Lab
Laboratoire de géomorphologie et dynamique fluviale
Institution: Université du Québec à Rimouski UQAR
Department: Département de Biologie, Chimie et Géographie
About the lab
Research topic focuses on the interactions between fluvial processes and landforms, sediments transport and flow structure at multiples spatial and temporal scales. Recent contributions emphasize on:
Groundwater - channel interaction
Large wood dynamic
River restauration
Fluvial risks mapping
Fluvial ice dynamic
Management strategies
Temporal and spatial evolution of rivers dynamic
Groundwater - channel interaction
Large wood dynamic
River restauration
Fluvial risks mapping
Fluvial ice dynamic
Management strategies
Temporal and spatial evolution of rivers dynamic
Featured research (29)
Integrating hydrogeomorphological principles in the restoration of degraded rivers can allow achieving sustainable results to a variety of objectives and benefits that are consistent with potential functioning of rivers as well as their uses. Despite recent management approaches inspired by these principles (e.g. freedom space for rivers), they are still very little considered in Québec. The projects widely consist of controlling fluvial processes, and they often aim for unique and specific objectives that are frequently associated with the habitat of a few high-value fish species. Despite a general lack of monitoring, several projects seem to have led to failure or mixed success. This research aimed to answer the question "Why do river restoration projects hardly integrate hydrogeomorphological principles and diverse benefits?" Four projects have been characterized through a qualitative research process of accompaniment and interviews with the organizations leading them. In addition, two government ministries representatives involved in river restoration and management were interviewed. The results identify two major drivers for the formulation of restoration objectives: project funding and stakeholder expertise. Both contribute to existing frameworks, acting at the same time as conditions and motivations orientating the project objectives. Depending on their content and following diverse contexts, they can restrain or facilitate the integration of hydrogeomorphological principles and the diversity of restoration objectives. This supports policy directions that are better informed by scientific knowledge about hydrogeomorphological and sociocultural river dynamics, knowledge exchange between scientific community and environmental organizations, and concertation between organizations and communities living around rivers.
L’hydrogéomorphologie étudie la dynamique des rivières en se concentrant sur les interactions liant la structure des écoulements, la mobilisation et le transport des sédiments et les morphologies qui caractérisent les cours d’eau et leur bassin-versant. Elle offre un cadre d’analyse et des outils pour une meilleure intégration des connaissances sur la dynamique des rivières pour la gestion des cours d’eau au sens large, et plus spécifiquement, pour leur restauration, leur aménagement et pour l’évaluation et la prévention des risques liés aux aléas fluviaux. Au Québec, l’hydrogéomorphologie émerge comme contribution significative dans les approches de gestion et d’évaluation du risque depuis une vingtaine d’années et se trouve notamment au cœur d’un changement de paradigme dans l’approche de gestion des cours d’eau par lequel la restauration des processus vise à augmenter la résilience des systèmes et des sociétés et à améliorer la qualité des environnements fluviaux. Cette présentation exposera la trajectoire de l’hydrogéomorphologie au Québec et discutera des contributions et des défis de l’intégration des connaissances et outils de cette discipline pour la gestion des cours d’eau.
Le canal Saint-Georges est un cours d’eau d’origine anthropique construit en 1898 lors de l’installation d’Henri Menier sur l’île d’Anticosti. Depuis, il a été aménagé pour l’adapter à différents usages. À partir de la fin des années 1970, les processus fluviaux ont graduellement façonné le cours d’eau, entraînant une morphologie plus naturelle. Un projet d’aménagement du canal Saint-Georges et de ses habitats pour le poisson, réalisé de 2019 à 2022, a aussi mené au démantèlement d’un barrage, à la stabilisation de berges ainsi qu’à des aménagements fauniques. Cet article présente les trajectoires historiques anthropique et naturelle du canal dans le but de mettre en lumière leurs interactions. L’évolution des usages du canal Saint-Georges comprend 3 périodes distinctes, qui ont chacune influencé les processus fluviaux ainsi que la morphologie résultante. Cette évolution à la fois anthropique et naturelle du canal Saint-Georges est caractéristique de plusieurs cours d’eau aménagés, ce qui représente à la fois des possibilités et des défis de gestion. Ce cas montre l’importance de considérer la particularité hybride de ces cours d’eau dans leur restauration et leur aménagement. À l’avenir, cela pourrait mener à mieux respecter leur fonctionnement potentiel ainsi qu’à mettre davantage en valeur leur patrimoine culturel.
La restauration des cours d’eau s’est imposée dans les dernières décennies comme une composante centrale de la gestion des cours d’eau au Québec. Il existe toutefois une certaine confusion dans la distinction entre la restauration et l’aménagement des cours d’eau, ainsi que dans les bonnes pratiques à appliquer pour une restauration durable des corridors fluviaux. La nécessité d’y intégrer les principes de l’hydrogéomorphologie tout en considérant les bénéfices humains est largement reconnue et cristallisée dans les approches de restauration socio-écologique et centrée sur les processus, ainsi que dans les approches de gestion par espace de liberté. Dans le contexte des enjeux reliés aux changements environnementaux et à la transition écologique et sociale qu’ils imposent, cela permet d’atteindre une diversité d’objectifs cohérents au fonctionnement potentiel des cours d’eau ainsi qu’aux usages qui y sont associés. Une meilleure intégration des principes de l’hydrogéomorphologie peut aussi mener à des résultats plus durables et à l’amélioration de la résilience des systèmes fluviaux et des sociétés. Toutefois, dû à certaines limites opérationnelles, les projets de restauration réalisés au Québec considèrent encore peu ces principes et présentent souvent des objectifs uniques et spécifiques menant à une artificialisation des cours d’eau et à une dégradation des paysages fluviaux. Cette présentation vise d’abord à exposer les défis d’une transition des modes de gestion des cours d’eau vers des pratiques ancrées à la fois dans les connaissances scientifiques et dans les souhaits ou les besoins des communautés qui cohabitent avec les cours d’eau. Elle vise ensuite à montrer comment l’approche géographique, sa vision holistique de l’environnement combinant les sciences naturelles et sociales ainsi que les professionnels omnipraticiens qu’elle contribue à former peuvent participer à ce nécessaire changement de paradigme, notamment par les échanges de connaissances entre les milieux universitaires, gouvernementaux, professionnels et citoyens.