This article presents yearly estimates for the underground economy in the United States for the period 1930-80. The method used for calculation is one developed a few years ago by the author, and it has been used in many other countries. The main conclusions can be summarized as follows: (1) in 1980 the underground economy, expressed as a percentage of gross national product (GNP), was somewhere between 4.5 percent and 6.1 percent; (2) the only other period in which it might have been higher than that was during World War II; (3) it has been increasing since the mid-1960s; and (4) over the period 1965-80, it has grown by more than 2 percentage points of GNP (by almost 50 percent). The recent trend is disturbing, as it seems to have accelerated in recent years, especially since the mid-1970s. This trend was probably influenced by the substantial increase in marginal tax rates over the period 1975-80, caused by inflation and the absence of significant tax cuts. It is not possible at this point to speculate on whether the tax cuts enacted in 1981 have reversed the trend. The results obtained in this paper should not be taken as precise measures of the underground economy; they are, at best, broad indications of trends and of orders of magnitude because they are sensitive to the assumptions made as well as to data revisions. However, it is comforting to realize that for 1974 and 1976 they are of the same order of magnitude as direct estimates by Simon and Witte (1980) and by the Internal Revenue Service (1979). A word on what has been measured is necessary. The estimates attempt to measure the incomes that were associated with the excessive use of cash and that presumably were not reported to the tax authorities. Whether these incomes were or were not measured by the national accounts authorities cannot be determined. Presumably, part of these incomes not only evaded the tax net but also may have escaped the attention of the national accounts authorities--but, how large this part was cannot be assessed with the information at hand. Should this part be large, it would have serious implications for the conduct of economic policy that is based largely on changes in economic activity as reflected by the national accounts. /// Le présent article fournit des estimations annuelles relatives à l'économie clandestine aux Etats-Unis pour la période 1930-80. La méthode utilisée pour effectuer les calculs a été mise au point par l'auteur il y a quelques années et a été appliquée dans de nombreux autres pays. Les conclusions principales peuvent être résumées comme suit: 1) en 1980, l'économie clandestine, exprimée en pourcentage du produit national brut (PNB), s'est située entre 4,5% et 6,1%; 2) la seule période pendant laquelle elle a peut-être représenté un pourcentage plus élevé est celle de la deuxième guerre mondiale; 3) la part de l'économie clandestine a augmenté depuis le milieu des années 60; et 4) au cours de la période 1965-80, elle a augmenté, en proportion du PNB, de plus de deux points de pourcentage (soit de près de 50%). La tendance enregistrée récemment est préoccupante, étant donné que l'économie clandestine semble se développer à un rythme croissant, surtout depuis le milieu des années 70. Cette tendance a probablement été influencée par l'augmentation considérable des taux marginaux d'imposition au cours de la période 1975-80, augmentation due à l'inflation et à l'absence de réduction sensible des impôts. Il n'est pas possible à ce stade de déterminer si les réductions d'impôts adoptées en 1981 ont renversé ou non la tendance. Les résultats figurant dans la présente étude ne doivent pas être considérés comme des mesures précises de l'économie clandestine; ils ne donnent, au mieux, que des indications générales des tendances et des ordres de grandeur parce qu'ils sont sensibles aux hypothèses retenues ainsi qu aux révisions des données. Toutefois, il est rassurant de constater que, pour 1974 et 1976, les chiffres sont du même ordre de grandeur que les estimations directes effectuées par Simon et Witte en 1980, et par l'administration fiscale des Etats-Unis (Internal Revenue Service) en 1979. Il convient de préciser brièvement les éléments qui ont été mesurés. Les estimations cherchent à évaluer les revenus liés à l'utilisation excessive des règlements en espèces et qui n'ont probablement pas été déclarés à l'administration des impôts. Il n'est pas possible de déterminer si ces revenus ont ou non été évalués par les services responsables de la comptabilité nationale. Selon toute vraisemblance, une partie de ces revenus a non seulement échappé à l'impôt mais, en outre, a échappé à l'attention des services de la comptabilité nationale; toutefois, il n'est pas possible d'évaluer, sur la base des renseignements disponibles, l'ampleur de cette partie des revenus. Si elle est effectivement importante, elle pourrait avoir des effets graves sur la conduite de la politique économique qui se fonde essentiellement sur les variations de l'activité économique telles qu'elles apparaissent dans la comptabilité nationale. /// En este estudio se presentan estimaciones anuales de la "economÃa subterránea" de Estados Unidos durante el perÃodo 1930-80. El método empleado para el cálculo es el ideado hace unos años por el autor y se ha aplicado ya en muchos otros paÃses. Las conclusiones principales serÃan las siguientes: 1) en 1980 la "economÃa subterránea", medida en porcentaje del producto nacional bruto (PNB), se situó entre 4,5 por ciento y 6,1 por ciento; 2) el otro perÃodo en que podrÃa haber sido superior fue el correspondiente a la segunda guerra mundial; 3) "la economÃa subterránea" ha venido creciendo desde mediados del decenio de los sesenta, y 4) durante el perÃodo 1965-80 ha aumentado más de 2 puntos porcentuales del PNB (casi 50 por ciento). Esta última tendencia es alarmante ya que parece haberse acelerado en los últimos años, especialmente a partir de mediados del decenio de los setenta. Probablemente esta propensión se haya visto influida por el gran aumento de las tasas impositivas marginales durante el perÃodo 1975-80 causado por la inflación y la falta de reducciones tributarias significativas. De momento no se puede saber si las reducciones tributarias de 1981 habrán invertido la tendencia. Los resultados obtenidos en este artÃculo no deben entenderse como medidas precisas de la "economÃa subterránea"; en el mejor de los casos son una indicación general de tendencias y de órdenes de magnitud que a su vez están influenciados por los supuestos utilizados y posibles revisiones de datos. Sin embargo, resulta alentador comprobar que para 1974 y 1976 son del mismo orden de magnitud que las estimaciones directas de Simon y Witte (1980) y de la Dirección de Impuestos de Estados Unidos (1979). Conviene puntualizar qué ha sido objeto de medición en este estudio. Las estimaciones tratan de cuantificar ingresos asociados al uso excesivo de dinero en efectivo y que puede suponerse no fueron declarados a las autoridades tributarias. No puede determinarse si estos ingresos han sido o no contabilizados por las autoridades encargadas de las cuentas nacionales. Cabe suponer que parte de estos ingresos no sólo evadieron ilegalmente la red tributaria sino que además escaparon de la atención de las autoridades a cargo de las cuentas nacionales. Sin embargo, con la información disponible, no es posible saber de qué porcentaje se trata. Si este porcentaje de ingresos es importante, tendrÃa serias consecuencias sobre la aplicación de la polÃtica económica, ya que ésta se basa en gran medida en las variaciones de la actividad económica tal como se reflejan en las cuentas nacionales.