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Les aires protégées d'Afrique de l'Ouest, une identité en devenir ? = Protected areas of West Africa, an evolving identity ?

Authors:
Les aires protégées d’Afrique
de l’Ouest, une identité en devenir!?
Anne Fournier, écologie végétale
Brice Sinsin, écologie tropicale, aménagement et gestion
des parcours naturels et des aires protégées
L’enjeu du séminaire de Parakou (Bénin) a été de permettre à des scientifiques et à des
gestionnaires d’Afrique occidentale et centrale de faire un bilan de leur expérience sur
la question des aires protégées et d’essayer d’affirmer l’identité de cette région, dont
l’originalité n’est guère perçue au plan international, malgré une identité culturelle
indéniable. Aujourd’hui, les termes d’aires protégées et de conservation de la diversité
biologique sont en effet plus volontiers associés à l’Afrique orientale ou australe,
ont en effet été réalisés relativement plus de travaux qui traitent de ces questions.
Du 14 au 19 avril 2003, plus de soixante-dix participants venant de 16 pays (Bénin,
Burkina Faso, Cameroun, Côte-d’Ivoire, France, Gambie, Guinée, Guinée Équatoriale,
Italie, Mali, Niger, Nigeria, république démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Léone
et Togo) ont présenté des communications orales ou affichées portant sur toute une
gamme de thèmes relatifs aux aires protégées (photos 1 à 3).
Photographie 1 : Groupe des participants au séminaire de Parakou
(cliché A. Fournier, 2003)
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Les aires protégées d’Afrique de l’Ouest, une identité en devenir!? 29
Photographie 2 : Peggy Tohinlo,
conférencière du séminaire de Parakou
(cliché A. Fournier, 2003)
Photographie 3 : La sortie de terrain dans le parc de la Pendjari
(cliché A. Fournier, 2003)
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30 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
Concilier conservation et développement!:
un objectif difficile
En Afrique comme ailleurs, l’un des principaux questionnements actuels sur les aires
protégées est celui de la manière de concilier conservation et développement, dans la
mesure il n’est plus envisageable de laisser les populations de côté dans le processus
de conservation (Sournia, 1998 ; recommandation 29, UICN, 2003). Plus de dix ans
après les premières expériences de gestion participative, on en est cependant encore
aux tâtonnements sur ces sujets difficiles (Compagnon et Constantin, 2000). Les
problèmes biologiques, parfois quelque peu occultés par la récente focalisation sur les
problèmes humains (même si les études précises sur le sujet restent encore trop rares),
sont pourtant, eux aussi, loin d’être parfaitement maîtrisés. Pour les régions d’Afrique
qui nous intéressent, le défi est ainsi de trouver une voie personnelle qui permette de
résoudre l’ensemble de ces questions, dans le contexte naturel et historique qui est le
leur.
Après la création de « parcs de refuges » en 1926, la France coloniale a mis en place,
sous la pression internationale (conférence de Londres de 1936), une politique de
création d’aires protégées en Afrique de l’Ouest qui s’est poursuivie à un rythme
variable jusque dans les années 1950, avec par exemple la mise en place des parcs
nationaux du Niokolo Koba, de la Comoé, du W du Niger, etc. (Sournia, 1998). Ces
mises en défens n’ont cependant pas toujours eu les effets escomptés et, à la suite de
crises climatiques, des pressions accrues sur les ressources naturelles des aires
protégées se sont fait sentir depuis les années 1970, représentant un grand défi pour les
gouvernements actuels (Sournia, 1998).
Actuellement partout dans le monde, y compris en Afrique, les politiques de gestion
des espaces protégés intègrent peu à peu de nouvelles idées scientifiques ainsi que des
exigences éthiques et de bonne gouvernance. La création des dernières aires protégées
s’opère ainsi dans un contexte très différent de celui des premières. Les
recommandations issues du 5e congrès des parcs de l’UICN à Durban en 2003 (UICN),
qui sont largement citées dans la suite de ce texte, témoignent de ces nouvelles façons
de voir.
L’évolution des idées
Les aires protégées font partie d’un paysage
La représentation des écosystèmes a beaucoup évolué ces dernières décennies, la
communauté scientifique privilégie maintenant leur caractère dynamique et reconnaît
que les perturbations en sont une partie intégrante (Sinclair et Byrom, 2006). Par
ailleurs, conformément à l’esprit de l’écologie du paysage, les approches actuelles
considèrent les espaces protégés comme les éléments d’ensembles plus vastes, où l’état
et le mode de gestion des périphéries influencent profondément le fonctionnement de
l’ensemble (Bennett, 2003 ; recommandation 9, UICN 2003). L’hypothèse que ces
espaces peuvent fonctionner comme des îles est abandonnée, tout comme l’option de
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Les aires protégées d’Afrique de l’Ouest, une identité en devenir!? 31
les isoler plus ou moins complètement de toute influence humaine qui avait sous-tendu
certaines politiques passées de conservation stricte de type « sanctuarisation ».
Cela dit, la disponibilité d'un espace minimum reste un préalable à toute forme de
gestion à long terme de la vie sauvage, qu'elle soit communautaire, étatique ou privée
(MacArthur, 1972 ; Diamond, 1984 ; Wilcox, 1984 ; Gillet, 1990…). Pour conserver la
diversité biologique et tout particulièrement la grande faune il est aujourd’hui
nécessaire de disposer d'espaces « réservés », ni plus ni moins que pour d’autres
activités humaines (Benoit, 1998 ; Sinsin, 1998), même si des usages « tournants » sont
parfois envisageables. C’était autrefois dans des espaces vides d’hommes que se
reconstituaient les ressources vivantes. Il y a unanimité sur le fait que, dans les
conditions qui prévalaient alors en Afrique (guerres, maraude, maintien de « no man's
lands » stratégiques, concentration obligée du peuplement humain sur les reliefs,
épidémies aux effets massifs, insalubrité localisée pour cause de trypanosomiase ou
d'onchocercose, dangers de la faune elle-même...), c’était l'homme qui était la
ressource rare (Giri, 1983, 1994 ; Kopytoff, 1987 ; Benoit, 1998, 2000). Cet espace de
brousse était la source infinie de l'abondance, mais aussi le lieu de tous les dangers
(magiques, guerriers ou sanitaires)... L'espace « sauvage », encore largement
majoritaire dans les années 1950 en Afrique de l'Ouest, est désormais relictuel et
circonscrit là où il est voulu comme tel par l’État ou d'autres sources de pouvoir locales
ou internationales. Le trait le plus marquant du contexte actuel des zones de savane est
ainsi la saturation de l'espace par la culture et l'élevage. Cette omniprésence de la
marque des activités humaines dans la plupart des espaces est souvent incompatible
avec le maintien de la vie sauvage et des milieux qui l’abritent. C'est donc désormais
dans les aires (bien ou mal) protégées actuelles que la grande faune et son milieu seront
sauvegardés, s’ils doivent l'être. Un enjeu fort sera l’organisation de ces aires protégées
en des réseaux « efficaces et complets », biologiquement aptes à réduire l’érosion de la
biodiversité, face notamment aux changements climatiques (recommandations 4 et 5,
UICN 2003).
Des aires protégées pour et avec les hommes
C'est également dans les périphéries des aires protégées actuelles ou parfois en leur
sein – que seront expérimentés de nouveaux modes de gestion et que s’élaboreront de
nouvelles représentations en milieu villageois, en attendant un redéploiement possible
de la biodiversité vers des zones à restaurer. L’importance des ressources naturelles
pour les populations dans les périodes de crise, comme celles qui ont récemment
touché diverses régions du monde, est bien connue (Bikié et al., 2000 ; Makombe,
1994 ; Vladyshevskiy et al., 2000 ; Millogo-Rasolodimby, 2001) ; cette dépendance
des sociétés humaines vis-à-vis des écosystèmes naturels et des espèces spontanées est
planétaire et suscite de vastes débats (Ehrlich et Ehrlich, 1991 ; Daily, 1997 ;
Daily et al., 1997). Outre des ressources vivantes à prélever directement dans le milieu,
les aires protégées fournissent des « services » écologiques indispensables à la
durabilité des activités humaines ; ces derniers sont de mieux en mieux compris et pris
en compte (Mc Neely et al., 1984, 1990). La compréhension des mécanismes
écologiques de maintien de la diversité biologique en fonction des usages et la
définition de modes de gestion appropriés (recommandations 24 et 26 UICN, 2003) est
le support nécessaire pour pouvoir rendre durables ces ressources et services en
pérennisant des espaces sauvages. Mais cette conservation ne peut se faire qu’avec
l’accord et la participation des populations locales. Or dans le contexte historique et
traditionnel africain, la conservation au sens occidental du terme a toujours été une idée
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32 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
extérieure aux usagers de la ressource, malgré le maintien de quelques sites sacrés
indemnes d'usages, ou le respect de certaines règles d'exploitation ou de gestion
(Benoit, 1999a et b ; Ruttan et Borgerhoff-Mulder, 1999). Cette absence d’idée de
conservation prévaut toujours chez la majorité des populations rurales, pour qui les
objectifs de gestion du milieu s’articulent avant tout autour de la reproduction de leurs
systèmes symboliques et culturels, de leur organisation sociale et de leurs activités de
production (Poussy, 1992 ; Jacob, 2004 ; Dugast, 2006). Cela n’exclut pas que ces
populations aient eu et aient toujours – une représentation élaborée et une perception
fine de leur environnement et de sa dynamique. Elles sont donc généralement
« techniquement » en mesure de mettre en œuvre une protection ou d’autres modes de
gestion stricts et durables du milieu si elles en voient l’intérêt. Dans le contexte actuel
de mutations environnementale et sociale, il y a de nombreuses raisons pour que ce ne
soit pas souvent le cas. Pour cerner ce qui fait obstacle à une conservation qui semble
pourtant de l’intérêt de tous, il importe donc de prendre en compte les droits
(recommandation 24, UICN, 2003), les représentations (Mc Neely, 2003a), les
difficultés (recommandation 20, UICN, 2003) et les aspirations légitimes des
populations locales (recommandation 13, UICN 2003).
Durabilité et conservation:
la nécessité d’une approche englobante
Une telle approche englobante des questions de conservation est celle que préconise
une nouvelle discipline, la « biologie de la conservation », qui s’est affirmée au cours
des années 1980 (Soulé, 1986 ; Soulé et Wilcox, 1980), mais qui s’est « baptisée assez
improprement si l’on en juge par sa profession de foi, mais très logiquement si l’on
considère l’origine de ses fondateurs » (Barbault, 2003). Au niveau international, ce
courant, qui tente de répondre de façon globale aux difficiles problèmes du maintien de
la biodiversité, émerge fortement. Il s’agit comme le dit Blondel (2003) de « créer une
culture partagée impliquant une nouvelle manière de concevoir les relations
interdisciplinaires entre sciences de la nature et sciences sociales ». Il s’y joint
également des considérations éthiques et philosophiques (Blandin, 2004). La nouvelle
approche se situe ainsi clairement à la confluence de diverses disciplines biologiques,
écologiques, économiques et sociales et préconise de nouvelles méthodes (Holling,
1997 ; Burgman et Lindenmayer, 1998). Certains, comme Holling (1998), posent par
ailleurs en prémisses que la connaissance des systèmes naturels est toujours
incomplète, d’autant plus que ces systèmes évoluent eux-mêmes sous l’effet des modes
de gestion et sous l’emprise croissante des influences humaines sur le globe. Dans ce
contexte, la durabilité signifie la capacité à évoluer de façon bénéfique en maintenant à
la fois des processus écologiques, économiques et sociaux (Gallopín, 2006), certaines
approches lient d’ailleurs de façon étroite systèmes naturels et sociaux (Gallopín et al.,
2001). Les nombreux débats actuels autour de la « biodiversité » et du
« développement durable » (Blondel, 2003) témoignent de cette évolution des idées. Ce
positionnement de l’écologie de la conservation a été validé par le sommet de
Johannesburg en 2002 puis par le congrès des Parcs de Durban en 2003, l’accent a
été mis sur la nécessité de prendre en compte de façon interdisciplinaire les interactions
entre les dynamiques sociales et les dynamiques naturelles.
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Les aires protégées d’Afrique de l’Ouest, une identité en devenir!? 33
L’exigence de lien entre théorie et action
Ce cheminement vers une approche plus synthétique s’observe aussi à l’Unesco. Après
la mise en route du programme MAB dans les années 1960 (Unesco, 1970, 19711), le
premier plan d’action (congrès de Minsk en 1983) et la signature de la Convention sur
la diversité biologique (sommet de la Terre à Rio, 1992), l’accent a été mis sur : le lien
entre conservation et besoins en développement, la nécessité d’approches régionales,
l’importance des collaborations internationales (notamment pour la gestion des
réserves transfrontalières), la communication (avec la mise en place d’un « réseau
mondial de réserves de la biosphère », Unesco 2000b), la durabilité et l’équité en
reconnaissant que les êtres humains font partie intégrante des écosystèmes (Unesco
2000a). De même, considérant que l’identité culturelle est profondément liée à
l’environnement naturel dans lequel elle se développe, la Convention du Patrimoine
Mondial procède-t-elle de la fusion de deux courants distincts : le premier centré sur les
sites culturels, et le second, axé sur la préservation de la nature.
Outre son caractère résolument interdisciplinaire, l’originalité de la nouvelle approche
est par ailleurs d’être ciblée sur l’action : si l’on veut connaître, c’est aussi pour mieux
gérer. Comme le fait remarquer Heywood (2000), le terme de « conservation » trouve
son ancrage dans deux traditions bien distinctes, l’histoire naturelle et la gestion des
ressources. Un enjeu de société majeur est de concilier ces deux approches en faisant
intervenir des notions comme la durabilité (Godard, 1995 ; Martin, 2002) et l’équité.
L’application des théories et concepts actuels à des cas concrets de conservation pose
cependant un problème fondamental, celui du degré de simplification acceptable. Si
certaines constructions théoriques, fondées sur d’importantes simplifications, ont une
grande valeur heuristique, leur application pratique à la conservation peut poser de gros
problèmes, voire mener à des impasses, comme le font remarquer divers auteurs. Il
apparaît donc important de revisiter les théories sur lesquelles s’appuient les politiques
de gestion, dans une optique d’application des résultats à la gestion des milieux et à
l’aide au développement. Une étroite collaboration avec les structures de gestion et
l’analyse de cas concrets permettra de répondre à ce défi.
Où en est-on aujourd’hui!?
Si l’on veut tirer le bilan des travaux actuellement réalisés dans le domaine de la
biologie de la conservation, force est cependant de reconnaître qu’il s’agit d’un champ
disciplinaire qui se cherche encore. Pour illustrer cette affirmation avec un exemple
concernant la communauté francophone, examinons les contributions présentées aux
« Journées francophones de la conservation de la biodiversité » Le réveil du
Dodo », Villeurbanne, avril 2003). Le compte rendu que fait Anthelme (2003) de la
conclusion de cette réunion par Blondel montre que les travaux sont encore très ciblés
1 Rappelons que le Mab résulte de la Conférence intergouvernementale d’experts sur «!les bases de
l’utilisation rationnelle et de la conservation des ressources de la biosphère!» organisée par l’Unesco en 1968.
Les réserves de la Biosphère sont à la fois un concept et un outil pour atteindre l’objectif d’un «!équilibre
durable entre les buts parfois conflictuels de la conservation de la diversité biologique, de la promotion d’un
développement économique et du maintien des valeurs culturelles associées!». Les réserves de la Biosphère
sont des lieux où cet objectif est «!testé, perfectionné, démontré et mis en œuvre!».
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34 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
sur les seules espèces (en majorité animales et médiatiques) et que les aspects spatiaux
et fonctionnels du problème sont encore peu traités. Dans les 136 communications
présentées, la prépondérance des sciences biologiques comparées aux sciences
humaines est encore écrasante. Il apparaît également clairement un manque de
concertation entre les scientifiques et les gestionnaires. Parmi les carences relevées au
cours de ces journées, citons encore le peu de travaux se rapportant à des
problématiques liées aux espaces protégés. L’analyse du contenu de réunions ou
programmes plus récents montre cependant un intérêt plus marqué pour le lien avec les
gestionnaires Journées francophones des sciences de la conservation et de la
biodiversité », Paris, mars 20062) et la gouvernance des aires protégées Colloque
international Gecorev », Versailles, juin 20063) tandis que le souci du changement
climatique s’affirme (Thuiller et al., 2006).
Ainsi, dans le processus d’élaboration de solutions adéquates pour la conservation, la
recherche a un rôle important à jouer par la production d’analyses approfondies sur les
ressources renouvelables et leur dynamique, les usages et les processus sociaux
engendrés par la présence des aires protégées ; mais pour relever le défi de
l’opérationnalité, elle doit aussi s’appuyer sur un partenariat étroit avec les sciences
appliquées et les structures de gestion.
Les contributions présentées ici donnent une image de ce qu’est aujourd’hui la
conservation dans les aires protégées d’Afrique de l’Ouest (avec quelques incursions
vers l’Afrique Centrale), avec toutes ses questions et ses difficultés. Les études portent
sur une quinzaine de pays. Une majorité des contributions s’est fondée sur une
démarche scientifique classique d’acquisition de données et de réflexion sur une
question, une autre partie d’entre elles présentait les politiques mises en œuvre dans les
pays ou régions et les idées qui les sous-tendent ; la plupart de ces dernières ont été
intégrées dans une synthèse présentée par de Boissieu et al. (ce volume).
L’ouvrage issu du séminaire de Parakou
Dans la question des aires protégées, systèmes naturels et sociétés sont indissociables.
En effet, qu’elles exploitent ou qu’elles conservent les écosystèmes, les sociétés font
toujours sentir leur influence. De façon symétrique les caractéristiques des milieux sont
toujours des déterminants forts du choix des sociétés, même si plusieurs solutions sont
toujours possibles.
Quand on considère les aires protégées, on peut le faire selon deux angles, celui de la
nature ou celui des sociétés. Plusieurs grands thèmes qui adoptent l’un de ces deux
grands points de vue sont apparus et se sont croisés à maintes reprises, dans les
communications données à Parakou.
La première partie de l’ouvrage, intitulée Questions autour des aires protégées, pose
les questions générales et les situe dans le contexte africain et mondial ; elle présente
2 «!Le réveil du dodo II. Arrêter l'érosion de la biodiversité 2010 : objet commun pour gestionnaires et
scientifiques ?!»
3 Colloque international Gecorev «!Gestion concertée des ressources naturelles de l'environnement - du local
au mondial : pour un dialogue entre chercheurs, société civile et décideurs!» Session 7. «!Gouvernance des
aires protégées : discours, processus, acteurs!».
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Les aires protégées d’Afrique de l’Ouest, une identité en devenir!? 35
cinq de ces thèmes sous forme d’articles synthétiques qui introduisent les
communications et montrent leurs points communs.
Les deux premiers articles considèrent les aires protégées depuis un point de vue qui
privilégie la nature. Claro et Guenda s’interrogent d’abord sur l’avenir de la
biodiversité animale, qu’on estime généralement menacée, voire en danger de
disparition. Quel est l’état des connaissances en Afrique de l’Ouest, que peut apporter
la recherche ? Le bilan est-il aussi sombre qu’on le dit ? Quelles sont les directions à
prendre pour l’avenir ? Cette faune – qu’il s’agisse des grands animaux emblématiques
des parcs africains ou d’espèces plus discrètes – dépend étroitement du milieu qui
l’accueille, c’est-à-dire de la végétation et des sols. Fournier et Millogo-Rasolodimby
s’interrogent sur la végétation : est-elle menacée ou modelée par les hommes ?
L’organisation spatiale des milieux protégés et les connexions entre eux permettent-
elles une bonne conservation de la biodiversité végétale ? Les pressions qui s’exercent
sur les milieux végétaux sont-elles excessives ? Que peut-on attendre de la
participation des populations riveraines ? Comment anticiper les changements globaux,
notamment climatiques ?
Les trois autres articles synthétiques adoptent le point de vue des hommes pour
réfléchir sur les aires protégées. Giazzi et Tchamie traitent de la participation des
populations locales dans la gestion des ressources naturelles. Comment les aires
protégées se sont-elles mises en place dans ces régions ? Comment la question est-elle
traitée par les États et par les institutions traditionnelles ? Le libéralisme économique
est-il une voie pour sauver la biodiversité ? Comment organiser le transfert de pouvoir
aux populations riveraines ? Lamarque et Mensah se posent la question de la
valorisation et de l’exploitation durable des aires protégées. Un potentiel valorisable
existe-t-il encore ? Quelles structures adopter ? Comment faire que la valorisation soit
durable ? Faut-il y croire ? L’article de De Boissieu et al. est la synthèse de
9 communications portant sur le contexte général de la gestion des aires protégées dans
7 pays. Comment s’y organise la biodiversité : quelles écorégions sont représentées,
combien d’espèces sont connues, combien sont menacées ? Quelle est l’étendue et la
représentativité des aires protégées ? Quels bénéfices apportent-elles ? Comment sont-
elles gérées, quelles menaces pèsent sur elles ? Quelles mesures les États prennent-ils ?
La deuxième partie de l’ouvrage, intitulée La biodiversité et l’écosystème, rassemble
quatorze articles consacrés à des études de cas qui apportent des connaissances sur
l’état et la dynamique de la faune, de la végétation et du milieu naturel. Même si
d’autres sont présents, c’est sur les thèmes adoptant le point de vue de la nature que
l’accent est mis. Cinq études de cas portent sur la diversité de la faune ou de la
végétation en général ou sur celle de certains groupes, comme les primates ou les
rongeurs. Cinq autres se focalisent sur une espèce (éléphant, phacochère, singe à ventre
rouge, céphalophe, cigogne noire) dont elles étudient le comportement, le régime
alimentaire, l’utilisation du milieu, les études sur l’habitat revenant souvent à analyser
les caractéristiques de la végétation… Deux communications portent sur l’état et la
dynamique de la végétation, une autre sur les méthodes de suivi de cette dynamique et
une dernière sur le lien avec le substratum géologique.
La troisième partie de l’ouvrage, intitulée La biodiversité et les hommes, regroupe
treize articles consacrés aux populations riveraines des aires protégées. Deux études de
cas traitent des représentations que les populations (éleveurs du Sahara) ont de la faune
ou, de manière plus générale, du milieu naturel elles vivent et qu’elles exploitent.
Elles examinent la compatibilité de ces représentations avec la mise en place d’aires
protégées et les mesures de conservation qui les accompagnent ; la première insiste sur
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36 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
les éclairages que peut apporter l’anthropologie. Cinq autres études de cas portent sur
la participation des populations à la gestion des aires protégées, qu’elle se fasse sur la
base de traditions (crocodiles, ressources en poissons) ou à travers des institutions plus
ou moins récentes (Lokoly et Agonvè). Cette participation se fait parfois malgré un
passé de guerre (Kahuzi-Biega). L’une de ces études de cas (parc du W) traite des
effets de la multiplication des structures villageoises de participation. Trois autres
études de cas montrent comment les populations valorisent et exploitent les ressources
des aires protégées par le tourisme et la chasse. Trois autres encore portent sur la
durabilité de l’exploitation pastorale ou agricole des périphéries et des aires protégées
elles-mêmes et mettent en exergue la nécessité de compromis réalistes.
Pour rendre compte de la richesse des interventions, les résumés de l’ensemble des
communications sont présentés en fin d’ouvrage.
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38 Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
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Protected Areas of West Africa,
an Evolving Identity?
Anne Fournier, plant ecologist
Brice Sinsin, tropical ecologist, specialist in the improvement
and management of natural ranges and protected areas
The challenge of the Parakou seminar (in Benin) was to make it possible for scientists
and managers of West and Central Africa to present an assessment of their experience
on the issue of protected areas and to try to affirm the distinctiveness of this region, the
uniqueness of which is hardly perceived at the international level, in spite of its
undeniable cultural identity. Today, the terms protected areas and conservation of
biological diversity are in effect more immediately associated with East or South
Africa, where relatively more work has been carried out on these issues.
From the 14th to the 19th of April, 2003, more than seventy participants from 16
countries (Benin, Burkina Faso, Cameroon, Ivory Coast, France, Gamba, Guinea,
Equatorial Guinea, Italy, Mali, Niger, Nigeria, the democratic republic of Congo,
Senegal, Sierra Leone and Togo) presented their papers or posters on a whole range of
themes relating to protected areas (photos 1 to 3).
Photograph 1: Group of participants in the Parakou seminar
(photo A. Fournier, 2003)
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
42
Photograph 2: Peggy Tohinlo,
one of the speakers at the Parakou seminar
(photo A. Fournier, 2003)
Photograph 3: The field trip in the Pendjari park
(photo A. Fournier, 2003)
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Protected Areas of West Africa, an Evolving Identity?
43
Reconciling conservation and development:
a difficult objective
In Africa as elsewhere, one of the principal current questions on protected areas is that
of how to reconcile conservation and development, seeing that it is no longer possible
to ignore the local residents during the process of conservation (Sournia, 1998;
Recommendation 29, IUCN, 2003). More than ten years after the first experiences with
participative management, we are still, however, at the experimental stage on these
difficult subjects (Compagnon and Constantin, 2000). The biological problems,
somewhat overshadowed by the recent focus on human problems (even if specific
studies on the subject remain very rare), are also far from being entirely under control.
For the regions of Africa which are of interest to us here, the challenge is thus to find a
different path that makes it possible to resolve all these issues, in the natural and
historical context which is theirs.
After the creation of the “refuge parks” in 1926, colonial France, under international
pressure (conference of London in 1936), set up a policy to create protected areas in
West Africa which was carried on at a variable pace up to the fifties, with for example,
the creation of the national parks of the Niokolo Koba in Senegal, of the Comoé in
Ivory Coast, the W in Niger, etc. (Sournia, 1998). However these preserves did not
always have the effects expected and, after a series of climatic crises, increased
pressures on the natural resources of protected areas have been felt from the seventies
on, presenting a great challenge for current governments (Sournia, 1998).
Currently throughout the world, including in Africa, management policies for protected
spaces are integrating little by little new scientific ideas as well as ethical requirements
and good governance. The creation of the latest protected areas thus operates in a very
different context from that of the earliest. The recommendations that emerged from
IUCN’s 5th Parks Congress in Durban in 2003 (IUCN), which are frequently referred to
in the articles following this introduction, are witness to these new ways of looking at
these issues.
The evolution of ideas
Protected areas form part of the landscape
The representation of ecosystems has greatly evolved over the last few decades, with
the scientific community now giving more importance to their dynamic character and
acknowledging that disturbances are an integral part of them (Sinclair and Byrom,
2006). In addition, in conformity with the thinking of landscape ecology, current
approaches consider protected spaces to be elements of larger wholes, where the
condition and the mode of management of the peripheries profoundly influence the
functioning of the whole (Bennett, 2003; Recommendation 9, IUCN, 2003). The
hypothesis that these spaces can function as islands has been abandoned, just like the
idea of isolating them more or less completely from all human influence that underlay
certain strict “sanctuary” type policies of the past.
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
44
That said, the availability of a minimum space remains a prerequisite for any form of
long-term management of wildlife whether it be community, state or private
(MacArthur, 1972; Diamond, 1984; Wilcox, 1984; Gillet, 1990…). To conserve
biological diversity and especially large wildlife it is essential today to have no
more or no fewer “preserves” than for other human activities (Benoit, 1998; Sinsin,
1998), even if “rotating” uses can sometimes be envisaged. Once upon a time, it was in
empty spaces that living resources were reconstituted. There is unanimity on the fact
that, in the conditions which prevailed at that time in Africa (wars, marauders,
maintenance of strategic “no man’ lands”, obligatory concentration of settlements on
higher ground, epidemics with massive effects, local unhealthy areas due to
trypanosomiasis or onchocerciasis, dangerous wild animals…), it was people that were
the scarce resource (Giri, 1983, 1994; Kopytoff, 1987; Benoit, 1998, 2000). This wild
bushland was the infinite source of abundance, but also a place of many dangers
(magic, warrior or health)… “Wild space”, still very widespread in the fifties in West
Africa, is from now on relictual and defined by the State or other sources of local or
international authority wherever they want it to be. The most marked characteristic of
the current context of the savanna zones is thus the saturation of space by agriculture
and herding. This omnipresence of the mark of human activities in most protected
areas is often incompatible with the maintenance of wildlife and the environments that
shelter it. Thus from now on it is in the current protected areas that the large wildlife
and its environment will be safeguarded (well or badly), if they need to be. An
important challenge will be the organization of these protected areas into “efficient and
complete” networks, biologically capable of reducing the erosion of biodiversity,
notably in the face of climatic changes (Recommandations 4 and 5, UICN, 2003).
Protected areas for and with people
It is also in the peripheries of the current protected areas or sometimes within them
where new modes of management will be tried out and new representations will be
developed in village environments, while awaiting a possible redeployment of
biodiversity towards zones needing to be restored. The importance of natural resources
for people during crises, such as those that have recently affected diverse regions of the
world, is well known (Bikié et al. 2000; Makombe 1994; Vladyshevskiy et al. 2000;
Millogo-Rasolodimby, 2001); this dependence of human societies on natural
ecosystems and native species is universal and raises wide-ranging debates (Ehrlich,
1991; Daily, 1997; Daily et al., 1997). In addition to living resources gathered directly
from the environment, protected areas provide ecological “services” that are
indispensable to the sustainability of human activities; these latter are increasingly
better understood and taken into account. The comprehension of the ecological
mechanisms of the maintenance of biological diversity according to usages and the
definition of appropriate modes of management (Recommendations 24 and 26, UICN,
2003) is the necessary support that will make wild spaces perennial and thus render
sustainable these resources and services. However, conservation is only possible with
the agreement and the participation of the local residents. In the African historical and
traditional context, conservation in the occidental sense of the term has always been a
foreign idea for users of these resources, in spite of the maintenance of some sacred
sites forbidden for use or the respect of certain rules for use or for management
(Benoit, 1999a and b; Ruttan and Borgerhoff-Mulder, 1999). This absence of the idea
of conservation still prevails for the most part in rural areas, where the objectives of
environmental management are expressed above all around the reproduction of their
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Protected Areas of West Africa, an Evolving Identity?
45
symbolic and cultural systems, their social organization and their productive activities.
(Poussy, 1992; Dugast, 2006; Jacob, 2004). This does not rule out the fact that these
peoples had – and still have an elaborate representation and an acute perception of
their environment and its dynamics. They are in general “technically” capable of
implementing protection or other modes of management of the environment that are
strict and sustainable if they see an interest in it for them. In the current context of
environmental and social change, there are many reasons that this is often not the case.
To discern what constitutes an obstacle to conservation that seems however in the
interests for everyone, it is important to take into account the rights (Recommendation
24, UICN, 2003), the representations (McNeely, 2003a), the difficulties
(Recommendation 20, UICN 2003) and the legitimate aspirations of the local residents
(Recommandation 13, UICN 2003).
Sustainability and conservation:
the necessity for an all-encompassing approach
Such an all-encompassing approach towards issues of conservation is the one which
recommended by a new discipline, “biology of conservation” which asserted itself
during the eighties (Soulé, 1986; Soulé et Wilcox, 1980), however, it was “rather
improperly baptized if it to be judged by its declaration of faith, but very logically if
one considers the origin of its founders” (Barbault, 2003). At the international level,
this trend, which globally tries to come up with an answer to the difficult problems of
maintaining biodiversity, emerges strongly. As Blondel says (2003), it is a matter of
“creating a shared culture involving a new way of conceiving interdisciplinary relations
between the natural and the social sciences”. Added to this are also ethical and
philosophical considerations (Blandin, 2004). The new approach is thus clearly located
at the confluence of diverse biological, ecological, economic and social disciplines and
calls for new methods (Holling, 1997; Burgman and Lindenmayer, 1998). Some, like
Holling (1998), proposes elsewhere the premise that knowledge of natural systems is
always incomplete, insofar as these systems themselves evolve under the effects of
modes of management and under the growing control of human influence around the
globe. In this context, sustainability signifies the capacity to evolve in a beneficial way
by maintaining at the same time ecological, economic and social processes (Gallopin,
2006), certain approaches also relating natural and social systems very closely
(Gallopín et al., 2001). The numerous current debates around “biodiversity” and
“sustainable development” (Blondel, 2003) are a witness to this evolution of ideas.
This positioning of the ecology of conservation was validated by the Johannesburg
Summit of 2002 followed by the Vth World Parks Congress in Durban in 2003, where
the accent was placed on the necessity of taking into account in an interdisciplinary
way the interactions among social and natural dynamics.
The requirement for a link between theory and action
The advance towards a more combined approach was also observed at Unesco. After
the startup of the Mab programme during the sixties (Unesco, 1970, 19711), the first
1 It is to be remembered that the Mab was the result of the intergovernmental Conference of Experts on «!the
basis of the rational utilization and conservation of the resources of the biosphere!» organized by Unesco in
1968. The biosphere reserves are both a concept and a tool to attain the objective of a “sustainable equilibrium
among the sometimes conflicting purposes of the conservation of biological diversity, of the advancement of
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
46
plan of action (Congress of Minsk in 1983) and the signature of the Convention on
Biological Diversity (Earth Summit in Rio, 1992), the accent was placed on: the link
between conservation and development needs, the necessity for regional approaches,
the importance of international collaboration (notably for the management of
transborder reserves), communication (with the implementation of a “global network
of biosphere reserves”, Unesco, 2000b), sustainability and equity in recognizing that
people are an integral part of ecosystems (Unesco 2000a). In the same way,
considering that cultural identity is profoundly related to the natural environment in
which it develops, the World Heritage Convention proceeded with the fusion of two
distinct currents: the first centered around cultural sites and the second around the
preservation of nature.
Apart from its resolutely interdisciplinary character, the originality of the new approach
is in addition targeted around action: if we want to understand, it is also in order to
provide better management. As Heywood remarked (2000), the term “conservation”
finds its roots in two very distinct traditions, natural history and resource management.
A major social challenge is to reconcile these two approaches by integrating the
concepts of sustainability and equity. The application of current theories and concepts
to concrete cases of conservation however, poses a fundamental problem, that of the
degree of acceptable simplification. If certain theoretical constructions founded on
over-simplifications, have great heuristic value, their practical application to
conservation can pose serious problems, and indeed can even lead to blockages, as
several authors have mentioned. It appears therefore to be important to look again at
the theories on which management policies are based with the perspective of applying
their results to the management of environments and to development assistance. Close
collaboration with management structures and the analysis of specific cases will make
it possible to respond to this challenge.
Where are we today?
If we want to make an assessment of the work currently carried out in the area of the
biology of conservation, it is necessary to recognize that it is a discipline that is still
searching for an identity. To illustrate this with an example from the francophone
community, let us examine the papers presented at the Francophone Days for the
Conservation of Biodiversity: The Re-awakening of the Dodo”, held in Villeurbanne, in
April, 2003. The account by Anthelme (2003) of the concluding communication of this
meeting by Blondel shows that their work was still very targeted around single species
(for the most part animal and emblematic species) and that the spatial and fundamental
aspects of the problem were hardly dealt with. In the 136 papers presented, the
preponderance of the biological sciences compared to the human sciences was still very
heavy. It also appears clearly that there is a lack of concertation between the scientists
and the managers. Among the shortcomings recorded during this event, we must again
point out that few works were devoted to the problems related to protected areas. The
analysis of the content of more recent meetings or programs however, show a more
marked interest for a relationship with the managers (“Francophone Days for the
economic development and the maintenance of cultural values associated with them”. The biosphere reserves
are places where this objective is “tested, perfected, demonstrated and implemented”.
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Protected Areas of West Africa, an Evolving Identity?
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Sciences of Conservation and Biodiversity”, held in Paris, in March 20062) and the
governance of protected areas (“International GECOREV Colloquium”, held in
Versailles, in June 20063) while the concern for climatic change is affirmed (Thuiller
et al., 2006). Thus, in the process of developing adequate solutions for conservation,
research has an important role to play in the production of detailed analyses of
renewable resources and their dynamics, uses and social processes engendered by the
presence of protected areas; but to meet the challenge of operationality, it must also be
based on a close partnership with the applied sciences and with management structures.
The contributions presented here provide a unique image of what conservation is today
in the protected areas of West Africa (including a few incursions into Central Africa),
with all its issues and difficulties. The studies cover fifteen countries. The majority of
the papers are based on the classic scientific method of acquiring data and reflecting on
a question, while others present implementation policies in countries or regions and the
ideas that underlie them; most of these latter have been integrated into a synthesis
presented by de Boissieu et al. (these proceedings).
The Proceedings of the Parakou Seminar!
With regards to the issue of protected areas, natural systems and societies are
indissociable. In effect, whether they exploit or conserve ecosystems, societies always
make their influence felt. In a symmetric way the characteristics of environments are
always important determinants of social choices, even if several solutions are always
possible.
When we consider protected areas, we can do this from two angles, that of nature or
that of society. Several broad themes that adopt one of these general points of view
have appeared and are inter-twined many times in the papers presented at the Parakou
seminar.
The first part of the proceedings, entitled Issues Concerning Protected Areas, poses
general questions and situates them within the African and global context; here, five of
these themes are presented in the form of summary articles that introduce the papers
and bring out their common points.
The two first articles consider protected areas from a point of view that favors nature.
Claro and Guenda first ask about the future of animal biodiversity, that is generally
judged to be threatened, indeed, in danger of extinction. What is the status of our
knowledge on West Africa and what can research provide? Is the assessment as dark as
they say? What direction should be taken in the future? This wildlife whether it is the
large wildlife emblematic of African parks or more low profile species – depends very
heavily on the environment that shelters it, that is, on the vegetation and the soils.
Fournier and Millogo-Rasolodimby ask about the vegetation: is it threatened or shaped
2 “The Re-awakening of the Dodo II. Halting the erosion of biodiversity 2010: A Common Objective for
Managers and Scientists!?”
3 International GECOREV Colloquium !“Concerted Management of the Natural Environmental Resources -
from local to international: in favor of a dialogue between researchers, civil society and decision-makers!-
Session 7!: Governance of Protected Areas: policies, processes, actors”.
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Quelles aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest?
48
by people? Do the spatial organization of protected environments and the connections
among them make good conservation and vegetal biodiversity possible? Are the
pressures that they exert on vegetal environments excessive? What can we expect from
the participation of riverain peoples? How can we anticipate global changes, notably
climatic?
The three other summary articles reflect on protected areas from the point of view of
people. Giazzi and Tchamie deal with the participation of local residents in the
management of natural resources. How are protected areas set up in these regions?
How is the issue dealt with by States and by traditional institutions? Is economic
liberalism a way to save biodiversity? How should power be transferred to riverain
peoples? Lamarque and Mensah ask a question on the sustainable improvement and
use of protected areas - does a potential for improvement still exist? What structures
should be adopted? How should improvements be made sustainable? Should we
believe? The final article of de Boissieu et al. is a synthesis of 9 papers on the general
context of the management of protected areas in 7 countries. How is biodiversity
organized, what eco-regions are represented, how many species are known, how many
are threatened? What is the extent and the representativity of protected areas? What
benefits do they provide? How are they managed, what threats weigh on them? What
measures are governments taking?
The second part of these proceedings, entitled Biodiversity and the Ecosystem,
assembles fourteen articles devoted to case studies that provide knowledge on the
condition and the dynamics of wildlife, vegetation and the natural environment. Even if
there are other themes, the accent is placed on these themes that adopt the point of view
of nature. Five case studies concern the diversity of wildlife, of vegetation in general
and that of certain groups, such as the primates or the rodents. Five others focus on one
species (elephant, warthog, red-bellied monkey, duiker, black stork) their behaviour,
diet and their use of the environment have been studied, while studies on their habitat
tend to focus on an analysis of the characteristics of the vegetation… Two papers deal
with the condition and the dynamic of the vegetation, another deals with the methods
of monitoring these dynamics and the last one on the relationship with the geological
substratum.
The third part of the proceedings, entitled Biodiversity and People, groups together
thirteen articles devoted to riverain peoples of protected areas. Two studies deal with
the representations that the people (herders of the Sahara) have of wildlife, or in a more
general way, of the natural environment where they live and that they use. They
examine the compatibility of these representations with the setting up of protected
areas and the conservation measures that accompany them; the first stresses the light
that anthropology can shed. Five other case studies deal with the participation of local
residents in the management of protected areas, whether it is done on the basis of
traditions (crocodiles, fish resources) or through more or less recent institutions
(Lokoly and Agonvé). This participation is offered sometimes in spite of past wars
(Kahuzi-Biega). One of these case studies (on Park W) deals with the effects of the
multiplication of village structures of participation. Three other case studies show how
the local residents make beneficial and use the resources of protected areas through
tourism and hunting. Three others deal with the sustainability of pastoral or agricultural
use of the peripheries and the protected areas themselves and underline the necessity of
making realistic compromises.
To show the richness of these different subjects, abstracts of all the papers presented
have been included at the end of the proceedings.
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A. FOURNIER, B. SINSIN – Protected Areas of West Africa, an Evolving Identity?
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Ouvrage issu du séminaire de Parakou (Bénin), 14-19 avril 2003,
organisé avec le soutien du gouvernement du Bénin, de l’Unesco, de la FAO, de l’IRD,
de la région Centre (France) et de la Banque mondiale
Quelles aires protégées
pour l’Afrique de l’Ouest?
Conservation de la biodiversité
et développement
Éditeurs scientifiques
Anne Fournier, Brice Sinsin et Guy Apollinaire Mensah
IRD Éditions
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
collection Colloques et séminaires
Paris, 2007
Secrétariat et mise en forme du texte
Nathalie Claudé
Neza Penet
Anne Mouvet
Catherine Noll-Colletaz
Carole Marie
Traduction
Deborah Taylor
Reprise des illustrations
Christine Chauviat
Fabrication
Catherine Plasse
Maquette de couverture
Michelle Saint-Léger
Photo de couverture
© Julien Marchais, programme Enfants et éléphants d'Afrique – Des éléphants et des
hommes «Groupe d'enfants de Boromo en classe Nature, réserve naturelle des Deux
Balés, Burkina Faso»
Photo page 2 de couverture
© IRD / Jean-Jacques Lemasson – Sénégal. Vol de Sarcelles d'été (Famille:
Anatidés, Annas querquedula). Première zone humide d'importance au sud du
sahara, le parc national des Oiseaux du Djoudj (12 000 ha) est essentiel pour
l'hivernage des migrateurs d'Europe du Nord et d'Afrique de l'Ouest (environ 3
millions d'oiseaux transitent, plus de 400 espèces dénombrées). Classé au
patrimoine mondial de l'Unesco (1971) le parc national des Oiseaux du Djoudj
compte parmi les premiers parcs ornithologiques du monde.
La loi du 1er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n’autorisant, aux termes
des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement
réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les
analyses et les courtes citations dans le but d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou
reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou
ayants cause est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée.
© IRD, 2007
ISSN : 0767-2896
ISBN: 978-2-7099-1634-9
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Article
Le désert, tel un chancre, ronge la surface de la terre. Si au Sahel la sécheresse s'est manifestée au cours de deux périodes cruciales, il n'empêche que le surpâturage intense est la cause principale de la réduction du tapis végétal. Pour lutter contre la désertification il n'y a pas de remède miracle. La simple mise en défens montre que la végétation se régénère rapidement. Les différentes étapes de cette régénération sont analysées par l'auteur sur un périmètre de 600 hectares au National Wildlife Research Center en Arabie Saoudite. Là en l'espace de trois années le nombre d'espèces fleuries recensées a doublé. Les plages nues régressent, les ligneux perdent leur forme en boule et lancent des rameaux feuillés dans toutes les directions de l'espace. Les graminées pérennes se multiplient par graines. Les plantes annuelles locales prolifèrent massivement et éliminent les intruses non consommées. Les possibilités de régénération des plantes désertiques, une fois protégées, suscitent l'étonnement.
Article
Many West African societies, notably in the voltaic cultural area, light ritual bush fires every year in places strictly reserved for this purpose. Although widespread amongst the region's societies, the phenomenon is little researched. Yet, this practice is of primary importance in local rituals and social organisations and reveals local representations of nature. This article is based on a comparative study carried out among two societies separated by several hundred kilometres. The study documents variants and constants of this cultural practice.