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Abstract and Figures

Biofeedback is a complementary non-pharmacological and non-surgical therapeutic developed over the last thirty years in the management of drug-resistant epilepsy. Biofeedback allows learning cognitive and behavioral strategies via a psychophysiological feedback loop. Firstly, this paper describes the different types of biofeedback protocols used for the treatment of drug-refractory epilepsy and their physiological justifications. Secondly, this paper analyzes the evidence of effectiveness, from a medical point of view, on reducing the numbers of seizures, and from a neurophysiological point of view, on the changing brain activity. Electroencephalography (EEG) biofeedback (neurofeedback) protocol on sensorimotor rhythms (SMR) has been investigated in many studies, the main limitation being small sample sizes and lack of control groups. The newer neurofeedback protocol on slow cortical potential (SCP) and galvanic skin response (GSR) biofeedback protocols have been used in a smaller number of studies. But, these studies are more rigorous with larger sized samples, matched control groups, and attempts to control the placebo effect. These protocols also open the way for innovative neurophysiological researches and may predict a renewal of biofeedback techniques. Biofeedback would have legitimacy in the field of clinical drug-resistant epilepsy at the interface between therapeutic and clinical neurophysiology.
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Revue
ge
´ne
´rale
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?
Biofeedback
and
drug-resistant
epilepsy:
Back
to
an
earlier
treatment?
J.A.
Micoulaud-Franchi
a,
*
,b
,
L.
Lanteaume
c,d
,
O.
Pallanca
e,f
,
J.
Vion-Dury
a,b
,
F.
Bartolomei
c,d
a
Unite
´de
neurophysiologie,
psychophysiologie
et
neurophe
´nome
´nologie
(UNPN),
Solaris,
po
ˆle
de
psychiatrie
universitaire,
ho
ˆpital
Sainte-Marguerite,
270,
boulevard
de
Sainte-Marguerite,
13009
Marseille,
France
b
UMR
CNRS
7291,
laboratoire
de
neurosciences
cognitives
(LNC),
31
Aix-Marseille
universite
´,
site
Saint-Charles,
3,
place
Victor-Hugo,
13331
Marseille
cedex
3,
France
c
Service
de
neurophysiologie
clinique,
CHU
de
la
Timone,
264,
rue
Saint-Pierre,
13005
Marseille,
France
d
Unite
´mixte
Inserm
e
´pilepsie
et
cognition
UMR
751,
27,
boulevard
Jean-Moulin,
13385
Marseille
cedex
05,
France
e
Centre
me
´dical
veille-sommeil,
SCMVS,
10,
rue
Edouard-Detaille,
75017
Paris,
France
f
Service
de
neurophysiologie
clinique,
CHU
de
la
Pitie
´-Salpe
ˆtrie
`re,
48,
boulevard
de
l’Ho
ˆpital,
75013
Paris,
France
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
)
x
x
x
x
x
x
i
n
f
o
a
r
t
i
c
l
e
Historique
de
l’article
:
Rec¸u
le
21
novembre
2012
Rec¸u
sous
la
forme
re
´vise
´e
le
7
juillet
2013
Accepte
´le
18
octobre
2013
Mots
cle
´s
:
Biofeedback
Neurofeedback
E
´pilepsie
Pharmacore
´sistance
Neurophysiologie
Keywords:
Biofeedback
Neurofeedback
Drug
resistance
Epilepsy
Neurophysiology
r
e
´s
u
m
e
´
Le
«
biofeedback
»
est
une
the
´rapeutique
comple
´mentaire
non
pharmacologique
et
non
chirurgicale
de
´veloppe
´e
depuis
une
trentaine
d’anne
´es
dans
la
prise
en
charge
des
e
´pile-
psies
pharmacore
´sistantes.
Le
biofeedback
permet
l’apprentissage
de
strate
´gies
cognitives
et
comportementales
par
une
boucle
de
re
´gulation
psychophysiologique
re
´troactive.
Pre-
mie
`rement,
cet
article
de
´crira
les
diffe
´rents
types
de
protocoles
de
biofeedback
utilise
´s
pour
la
prise
en
charge
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
et
leurs
justifications
physiologiques.
Deuxie
`mement,
il
sera
analyse
´les
preuves
d’efficacite
´,
d’un
point
de
vue
me
´dical
sur
la
re
´duction
du
nombre
de
crises,
mais
e
´galement
d’un
point
de
vue
neurophysiologique
sur
la
modification
des
activite
´s
ce
´re
´brales
entraı
ˆne
´es.
Le
protocole
d’e
´lectroence
´phalographie
(EEG)
biofeedback
(ou
neurofeedback)
sur
les
rythmes
sensorimoteurs
(SMR)
a
e
´te
´utilise
´
dans
de
nombreuses
e
´tudes
pre
´sentant
comme
limite
principale
des
e
´chantillons
de
petite
taille
et
un
manque
de
groupe
te
´moin.
Les
protocoles
plus
re
´cents
de
neurofeedback
sur
les
slow
cortical
potential
(SCP)
et
de
galvanic
skin
response
(GSR)
biofeedback
ont
quant
a
`eux
e
´te
´
utilise
´s
dans
tre
`s
peu
d’e
´tudes.
Ces
recherches
ont
ne
´anmoins
propose
´des
designs
expe
´-
rimentaux
plus
rigoureux
comprenant
des
effectifs
plus
grands,
des
groupes
te
´moins
apparie
´s
ainsi
qu’une
tentative
de
controˆ
le
de
l’effet
placebo.
Ces
nouveaux
protocoles
qui
ouvrent
par
ailleurs
des
voies
de
recherches
neurophysiologiques
novatrices
permettent
d’envisager
un
renouveau
des
techniques
de
biofeedback.
Le
biofeedback
aurait
donc
toute
sa
le
´gitimite
´dans
le
champ
de
la
clinique
de
l’e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
a
`l’interface
de
la
the
´rapeutique
et
de
la
neurophysiologique
clinique.
#
2014
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
re
´serve
´s.
*
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
jarthur.micoulaud@gmail.com
(J.A.
Micoulaud-Franchi).
NEUROL-1214;
No.
of
Pages
10
Pour
citer
cet
article
:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
Disponible
en
ligne
sur
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
0035-3787/$
see
front
matter
#
2014
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
re
´serve
´s.
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
1.
Introduction
:
le
biofeedback,
une
technique
the
´rapeutique
psychophysiologique
Les
mole
´cules
anti-e
´pileptiques
(MAE)
constituent
le
traite-
ment
principal
des
e
´pilepsies.
Cependant,
malgre
´des
strate
´-
gies
the
´rapeutiques
pharmacologiques
optimales,
environ
20
a
`30
%
des
patients
continuent
de
pre
´senter
des
crises
d’e
´pilepsies
[1].
Deux
types
de
prise
en
charge
chirurgicales
peuvent
eˆtre
propose
´s
chez
ces
patients
[2–5]
:
une
prise
en
charge
«
curative
»,
par
exe
´re
`se,
de
´connection,
irradiation
focale
voir
e
´lectrocoagulation
des
structures
corticales
primitivement
affecte
´es
par
les
de
´charges
e
´pi-
leptiques
[6,7]
;
une
prise
en
charge
«
symptomatique
»
(ou
«
palliative
»),
consistant
notamment
a
`stimuler
le
nerf
vague
de
manie
`re
chronique
et
intermittente,
propose
´e
lorsque
les
crite
`res
d’indication
de
chirurgie
curative
ne
sont
pas
re
´unis
[8].
Toutefois,
la
prise
en
charge
«
curative
»
ne
concerne
qu’environ
30
%
des
e
´pilepsies
partielles
pharmacore
´sistantes
[4,9,10]
et
l’approche
«
symptomatique
»
ne
permet
pas
de
supprimer
les
crises,
mais
seulement
de
re
´duire
leur
fre
´-
quence
ou
leur
se
´ve
´rite
´[4].
Le
handicap
et
l’alte
´ration
de
la
qualite
´de
vie
ge
´ne
´re
´e
par
les
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
restent
donc
importants
[11].
Il
est
donc
ne
´cessaire
d’aug-
menter
l’arsenal
the
´rapeutique
par
des
prises
en
charge
«
symptomatique
»
non
pharmacologiques
et
non
chirurgica-
les
[12,13].
Or,
les
patients
souffrant
d’e
´pilepsie
rapportent
avoir
de
´veloppe
´personnellement
des
strate
´gies
cognitives,
comportementales
et
e
´motionnelles
afin
de
diminuer
le
nombre
de
crises
[12,14–16].
Les
strate
´gies
cognitives
et
comportementales
seraient
plus
fre
´quemment
utilise
´es
que
des
strate
´gies
e
´motionnelles
[16].
De
´velopper
des
interven-
tions
cognitives
et
comportementales
psychologiques
»)
pourraient
ainsi
permettre
de
modifier
les
e
´tats
attentionnels
et
le
niveau
d’activation
physiologique
neurove
´ge
´tatif
(arou-
sal),
et
pourraient
avoir
des
effets
be
´ne
´fiques
sur
le
nombre
de
crises
et
la
qualite
´de
vie
dans
les
e
´pilepsies
pharmacore
´-
sistantes
[12,17].
Parmi
ces
the
´rapeutiques
comple
´mentaires
et
non
phar-
macologiques
«
psychologiques
»,
le
biofeedback
est
une
technique
qui
offre
des
perspectives
d’efficacite
´tre
`s
inte
´r-
essantes
pour
les
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
[12,18–20].
Le
biofeedback
constitue
en
effet
une
me
´thode
particulie
`re
parmi
les
traitements
«
psychologiques
»,
puisque
l’appren-
tissage
des
strate
´gies
est
facilite
´par
la
mise
a
`disposition
en
temps
re
´el
d’une
information
«
physiologique
»
provenant
du
patient
[21–23]
(Fig.
1).
Le
biofeedback
cre
´e
donc
une
boucle
«
psychophysiologique
»
re
´troactive
et
a
donc
l’avantage
the
´orique
par
rapport
aux
autres
the
´rapies
d’ordre
«
psychologique
»
de
cre
´er
un
sentiment
d’auto-efficacite
´de
manie
`re
tre
`s
rapide
(souvent
de
`s
la
premie
`re
se
´ance)
et
en
temps
re
´el
par
le
renforcement
positif
physiologique
[21,23,24].
Le
biofeedback
sur
l’activite
´e
´lectroence
´phalogra-
phique
est
appele
´neurofeedback.
Bien
que
le
neurofeedback
soit
une
technique
«
psychophysiologique
»
utilise
´e
depuis
plus
de
30
ans
dans
la
prise
en
charge
de
l’e
´pilepsie
[25],
elle
reste
tre
`s
peu
connue
et
de
´veloppe
´e
dans
le
champ
de
l’e
´pilepsie
[26].
Les
causes
principales
sont
des
e
´tudes
sur
des
e
´chantillons
de
petite
taille
et
le
faible
nombre
d’e
´tudes
controˆ
le
´es
[12],
bien
que
des
e
´tudes
re
´centes
de
qualite
´permettent
d’envisager
un
renou-
veau
de
ces
approches
[18,27].
L’objectif
de
cet
article
est
premie
`rement
de
de
´crire
les
diffe
´rents
protocoles
de
biofeed-
back
et
leurs
justifications
physiologiques
et
deuxie
`mement
d’analyser
leurs
niveaux
de
preuve
d’efficacite
´dans
la
prise
en
charge
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes.
Ces
objectifs
permettront
d’explorer
la
place
potentielle
du
biofeedback
dans
le
champ
the
´rapeutique
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sis-
tantes
et
de
mieux
situer
ces
techniques
dans
le
domaine
de
la
neurophysiologie
clinique.
a
b
s
t
r
a
c
t
Biofeedback
is
a
complementary
non-pharmacological
and
non-surgical
therapeutic
deve-
loped
over
the
last
thirty
years
in
the
management
of
drug-resistant
epilepsy.
Biofeedback
allows
learning
cognitive
and
behavioral
strategies
via
a
psychophysiological
feedback
loop.
Firstly,
this
paper
describes
the
different
types
of
biofeedback
protocols
used
for
the
treatment
of
drug-refractory
epilepsy
and
their
physiological
justifications.
Secondly,
this
paper
analyzes
the
evidence
of
effectiveness,
from
a
medical
point
of
view,
on
reducing
the
numbers
of
seizures,
and
from
a
neurophysiological
point
of
view,
on
the
changing
brain
activity.
Electro-
encephalography
(EEG)
biofeedback
(neurofeedback)
protocol
on
sensorimotor
rhythms
(SMR)
has
been
investigated
in
many
studies,
the
main
limitation
being
small
sample
sizes
and
lack
of
control
groups.
The
newer
neurofeedback
protocol
on
slow
cortical
potential
(SCP)
and
galvanic
skin
response
(GSR)
biofeedback
protocols
have
been
used
in
a
smaller
number
of
studies.
But,
these
studies
are
more
rigorous
with
larger
sized
samples,
matched
control
groups,
and
attempts
to
control
the
placebo
effect.
These
protocols
also
open
the
way
for
innovative
neurophysiological
researches
and
may
predict
a
renewal
of
biofeedback
techni-
ques.
Biofeedback
would
have
legitimacy
in
the
field
of
clinical
drug-resistant
epilepsy
at
the
interface
between
therapeutic
and
clinical
neurophysiology.
#
2014
Elsevier
Masson
SAS.
All
rights
reserved.
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
)
x
x
x
x
x
x2
NEUROL-1214;
No.
of
Pages
10
Pour
citer
cet
article
:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
2.
Protocoles
de
biofeedback
de
´veloppe
´s
dans
l’e
´pilepsie
2.1.
Naissance
du
neurofeedback
dans
l’e
´pilepsie
Les
applications
the
´rapeutiques
du
neurofeedback
sur
l’e
´pile-
psie
proviennent
des
travaux
mene
´s
chez
l’animal
par
Wyrwicka,
Sterman
et
Clemente,
dans
les
anne
´es
1960–
1970.
Les
auteurs
ont
ainsi
de
´montre
´la
possibilite
´,
graˆce
a
`
un
protocole
de
conditionnement
ope
´rant
par
neurofeedback
chez
le
chat,
de
modifier
l’activite
´EEG
et
plus
spe
´cifiquement
d’augmenter
les
rythmes
sensorimoteurs
(SMR)
[28,29]
(Fig.
2
et
3).
Cette
e
´quipe
re
´alisait
e
´galement
des
tests
d’exposition
a
`un
agent
pro-convulsiviant
:
le
monomethyl
hydrazine
(MMH)
utilise
´par
l’US
army
dans
le
comburant
des
fuse
´es.
Des
chats,
dont
certains
avaient
e
´te
´inclus
dans
le
protocole
de
neurofeedback,
ont
participe
´a
`ces
e
´tudes
de
toxicite
´pharmacologique.
Ce
croisement
expe
´rimentale,
lie
´
au
hasard,
permit
aux
auteurs
de
faire
une
de
´couverte
inattendue
en
constatant
que
les
chats
entraı
ˆne
´s
e
´taient
moins
sensibles
a
`l’exposition
de
l’agent
pro-convulsiviant
que
les
chats
non
entraı
ˆne
´s
[13,30].
Quelques
anne
´es
plus
tard,
Sterman
et
Friar
transposa
ces
premiers
re
´sultats
chez
l’homme
en
rapportant
le
cas
clinique
d’une
patiente
de
23
ans
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
ge
´ne
´ralise
´e
nocturne
phar-
macore
´sistante
[25].
Des
se
´ances
de
neurofeedback
ont
e
´te
´
re
´alise
´es
afin
d’apprendre
a
`la
patiente
a
`augmenter
dans
la
re
´gion
centrale
gauche
les
rythmes
SMR.
Un
arreˆt
quasi
complet
des
crises
d’e
´pilepsie
fut
constate
´pendant
la
pe
´riode
de
re
´alisation
des
se
´ances
de
neurofeedback
[25].
Cette
e
´tude
ouvrit
le
champ
des
recherches,
surtout
ame
´ricaines
[20]
et
allemandes
[18],
sur
les
applications
the
´rapeutiques
du
neurofeedback
dans
la
prise
en
charges
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
[31].
2.2.
Trois
protocoles
actuels
Trois
types
de
protocoles
sont
utilise
´s
en
biofeedback
pour
la
prise
en
charge
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
[19,20,32].
Le
protocole
le
plus
ancien
de
neurofeedback
consiste
a
`
enregistrer
les
rythmes
SMR,
le
plus
souvent
dans
la
bande
fre
´quentielle
12–15
Hz,
dans
la
re
´gion
centrale
en
ge
´ne
´ral
gauche
avec
un
montage
bipolaire
C3–Cz.
Il
est
demande
´au
sujet,
par
l’interme
´diaire
d’un
feedback
auditif
ou
visuel,
d’augmenter
la
puissance
spectral
de
l’EEG
dans
la
bande
Fig.
2
Un
des
chats
de
l’e
´tude
historique
de
l’e
´quipe
de
Sterman
et
le
principe
du
protocole,
adapte
´de
Wyrwicka
et
Sterman
[28].
Lorsque
l’activite
´e
´lectroence
´phalographie
(EEG)
d’inte
´re
ˆt
(rythme
SMR)
est
enregistre
´e,
un
feedback
positif
est
re
´alise
´par
de
la
nourriture
(lait
sucre
´).
Fig.
1
Principe
du
biofeedback,
adapte
´de
Micoulaud-Franchi
et
al.
[22].
Une
activite
´physiologique
est
enregistre
´e
(e
´tape
1)
et
traite
´e
en
temps
re
´el
et
en
continu
(e
´tape
2
et
3)
afin
de
fournir
au
sujet
une
information
ludique
(repre
´sente
´e
par
la
montgolfie
`re
sur
la
figure)
et/ou
nume
´rique
(repre
´sente
´e
par
le
pourcentage
sur
la
figure)
sur
les
variations
de
cette
activite
´
(e
´tape
4).
La
montgolfie
`re
peut
par
exemple
monter
et
les
points
obtenus
augmenter
lorsque
la
conductance
cutane
´e
augmente.
La
montgolfie
`re
descend
et
le
nombre
de
points
diminue
lorsque
la
conductance
cutane
´e
diminue.
Si
par
exemple
l’objectif
est
d’augmenter
la
conductance
cutane
´e,
le
sujet
doit
apprendre
a
`faire
monter
la
montgolfie
`re
(e
´tape
5).
L’animation
re
´alise
un
dispositif
«
psychophysiologique
»
de
renforcement
positif
afin
d’orienter
les
strate
´gies
de
re
´gulation
cognitive
et
comportementale
du
sujet
pour
modifier
l’activite
´«
physiologique
»
mesure
´e.
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
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1
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x
x
x
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x
x
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:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
spectrale
et
la
re
´gion
de
l’activite
´SMR
[33].
Le
deuxie
`me
protocole
de
neurofeedback,
plus
re
´cent,
consiste
a
`enregistrer
en
Cz
(avec
une
e
´lectrode
de
re
´fe
´rence
a
`l’oreille)
un
potentiel
EEG
lent
appele
´slow
cortical
potential
(SCP)
obtenu
lorsqu’on
utilise
des
filtres
passe
haut
permettant
de
laisser
passer
les
fre
´quences
tre
`s
basses
(en
ge
´ne
´ral
filtre
passe
haut
a
`0,01
Hz).
Il
est
demande
´au
sujet,
par
l’interme
´diaire
du
«
feedback
»
ge
´ne
´ralement
visuel,
de
re
´duire
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP
et
d’obtenir
des
SCP
positives
[18]
(Fig.
4).
Le
troisie
`me
protocole
de
´coule
the
´oriquement
du
protocole
pre
´ce
´dent
et
se
de
´finit
comme
un
protocole
de
GSR
(galvanic
skin
response)
biofeedback
qui
consiste
a
`enregistrer
la
conductance
cutane
´e
au
niveau
de
l’index
et
du
majeur
de
la
main
gauche.
Il
est
demande
´au
sujet,
par
l’interme
´diaire
d’un
«
feedback
»
auditif
ou
visuel,
d’augmenter
la
conductance
cutane
´e
(donc
de
diminuer
la
re
´sistance
cutane
´e)
[27]
(Tableau
1).
Chacun
de
ces
protocoles
implique
la
participation
active
et
la
motivation
du
sujet.
La
dure
´e
et
la
fre
´quence
des
se
´ances
varient
en
fonction
des
e
´tudes,
mais
ge
´ne
´ralement
les
se
´ances
durent
entre
30
et
60
minutes,
une
a
`trois
fois
par
semaine
sur
une
pe
´riode
de
plusieurs
semaines
[13,22].
Ces
crite
`res
temporels
peuvent
donc
constituer
une
limitation
au
de
´ve-
loppement
de
ces
protocoles,
d’autant
que
les
patients
souffrant
d’e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
ne
´cessitent
plus
de
se
´ances
de
biofeedback
que
les
sujets
sains
pour
obtenir
les
meˆmes
modifications
EEG
[34].
Les
protocoles
de
Fig.
3
Trace
´d’e
´lectrocorticogramme
sur
un
des
chats
de
l’e
´tude
de
l’e
´quipe
de
Sterman.
A
`chaque
bouffe
´e
de
rythme
SMR
un
feedback
positif
est
de
´clenche
´,
adapte
´de
Wyrwicka
et
Sterman
[28].
Fig.
4
Repre
´sentation
sche
´matique
du
neurofeedback
sur
les
slow
cortical
potential
(SCP).
La
montgolfie
`re
monte
ou
descend
en
fonction
de
l’amplitude
de
la
de
´rive
lente
de
l’e
´lectroence
´phalographie
(EEG)
par
rapport
a
`la
pe
´riode
de
re
´fe
´rence.
Chez
les
patients
souffrant
d’e
´pilepsie,
il
serait
demande
´de
faire
descendre
la
montgolfie
`re.
Tableau
1
Biofeedback
et
e
´pilepsies.
Biofeedback
EEG
GSR
SMR
SCP
Date
de
la
premie
`re
e
´tude
1972
1993
2004
E
´quipes
a
`l’origine
du
protocole
B.
Sterman
et
JF.
Lubar
N.
Birbaumer
et
B.
Kotchoubey
M.
Trimble
et
Y.
Nagai
Principe
du
protocole
Augmentation
du
rythme
SMR
(ge
´ne
´ralement
en
C3)
Diminution
de
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP
en
Cz
Augmentation
de
la
conductance
cutane
´e
Raisons
physiologiques
hypothe
´tiques
Diminution
des
influx
sensoriels
Diminution
du
niveau
d’excitabilite
´corticale
Nombre
d’e
´tudes
publie
´es
63
4
1
Nombre
d’e
´tudes
juge
´es
de
qualite
´suivant
les
crite
`res
de
l’EBM
1
(Lantz
et
Sterman,
1988)
1
(Kotchoubey
et
al.,
2001)
1
(Nagai
et
al.,
2004)
SMR
:
rythmes
sensorimoteurs
;
SCP
:
slow
cortical
potential
;
EEG
:
e
´lectroence
´phalographie
;
GSR
:
galvanic
skin
response.
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
)
x
x
x
x
x
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Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
neurofeedback
sur
SMR
ou
de
GSR
biofeedback
peuvent
se
faire
en
continu
pendant
toute
la
se
´ance,
le
sujet
recevant
alors
un
«
feedback
»
positif
chaque
fois
que
l’e
´volution
du
signal
se
fait
dans
le
sens
de
´sire
´.
Pour
favoriser
les
capacite
´s
d’apprentissage
la
se
´ance
peut
se
de
´cliner
en
plusieurs
se
´quences
de
«
feedback
»
(d’une
dure
´e
de
quelques
minutes
chacune)
entrecoupe
´es
de
phases
de
repos
pendant
lesquels
le
praticien
explicite
les
strate
´gies
cognitives
de
re
´gulation
mis
en
place
pendant
la
se
´quence
de
feedback
[35].
La
se
´ance
des
protocoles
de
neurofeedback
sur
SCP
est
constitue
´e
de
se
´quences
plus
courtes
mais
beaucoup
plus
nombreuses
(environ
une
centaine
de
se
´quences).
En
effet
chaque
se
´quence
espace
´e
de
quelques
secondes,
est
constitue
´e
d’une
pe
´riode
de
2
secondes
d’enregistrement
de
la
ligne
de
base
puis
d’une
pe
´riode
de
feedback
de
8
secondes
durant
laquelle
l’amplitude
des
SCP
est
rendue
par
l’interface
(Fig.
4).
Quel
que
soit
le
type
de
protocole
de
biofeedback,
il
est
important
que
le
patient
soit
encourage
´a
`la
fin
des
se
´ances
a
`
transposer
dans
la
vie
quotidienne
les
strate
´gies
cognitives
de
´veloppe
´es
par
l’interme
´diaire
du
biofeedback
particulie
`re-
ment
lors
de
l’apparition
de
symptoˆ
mes
subjectifs
prodromi-
ques.
2.3.
Justifications
physiologiques
des
protocoles
de
biofeedback
Deux
types
d’explications
physiologiques
centre
´es
sur
la
diminution
de
l’excitabilite
´neuronale
et
l’augmentation
du
seuil
e
´pileptoge
`ne
sont
retrouve
´s
:
le
premier
pour
les
protocoles
sur
les
rythmes
SMR,
le
second
pour
les
protocoles
sur
les
SCP
et
le
GSR.
2.3.1.
Rythmes
sensorimoteurs
et
exitabilite
´neuronale
Le
rythme
SMR
a
d’abord
e
´te
´de
´crit
chez
le
chat
[28].
Durant
une
inhibition
motrice
et
comportementale
une
activite
´EEG
dans
la
bande
12–20
Hz
e
´tait
note
´e
au
niveau
des
re
´gions
sensorimotrices
du
cortex.
Le
conditionnement
de
ce
rythme
et
son
effet
sur
le
seuil
e
´pileptoge
`ne
a
conduit
Sterman
a
`
de
´velopper
un
mode
`le
explicatif
a
`partir
d’expe
´rimentation
avec
enregistrement
intrace
´re
´bral
chez
l’animal
[20,36].
L’inhibition
motrice
au
niveau
du
cortex
sensorimoteur
(S1)
dans
un
e
´tat
attentionnel
vigil
diminuerait
l’activite
´des
«
effe
´rences
»
motrices
au
niveau
du
noyau
ventrolate
´ral
poste
´rieur
(VLP)
du
complexe
ventrobasal
(VB)
thalamique
et
du
noyau
rouge
(NR)
du
tronc
ce
´re
´bral,
entraı
ˆnant
une
re
´duction
de
la
tension
musculaire
et
du
re
´flexe
myotatique
[36].
Il
existerait
alors
une
diminution
de
l’activite
´des
«
affe
´rences
»
somatiques
favorisant
le
passage
d’une
activite
´
rapide
non
rythmique
a
`une
activite
´oscillatoire
rythmique
entre
le
VLP
et
le
noyau
re
´ticulaire
(NRT)
du
thalamus
[36].
Ces
activite
´s
oscillatoires
se
propageraient
par
les
boucles
tha-
lamo-corticales
a
`S1
et
donneraient
naissance
aux
bouffe
´es
de
rythme
SMR
enregistre
´es
en
EEG.
Le
me
´canisme
d’action
du
neurofeedback
sur
les
rythmes
SMR
passerait
ainsi
par
une
re
´duction
de
l’activite
´des
«
effe
´rences
»
et
«
affe
´rences
»
dans
le
syste
`me
sensorimoteur,
conduisant
a
`une
diminution
de
l’excitabilite
´neuronale
corticale
et
a
`une
augmentation
du
seuil
e
´pileptoge
`ne
[19,20].
Il
faut
noter
que
le
rythme
SMR
partage
des
similarite
´s
avec
les
activite
´s
de
fuseau
de
sommeil
et
que
l’entraı
ˆnement
a
`augmenter
les
rythmes
SMR
dans
les
e
´tats
de
veille
augmente
le
nombre
de
fuseaux
pendant
les
e
´tats
de
sommeil
lent
de
stade
2
[37].
Enfin,
l’augmentation
des
rythmes
SMR
a
e
´galement
e
´te
´utilise
´e
dans
la
prise
en
charge
du
trouble
de
´ficit
de
l’attention
avec
hyperactivite
´(TDA/H)
car
ce
type
de
protocole
permettrait
d’ame
´liorer
les
capacite
´s
attentionnelles
lie
´es
a
`l’e
´veil
[22,38].
2.3.2.
Slow
cortical
potential,
conductance
cutane
´e
et
exitabilite
´neuronale
L’amplitude
ne
´gative
des
potentiels
lents
corticaux
(SCP)
repre
´senterait
la
de
´polarisation
des
dendrites
apicales
des
neurones
pyramidaux
[39].
Des
SCP
ne
´gatifs
refle
`teraient
une
augmentation
des
capacite
´s
d’excitabilite
´neuronale
et
per-
mettraient
la
modulation
des
possibilite
´s
d’allocation
de
ressources
attentionnelles
durant
une
taˆche
demandant
un
effort
[22,40].
L’augmentation
de
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP
a
donc
e
´te
´utilise
´e
dans
la
prise
en
charge
du
TDA/H
[22].
Par
ailleurs,
un
SCP
ne
´gatif
peut
eˆtre
enregistre
´e
dans
la
phase
pre
´ce
´dente
des
activite
´s
paroxystiques
e
´pileptiques
[41,42].
A
`
l’inverse,
la
diminution
de
la
ne
´gativite
´de
la
CNV
pourrait
eˆtre
mise
en
lien
avec
une
augmentation
des
processus
d’inhibi-
tion
d’origine
GABAergique
[43].
Plus
le
SCP
est
ne
´gatif
et
plus
le
niveau
d’excitabilite
´de
ces
neurones
serait
e
´leve
´et
donc,
plus
le
seuil
de
de
´clenchement
de
l’activite
´paroxystique
serait
bas,
ce
qui
augmenterait
le
risque
de
crise
d’e
´pilepsie
[18].
Sur
cette
base,
il
a
e
´te
´re
´alise
´des
protocoles
de
neurofeedback
permettant
au
sujet
de
re
´duire
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP
[18,34]
(Fig.
4).
L’utilisation
du
biofeedback
par
GSR
est
plus
re
´cente
dans
la
prise
en
charge
de
l’e
´pilepsie
[27].
Le
GSR
est
un
reflet
de
l’activite
´sympathique
pe
´riphe
´rique
marqueur
des
change-
ments
pe
´riphe
´riques
automatiques.
La
conductance
cutane
´e
augmente
(la
re
´sistance
cutane
´e
diminue)
quand
le
niveau
d’activation
physiologique
(arousal)
augmente.
La
conduc-
tance
cutane
´e
diminue
(la
re
´sistance
cutane
´e
augmente)
quand
le
niveau
d’activation
physiologique
(arousal)
diminue.
La
conductance
cutane
´e
est
donc
augmente
´e
lors
de
la
pre
´sentation
de
stimuli
e
´motionnels
de
valence
positive
ou
ne
´gative
mais
avec
une
intensite
´de
stimulation
e
´motionnelle
importante
(arousal
important)
[44,45].
De
plus,
il
existerait
une
relation
entre
les
variations
de
l’activite
´sympathique
pe
´ri-
phe
´rique
et
l’amplitude
d’un
potentiel
e
´voque
´lent
conside
´re
´
comme
un
SCP
et
appele
´contingent
negative
variation
(CNV).
Plus
la
conductance
cutane
´e
augmente
plus
l’amplitude
de
la
CNV
diminue
[46].
Nagai
et
al.
ont
donc
propose
´des
protocoles
de
biofeedback
sur
le
GSR,
qui
consistaient
a
`demander
au
sujet
d’augmenter
la
conductance
cutane
´e
(donc
de
diminuer
la
re
´sistance
cutane
´e)
[46].
Ces
protocoles
sont
plus
faciles
a
`
mettre
en
place,
demandent
des
e
´lectrodes
et
des
amplifica-
teurs
moins
sophistique
´s
et
sont
moins
sensibles
aux
artefacts
que
les
protocoles
de
neurofeedback
sur
SCP.
3.
Preuves
d’efficacite
´du
biofeedback
dans
l’e
´pilepsie
Deux
me
´ta-analyses
ont
e
´te
´re
´alise
´es
dans
cette
application
du
biofeedback
[36,47].
Sterman
a
conduit
une
me
´ta-analyse
sur
24
e
´tudes,
publie
´es
entre
1972
et
1996,
incluant
au
total
243
patients
pour
la
plupart
pharmacore
´sistants
et
suivant
un
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
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x
x
x
x
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JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
protocole
de
neurofeedback
sur
SMR.
Il
concluait
que
82
%
des
patients
pre
´sentaient
une
re
´duction
de
plus
de
50
%
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
apre
`s
neurofeedback
[36].
Aucune
taille
d’effet
n’a
cependant
e
´te
´calcule
´e.
Tan
et
al.
ont
conduit
une
me
´ta-analyse
plus
aboutie
incluant
87
patients
pharmacore
´sistants
sur
10
e
´tudes
qu’ils
ont
juge
´es
bien
controˆ
le
´es.
Les
e
´tudes
devaient
respecter
certains
crite
`res
:
eˆtre
prospectives,
de
´crire
les
populations
incluses
(i.e.
pre
´ciser
le
type
d’e
´pilepsie
pharmacore
´sistante),
fournir
les
donne
´es
sur
la
fre
´quence
des
crises
de
manie
`re
indivi-
duelle
et
non
sur
des
groupes,
avant
et
apre
`s
intervention
et
enfin,
avoir
e
´te
´publie
´es
dans
une
revue
avec
comite
´de
lecture
[47].
Neuf
e
´tudes
impliquaient
un
protocole
de
neurofeedback
sur
SMR
(avec
des
tailles
d’e
´chantillon
variant
entre
3
et
8
sujets),
une
un
protocole
sur
SCP
(avec
une
taille
d’e
´chantil-
lon
de
34
sujets)
[18].
Soixante-quatorze
pour
cent
des
patients
pre
´sentaient
une
re
´duction
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie.
Du
fait
de
la
faible
taille
des
e
´chantillons,
la
taille
d’effet
a
e
´te
´
calcule
´e
par
le
g
de
Hedge.
La
taille
d’effet
e
´tait
statistiquement
significative
avec
une
valeur
du
g
de
0,199,
ce
qui
est
une
taille
d’effet
faible.
Cette
valeur
restait
significative
apre
`s
retrait
de
l’e
´tude
de
Kotchoubey
et
al.
(e
´chantillon
le
plus
grand)
avec
une
valeur
de
g
de
0,191.
Malgre
´des
crite
`res
de
se
´lection
plus
stricts
que
dans
l’e
´tude
de
Sterman,
la
me
´ta-analyse
de
Tan
et
al.
souffre
de
limites
lie
´es
au
faible
nombre
d’e
´tudes
recense
´es
et
de
patients
inclus
ainsi
que
pour
la
plupart,
de
l’absence
de
groupe
te
´moin
apparie
´.
Il
reste
donc
difficile
de
conclure
de
´finitivement
a
`une
efficacite
´du
neurofeedback
dans
la
prise
en
charge
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
sur
la
base
de
ces
2
me
´ta-
analyses
[36,47].
Aucune
e
´tude
regroupant
tous
les
crite
`res
de
l’evidence-based
medecine
n’a
e
´te
´retrouve
´e
(population
de
taille
ade
´quate,
randomisation
en
double
insu,
groupe
te
´moin
apparie
´,
et
e
´tude
du
maintien
de
l’efficacite
´dans
le
temps).
Il
sera
donc
analyse
´les
e
´tudes
qui
partagent
le
plus
possible
de
ces
crite
`res
de
qualite
´s
[18,33,46]
(Tableau
1).
3.1.
E
´tudes
controˆle
´es
sur
le
neurofeedback
sur
rythme
SMR
Depuis
la
premie
`re
e
´tude
de
Sterman
et
Friar
en
1972
[25],
63
e
´tudes
utilisant
un
protocole
de
neurofeedback
sur
les
rythmes
SMR
dans
les
e
´pilepsies
ont
e
´te
´retrouve
´es
par
Tan
et
al.
[47].
Ces
e
´tudes
sont
de
qualite
´tre
`s
variable
et
incluent
moins
de
10
patients,
dont
le
type
d’e
´pilepsie
est
rarement
de
´crit.
Les
protocoles
d’e
´valuation
d’efficacite
´sont
souvent
peu
rigoureux,
de
type
«
avant–apre
`s
»
[48].
Des
protocoles
sont
cependant
e
´galement
retrouve
´s
de
type
within-subjects
design
(ou
cross-over)
avec
plusieurs
phases
(type
ABA)
et
des
mesures
d’efficacite
´re
´pe
´te
´es
permettant
au
sujet
d’eˆtre
son
propre
controˆ
le
d’efficacite
´avec
des
pe
´riodes
de
feedback
placebo
ou
de
relaxation
[49–52].
Toutes
ces
e
´tudes
montrent
une
efficacite
´statistiquement
significative
du
neurofeedback
sur
les
rythmes
SMR
dans
les
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes.
Bien
que
les
e
´tudes
de
type
within-subjects
design
re
´duisent
le
risque
de
biais
me
´thodologiques,
elles
restent
sur
des
effectifs
de
faible
taille
et
ne
permettent
pas
d’exclure
comple
`tement
le
biais
de
l’effet
placebo,
particulie
`rement
important
avec
les
machines
sense
´es
enregistrer
l’activite
´e
´lectrique
du
corps
a
`
des
fins
the
´rapeutiques
[22,53].
Une
seule
e
´tude
est
de
taille
satisfaisante
(24
sujets
pharmacore
´sistants)
avec
une
me
´thodologie
controˆ
le
´e
rando-
mise
´e
en
double
insu,
bien
que
l’objectif
principal
de
l’e
´tude
soit
d’e
´valuer
l’e
´volution
des
performances
sur
une
batterie
de
tests
neuropsychologiques
et
non
la
re
´duction
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
[33].
Les
sujets
e
´taient
repartis
en
3
groupes
apparie
´s
en
aˆge
et
type
d’e
´pilepsie.
La
plupart
des
e
´pilepsies
e
´taient
de
type
partiel
temporal
(12
sujets)
et
frontotemporal
(8
sujets)
et
le
nombre
de
crises
devait
eˆtre
e
´value
´sur
une
pe
´riode
de
6
semaines
avant
et
apre
`s
le
protocole
d’interven-
tion
qui
durait
lui-meˆme
6
semaines.
Le
groupe
1
suivait
un
protocole
de
neurofeedback
sur
les
rythmes
SMR
(3
se
´ances
par
semaine),
le
groupe
2
suivait
un
protocole
de
biofeedback
placebo
(3
se
´ances
par
semaine),
et
le
groupe
3
e
´tait
un
groupe
d’attente.
Les
sujets
du
groupe
2
recevaient
pendant
la
se
´ance
un
feedback
correspondant
a
`l’activite
´EEG
d’une
se
´ance
d’un
sujet
du
groupe
1.
Ainsi
le
feedback
du
groupe
2
n’e
´tait
pas
relie
´a
`l’activite
´EEG
et
cognitive
du
sujet,
ce
qui
en
faisait
un
feedback
«
placebo
».
Les
groupes
2
et
3
suivaient
ensuite
un
protocole
de
neurofeedback.
L’analyse
statistique
s’est
limite
´e
a
`une
analyse
de
groupe,
ce
qui
n’a
pas
permis
de
l’inclure
dans
la
me
´ta-analyse
de
Tan
et
al.
[47].
Les
auteurs
n’ont
retrouve
´aucune
diminution
du
nombre
de
crises
apre
`s
les
phases
initiales
(biofeedback
placebo
ou
groupe
d’attente)
des
groupes
2
et
3.
Par
contre,
une
re
´duction
statistiquement
significative
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
avec
une
re
´duction
me
´diane
de
61
%
e
´tait
observe
´e
apre
`s
la
phase
de
traitement
par
neurofeedback
sur
les
rythmes
SMR
[33].
3.2.
E
´tudes
controˆle
´es
sur
le
neurofeedback
sur
SCP
et
le
GSR
biofeedback
La
premie
`re
e
´tude
par
neurofeedback
sur
les
SCP
date
de
1993.
Dans
un
protocole
sans
groupe
te
´moin
Rockstroh
et
al.
ont
e
´tudie
´l’effet
de
28
se
´ances
de
neurofeedback
sur
SCP
chez
25
patients
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
[34].
Apre
`s
un
suivi
de
1
an
chez
18
patients,
6
patients
pre
´sentaient
une
re
´mission
totale
de
leur
e
´pilepsie,
7
une
re
´duction
de
plus
de
50
%
du
nombre
de
crises
par
rapport
a
`la
phase
avant
neurofeedback
et
5
n’ont
montre
´aucun
changement.
Kot-
choubey
et
al.
ont
re
´alise
´3
e
´tudes
chez
12
[54],
18
[55]
et
27
patients
pharmacore
´sistants
[56]
sans
groupe
te
´moin,
et
ont
montre
´une
re
´duction
significative
similaire
du
nombre
de
crises.
La
meˆme
e
´quipe
a
re
´alise
´une
e
´tude
controˆ
le
´e
chez
41
patients
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
partielle
pharmacore
´-
sistante
(dont
le
type
pre
´cis
n’e
´tait
pas
de
´crit)
repartis
en
3
groupes
:
34
patients
dans
un
groupe
neurofeedback
par
SCP
(20
se
´ances
de
neurofeedback
et
15
se
´ances
de
the
´rapie
cognitivo
comportementale
afin
de
transfe
´rer
dans
la
vie
quotidienne
les
strate
´gies
de
´veloppe
´es
lors
des
se
´ances
pre
´ce
´dentes)
;
7
patients
dans
un
groupe
avec
changement
du
traitement
pharmacologique
(associe
´a
`des
ateliers
occupationnels)
;
11
dans
un
groupe
biofeedback
placebo
sur
la
respiration
(35
se
´ances).
Les
deux
premiers
groupes
montrent
une
re
´duction
du
nombre
de
crises
significativement
supe
´rieure
au
groupe
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
)
x
x
x
x
x
x6
NEUROL-1214;
No.
of
Pages
10
Pour
citer
cet
article
:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
biofeedback
placebo,
entre
la
phase
pre
´alable
a
`la
the
´rapeu-
tique
de
12
semaines
et
le
suivi
post
the
´rapeutique
de
1
an.
Aucune
diffe
´rence
n’a
e
´te
´retrouve
´e
entre
le
groupe
neuro-
feedback
sur
SCP
(44
%
de
re
´duction)
et
le
groupe
avec
changement
du
traitement
pharmacologique
(55
%
de
re
´duc-
tion)
[18].
La
re
´partition
des
patients
dans
les
groupes
ne
se
faisait
pas
de
manie
`re
randomise
´e
mais
apre
`s
information
et
choix
des
patients.
Il
s’agit
d’une
limite
importante
de
cette
e
´tude,
bien
que
le
sentiment
de
satisfaction
lie
´a
`la
the
´rapeutique
dans
chaque
groupe
ait
e
´te
´e
´value
´e
et
qu’au-
cune
diffe
´rence
n’ait
e
´te
´retrouve
´e
entre
les
groupes,
ni
aucune
corre
´lation
avec
l’efficacite
´des
techniques.
Les
auteurs
ont
interpre
´te
´ce
re
´sultat
comme
un
argument
en
de
´faveur
d’un
effet
placebo
[18].
Par
ailleurs,
il
faut
souligner
que
contrairement
a
`l’e
´tude
de
Lantz
et
Sterman
qui
utilisait
un
controˆ
le
placebo
en
utilisant
un
feedback
non
relie
´a
`
l’activite
´du
sujet,
Kotchoubez
et
al.
ont
utilise
´un
feedback
relie
´a
`l’activite
´du
sujet.
Ce
biofeedback
permettait
de
de
´velopper
des
strate
´gies
d’apprentissage
qui
n’avait
aucun
effet
connu
sur
la
physiopathologie
e
´pileptique.
Ce
type
de
groupe
te
´moin
permet
de
re
´duire
le
risque
d’effet
paradoxal
de
la
technique
de
Lantz
et
Sterman.
En
effet
le
feedback
n’e
´tant
pas
relie
´a
`l’activite
´du
sujet,
celui-ci
pourrait
entraı
ˆner
une
augmentation
du
sentiment
de
non
controˆ
labilite
´et
une
majoration
paradoxale
du
nombre
de
crise
dans
le
groupe
placebo
[22].
L’e
´tude
de
Nagai
et
al.
par
GSR
biofeedback
incluait
18
patients
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
principalement
partielle
(12
patients
dont
le
type
pre
´cis
n’e
´tait
pas
de
´crit)
repartis
de
manie
`re
ale
´atoire
en
2
groupes
(10
patients
avec
GSR
biofeedback
versus
8
avec
biofeedback
placebo)
[46].
Le
feedback
placebo
e
´tait
assure
´par
un
algorithme
e
´lectronique
non
relie
´a
`l’activite
´du
sujet.
Cependant,
contrairement
a
`la
technique
de
Lantz
et
Sterman,
l’algorithme
e
´tait
re
´alise
´pour
donner
au
patient
l’illusion
d’un
effet
d’apprentissage
au
cours
des
se
´ances
et
donc
limiter
le
risque
de
sentiment
de
non
controˆ
labilite
´.
Les
patients
suivaient
un
total
de
12
se
´ances
sur
1
mois
(3
se
´ances
par
semaine).
Ils
ont
montre
´dans
le
groupe
GSR
biofeedback
une
re
´duction
de
plus
de
50
%
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
chez
60
%
des
patients
entre
la
phase
initiale
de
3
mois
et
le
suivi
post
intervention
de
3
mois.
Cette
re
´duction
e
´tait
statistique-
ment
significative
par
rapport
au
groupe
biofeedback
placebo
qui
n’avait
aucun
effet.
Cependant,
les
auteurs
n’ont
pas
controˆ
le
´le
double
insu
en
s’assurant
que
les
patients
ne
pouvaient
se
rendre
compte
qu’ils
participaient
au
groupe
GSR
biofeedback
ou
biofeedback
placebo.
Bien
que
le
nombre
d’e
´tudes
[18,46]
soit
infe
´rieur
a
`celles
utilisant
le
protocole
de
neurofeedback
sur
SMR,
notam-
ment
en
provenance
du
groupe
de
Sterman
[33,36],
les
preuves
d’efficacite
´du
biofeedback
dans
les
e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes
sont
plus
e
´leve
´es
pour
les
protocoles
re
´cents
re
´alise
´s
par
neurofeedback
sur
SCP
ou
par
GSR
biofeedback,
par
comparaison
avec
les
effets
obtenus
avec
le
protocole
plus
ancien
par
neurofeedback
sur
SMR.
En
effet,
les
e
´tudes
du
groupe
de
Birbaumer
[18]
et
du
groupe
de
Trimble
[46]
pre
´sentent
des
effectifs
acceptables,
des
groupes
te
´moins
apparie
´s,
et
une
tentative
de
controˆ
le
de
l’effet
placebo
(questionnaire
pour
l’e
´tude
de
Kotchoubey
et
al.
et
randomisation
pour
l’e
´tude
de
Nagai
et
al.),
qui
sont
des
crite
`res
me
´thodologiques
ne
´cessaires
a
`l’evidence-based
medecine
[22].
3.3.
Preuves
des
effets
neurophysiologiques
de
l’effet
du
biofeedback
dans
l’e
´pilepsie
En
comple
´ment
des
e
´tudes
controˆ
le
´es,
la
spe
´cificite
´de
l’effet
du
biofeedback
peut
eˆtre
explore
´e
en
ve
´rifiant
que
les
activite
´s
neurophysiologiques,
qui
guident
the
´oriquement
les
proto-
coles
«
psychophysiologiques
»
de
biofeedback,
sont
bien
modifie
´es
apre
`s
cette
the
´rapeutique.
L’analyse
de
corre
´lation
entre
l’ame
´lioration
clinique
et
la
modification
du
parame
`tre
physiologique
cible
´par
le
biofeedback
est
notamment
un
argument
en
faveur
d’une
spe
´cificite
´d’action
du
biofeedback
par
l’interme
´diaire
du
parame
`tre
physiologique
se
´lectionne
´et
autore
´gule
´[22,23,35].
Concernant
le
neurofeedback
sur
SMR,
sur
des
e
´chantillons
de
quelques
patients
une
corre
´lation
positive
a
e
´te
´retrouve
´e
entre
la
re
´duction
du
nombre
de
crises
et
l’augmentation
de
la
puissance
spectrale
sur
la
bande
12–15
Hz
mesure
´e
par
analyse
spectrale
sur
l’EEG
de
veille
[52]
ou
sur
l’EEG
de
sommeil
pendant
la
phase
2,
puisque
le
protocole
de
neurofeedback
sur
SMR
est
sense
´augmenter
le
nombre
de
fuseaux
de
sommeil
[57].
De
plus,
des
e
´tudes
en
imagerie
par
re
´sonance
magne
´tique
fonctionnelle
(IRMf)
ont
montre
´chez
des
sujets
sains
une
augmentation
de
l’activite
´du
striatum
[20]
et
chez
des
enfants
souffrant
de
TDA/H
une
augmentation
de
l’activite
´du
striatum
et
de
la
substance
noire
[58]
apre
`s
des
se
´ances
de
neurofeedback
sur
SMR.
Il
n’y
a
pas
d’e
´tude
d’IRMf
chez
des
patients
souffrant
d’e
´pilepsies
pharmacore
´sistantes,
cependant
Sterman
souligne
que
l’augmentation
d’activite
´
des
ganglions
de
la
base
va
dans
le
sens
du
mode
`le
explicatif
qu’il
a
de
´veloppe
´puisque
ces
structures
auraient
principale-
ment
un
roˆ
le
inhibiteur
sur
le
syste
`me
sensorimoteur
[20].
Concernant
le
neurofeedback
sur
SCP,
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP
pendant
la
premie
`re
se
´ance
de
biofeedback
expli-
querait
30
%
de
la
variance
de
la
re
´ponse
clinique
sur
le
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
[56,59].
Ce
re
´sultat
indiquerait
que
plus
un
sujet
aurait
de
difficulte
´s
a
`diminuer
son
excitabilite
´corticale
(diminution
de
l’amplitude
ne
´gative
des
SCP),
plus
la
re
´ponse
the
´rapeutique
e
´value
´sur
la
re
´duction
du
nombre
de
crises
serait
faible
[56,59].
De
plus,
des
e
´tudes
en
IRMf
ont
montre
´que
les
protocoles
de
neurofeedback
sur
SCP
chez
des
patients
pre
´sentant
des
e
´pilepsies
pharmacore
´sis-
tantes
entraı
ˆnaient
une
diminution
du
niveau
d’activite
´du
lobule
paracentral
et
du
lobe
parie
´tal
supe
´rieur,
re
´gions
situe
´es
sous
l’e
´lectrode
CZ
(du
protocole
de
neurofeedback),
mais
e
´galement
du
lobe
frontal
et
du
thalamus
[60].
Ces
donne
´es
sont
en
faveur
d’une
diminution
d’activite
´ce
´re
´brale
au
cours
des
protocoles
de
neurofeedback
sur
SCP
et
d’un
effet
d’e
´le
´vation
du
seuil
e
´pileptoge
´ne
par
ce
moyen
[19].
Enfin,
une
e
´tude
re
´cente
a
explore
´les
variations
du
nombre
d’activite
´s
paroxystiques
e
´pileptiformes
au
niveau
hippocampique,
durant
une
se
´ance
de
neurofeedback
sur
SCP,
chez
4
patients
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
partielle
du
lobe
temporal
(3
avec
scle
´rose
hippocampique,
et
1
avec
dysplasie
parahippocam-
pique)
pharmacore
´sistante
en
bilan
pre
´chirurgical
de
phase
2
(implantation
d’e
´lectrodes
intrace
´re
´brales)
[61].
Les
re
´sultats
ne
montrent
pas
de
corre
´lation
stable
entre
la
diminution
du
nombre
d’activite
´s
paroxystiques
intercritiques
et
la
r
e
v
u
e
n
e
u
r
o
l
o
g
i
q
u
e
x
x
x
(
2
0
1
4
)
x
x
x
x
x
x
7
NEUROL-1214;
No.
of
Pages
10
Pour
citer
cet
article
:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
re
´gulation
de
l’amplitude
de
la
SCP
en
surface
(en
Cz).
Ce
re
´sultat
ne
´gatif
peut
eˆtre
lie
´a
`la
re
´alisation
d’une
seule
se
´ance
de
neurofeedback.
De
plus,
les
relations
entre
activite
´s
intercritiques
et
crises
sont
complexes
et
encore
mal
connues.
Cependant,
cette
e
´tude
ouvre
des
pistes
de
recherches
inte
´ressantes,
en
comple
´ment
des
e
´tudes
en
IRMf,
pour
explorer
les
me
´canismes
d’action
neurophysiologique
du
biofeedback
sur
l’e
´pilepsie
[61].
Concernant
le
GSR
biofeedback,
une
corre
´lation
positive
entre
la
capacite
´a
`augmenter
sa
conductance
cutane
´e
(correspondant
a
`un
indice
d’apprentissage
comportemental
du
biofeedback)
et
la
re
´duction
du
nombre
de
crises
a
e
´te
´
retrouve
´e
[46].
Re
´cemment,
la
meˆme
e
´quipe
a
montre
´que
le
protocole
de
GSR
biofeedback
permettait
une
diminution
d’amplitude
de
la
CNV
chez
les
patients
e
´pileptiques
et
que
cette
diminution
e
´tait
corre
´le
´e
positivement
a
`la
re
´duction
du
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie.
La
diminution
de
l’amplitude
de
la
CNV
e
´tait
maintenue
un
mois
apre
`s
la
fin
des
se
´ances
de
biofeedback
[62].
Enfin,
une
e
´tude
en
IRMf
chez
des
sujets
sains
a
montre
´que
le
niveau
de
conductance
cutane
´e
(niveau
d’arousal)
dans
un
protocole
de
GSR
biofeedback
e
´tait
corre
´le
´e
ne
´gativement
au
niveau
d’activite
´du
cortex
pre
´frontal
ventromedian
et
du
cortex
orbitofrontal,
re
´gions
implique
´es,
avec
le
cortex
parie
´tal
me
´dial,
dans
le
re
´seau
par
de
´faut
ou
Default
Mode
Network
(DMN)
[63].
Cette
e
´tude
permet
d’envi-
sager
des
me
´canismes
d’action
neurophysiologique
originaux
pour
le
GSR
biofeedback
impliquant
la
modulation
d’activite
´
du
DMN
qui
jouerait
un
roˆ
le
important
dans
la
perte
de
conscience
durant
les
crises
e
´pileptiques
[64,65].
4.
Conclusion
:
promouvoir
des
recherches
sur
le
biofeedback
en
e
´pileptologie
Il
reste
ne
´cessaire
de
re
´aliser
des
e
´tudes
controˆ
le
´es,
rando-
mise
´es,
en
double
insu
et
des
e
´valuations
a
`long
terme
sur
le
nombre
de
crises
d’e
´pilepsie
et
la
qualite
´de
vie,
afin
d’asseoir
de
´finitivement
l’efficacite
´du
biofeedback
et
sa
place
dans
le
champ
the
´rapeutique
antie
´pileptique
symptomatique
non
chirurgical
et
non
pharmacologique
[12].
Il
faut
souligner
que
le
biofeedback
ne
peut
pas
eˆtre
une
the
´rapeutique
a
`
envisager
isole
´ment
dans
le
traitement
des
e
´pilepsies
phar-
macore
´sistantes
et
qu’un
certain
nombre
de
patients
s’ave
`-
rent
non-re
´pondeurs
a
`ces
techniques.
Il
n’existe
pas
pour
le
moment
d’e
´tudes
permettant
de
connaı
ˆtre
des
crite
`res
pronostiques
permettant
de
conseiller
un
type
de
protocole
plus
adapte
´dans
une
situation
clinique
donne
´e.
L’efficacite
´
comparative
des
diffe
´rents
types
de
protocoles
de
biofeedback
ainsi
que
celle
sur
les
diffe
´rents
sous-types
d’e
´pilepsies
en
particulier
en
fonction
de
la
localisation
du
foyer
e
´pileptique
restent
a
`e
´tudier.
Des
protocoles
de
neurofeedback
en
IRMf
ciblant
le
foyer
e
´pileptique
pourraient
eˆtre
e
´galement
envi-
sage
´s
[23]
L’effet
du
«
locus
de
controˆ
le
»
interne
ou
externe
(suivant
que
le
patient
attribue
a
`l’exte
´rieur
ou
a
`soi-meˆme
la
cause
de
son
e
´pilepsie)
sur
l’efficacite
´du
neurofeedback
serait
e
´galement
inte
´ressant
a
`analyser
[66].
Pour
le
moment,
le
biofeedback
est
a
`envisager
apre
`s
information
claire
des
patients
pre
´sentant
une
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
et
en
fonction
des
repre
´sentations
et
des
motivations
des
patients
sur
les
diffe
´rentes
the
´rapeutiques
«
symptomatiques
»
anti-e
´pileptiques
[35].
Il
reste
e
´galement
ne
´cessaire
de
re
´aliser
des
e
´tudes
neurophysiologiques
per-
mettant
de
mieux
comprendre
les
me
´canismes
d’action
neurophysiologiques
du
biofeedback
sur
l’e
´pilepsie.
Le
biofeed-
back
pourrait
donc
trouver
une
place
de
choix
en
e
´pileptologie
a
`
l’interface
de
la
the
´rapeutique
et
de
la
neurophysiologie
clinique.
De
´claration
d’inte
´re
ˆts
Les
auteurs
de
´clarent
ne
pas
avoir
de
conflits
d’inte
´reˆts
en
relation
avec
cet
article.
Remerciements
Dr
Agne
`s
Brion
et
Dr
Cle
´lia
Quiles
pour
leurs
commentaires
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2
0
1
4
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Pour
citer
cet
article
:
Micoulaud-Franchi
JA,
et
al.
Biofeedback
et
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´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
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´rapeutique
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?.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
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Micoulaud-Franchi
JA,
et
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Biofeedback
et
e
´pilepsie
pharmacore
´sistante
:
le
retour
d’une
the
´rapeutique
ancienne
?.
Revue
neurologique
(2014),
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.10.011
... This is based on monitoring a patient's bodily responses using heart rate, electrodermal activity, or brain waves; in the latter case, biofeedback using recorded EEG activity is called neurofeedback. Through visual and auditory feedback, patients learn how to voluntarily modulate their physiological responses in real time [72]. In this sense, BFK shares some similarities with psychological, behavioral, and CBT approaches. ...
Article
Despite the unpredictability of epileptic seizures, many patients report that they can anticipate seizure occurrence. Using certain alert symptoms (i.e., auras, prodromes, precipitant factors), patients can adopt behaviors to avoid injury during and after the seizure or may implement spontaneous cognitive and emotional strategies to try to control the seizure itself. From the patient's view point, potential means of enhancing seizure prediction and developing seizure control supports are seen as very important issues, especially when the epilepsy is drug-resistant. In this review, we first describe how some patients anticipate their seizures and whether this is effective in terms of seizure prediction. Secondly, we examine how these anticipatory elements might help patients to prevent or control their seizures and how the patient's neuropsychological profile, specifically parameters of perceived self-control (PSC) and locus of control (LOC), might impact these strategies and quality of life (QOL). Thirdly, we review the external supports that can help patients to better predict seizures. Finally, we look at nonpharmacological means of increasing perceived self-control and achieving potential reduction of seizure frequency (i.e., stress-based and arousal-based strategies). In the past few years, various approaches for detection and control of seizures have gained greater interest, but more research is needed to confirm a positive effect on seizure frequency as well as on QOL.
... This is based on monitoring a patient's bodily responses using heart rate, electrodermal activity (EDA), or brain waves; in the latter case, biofeedback using recorded EEG activity is called neurofeedback. Through visual and auditory feedback, patients learn how to voluntarily modulate their physiological responses in real time [161]. Protocols using EEG [162,163] and EDA [164] have been investigated and have shown efficacy in terms of seizure reduction, even years later according to a few small studies [165,166]. ...
Article
The prevalence of psychological distress, especially depressive and anxiety disorders, is higher in epilepsy than in other chronic health conditions. These comorbid conditions contribute even more than epileptic seizures themselves to impaired quality of life in patients with epilepsy (PWE). The link between these comorbidities and epilepsy appears to have a neurobiological basis, which is at least partly mediated by stress through psychological and pathophysiological pathways. The impact of stress in PWE is also particularly important because it is the most frequently reported seizure trigger. It is therefore crucial for clinicians to take stress-related conditions and psychiatric comorbidities into account when managing PWE and to propose clinical support to enhance self-control of stress. Screening tools have been specially designed and validated in PWE for depressive disorders and anxiety disorders (e.g. NDDI-E, GAD-7). Other instruments are useful for measuring stress-related variables (e.g. SRRS, PSS, SCS, MHLCS, DSR-15, ERP-R, QOLIE-31) in order to help characterize the individual "stress profile" and thus orientate patients towards the most appropriate treatment. Management includes both pharmacological treatment and nonpharmacological methods for enhancing self-management of stress (e.g. mindfulness-based therapies, yoga, cognitive-behavioral therapies, biofeedback), which may not only protect against psychiatric comorbidities but also reduce seizure frequency.
... Remarkably, people appear to be able to steer some aspects of their own behaviour by virtue of information on how their own brain is handling it, thereby shedding light on the way the power of thought, as it were, normally promotes behavioural dynamics. NF has been used in a range of cognitive (Gruzelier, 2014a), psychiatric (Fovet et al., 2015;Marzbani et al., 2016) and neurological conditions (Marzbani et al., 2016), including emotion regulation (Johnston et al., 2010;Micoulaud-Franchi et al., 2012;Zotev et al., 2013;Bruehl et al., 2014;Keynan et al., 2016;Jacob et al., 2018), attentiondeficit hyperactivity disorder (ADHD) (Strehl et al., 2006;Gevensleben et al., 2012;Sonuga-Barke et al., 2013;Vollebregt et al., 2014a;Micoulaud-Franchi et al., 2014a;Schönenberg et al., 2017), autism (Coben et al., 2010;Pineda et al., 2014;Friedrich et al., 2015;LaMarca et al., 2018), depression (Linden et al., 2012;Young et al., 2014;Zotev et al., 2016), schizophrenia (Surmeli et al., 2012;Dyck et al., 2016), addictions (Scott et al., 2005;Arani et al., 2010;Unterrainer et al., 2013;Gerchen et al., 2018), eating disorders (Lackner et al., 2016), post-traumatic stress disorder (Kluetsch et al., 2014), epilepsy (Strehl et al., 2005Tan et al., 2009;Sterman, 2010;Micoulaud-Franchi et al., 2014c), stroke (Rozelle and Budzynski, 2001;Mihara et al., 2013;Wang et al., 2017), visuo-spatial neglect (Robineau et al., 2017), traumatic brain injury (Thornton and Carmody, 2008;May et al., 2013;Munivenkatappa et al., 2014;Bennett et al., 2017), motor rehabilitation (Linden and Turner, 2016), pain (deCharms et al., 2005), tinnitus (Güntensperger et al., 2017), and insomnia (Cortoos et al., 2010;Schabus et al., 2017). Furthermore, NF protocols have used non-invasive recording techniques including electroencephalography (EEG), magnetoencephalography (MEG), functional magnetic resonance imaging (fMRI) and near infra-red spectroscopy (NIRS) (Weiskopf et al., 2004;Stoeckel et al., 2014;Foldes et al., 2015;Okazaki et al., 2015;Keynan et al., 2016;Sepulveda et al., 2016;Marzbani et al., 2016;Liu et al., 2017;Watanabe et al., 2017;Thibault et al., 2018), or combinations of these tools (Mano et al., 2017). ...
Article
Neurofeedback is a form of brain training in which subjects are fed back information about some measure of their brain activity which they are instructed to modify in a way thought to be functionally advantageous. Over the last twenty years, neurofeedback has been used to treat various neurological and psychiatric conditions, and to improve cognitive function in various contexts. However, in spite of a growing popularity, neurofeedback protocols typically make (often covert) assumptions on what aspects of brain activity to target, where in the brain to act and how, which have far‐reaching implications for the assessment of its potential and efficacy. Here we critically examine some conceptual and methodological issues associated with the way neurofeedback's general objectives and neural targets are defined. The neural mechanisms through which neurofeedback may act at various spatial and temporal scales, and the way its efficacy is appraised are reviewed, and the extent to which neurofeedback may be used to control functional brain activity discussed. Finally, it is proposed that gauging neurofeedback's potential, as well as assessing and improving its efficacy will require better understanding of various fundamental aspects of brain dynamics and a more precise definition of functional brain activity and brain‐behaviour relationships. This article is protected by copyright. All rights reserved.
... This is based on monitoring a patient's bodily responses using heart rate, electrodermal activity (EDA), or brain waves; in the latter case, biofeedback using recorded EEG activity is called neurofeedback. Through visual and auditory feedback, patients learn how to voluntarily modulate their physiological responses in real time [161]. Protocols using EEG [162,163] and EDA [164] have been investigated and have shown efficacy in terms of seizure reduction, even years later according to a few small studies [165,166]. ...
Article
The prevalence of psychological distress, especially depressive and anxiety disorders, is higher in epilepsy than in other chronic health conditions. These comorbid conditions contribute even more than epileptic seizures themselves to impaired quality of life in patients with epilepsy (PWE). The link between these comorbidities and epilepsy appears to have a neurobiological basis, which is at least partly mediated by stress through psychological and pathophysiological pathways. The impact of stress in PWE is also particularly important because it is the most frequently reported seizure trigger. It is therefore crucial for clinicians to take stress-related conditions and psychiatric comorbidities into account when managing PWE and to propose clinical support to enhance self-control of stress. Screening tools have been specially designed and validated in PWE for depressive disorders and anxiety disorders (e.g. NDDI-E, GAD-7). Other instruments are useful for measuring stress-related variables (e.g. SRRS, PSS, SCS, MHLCS, DSR-15, ERP-R, QOLIE-31) in order to help characterize the individual “stress profile” and thus orientate patients towards the most appropriate treatment. Management includes both pharmacological treatment and nonpharmacological methods for enhancing self-management of stress (e.g. mindfulness-based therapies, yoga, cognitive-behavioral therapies, biofeedback), which may not only protect against psychiatric comorbidities but also reduce seizure frequency.
... This is based on monitoring a patient's bodily responses using heart rate, electrodermal activity, or brain waves; in the latter case, biofeedback using recorded EEG activity is called neurofeedback. Through visual and auditory feedback, patients learn how to voluntarily modulate their physiological responses in real time [72]. In this sense, BFK shares some similarities with psychological, behavioral, and CBT approaches. ...
Article
Full-text available
Despite the unpredictability of epileptic seizures, many patients report that they can anticipate seizure occurrence. Using certain alert symptoms (i.e., auras, prodromes, precipitant factors), patients can adopt behaviors to avoid injury during and after the seizure or may implement spontaneous cognitive and emotional strategies to try to control the seizure itself. From the patient's view point, potential means of enhancing seizure prediction and developing seizure control supports are seen as very important issues, especially when the epilepsy is drug-resistant. In this review, we first describe how some patients anticipate their seizures and whether this is effective in terms of seizure prediction. Secondly, we examine how these anticipatory elements might help patients to prevent or control their seizures and how the patient's neuropsychological profile, specifically parameters of perceived self-control (PSC) and locus of control (LOC), might impact these strategies and quality of life (QOL). Thirdly, we review the external supports that can help patients to better predict seizures. Finally, we look at nonpharmacological means of increasing perceived self-control and achieving potential reduction of seizure frequency (i.e., stress-based and arousal-based strategies). In the past few years, various approaches for detection and control of seizures have gained greater interest, but more research is needed to confirm a positive effect on seizure frequency as well as on QOL.
... Moreover, across the treatment group, there was a positive correlation between the patients' reduction in seizure frequency and the degree of improvement observed over training sessions in their performance of the biofeedback task. Similar results, notably an improvement in psychometric measures of symptoms of depression and negative affect, are reported in patients with stress-triggered seizures (Micoulaud-Franchi et al., 2014b). This suggests that EDA arousal biofeedback training is applicable to stress-related epilepsy, though perhaps counterintuitive given typical relationship between stress and increased sympathetic arousal. ...
Article
Epilepsy is the fourth most common neurological disorder worldwide despite many anti-seizure medications. Biofeedback (BFB) and neurofeedback (NFB) have shown significant promise since the 1960s to improve seizure control, abnormalities in electroencephalography (EEG) and quantitative-EEG, and quality of life. Epilepsy is a disease of brain networks and BFB/NFB is a non-invasive, brain-centered, low-risk, low-cost, and reliable treatment for people with seizures/epilepsy and especially since standard seizure medications and epilepsy surgery often do not result in complete seizure control. Neuroscience healthcare clinician experience and a 60-year literature foundation show that BFB/NFB to improve brain dysregulation and abnormal network dynamics are known to be at the root of seizures/epilepsy. BFB/NFB trains individuals to self-regulate brain activity through real-time performance feedback. An exhaustive literature review for NFB/BFB and seizures/epilepsy (1960s–present) yielded 150 articles documenting improvements in seizures and EEG/QEEG abnormalities. Clinicians, insurers, and the public should support BFB/NFB as a first-line intervention for seizures/epilepsy.
Article
Introduction: Antiseizure medications (ASMs) are the primary treatment option for epilepsies of wide etiologies, however, about 10-20% of children do not gain sustained seizure control and in this case, it is worth investigating "alternative" therapeutic approaches aside from ASMs. Nowadays, non-pharmacological strategies for epilepsy treatment encompass dietary interventions, neurostimulation-based techniques, and biobehavioral approaches. Areas covered: A search on PubMed database was conducted. Experimental and clinical studies, as well as meta-analysis and structured reviews on the latest non-pharmacological treatments for drug-resistant epilepsy (DRE) in children, were included. Special attention is given to the efficacy and tolerability outcomes, trying to infer the role novel approaches may have in the future. Expert opinion: The large heterogeneity of primary clinical outcomes and the unavoidable subjective response of each patient to treatments prevents Researchers from the identification of a single, reliable, approach to treat DRE. The understanding of fine pathophysiologic processes is giving the way to the use of alternative therapies, such as the well-known ketogenic diet, in a "personalized" view of treatment. The goal is to apply the non-pharmacological treatment most suitable for the patient's sake.
Article
Full-text available
Purpose of Review The current review aims at providing an overview of relevant aspects of anxiety symptoms and anxiety disorders (AD) in adults patients with epilepsy (PWE). Recent Findings Firstly, the appropriate diagnosis of type of anxiety symptoms and AD in PWE will be presented. Anxiety symptoms are often peri-ictal and classified in relation to their temporal occurrence to seizures. Anxiety symptoms are of three types: preictal (preceding a seizure), ictal (presenting as part of the seizure symptoms and signs), and postictal (occurring within 72 h of a seizure). AD are diagnosed in the interictal period and occur independently of seizures. Four specific AD in PWE can be objectified: anticipatory anxiety of epileptic seizures (AAS), seizure phobia, epileptic social phobia, and epileptic panic disorder. Secondly, the bidirectional pathophysiological relationship between anxiety and epilepsy will be described. Anxiety is a trigger for seizures in some patients, and the notion of stress and arousal is essential to understand the relationship between anxiety and seizure. Moreover, seizures arising from the limbic network especially involving amygdala, which may express fear-related semiology, provide insight into the pathophysiology of AD comorbidities. Thirdly, the methods of screening for AD and anxiety symptoms will be detailed. Fourthly, the pharmacological and psychobehavioral management of anxiety symptoms and AD in PWE will be presented. Arousal-based approaches for preictal and ictal symptoms and anxiety-based approaches for postictal and interictal symptoms will be presented. Summary Despite lack of evidence-based approaches, it is recognized that management of epilepsy is not only about controlling seizures, but also depends heavily on detecting, correctly diagnosing, and appropriately managing anxiety symptoms and AD comorbidities, in order to maximize quality of life. Improving self-control and self-efficacy is of fundamental importance in the management of PWE. Further rigorously designed studies focusing on anxiety symptoms and AD are essential to improve the overall care of PWE.
Article
Résumé L’insomnie chronique, malgré le développement de molécules et de prise en charge non médicamenteuse comme les thérapies cognitives et comportementales, reste un trouble persistant pour près de 40 % des patients. Il y a donc nécessité de mettre en place des prises en charge adjuvantes, complémentaires des prises en charge classiques ou pour aider à la diminution des thérapies médicamenteuses. Les patients souffrant d’insomnie chronique présentent souvent un hyperéveil cortical concomitant d’une activation du système nerveux autonome lui-même influençant la fréquence et la variabilité du rythme cardiaque. Ainsi, après un rappel de la corrélation entre insomnie et activation du système nerveux autonome, cet article présente un cas clinique de prise en charge d’une insomnie chronique fondée sur l’évaluation de la variabilité du rythme cardiaque et sa modification par biofeedback en utilisant la technique de la cohérence cardiaque. Les modalités d’évaluation et de traitement sont détaillées pour chaque étape de la prise en charge. Bien que cet article soit un cas clinique, il ouvre la voie à de futures études sur de plus grands échantillons qui pourraient valider l’utilisation de la cohérence cardiaque dans le traitement de l’insomnie chronique et déterminer le profil des patients répondeurs.
Article
Objectives/methods: To examine evidence for effectiveness of anteromesial temporal lobe and localized neocortical resections for disabling complex partial seizures by systematic review and analysis of the literature since 1990. Results: One intention-to-treat Class I randomized, controlled trial of surgery for mesial temporal lobe epilepsy found that 58% of patients randomized to be evaluated for surgical therapy (64% of those who received surgery) were free of disabling seizures and 10 to 15% were unimproved at the end of 1 year, compared with 8% free of disabling seizures in the group randomized to continued medical therapy. There was a significant improvement in quantitative quality-of-life scores and a trend toward better social function at the end of 1 year for patients in the surgical group, no surgical mortality, and infrequent morbidity. Twenty-four Class IV series of temporal lobe resections yielded essentially identical results. There are similar Class IV results for localized neocortical resections; no Class I or II studies are available. Conclusions: A single Class I study and 24 Class IV studies indicate that the benefits of anteromesial temporal lobe resection for disabling complex partial seizures is greater than continued treatment with antiepileptic drugs, and the risks are at least comparable. For patients who are compromised by such seizures, referral to an epilepsy surgery center should be strongly considered. Further studies are needed to determine if neocortical seizures benefit from surgery, and whether early surgical intervention should be the treatment of choice for certain surgically remediable epileptic syndromes.
Article
Purpose: To examine evidence for effectiveness of anteromesial temporal lobe and localized neocortical resections for disabling complex partial seizures. Methods: Systemic review and analysis of the literature since 1990. Results: One intention-to-treat Class I randomized controlled trial of surgery for mesial temporal lobe epilepsy found that 58% of patients randomized to be evaluated for surgical therapy (64% of those who received surgery) were free of disabling seizures and 10 to 15% were unimproved at the end of 1 year, compared with 8% free of disabling seizures in the group randomized to continued medical therapy. There was a significant improvement in quantitative quality-of-life scores and a trend toward better social function at the end of 1 year for patients in the surgical group, no surgical mortality, and infrequent morbidity. Twenty-four Class IV series of temporal lobe resections yielded essentially identical results. There are similar Class IV results for localized neocortical resections; no Class I or II studies are available. Conclusions: A single Class I study and 24 Class IV studies indicate that the benefits of anteromesial temporal lobe resection for disabling complex partial seizures is greater than continued treatment with antiepileptic drugs, and the risks are at least comparable. For patients who are compromised by such seizures, referral to an epilepsy surgery center should be strongly considered. Further studies are needed to determine if neocortical seizures benefit from surgery, and whether early surgical intervention should be the treatment of choice for certain surgically remediable epileptic syndromes.
Article
Emotions color in a singular way our everyday life and constitute important determinants of human cognition and behavior. Emotional regulation is an essential process involved in neuropathophysiology and therapeutic efficacy in many psychiatric disorders. Yet, traditional psychiatric therapeutic has focused on symptomatic rather than neurophysiological criteria. Therefore, it was proposed to teach patients to modify their own brain activity directly, in order to obtain a therapeutic effect. These techniques, which are named neurofeedback, were originally developed using electroencephalography. Recent technical advances in fMRI enable real-time acquisition, and open opportunities to its utilization in neurofeedback. This seems particularly interesting in emotion regulation, which, at a neurofunctional level, lies on cortico-limbic pathways that, in great parts, were previously identified by traditional fMRI paradigms. This emotion regulation plays a central role in the etiopathogeny psychiatric, especially depressive and anxious, disorders. It is possible to devise new therapeutic strategies and research approach for addressing directly the neurophysiological processes of emotion regulation by integrating the neurofunctional activities of a subject. These prospects seem to be in line with the neurophenomenology project, which proposes to establish a link between subjective experiences and objective neurophysiological measures.
Article
Introduction Vagus nerve stimulation (VNS) is a non-pharmacological treatment for drug resistant epilepsy. State of art The good efficacy and tolerability of this device is now well established after several controlled studies, and more than 17000 people operated on in different countries. The physiology of VNS is not yet well known, and the potential mechanisms of action are reviewed. VNS seems to be as efficient as a new medication without some of the disadvantages (in case of pregnancy for example). SNV may have a beneficial effect for all kinds of drug-resistant epilepsy. Perspectives Better knowledge of the underlying anti-epileptic mechanisms may help to select the better responders to this expensive anti-epileptic tool.
Article
Cet article présente des pratiques cliniques récentes et validées en psychologie de la santé, notamment pour la gestion de la douleur et des maladies chroniques. Des techniques telles que l’acceptation et l’engagement, et la pratique de la pleine conscience ont fait leurs preuves, ainsi que les exercices favorisant l’expérience d’émotions positives. Des méthodes issues des théories cognitives et comportementales permettent également une amélioration de la qualité de vie et de l’observance des patients atteints de pathologies sévères. Enfin, le biofeedback centré sur la variabilité cardiaque favorise le développement des ressources cognitives et émotionnelles des patients, leur permettant de mieux faire face au stress et de maintenir un état de santé optimal. Les limites de ces pratiques ainsi que des pistes de recherches sont proposées.
Article
Clinical guidelines for attention deficit/hyperactivity disorder (ADHD) recommend a multimodal treatment encompassing pharmacological medication with methylphenidate, cognitive-behavioral therapy (CBT) and family treatments. Methylphenidate is the most effective treatment, though the relatively high rate of partial responders, and the possible parental reluctance against the pharmacological treatment. Thus, it is interesting to consider new non-pharmacological therapies based, such as CBT, on the learning capacity of children to self-regulate their behavior. Neurofeedback is interesting insofar as it would allow children to acquire self-control over certain brain activity patterns to improve the regulation of their behavior in daily-life situation. Early studies on neurofeedback in ADHD are nearly 30 years old. Two training protocols were created, based on EEG abnormalities in ADHD. First training allows the modulation of EEG frequency bands: increased activity in the beta band, or decreased activity in the theta rhythm. The second allows an increase in a slow cortical potential. In both protocols, feedback of the brain activity patterns is given to children in real time as a kind of computer game, and changes that are made in the desired direction are rewarded, i.e., positively reinforced. The evidence-based level of the neurofeedback is still unclear. But, unlike other mental disorders, many studies have investigated the effect of this treatment on symptoms of ADHD. Thus, we propose to analyze the data of literature and especially recent studies. A meta-analysis and randomized controlled studies seem to confirm the efficacy and the possible place of neurofeedback in the multimodal treatment strategies of ADHD. But, if this treatment supposes to allow self-regulation of children behavior by learning the control of EEG activity, the specific mechanisms of action on brain activity remains problematic. Thus, we propose to identify methodological and neurophysiological areas for future research on this therapy involving the subject and electrophysiology in psychiatry.
Article
The contingent negative variation (CNV) of Walter was studied in 160 subjects divided into 3 distinct groups: forty-five normal subjects, seventy neurotics (45 hysterics and 25 obsessionals) and forty-five psychotics. Correlations were sought between the amplitude and duration of the CNV and these clinical groups. Although, in the group of neurotics, it was generally larger in obsessionals than in hysterics, the amplitude of the CNV had no statistically significant relationship with any of the three clinical groups. On the other hand, the duration of the CNV was of greater interest. There was a definite relationship between the diagnosis and the persistence of the negative wave after the imperative stimulus; although only 9% of normal subjects had a CNV of abnormally long duration, this was found in 34% of neurotics and 91% of psychotics. It seemed that the probability of the occurrence of a prolonged CNV increased with the severity of the psychic disturbance. The authors propose some hypotheses to explain these results.