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Author's personal copy
Analyse de dix recherches sur la the
´rapie
assiste
´e par l’animal : quelle me
´thodologie
pour quels effets ?
Animal-assisted therapy: What therapeutic process? For what
results?
M. Maurer
a
*,F. Delfour
b
, J.-L. Adrien
a
a
Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie cliniques, universite
´Paris-
Descartes, institut de psychologie, 71, avenue E
´douard-Vaillant, 92100 Boulogne-Billancourt,
France
b
Formation en e
´thologie – animaux et compagnies, 1, rue d’Hautpoul, 75019 Paris, France
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Summary
In recent decades a growing number of studies have concerned
animal-assisted therapy. There remains however much confusion in
this field of research, mainly due to the large number of terms
employed. After an attempt to clarify the definition of animal-
assisted therapy and a brief history of this concept, we were
interested in examining the relevance and the rigor of the metho-
dologies used in ten programs of animal-assisted therapy, dating
from the last five years. The characteristics of the animals used as
co-therapists, those of the subjects and the therapeutic process itself
were analyzed. Results obtained from these ten programs were
discussed based on several methodological criteria. Nowadays,
heterogeneity characterizes animal-assisted therapy. There is consi-
derable variability in terms of animal species used as co-therapists
and the nature of diagnosis and age of patients. As a result, programs
are hard to compare. Very few studies reach a certain level of
methodological rigor and use a control group or consider related
factors that might explain the benefits observed in contact with the
animal. Thus if the results show a behavioral and psychological
improvement in the presence of animals, some caution remains in
the interpretation of these data.
ß2008 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Keywords: Animal-assisted therapy, Methodology, Review of
literature
Re
´sume
´
Les e
´tudes concernant les effets de la the
´rapie assiste
´e par l’animal
se sont multiplie
´es ces dernie
`res anne
´es. Ne
´anmoins, une certaine
confusion caracte
´rise ce domaine de recherche, due en partie a
`la
pluralite
´des termes employe
´s pour qualifier cette pratique the
´ra-
peutique. Apre
`s avoir tente
´de clarifier la notion de the
´rapie assiste
´e
par l’animal et en avoir dresse
´un rapide historique, notre travail a
interroge
´la rigueur me
´thodologique de dix e
´tudes e
´valuant un
programme de the
´rapie assiste
´e par l’animal et re
´alise
´es au cours
des cinq dernie
`res anne
´es. Les caracte
´ristiques des animaux uti-
lise
´s comme co-the
´rapeutes, celles des sujets be
´ne
´ficiaires de cette
pratique ainsi que la de
´marche expe
´rimentale adopte
´e par les
auteurs ont e
´te
´analyse
´es. Les re
´sultats obtenus par ces dix pro-
grammes sont commente
´s en fonction de plusieurs crite
`res me
´tho-
dologiques. A
`l’heure actuelle, l’he
´te
´roge
´ne
´ite
´caracte
´rise fortement
la the
´rapie assiste
´e par l’animal. Il existe une grande variabilite
´au
niveau du diagnostic et de l’a
ˆge des patients et des espe
`ces animales
utilise
´es comme co-the
´rapeutes. De ce fait, les programmes sont
difficilement comparables entre eux. Tre
`s peu d’e
´tudes parviennent
a
`une certaine rigueur me
´thodologique et utilisent un groupe te
´moin
ade
´quat ou prennent en compte des facteurs connexes susceptibles
d’expliquer les be
´ne
´fices observe
´s au contact de l’animal. Ainsi, si
les re
´sultats font e
´tat d’une ame
´lioration comportementale et psy-
chologique lie
´ea
`la pre
´sence animale, une certaine prudence reste
de mise dans l’interpre
´tation de ces donne
´es.
ß2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits re
´serve
´s.
Mots cle
´s:The
´rapie assiste
´e par l’animal, Me
´thodologie, Revue de
la litte
´rature
*Auteur correspondant.
7, villa Wagram Saint-Honore
´, 75008 Paris, France.
e-mail : maurermarie@gmail.com (M. Maurer).
Disponible en ligne
13 novembre 2008
Pratique de la MPR
153
0242-648X/$ - see front matter ß2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits re
´serve
´s.
10.1016/j.jmr.2008.09.030 Journal de re
´adaptation me
´dicale 2008;28:153-159
Author's personal copy
Introduction
La the
´rapie assiste
´e par l’animal : un concept qui
reste a
`clarifier
De
´finition
« The
´rapie assiste
´e par l’animal », « zoothe
´rapie », « the
´rapie
facilite
´e par l’animal », « the
´rapie animale » sont autant
d’appellations retrouve
´es dans la litte
´rature et sont cense
´es
de
´signer la me
ˆme pratique. Cette diversite
´dans la termino-
logie employe
´e contribue a
`la confusion caracte
´risant ce
domaine de recherche.A
`l’heure actuelle,une nouvelle expres-
sion « interventions assiste
´es par l’animal » tente d’englober
les programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal et les acti-
vite
´s assiste
´es par l’animal qui ne sont pas force
´ment the
´ra-
peutiques mais remplissent pluto
ˆt des fonctions e
´ducatives
ou sociales [1]. En outre, l’ensemble de ces termes recouvre des
pratiques diffe
´rentes et concerne aussi bien les effets de la
possession d’un animal sur la sante
´psychologique, les visites
hospitalie
`res accompagne
´es d’un animal familier, que les
the
´rapies mene
´es avec l’assistance d’un animal. Aussi ce
qui rele
`ve d’un processus the
´rapeutique risque d’e
ˆtre assimile
´
a
`une simple activite
´re
´cre
´ative [2]. Servais et al. proposent,
alors, de ne conside
´rer comme the
´rapeutique que les prati-
ques qui engendrent des apprentissages permettant a
`la
personne de mieux surmonter les difficulte
´s qu’elle rencontre
[2]. La Delta Society (http://www.deltasociety.org/), une orga-
nisation internationale qui propose des formations a
`la the
´-
rapie assiste
´e par l’animal, de
´finit cette pratique commee
´tant
« une intervention individuelle ou en groupe au cours de
laquelle un animal, re
´pondant a
`des crite
`res spe
´cifiques et
introduit par un intervenant qualifie
´, fait partie inte
´grante du
processus the
´rapeutique. Le but est d’ame
´liorer le fonction-
nement cognitif, physique, e
´motionnel ou social d’une per-
sonne. Cette pratique doit e
ˆtre documente
´eete
´value
´e».
Quatre points principaux e
´mergent de cette de
´finition, a
`
savoir l’importance accorde
´ea
`la se
´lection de l’animal, le fait
que l’intervention soit dirige
´e par un professionnel du
domaine de la sante
´, l’existence d’un but the
´rapeutique a
`
cette intervention et enfin l’importance de l’e
´valuation des
e
´ventuels effets the
´rapeutiques [3,4]. D’un point de vue his-
torique, si les e
´tudes concernant les programmes de the
´rapies
assiste
´es par l’animal se sont multiplie
´es ces dernie
`res de
´cen-
nies, le recours a
`l’animal afin de soulager l’homme est un
proce
´de
´connu depuis le Moyen-A
ˆge.
Historique
La premie
`re utilisation volontaire d’animaux date du xi
e
sie
`-
cle a
`Gheel en Belgique ou` des patients convalescents
s’occupaient d’oiseaux. Par la suite, les animaux vont e
ˆtre
employe
´sa
`diffe
´rentes fins, dans divers endroits du monde.
En 1792, William Tuke dans sa fondation York Retreat (Angle-
terre) enseigne aux « malades mentaux » a
`prendre soin de
petits animaux, avec pour objectif de leur redonner
confiance en eux. En 1867, l’institut Bethel en Allemagne
soulage les e
´pileptiques par le contact avec des oiseaux, des
chiens, des chats et des chevaux. De
`s 1901, le cheval est
utilise
´a
`l’ho
ˆpital d’Oswestry au Royaume-Uni pour la re
´e
´du-
cation de soldats blesse
´s. Aux E
´tats-Unis, en 1919, l’ho
ˆpital
Sainte-Elisabeth a
`Washington introduit des chiens aupre
`s
de patients hospitalise
´s en unite
´psychiatrique. En 1942,
toujours aux E
´tats-Unis, l’ho
ˆpital militaire de l’Arme
´ede
l’air de Pawling a recours a
`des chiens pour acce
´le
´rer la
convalescence de pilotes de l’United States Air Force et
ame
´liorer leur moral [5,6].A
`notre connaissance, il s’agit
des premie
`res activite
´s utilisant les animaux et elles ne
peuvent e
ˆtre re
´ellement qualifie
´es de pratiques the
´rapeuti-
ques, en se basant sur ces seuls e
´le
´ments. En effet, il ne reste
aucune publication a
`caracte
`re scientifique de
´taillant ces
interventions dont nous ne connaissons pas les modalite
´s
d’application. Nous ne disposons d’aucune information rela-
tive au respect des quatre crite
`res qui de
´finissent le concept
actuel de the
´rapie assiste
´e par l’animal. Les recherches de
Levinson ont e
´te
´a
`l’origine de ce qui deviendra la the
´rapie
assiste
´e par l’animal [7,8]. Selon lui, l’animal peut servir de
co-the
´rapeute au cours de la relation the
´rapeute–patient. La
pre
´sence de l’animal semble acce
´le
´rer le processus the
´ra-
peutique et l’e
´tablissement de la relation entre le the
´rapeute
et son patient [9]. Dans les anne
´es 1970, des psychiatres
ame
´ricains – Samuel et Elisabeth Corson – utilisent l’animal
de compagnie comme moyen the
´rapeutique pour des
patients re
´fractaires aux the
´rapies conventionnelles [10].
Ils constatent une diminution de la prise de me
´dicaments
psychotropes suite a
`l’introduction de l’animal.
Aujourd’hui la litte
´rature sur les programmes de the
´rapie
assiste
´e par l’animal est plus abondante et pluridisciplinaire,
et elle inte
´resse des domaines aussi varie
´s que la me
´decine,
la me
´decine ve
´te
´rinaire, la psychologie, l’e
´thologie ou
l’anthropologie.
Revue des recherches en the
´rapie assiste
´e par l’animal
En 1984, Beck et al. ont publie
´un e
´tat des lieux des recher-
ches en the
´rapie assiste
´e par l’animal [11]. Ils rapportent les
re
´sultats de six e
´tudes expe
´rimentales re
´alise
´es avec des
groupes te
´moins. Les auteurs ne retrouvent pas les ame
´lio-
rations comportementales et psychologiques constate
´es
dans des e
´tudes de cas. A
`l’inverse, ils soulignent le manque
de preuve quant a
`la persistance des effets observe
´s. De plus,
M. Maurer et al. Journal de re
´adaptation me
´dicale 2008;28:153-159
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Author's personal copy
l’effet de nouveaute
´lie
´a
`l’introduction d’un animal dans le
contexte the
´rapeutique ainsi que les attentes de l’expe
´ri-
mentateur sont rarement pris en compte. Plus re
´cemment,
Rolandelli et al. ont analyse
´13 e
´tudes concernant les effets
d’un contact avec le cheval sur le comportement moteur et
social d’enfants [12]. La quasi-totalite
´des e
´tudes (12 e
´tudes)
demeure uniquement descriptive. Me
ˆme si les travaux rap-
portent une ame
´lioration dans le comportement moteur ou
social des enfants, les proble
`mes me
´thodologiques sont tels
qu’ils remettent en question le fait que le contact avec le
cheval soit seul a
`l’origine des be
´ne
´fices observe
´s. En effet,
les attentes de l’expe
´rimentateur sont rarement contro
ˆle
´es,
il en est de me
ˆme pour l’interfe
´rence avec d’autres traite-
ments the
´rapeutiques dont be
´ne
´ficie le sujet. Enfin, l’aug-
mentation des contacts sociaux, due a
`la pre
´sence de
personnel d’accompagnement, n’est pas prise en compte
dans l’explication des re
´sultats.
Ces deux revues de la litte
´rature mettent en lumie
`re la
multiplicite
´des biais me
´thodologiques pouvant entacher
les re
´sultats obtenus par les programmes de the
´rapie assis-
te
´e par l’animal. Me
ˆme si des be
´ne
´fices sont observe
´s pour le
patient, il est impossible de certifier qu’ils sont uniquement
attribuables a
`la pre
´sence de l’animal.
A
`travers l’analyse de dix programmes de the
´rapie assiste
´e
par l’animal re
´alise
´s au cours des cinq dernie
`res anne
´es,
notre travail interroge les principales caracte
´ristiques des
animaux utilise
´s comme co-the
´rapeutes et des sujets be
´ne
´-
ficiaires de cette pratique. La proce
´dure employe
´e ainsi que
les re
´sultats obtenus par ces travaux seront e
´galement
e
´tudie
´s. Un inte
´re
ˆt tout particulier est accorde
´a
`la rigueur
me
´thodologique de ces travaux. A
`l’issue de cette re
´flexion,
nous pensons pouvoir re
´pondre aux interrogations
suivantes : la the
´rapie assiste
´e par l’animal : quels animaux
pour quels patients, avec quelle me
´thodologie pour quels
effets ?
Analyse des dix programmes de the
´rapie
assiste
´e par l’animal
La the
´rapie assiste
´e par l’animal : quels animaux
pour quels patients ?
Du co
ˆte
´des animaux
Les animaux le plus souvent utilise
´sa
`des fins the
´rapeuti-
ques sont des animaux a
`fourrure ; le chien principalement
mais aussi le chat, la souris, le furet, le cheval, le lama, les
animaux de la ferme (la vache et la che
`vre) et le singe [13].
D’autres espe
`ces sont aussi employe
´es comme le dauphin,
l’oiseau et me
ˆme un animal comme le serpent peut susciter
le contact [14].
Les dix programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal qui
font l’objet de notre analyse datent des cinq dernie
`res
anne
´es et se veulent les plus exhaustifs possibles [15–24].
Un panorama des diffe
´rentes espe
`ces animales utilise
´es
comme co-the
´rapeutes a e
´te
´e
´tabli et est illustre
´par le
tableau I.
L’analyse de ce tableau re
´capitulatif montre que le chien et le
cheval sont les animaux les plus utilise
´s. L’animal e
´tant au
cœur du dispositif the
´rapeutique, nous pouvons nous atten-
dre a
`ce que ses principales caracte
´ristiques soient de
´crites
(c’est-a
`-dire sa race, son sexe et son a
ˆge, tous crite
`res
susceptibles d’influer sur son comportement) [25]. Pourtant,
une seule e
´tude spe
´cifie ces informations. De la me
ˆme fac¸on,
Analyse de dix recherches sur la the
´rapie assiste
´e par l’animal
Tableau I
Caracte
´ristiques des participants et des animaux des dix programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal pris en compte dans notre
travail.
E
´tudes Participants Animaux
Nb sujets Sexe A
ˆge (ans) Diagnostic Nb animaux et espe
`ce Sexe A
ˆge (ans)
[15] 7 3H, 4F M= 43,6 Schizophre
´nie (DSM IV) 1 chien NS NS
[16] 33 14H, 19F M= 80 Personnes a
ˆge
´es 1 chien NS NS
[17] 3 1H, 2F 32, 45 et 53 Schizophre
´nie 2 chiens (boxer, bichon frise
´)F 2et5
[18] 100 NS 11–20 Hospitalisation en soins
psychiatriques
4 chiens entraıˆne
´s (3 bergers
allemands, 1 terrier)
NS NS
[19] 28 NS M= 85,7 Personnes a
ˆge
´es 1 chat NS NS
[20] 5 3H, 2F 26–46 Schizophre
´nie chevaux NS NS
[21] 6 6F 30–40 De
´pression, schizophre
´nie chevaux entraıˆne
´sNSNS
[22] 10 6H, 4F M= 4,1 Paralysie ce
´re
´brale 3 chevaux NS NS
[23] 16 4H, 12F M= 11 Enfants sans handicap Chevaux NS NS
[24] 30 3H, 27F M= 40,2 De
´pression (CIM X) Dauphins NS NS
Nb : nombre ; H : sexe masculin ; F : sexe fe
´minin ; M : moyenne ; NS : non spe
´cifie
´; DSM IV : diagnostic and statistical manual of mental disorders, version IV ; CIM X : classification
internationale des maladies, version X.
155
Author's personal copy
seules deux e
´tudes mentionnent le fait que l’animal utilise
´a
e
´te
´entraıˆne
´et se
´lectionne
´spe
´cialement a
`des fins the
´ra-
peutiques. Rappelons que ce doit e
ˆtre le cas pour que l’on
puisse parler de the
´rapie assiste
´e par l’animal. A
`l’issue d’un
test de re
´activite
´comportementale, Anderson et al. mon-
trent que les chevaux utilise
´s en the
´rapie assiste
´e par l’ani-
mal sont ceux ayant les scores les plus e
´leve
´s, allant ainsi a
`
l’encontre de l’ide
´e commune que ces animaux sont relati-
vement de
´sensibilise
´s aux stimuli stressants [26].
De manie
`re ge
´ne
´rale, les informations se rapportant a
`l’ani-
mal sont, aujourd’hui encore, pas trop liminaires. Nous
verrons si les descriptions dont nous disposons pour les
patients sont plus comple
`tes.
Du co
ˆte
´des patients
Pour les dix e
´tudes faisant l’objet de notre analyse, le nombre
de sujets, leur sexe, leur a
ˆge ainsi que leur diagnostic sont
de
´taille
´s dans le tableau I.
Le nombre de sujets varie de trois a
`100. Pre
`s d’un tiers des
travaux porte sur une population d’au moins 30 individus.
Les sujets sont majoritairement de sexe fe
´minin (avec 76
participantes versus 34 participants). Un autre re
´sultat mar-
quant concerne l’importante variabilite
´observe
´e au niveau
de l’a
ˆge des individus avec une amplitude allant de quatre a
`
86 ans. La majorite
´des recherches, ici pre
´sente
´es, concerne
un public adulte ou a
ˆge
´. Parmi les dix e
´tudes analyse
´es, les
troubles les plus fre
´quemment rapporte
´s sont la schizophre
´-
nie (quatre e
´tudes) et la de
´pression (deux e
´tudes). Seules
deux recherches e
´tayent leur diagnostic a
`l’aide d’une clas-
sification internationale comme le diagnostic and statistical
manual IV ou la classification statistique internationale des
maladies et des proble
`mes de sante
´connexes IX [27,28].
Me
ˆme si les caracte
´ristiques des sujets humains be
´ne
´ficiai-
res des programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal sont
nettement mieux de
´finies que celles des animaux, les don-
ne
´s disponibles montrent une grande variabilite
´tant au
niveau du profil des patients que des espe
`ces animales
utilise
´es comme co-the
´rapeutes. Notre analyse montrera
si cette he
´te
´roge
´ne
´ite
´se retrouve dans la proce
´dure
employe
´e et les re
´sultats obtenus par les dix programmes.
La the
´rapie assiste
´e par l’animal : quelle
methodologie pour quels effets ?
Aspects de me
´thodologie
La proce
´dure expe
´rimentale suivie par les dix programmes
de the
´rapie assiste
´e par l’animal faisant l’objet de notre
e
´tude est de
´taille
´e dans le tableau II. Le respect de certains
crite
`res est analyse
´, comme la pre
´sence d’un groupe ou d’une
condition te
´moin, la de
´finition pre
´cise des modalite
´s de prise
en charge et des buts the
´rapeutiques et la prise en compte
d’autres facteurs explicatifs (la pre
´sence humaine et l’inter-
fe
´rence avec d’autres types de traitement).
L’analyse montre que de fac¸on ge
´ne
´rale, les buts the
´rapeu-
tiques et les modalite
´s de la prise en charge (c’est-a
`-dire le
nombre, la dure
´e et la fre
´quence des se
´ances avec l’animal)
sont clairement de
´finis et explicite
´s. Au niveau de la rigueur
me
´thodologique, pre
`s de la moitie
´(quatre e
´tudes) comporte
un groupe te
´moin. La litte
´rature dans ce domaine ne se
re
´sume plus a
`des e
´tudes de cas. La me
ˆme ame
´lioration est
constate
´e au niveau de l’e
´valuation des effets escompte
´s
puisque sept e
´tudes utilisent un test standardise
´(pour
lequel les conditions d’administration et de cotation sont
uniformes). Seules trois e
´tudes font explicitement re
´fe
´rence
a
`la pre
´sence d’un ou plusieurs the
´rapeutes et cinq men-
tionnent la pre
´sence supple
´mentaire d’autres e
ˆtres humains.
Nous ne disposons que de peu d’informations sur le ro
ˆle des
personnes ainsi implique
´es et l’impact qu’elles peuvent avoir
sur le patient. Les autres types de traitement dont be
´ne
´fi-
cient les sujets ne sont que rarement de
´crits.
Me
ˆme si la rigueur me
´thodologique employe
´e dans les
recherches de
´crites ci-dessus a progresse
´, rares sont encore
les travaux qui parviennent a
`respecter les crite
`res e
´nonce
´s
par Beck et al. en 1984 a
`savoir l’utilisation de groupes
te
´moins ade
´quats ou encore le fait de disposer d’un e
´chan-
tillon conse
´quent. Plusieurs facteurs, tels que l’effet de
nouveaute
´, l’interfe
´rence avec d’autres types de the
´rapies
ou un inte
´re
ˆt social accru de la part des personnes entourant
le patient, pourraient rendre compte d’une ame
´lioration
constate
´e. De ce fait, les re
´sultats observe
´s sont toujours
a
`conside
´rer avec pre
´caution.
Des re
´sultats soumis a
`caution
Les re
´sultats obtenus par les dix programmes de the
´rapie
assiste
´e par l’animal faisant l’objet de notre analyse sont
re
´sume
´s dans le tableau III. La prise en compte de la per-
sistance des effets a
`long terme est note
´e.
A
`l’exception d’une seule e
´tude, toutes les recherches font
e
´tat d’une ame
´lioration pour au moins l’un des comporte-
ments mesure
´s. Sept e
´tudes rapportent me
ˆme des progre
`s
sur toutes les variables mesure
´es. Peu d’e
´tudes (trois) s’inte
´r-
essent a
`la persistance a
`long terme des effets observe
´s.
Leurs re
´sultats semblent indiquer un maintien des ame
´lio-
rations constate
´es.
La recherche d’Antonioli et al. [24] nous paraıˆt e
ˆtre la plus
rigoureuse de toutes celles qui ont e
´te
´expose
´es. Cette e
´tude
dispose d’un e
´chantillon conse
´quent (30 sujets), elle
comporte un groupe te
´moin ade
´quat (situe
´dans le me
ˆme
M. Maurer et al. Journal de re
´adaptation me
´dicale 2008;28:153-159
156
Author's personal copy
Analyse de dix recherches sur la the
´rapie assiste
´e par l’animal
Tableau II
Analyse de la pratique the
´rapeutique des dix programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal pris en compte dans notre travail.
E
´tudes Plan expe
´rimental
(groupe ou condition
te
´moin)
Modalite
´s de prise en charge
(nombre, dure
´e, fre
´quence
des se
´ances)
De
´finition des
buts the
´rapeutiques
Instruments de mesure Facteurs connexes (Pre
´sence
humaine, autres the
´rapies)
[15] Plan AB, PGC 36 se
´ances hebdomadaires
1se
´ance : 50 min
Ame
´liorer la vie
quotidienne des
patients
Independent living skills
survey (8 sous-domaines)
NS
[16] Plan AB, 2 groupes
(TAA en individuel/
TAA en groupe)
6se
´ances hebdomadaires
1se
´ance = 30 min
Diminuer le
sentiment de
solitude
UCLA loneliness scale The
´rapeute + autres patients
pour les se
´ances en groupe
[17] Plan AB, PGC 24 se
´ances hebdomadaires
1se
´ance = 50 min
Ame
´liorer la
communication
non verbale
Budapest gesture rating
scale
Analyse vide
´o des gestes
2 the
´rapeutes + 2
proprie
´taires des chiens
[18] Plan AB, 2 groupes
(TAA/PTAA)
5se
´ances hebdomadaires
1se
´ance = 30 min
Ame
´liorer l’e
´tat
d’esprit des
patients
Basler Befindlichkeits-
Skala (4 sous-e
´chelles)
Autres enfants + 4
proprie
´taires des chiens
[19] Plan AB, 2 groupes
(TAA/PTAA)
18 se
´ances, 3 fois/semaine
1se
´ance = 1 h
Ame
´liorer la
de
´pression
Geriatric depression
scale
NS
[20] Plan AB, PGC 10 se
´ances hebdomadaires Ame
´liorer
l’estime de soi
Auto-e
´valuation
(sentiment d’efficacite
´
personnelle)
Art-the
´rapie
[21] Plan AB, PGC 24 se
´ances hebdomadaires NS Auto-e
´valuation
(confiance en soi,
habilete
´s sociales)
The
´rapeute + instructeur
+ volontaires
[22] Plan AB, PGC 10 se
´ances hebdomadaires Ame
´liorer le
fonctionnement
moteur des patients
Gross motor function
measure
NS
[23] Plan AB, PGC 5 jours avec les chevaux Ame
´liorer la qualite
´
de vie, la gestion
e
´motionnelle
Qualite
´de vie peds
QL4.0
Children’s inventory
of anger
NS
[24] Plan AB, 2 groupes
(TAA/PTAA)
10 se
´ances, 5 fois/semaine
1se
´ance = 1 h
Ame
´liorer la
de
´pression
E
´chelle de Hamilton
Inventaire de Beck
Dresseur + autres personnes
Plan AB : A pour absence de traitement (ligne de base) et B pour mise en place du traitement ; TAA : the
´rapie assiste
´e par l’animal ; PTAA : pas de the
´rapie assiste
´e par l’animal ; PGC : pas de groupe te
´moin ; NS : non spe
´cifie
´.
157
Author's personal copy
environnement mais sans contact avec l’animal), des tests
standardise
´s sont utilise
´s pour l’e
´valuation des effets
(l’e
´chelle de Hamilton, l’inventaire de Beck), le facteur pre
´-
sence humaine a e
´te
´contro
ˆle
´(les auteurs rapportent une
e
´quivalence des deux conditions quant au nombre de
contacts humains individualise
´s) et enfin la persistance
des effets the
´rapeutiques est e
´value
´e, trois mois apre
`s l’arre
ˆt
du traitement. Les auteurs rapportent une ame
´lioration de la
de
´pression dans le groupe de patients ayant be
´ne
´ficie
´de la
the
´rapie assiste
´e par l’animal en comparaison des re
´sultats
obtenus par les sujets du groupe te
´moin.
En re
`gle ge
´ne
´rale, les re
´sultats plaident pluto
ˆt en faveur d’un
effet du contact avec l’animal sur l’homme. Ne
´anmoins, nous
avons vu que l’he
´te
´roge
´ne
´ite
´caracte
´rise ce champ de recher-
che, tant au niveau des caracte
´ristiques de la population
d’e
´tude que de la rigueur de la proce
´dure. Une e
´valuation des
effets a
`long terme fait notamment de
´faut et ne
´cessite un
inte
´re
ˆt plus marque
´de la part des chercheurs.
Conclusion
A
`l’heure actuelle, la plupart des e
´tudes portant sur la
the
´rapie assiste
´e par l’animal signalent un be
´ne
´fice pour
l’humain au contact de l’animal. Certains de ces re
´sultats
sont soumis a
`caution du fait de la difficulte
´, inhe
´rente a
`ce
domaine de recherche, a
`mettre au point des expe
´riences
exemptes de tout biais. La diversite
´des espe
`ces animales
utilise
´es, comme celle des individus pris en charge vient
rajouter a
`cette complexite
´. Nous de
´plorons que l’influence
de facteurs connexes comme l’augmentation des contacts
sociaux que suscite une pre
´sence humaine accrue autour du
sujet ou encore l’interfe
´rence avec d’autres types de traite-
ment ne soit que rarement prise en compte. Une e
´valuation a
`
long terme des effets observe
´s n’est quasiment jamais
re
´alise
´e.
Les explications the
´oriques destine
´es a
`rendre compte des
effets be
´ne
´fiques de la the
´rapie assiste
´e par l’animal diver-
gent et aucune d’elles ne parvient a
`ge
´ne
´rer un consensus.
L’explication la plus courante se rapporte a
`la the
´orie du
support social et a
`l’effet catalyseur social lie
´a
`la pre
´sence
animale [29,30]. L’animal en favorisant les contacts inter-
personnels contribuerait de manie
`re indirecte a
`une meil-
leure sante
´mentale et physique de l’e
ˆtre humain. D’autres
auteurs ont souligne
´l’importance du contact tactile avec
l’animal comme facteur anxiolytique [31]. Une the
´orie inte
´-
ressante a e
´te
´avance
´e par Brickel en 1982 et reprise en 2000
par Odendaal [32,33]. Selon ces auteurs, l’animal permet au
sujet humain de de
´tourner son attention d’un stimulus
ge
´ne
´rateur d’angoisse auquel il doit faire face. L’animal
favorise l’exposition du sujet a
`ce stimulus angoissant qui,
de
`s lors, n’est plus e
´vite
´. Cette exposition re
´pe
´te
´e, via le
de
´tournement attentionnel offert par l’animal, aboutit a
`une
diminution de l’anxie
´te
´.
M. Maurer et al. Journal de re
´adaptation me
´dicale 2008;28:153-159
Tableau III
Analyse des re
´sultats des dix programmes de the
´rapie assiste
´e par l’animal pris en compte dans notre travail.
E
´tudes Re
´sultats Persistance des effets a
`long terme
[15] Ame
´lioration significative des scores pour 2 sous-domaines
(activite
´s domestiques et sante
´)
Ame
´lioration non significative pour les autres scores
NS
[16] Diminution du sentiment de solitude pour le groupe TAA
en individuel
NS
[17] Ame
´lioration de la communication gestuelle des patients NS
[18] Ame
´lioration de tous les scores pour le groupe TAA
Pas d’ame
´lioration dans le groupe te
´moin
NS
[19] Pas d’ame
´lioration pour les 2 groupes NS
[20] Ame
´lioration de l’estime de soi des patients NS
[21] Ame
´lioration de la confiance en soi des patients NS
[22] Ame
´lioration du fonctionnement moteur des sujets Test a
`10 semaines post-traitement
Diminution des progre
`s pour 8 enfants
Poursuite de l’ame
´lioration pour 2 enfants.
[23] Ame
´lioration de la gestion des cole
`res
Pas de diffe
´rence sur la qualite
´de vie
NS
[24] Ame
´lioration de la de
´pression plus
importante dans le groupe TAA que
dans le groupe te
´moin
Test a
`3 mois post-traitement
Maintien de l’ame
´lioration pour 9 sujets sur 10 (TAA).
TAA : the
´rapie assiste
´e par l’animal ; NS : non spe
´cifie
´.
158
Author's personal copy
A
`l’heure actuelle, aucun mode
`le the
´orique n’est capable de
rendre compte, a
`lui seul, des be
´ne
´fices de la pre
´sence
animale sur la sante
´humaine. La prudence reste de mise
face a
`l’ame
´lioration constate
´e du fonctionnement moteur
ou psychologique de sujets humains participant a
`des pro-
grammes de the
´rapie assiste
´e par l’animal. Me
ˆme si les
re
´sultats actuels semblent donner raison a
`Levinson qui
affirmait a
`propos de la the
´rapie assiste
´e par l’animal avoir
« la conviction de disposer d’une ressource importante et
largement inexploite
´e dans la pre
´vention et le traitement
des maladies psychiques » [7], des progre
`s restent a
`re
´aliser
concernant la rigueur me
´thodologique de ces e
´tudes.
Conflits d’inte
´re
ˆts
Aucun.
Re
´fe
´rences
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