit caractéristique maximum (débit dépassé 10 jours par an) ; DCE, débit caractéristique d’étiage (débit dépassé 365
jours par an).
Sous bassin Période
d'observation
Superficie
(km²)
DCM
(m3/s)
DCE
(m3/s)
Module
annuel
(m3/s)
Ait Mouted 1970-71/97-98 1530 20 0,07 3,5
Ifre 1963-64/96-97 1200 12 0,8 5,5
Oued
Dadès Tinouar 1972-73/95-96 6560 37 0,05 7,4
Agouillal 1976-77/97-98 740 7 0,00 1,3
Oued
Ouarzazate Amane N’Tini 1982-83/97-98 3570 30 0,08 4,6
AGOUILAL
Débit moyen mensue l
(1976-77 à 1997-98)
Superficie BV = 740 km²
0
1
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3
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15
S OND J FMAM J J A
m
3
/ s
AIT MO UTED
Débit moye n me nsue l
(1970-71 à 1997-98)
Superficie BV = 11530 km²
0
1
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S OND J FMAM J J A
m
3
/ s
AMANE N'TINI
bit mo yen me nsuel
(1982-83 à 1997-98)
Superficie BV = 3570 km²
0
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SONDJ FMAM J JA
m
3
/ s
ASS AKA
Débit moyen me nsue l
(1975-76 à 1997-98)
Superficie BV = 3570 km²
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SONDJFMAMJ JA
m3/ s
TI NOUA R
Débit m oyen m ensue l
(1972-73 à 1994-95)
Sup e rf icie
BV = 6560 km ²
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16
SONDJ FMAMJ JA
m
3
/ s
IFRE
Débit moyen me nsue l
(1963-64 à 1997-98)
Superficie BV = 1200 km²
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15
SOND J FMAMJ JA
m
3
/ s
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
88
Figure 10. Variation interannuelle des débits des oueds Dadès à Tinouar et Ouarzazate à Amane n’Tini
Tinzouline, Ternata, Fezouata, Ktaoua et M’hamid) d’une
superficie totale de 25 720 ha, se succédant entre Agdz et
M’hamid sur une longueur d’environ 160 km (Fig. 4). Cet
ouvrage a été mis en service en 1972, et il est d'une capacité
initiale de 560 Mm3 (460 Mm3 actuellement). Il régularise
un apport moyen annuel d'environ 420 Mm3/an. Ce barrage
est destiné à limiter les effets dévastateurs des crues, à
régulariser le débit de l'oued Draa et à maîtriser
l'exploitation des eaux. Il assure également l'alimentation en
eau potable de la ville d'Ouarzazate. Au niveau de ce
barrage, l’oued Draa a un régime qui reste fonction des
caractéristiques hydrologiques de l’oued Dadès et de l’oued
Ouarzazate. Les débits moyens annuels varient de 0,5 m3/s en
relief à près de 14 m3/s au niveau du barrage Mansour
Eddahbi.
Les eaux superficielles, facilement accessibles, constituent
la ressource la plus exploitée et explique le regroupement
des populations le long des vallées où les cours d'eau sont
pérennes ou semi-pérennes, ce qui leur assure un
approvisionnement en eau à usage domestique et agricole.
L’absence de couvert végétal sur la majeure partie du
bassin amplifie le caractère violent des crues, entraînant une
forte érosion des terres et un envasement moyen annuel du
barrage Mansour Eddahbi, de 280 m3/km² du bassin versant
(Agoussine 2003).
RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE
Le contexte morphologique et structural du bassin
d’Ouarzazate fait ressortir plusieurs réservoirs contigus ou
superposés d'étendue et importance inégales. Les
potentialités qu’ils peuvent offrir, ainsi que leurs conditions
d’accès, sont également très différentes. Trois ensembles
peuvent être distingués : les réservoirs potentiels de la zone
montagneuse septentrionale, les nappes profondes et semi-
profondes de la zone des plateaux (bassin d’Ouarzazate), et
les nappes phréatiques circulant dans les formations
quaternaires et mio-pliocènes.
Les réservoirs potentiels de la zone montagneuse
septentrionale. Il s’agit principalement du Jurassique et de
l'Eocène supérieur. Le Jurassique est carbonaté,
dolomitique et gréseux et donne naissance à de nombreuses
sources d'importance variable et participant au débit de base
des oueds (ex. oued M'goun). L’Eocène supérieur,
essentiellement détritique, est formé de grès, de marnes
roses gypseuses et de marno-calcaires. La lithologie
marneuse dominante et la présence de gypse rendent les
eaux qui circulent dans ces formations de mauvaise qualité ;
leurs potentialités en eau sont a priori très limitées.
L’Eocène moyen, présentant une bonne perméabilité, est un
niveau aquifère important lorsqu’il est accessible. Les
assises sénoniennes qui dominent dans ce secteur sont
essentiellement argileuses, ce qui limite la perméabilité des
quelques bancs de grès qui s’y intercalent. La qualité de l’eau
est mauvaise en raison de la présence de gypse.
Les nappes profondes et semi-profondes de la zone des
plateaux (bassin d’Ouarzazate). Les calcaires du Lias et du
Dogger et ceux du Cénomano-Turonien sont de très bons
aquifères et se situent à des profondeurs supérieures à 800
m. Il sont de ce fait des objectifs difficiles à atteindre. Le
Paléocène supérieur et l’Éocène inférieur et moyen
représentent un objectif important à reconnaître. En effet, la
série comporte plusieurs séries marines représentées par des
grès coquilliers et des niveaux calcaires peu épais, séparés
par des horizons marneux et des formations détritiques
grossières. La perméabilité de cet ensemble et sa puissance
laissent espérer l’existence de réservoirs potentiels en
profondeur.
Les nappes phréatiques des formations quaternaires et mio-
pliocènes. Les nappes phréatiques et alluviales du M’goun–
Dadès couvrent quelques dizaines de km le long des
vallées. Elles sont issues du sous-écoulement des oueds
éponymes et des infiltrations d’eau dans les cônes de
déjection du versant nord du Haut Atlas et dans les terrasses
récentes. A l’amont, elles circulent essentiellement dans
l’alluvionnement produit par les oueds au passage dans les
grès tendres de l’Éocène supérieur des synclinaux de la
région. A l’aval, elles circulent dans les terrasses récentes et
les glacis alluvionnaires du Quaternaire. Au cours des
dernières années, ces nappes ont été activement exploitées
0
5
10
15
20
25
30
35
1972-73
74-75
76-77
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88-89
90-91
92-93
94-95
96-97
Module annuel (m3/ s)
Tinouar
Amane N'Tini
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
89
au moyen de puits traditionnels. Leur puissance est réduite
(14 m à Ouarzazate et 40 m à Skoura). Elles sont
intimement liées au régime d'écoulement des oueds.
L'interprétation des essais de pompage réalisés par la
D.R.H.A., le plus souvent dans des puits de faible
profondeur (11 m à 28 m) ont montré que la transmissivi
de l'aquifère alluvial est de 1.10-4 à 5.10-4 m²/s et que le
coefficient d'emmagasinement varie de 6% à 40%. Les
faibles valeurs de la transmissivité de ces formations
pourraient s'expliquer par leur faible perméabilité due à la
dominance des faciès fins.
La surface de la nappe alluviale déborde généralement les
limites de la vallée ; le sous-écoulement s’élargit dans la
plaine et constitue une véritable nappe phréatique. La nappe
alluviale est alors en continuité hydrodynamique avec celle,
plus étendue, qui circule dans des formations oligocènes et
mio-pliocènes. La nappe qui circule dans ces dernières
formations a été en effet mise en évidence dans tous les
sondages de reconnaissance et puits qui ont traversé ces
formations (Fig. 11). Les dépôts y sont argileux, épais et
peu perméables ; cependant, ils sont plus détritiques dans
l'est (argiles sableuses, argiles intercalées de cailloutis,
conglomérats) et sont alors perméables. La nappe est
principalement libre ; des secteurs de semi-captivité ont été
néanmoins mis en évidence dans les conglomérats, sables et
grès du Mio-Pliocène, lorsque les horizons argileux de
couverture sont relativement épais. Cet aquifère présente
assurément une certaine discontinuité à cause de la forme
lenticulaire des corps du Mio-Pliocène (Fig. 12). La
structure géologique de la bordure et du centre de la cuvette
pourrait participer à l'alimentation des ces nappes soit par
abouchement avec les aquifères du Haut Atlas en bordure
nord, soit au centre par des échanges avec les nappes
profondes et semi-profondes.
Figure 11. Localisation des sondages de reconnaissance et coupes corrélatives dans la plaine d'Ouarzazate.
Le schéma est en définitive celui d'une nappe phréatique
pratiquement généralisée qui circule, à la fois, dans un
matériel néogène remanié constitué de conglomérats, de
grès mio-pliocènes et d'alluvions du Quaternaire. La carte
piézométrique (Fig. 13), établie à partir des données
recueillies à la D.R.H.A, représente l’aquifère alluvial de la
plaine. Vue d'ensemble, cette carte montre un écoulement
général des eaux à la fois du NE, le long de l'oued Dadès, et
du nord, à partir du Haut Atlas. L’évolution piézométrique
(Fig. 14) dans les trois secteurs importants de la région
(Ouarzazate, Skoura et M’gouna) montre une variation du
niveau comprise entre 1 et 3 m. Les perméabilités et les
extensions des horizons aquifères ainsi que le cheminement
des écoulements des eaux souterraines sont assez
hétérogènes et complexes.
Dans le versant sud du Haut Atlas qui semble alimenter la
nappe phréatique, la classification hydrochimique des eaux
(Fig. 15) est fonction de leur origine géologique (Reichert
et al. 2003). La minéralisation des eaux de la nappe
phréatique représentée par la conductivité électrique (Fig.
16) augmente de l'amont vers l'aval du bassin et semble
provenir essentiellement du Haut Atlas. L'origine de
l'augmentation de la concentration des sels pendant leur
circulation est double : le lessivage des terrains triasiques
par les eaux de surface qui alimentent la nappe au niveau de
l'aquifère alluvial et la circulation des eaux souterraines
dans des formations avec des niveaux marneux et du gypse.
Dans la plaine, des problèmes de salinité des sols se posent
avec acuité de plus en plus grande. En effet, dans les zones
d'émergence ou de faible profondeur de nappe phréatique,
l'eau remonte par capillarité et engendre des dépôts de sels
en surface, auxquels s'ajoutent les sels dissous déposés à la
suite d'évaporation des eaux de crues et d'irrigation.
CONCLUSIONS
La région d’Ouarzazate fait donc partie, globalement, de
l’étage bioclimatique saharien caractérisé par son climat
aride à semi-aride. Les précipitations sont irrégulières et
leur moyenne est faible et l'évaporation est très forte.
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
90
Figure 12. Coupes corrélatives transversales et longitudinales de la plaine du bassin d’Ouarzazate (localisation à la figure 11).
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
91
Figure 13. Plaine d'Ouarzazate, piézométrie d'avril 1998, 27 points de mesure (données de la D. R. H. A.)
Figure 14. Plaine d'Ouarzazate- Evolution piézométrie de la nappe
alluviale. A, M’Goun ; B, Skoura ; C, Ouarzazate (données
D.R.H. Agadir)
L'apport moyen, en eau de surface, du bassin versant au
barrage Mansour Eddahbi est très variable. Le potentiel en
eau souterraine du bassin est assez important mais
difficilement accessible. Les eaux les plus exploitées sont
Figure 15. Classification hydrochimique des eaux du bassin
d'Ouarzazate (Reichert et al. 2003).
celles de la nappe phréatique alluviale (oueds Dadès,
M'Goun et Ouarzazate) et mio-pliocène. La qualité de cette
eau se détériore de l’amont vers l'aval par augmentation de
la minéralisation, ce qui entraîne une augmentation de la
salinisation des sols après évaporation de l'eau.
Notre travail a porté essentiellement sur la synthèse des
connaissances hydrogéologiques acquises sur le bassin
d'Ouarzazate. Faute de travaux hydrogéologiques
synthétiques, comme il a été signalé en introduction, aucune
comparaison ni discussion n'est actuellement possible. Les
premières conclusions permettent de dire qu'en matière des
ressources en eau, la région connaît un triple défi : une
ressource en eau de plus en plus rare, une augmentation
rapide des besoins, une modification de sa qualité et des
problèmes de salinisation des sols.
B
IRE: 171/63
1145
1146
1147
1148
1149
05/1990
09/1990
05/1991
10/1991
04/1992
10/1992
03/1993
10/1993
06/1994
11/1994
NP (m)
A
IRE: 480/55
1410
1411
1412
1413
05/1990
09/1990
05/1991
10/1991
04/1992
10/1992
03/1993
10/1993
06/1994
11/1994
NP (m)
C
IRE: 630/63
1108
1109
1110
1111
05/1990
09/1990
05/1991
10/1991
04/1992
10/1992
03/1993
10/1993
06/1994
11/1994
NP (m)
M. Agoussine et al. – Ressources en eau du bassin d’Ouarzazate
92
Figure 16. Minéralisation des eaux (conductivités électriques) des eaux de la nappe phréatique du bassin d'Ouarzazate (33
points de mesure).
Remerciements
Nous tenons à exprimer notre gratitude à M. B. El Mansouri
(Université Ibn Tofayl, Faculté des Sciences, Kénitra) et à un
évaluateur anonyme pour leurs remarques et suggestions, qui
ont permis d’améliorer la première version du manuscrit.
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Manuscrit soumis le 25 juin 2004
Version modifiée acceptée le 30 novembre 2004
... Several authors have highlighted the decline in groundwater levels in the northern part of the basin near Ouarzazate, and the rise of salinity from the El Mansour Eddahbi dam to the south through the succession of oases [19,20,85,86]. The major agricultural production in the basin is palm Figure 15a shows that precipitation has a high variability at and among the stations, which coincides with periods of drier and humid conditions lasting 3-5 years. ...
... Their alluvial aquifers are pumped to satisfy irrigation demand, and these aquifers are mainly recharged by El Mansour Eddahbi dam water releases ( Figure 10). Several authors have highlighted the decline in groundwater levels in the northern part of the basin near Ouarzazate, and the rise of salinity from the El Mansour Eddahbi dam to the south through the succession of oases [19,20,85,86]. The major agricultural production in the basin is palm trees, which have relatively high tolerance for salinity. ...
Article
Full-text available
In semi-arid areas, many ecosystems and activities depend essentially on water availability. In Morocco, the increase of water demands combined to climate change induced decrease of precipitation put a lot of pressure on groundwater. This paper reports the results of updating and evaluation of groundwater datasets with regards to climate scenarios and institutional choices. The continuous imbalance between groundwater extraction and recharge caused a dramatic decline in groundwater levels (20 to 65 m in the past 30 years). Additionally, Morocco suffers from the degradation in groundwater quality due to seawater intrusion, nitrate pollution and natural salinity changes. Climate data analysis and scenarios predict that temperatures will increase by 2 to 4 °C and precipitation will decrease by 53% in all catchments over this century. Consequently, surface water availability will drastically decrease, which will lead to more extensive use of groundwater. Without appropriate measures, this situation will jeopardize water security in Morocco. In this paper, we zoom on the case the Souss-Massa basin, where management plans (artificial recharge, seawater desalination, and wastewater reuse) have been adopted to restore groundwater imbalance or, at least, mitigate the recorded deficits. These plans may save water for future generations and sustain crop production.
... Sustainable livelihoods are challenged by frequent droughts in recent years that have affected the area. Similar to other basins in Morocco (Bouchaou et al., 2008), groundwater salinization in the Drâa oases has become a limiting factor for agricultural development and long-term sustainability (Agoussine et al., 2004;Klose and Reichert, 2006;Klose, 2007;Heidecke and Kuhn, 2007). ...
... Previous studies have emphasized the decline in groundwater levels in the northern part of the basin near Ouarzazate, and the rise of salinity along the course of the Drâa from the dam to the south through the succession of oases ( Fig. 1) (Agoussine et al., 2004;Klose and Reichert, 2006;Klose, 2007;Heidecke and Kuhn, 2007). The major agricultural production in the basin is date palmeries, which have relatively high tolerance for salinity. ...
Article
In the arid sub-Saharan of southern Morocco, groundwater salinization poses a direct threat for agricultural production in six oases’ basins that are irrigated by water imported from the High Atlas Mountains. Here the geospatial distribution of salinity is evaluated in shallow groundwater, springs and surface waters in the Drâa Basin, integrating major and trace element geochemistry and isotopic tracers (O, H, Sr and B). The data show that water discharge from the High Atlas Mountains to the Upper section of the Drâa Basin is characterized by both low and high salinity, a distinctive low δ18O and δ2H composition (as low as −9‰ and −66‰, respectively), typical for meteoric water from high elevation, a 87Sr/86Sr range of 0.7078–0.7094, and δ11B of 12–17‰. The Ca–Mg–HCO3, Na–Cl–SO4, and Ca–SO4 compositions as well as the Br/Cl, 87Sr/86Sr, and δ11B values of the saline water suggest dissolution of Lower Jurassic carbonates and evaporite rocks in the High Atlas Mountain catchment. Storage and evaporation of the imported water in a man-made open reservoir causes an enrichment of the stable isotope ratios with a δ18O/δ2H slope of <8 but no change in the Sr and B isotope fingerprints. Downstream from the reservoir, large salinity variations were documented in the shallow groundwater from the six Drâa oases, with systematically higher salinity in the three southern oases, up to 12,000 mg/L. The increase of the salinity is systematically associated with a decrease of the Br/Cl ratio, indicating that the main mechanism of groundwater salinization in the shallow aquifers in the Drâa oases is via salt dissolution (gypsum, halite) in the unsaturated zone. Investigation of shallow groundwater that flows to the northern Drâa oases revealed lower salinity (TDS of 500–4225) water that is characterized by depleted 18O and 2H (as low as −9‰ and −66‰, respectively) and higher 87Sr/86Sr ratios (∼0.7107–0.7115) relative to irrigation water and groundwater flow from the Upper Drâa Basin. This newly-discovered low-saline groundwater with a different isotopic imprint flows from the northeastern Anti-Atlas Jabel Saghro Mountains to the northern oases of the Lower Drâa Basin. This adjacent subsurface flow results in a wide range of Sr isotope ratios in the shallow oases groundwater (0.7084–0.7131) and appears to mitigate salinization in the three northern Drâa oases. In contrast, in the southern oases, the higher salinity suggests that this mitigation is not as affective and increasing salinization through cycles of water irrigation and salt dissolution appears inevitable.
... Sustainable livelihoods are challenged by frequent droughts in recent years that have affected the area. Similar to other basins in Morocco (Bouchaou et al., 2008), groundwater salinization in the Drâa oases has become a limiting factor for agricultural development and long-term sustainability (Agoussine et al., 2004;Klose and Reichert, 2006;Klose, 2007;Heidecke and Kuhn, 2007). ...
... Previous studies have emphasized the decline in groundwater levels in the northern part of the basin near Ouarzazate, and the rise of salinity along the course of the Drâa from the dam to the south through the succession of oases ( Fig. 1) (Agoussine et al., 2004;Klose and Reichert, 2006;Klose, 2007;Heidecke and Kuhn, 2007). The major agricultural production in the basin is date palmeries, which have relatively high tolerance for salinity. ...
Article
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In the sub-Saharan Draa Basin of southern Morocco, winter snowmelt from the Atlas Mountains is captured in a reservoir, stored, and discharged downstream for irrigation in six oases. The combined imported surface water and shallow groundwater exploitation for sustaining local agriculture is a common practice in many worldwide arid basins.. Like in many basins, the salinization of groundwater in the Draa Basin has become a limiting factor for agricultural development and long-term sustainability. .Since most of the IPCC climate models predict a significant decrease in precipitation in Northern Africa over the next few decades, water shortage and salinization induced from climate change are expected to exacerbate the existing water crisis. Evaluating the sources and mechanisms of this salinization can provide the necessary tools for sustainable water management in the Draa Basin that may be applied to many similarly arid basins. Here we present new geochemical results from 98 shallow groundwater and four surface water samples collected in May 2009 and April 2010. The samples were collected from upstream tributaries to the reservoir, the reservoir, and groundwater from in six oases downstream of the reservoir. The goal of the survey was to identify the sources of salinity using geochemical and isotopic (87Sr/86Sr, delta2H, and delta18O) signatures in the groundwater, which could derive from three possible sources (1) evaporation and recycling of the irrigation water; (2) dissolution of salts that were entrapped in the unsaturated zone; and (3) lateral flow of adjacent groundwater. The data show a large salinity range from fresh water to highly brackish water with total dissolved salts (TDS) exceeding 12,000 mg/L. The salinity increases with downstream flow between successive oases. Br/Cl and B/Cl ratios decrease with TDS, which suggests that the main mechanism of salinization in the Draa Basin is derived salt dissolution in the unsaturated zone and salinization of the underlying shallow groundwater. The 87Sr/86Sr ratio in groundwater slightly increases with distance from the reservoir, indicating some contribution of lateral groundwater with a higher 87Sr/86Sr ratio. Initial oxygen and hydrogen isotopes measurements show that some of the downstream groundwater has lower delta2H and delta18O values relative to the reservoir, while other have respectively higher values. These variations could reflect both contribution of external 18O- and 2H-depleted groundwater sources and further evaporation of the irrigation water that resulted in 18O and 2H enrichments. Overall, the isotopic data provide some unique insights for the hydrological balance and salinization mechanisms of groundwater in the Draa basin, which could be applied to other basins in arid regimes.
... The Drâa River Basin (DRB) is one of the largest basins of Morocco, which extends from the Central High Atlas Mountains to the southward, low pre-Saharan desert in the south-western of the country. Given the aridity of the climate and its hydrogeological consequences, this large area is considered as one of the ten driest watersheds in the world and contains only 7% of the groundwater resources of the country (Agoussine et al., 2004;Revenga et al., 1998). Moreover, the succession of dry periods, the overexploitation of groundwater and the salinization problem have a major impact on the quality and quantity of groundwater (Bouchaou et al., 2008;Heidecke and Kuhn, 2007;Hssaisoune et al., 2020;Klose, 2008). ...
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The Zenaga inlier, located in an arid area in southeastern Morocco, is mostly characterized by igneous and metamorphic fractured rocks. The surface water is quasi-absent and local populations (95% rural) are entirely dependent on groundwater resources for drinking and irrigation purposes. To evaluate the main factors controlling the origin and salinization of groundwater resources, we have investigated the chemical and stable isotope compositions of 23 groundwater samples. In addition, water quality assessment parameters including sodium absorption ratio (SAR) and water quality index (WQI) were also calculated. The results show that the majority of wells and boreholes are characterized calcium bicarbonate water type (78% of samples), with the following ionic sequence Ca²⁺>Na⁺ >Mg²⁺ >K⁺, and HCO3⁻> Cl⁻>SO4²⁻>NO3⁻ for cations and anions, respectively. A significant enrichment on major ions is steadily rising with depth as the water type changes toward calcium chloride. The interpretation of hydrochemical data suggests that the silicate weathering, cation exchange and evaporites dissolution are responsible for the groundwater chemistry. The majority of water samples are good to permissible for irrigation and poor to good for drinking purposes. The mineral salts found at greater depths degrade groundwater quality. In some areas, nitrate contents imply anthropogenic contamination derived especially from traditional septic tanks. Stable isotopes δ¹⁸O and δ²H reveal a distinction between the shallow aquifer and deep circulations. The uncommon depleted isotope signature found in deep circulations was associated with cold altitudes recharge, whereas the heaviest groundwater observed in shallow aquifer was interpreted as the contribution of surface water from Taghdout Dam. The Anti-Atlas Mountains and Siroua Massif's high altitude served as a source of recharge. The mixing at considerable depths and along the groundwater path appears to decrease the isotopic variability in the shallow and deep groundwater.
... It extends for roughly 180 km from the eastern side of the Siroua Plateau to the outlet of the Todra canyon (5°30W), with a maximum width of some 30 km and altitudes ranging between 1,150 m at Ouarzazate and 1,600 m at its northern edge at the contact with the High Atlas. The center of the basin, filled by Neogene and Quaternary sediments (Fig. 2), forms a tabular plain cut by rivers (Agoussine et al. 2004; El Harfi 1994; Serbier et al. 2006), Seismicity Central High Atlas, Morocco 635 123 ...
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The paper describes the tectonic evolution of the Central High Atlas and the Ouarzazate basin in Morocco, noting that many of the tectonic phenomena follow the previous structural lines. Although the area is one of relatively low seismicity, its location in an intra plate part of the African Plate and its high morphology, the effects of an earthquake could be considerable. This study combines seismic records from 1900 to 2007 with the integration of existing tectonic and structural information to better define the seismogenic zones. A newly identified cluster of epicenters in a NNW-SSE linear zone may be related to the Imilchil fault, where the earthquakes with magnitudes of 4–5 at depths of 5–20 km have been identified. Recent work in the Ouarzazate basin indicated that the Amekchoud fault ramp could generate seismic events with magnitudes as large as 6.4 Mw.
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Precipitation is a crucial source of data in hydrological applications for water resources management. However, several regions suffer from limited data from a ground measurement network. Remotely sensed data may provide a viable alternative for these regions. This study aimed to evaluate six satellite products (GPM-F, CHIRPS, PERSIANN-CCS-CDR, GPM-L, GPM-E and PDIR-Now), with high spatio-temporal resolution, in the sub-Saharan regions of Morocco. Precipitation observation data from 33 rain-gauge stations were collected and used over the period from September 2000 to August 2020. The assessment was performed on three temporal scales (daily, monthly and annually) and two spatial scales (pixel and basin scales), using different quantitative and qualitative statistical indices. The results showed that the GPM-F product performed the best, according to the different evaluation metrics, up to events with 40 mm/day, while the GPM near real-time products (GPM-E and GPM-L) were better at detecting more intense rainfall events. At the daily time scale, GPM-E and GPM-L and, on monthly and annual scales, CHIRPS and PERSIANN-CCS-CDR, provided satisfactory precipitation estimates. Moreover, the altitude-based analysis revealed a bias increasing from low to high altitudes. The continental and mountainous basins showed the lowest performance compared to the other locations closer to the Atlantic Ocean. The evaluation based on the latitudes of rain gauges showed a decrease of bias towards the most arid zones. These results provide valuable information in a scarcely gauged and arid region, showing that GPM-F could be a valuable alternative to rain gauges.
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Under the arid climate in the southern sub-Saharan catchments of Morocco, groundwater is the only permanent water supply. Usually, the groundwater is scarce because of the low recharge. However, the mining activities in Oumjrane area (Eastern Anti-Atlas Mountains) reveal that water resources are relatively abundant in the fissured Ordovician aquifer. To understand this phenomenon, geochemical and isotopic investigations were carried out in the region. The results show that the quality of water is variable in superficial and deep aquifers. The specific conductivities range from 0.44 to 10 mS/cm. Most groundwater samples from the deep aquifer indicate high salinity, low pH, and CO2 anomalies. Geochemical analyses show that groundwater concentrations are mainly controlled by (i) evaporite dissolution (halite and gypsum), (ii) cation exchange with clay minerals, (iii) silicate hydrolysis, and (iv) dedolomitisation. Carbonate precipitation takes place in the groundwater issuing from the mine sector. The discharge is estimated at 386 T/year downstream of the Bounhass mine. Moreover, stable isotope (d2H and d18O) and chemical analyses reveal a clear difference between the alluvial and deep aquifers. They also show a local recharge for the alluvial aquifer from Saghro inliers. Low isotope ratios are found in the Ordovician formation aquifer, indicating a deep water circulation. These waters could originate from the High Atlas and/or Saghro Mountains and flow through fissures and fault networks. Connections to regional faults and veins may play a role in it, as well as the proximity of the major contact with the High Atlas.
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Water resources in a given watershed area are mainly related to the morphology of the basin and to the prevailing climatic conditions in the area. The exposure and orientation of the basin to rain-producing air masses are also determining factors. The watershed of Ourika lies on the northern side of the High Atlas between 1070 m and 4001 m, with an average altitude of about 2500 m. It is well exposed to the Atlantic humidity from the northwest, rainfall is therefore large. The slopes are also steep in the Ourika basin and the soil is impermeable. This contrasts with the Marghène basin (upstream of oued Draa), lying on the southern part of the High-Atlas. This valley is directed toward the south. Rainfall, slopes and altitudes are low in comparison with those of the Ourika basin. In fact, it is not exposed to rain-producing air masses which come from the northwest. These morphological and pluviometric differences make the discharges in Ourika basin larger than in the Marghène basin. Also, it snows on the Ourika catchment more than the Marghène's. The snowmelt increases spring and summer discharges and allows a perennial use of the water in the Ourika area.
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Dans la région d'Ait Bou Gummez la série sédimentaire se présente a l'affleurement en deux grandes unités lithologiques principales subdivisées en huit formations. La premiere est d'age lias inférieur ?i moyen. Elle est formée par des carbonates massifs ou lités a grands lamellibranches. La deuxikme est d'age Lias supérieur. Cette unité se montre tres détritique avec des mames rouges ou vertes et des gres chenalisés. Les corrélations transverse et longitudinale montrent que l'accident des Jebels Tizal- Azourki (ATA), de direction N70 ?i E-W, a joué en extension continu selon un axe N-S depuis le Sinémurien jusqu'au Domérien-Toarcien. Cette extension s'exprime par un ensemble de failles normales de direction N70 a E-W organisées en horst dissymétrique associé 2 des failles normales transverses de direction N150 ?i NW-SE. L'axe du horst passe latéralement sur l'actuel emplacement de Tizi n'Tirghist. Le premier mouvement distensif E-W débute a partir du Carixien et continue jusqu'au Domérien-Toarcien. Les indicateurs cinématiques et La chronologie des directions d'extension montrent: 1) une extension simple N-S perpendiculaire 2 la direction principale (N70) au cours du Sinémurien, controlée par une contrainte principale minimale ((T~N)- S et WSW-ENE; 2) une extension E-W qui débute au Carixien, simultanément a l'extension N-S et parallelement a la direction principale (N70) annonce le début du régime transtensif controlé par une contrainte principale minimale (o3) orientée NE-SW a NNE-SSW. Au cours de la compression atlasique, l'accident ATA est réactivé en faille inverse chevauchante. La vergence tantot vers le Sud tantot vers le Nord le long de l'accident ATA s'explique par des décrochements profonds du socle de direction NE-SW et NNWSSE. Ces décrochements seront aussi responsable des virgations en «Z» ou en «S» observées le long de la plupart des structures E-W dans le Haut Atlas central. En la región de Ait Bou Gummez del Alto Atlas central, la serie sedimentaria está esencialmente constituida por dos grandes unidades compuestas a su vez por ocho formaciones. La primera unidad es de edad Lias Inferior-Medio y está formada por depósitos carbonatados masivos o laminados con lamelibranquios muy grandes. La segunda es de edad Lias Superior y está constituida mayoritariamente por sedimentos detríticos con yesos, arcillas, y carbonatos abigarrados (rojo, verde, ocre). El análisis tectónico y las correlaciones transversales y longitudinales de las secciones litoestratigráficas en la zona del accidente tectónico de Jebe1 Tizal-Azourki (ATA) de dirección N70 a E-W, indican un régimen extensional N-S desde el Sinemuriense hasta el Domeriense-Toarciense. Esta extensión generó fallas normales N70 a E-W y fallas transcurrentes N150 a NW-SE, dando lugar a un horst asimétrico. El eje de este horst se desvía lateralmente hasta hacerse paralelo al accidente de Tizi N'Tirghist. El primer movimiento extensional E-W empezó a principios del Carixiense y continuó durante el Domeriense-Toarciense. Los indicadores cinemáticos y la cronología relativa de las direcciones de extensión permiten reconocer la siguiente secuencia: 1) una extensión simple N-S subperpendicular a la dirección principal N70 del accidente ATA durante al Sinemuriense, controlada por un esfuerzo principal mínimo o3 orientado N-S; 2) una extensión E-W que comenzó en el Carixiense, mientras todavía perduraba la extensión NS, paralelamente a la dirección principal N70, que anuncia el comienzo del régimen transtensivo controlado por un esfuerzo principal mínimo (o3)d e dirección NE-SW a NNE-SSW. Durante la compresión atlásica, el accidente ATA se reactiva como falla inversa cabalgante. La vergencia tanto al sur como al norte a lo largo del accidente ATA se podría explicar por el efecto de fallas transcurrentes de zócalo de dirección NE-SW y NW-SE. Estas fallas podrían haber originado las estructuras en Z y en S que aparecen a lo largo del Alto Atlas central de dirección EW.
Continental Neogene south of the central Hight Atlas Moutains. 14 th Coll
  • K Görler
  • F F Helmdach
  • M Zucht
Görler K., Helmdach F. F. & Zucht M. 1987. Continental Neogene south of the central Hight Atlas Moutains. 14 th Coll. Afr. Geol., Berlin (West), Rotterdam, 133-136.
Climatologie de l'environnement. Editions Dunod
  • G Guyot
Guyot G. 1999. Climatologie de l'environnement. Editions Dunod, Paris, 544 p.