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La mégarégion abrite, sur une superficie égale à 26 % de la France métropolitaine, 42 % des Installations Nucléaires de Base (INB), 33 % des sites Seveso et 31 % des Installations Nucléaires de Base Secrètes (INBS) françaises, hors outre-mer. Ces installations, bien qu’essentielles pour l’économie et/ou la sécurité locale, voire nationale (centrale nucléaire, raffinerie de pétrole, site militaire à vocation nucléaire…), sont des sources de dangers potentiels. Pour prévenir les accidents et réduire leurs impacts, l’État a promulgué depuis près de 40 ans de nombreux outils de prévention du risque et de gestion de crise (Daudé, 2020) dont les effets sont complexes à mesurer, la réglementation évoluant avec le vieillissement du parc industriel. Le constat malgré tout est que cette évolution réglementaire n’a que partiellement réduit la survenue d’accidents dans la mégarégion.
Cette fiche propose de comparer l’évolution économique des départements du Bassin parisien avec les autres territoires périmétropolitains des mégarégions d’Europe du Nord-Ouest entre 1989 et 2016. Elle met en évidence que les départements du Bassin parisien ont connu un déclassement du PIB/hab. par rapport à ces territoires, et que les écarts avec les régions-centre se sont creusés. En France, leur évolution est comparable à celles des anciens territoires industriels de l’Est de la France et des départements ruraux de la « diagonale du vide ».
Les grandes villes du Bassin parisien se caractérisent par une sous-représentation des fonctions métropolitaines à l’égard de leur rang dans la hiérarchie urbaine. Si cette lacune est souvent attribuée à la proximité de Paris, le contre-exemple d’Orléans invite néanmoins à prendre en compte l’importance des décisions historiques d’aménagement dans cette situation.
En 1965, le schéma directeur de l’aménagement et de l’urbanisme de la région de Paris a conduit à diviser l’aménagement du Bassin parisien en deux : celui de la région parisienne et celui du Bassin parisien. Dans une logique de path dependency, cette division a perduré pendant des décennies, comme l’illustrent la carte des zones d’étude d’aménagement du territoire (ZEAT) ou celle des régions NUTS 1.