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Abstract and Figures

This paper investigates acoustic properties of the Twi nasal vowel counterparts of the oral vowels /i/ vs /�/ and /u/ vs /U/ investigated in a previous study of (+ATR) and (-ATR) vowels. Acoustic measurements are carried out to investigate for differences between vowel quality i n the 2 groups. The evidence from our acoustic data, confir ming results obtained for the oral vowels, is the tenden cy for advanced vowels (+ATR) to have lower F1 values, higher F2 and F3 values than the unadvanced vowels (-ATR).
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A propos du trait ATR des voyelles nasales du twi
Kofi Adu Manyah
Institut de Phonétique de Strasbourg
LILPA EA 1339 Composante Parole & Cognition
Université Marc Bloch, 22 rue Descartes, BP 80010, 67084 Strasbourg, France
Tél : 33 (03)88 41 73 64 – Fax : +33 (03)88 41 73 69
Email : manyah@umb.u-strasbg.fr http : //misha1.u-strasbg.fr/IPS
ABSTRACT
This paper investigates acoustic properties of the Twi
nasal vowel counterparts of the oral vowels /i/ vs // and
/u/ vs /U/ investigated in a previous study of [+ATR] and
[-ATR] vowels. Acoustic measurements are carried out to
investigate for differences between vowel quality in the 2
groups. The evidence from our acoustic data, confirming
results obtained for the oral vowels, is the tendency for
advanced vowels [+ATR] to have lower F1 values, higher
F2 and F3 values than the unadvanced vowels [-ATR].
1. INTRODUCTION
Cette recherche prolonge un précédent travail acoustique,
sur le trait ATR des oppositions /i/ vs // et /u/ vs /U/ [2].
Nous avons proposé d’examiner, dans l’étude
préliminaire, quelques aspects acoustiques des contrastes
vocaliques [ATR], à savoir les structures formantiques
des oppositions des voyelles orales /i/ vs. // et /u/
vs. /U/ et leurs durées. Les résultats des oppositions des
voyelles nasales /i/ vs. //, et /u)/ vs. /U/ sont présentés
dans cet article. Notre travail sera divisé en trois parties,
d’inégale longueur. Une première partie, rappellera tout
d’abord, la situation du twi par rapport aux langues akan.
La deuxième abordera le corpus et la méthodologie de
notre protocole expérimental. La troisième partie
présentera les résultats et discussions de nos analyses.
L’harmonie vocalique ATR en akan ou twi a fait l’objet
de diverses analyses [8, 9, 10, 11, 12, 13, 15, 16]. Le twi,
une langue à quantité et à deux tons ponctuels, est parlé
par les Asante du Ghana. La population asante parle le
twi, d’où l'appellation asante twi utilisée par certains ; le
twi fait partie des langues akan. Les langues akan
englobent les populations du Ghana qui parlent le twi
dans la région Asante et dans certaines parties des régions
‘Eastern’, ‘Western’, ‘Central’, ‘Volta’ et ‘Brong
Ahafo’ : à savoir les Asante, les Akyem, les Kwawu, les
Akuapem, les Wassa, les Twifu, les Assin, les Gomoa et
les Fante. L’asante appartiendrait au sous-groupe kwa
(Niger-Congo) du groupe nigéro-kordofanien, de la
grande famille négro-égyptien : Obenga [14]. Pour
certains linguistes, les langues akan couvrent une région
ouest africaine plus vaste, s’étendant de la région Sud-Est
de la Côte d’Ivoire jusqu'à la région du Volta du Ghana.
En résumé, clarifions que dire akan simplement, sans
d’autres précisions, impliquerait que l’on admette le choix
d’interprétations diverses et que l’on ne tienne pas compte
d’un paramètre majeur de notre étude, c’est-à-dire la
spécificité de la langue twi des Asante, par rapport aux
autres langues akan. Pour notre travail expérimental sur
les propriétés acoustiques du trait ATR en twi, nous avons
choisi des natifs de la région asante parlant twi.
Précisons également qu’à notre connaissance aucune
étude, ou très peu d’études [15], sur le trait ATR
concernant ces langues, n’a abordé la classe phonologique
des nasales et les 2 groupes phonologiques bref et long.
Les 9 voyelles orales twi, dont 5 ont des homologues
nasales / i), I), a), U) et u)/, sont divisées en deux
séries : une position avancée de la racine de la langue
(Advanced Tongue Root position [ATR]) pour un groupe
de voyelles et une position moins avancée pour l’autre. Le
premier groupe [+ATR], est réalisé avec une position
abaissée du larynx, donnant un pharynx moins contracté,
et le deuxième groupe [-ATR], est produit avec une
position élevée du larynx, aboutissant à une cavité
pharyngale plus contractée [9, 10, 13].
Groupe 1 : [+ATR] Groupe 2 : [-ATR]
i u I U
e o E O
a


a
La voyelle /a/ est la seule exception en ce sens qu’elle
peut figurer dans les 2 cas (cf. schéma ci-dessus). Bien
que la voyelle /a/ appartienne phonétiquement au groupe
[-ATR], elle n’a pas d’équivalent dans le groupe [+ATR]
avec laquelle elle contraste.
Il existe des cas progressifs mais l’harmonie vocalique est
essentiellement régressive en twi. Dans le cas de syllabes
successives, plus précisément dans une séquence
polysyllabique, lorsque la deuxième syllabe contient une
voyelle fermée, la voyelle ouverte de la première syllabe
est remplacée par la voyelle fermée correspondante.
Les 2 types d’assimilation, simple dans le cas des mots
dissyllabiques, et complexe, dans le cas des mots
trisyllabiques, ont été aussi évoqués dans l’étude
précédente [2].
Nous proposons d’examiner, dans cette deuxième étude,
quelques aspects acoustiques des contrastes vocaliques
[ATR], à savoir les structures formantiques des
oppositions nasales /i)/ vs. /I)/ et /u)/ vs. /U)/ et leurs durées.
2. MÉTHODE
Les locuteurs étaient deux adultes masculins de langue
maternelle twi, sans antécédent pathologique du conduit
vocal et possédant une audition normale. Le corpus était
constitué des mots monosyllabiques, comportant des
oppositions brèves et longues, dans des environnements
consonantiques C1VC2 C1 est /p/, /k/ ou /t/ et C2 est
/k/. Les paires minimales ont été insérées dans une phrase
porteuse. Les phrases ont été ensuite transcrites sur des
fiches et présentées en ordre aléatoire. Chaque phrase a
été répétée au moins 10 fois par les deux locuteurs. Les
enregistrements acoustiques ont été réalisés, en vitesse
d’élocution normale, dans une chambre insonorisée,
stockés numériquement et analysés. Dans un premier
temps, des mesures de durées ont été prélevées pour la
voyelle cible et la consonne post-vocalique C2, le /k/, ce
qui nous permet d’obtenir 3 intervalles : la durée
vocalique; la durée consonantique et la durée totale V+C.
Nous avons procédé à un traitement statistique classique à
l’ensemble des données. Ainsi, nous disposons de
moyennes, écart-type et t de Student (p≤0.01). Dans un
deuxième temps, nous avons procédé à une analyse de
formants par le biais de l’éditeur de signal Praat. Pour
chaque séquence de contraste phonémique, 3 mesures de
4 valeurs formantiques (F1, F2, F3, F4) ont été
prélevées : au début, au milieu et à la fin des réalisations
vocaliques. À partir des valeurs brutes ainsi obtenues,
nous avons pu calculer une moyenne pour les valeurs
formantiques de chaque réalisation vocalique et ensuite
calculer une moyenne pour les 10 répétitions pour chaque
locuteur.
3. RÉSULTATS ET DISCUSSION
Les figures ci-dessous (figure 1, figure 2, figure 3 et
figure 4) montrent la tendance générale de nos résultats
les plus significatifs, à savoir, les valeurs formantiques
des voyelles pour chaque contraste. Comme pour nos
résultats des voyelles orales, l’analyse des valeurs
absolues montre que les valeurs formantiques donnent des
indications quant à la réalisation des oppositions [+ATR]
/ [-ATR] des voyelles nasales.
3.1 Opposition /i/ vs. //
Pour le premier locuteur, les résultats des analyses
acoustiques montrent que les voyelles nasales avancées
[+ATR] longues ont des valeurs formantiques F1 moins
élevées que leurs homologues non-avancées [-ATR]. Ces
résultats vont dans le sens de ceux que nous avons
obtenus pour les voyelles orales correspondantes. En
revanche, dans la catégorie des brèves les voyelles nasales
avancées ont des valeurs formantiques F1 plus élevées
que leurs homologues non-avancées.
Pour le deuxième locuteur, les résultats montrent que les
voyelles nasales avancées [+ATR] ont des valeurs
formantiques F1 moins élevées que leurs homologues
non-avancées [-ATR] dans les deux classes. Signalons
cependant que ces différences ne sont pas toujours très
nettes, restant parfois à un état de tendance. Dans la
catégorie des longues, la voyelle nasale avancée /i)/ a une
valeur moyenne pour F1 de 255 Hz (61 Hz). Son
homologue non-avancée // possède une valeur moyenne
de 401 Hz (26 Hz) [les écarts types sont entre
parenthèses]. Les résultats de ce locuteur vont dans le
sens des résultats obtenus pour les voyelles orales.
À l’inverse des valeurs formantiques du F1, les valeurs de
F2 des voyelles avancées sont plus élevées que celles des
voyelles non-avancées. Encore une fois, il serait plus
prudent de parler de tendances dans certains cas.
Pour le premier locuteur, les valeurs formantiques de F3
dans cette catégorie sont plus hautes pour la voyelle
avancée /i)/ brève que la voyelle non-avancée //. Les
valeurs de la voyelle non-avancée sont plus élevées que
celles de la voyelle avancée dans la série des longues.
Pour le deuxième sujet, contrairement au premier sujet,
c’est plutôt le F3 de la voyelle non-avancée // qui est
plus haut dans la catégorie des brèves. Dans le groupe des
longues, les valeurs de F3 de la voyelle avancée sont plus
élevées que celles de la voyelle non-avancée.
Nos données temporelles [1], [4], [5], [6], montrent que
les durées vocaliques des deux groupes sont comparables
pour les deux locuteurs (cf. table 1).
Table 1 : durées des oppositions /i)/ vs. /I)/ pour les deux
locuteurs (ms)
Locuteur 1 +ATR -ATR
i) bref = 113 (14) I) bref = 1O7 (16)
i) long = 279 (23) I) long = 308 (34)
Locuteur 2 +ATR -ATR
i) bref = 87 (09) I) bref = 78 (10)
i) long = 195 (25) I) long = 186 (17)
3.2 Opposition /u/ vs. //
L’analyse des valeurs spectrales dans ce contexte présente
une tendance plus cohérente que celle observée pour
l’opposition précédente. En effet, les voyelles avancées
[+ATR] ont des valeurs formantiques F1 moins élevées
que leurs homologues non-avancées [-ATR], dans les
deux catégories. Les figures 1 et 2 montrent que la
voyelle avancée /u)/ brève affiche une valeur moyenne
pour F1 de 232 Hz (37 Hz) pour le locuteur 1. Son
homologue non-avancée /U/ a une valeur moyenne de
330 Hz (57 Hz). Dans la catégorie des longues la voyelle
avancée /u)/ révèle une valeur moyenne pour F1 de 239 Hz
(25 HZ). Son homologue non-avancée /U/ affiche une
valeur moyenne de 281 Hz (66 Hz). Les valeurs
correspondantes pour le locuteur 2 sont de 251 Hz
(37 Hz) pour /u)/ brève et 352 Hz (83 Hz) pour /U)/ brève.
Dans la catégorie des longues, les résultats obtenus pour
le deuxième sujet indiquent une moyenne de 259 Hz
(37 Hz) et 386 Hz (63 Hz) pour /u)/ et /U/ respectivement
(cf. figure 4).
Dans ce contexte, et contrairement aux valeurs
formantiques F1, les valeurs de F2 des voyelles avancées
ont tendance à être plus élevées que celles de leurs
homologues non-avancées. La voyelle avancée /u)/ brève
indique une valeur moyenne pour F2 de 1667 Hz
(497 Hz) pour le premier locuteur (cf. figure 1). Son
homologue non-avancée montre une valeur moyenne pour
F2 de 1262 Hz (86 Hz). Dans la catégorie des longues, la
voyelle avancée /u)/ a une valeur moyenne de F2 de
1552 Hz (371 Hz) pour le sujet 1. Son homologue non-
avancée /U/ affiche une valeur moyenne de 1278 Hz
(129 Hz). Les valeurs correspondantes pour le locuteur 2
sont de 1431 Hz (303 Hz) et 1391 Hz (177 Hz)
respectivement (cf. figure 4).
Figure 1 : Valeurs formantiques des oppositions +ATR
\u\ nasal bref vs -ATR \U\ nasal bref pour le locuteur 1
Figure 2 : Valeurs formantiques des oppositions +ATR \u\
nasal long vs -ATR \U\ nasal long pour le locuteur 1
Les valeurs formantiques de F3 dans cette catégorie
montrent des valeurs plus hautes pour la voyelle avancée
que pour son homologue non-avancée quel que soit le
sujet. Les figures 1 et 2 montrent que, s’agissant du
premier locuteur, la voyelle non-avancée /U)/ possède une
valeur moyenne inférieure de 2500 Hz (62 Hz) et une
valeur moyenne supérieure de 2724 Hz (492 Hz) pour la
voyelle avancée /u)/ brève. Les valeurs correspondantes
pour le locuteur 2 sont de 2353 Hz (53 Hz) et 2431 Hz
(193 Hz) pour /U)/ et /u)/ respectivement.
Dans la série des longues, les valeurs formantiques de F3
confirment la tendance observée dans la série des brèves.
La voyelle avancée /u)/ longue affiche une valeur moyenne
de 2591 Hz (300 Hz) et la voyelle non-avancée /U)/ affiche
une valeur moyenne de 2505 Hz (112 Hz) pour le premier
sujet.
Les valeurs correspondantes pour le deuxième sujet sont
de 2476 Hz (194 Hz) pour la voyelle avancée et 2394 Hz
(81 Hz) pour la voyelle non-avancée (cf. figure 4).
Dans cette catégorie, comme dans la catégorie précédente,
les durées des deux groupes de voyelles sont comparables
quel que soit le locuteur (cf. table 2).
Figure 3 : Valeurs formantiques des oppositions +ATR \u\
nasal bref vs -ATR \U\ nasal bref pour le locuteur 2
Figure 4 : Valeurs formantiques des oppositions +ATR
\u\ nasal long vs -ATR \U\ nasal long pour le locuteur 2
Table 2 : durées des oppositions /u)/ vs. /U)/ pour les deux
locuteurs (ms)
Locuteur 1 +ATR -ATR
u) bref = 146 (24) U) bref = 127 (14)
u) long = 293 (36) U) long = 300 (36)
Locuteur 2 +ATR -ATR
u) bref = 87 (13) U) bref = 106 (15)
u) long = 198 (38) U
)
long = 179 (22)
4. CONCLUSION
L’analyse des données acoustiques des voyelles nasales a
montré que les valeurs formantiques des voyelles
pouvaient permettre la distinction des classes, même si la
distinction reste au niveau de tendances dans de
nombreux cas. Contrairement aux résultats de
l’opposition /i)/ vs. /I)/, les résultats des voyelles nasales /u/
et /U/ vont dans le sens des observations faites sur les
voyelles orales, dont les valeurs moyennes de F2 et F3
sont relativement plus élevées que celles des voyelles
nasales.
Il semble tout de même que c’est l’effet global des
différences de valeurs formantiques qui reflète mieux les
contrastes. Sachant que F3 donne des indications sur la
formation d’une cavité labiale, sur la projection et à
l’arrondissement des lèvres, ou la protrusion, que F2
indique la position avant/arrière de la masse linguale, i.e.
le lieu d’articulation et F1 renseigne sur le degré
d’aperture c’est-à-dire, la distance entre la voûte palatine
et le dos de la langue et sur la position du
larynx : Calliope [7], nous pouvons faire les observations
suivantes.
La catégorie [+ATR] a, en général, des valeurs
formantiques de F1 plus basses (ce qui pourrait être
révélateur d’une augmentation de la cavité pharyngale par
rapport à la classe [-ATR]), un deuxième formant (F2)
plus haut et un F3 et un F4 plus hauts que ceux de la
classe [-ATR].
La comparaison de la structure formantique des deux
classes indique une structure relativement plus compacte
pour la classe [-ATR] par rapport à son homologue
[+ATR], avec un F1 élevé et un F2 relativement plus bas
pour le [-ATR] par rapport au [+ATR] (F1 plus faible et
F2 plus élevé).
La comparaison de la structure du F3 des deux classes
pourrait indiquer une structure relativement plus arrondie,
plus protruse pour la classe [+ATR] par rapport à son
homologue [-ATR], en ce qui concerne la classe des
voyelles postérieures /u/ et /U/. Cela pourrait contribuer à
clarifier des observations sur le trait ATR en twi.
D’abord, dans une étude sur 1 sujet Asante et 3 sujets
Akyem, Lindau [13] suggère que les différences entre les
F3 sont négligeables, et conclut que F1, ayant plus
d’intensité, est le corrélat acoustique le plus important de
l’harmonie vocalique c’est-à-dire, de la position de la
racine de la langue. Ensuite, dans leur présentation,
Ladefoged & Maddieson [11] procèdent à une estimation
de positions des lèvres. On peut penser que dans ces
études l’accent était mis sur les changements intervenant à
l’intérieur de la cavité buccale plutôt que sur ceux liés à
une modification de la cavité labiale.
Les résultats acoustiques ont montré que, pour les deux
locuteurs, les durées vocaliques sont comparables dans le
groupe [+ATR] et le groupe [-ATR].
La suite de ce travail sur le trait ATR des voyelles du twi
consistera à vérifier les formants pour les contrastes /e/ vs.
//, /o/ vs. /O/. Nous procéderons aussi à une étude
articulatoire de ce phénomène phonologique qui nous
livrera de véritables informations, quant à la configuration
du conduit vocal lors de la production de ces contrastes.
Remerciements : Je remercie R. Sock pour ses remarques
et suggestions. Cette recherche a été partiellement
nancée par le Programme ACITTT 2003-2006 du
Ministère de la Recherche et des Nouvelles Technologies
attribué à l’Institut de Phonétique de Strasbourg, LILPA
EA 1339 Composante Parole & Cognition, Université
Marc Bloch.
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204,
1967.
... As depicted in figuresRelative values show that in the VC domain phonologically short vowels are followed by phonetically long consonants. As shown in [5], differences in consonant duration between short and long oral vowels are statistically significant (p>0.001). With regards to phonologically long oral vowels, three cases can be observed: the post-vocalic consonant is either slightly longer than, equally long or slightly shorter than the vowel. ...
Article
Full-text available
This study, part of a programmatic research on the Twi language, deals with data about the acoustic properties of nasal vowels compared to the oral counterparts. Acoustic results of the production of durational and quality contrasts are presented. Evidence from our acoustic data shows a general tendency whereby F2 and F3 of the nasal vowels are lower than the oral counterparts in both the short and long contexts. Acoustic data also reveal that nasal-oral contrast depends on the vowel type. Nasal vowels have higher durational values than oral vowels in the two phonological categories.
Conference Paper
Full-text available
From the first linguistic descriptions mentioning nasal sounds (as old as Panini’s, 5th century BC) to the phonetic and phonological studies in the 20th and 21st century, passing by the work of comparative grammarians in the 19th century, nasalization has always been a topic of investigation for those who are interested in human language and speech. With the beginnings of experimental phonetics, from the end of the 19th century, essential steps were taken towards a better comprehension of nasal phenomena, via the development of inventive instrumentation devices (Rousselot, 1897). From the middle of the 20th century, the basic principles of the acoustics and perception of nasalization were determined (Delattre, 1954, House & Stevens, 1956, Fant, 1960). Approximately at the same moment, several physicists investigated the specific disabilities of cleft palate speakers, particularly hypernasality (Warren et Dubois, 1964). Phonetic studies in the 60’s and the 70’s yielded important findings concerning the production of nasal sounds, including in pathological speech. A variety of data and techniques were used, such as (cine)radiography, electromyography, fiberoscopy, aerodynamics (Björk, 1961, Fritzell, 1969, Bell-Berti , 1976, Benguerel et al., 1977, Weinberg et al., 1968), and devices specifically dedicated to the study of nasalization were designed (e.g. the nasograph: Ohala, 1971). Nasal studies much contributed to the elaboration of coarticulation theories and models (for a review, see Chafcouloff & Marchal, 1999). More recently, in the 80’s and the 90’s, our understanding of the perception of nasalization has made much progress with the development of synthesized speech and modelling (Beddor, 1993, Kingston et MacMillan, 1995, Krakow et al., 1988, Maeda, 1993). Despite these progresses, nasalization is one of those phenomena still resisting to extensive linguistic knowledge. Nasalization processes can only be described in linguistic terms using a rare complexity in instrumental techniques, as well as in methods and concepts, and they are hard to integrate with the most powerful models and theories. Although there have been numerous studies on various aspects of the production of nasal sounds, we still lack a fully operational data-driven model of nasal production including the non linearities between the articulatory, aerodynamic and acoustic phase. Moreover, despite the first advances made on articulatory modelling (Maeda, 1982, 1993), it remains unclear how exactly the spatial extent of the nasal gesture is related with the percept of nasalization. Also, the issue of the realization of nasalization in the time domain still remain vastly unresolved. Each language has its own coarticulation patterns, involving specific gestural adjustments and coordination patterns, but the phonetic and phonological constraints that limit (or determine) these patterns still need to be established, e.g. the role of prosodic structure (Vaissière, 1988, Fougeron, 2001), the relationships within a given phoneme inventory, the covariation between nasalization and other features/gestures (Solé, 2007) such as voicing and frication for consonants and tongue height and place of articulation for vowels, etc. The perception of nasal coarticulation across languages is among the most promising directions of research towards a better understanding of nasal phenomena (Beddor, 2007). Finally, the diversity of human languages generates undefinite variability. Many languages of the world still remain poorly described, and some of them host intriguing nasal phenomena. Whether on pre-nasalized nasal fricatives in kinyarwanda (Demolin, 2005) or on pre and post-oralized nasal stops in karitiana (Storto & Demolin, 2008), the most recent work on the world’s languages nasal variants allows researchers to test previous hypotheses and modelling proposals. Indeed, although nasals and nasalization challenge the researcher in speech and language sciences, at the same moment they provide a valuable opportunity to investigate the core of the language faculty, in both its functional and cognitive dimensions. Nasalization processes give us an opportunity to investigate what is universal, and what is language-specific, in the sound patterns we work on describing and explaining (e.g. Maddieson, 2007). Similarly, nasal studies have contributed, and will undoubtedly contribute again, in designing and developing tools, theories and models on basic issues in phonetics and phonology such as acoustic and articulatory modelling, coarticulation theories, foreign language acquisition models, etc. Nasal studies can play a central role in our quest towards a better understanding of human spoken language. The aim of this international workshop is to allow researchers around the world to meet and exchange about their recent work on nasals and nasalization. We welcome every submission concerning nasalization, in particular those concerning : speech production (articulatory measurements, aerodynamic studies, acoustic analysis, etc.), perception of nasalization, phonological studies, phonetic universals, modelling, poorly described languages, pathological and clinical aspects of nasalization, language acquisition, L2 learning, etc. We are specifically interested in proposals aiming at interconnecting these discipline subfields: relationships between production and perception, cross-linguistic studies, multi-instrumentation, links between phonological patterns and phonetic constraints, convergences and divergences between L1 acquisition and L2 learning, etc.
Article
Full-text available
Twi has the tongue root vowel harmony system. The vowel system is divided into 2 groups: Advanced and unadvanced Tongue Root (ATR) positions. The aim of this paper is two-fold. Firstly, some phonological aspects of Twi vowel harmony are described. Secondly, preliminary acoustic measurements are carried out to investigate for differences between vowel quality in the 2 groups. The evidence from our acoustic data is the tendency for advanced vowels to have lower F1 values, higher F2 and F3 values than the unadvanced vowels.
Article
Article
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Article
The vowels of Akan fall into two sets on the basis of vowel harmony: I, ε, a, ɔ, U and i, e, ɜ, o, u. The relation of the first set to the second is one of unmarked to marked, so that one would expect to find a constant articulatory feature extending throughout harmony spans with i, e, ɜ, o, u. Tongue raising is unacceptable because there is no constant tongue height, and tenseness is unacceptable as in the unmarked vowels laxness is conspicuously absent. Advancing of the root of the tongue, on the other hand, is acceptable, and appears to account, moreover, for all the phonetic phenomena which have been found to be associated with this particular type of vowel harmony.
Article
The author examined electromyographic tracings from four muscles--genioglossus (GG), anterior belly of the digastric (D) sternothyroid (ST) and thyrohyoid (TH)--for 210 Twi syllables selected so as to give information on seven parameters: tense/lax vowels, long/short vowels, close/open vowels, front/back vowels, high-tone/low-tone vowels, vowels preceded by a fricative/plosive consonant and vowels preceded by a voiced/voiceless consonant, and concluded, inter alia (1) that GG and D functioned as pitch control muscles but that it is not clear why raising of the larynx should accompany an increase in pitch; (2) that GG did not play the major role in tongue root fronting that was expected of it but that we may have to consider GG to consist of at least four functional muscles; (3) that GG and D offered little evidence to support a prosodic view of vowel harmony in Twi, and (4) that features may be ranked by the muscle activity associated with them and that 'high-tone', 'fricative' and 'voiced' dominated for GG, D and ST.
Origine Commune de l'Égyptien Ancien, du Copte et des Langues Négro-Africaines Modernes. Introduction à la linguistique historique africaine
  • T Obenga
T. Obenga. Origine Commune de l'Égyptien Ancien, du Copte et des Langues Négro-Africaines Modernes. Introduction à la linguistique historique africaine, Paris, L'Harmattan, 1993.
Quantité et qualité vocaliques en twi : le cas des voyelles nasales. XVèmes Rencontres Linguistiques en Pays Rhénan
  • Adu Manyah
K. Adu Manyah. Quantité et qualité vocaliques en twi : le cas des voyelles nasales. XVèmes Rencontres Linguistiques en Pays Rhénan, Université Marc Bloch Strasbourg 2, pp. 9-30, 2005
Introduction à la phonétique et à la phonologie africaines
  • Adu Manyah
K. Adu Manyah. Introduction à la phonétique et à la phonologie africaines. Les sons de tous les jours : le cas akan (TWI). Paris, l'Harmattan, 2002.
Tongue mechanisms in Akan and Luo. UCLA Working Papers in Phonetics
  • M Lindau-Webb
M. Lindau-Webb. Tongue mechanisms in Akan and Luo. UCLA Working Papers in Phonetics, No. 68 pp. 46-57, 1987.