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Des dynamiques territorialisées novatrices : le cas des PME agro-alimentaires

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Innovative territorial dynamics : the case of agro-food SME The purpose of this paper is to investigate the capacity of small enterprises working in agricultural and agro-food productions to frame local networks. These patterns of innovative collective strategies are likely to induce new types of local dynamics. The research is based on the survey of fifteen experimental local agro-foo systems in France. It is points to three SYAL scenarios, in wich the territorial cooperation supports innovative dynamics.

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... En effet, à mesure que le projet se développe, des contradictions ou des ambiguïtés entre ces deux niveaux d'action mettent en péril l'engagement des acteurs et la dynamique collective. Nous proposons d'élargir ce système d'analyse en intégrant le territoire, dans ses différentes actions, à la fois comme un acteur de la dynamique collective (Sanz Canada et Muchnik, 2011, Fourcade, 2006, 2008 mais également comme une ressource (Gumuchian et Pecqueur, 2007) pour résoudre les tensions entre l'individuel et le collectif (Asselineau et Cromarias (2010. Ainsi, nous proposons que les projets collectifs en circuits courts reposent sur une articulation singulière et dynamique entre trois projets : le projet autour de l'outil, le projet des exploitations et le projet de territoire. ...
... Il peut aussi être vu comme une ressource de valorisation, via la mobilisation de ressources territoriales, c'est à dire de ressources pour lesquelles le contexte sociospatial contribue directement à la valeur de ce qui est produit (Gumuchian et Pecqueur, 2007). Par exemple, les Systèmes Alimentaires Localisés (SYAL) permettent la mise en valeur (souvent via des certifications de qualité territoriale) de produits alimentaires typiques, de terroir, identitaires, (Fourcade, 2008). Contrairement aux SYAL, les collectifs de producteurs en circuits courts ne visent pas forcément à valoriser des productions spécifiques ou à mettre en valeur un patrimoine culinaire, alimentaire et/ou agricole particulier. ...
... Pour éviter un tel « boycott entrepreneurial » (Gundolf et al., 2006), il apparaît indispensable que le projet de territoire soit articulé à la fois avec le projet collectif mais également avec les projets individuels de chaque entreprise. Par exemple, dans le cas des SYAL, Fourcade (2008), les entreprises ancrées dans leur territoire/terroir l'utilisent comme image valorisante et visualisable du SYAL, notamment pour exporter leurs produits. ...
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De nombreuses initiatives collectives impliquant des producteurs en circuits courts se développent : magasins et marchés de producteurs, plateformes d’approvisionnement de la restauration collective, ateliers collectifs de transformation, etc. Cependant, force est de constater que beaucoup de projets de ce type ne parviennent pas à émerger ou à se pérenniser. Mieux comprendre comment ces collectifs résolvent les différents paradoxes et difficultés auxquels ils sont confrontés constitue donc une attente forte. Nous proposons une analyse de la trajectoire d’un collectif de transformation et de commercialisation en circuits courts, en montrant que la pérennité du système repose sur une articulation singulière et dynamique entre trois dimensions : le projet individuel, collectif et celui du territoire. A chacune des étapes de la vie du collectif, les acteurs mobilisent ces différents niveaux d’action afin de construire ou rétablir une cohérence et une dynamique
... Au contraire, dans la seconde entrée, on précise bien « une seule » filière, qui vise à se concentrer sur la variable territoire (conditions agroécologiques, stratégies de producteurs, politiques publiques, etc.). Précisons que toutes ces variables sont forcément localisées (situées par rapport à un territoire donnée), mais pas toujours territorialisées (Fourcade, 2008) Pour traiter cette problématique, l'approche retenue cherche à confronter la diversité des trajectoires de la filière localisée en veillant à les replacer dans leur contexte, c'est-à-dire à considérer aussi bien l'effet lié à l'insertion dans un système national spécifique que l'effet propre au lieu observé. Elle implique de mener une analyse des mutations territoriales aux diverses échelles significatives : l'aire géo-historique commune, le cadre national, les Il convient de souligner que l'échelle d'analyse n'est pas celle de la filière éclatée sur plusieurs espaces avec une approche en termes de chaîne de valeur globale et internationale (Gereffi et al, 2005). ...
... Fourcade C., 2008. Des dynamiques territorialisées novatrices : le cas des PME agro-alimentaires », Revue d'Économie Régionale & Urbaine /2 (juin), pp. ...
Thesis
Face aux enjeux de la sécurité alimentaire mondiale, de nombreux pouvoirs publics (Etats et bailleurs de fonds internationaux) font le choix de promouvoir certains modèles agricoles et notamment celui de l’agriculture industrielle, louée pour ses performances techniques et sa rentabilité économique. Au Sud, ces modèles de production sont aussi valorisés pour leur potentiel de développement rural, avec des ambitions de ruissellement vers les communautés locales. Toutefois, cet engouement n’est pas partagé au sein de la société civile internationale. Ainsi, nombreux (ONG et organisations paysannes) sont ceux qui critiquent les faibles liens horizontaux entre le modèle promu et les communautés locales (création d’emplois, de richesse, de participation à la vie culturelle). Ceux-ci alertent aussi sur les externalités négatives environnementales (perte de biodiversité, contamination des eaux et des sols, entre autres). En parallèle, les pouvoirs publics font également la promotion du développement territorial, un nouveau modèle qui serait la synthèse de plusieurs visions du développement, intégrant les principes de viabilité économique mais aussi de prise en compte des dimensions sociales, environnementales et culturelles. Toutefois, les clés de la mise en œuvre de cette vision restent à être définies. Ce constat s’observe avec la promotion du modèle des contrats agricoles, principale modalité de mise en œuvre de la vision du développement territorial à partir du secteur agricole, mais qui suscitent des visions contradictoires. Les uns en font un modèle qui aurait des effets d’entrainement sur l’économie rurale, tandis que les autres y voient au contraire des stratégies de prédation des ressources agricoles, à la base des activités économiques et sociales de nombreuses communautés locales. D’un côté comme de l’autre, l’analyse reste centrée sur des questions éthiques et parfois idéologiques. Les conditions de fonctionnement des contrats et leurs impacts en termes de développement sont peu abordés. La thèse propose une analyse empirique du développement territorial par les formes de gouvernance autour des contrats agricoles qui sont des liens formels. Ici, le contrat agricole (ou le modèle) n’est pas interprété. C’est simplement un cadre que l’on donne et qui peut avoir un impact relativement limité puisque le développement ne se crée pas uniquement avec des modèles (ou des normes pour l’action). C’est pourquoi, nous mobilisons une analyse sociologique au niveau des acteurs locaux en s’inscrivant dans la géographie sociale afin de montrer le rapport entre le modèle et le réel, et la possibilité qu’il puisse y avoir un écart entre les deux. Pour mesurer ces éléments, nous avons choisi l’exemple du Sénégal, qui est un laboratoire des modèles promus à l’international. En effet, le gouvernement sénégalais les intégre dans sa politique agricole et tente de les territorialiser (adapter au contexte local). Il cible des territoires locaux en fonction de leurs potentialités hydroagricoles, et des filières agricoles jugées prioritaires pour sa souveraineté et sa sécurité alimentaire. C’est à partir de ces choix politiques que nous développons une démarche méthodologique d’analyse du développement territorial. À l’échelle des régions dominées par la filière du riz irrigué, nous mettons en exergue des trajectoires contrastées par rapport à l’ancrage territorial des modèles agricoles. Ce diagnostic est interprété par la connaissance des effets de contexte, des interactions historiques, de l’empreinte de certains acteurs (Etat, agences décentralisées, bailleurs) qui ne sont pas neutres sur le développement du territoire. L’importance de la prise en compte d’éléments structurants, ou de contexte, se traduit par la mobilisation du concept opérationnel de capital territorial. Nous déclinons ce concept en trois grandes dimensions, à savoir des ressources locales, un système de gouvernance et du capital relationnel ou social.
... Cette trajectoire est l'expression des capacités de co-action entre les acteurs économiques et les autres acteurs territoriaux, politiques ou sociaux. Le lien entre la gouvernance et la trajectoire de développement tient, comme le soulignent Colletis-Wahl et al. (2008), Manouvrier (2008) et Fourcade (2008, à l'interaction entre processus de coordination et processus de co-construction de ressources. Toutefois, si la gouvernance peut être une gouvernance de projet de territoire (Beuret, Cadoret, 2011), elle peut également se situer hors des dispositifs publics, sous la forme d'une émergence spontanée, voire osciller entre les deux selon l'évolution des dynamiques productives et institutionnelles. ...
... Ces formes différenciées influencent durablement les choix politiques, socio-économiques et d'aménagement (au sens de Jouve et Vianey, 2012) et, par conséquent, la trajectoire d'évolution territoriale. Ainsi, cette trajectoire résulte de l'interaction entre processus de co-construction de règles et processus de co-construction de ressources permise/portée par cette gouvernance territoriale (Colletis-Wahl et al., 2008 ;Manouvrier, 2008 ;Fourcade, 2008). ...
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Cette publication émane de l’Atelier de dialogue "Quelles relations entre experts, chercheurs et acteurs associatifs face au développement des organisations collectives d’agriculteurs dans les filières agricoles ?", organisé le 3 novembre 2011 à la Maison de la recherche de l’Université de Toulouse II-Le Mirail.
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Afin de poser les jalons de la réflexion sur un « développement rural local durable », le Syal (Système Agroalimentaire Localisé) est ici considéré comme un point de départ pertinent. Afin de rendre plus « durable » le projet de développement local dont il est porteur, il va être enrichi dans un premier temps par des outils dédiés aux activités agricoles et à visée spécifiquement environnementale, l’agroécologie et l’IFES (Integrated Food Energy System). L’approche socio-économique de l’écologie industrielle vient ensuite compléter la proposition en systématisant notamment le principe de bouclage des flux
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At the present time, mastering the spatial strategies of the enterprise is essential to analyze the morphogenesis of territorial networks. The coopetitive dynamics that characterize the local productive systems (LPS) must be crossed with the recent local anchorage of multinational enterprises which are seeking for new opportunities of value creation. The first part of this article leads to a typology of the LPS by pointing out their structural advantages and failures, especially for training, interacting and territorial fixing. Then, a matrix of strategic analysis summarizes the different potential strategies for each glocalized network. At the time of “competitive poles” this matrix highlights, for a given enterprise (small or multinational) and for a given territory, the crucial resources to evolve toward the most productive form of network.
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Territories of regional development : some lessons from the FORD programme Lyon, March 9-11 2005 This article is presenting the special issue of RERU linked with the International Symposium (Lyon 2005) which has made the synthesis of the FORD programme (For and On Regional Development) of INRA and of five French regions over a period of ten years. The results of the programme are set out and discussed in a polar way (complementary or contradictory readings) around a set of seven arguments : products and territories, towns and rural areas, multifunctionality and agricultural specificity, global scales and local scales, price-effect and guarantee-effect, regional development and sustainable development, regional development and territorial development.
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L'objectif de cet article est de proposer une analyse des relations entre proximité et localisation, et plus particulièrement entre besoins de proximité et co-localisation des activités. Deux types de proximité (géographique et organisée) sont définis dans la première section. L'articulation de ces deux types de proximité fournit une grille d'analyse simple mais pertinente de la manière dont les acteurs économiques se "situent" aujourd'hui dans l'espace géographique. Dans la seconde section, nous remettons en cause la confusion souvent faite dans la littérature entre agglomération et interactions de proximité géographique. Puis nous soulignons l'importance des phénomènes d'encastrement social et institutionnel pour rendre compte du rôle de la proximité géographique dans la coordination économique et abordons les phénomènes d'ubiquité qui caractérisent aujourd'hui les comportements des agents économiques. Dans la troisième section, nous introduisons la mobilité des personnes. On oublie souvent que les besoins de proximité géographique (pour réaliser une coopération par exemple) ne supposent pas nécessairement que les agents soient localisés les uns près des autres. Pour les personnes se déplaçant fréquemment la contrainte de proximité devient relative. Enfin, la proximité géographique n'a pas que des vertus positives. Elle peut être facteur de conflits, de rivalités ou d'externalités négatives qui trouvent une partie de leurs solutions dans la mobilisation des ressources de la proximité organisée. Cette analyse fait l'objet de la quatrième question.
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L'objectif de cet article est de participer à la réflexion sur les Appellations d'Origine Contrôlée (AOC), de montrer qu'elles peuvent faire l'objet d'une analyse de nature économique et plus particulièrement d'apporter des éléments de compréhension des modes d'organisation qui prévalent au sein de ces systèmes de production. Après avoir procédé, dans un premier temps, à des rappels concernant les caractéristiques principales des biens clubs et des AOC (I), nous montrons que cette forme d'organisation locale est justiciable d'une analyse en termes de biens clubs, que l'on raisonne en termes d'attributs ou de modélisation (II), avant d'analyser les problèmes internes de coordination qui se font jour au sein de ces groupes, des problèmes qui trouvent leur solution par la mise en oeuvre d'outils de coordination tels que contrats et dispositifs de gouvernance, ainsi que par le recours à la confiance organisationnelle, socle de l'organisation collective de producteurs (III). Ce dernier travail est réalisé à partir d'un cas appliqué, celui de la fabrication de fromage de Comté.
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Cet article a pour objectif d'élargir la notion de « système productif local » au-delà du cas particulier des « districts » de petites et moyennes entreprises spécialisées dans des produits traditionnels. Il s'appuie pour cela sur le critère de l'existence entre les entreprises d'un espace déterminé (et éventuellement des organisations scientifiques), de coopérations coexistant avec des relations de compétition. Ces coopérations sont favorisées principalement par la structure des réseaux sociaux. Sur la base de cette conception générale, il est possible d'utiliser la notion de système productif local pour analyser diverses formes productives (technopoles, systèmes locaux de sous-traitance, activités rares à marché mondial, etc.).
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The AOC french wine clusters The aim of the text is to analyze some problems of the French quality wine industry in terms of the theories of club goods and of clusters. We show that the French wine regions are clusters and that their competitive advantages come from a combination of market forms of coordination (the competition) and of non market forms of coordination (the cooperation). The main consequence of the cooperation is a specific club good, the « Appellation d’Origine Contrôlée ». These structural features give rise to two problems: opportunist behaviors that lower the quality of the wine and a too complex supply. These problems weaken the French wine industry on the international market, facing the « New world » producers. Finally, we suggest some propositions to improve the competitiveness of the French wine clusters. JEL classification : L14- L16- L22- R11- R13- R5.
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Population ecologists, emphasizing the powerful constraining influence of environment on organizational autonomy, challenge the validity of the notion of strategic choice, which is so central to the field of business policy. This criticism may apply legitimately at the level of single organizations, but it does not reduce the importance of strategic choice at the collective level of analysis. A framework for analyzing strategic actions undertaken jointly by members of interorganizational collectivities is offered, based on a social ecological approach.
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Cette contribution propose, en premier lieu, d’apprehender le concept de « strategie collective » a partir de l’article fondateur de Astley et Fombrun paru en 1983. Ensuite, nous mettons en perspective cette theorisation, en centrant notre propos sur la pertinence du modele des « strategies collectives » pour saisir la realite organisationnelle contemporaine, la question des methodes d’investigation, et les recherches futures.
Collective Strategy: Vice or Virtue?
  • Bresser Rudi K.