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La genèse du De partu Virginis de Jacopo Sannazaro et trois églogues inédites de Gilles de Viterbe

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Marc Deramaix, La genèse De partu Virginis de Jacopo Sannazaro et trois églogues inédites de Gilles de Viterbe, p. 173-276. On sait que Gilles de Viterbe participa à la révision du De partu Virginis de J. Sannazaro (1526). Mais on ignore qu'il fut à l'origine du projet, au moyen de deux églogues et d'un hymne latins inédits, composés en 1504, dont nous donnons une édition critique commentée avec une étude sur les rapports entre les deux hommes. La première met en scène l'auteur lui-même et saint Augustin. Leur méditation sur la guerre et l'âge d'or est sous-tendue par la chute des Aragonais de Naples, le désir d'éré-mitisme et de réforme religieuse ainsi que la réflexion sur la pastorale. Dans la seconde, Sannazar (après l'abandon de la muse arcadienne) et un ange révèlent à Virgile l'Incarnation entrevue dans la IVe bucolique. L'hymne, enfin, célèbre la Genèse, l'Eden, la Chute, la première Alliance, Incarnation et la Résurrection tout en critiquant la mythologie païenne Ce sont là trois documents exceptionnels sur la genèse du De partu Virgi- nis et les rapports entre studia humanitatis et studia diuinitatis pendant la crise culturelle et religieuse du XVIe siècle naissant

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This article stresses the importance of the subtly but surely present auctoritas of Saint Augustine in the modifications, between the 15th and 16th centuries, of the Christian epics, then praised by theoretical authors as important as Fray Luis de Granada or Alonso López Pinciano. Italian humanism profoundly renewed the modalities of this poetical form —the noblest one, because of being the epic one, and because of the sacred matter it deals with—, especially since it preferred the use of the prophetic ekphrasis instead of the allegorical one. After having proposed a detailed recontextualisation of this problem, the article analyses the specific case of Jacopo Sannazaro’s De partu Virginis and the significance of its rewritings by Garcilaso de la Vega.
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Virgil's Fourth Eclogue in the Italian Renaissance - by L. B. T. Houghton September 2019
Book
Cambridge Core - Classical Literature - Virgil's Fourth Eclogue in the Italian Renaissance - by L. B. T. Houghton
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Giles of Viterbo (1469–1532), prior general of the Augustinian Hermits, cardinal, church reformer, candidate for the papacy during papal Rome’s golden age, responded enthusiastically to that age’s renewed impulse toward classical and patristic learning. He remains a complex figure for scholars because of the many posts he held and the diverse cultural traits his thought exhibits. Contrasting elements in his life, public and private, active and contemplative, secular and spiritual, competed for his attention. Like many of his contemporaries, Giles had a deep interest in discovering the harmony of Christianity with ancient religious philosophical and traditions, both directly and as mediated through Greek and Latin patristic authors like Origen and Augustine, Ficinian Platonism, and Hebrew mysticism.
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This essay focuses on the reception of Marsilio Ficino's works and ideas in Naples at the time of the Aragonese domination, and it offers a preliminary discussion of this neglected area of Renaissance Neoplatonism. Based on a contextualization of Ficino's letters to Giovanni d'Aragona, four manuscripts produced at the Aragonese library and other pieces of evidence such as Pierantonio Caracciolo's Farsa de l'Imagico and Giovanni Pontano's dialogue Actius, it argues that the works and ideas of Marsilio Ficino did circulate at king Ferrante's court, but were criticized by Giovanni Pontano and his elite of followers. In particular, the essay provides new evidence about the existence of a Ficinian workshop based at the King's library, and about some of its protagonists such as the scribe and scholar Ippolito Lunense.
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The essay examines three cases of poets (Baptista Mantuanus, Giles of Viterbo, Jacopo Sannazaro) who wrote texts about conversion in early modern Italy. Its goal is to illustrate the evolution of conversion before the Reformation and to explore the role of poetic writing in the construction of religious identities. More precisely, the essay investigates how members of mendicant orders used a so-called ‘language of experiential knowledge’ to define their religious identity and defend the knowledge claims of their order against competing options. In doing so, the essay brings forth an original hypothesis concerning the target and motives of the condemnation of poetry at the Fifth Lateran Council, while further contributing to the current debate on religious pluralism and European identity.
sq.), à l'occasion de la description des peintures d'un temple rustique, on voit à la suite nymphes, satyres
Les sujets de ces chants ne sont ni virgiliens, ni théocritéens. Il faut bien plutôt songer à l'Arcadie de Sannazar. Dans la prose III (cf. J. S., Opere volgari a cura di A. Mauro, op. cit., Bari, 1961, p. 17 sq.), à l'occasion de la description des peintures d'un temple rustique, on voit à la suite nymphes, satyres, Apollon et Mercure, Endymion, Paris, Junon, Minerve et Vénus (III, 15-23), soient les somnia siluarum et ludibria uana priorum dont parle Paramellus-Gilles. Quant aux Dryades, Hamadryades, boucs semi-hommes, satyres et faunes de l'églogue, on les retrouve textuellement: en 16 pour les satyres; dans la prière du prêtre (26-30) pour les dryades, les «dieux semi-boucs» (semicapri uiri) et Faunus, sans compter les nymphes et Diane au bain.
il abandonna l'italien sauf pour quelques sonnets à Isabelle d'Esté (ibid., p. 50) et s'exerça en revanche au latin avec, au moins, un hymne à saint Nazaire, sa De morte Christi Domini ad mortales lamentarlo, des épigrammes de circonstance, d'autres contre les Borgia (ibid
  • Précisément
Précisément, il abandonna l'italien sauf pour quelques sonnets à Isabelle d'Esté (ibid., p. 50) et s'exerça en revanche au latin avec, au moins, un hymne à saint Nazaire, sa De morte Christi Domini ad mortales lamentarlo, des épigrammes de circonstance, d'autres contre les Borgia (ibid., p. 51).
Sed neque mortalem, proh ! pignora tanta, puellam ne domino obscurum tanto appellabimus antrum41. Dicite foelices foelicia saecula musae! Quem rerum uis nulla capit, quem sidera et orbis 135 non cohibent, cohibent humili praesepia foeno.42 <A,f.41v> Quid meruere boues
  • Sur Chloé
  • Phyllis
  • Horace
  • Odes
  • Bue Virgile
  • V Iii
  • X Vii
Sur Chloé et Phyllis, voir respectivement Horace, Odes, I et III et Virgile, Bue., III, V, VII, X. antro! Sed neque mortalem, proh ! pignora tanta, puellam ne domino obscurum tanto appellabimus antrum41. Dicite foelices foelicia saecula musae! Quem rerum uis nulla capit, quem sidera et orbis 135 non cohibent, cohibent humili praesepia foeno.42 <A,f.41v> Quid meruere boues, quid uos meruistis aselli?43 Non hic cum Egeria Numa coryciaeque tenebrae;
semble-t-il, poursuit ici la critique de ceux des mythes classiques qui lui semblent ne pas contenir de pré-Révélation chrétienne ou être typiques des prisca Arcadiae inuenta (égl. I, 42), des ludibria uana priorum
  • Gilles
Gilles, semble-t-il, poursuit ici la critique de ceux des mythes classiques qui lui semblent ne pas contenir de pré-Révélation chrétienne ou être typiques des prisca Arcadiae inuenta (égl. I, 42), des ludibria uana priorum (80) : Numa et Egèrie (Tite-Live, I, 18-21 ;
La mission d'évangélisation est universelle. Gilles vit au temps de la découvertes des Amériques (1492) et son discours sur l'âge d'or
  • J W O'malley
La mission d'évangélisation est universelle. Gilles vit au temps de la découvertes des Amériques (1492) et son discours sur l'âge d'or (voir J. W. O'Malley, Nunc superis méritas laudes et sacra canamus orgia, nunc stygio Christus ab amne redit. 61 ingenti numine Ν : ingenti lumine A ; plenos A : ploenos N. 62 cf. DPV., Ili, 362-365.
L'idée du monde pré-existant dans l'esprit de Dieu rejoint les propos platoniciens de l'églogue II
  • Suit Le Récit De La Genèse
Suit le récit de la Genèse. L'idée du monde pré-existant dans l'esprit de Dieu rejoint les propos platoniciens de l'églogue II, 140-145.
Cette insistance sur la sexualité (remarquée dans l'églogue I), à laquelle est attribuée la perte du paradis, est d'autant plus remarquable qu'à propos de la chasteté, dans ses écrits, Gilles s'adresse quasi exclusivement aux ecclésiastiques
  • J W O'malley
  • Giles Viterbo
Cette insistance sur la sexualité (remarquée dans l'églogue I), à laquelle est attribuée la perte du paradis, est d'autant plus remarquable qu'à propos de la chasteté, dans ses écrits, Gilles s'adresse quasi exclusivement aux ecclésiastiques (voir J. W. O'Malley, Giles of Viterbo.... p. 173).