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Butée postérieure sous arthroscopie fixée par ancres et sutures : technique et résultats

Authors:
  • Swedish Orthopedic Institute
S456
Matériels et méthode.— Lors d’une série prospective de
86 arthroscopies, le bourrelet postérieur a été évalué en trois loca-
lisations (supérieur, moyen et inférieur). Parmi des 86patients,
56 patients avaient bénéficié d’un arthroscanner pré opératoire
dans notre établissement. Les arthroscanners ont été analysés par
un radiologue ostéoarticulaire en évaluant l’aspect du bourrelet
postérieur dans les trois segments intéressés. Le bourrelet antérieur
était aussi analysé.
Résultats.— Soixante pour cent des bourrelets postérieurs sont insé-
rés au ras du cartilage. Quarante pour cent ne le sont pas, avec une
insertion médialisée à distance du cartilage glénoïdien. La majo-
rité des médialisations concerne le bourrelet postéro-supérieur
(40 %) indépendamment de l’âge, de la pathologie ou des anoma-
lies d’insertion du biceps. La médialisation du segment moyen se
retrouve dans 20 % des épaules. Cinq pour cent des bourrelets posté-
rieurs inférieurs sont totalement médialisés, sans aucune insertion
au ras du cartilage. Cinquante-six patients avaient un arthroscan-
ner préopératoire réalisé dans notre institution. La sensibilité de
l’arthroscanner à diagnostiquer, dans ces cas, un aspect anormal,
est de 68 % pour la portion supérieure, 81 % pour la portion moyenne,
100 % pour la portion inférieure. Les spécificités sont respective-
ment de 70, 57 et 47 %.
Discussion.— Lors de l’exploration arthroscopique d’une épaule
sans antécédent d’instabilité postérieure, le bourrelet posté-
rieur est souvent détaché de la glène et médialisé, donnant un
aspect subluxé, qui n’est pas un stigmate de luxation postérieure
mais se retrouve dans une épaule sur cinq au segment moyen.
L’arthroscanner objective des anomalies dans ces cas, avec une
sensibilité de 68 à 100 % en fonction de la topographie de la lésion.
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Butée postérieure sous arthroscopie fixée par
ancres et sutures : technique et résultats
M.B. Hardy , C. Bessière , D.G. Schwartz , T. Alta, T. d’Ollone,
C.E. Thélu , W.B. McClelland , P. Boileau
Nice, France
Objectif.— Évaluer la faisabilité et les résultats préliminaires d’une
nouvelle technique arthroscopique de butée postérieure d’épaule.
Type d’étude.— Étude prospective de cohorte.
Matériels et méthodes.— La greffe osseuse bicorticale (crête
iliaque), était introduite dans l’articulation gléno-humérale par une
canule et fixée au niveau du col postérieur de la glène par deux
ancres avec sutures ; la réinsertion associée du labrum postérieur
permettait de placer la butée osseuse en position extra-articulaire.
Une série consécutive de 15 patients a été évaluée à un mois, 6mois
puis annuellement. Nous avons étudié la faisabilité de la technique,
le résultat fonctionnel et le positionnement, la consolidation et le
remodelage de la greffe osseuse, en comparant les images radio-
graphiques et tomodensitométriques réalisées à un et six mois.
Résultats.— Les patients (12 hommes et trois femmes) présentaient
tous des luxations ou subluxations postérieures récidivantes invo-
lontaires ; l’âge moyen à l’intervention était 27 ans (14—58). Les
15 patients ont été opérés entièrement sous arthroscopie. Au der-
nier recul, une patiente gardait une appréhension postérieure. La
stabilité de l’épaule était restaurée chez tous les autres patients,
sans perte de mobilité notable. Subjectivement, tous les patients
étaient satisfaits sauf un (persistance de douleurs au niveau de la
crête iliaque). Aucune autre complication n’a été observée. Sur le
scanner à un mois, la butée était jugée affleurante dans tous les cas
sauf un où elle était débordante. Sur le scanner à six mois, la greffe
osseuse était remodelée dans tous les cas avec lyse partielle de
sa partie supérieure. Dans un cas, la greffe était jugée totalement
lysée ; sans conséquence au recul sur la stabilité de l’épaule.
Discussion.— Cette nouvelle technique entièrement arthroscopique
est reproductible et présente plusieurs avantages :
— elle permet de préserver le deltoïde et les muscles de la coiffe
postérieure ;
— anatomique, elle permet de restaurer le stock osseux de la glène
et de réinsérer le labrum postérieur ;
— le grossissement optique permet un positionnement précis et
affleurant de la butée ;
— la consolidation osseuse de la butée est obtenue sans utiliser de
vis ;
— elle élimine le risque de fausse route antérieure (plexus brachial) ;
— elle élimine les complications liées à l’utilisation de vis métal-
liques (conflit avec la tête humérale, migration).
Ces résultats initiaux encourageants nous incitent à poursuivre
notre expérience.
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Session 7. Genou et divers/Knee and miscellaneous
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La cicatrisation méniscale initiale après réparation
influe-t-elle sur les résultats cliniques, et
l’incidence de l’arthrose à long terme ?
N. Tardy , M.A. Ettori , P. Boisrenoult , P. Beaufils , N. Pujol
Versailles, France
Introduction.— La cicatrisation méniscale dans les réparations est
estimée en moyenne dans la littérature comme complète dans 60 %
des cas, partielle dans 20 % des cas et faisant défaut dans 20 % des
cas. Les ménisques réparés sont le plus souvent asymptomatiques
quelle que soit la cicatrisation, à court terme. La question de la
préservation de la fonction méniscale à long terme se pose dans
les cicatrisations incomplètes. L’objectif principal de cette étude
était d’analyser les résultats cliniques et d’imagerie à long terme
en fonction de la qualité de cicatrisation initiale des réparations
méniscales. L’hypothèse était que le type de cicatrisation ménis-
cale initiale influait sur les résultats clinique et radiologique à long
terme.
Matériels et méthodes.— Quarante et un réparations méniscales
ont été effectuées entre 2002 et 2004. L’âge moyen était de 26ans.
Tous les patients ayant une laxité antérieure du genou (61,3 %) ont
eu une ligamentoplastie du LCA dans le même temps. La cicatri-
sation initiale était objectivée à six mois postopératoire par un
arthroscanner. Vingt patients avaient cicatrisé complètement, sept
partiellement, quatre n’avaient pas cicatrisé. Au recul moyen de
112 ±10 mois, 31 patients ont été évalués cliniquement, par radio-
graphies et par IRM.
Résultats.— Quatre patients ont eu une méniscectomie secondaire
(12,9 %). Quatre-vingt-douze pour cent des patients avaient un bon
résultat objectif (17 IKDC A, huit B, deux C). Le score IKDC sub-
jectif moyen était de 90,1 (62—100). Les paramètres du score
KOOS étaient en moyenne de 94,3 ±9 pour la douleur, 90,9±15 pour
les symptômes, 98,7 ±2 pour la vie quotidienne, 91,1 ±14 pour les
activités, 91,5 ±15 pour la qualité de vie. Six patients avaient un
pincement radiographique de l’interligne inférieur à 50 %, deux un
pincement supérieur à 50 %. Un hypersignal méniscal était présent
à l’IRM dans 77,7 % des cas (neuf hypersignaux horizontaux, sept
hypersignaux verticaux, cinq hypersignaux mixtes). Il n’y avait pas
de différence clinique entre le ménisque médial et latéral, un genou
stable ou stabilisé (p= 0,5). Il n’y avait pas de dégradation significa-
tive des résultats subjectifs dans le temps (p= 0,55). La cicatrisation
méniscale initiale n’influenc¸ait pas significativement les résultats
cliniques objectifs et subjectifs au recul.
Discussion.— Les résultats à long terme des réparations méniscales
sont bons, avec un faible taux d’arthrose secondaire. Le ménisque
réparé, qu’il soit initialement cicatrisé ou non, semble jouer son
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