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Abstract and Figures

The development of new animal models and functional analysis methods has dramatically changed our understanding of the physiology of microglial cells. These cells which are the resident macrophages of central nervous system have the ability to adapt rapidly to subtle changes of their environment. Recent findings indicate in particular that they can establish contacts with neuronal synapses that they can eliminate and modulate by releasing specific mediators. Here we review the experimental observations that have revealed the occurrence of these interactions not only in pathological conditions but also in the healthy brain and in particular during normal brain development. The discovery of bi-directional communications between synapses and microglia sheds a new light on our understanding of brain functioning and should allow a better understanding of brain functioning and of interactions between immune and nervous systems. © 2014 médecine/sciences – Inserm.
Microglie et maturation fonctionnelle des synapses. A. Schéma du système sensoriel des vibrisses chez les rongeurs et correspondance entre la disposition des vibrisses du museau et les tonneaux dans la couche 4 du cortex somato-sensoriel (adaptée d'après [40]). B. Évolution de la distribution de la microglie (vert) dans le champ des tonneaux de la couche 4 du cortex entre le cinquième et le neuvième jour postnatal chez des souris hétérozygotes pour le récepteur microglial de la fractalkine (CX 3 CR1 +/eGFP ). Notez qu'au cinquième jour, la microglie est exclue des zones synaptiques au centre des tonneaux (rouge, marquage des axones thalamiques) et qu'au septième jour postnatal, elle a commencé à envahir ces zones. La barre d'échelle représente 100 μm. C. Même expérience réalisée avec des souris invalidées pour CX 3 CR1 eGFP/eGFP . Notez qu'au septième jour postnatal, la microglie n'a pratiquement pas commencé à envahir les tonneaux. D. Évolution relative des courants synaptiques portés par les deux types de récepteurs du glutamate, les récepteurs AMPA (-amino-3-hydroxy-5- methyl-4-isoxazolepropionic acid) et NMDA (N-methyl-Daspartate receptor), exprimés aux synapses thalamo-corticales entre le cinquième et le neuvième jour postnatal chez les souris hétérozygotes ou invalidées pour CX3CR1. Notez le déficit d'évolution chez les souris invalidées pour CX3CR1, qui constitue un défaut de maturation fonctionnelle de ces synapses (adaptée d'après [36]).
… 
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m/s n° 2, vol. 30, février 2014
DOI : 10.1051/medsci/20143002012
médecine/sciences 2014 ; 30 : 153-9
153
SYNTHÈSE REVUES
médecine/sciences La microglie
Des cellules immunitaires
qui sculptent et contrôlent
les synapses neuronales
Étienne Audinat, Isabelle Arnoux
> Le développement de nouveaux modèles
animaux et de nouvelles méthodes d’investigation
fonctionnelle a radicalement changé notre vision
de la physiologie des cellules de la microglie.
Ces cellules, qui sont les macrophages résidents
du système nerveux central, apparaissent
ainsi comme très dynamiques et capables de
réagir rapidement aux modifications de leur
environnement. Les recherches actuelles
indiquent, en particulier, que ces cellules
établissent des contacts physiques avec les
synapses neuronales, qu’elles peuvent éliminer
ou dont elles peuvent influencer l’activité en
libérant des médiateurs spécifiques. Nous
présentons ici les arguments expérimentaux qui
ont permis de mettre à jour ces interactions,
non seulement en conditions pathologiques,
mais aussi en conditions physiologiques et,
notamment, au cours du développement normal
du cerveau. L’existence d’une communication
bidirectionnelle entre synapses et microglie
éclaire d’un jour nouveau notre compréhension
du fonctionnement cérébral et devrait permettre
de mieux comprendre les interactions entre
système immunitaire et système nerveux. <
l’information dans le SNC. En effet, les cellules gliales expriment des
récepteurs et des transporteurs membranaires leur permettant de
suivre l’activité neuronale ; elles peuvent réaliser une forme d’inté-
gration de cette activité et, enfin, libérer des médiateurs capables
de moduler l’activité neuronale [1]. Dans le cas des astrocytes, le
terme de synapse tripartite a été proposé pour rendre compte de
cette étroite association fonctionnelle entre les éléments neuronaux
pré- et postsynaptiques et les prolongements astrocytaires bordant
les synapses [2].
La microglie représente un cas un peu particulier
parmi les cellules gliales dans la mesure où elle
n’a pas la même origine embryologique [37] ().
De fait, ces macrophages résidents du SNC
orchestrent les réactions inflammatoires consécutives à des lésions
du SNC ou à certaines maladies neurodégénératives, et influencent
l’issue de ces pathologies [3, 4]. Mais, des études de plus en plus
nombreuses indiquent que la microglie pourrait aussi être impliquée
dans des troubles psychiatriques, comme certains comportements
compulsifs, syndromes autistiques, démences préséniles, et dans
la schizophrénie [5, 6]. Ces observations suggèrent que ces cellules
auraient des fonctions autres que celles attribuées classiquement à
des cellules immunitaires, notamment en régulant le développement
et l’activité des réseaux neuronaux et synaptiques. Le dévelop-
pement de nouveaux modèles animaux et de nouvelles méthodes
d’investigation fonctionnelle indiquent clairement que la microglie
est loin d’être inactive dans les conditions physiologiques. De façon
analogue aux astrocytes, les cellules microgliales sont sensibles à
l’activité neuronale et peuvent influencer le réseau neuronal par dif-
férentes formes d’interactions et de voies de signalisation [7]. Nous
présentons dans cette revue les données de la littérature récente
Inserm U1128, Paris, France ;
Université Paris Descartes,
laboratoire de neurophysiologie
et nouvelles microscopies,
45, rue des Saints-Pères,
75006 Paris, France.
etienne.audinat@parisdescartes.fr
Les cellules gliales représentent une population quali-
tativement hétérogène et quantitativement importante
du système nerveux central (SNC). Elles comprennent
les astrocytes, les oligodendrocytes, les cellules NG2
(cellules exprimant le protéoglycane NG2) et les cellules
microgliales. Ces cellules jouent un rôle important dans
l’homéostasie cérébrale en maintenant les gradients
ioniques qui permettent la propagation des potentiels
d’actions, en pompant les excès de neurotransmetteurs
libérés ou encore en assurant une fonction réparatrice
lors de lésions ou d’infections [1]. Mais, les 20 der-
nières années ont vu naître l’idée selon laquelle la glie
pouvait prendre une part plus active au traitement de
() Voir la synthèse
de P. Legendre
et H. Le Corronc,
page 147 de ce numéro
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mieux caractérisé est celui de la douleur neuropa-
thique et de l’influence de la microglie sur la trans-
mission synaptique inhibitrice dans la moelle épinière.
En effet, l’apparition de douleurs consécutives à la
lésion de fibres nerveuses périphériques s’accom-
pagne d’une activation microgliale dans la partie de
la moelle épinière où sont traitées les informations
sensorielles, la corne dorsale (Figure 2A). Cette acti-
vation se caractérise en particulier par la mise en
jeu d’un récepteur purinergique appelé P2X4 [12, 13,
38] qui est activé par l’adénosine triphosphate (ATP)
libérée en excès dans les conditions pathologiques.
L’activation de ce récepteur dans la microglie entraîne
la production d’un facteur trophique, le BDNF (brain
derived neurotrophic factor), qui se lie à son récep-
teur TrkB (tropomyosin receptor kinase B) localisé à la
membrane des neurones de la corne dorsale. La mise
en jeu de TrkB va induire un changement dramatique
dans le fonctionnement des synapses inhibitrices de la
corne dorsale, transformant ces jonctions en synapses
excitatrices (Figure 2B). L’hyperexcitabilité du réseau
neuronal qui en résulte serait à l’origine des douleurs
neuropathiques [14].
Le BDNF n’est qu’un des nombreux médiateurs qui
peuvent être libérés par la microglie activée et
influencer le devenir des neurones dans les condi-
tions pathologiques (mort, survie), mais aussi de
réguler l’activité synaptique via la mise en jeu de
voies de signalisation spécifiques, dont certaines
font intervenir un troisième partenaire. C’est le cas
par exemple du TNF (tumor necrosis factor a) qui,
dans certaines conditions pathologiques, pourrait
exercer son influence sur les neurones de façon
indirecte en activant son récepteur TNFR1 exprimé
par d’autres cellules gliales, les astrocytes [15, 16].
Comme les neurones, les astrocytes ont la capacité
de libérer du glutamate qui peut avoir des effets
neurotoxiques, mais qui peut aussi moduler l’acti-
vité neuronale [15, 17, 18]. Nous verrons plus loin
un autre exemple de la mise en jeu de cette triade
microglie-astrocyte-neurone.
qui ont amené certains auteurs à proposer la notion de synapse
quadripartite [8], dans laquelle la microglie serait le quatrième
partenaire.
Activation des cellules microgliales et modifications
synaptiques en conditions pathologiques
En tant que macrophages résidents du SNC, les cellules microgliales
ont surtout été étudiées pour leurs rôles en conditions patholo-
giques. Elles sont très probablement impliquées dans toutes les
pathologies cérébrales et sont souvent les premières à être mobi-
lisées, dès l’apparition des premiers signes de la maladie. On sait
depuis longtemps que leur morphologie, caractérisée par un petit
corps cellulaire et de fins prolongements en conditions physiolo-
giques, évolue vers des formes moins ramifiées avec un corps cellu-
laire plus grand ou des formes typiquement amiboïdes, lorsqu’elles
sont mobilisées dans une pathologie (Figure 1) [37]. Mais ces
changements morphologiques ne représentent que la partie visible
de l’iceberg. En effet, le recrutement des cellules microgliales en
réponse à un message d’alerte s’accompagne d’une modification
importante de leur phénotype, appelée activation microgliale,
incluant des modifications d’expression de nombreuses protéines,
la capacité à libérer de nombreux facteurs pro- et anti-inflamma-
toires, la capacité à se mouvoir, à phagocyter les débris cellulaires
et à proliférer. Cette activation microgliale n’est pas un mécanisme
en tout ou rien : elle est progressive et dépend du type de pathologie
et du contexte dans lequel elle apparaît. Cette détection fine du
changement de l’environnement permet à la microglie d’adopter de
nombreux phénotypes dont dépendent les différentes fonctions de
ces cellules [3, 4].
Parmi les fonctions de la microglie activée, on sait déjà depuis long-
temps que ces cellules peuvent prendre la place de synapses sur le
corps cellulaire de neurones lésés. Ce processus appelé en anglais
synaptic stripping (déshabillage synaptique) a été observé en par-
ticulier au niveau des motoneurones du nerf facial après lésion de
leurs axones [9]. Il ne semble pas se développer dans toutes les
pathologies (par exemple, il n’est pas présent dans les maladies à
prions) [10], mais a été néanmoins observé dans d’autres régions du
SNC que le noyau du nerf facial, telles que le néocortex [11].
La microglie activée peut aussi influencer l’activité synaptique en
libérant des médiateurs reconnus par les neurones. L’exemple le
Figure 1. Les différents visages de la
microglie. L’utilisation de souris transgé-
niques dans lesquelles seule la microglie
exprime une protéine fluorescente per-
met de révéler facilement les change-
ments morphologiques de ces cellules
au cours du développement normal du
cerveau ou dans des conditions patho-
logiques. Le grossissement est le même
pour les trois images.
20 Pm
Début du
développement postnatal Adulte en conditions
physiologiques Adulte en conditions
pathologiques
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SYNTHÈSE REVUES
La microglie en conditions physiologiques : pas si calme que cela !
Une rupture majeure dans notre compréhension de la physiologie
de la microglie a eu lieu il y a un peu moins de 10 ans lorsque deux
équipes ont observé le comportement de la microglie directement
dans le cerveau de souris saines [19, 20]. Pour ce faire, les chercheurs
ont utilisé des souris transgéniques dans lesquelles
seules les cellules microgliales expriment une protéine
fluorescente, la GFP (green fluorescent protein). Ils
ont placé ces animaux anesthésiés sous un microscope
biphotonique permettant l’observation de la fluores-
cence à l’intérieur du cerveau. Ils ont alors noté que les
prolongements fins de la microglie dans le néocortex
sont en perpétuel mouvement et explorent un domaine
d’environ 100 μm de diamètre autour du corps cellu-
laire immobile de la microglie. Ainsi, contrairement à
l’idée qui a prévalu pendant longtemps, la microglie
en conditions physiologiques n’est pas quiescente, en
attente de l’apparition d’un signal de danger qui l’acti-
verait. Elle est au contraire très dynamique et explore
en permanence son environnement en allongeant et en
rétractant ses prolongements à une vitesse de l’ordre
de quelques micromètres par minute. À quoi peuvent
servir ces mouvements ? Une hypothèse est qu’ils per-
mettent à la microglie d’aller à la recherche des signaux
de danger afin de détecter le plus rapidement possible
une rupture de l’homéostasie cérébrale. En effet, ces
mouvements, apparemment aléatoires, deviennent tout
à fait ordonnés lors de l’apparition d’une lésion : la
plupart des prolongements des microglies au voisinage
de la lésion convergent alors vers celle-ci et l’entourent
rapidement.
Les signaux régulant cette motilité microgliale sont
certainement multiples, mais là encore l’ATP joue
un rôle important puisqu’il régule la cinétique des
mouvements spontanés et orientés vers une lésion.
Le récepteur microglial mis en jeu cette fois est le
récepteur purinergique P2Y12 [20, 21]. Mais d’autres
signaux sont également impliqués, comme l’adénosine
qui régule la rétraction des prolongements microgliaux
[22] et la dynamique de ces mouvements sensible à
l’activité synaptique du réseau neuronal local [23, 24]
(même si tous les auteurs ne s’accordent pas sur ce
point [25]). Or, dans les conditions physiologiques, la
concentration des transmetteurs libérés lors de l’acti-
vité synaptique est très contrôlée de façon à éviter que
ceux-ci ne s’échappent de la fente synaptique et que
leur concentration dans le milieu extracellulaire n’aug-
mente trop de façon prolongée. Si les mouvements de
la microglie sont sensibles à l’activité synaptique, il
est donc possible que les prolongements microgliaux
entrent en contact direct avec les synapses et que
la dynamique de ces processus reflète au moins en
partie la dynamique des interactions physiques entre
microglie et synapses. Cette hypothèse a effectivement
pu être confirmée lors d’observations en microscopie
biphotonique et électronique d’animaux transgéniques
dans lesquels la microglie et les neurones expriment
Activation microgliale du côté ipsilatéral à la lésion
Côté controlatéral Côté ipsilatéral
La microglie activée régule l’inhibition synaptique
Microglie
ATP
P2X4
BDNF BDNF
Neurone
Cl
Cl
TrkB
KCC2
GABAA
A
B
Figure 2. Microglie et douleur neuropathique. A. Illustration de l’activation
microgliale dans la corne dorsale du côté ipsilatéral à la lésion périphérique.
La microglie est marquée avec un anticorps spécifique (adaptée de [13]).
B. Mécanismes liant l’activation microgliale à l’hyperexcitabilité du réseau
neuronal de la corne dorsale. La lésion d’un nerf périphérique induit l’activation
de la microglie de la corne dorsale. Cette activation se traduit, en particulier,
par une expression de novo du récepteur de l’ATP P2X4. La mise en jeu de ce
récepteur induit une augmentation de la production de BDNF par la microglie.
La liaison du BDNF à son récepteur TrkB exprimé à la membrane des neurones
induit une diminution d’expression d’une autre protéine de la membrane des
neurones, le transporteur des ions chlore nommé KCC2 (potassium chloride
cotransporter 2), qui va entraîner une modification du fonctionnement des
synapses inhibitrices. En effet, les récepteurs synaptiques activés par les neuro-
transmetteurs inhibiteurs, comme le GABA ou la glycine, sont des canaux mem-
branaires perméables au chlore. La baisse d’expression de KCC2 se traduit par
une élévation de la concentration de chlore dans le neurone et, donc, une inver-
sion du mouvement des ions chlore lors de la mise en jeu des synapses inhibi-
trices. Le chlore chargé négativement sort alors de la cellule, au lieu d’y entrer,
et ceci tend à dépolariser et donc à exciter les neurones, au lieu de les inhiber.
Les synapses inhibitrices sont devenues excitatrices et cette hyperexcitabilité
du réseau de la corne dorsale est à l’origine des douleurs neuropathiques.
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par la microglie. Le plus étudié est sans doute encore une
fois le TNF qui, lorsqu’il est appliqué de façon exogène,
régule de nombreux aspects de la transmission et de la
plasticité synaptiques [28]. Mais, même si la microglie
est le pourvoyeur le plus important de TNF dans le SNC,
d’autres sources ne sont pas à exclure et l’implication de
la microglie dans ces processus synaptiques n’est donc
pas certaine. En revanche, la stimulation spécifique de
récepteurs exprimés uniquement par la microglie a per-
mis de confirmer cette hypothèse. Le lipopolysaccharide
(LPS) est un composant de la paroi de certaines bactéries
qui est classiquement utilisé expérimentalement pour
déclencher une activation de la microglie et en étudier
les conséquences sur une échelle de temps de plusieurs
heures à plusieurs jours. De façon surprenante, l’appli-
cation de LPS sur des tranches d’hippocampe entraîne
une augmentation presque immédiate de la fréquence
des courants synaptiques excitateurs spontanés [29].
Les auteurs de cette observation ont disséqué les voies
de signalisation impliquées dans cet effet et ont mon-
tré que l’activation du récepteur du LPS, TLR4 (toll like
receptor 4), qui est exprimé uniquement par la microglie
en conditions physiologiques, entraîne une libération
d’ATP par la microglie, qui active les récepteurs puriner-
giques P2Y1 à la surface des astrocytes. Les astrocytes
mobilisés par l’ATP libèrent alors du glutamate, qui se lie
à des récepteurs spécifiques, appelés mGluR5, localisés
sur les terminaisons présynaptiques des connexions exci-
tatrices et dont il augmente la probabilité de libération
de leur neurotransmetteur [29]. Une des surprises de
cette étude réside dans la rapidité des effets du LPS
qui suggère que, indépendamment de l’activation com-
plète de la microglie induite par ce stimulus, toute voie
de signalisation entraînant une libération d’ATP par la
microglie a potentiellement la capacité d’augmenter
l’excitabilité du réseau neuronal.
D’autres voies de régulation de l’activité synaptique
par la microglie en conditions physiologiques ont été
identifiées. La fractalkine est une chimiokine exprimée
à la membrane des neurones, et son unique récepteur,
CX3CR1, n’est exprimé que par la microglie dans le SNC.
L’application de fractalkine dans l’hippocampe sain
induit une diminution transitoire de l’amplitude des
courants synaptiques excitateurs neuronaux. Cet effet
passe par une libération microgliale d’adénosine (ou
d’ATP hydrolysé en adénosine par des ectonucléotidases
extracellulaires) agissant au niveau présynaptique
[30]. De façon intéressante, les souris déficientes pour
le récepteur CX3CR1 présentent des déficits dans la
transmission et la plasticité synaptique excitatrice glu-
tamatergique ainsi que des déficits cognitifs. Ces ano-
malies résulteraient d’une production anormalement
des protéines fluorescentes distinctes [23, 26]. Ces expériences ont
montré, d’une part, que les prolongements microgliaux en mouve-
ment forment à leur extrémité des contacts directs avec les éléments
pré- et postsynaptiques de neurones corticaux (Figure 3A) et, d’autre
part, que ces interactions structurelles sont régulées par l’activité
neuronale, qui détermine notamment la durée et la fréquence de ces
contacts entre microglie et synapses. Les mouvements microgliaux
pourraient donc avoir une autre fonction que l’unique recherche de
signaux d’alerte et pourraient participer à la régulation de l’activité
synaptique. Des résultats en faveur d’une telle hypothèse ont été
récemment obtenus dans une étude réalisée sur des larves de poisson
zèbre montrant que la microglie est plus fréquemment en contact
avec les neurones ayant une forte activité, et que celle-ci diminue à
la suite de ce contact [27].
Ainsi, par analogie avec son rôle en conditions pathologiques, la micro-
glie pourrait influencer l’activité synaptique en libérant un certain
nombre de médiateurs connus pour moduler l’expression et la fonction
de protéines synaptiques. Il y a en effet dans la littérature de nombreux
exemples de modulation du fonctionnement de synapses dans des
conditions non pathologiques par des médiateurs pouvant être libérés
0 (min) 5 10 15 20
25 30 35 40 45
A
B1 B2
Figure 3. Microglie au contact des synapses. A. Série d’images prises en micros-
copie biphotonique toutes les 5 minutes dans le cortex d’une souris transgénique
adulte exprimant des protéines fluorescentes différentes dans les neurones (vert)
et la microglie (jaune). Les flèches indiquent les épines dendritiques postsynap-
tiques contactées par la microglie. La barre d’échelle représente 5 μm (adaptée
d’après [26]). B. Clichés de microscopie électronique montrant la présence
d’éléments présynaptiques (flèches blanches en B2) et probablement postsynap-
tiques (tête de flèche blanche en B2) à l’intérieur d’une microglie (verte) dans le
thalamus d’une souris âgée de cinq jours. L’astérisque en B1 indique le noyau de
la cellule microgliale. Le carré blanc en B1 indique la zone agrandie présentée en
B2. La barre d’échelle en B2 représente 100 nm (adaptée d’après [35]).
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élevée d’interleukine-1, une cytokine pro-inflammatoire qui peut
être libérée par la microglie [31]. L’activation constitutive de la voie
de la fractalkine empêcherait ainsi une action délétère de la micro-
glie sur le fonctionnement synaptique. Il existe au moins deux autres
protéines microgliales, CD200R, le récepteur de la glycoprotéine CD200
exprimée par les neurones et d’autres cellules gliales, et DAP12, un
adaptateur des récepteurs de type TREM (triggering receptor expressed
on myeloid cells), dont la mobilisation ou l’absence affectent la trans-
mission synaptique dans l’hippocampe [32, 33]. Cependant, les méca-
nismes reliant ces voies microgliales de signalisation à la transmission
neuronale restent, à ce jour, inconnus.
Les travaux actuels indiquent donc qu’en conditions physiologiques,
la microglie exerce une surveillance permanente des neurones du SNC.
Cette surveillance se traduit par la formation de contacts transitoires
entre microglie et synapses, et ces interactions physiques semblent
influencer le fonctionnement des synapses. Néanmoins, beaucoup de
questions restent encore sans réponse. En particulier, comment sont
mobilisés les facteurs diffusibles microgliaux influençant l’activité
synaptique ? Il est en effet plus difficile de mettre en évidence l’inter-
vention de tels médiateurs en conditions physiologiques au cours des-
quelles leur production est certainement moindre et plus limitée dans
le temps que dans des conditions pathologiques. Certains éléments
de réponses pourraient émerger de l’étude de la microglie au cours du
développement du SNC pendant lequel des changements synaptiques
structuraux et fonctionnels massifs dépendant de l’activité semblent
nécessiter une intervention de la microglie.
La microglie au cours du développement postnatal du SNC :
un sculpteur des synapses en formation
Au cours du développement normal du SNC, un
nombre important de neurones sont éliminés
par apoptose et la microglie régule ce processus
[37] ().
Mais, il y a aussi une production de synapses en excès qui sont éliminées
par des mécanismes dépendant en partie de l’activité neuronale lors
de la maturation des réseaux synaptiques. Des observations récentes
indiquent que, durant le développement postnatal de l’hippocampe
et du thalamus de la souris, des éléments pré- et postsynaptiques
ont été observés à l’intérieur de cellules microgliales (Figure 3B). Cela
suggère que celles-ci sont impliquées dans la phagocytose de synapses
surnuméraires devant être éliminées [34, 35]. Dans le thalamus en
développement, la phagocytose des terminaisons des fibres rétiniennes
est dépendante de l’activité neuronale et met en jeu des éléments du
système du complément, mieux connu pour son rôle dans le système
immunitaire. Il semble que les synapses « faibles » devant être éliminées
sont étiquetées par l’expression de la composante C3 du complément,
qui agit comme un signal « mange moi » (eat me) sur la microglie, qui
est la seule composante du SNC à exprimer le récepteur de C3. Chez les
animaux invalidés pour C3 ou son récepteur microglial C3R, la phago-
cytose des terminaisons rétiniennes par la microglie est diminuée et la
connectivité synaptique de cette voie rétino-thalamique ne subit pas
Figure 4. Microglie et maturation fonctionnelle des synapses.
A. Schéma du système sensoriel des vibrisses chez les rongeurs
et correspondance entre la disposition des vibrisses du museau
et les tonneaux dans la couche 4 du cortex somato-sensoriel
(adaptée d’après [40]). B. Évolution de la distribution de la
microglie (vert) dans le champ des tonneaux de la couche 4
du cortex entre le cinquième et le neuvième jour postnatal
chez des souris hétérozygotes pour le récepteur microglial
de la fractalkine (CX3CR1+/eGFP). Notez qu’au cinquième jour,
la microglie est exclue des zones synaptiques au centre des
tonneaux (rouge, marquage des axones thalamiques) et qu’au
septième jour postnatal, elle a commencé à envahir ces zones.
La barre d’échelle représente 100 μm. C. Même expérience
réalisée avec des souris invalidées pour CX3CR1eGFP/eGFP. Notez
qu’au septième jour postnatal, la microglie n’a pratiquement
pas commencé à envahir les tonneaux. D. Évolution relative des
courants synaptiques portés par les deux types de récepteurs
du glutamate, les récepteurs AMPA (-amino-3-hydroxy-5-
methyl-4-isoxazolepropionic acid) et NMDA (N-methyl-D-
aspartate receptor), exprimés aux synapses thalamo-corti-
cales entre le cinquième et le neuvième jour postnatal chez
les souris hétérozygotes ou invalidées pour CX3CR1. Notez le
déficit d’évolution chez les souris invalidées pour CX3CR1,
qui constitue un défaut de maturation fonctionnelle de ces
synapses (adaptée d’après [36]).
() Voir la synthèse
de P. Legendre et
H. Le Corronc, page 147
de ce numéro
A
B
C
D
A3
B3
C3
D3
E3
A2
B2
C2
D2
E2
A1
B1
C1
D1
E1
P9P7P5
P9P7P5
CX3CR1+/eGFP
CX3CR1eGFP/eGFP
CX3CR1+/eGFP CX3CR1eGFP/eGFP
0,9
0,5
06 7 10 17 1012
P5 P7 P9
ratio AMPA/NMDA
1
2
3
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une maturation normale [35]. La disponibilité de la microglie aux sites
d’élimination synaptique est bien entendu un facteur limitant pour que
cette phagocytose ait lieu. Dans l’hippocampe d’animaux invalidés
pour le récepteur CX3CR1 de la fractalkine, l’augmentation de la densité
microgliale est retardée pendant les premières semaines de vie. Ce défi-
cit transitoire du nombre de microglies s’accompagne d’un plus grand
nombre d’épines dendritiques sur les neurones, suggérant un déficit
d’élimination des synapses surnuméraires. De façon intéressante, ces
anomalies structurelles s’accompagnent d’un retard de maturation des
propriétés fonctionnelles du réseau neuronal [34]. Cependant, le lien
entre phagocytose microgliale et maturation fonctionnelle des synapses
n’est pas clairement établi, et d’autres fonctions microgliales pourraient
expliquer ces observations.
Le rôle de la microglie sur le développement des circuits du cortex
somato-sensoriel des rongeurs a été étudié au niveau de structures
anatomiques très particulières appelées tonneaux. Le centre de ces
tonneaux est constitué par les fibres issues du thalamus, une struc-
ture sous-corticale relayant les informations sensorielles issues des
vibrisses du museau, véritables organes sensoriels des rongeurs [39].
Au centre des tonneaux, les fibres thalamiques font des synapses sur
les dendrites des neurones du cortex dont les corps cellulaires sont
localisés à la périphérie des tonneaux. À chaque vibrisse correspond un
seul tonneau dans le cortex (Figure 3A). Cette représentation corticale
des vibrisses se met en place à partir du troisième jour postnatal, et
les propriétés fonctionnelles des synapses thalamo-corticales évo-
luent de façon importante entre la première et la seconde semaine
postnatale. La distribution de la microglie pendant ces étapes de
formation des tonneaux et de maturation synaptique suit un patron
très stéréotypé. Jusqu’au cinquième jour postnatal, la microglie reste
à la périphérie des tonneaux et est exclue des sites synaptiques qu’elle
commence à envahir uniquement à partir des sixième et septième
jours (Figure 4B). Ce recrutement microglial au niveau des synapses
dépend de la fractalkine qui est exprimée de façon transitoire au
centre des tonneaux. Chez les animaux invalidés pour le récepteur
CX3CR1, le recrutement microglial est retardé d’au moins deux jours
(Figure 4C). Ce retard de recrutement de la microglie aux sites des
synapses thalamo-corticales s’accompagne d’un retard de maturation
des propriétés de ces synapses qui se caractérise en particulier par un
défaut dans l’expression fonctionnelle des récepteurs postsynaptiques
du glutamate [36]. Ces observations suggèrent donc que la microglie,
en colonisant le centre des tonneaux, émet un signal influençant l’ex-
pression ou la disponibilité des récepteurs du glutamate aux synapses.
L’identité de ce signal doit encore être déterminée, mais ces observa-
tions soulignent que la microglie influence la maturation fonctionnelle
des circuits synaptiques durant le développement normal du SNC.
Conclusion
L’ensemble de ces travaux souligne l’extraordinaire plasticité des
cellules microgliales, dont le phénotype et les fonctions s’adaptent
rapidement à l’environnement. L’existence d’une motilité perma-
nente de la microglie en direction des synapses dans les conditions
physiologiques est une découverte fascinante. Son
étude pourrait avoir d’importantes conséquences sur
notre conception du contrôle de l’activité synaptique,
notamment lors des changements d’état du système
(veille-sommeil, stress, etc.). Ainsi, si la synapse qua-
dripartite est une réalité morphologique, nous sommes
encore loin d’en comprendre le fonctionnement, et les
spécificités passionnantes de la microglie devraient
nous occuper encore un certain temps.
SUMMARY
Microglia: immune cells sculpting and controlling
neuronal synapses
The development of new animal models and functional
analysis methods has dramatically changed our unders-
tanding of the physiology of microglial cells. These cells
which are the resident macrophages of central nervous
system have the ability to adapt rapidly to subtle changes
of their environment. Recent findings indicate in par-
ticular that they can establish contacts with neuronal
synapses that they can eliminate and modulate by relea-
sing specific mediators. Here we review the experimental
observations that have revealed the occurrence of these
interactions not only in pathological conditions but also
in the healthy brain and in particular during normal brain
development. The discovery of bi-directional communi-
cations between synapses and microglia sheds a new light
on our understanding of brain functioning and should
allow a better understanding of brain functioning and of
interactions between immune and nervous systems.
LIENS D’INTÉRÊT
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant les don-
nées publiées dans cet article.
REMERCIEMENTS
Nous remercions Céline Bidoret pour son aide sur l’étude mor-
phologique et Maki Hoshiko pour sa contribution à l’ensemble
du projet microglie et développement. Isabelle Arnoux a béné-
ficié d’allocations du ministère de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche et de la Fondation pour la recherche médicale
(FDT20130928365). Les images confocales des Figures 1-4 ont
été acquises sur la plateforme du centre universitaire des
Saints-Pères. L’équipe d’Étienne Audinat est membre de l’École
des neurosciences de Paris (ENP) et est soutenue par l’Inserm,
le CNRS et l’Agence nationale de la recherche (ANR 2010 BLAN
1419 01).
RÉFÉRENCES
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m/s n° 2, vol. 30, février 2014 159
SYNTHÈSE REVUES
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... One of the main well-known functions of microglia during development is the modulation and elimination of neuronal synapses and myelin by phagocytosis [56,57]. Horchar et al. showed that microglia phagocytosis properties were exacerbated in the case of chronic stress-induced glucocorticoid signaling and that RU-486 administration reduced the markers of microglia phagocytosis [58]. ...
Article
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Preterm birth (PTB) represents 15 million births every year worldwide and is frequently associated with maternal/fetal infections and inflammation, inducing neuroinflammation. This neuroinflammation is mediated by microglial cells, which are brain-resident macrophages that release cytotoxic molecules that block oligodendrocyte differentiation, leading to hypomyelination. Some preterm survivors can face lifetime motor and/or cognitive disabilities linked to periventricular white matter injuries (PWMIs). There is currently no recommendation concerning the mode of delivery in the case of PTB and its impact on brain development. Many animal models of induced-PTB based on LPS injections exist, but with a low survival rate. There is a lack of information regarding clinically used pharmacological substances to induce PTB and their consequences on brain development. Mifepristone (RU-486) is a drug used clinically to induce preterm labor. This study aims to elaborate and characterize a new model of induced-PTB and PWMIs by the gestational injection of RU-486 and the perinatal injection of pups with IL-1beta. A RU-486 single subcutaneous (s.c.) injection at embryonic day (E)18.5 induced PTB at E19.5 in pregnant OF1 mice. All pups were born alive and were adopted directly after birth. IL-1beta was injected intraperitoneally from postnatal day (P)1 to P5. Animals exposed to both RU-486 and IL-1beta demonstrated microglial reactivity and subsequent PWMIs. In conclusion, the s.c. administration of RU-486 induced labor within 24 h with a high survival rate for pups. In the context of perinatal inflammation, RU-486 labor induction significantly decreases microglial reactivity in vivo but did not prevent subsequent PWMIs.
... Fractalkine is released from neurons in an activitydependent manner and its only known receptor, CX 3 CR1, is expressed specifically in microglia in the brain, providing a potential mechanism for specific signaling between synapses and microglial processes (Bazan et al., 1997;Cardona et al., 2006;Harrison et al., 1998;Imai et al., 1997;Kim et al., 2011). In fact, fractalkine signaling has been implicated in multiple forms of plasticity (Arnoux & Audinat, 2015;Audinat & Arnoux, 2014;Hoshiko, Arnoux, Avignone, Yamamoto, & Audinat, 2012;Maggi et al., 2011;Pagani et al., 2015;Paolicelli et al., 2011;Rogers et al., 2011;Zhan et al., 2014). However, it remains unclear whether microglia use the same signaling molecules to contribute to synapse remodeling throughout the brain and across the lifespan, or whether microglia are heterogeneous in how they implement their physiological functions. ...
Article
Microglia have recently been implicated as key regulators of activity-dependent plasticity, where they contribute to the removal of inappropriate or excess synapses. However, the molecular mechanisms that mediate this microglial function are still not well understood. Although multiple studies have implicated fractalkine signaling as a mediator of microglia–neuron communications during synaptic plasticity, it is unclear whether this is a universal signaling mechanism or whether its role is limited to specific brain regions and stages of the lifespan. Here, we examined whether fractalkine signaling mediates microglial contributions to activity-dependent plasticity in the developing and adolescent visual system. Using genetic ablation of fractalkine's cognate receptor, CX 3 CR1, and both ex vivo characterization and in vivo imaging in mice, we examined whether frac-talkine signaling is required for microglial dynamics and modulation of synapses, as well as activity-dependent plasticity in the visual system. We did not find a role for fractalkine signaling in mediating microglial properties during visual plasticity. Ablation of CX 3 CR1 had no effect on microglial density, distribution, morphology, or motility, in either adolescent or young adult mice across brain regions that include the visual cortex. Ablation of CX 3 CR1 also had no effect on baseline synaptic turnover or contact dynamics between microglia and neurons. Finally, we found that fractalkine signaling is not required for either early or late forms of activity-dependent visual system plasticity. These findings suggest that fractalkine is not a universal regulator of synaptic plasticity, but rather has heterogeneous roles in specific brain regions and life stages.
... The inset images of co-staining in a single cell were taken under ×40 objective magnification. The small images on the left were taken under ×20 objective magnification (original scale bars, 50 μm) [12,70]. Consistent with these reports, our studies show that P2X7R is an important regulator of microglial effector function in response to stimulant abuse. ...
Article
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Background Purinoceptors have emerged as mediators of chronic inflammation and neurodegenerative processes. The ionotropic purinoceptor P2X7 (P2X7R) is known to modulate proinflammatory signaling and integrate neuronal-glial circuits. Evidence of P2X7R involvement in neurodegeneration, chronic pain, and chronic inflammation suggests that purinergic signaling plays a major role in microglial activation during neuroinflammation. In this study, we investigated the effects of methamphetamine (METH) on microglial P2X7R. MethodsESdMs were used to evaluate changes in METH-induced P2X7R gene expression via Taqman PCR and protein expression via western blot analysis. Migration and phagocytosis assays were used to evaluate functional changes in ESdMs in response to METH treatment. METH-induced proinflammatory cytokine production following siRNA silencing of P2X7R in ESdMs measured P2X7R-dependent functional changes. In vivo expression of P2X7R and tyrosine hydroxylase (TH) was visualized in an escalating METH dose mouse model via immunohistochemical analysis. ResultsStimulation of ESdMs with METH for 48 h significantly increased P2X7R mRNA (*p < 0.0336) and protein expression (*p < 0.022). Further analysis of P2X7R protein in cellular fractionations revealed increases in membrane P2X7R (*p < 0.05) but decreased cytoplasmic expression after 48 h METH treatment, suggesting protein mobilization from the cytoplasm to the membrane which occurs upon microglial stimulation with METH. Forty-eight hour METH treatment increased microglial migration towards Fractalkine (CX3CL1) compared to control (****p < 0.0001). Migration toward CX3CL1 was confirmed to be P2X7R-dependent through the use of A 438079, a P2X7R-competitive antagonist, which reversed the METH effects (****p < 0.0001). Similarly, 48 h METH treatment increased microglial phagocytosis compared to control (****p < 0.0001), and pretreatment of P2X7R antagonist reduced METH-induced phagocytosis (****p < 0.0001). Silencing the microglial P2X7R decreased TNF-α (*p < 0.0363) and IL-10 production after 48 h of METH treatment. Additionally, our studies demonstrate increased P2X7R and decreased TH expression in the striata of escalating dose METH animal model compared to controls. Conclusions This study sheds new light on the functional role of P2X7R in the regulation of microglial effector functions during substance abuse. Our findings suggest that P2X7R plays an important role in METH-induced microglial activation responses. P2X7R antagonists may thus constitute a novel target of therapeutic utility in neuroinflammatory conditions by regulating pathologically activated glial cells in stimulant abuse.
Article
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Background Multiple ethanol binge drinking‐like exposures during adolescence in the rat induce neuroinflammation, loss of neurogenesis, and cognitive deficits in adulthood. Interestingly, the first ethanol binge drinking‐like exposure during adolescence also induces short‐ term impairments in cognition and synaptic plasticity in the hippocampus though the cellular mechanisms of these effects are unclear. Here, we sought to determine which of the cellular effects of ethanol might play a role in the disturbances in cognition and synaptic plasticity observed in the adolescent male rat after two binge‐like ethanol exposures. Methods Using immunochemistry, we measured neurogenesis, neuronal loss, astrogliosis, neuroinflammation, and synaptogenesis in the hippocampus of adolescent rats 48 h after two binge‐like ethanol exposures (3 g/kg, i.p., 9 h apart). We used flow cytometry to analyze activated microglia and identify the TLR4‐expressing cell types. Results We detected increased hippocampal doublecortin immunoreactivity in the subgranular zone (SGZ) of the dentate gyrus (DG), astrogliosis in the SGZ, and a reduced number of mature neurons in the DG and in CA3, suggesting compensatory neurogenesis. Synaptic density decreased in the stratum oriens of CA1 revealing structural plasticity. There was no change in microglial TLR4 expression or in the number of activated microglia, suggesting a lack of neuroinflammatory processes, although neuronal TLR4 was decreased in CA1 and DG. Conclusions Our findings demonstrate that the cognitive deficits associated with hippocampal synaptic plasticity alterations that we previously characterized 48 h after the first binge‐like ethanol exposures are associated with hippocampal structural plasticity, astrogliosis, and decreased neuronal TLR4 expression, but not with microglia reactivity.
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Le dossier que nous présentons a été rédigé par les étudiantes et étudiants de Master 1 de Biologie de l’École normale supérieure de Lyon à l’issue de l’UE Microbiologie moléculaire et structurale (2020-2021). Le Master de biologie de l’ENS de Lyon accueille chaque année environ 40 étudiants en M1 et en M2 et propose une formation de haut niveau à la recherche en biosciences. Chaque étudiant y construit son parcours à la carte, en choisissant ses options parmi un large panel de modules, favorisant ainsi une approche pluridisciplinaire des sciences du vivant, et cela en relation étroite avec les laboratoires de recherche du tissu local, national et international. En participant à diverses activités scientifiques liées aux UE de leur formation, les étudiants préparent également l’obtention du Diplôme de l’ENS de Lyon, qui valide leur scolarité à l’ENS. La rédaction du présent dossier, qui vise à transmettre de façon claire les messages issus d’une sélection d’articles scientifiques publiés récemment dans le domaine de la microbiologie, constitue l’une de ces activités connexes proposées aux étudiants.
Article
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Sheltered in a bony cage, populated by cells with little regenerative potential, the central nervous system (CNS) could likely not withstand classic inflammation without risking major sequelae. As a consequence, it had to develop an original way to provide surveillance, defence and reparation, which relies on both the complex architecture of the periphery-nervous parenchyma exchange zones, and the tightly regulated collaboration between all the cell populations that reside in or pass through the CNS. Despite its tight regulation, neuroinflammation is sometimes the cause of irreversible loss but it is also where the solution stands. The specific immune crosstalk that takes place in the CNS needs to be decoded in order to identify the best therapeutic strategies aimed at helping the CNS to restore homeostasis in problematic situations, such as in the case of neurodegenerative disorders. This review deals with this double-edged sword nature of neuroinflammation. © 2015 médecine/sciences – Inserm.
Article
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Microglia cells are the macrophages of the central nervous system with a crucial function in the homeostasis of the adult brain. However, recent studies showed that microglial cells may also have important functions during early embryonic central nervous system development. In this review we summarize recent works on the extra embryonic origin of microglia, their progenitor niche, the pattern of their invasion of the embryonic central nervous system and on interactions between embryonic microglia and their local environment during invasion. We describe microglial functions during development of embryonic neuronal networks, including their roles in neurogenesis, in angiogenesis and developmental cell death. These recent discoveries open a new field of research on the functions of neural-microglial interactions during the development of the embryonic central nervous system. © 2014 médecine/sciences – Inserm.
Article
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Microglia cells are the macrophages of the central nervous system with a crucial function in the homeostasis of the adult brain. However, recent studies showed that microglial cells may also have important functions during early embryonic central nervous system development. In this review we summarize recent works on the extra embryonic origin of microglia, their progenitor niche, the pattern of their invasion of the embryonic central nervous system and on interactions between embryonic microglia and their local environment during invasion. We describe microglial functions during development of embryonic neuronal networks, including their roles in neurogenesis, in angiogenesis and developmental cell death. These recent discoveries open a new field of research on the functions of neural-microglial interactions during the development of the embryonic central nervous system. © 2014 médecine/sciences – Inserm.
Article
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The rodent whisker system became one of the main system models for the study of the functional properties of sensory neurons. This is due on one hand to the detailed knowledge that we have on the afferent pathways linking the mechanoreceptors in the follicles to the primary somatosensory cortex and on the other hand to the possibility of controlling the sensory input at a micrometer and millisecond scale. The observation of the natural use of the whiskers by rodents indicates that exploration of objects and textures imply multiple contacts with tens of whiskers simultaneously. We have studied the neural code in the barrel cortex, which receives tactile information from the whiskers. By combining multi-electrode recordings and controlled multiwhisker tactile stimulation with theoretical analysis, we have observed a dependence of neural responses on the statistics of the sensory input. Several classes of neuronal responses, similar to those described in a number of cortical visual areas, were observed in the same cortical volume, indicating that various coding schemes are implemented in the same cortical network and can be put into play differentially to cope with the changing statistics of the peripheral stimuli. © 2014 médecine/sciences – Inserm.
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P2X purinergic receptors are receptors which, after ATP binding, form a channel permeant to monovalent and divalent cations. Acinar and ductal cells from salivary glands express P2X4 and P2X7 receptors. The P2X4 receptor has a high affinity for ATP, rapidly desensitizes and is mostly located on the basal membrane of acinar cells. The P2X7 receptor has a very low affinity for ATP. After a sustained activation, the permeability of the channel formed by this receptor increases eventually leading to the death of the cell. This receptor is located mostly on the apical membrane of acinar and ductal cells. It is suggested that the sequential activation of the two receptors contributes to the secretory response to ATP. A low concentration of ATP released by nerve endings transiently activates the P2X4 receptors and promotes the release of secretory granules containing ATP. The local increase of the concentration of the nucleotide at the vicinity of P2X7 receptors accounts for their activation. This further increases the exocytosis. © 2013 médecine/sciences – Inserm.
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Fine-tuning of neuronal activity was thought to be a neuron-autonomous mechanism until the discovery that astrocytes are active players of synaptic transmission. The involvement of astrocytes has changed our understanding of the roles of non-neuronal cells and shed new light on the regulation of neuronal activity. Microglial cells are the macrophages of the brain and they have been mostly investigated as immune cells. However, recent data discussed in this review support the notion that, similarly to astrocytes, microglia are involved in the regulation of neuronal activity. For instance, in most, if not all, brain pathologies a strong temporal correlation has long been known to exist between the pathological activation of microglia and dysfunction of neuronal activity. Recent studies have convincingly shown that alteration of microglial function is responsible for pathological neuronal activity. This causal relationship has also been demonstrated in mice bearing loss-of-function mutations in genes specifically expressed by microglia. In addition to these long-term regulations of neuronal activity, recent data show that microglia can also rapidly regulate neuronal activity, thereby acting as partners of neurotransmission.
Article
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Microglia are the primary immune cells in the brain. Under physiological conditions, they typically stay in a "resting" state, with ramified processes continuously extending to and retracting from surrounding neural tissues. Whether and how such highly dynamic resting microglia functionally interact with surrounding neurons are still unclear. Using in vivo time-lapse imaging of both microglial morphology and neuronal activity in the optic tectum of larval zebrafish, we found that neuronal activity steers resting microglial processes and facilitates their contact with highly active neurons. This process requires the activation of pannexin-1 hemichannels on neurons. Reciprocally, such resting microglia-neuron contact reduces both spontaneous and visually evoked activities of contacted neurons. Our findings reveal an instructive role for neuronal activity in resting microglial motility and suggest the function for microglia in homeostatic regulation of neuronal activity in the healthy brain.
Article
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Accumulative evidence indicates that microglial cells influence the normal development of brain synapses. Yet, the mechanisms by which these immune cells target maturating synapses and influence their functional development at early postnatal stages remain poorly understood. Here, we analyzed the role of CX3CR1, a microglial receptor activated by the neuronal chemokine CX3CL1 (or fractalkine) which controls key functions of microglial cells. In the whisker-related barrel field of the mouse somatosensory cortex, we show that the recruitment of microglia to the sites where developing thalamocortical synapses are concentrated (i.e., the barrel centers) occurs only after postnatal day 5 and is controlled by the fractalkine/CX3CR1 signaling pathway. Indeed, at this developmental stage fractalkine is overexpressed within the barrels and CX3CR1 deficiency delays microglial cell recruitment into the barrel centers. Functional analysis of thalamocortical synapses shows that CX3CR1 deficiency also delays the functional maturation of postsynaptic glutamate receptors which normally occurs at these synapses between the first and second postnatal week. These results show that reciprocal interactions between neurons and microglial cells control the functional maturation of cortical synapses.
Article
Microglia are the resident CNS immune cells and active surveyors of the extracellular environment. While past work has focused on the role of these cells during disease, recent imaging studies reveal dynamic interactions between microglia and synaptic elements in the healthy brain. Despite these intriguing observations, the precise function of microglia at remodeling synapses and the mechanisms that underlie microglia-synapse interactions remain elusive. In the current study, we demonstrate a role for microglia in activity-dependent synaptic pruning in the postnatal retinogeniculate system. We show that microglia engulf presynaptic inputs during peak retinogeniculate pruning and engulfment is dependent upon neural activity and the microglia-specific phagocytic signaling pathway, complement receptor 3(CR3)/C3. Furthermore, disrupting microglia-specific CR3/C3 signaling resulted in sustained deficits in synaptic connectivity. These results define a role for microglia during postnatal development and identify underlying mechanisms by which microglia engulf and remodel developing synapses.
Book
Developmental function – producing new neural cellsDevelopmental function – neuronal guidanceRegulation of synaptogenesis and control of synaptic maintenance and eliminationStructural function – creation of the functional microarchitecture of the brainVascular function – creation of glial–vascular interface (blood–brain barrier) and glia–neurone–vascular unitsRegulation of brain microcirculationIon homeostasis in the extracellular spaceRegulation of extracellular glutamate concentrationWater homeostasis and regulation of the extracellular space volumeNeuronal metabolic supportAstroglia regulate synaptic transmissionIntegration in neuronal–glial networksAstrocytes as cellular substrate of memory and consciousness?
Article
Microglia are the resident immune cells and phagocytes of our central nervous system (CNS). While most work has focused on the rapid and robust responses of microglia during CNS disease and injury, emerging evidence suggests that these mysterious cells have important roles at CNS synapses in the healthy, intact CNS. Groundbreaking live imaging studies in the anesthetized, adult mouse demonstrated that microglia processes dynamically survey their environment and interact with other brain cells including neurons and astrocytes. More recent imaging studies have revealed that microglia dynamically interact with synapses where they appear to serve as "synaptic sensors," responding to changes in neural activity and neurotransmitter release. In the following review, we discuss the most recent work demonstrating that microglia play active roles at developing and mature synapses. We first discuss the important imaging studies that have led us to better understand the physical relationship between microglia and synapses in the healthy brain. Following this discussion, we review known molecular mechanisms and functional consequences of microglia-synapse interactions in the developing and mature CNS. Our current knowledge sheds new light on the critical functions of these mysterious cells in synapse development and function in the healthy CNS, but has also incited several new and interesting questions that remain to be explored. We discuss these open questions, and how the most recent findings in the healthy CNS may be related to pathologies associated with abnormal and/or loss of neural circuits. © 2012 Wiley Periodicals, Inc.