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Article original
Introduction à l’étude du site de Longgupo
Introduction in the study of Longgupo site
Eric Boëda
a,
*
,b,c
, Ya-Mei Hou
b,d
, Wanpo-B. Huang
c,b
a
UMR 7041 CNRS ArSCAN, équipe AnTET, université Paris Ouest–Nanterre La Défense, 21, allée de l’Université,
92023 Nanterre cedex, France
b
Institute of Vertebrate Paleontology and Paleoanthropology, Chinese Academy of Sciences,
No. 142, Xizhimenwai Street, Beijing 100044, PR China
c
Chongqing Three Gorges Institute of Paleoanthropology, China Three Gorges Museum, Chongqing 400015, PR China
d
Joint Laboratory of Human Evolution and Archaeometry, Chinese Academy of Sciences,
No. 142, Xizhimenwai Street, Beijing 100044, PR China
Disponible sur Internet le 6 janvier 2011
Résumé
Le site de Longgupo, découvert en 1984, est localisé au sud de la traversée des Trois Gorges du Yangtsé,
à l’est de la province de Chongqing. Situé sur le versant calcaire de la vallée de la Miaoyu, il a fait l’objet de
trois campagnes de fouille depuis 1985. Les deux premières campagnes se sont déroulées entre 1985/1988 et
1997/1998 sous la responsabilité de Huang W.B. et la dernière entre 2003/2006 sous l’autorité de Boëda E.
et Hou Y.M. Durant les deux premières campagnes, la découverte, à un âge estimé de 1,9 Ma, de nombreux
ossements, dont notamment celle d’un fragment de mandibule attribué à un hominidé
1
, et d’une vingtaine
d’artefacts a suscité un très grand intérêt de la part de la communauté scientifique, mais aussi des
controverses du fait que ces données allaient à l’encontre des modèles de diffusion des premiers hominidés
hors d’Afrique. Les éléments anthropologiques étant souvent privilégiés au détriment des autres données,
dont notamment les artefacts lithiques, le caractère anthropique du site a été contesté. Or, les quelques
artefacts provenant des premières fouilles, en particulier les artéfacts en roches exogènes, attestaient de
façon irréfutable son caractère anthropique. Pour rétablir définitivement l’authenticité de ce site, en y
appliquant les méthodes d’investigations modernes, une nouvelle campagne de fouille sino-française a été
organisée. L’objectif des campagnes 2003/2006 a visé d’abord la compréhension et l’analyse des enregis-
trements archéologiques dans leur contexte géomorphologique et stratigraphique.
#2010 Publié par Elsevier Masson SAS.
Mots clés : Site de Longgupo ; Chine ; Plio-pléistocène
www.em-consulte.com
Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
L’anthropologie 115 (2011) 8–22
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : eric.boeda@gmail.com (E. Boëda).
1
Du fait d’un manque crucial d’éléments de comparaison, ce fragment est interprété de façon contradictoire oscillant
entre les hominidés ou les « ape ».
0003-5521/$ –see front matter #2010 Publié par Elsevier Masson SAS.
doi:10.1016/j.anthro.2010.12.002
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Abstract
The site of Longgupo, discovered in 1984, is located south of the crossing of the Three Gorges of the
Yangtze, in the eastern part of Chongqing Province. Situated on the limestone slope of the Miaoyu Valley, three
excavation campaigns have been carried out since1985. The first two seasons took place from 1985–1988 and
1997–1998, directed by W.B. Huang and the last campaign from 2003–2006 by E. Boëda andY.M. Hou. After
the first two campaigns, the presence of several bones, with an estimated age of 1.9 My, notably including a
mandible fragment attributed to a hominid
2
and the discovery of more than 20 lithic artifacts incited not only
great interest in the scientific community, but controversy as well since these data contradicted diffusion
models of the first hominids out of Africa. Paleoanthropological data often being privileged over other data,
including lithic artifacts, the anthropic nature of the site was contested. Yet the few artifacts from the initial
excavations irrefutably demonstrate their manufacture by humans, in particular those in exogenous stone. To
definitively re-establishthe authenticity of this site by applying the latest investigative methods, a new Franco-
Chinese campaign was organized. The objective of the 2003–2006 field seasons focused on understanding and
analysis of the archaeological data in their geomorphological and stratigraphic contexts.
#2010 Published by Elsevier Masson SAS.
Keywords: Longgupo site; China; Plio-pleistocene
1. Introduction
Le site de Longgupo (étym. : « le versant aux os de dragon ») est localisé par 30851’ 46’’ de
latitude nord et 109839’ 54’’de longitude est, au sud de la traversée des Trois Gorges du Yangtsé,
à l’est de la province de Chongqing (Fig. 1).
2. Fouilles 1980/1990
Le site a été découvert en 1984 lors de la mise en culture d’un petit lopin de terre en forme de
fer à cheval, sur le versant calcaire de la vallée de la Miaoyu, sur les marges méridionales du
synclinal du même nom (Fig. 2). Ce site a été fouillé de 1985 à 1988 et de 1997 à 1998 par le
professeur Huang W.B. et son équipe (Huang et al., 1995 ;Huang et Zheng, 1999).
Les premières fouilles eurent lieu le long des bordures calcaires affleurantes, au sud et au nord,
respectant ainsi une zone centrale de 5 m de large dans l’axe est/ouest (Fig. 3).
À la suite de ces travaux, une première coupe synthétique de 20 m a été publiée (Huang et Fang,
1991 ;Huang et al., 1995). La base de la stratigraphie (découverte lors du creusement d’un puits) a
livré une séquence d’argiles lacustres (couches 13 à 20) mais le substratum rocheux n’a pas été
atteint (Fig. 4). C’est la présence de nombreux ossements dans les sédiments, notamment celle d’un
fragment de mandibule attribué à un hominidé (Huang et al., 1995) et la découverte d’une vingtaine
d’artefacts qui ont suscité travaux et publications (Huang et Fang, 1991 ;Huang et al., 1995 ;Hou
et al., 1999, 2002, 2006a). Mais le caractère humain de la mandibule a également suscité une
controverse (Schwartz et Tattersall, 1996 ;Ciochon, 2009), entraînant une suspicion générale sur le
caractère anthropique du site
3
(malgré la présence effective, réelle et bien suffisante des artefacts).
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2
Due to a crucial lack of elements of comparison, this fragment has been diversely interpreted, oscillating between
hominid and ape.
3
Cette suspicion se remarque par l’absence quasi-générale de la mention du site de Longgupo sur les cartes traitant des
sites les plus anciens du globe.
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3. Fouilles 2003/2006
De 2003 à 2006, une nouvelle équipe sino-française dirigée par les professeurs Boëda E. et
Hou Y.M. (Hou et al., 2006b) a mené de nouveaux travaux de terrain. L’objectif était de
comprendre la séquence stratigraphique, la dynamique des dépôts et leurs déformations post-
dépositionnelles, afin de rendre compte de la position exacte du matériel archéologique et de faire
correctement le prélèvement des échantillons destinés à l’établissement d’une chronologie
absolue.
Durant ces quatre années, cette équipe a repris l’étude de la totalité de la stratigraphie, en
travaillant essentiellement dans le secteur central préservé (Fig. 3 et 5). Les parties latérales
du site ayant fait l’objet des fouilles des années précédentes n’ont pu être raccordées
stratigraphiquement avec la nouvelle stratigraphie. En effet, les dépôts le long des parois nord
et sud ont été très perturbés, surtout par l’écoulement des eaux d’infiltration, les effets
gravitaires liés au versant actuel et par le soutirage karstique. Le matériel osseux,
particulièrement riche lors des premières fouilles, provenait pour l’essentiel de tanières de
hyène, localisées le long des deux parois et dans toute la séquence stratigraphique. En
revanche, cette apparente densité diminue beaucoup en zone centrale. Les niveaux
archéologiques y sont nettement moins riches en restes osseux, avec de grandes disparités en
termes de nombre et de composition d’artefacts osseux d’une couche à l’autre.
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Fig. 1. Carte de localisation du site de Longgupo.
Location of the site of Longgupo.
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3.1. Techniques de fouille
Les techniques de fouille appliquées ont consisté en des décapages successifs respectant
les différenciations sédimentaires. Un carroyage en carrés de 1 1 m a été installé, en
essayant de reprendre le mieux possible le premier carroyage qui avait été établi sur la base
de carrés de 4 4m(Fig. 6). La position de tous les artefacts lithiques et osseux a été relevée
au théodolite laser. Un test de tamisage a été effectué pour chaque couche afin d’en
déterminer le potentiel. De la micro-faune a pu ainsi être récupérée, mais uniquement dans
lesrestesdetanièresdehyène.
L’objectif étant avant tout stratigraphique, il ne nous pas été autorisé d’ouvrir et de
disposer de surfaces de fouilles équivalentes d’un niveau à l’autre. Les surfaces fouillées
selon les secteurs ont varié entre 2 et 10 m
2
. Une seule couche a pu être fouillée sur une
surface de 10 m
2
(Fig. 7) livrant un matériel lithique et osseux très riche pris dans un
sédiment sableux bréchifié.
3.2. Secteurs de fouille
Nous avons axé nos travaux sur la partie centrale du site, restée intact en établissant deux profils
stratigraphiques (Fig. 6) dans les axes ouest/est et nord/sud, avec des raccords d’un profil à l’autre.
3.2.1. Secteur sud
C’est le secteur sud qui a été le plus fouillé lors des années précédentes, en raison de la
découverte d’un reste de mandibule, marquée par l’emplacement d’une plaque commémorative
(Fig. 8). Les anciennes fouilles ont complètement vidé ce secteur, de la partie distale de la grotte
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Fig. 2. Les premières fouilles en 1985 ont été effectuées le long des parois nord et sud du site (photographie : Huang
W.B.).
The first excavations in 1985 were done along the north and south walls of the site (photo: Huang W.B.).
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au débouché d’un petit conduit karstique encore obstrué. Trois paliers ouvrant vers la zone
centrale avaient été entamés mais abandonnés du fait de leur pauvreté en reste faunique. Les
anciennes fouilles ayant été destinées à la récolte de matériel faunique, le principal des activités
s’était recentré le long de la paroi riche en tanières de hyène.
La reprise de ce secteur s’est appuyée sur la présence de ces trois paliers.
Le palier supérieur a livré un horizon archéologique fort riche, épais d’une dizaine de
centimètres que nous avons pu fouiller sur 10 m
2
, délimitant une forte concentration d’artefacts
lithiques et osseux de 3 m
2
(Fig. 7). L’étude taphonomique de ces derniers
4
n’a montré que
d’infimes altérations dues à des carnivores de petites tailles. En revanche les nombreuses traces
d’entailles diverses sont dues au contact avec des tranchants durs et ne laissent aucun doute sur
leur origine anthropique (Fig. 7 et 9), les associant ainsi directement à la dizaine d’artefacts
retrouvés en périphérie et dans l’amas.
Le palier médian a fait l’objet d’un recul de coupe variant de 0,5 à 1 m de profondeur sur la
presque totalité de la longueur disponible (Fig. 9, zone centrale). Des fenêtres stratigraphiques
plus larges, en bas de ce palier, ont permis de retrouver des niveaux archéologiques, non
perturbés par des tanières de hyènes et au contact de la paroi.
Le palier inférieur a fait l’objet de deux sondages profonds dont l’un reprenait en partie le
puits ouvert dans les années 1980 (Fig. 10). Dans ce dernier, nous avons pu retrouver le contact
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Fig. 3. Vue générale du site à la reprise des fouilles en 2003.
General view of the site at the start of the 2003 field season.
4
L’étude archéozoologique a été effectuée par Christophe Griggo (cf. [Boëda E. Griggo C. et al., ce volume]).
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Fig. 4. Première coupe synthétique de la stratigraphie de Longgupo publiée en 1991 et 1995 par Huang W.B. La
stratigraphie fut découpée artificiellement en niveaux horizontaux d’unmètre d’épaisseur, sans que les déformations de la
stratigraphie n’aient été prises en compte.
First synthetic profile of the Longgupo stratigraphy published in 1991 and 1995 by Huang W.B. The stratigraphy was
artificially divided into one-meter-thick horizontal layers without taking into consideration the geometry of the sequence.
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Fig. 5. Détail des surfaces fouillées lors des différentes missions de terrain.
Detail of the areas excavated during different field seasons.
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Fig. 6. Carroyage du site et secteurs de fouille 2003/2006 en gris.
Site grid system and 2003/2006 excavation sectors indicated in gray.
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stratigraphique entre les argiles lacustres reconnues lors du creusement du puits dans les années
1980 et les premiers vestiges archéologiques (Fig. 11).
3.2.2. Secteur nord
Le secteur nord a été le secteur le moins fouillé dans les années 1980/1990, bien que l’on y
ait noté aussi la réalisation de trois paliers successifs. En réalité, seul le palier inférieur a fait
l’objet de prélèvements intensifs (Fig. 12). Les fouilles de l’époque avaient mis au jour un
enchevêtrement de blocs « aspiré » par un soutirage karstique important le long de la paroi.
Dans cet amas grossier, un matériel osseux très important comprenant des dents de
Gigantopithecus blacki avait été mis au jour provenant très certainement, comme pour la
paroi sud, de tanières de hyène. La reprise des fouilles a consisté à reprendre les trois paliers.
Le palier supérieur a permis de faire le raccord stratigraphique avec la partie sud (Fig. 13).
Le travail du palier médian a consisté en un recul de coupe d’une cinquantaine de
centimètres. Le sondage d’un mètre de large a permis d’établir avec certitude le raccord
stratigraphique avec la séquence sud, grâce au niveau argileux bicolore bien particulier du C
III 1 d(Fig. 14).
Le palier inférieur a fait l’objet d’une fouille sur une surface de 3 m
2
, effectuée sur plusieurs
secteurs de 1 ou 2 m
2
(Fig. 15). Les niveaux palustres repérés dans le secteur sud n’ont pas pu être
mis au jour. Pour des raisons de sécurité nous avons été obligés d’arrêter le creusement quand un
mètre supplémentaire nous aurait pourtant permis de les atteindre. Cette zone se distingue de la
partie sud par sa richesse en artefacts lithiques. Certains niveaux archéologiques ont livré plus
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Fig. 7. Détail de la couche C II 2 A (qui a été fouillée sur une surface de 10 m
2
).
Detail of stratum C II 2 A (which was analysed across an area of 10 m
2
).
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Fig. 8. État du secteur sud à la reprise des fouilles en 2003. C’est dans ce secteur que le passé rupestre du site se
reconstitue le mieux, la grotte devait être reliée à un diverticule plus profond.
State of the south sector at the start of excavations in 2003. It is in this sector that the rupestral past of the site is best
reconstructed; the cave should be connected to a deeper diverticule.
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Fig. 9. Fouille 2003/2006, secteur sud. De gauche à droite : paliers supérieur, médian et inférieur.
2003/2006 excavations, south sector. From left to right: upper, middle and lower levels.
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Fig. 10. Implantation des sondages. Celui qui est le plus près de la pente reprend le tracé de l’ancien puits creusé en
1980 sur plus de 10 m de profondeur.
Position of test excavations. The test pit closest to the slope contains overlaps part of the old pit dug in 1980 more than
10 m in depth.
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Fig. 11. Contact stratigraphique entre les argiles palustres inférieures et les dépôts alluviaux supérieurs à forte dominante
argileuse.
Stratigraphic contact between the lower paludal clays and the upper alluvial deposits with strong clayed dominance.
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Fig. 12. Fouille 2003/2006, secteur nord : à gauche, état au début des fouilles ; à droite, fouille en cours.
2003/2006 excavations, north sector. Left: state of the sector at the start of excavations; right: excavation in progress.
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Fig. 13. Fouille 2003/2006, secteur nord. Palier supérieur. Tranchées d’axe est-ouest et nord-sud.
2003/2006 excavations, north sector. Upper level. East-west and north-south trenches.
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Fig. 14. Fouille 2003/2006, secteur nord. Palier médian.
2003/2006 excavations, north sector. Middle level.
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d’une centaine d’artefacts lithiques par m
2
, d’une taille inférieure à ceux que nous avons
rencontrés par ailleurs et plus fréquemment taillés dans des matières exogènes.
4. Conclusion
Les travaux de terrain se sont répartis sur quatre années successives avec des séjours annuels
moyens d’une quarantaine de jours. La totalité de la stratigraphie archéologique a pu être établie
et les raccords stratigraphiques ont confirmé la géométrie générale des formations (entre les
secteurs nord et sud et entre les paliers supérieurs, médians et inférieurs du site).
Lors de la dernière mission, une série de prélèvements pour les datations paléomagnétiques et
ESR a été réalisée
5
. Des prélèvements palynologiques ont aussi été effectués tout le long de la
séquence, mais sans résultats probants.
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Fig. 15. Fouille 2003/2006, secteur nord. Palier inférieur.
2003/2006 excavations, north sector. Lower level.
5
Les études de paléomagnétisme sont réalisées par le Pr Zhu R.X. et le Dr Deng C.L. du Laboratory of Institute of
Geology and Geophysics, Chinese Academy of Sciences, Beijing 100029, PR China.
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Les ravivages de la stratigraphie et des sondages que nous avons réalisés ont été conformes
aux accords que nous avions passés avec nos partenaires. De fait, nous nous sommes limités à des
surfaces de fouilles qui pourraient être jugées minimales. Néanmoins, la richesse de ce site est
maintenant clairement attestée et laisse la possibilité, dans les années à venir, d’ouvrir de plus
grandes surfaces afin de disposer d’échantillons beaucoup plus représentatifs.
Références
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Hou, Y.M., Huang, W.B., Boëda, E., Zhao, L.X., Xu, Z.Q., Daussy, A., Griggo, C., Rasse, M., Sarel, J., Li, Y.H., Lu, N.,
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E. Boëda et al. / L’anthropologie 115 (2011) 8–2222