en In Algeria, the management of water based on a strategy of supply and subsidies continues to be applied even as the resource becomes increasingly scarce. The demand for water in Algeria continues to grow, creating an imbalance between the available water resources and uses. In this context, the state has progressively implemented irrigation water management policies, including pricing, which aims to manage demand while reducing the water price subsidy. In this article we will study the effectiveness of some water management instruments implemented in the large irrigation perimeters and offer some perspectives to improve the management of the demand for irrigation water. To do so, we investigate the effect of different water pricing and irrigation quota scenarios on changing farmers' behaviour in terms of irrigation water demand. We developed a positive mathematical programming model based on farmers' surveys and typology in a public irrigated scheme (Jijel–Taher located in northern Algeria). Two types of scenarios were simulated, including: (i) increasing volumetric prices of irrigation water in the studied irrigated areas; (ii) decreasing water quota scenarios allocated to the farmers. As expected, results show that increasing water prices may lead to a decreasing demand for irrigation water. However, this decrease in water demand only became significant at very high prices. We also found that a price of 12.5 DZD m‾³ (about 0.11 US$ m‾³), corresponding to the government production cost of water, can easily be implemented in the study area without substantial effects on farmers' gross margin. Then, water pricing does not represent a water demand management tool, but rather a tool to finance management infrastructures. Simulations also show that decreasing water quotas may lead to a decrease of irrigated areas, change in cropping patterns, and to a significant loss of farmers' gross margins for quotas below 2600 m³ ha‾¹. © 2019 John Wiley & Sons, Ltd.
Résumé
fr En Algérie, la gestion de l'eau basée sur une stratégie reposant sur l'offre et les subventions continue d'être appliquée même quand la ressource devient de plus en plus rare. La demande en eau en Algérie continue de croître, créant un déséquilibre entre les ressources disponibles et les besoins. Dans ce contexte, l'État a progressivement mis en œuvre des politiques de gestion de l'eau d'irrigation, y compris la tarification, qui vise à gérer la demande tout en réduisant la subvention des prix de l'eau. Dans cet article, nous étudierons l'efficacité de certains instruments de gestion de l'eau mis en œuvre dans les grands périmètres d'irrigation et donnerons quelques perspectives pour améliorer la gestion de la demande d'eau d'irrigation. Pour ce faire, nous étudions l'effet de différents scénarios de tarification de l'eau et de quotas d'irrigation sur l'ajustement du comportement des agriculteurs en termes de demande d'eau d'irrigation. Nous avons développé un modèle de programmation mathématique positif basé sur les enquêtes et la typologie des exploitations d'un grand périmètre irrigué situé dans la région de Jijel au nord‐est de l'Algérie. Deux types de scénarios ont été simulés, dont: i) l'augmentation des prix volumétriques de l'eau d'irrigation dans le périmètre irrigué étudié; ii) la réduction des quotas d'eau élaborée sur la base des pratiques actuelles d'allocation de l'eau dans la région. Comme prévu, les résultats montrent que l'augmentation des prix de l'eau peut entraîner une diminution de la demande d'eau d'irrigation. Toutefois, cette diminution de la demande en eau n'est devenue importante qu'à des prix très élevés. Nous avons également constaté qu'un prix de 12.5 DZD m‾³ (environ 0.11 US$ m‾³), qui correspondant au coût de revient du m³ d'eau, peut facilement être mis en œuvre dans la zone d'étude sans effets significatifs sur la marge brute des agriculteurs. La tarification de l'eau ne représente donc pas un outil de gestion de la demande en eau, mais plutôt un outil de financement des infrastructures de gestion. Les simulations montrent également que la diminution des quotas d'eau peut entraîner une baisse des superficies irriguées, un changement dans les cultures pratiquées, et une perte significative de la marge brute des agriculteurs pour des quotas inférieurs à 2600 m³ ha‾¹. © 2019 John Wiley & Sons, Ltd.