Le traitement de la maladie de Dupuytren est en pleine évolution ces dernières années. Les traitements proposés sont divers : la fasciectomie totale, fasciectomie sérielle et l’aponeurotomie à l’aiguille se font petit à petit remplacer par le traitement par collagénose. En Belgique, ce produit est remboursé pour des contractures de 20° au minimum, comportant au maximum deux articulations. La firme pharmaceutique propose pour l’articulation métacarpo-phalangienne d’utiliser 0,58 mg d’enzyme dans un volume de 0,25 mL. Pour l’articulation interphalangienne, il faut prévoir 0,58 mg d’enzyme actif dans un volume de 0,20 mL. Plusieurs études ont prouvé que le rapport coûts-avantages de Xiapex® est favorable comparé aux traitements chirurgicaux. On a voulu augmenter ce rapport coûts-résultats davantage en utilisant tout l’enzyme disponible dans un flacon (0,9 mg), en le diluant dans un volume de 0,6 mL. Ainsi, il devient possible de traiter des contractures pour lesquelles ont utiliserait 2 flacons. Quarante-deux mains chez 36 patients qui avaient au moins 2 articulations atteintes par la maladie de Dupuytren ont été injectés avec la dose décrite précédemment. On les a suivi pendant un période moyenne de 26 mois (12–39 mois). Le taux de contracture (en degrés) a été répertorié avant le traitement, après trois mois et au suivi final. Le taux de récidive, de satisfaction et de force sont rapportés. Parmi les 42 mains traitées, 21 ont maintenu la correction (avec une progression de moins de 20°) obtenu à 3 mois, tandis que 2742 ont progressé vers une récidive de contracture de plus de 20°. Sur ces 27 récidives de contracture, 10 se présentent au niveau de l’articulation interphalangienne proximale du cinquième doigt, et 4 comportent de surcroît une contracture d’une autre articulation des doigts longs. Nous déplorons 9 corrections incomplètes, tous parmi des articulations interphalangiennes proximales. Huit de ces corrections incomplètes de la contracture sont restés stables au suivi final. Le traitement par la collagénase a pris beaucoup d’ampleur et mérite d’être retenu comme traitement valable pour la maladie de Dupuytren. La dilution jusqu’à 0,6 cm³ permet un résultat comparable pour plus d’articulations dans 50 % des cas. Cela est comparable aux résultats obtenus avec deux flacons, tous en étant moins coûteux. L’articulation interphalangienne proximale de l’auriculaire reste néanmoins difficile à corriger complètement.
Despite recent advances in the surgical management of distal radius fractures (DRFs), the optimal treatment remains controversial as different fixation methods often have similar clinical functional and radiographic outcomes. The objective of this study was to assess the differences in outcomes 1 year postoperatively between volar plating and combined plating for DRFs. In a retrospective cohort study, we evaluated 105 consecutive patients operated with either a volar locking plate or combined dorsal and volar plating. The primary outcome was wrist range of motion (ROM). Secondary outcome measures included hand grip strength, visual analog scale (VAS) pain scores, radiographic examination and patient-related outcome measures. Patients treated with combined plating had significantly inferior wrist flexion, extension and ulnar deviation. The radiographic Batra score 1 year postoperatively was similar for both groups. The PRWE (patient-rated wrist evaluation) score was 16 for the volar plating group and 14 for the combined plating group. The QuickDASH (Quick disabilities of the hand arm and shoulder) score was 9 for the volar plating group and 16 for the combined plating group. VAS pain scores were 0 at rest and 2 during activity for both groups. Grip strength was similar between the two groups. Hardware removal was done in 18/78 patients for the combined plating group and 1/27 for the volar plate group. Two patients operated with combined plating had tendon ruptures. Our findings indicate that both methods can yield satisfactory clinical and radiographic outcomes. However, combined plating resulted in inferior wrist ROM and substantially higher frequency of hardware removal. The potential advantages of combined plating in stabilizing a comminuted DRF must be balanced by the potential drawbacks such as inferior wrist ROM and higher frequency of hardware removal.
L’arthrodèse des 4 os internes limite la mobilité du carpe mais procure un effet antalgique appréciable. La littérature rapporte des difficultés de consolidation et des évolutions dégénératives tardives. Cette étude retrouve une consolidation quasi systématique et les patients revus à long terme semblent garder un résultat satisfaisant et stable. C’est une série mono-opérateur rétrospective de 108 arthrodèses des quatre os comportant 83 hommes (3 bilatéraux) et 22 femmes d’âge moyen 57 ans, opérés du côté dominant dans 58 % des cas. On dénombrait 23 pseudarthroses évoluées du scaphoïde (SNAC), 28 séquelles de disjonctions scapholunaires connues et 17 chondrocalcinoses pour 40 cas sans origine spécifique. La mobilité préopératoire était de 36 % du poignet controlatéral, la force de 32 %, la douleur à 7 10. L’imagerie montrait toujours une atteinte de l’interligne radio-scaphoïdien et luno-capital. L’interligne radio-lunaire devait être sain. L’abord était dorsal, transversal avec deux capsulotomies verticales. Après scaphoïdectomie totale sans styloïdectomie, un avivement complet des interlignes entre les 4 os internes a été pratiqué, l’espacement maintenu par broches après correction de la DISI puis étroitement comblé par une greffe spongieuse, locale dans 4 cas, iliaque dans 104 cas. Les broches ont été retirées après 2 mois d’immobilisation. Les patients ont été revus en moyenne à 3,8 ans (4 mois 22 ans). On a déploré 7 infections transitoires sur broches, 2 consolidations incomplètes et 6 cas d’algodystrophie dont 2 sévères. À 4 mois, la flexion était de 38°, l’extension de 32°, la douleur était à 2 10, la force à 44 %. La consolidation était confirmée dans 106 cas. Quatre patients douloureux ont réclamé une arthrodèse totale, toujours avant un an. Les 46 patients revus à plus d’un an ont conservé un bon effet antalgique, peu varié en mobilité et retrouvé 78 % de leur force. L’interligne radio-lunaire était peu dégradé, même dans les cas anciens. Plus que le moyen d’ostéosynthèse, l’avivement rigoureusement complet des interlignes, la qualité et l’abondance de la greffe semblent les principaux facteurs de la consolidation. La conservation d’un interligne radio-lunaire congruent donne des résultats rassurants dans les cas revus à long terme. L’arthrodèse des 4 os internes, avec une ostéosynthèse simple et une greffe osseuse iliaque donne des résultats fiables et reproductibles qui se maintiennent au fil du temps.
Les entorses et les luxations des IPP mal traitées ou négligées, peuvent exposer à de sévères raideurs de l’IPP. L’abstention thérapeutique ou l’absence d’une prise en charge adaptée peuvent conduire à des complications majeures notamment l’apparition d’un flessum de l’IPP plus ou moins irréductible. Pour répondre à cette problématique il avait été établi au sein de l’institut montpelliérain de la main, un protocole de prise en charge adapté à la gravité de la lésion.
L’ensemble des patients éligibles à l’étude avait été traité selon le protocole de l’institut. L’échantillon était constitué de 108 lésions ligamentaires de l’IPP, 37 entorses sans arrachement osseux (AO), 29 entorses avec AO, 23 luxations sans AO et 19 luxations avec AO. Quatre-vingt-quatorze des lésions ligamentaires de l’échantillon avaient été traitées de façon précoce et 14 de façon tardive.
Six critères avaient été retenus pour l’évaluation des résultats. L’objectif de cette étude était de mesurer l’efficacité fonctionnelle du protocole. L’ensemble des patients avait été contrôlé en moyenne à six mois de la date de mise en place du traitement.
L’étude démontrait, dans le cas des entorses comme dans le cas des luxations, que le traitement établi n’entraînait aucune lésion iatrogène et conservait les caractéristiques anatomiques de l’IPP. La précocité de la prise en charge était un élément déterminant quel que soit la gravité de la lésion.
Les caractéristiques anatomiques et biomécaniques de l’IPP autorisaient une immobilisation en extension. Les luxations, considérées comme le stade ultime des lésions ostéoligamentaires, devaient faire l’objet d’une mobilisation immédiate, précoce et protégée, confiée à un Kinésithérapeute entraîné à la rééducation de la main.
L’étude démontrait que la mise en place d’un traitement adapté à la gravité de la lésion, diminuait de façon significative le risque de flessum et n’était pas pourvoyeur d’hyperextension résiduelle ni d’instabilité latérale. La précocité de la prise en charge était un élément déterminant, qu’il s’agissait d’une entorse avec ou sans arrachement osseux (AO) ou d’une luxation pure, avec ou sans AO. Les fractures luxations étaient exclues de l’étude.
Le traitement chirurgical de la maladie de Kienböck est complexe et discuté. Le traitement peut être palliatif dans les stades avancés. L’objectif était d’évaluer les résultats de l’arthrodèse scapho-capitale (ASC) avec lunarectomie sur la douleur et le maintien de la fonction du poignet. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique entre 1994 et 2007. Était inclus les patients atteints d’une maladie de Kienböck stade IIIA ou plus de la classification de Lichtman opérée d’une ASC, en excluant les fractures anciennes du lunatum. Dix-huit patients étaient inclus dans l’étude représentant 19 poignets opérés. Il s’agissait de 11 femmes et concerné le poignet dominant dans 58 % des cas. Le recul moyen était de 10 ans (0,9–22,2). L’âge moyen de la chirurgie était de 36,2 ans (19–56). Nous dénombrons 5 stades IIIA, 13 stades IIIB et un stade IV. Nous avons réalisé une évaluation de la douleur, des mobilités, de la force, des radiographies, des complications et des scores de QuickDASH et PRWE. Deux patients ont développé un CRPS de type 2. Nous déplorons une pseudarthrose scapho-capitale à 14 ans de recul et 2 arthroses stylo scaphoïdienne à 17 et 22 ans asymptomatiques. Au plus long recul, 7 patients étaient très satisfaits, 10 satisfaits et 2 déçus. L’EVA était diminuée dans tous les cas dont 4 indolences totales. La consolidation était acquise chez 18 poignets. La flexion était augmenté de +3,5°, l’extension de +4,7° et l’inclinaison ulnaire de +5,7°. La pronation était diminuée de –3°, la supination de –0,8° et l’inclinaison radiale de –0,9°. La force était augmentée significativement de 17,6 à 26,3 kg, représentant 74 % de celle du poignet sain. Le QuickDASH était de 38,3 (18–63) et le PRWE à 35,9 (9–87). Douze patients ont repris un travail identique, 4 ont été reclassés, et 2 retraités. La durée d’arrêt de travail était 7,6 mois en moyenne (0–30). La hauteur du carpe était diminuée de manière significative (p < 0,05) et la réduction de flexion du scaphoïde était stable. L’ASC permet une amélioration de la douleur en conservant une mobilité et une force du poignet à un stade avancé de la maladie. La hauteur carpienne est diminuée de manière significative mais restent asymptomatiques. Cette arthrodèse sera indiquée en l’absence d’anomalies anatomiques à corriger. L’arthrose radio-scaphoïdienne reste limitée dans le temps (2 patients seulement).
Objectif
L’arthroplastie radio-scaphoïdienne par l’implant APSIy (adaptative proximal scaphoid implant) s’est révélée être à court et moyen terme une alternative thérapeutique très séduisante, en particulier dans les indications de SNAC Wrist débutantes. Notre but est d’évaluer les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques à long terme de cet implant, toutes indications confondues. Nous présentons ici notre série d’APSI dans le cadre d’une étude rétrospective monocentrique.
Méthodes
Nous avons inclus tous les patients ayant bénéficié de la mise en place d’un implant APSI entre octobre 2002 et octobre 2010. Une étude clinique (subjective et objective) et radiographique (statique et dynamique) a été réalisée. Nous avons ainsi étudié la position et la mobilité de l’implant, la désaxassion et l’évolution arthrosique du carpe des poignets opérés.
Résultats
Notre série comportait 42 patients dont 36 ont été recontactés avec un recul moyen de 10 ans (5,4 à 13,4 ans). Il s’agissait majoritairement de patients atteints de SNAC Wrist (83 %). Nous avons eu 10 complications (28 %) dont 8 ont nécessité une reprise chirurgicale. Il s’agissait principalement d’une luxation de l’implant (40 % des cas) ou d’une évolution dégénérative du carpe (40 % des cas) nécessitant une reprise chirurgicale à 5,7 ans de recul en moyenne. Quatre-vingt-onze pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de leur intervention avec un MWS à 80,5/100 et un QDASH à 17/100. Au dernier recul, la force des poignets opérés était de 86 % par rapport au côté controlatéral, la mobilité en flexion-extension était de 99° et 71 % des patients était indolores.
Conclusion
La mise en place de l’implant APSIy est une intervention simple, peu iatrogène, qui permet un retour rapide à la fonction sans couper les ponts à une autre chirurgie en cas d’échec. Nous rapportons de bons résultats, durables dans le temps et comparables à ceux de l’arthrodèse 4 os et de la résection de la première rangée du carpe. L’APSI a désormais une réelle place dans l’arsenal thérapeutique des poignets arthrosiques.
Introduction
Les piqûres de scorpion constituent un problème de santé publique dans beaucoup de région du monde comme c’est le cas au Sahara algérien où l’on dénombre annuellement 80 000 cas de piqûres de scorpion entraînant 200 décès et laissant des séquelles chez plus de 3000 personnes.
Matériel et méthodes
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 11 ans, qui consulte accompagné de ses parents au pavillon des urgences pour une nécrose ischémique totale de l’avant-bras droit suite à une piqûre de scorpion. Après l’ablation de l’attelle de transport, l’examen local retrouve une nécrose de tout l’avant-bras droit. Absence de sensibilité et de motricité sur l’ensemble de l’avant-bras droit. L’état général est conservé. Notre prise en charge comprenait - hospitalisation, mise en route d’une antibiothérapie à large spectre, décision d’amputation du membre supérieur gauche non viable au niveau du bras.
Résultat
Les suites opératoires furent favorables avec bonne cicatrisation du moignon d’amputation.
Discussion
La composition et le mode d’action du venin de scorpion n’est qu’en partie élucidée. La prise en charge des piqûres de scorpion n’est pas consensuelle. La prévention demeure le meilleur traitement. Elle comporte des mesures simples à mettre en œuvre indispensable en zone d’endémie comme le Sahara algérien.
Conclusion
Ce cas clinique illustre parfaitement les conséquences dramatiques que peut entraîner une piqûre de scorpion chez un enfant en région d’endémie. Engageant le pronostic vital avec risque de survenue de choc septique qui s’est soldé par une amputation de nécessité d’un avant-bras déjà non fonctionnel et non viable.
Introduction
La principale cause de lésion du nerf spinal accessoire est iatrogène après biopsie ganglionnaire. Actuellement, le traitement recommandé est la greffe nerveuse, la suture directe étant rarement possible. Nous rapportons notre expérience de transfert nerveux d’un fascicule du contingent postérieur du tronc primaire supérieur en direction du nerf spinal accessoire.
Matériel
Nous avons opéré 11 patients âgés de 38 ans en moyenne (21 à 59 ans) d’une paralysie du trapèze par section iatrogène du nerf spinal accessoire, à un délai moyen de 10 mois (1 à 48 mois). En préopératoire, tous les patients se plaignaient d’une sensation de faiblesse de l’épaule avec perte d’endurance. Ils présentaient un déficit clinique objectif du trapèze (amyotrophie et abduction d’épaule limitée à 95° en moyenne), confirmé à l’examen électromyographique. Au moyen d’un abord supraclaviculaire, le nerf spinal était repéré en amont de son entrée dans le faisceau supérieur du trapèze. Le contingent postérieur du tronc primaire supérieur était repéré par neurostimulation, avant d’en individualiser un fascicule moteur répondant dans le deltoïde, de même taille que celle du nerf receveur. Une suture directe était effectuée puis le patient était immobilisé trois semaines coude au corps.
Méthodes
Les patients ont été évalués par mesure vidéo-assistée de l’abduction articulaire active de l’épaule et de la force en abduction selon l’échelle du Medical Research Council (poids soulevé au poignet). Par ailleurs, une instabilité dynamique de la scapula était recherchée lors de l’abduction.
Résultats
Au recul moyen de 23 mois (12 à 53 mois), l’abduction active moyenne était de 155° soit 94 % de l’amplitude controlatérale. La force du trapèze était cotée à 5 dans 3 cas, 4 dans 7 cas et 3 dans 1 cas. La scapula était jugée stable dans 8 cas, instable dans 2 cas dont 1 qui a nécessité une scapulopexie.
Discussion
La greffe du nerf spinal accessoire est une technique difficile, nécessitant une bonne connaissance anatomique de la région cervicale, ainsi que le prélèvement d’un nerf au membre inférieur. Elle est impossible lorsque les extrémités du nerf ne sont pas retrouvées. La technique proposée permet une suture unique sans tension, sans engendrer de déficit postopératoire identifiable dans le territoire du nerf donneur.
Conclusion
La neurotisation du nerf spinal accessoire à partir du plexus est une solution simple, reproductible avec de bons résultats fonctionnels dans le traitement des paralysies iatrogènes du trapèze au diagnostic souvent tardif.
The aim of this study was to report the long-term functional outcomes and complication rates following early percutaneous fixation of acute fractures of the scaphoid. A trauma database was searched to identify all skeletally-mature patients with an undisplaced or minimally-displaced scaphoid waist fracture managed with early percutaneous retrograde screw fixation over a thirteen-year period from 1997-2010. Medical records were retrospectively reviewed, and complications documented. Long-term follow-up was by a questionnaire-based review. The Patient-Rated Wrist Evaluation (PRWE) was the primary outcome measure. Secondary outcomes included the Quick version of the Disability of the Arm, Shoulder and Hand score (QuickDASH), the EuroQol 5-dimensions score (EQ-5D-5 L), and complications. During the study period 114 patients underwent this procedure. The mean age was 28 years (range, 17–62) and 97 patients (85%) were male. The median time from injury to surgery was nine days (range, 1–27). Twelve patients (11%) reported a complication, all of whom required repeat surgical intervention (six revision ORIF for non-union, five elective removal of hardware, one early revision fixation due to screw impingement). Long-term outcome data was available for 77 patients (68%) at mean follow-up of 11.4 years (range, 6.4–19.8). The median PRWE was 0 (IQR 0–7.5), median QuickDASH 0 (IQR 0–4.5) and median EQ-5D-5 L 1.0 (IQR 0.837–1.0). There were 97% (n = 74) patients satisfied with their outcome. Early percutaneous fixation of acute non-displaced or minimally displaced scaphoid fractures results in good long-term patient reported outcomes and health-related quality of life. Although comparable with previous studies, the overall surgical reintervention rate is notable and can result in inferior outcomes.
Level of evidence
Therapeutic level III (Retrospective Cohort Study).
Les fractures-luxations de Montéggia sont peu fréquentes en traumatologie infantile. Elles s’optent généralement à un traitement orthopédique. C’est en cas d’instabilité fracturaire que le traitement chirurgical s’impose. Il s’agit d’une série de 11 enfants. Les classifications utilisées sont celles de Bado et de Trillat. Un suivi régulier en postopératoire était fait d’une manière hebdomadaire. Le traitement chirurgical par brochage percutané du cubitus était indiqué vu l’instabilité du foyer de fracture. L’âge moyen de 7 ans avec une prédominance féminine. Le mécanisme le plus souvent en cause est indirect suite à une chute sur la paume de la main. Tous les cas étaient opérés en urgence sauf un opéré à j8 vu la non-découverte de la luxation de la tête radiale. La consolidation osseuse était obtenue en moyenne à 2 mois, aucune récidive de la luxation de la tête radiale n’a été observée. Au dernier recul, le bilan fonctionnel du coude était parfait dans tous les cas. Le traitement chirurgical des fractures-luxations de Monteggia est peu indiqué. Il peut être effectué sur l’ulna en cas d’instabilité du foyer de la fracture notamment dans les fractures obliques imposant une ostéosynthèse par plaque ou broche ou en cas de nécessité d’une ostéotomie pour corriger une incurvation traumatique ou une fracture en « bois vert » lors d’un échec des manœuvres orthopédiques. Il peut être aussi effectué sur le radius en cas d’irréductibilité de la tête radiale imposant de lever l’interposition du ligament annulaire et sa réparation. L’avantage qu’a le traitement chirurgical de la fracture-luxation de Monteggia est d’assurer une stabilité du foyer fracturaire et par conséquent diminuer le risque de reluxation de la tête radiale.
From March 2013 to March 2016, 110 patients were treated with collagenase injection for Dupuytren's contracture. Firstly, this retrospective study analyzes results according to Tubiana's classification. Secondly, the purpose of this work was to answer if the injections are an alternative to classical surgical techniques. One hundred and ten patients (168 digits) were treated, mean age was 65 years (range 41–83). Regarding Tubiana's classification, 34 stage 1,88 stage 2, 36 stage 3 and 10 stage 4. Under local anaesthesia, the total dose of the collagenase was used for each patient and all the retracted fingers were injected. Patients were seen 48 hours after at the hand clinic and the fingers were extended again with a local block. Dressing was applied as well as a splint. The results were studied and statistically demonstrated the effectiveness of this technique. Statistical analysis was performed analysing with a mixed three factor ANOVA (time, digits and joints). ANOVA shows a principal effect of time and joints (P < 0.001) but not for the digits involved. Mean preoperative metacarpophalangeal (MCP) extension deficit was 40° (0–85°), for the interphalangeal (PIP) joint extension lag was 33° (0–100°). Postoperative results shows a 90% improvement on the MCP joints and 75% on the PIP joints. Complications rate:
– sudeck dystrophy: 17 (15%), which include 7 patients with algoneurodystrophy (6%) proved by scintigraphy and 10 patients with dystrophy (9%) at the clinical examination;
– skin lacerations: 44 (38%), which occurs mainly in important joint retraction or previous surgery with scar tissue. This required only dressing with petrolatum gauze, no skin graft was needed;
– hematoma which was very common after the injection;
– recurrence occurs in 3 patients few months after the injection. This technique has been used as an alternative to open surgery regardless of the number of joints and fingers affected by Dupuytren's contracture. Complications rate even if they are still present are not comparable to open surgical techniques, discomfort is less important for the patient as well as the recovery period. In case of recurrence, an open technique is always possible.
La compression du nerf fibulaire commun (NFC) au col de la fibula et la compression du nerf tibial postérieur (NTP) au tunnel tarsien sont les syndromes canalaires les plus fréquents au membre inférieur.
Il s’agit d’une étude rétrospective bicentrique en centre hospitalo-universitaire et en centre libéral, mono-opérateur de 119 neurolyses entre 2015 et 2018.
Il y avait 68 femmes et 38 hommes avec un âge moyen de 55 ans. Les patients présentaient des douleurs diffuses du membre inférieur dans 88 % des cas dont 37 % au pied et 30 % au genou. Il existait des paresthésies dans 42 % associées aux douleurs ou isolées. La douleur moyenne préopératoire, mesurée par une échelle numérique analogique (ENA), était à 6/10 (0 à 9). Ces douleurs étaient anciennes (34 mois en moyenne) et résistaient au traitement médical. Dans 36 % des cas, elles étaient apparues dans les suites d’une intervention chirurgicale (arthroscopie genou 14 %, prothèse totale de hanche 9 %, prothèse totale de genou 5 %, chirurgie de la cheville 4 %) ou après un traumatisme dans 13 % des cas. Le diagnostic a été retenu sur la symptomatologie, le syndrome irritatif nerveux (81 % des cas), le résultat du test thérapeutique (37 patients infiltrés) et le résultat de l’électroneuromyogramme (90 % anormaux). Parmi les 106 patients, 93 ont été opérés d’une neurolyse simple associée du NFC au col de la fibula et du NTP dans son trajet au tunnel tarsien avec ouverture de l’abducteur de l’hallux et 13 de manière bilatérale. Dans 4 cas, la neurolyse était faite sur un site (1 NFC et 3 NTP isolés). Huit patients (7 %) ont présenté une désunion de cicatrice à la cheville avec évolution favorable par traitement local. Nous avons eu une récidive sur une neurolyse du NFC reprise par une neurolyse du NFC et NTP. Un patient a eu un équin de cheville postopératoire pendant 2 mois. La neurolyse a eu un effet « magique » constant (disparition des douleurs au réveil). À la première consultation postopératoire (Journée 21), 26 neurolyses présentaient encore des douleurs différentes (ENA moyenne 3/10). Certains ont été infiltrés par du Diprostène®. Au dernier recul de 20 mois, l’ENA moyenne était à 2/10 (de 0 à 8), les douleurs persistantes étant attribuées à une « régénération nerveuse ».
La neurolyse associée du NFC et du NTP semble efficace sur le traitement des douleurs du membre inférieur.
Les ténosynovites infectieuses (TSI) des fléchisseurs de la main sont des affections fréquentes aux lourdes conséquences en l’absence de traitement adéquat, pour lesquelles il n’y a pas de consensus sur l’utilisation des antibiotiques. Plusieurs modalités chirurgicales mini-invasive ou à ciel ouvert sont possibles pour traiter respectivement les TSI de stades 1 et 2 (selon les pratiques usuelles) mais l’antibiothérapie n’est pas codifiée. À partir d’une cohorte rétrospective, nous tenterons d’identifier les facteurs de risque d’échec afin de proposer un protocole de prise en charge (chirurgie et antibiothérapie) des TSI.
Nous avons rétrospectivement revu les TSI des fléchisseurs de la main prises en charge au CHU de Caen entre le 01/01/2013 et le 01/01/2018. Les critères d’inclusion étaient la confirmation du diagnostic clinique en peropératoire et un recul post-antibiothérapie minimal de 6 mois. Étaient évalués le terrain, la prise en charge chirurgicale, l’antibiothérapie (molécule, mode d’administration et durée) et le résultat thérapeutique à 6 mois ou plus.
Durant la période d’inclusion, 127 patients ont été inclus. Parmi eux, 46,46 % présentaient des comorbidités associées, le germe le plus souvent identifié était un staphylocoque (54,23 %), 32,3 % étaient opérés à ciel ouvert et 58,3 % en mini-invasif, tous bénéficiaient d’une antibiothérapie postopératoire. L’antibiothérapie par AUGMENTIN couvrait 94,52 % des germes identifiés. L’administration de l’antibiothérapie par voie IV ou IV et PO n’apportait aucun bénéfice par rapport à un traitement exclusivement oral (p = 0,65). La durée de l’antibiothérapie postopératoire inférieure à 7 jours, entre 7 et 14 jours ou supérieure à 14 jours n’entraînait pas de différence significative sur la guérison (p = 0,14). Cependant traiter pour une durée inférieure à 7 jours contre traiter pour une durée de 7 à 14 jours, semblait être associé à un risque 4,5 fois plus important d’échec, bien que non significatif (p = 0,07). On n’observait pas de différence entre le traitement chirurgical à ciel ouvert et le mini-invasif (p = 0,96) pour les TSI de stades 1 et 2 avec des taux de guérison respectifs de 90,2 % et 90,5 %.
Une antibiothérapie postopératoire par AUGMENTIN PO exclusif d’une durée comprise entre 7 et 14 jours semble efficace, permettant ainsi une prise en charge en ambulatoire. La chirurgie sera réalisée à ciel ouvert ou en mini-invasif selon les préférences de l’opérateur pour les phlegmons de stade 1 et 2.
Le syndrome de Poland est une malformation thoracique dont la définition princeps consiste en une agénésie plus ou moins complète d’un muscle grand pectoral. Il peut s’y associer des anomalies du membre supérieur homolatéral dont les modalités et l’incidence réelle restent mal connues. L’objectif de cette étude rétrospective observationnelle était d’évaluer l’incidence des malformations du membre supérieur associées au syndrome de Poland au sein d’une série de patient prise en charge dans notre unité pour malformation thoracique. Nous avons recontacté et analysé notre série de 129 cas de syndromes de Poland, pris en charge dans le cadre d’une malformation thoraco-mammaire. Les patients ont été contactés téléphoniquement ou revus en consultation. Nous avons réalisé des clichés photographiques et radiologiques des malformations. Nous avons recensé 22 malformations du membre supérieur associées chez les patients, soit 17 % des cas, avec une prédominance à droite, 68 % de cas droits (15) contre 32 % de cas gauches (7). Il fut retrouvé sept brachymésophalangies non opérées, quatre brachymesophalangie + syndactylies dont deux opérées, une syndactylie simple, quatre camptodactylies toutes non opérées, une main en mitaine, une fente centrale atypique de la main avec une adactylie des deux premiers doigts longs et aphalangie de la deuxième phalange du pouce et des deux derniers doigts. Nous avons également retrouvé trois atrophies globales du membre supérieur. Nous avons retrouvé 17 % de malformations du membre supérieur homolatéral, avec une légère prédominance chez les hommes (60 % des cas) et pour le membre supérieur droit, prédominance nettement marquée chez la femme (88 %). Les malformations de la main et du membre supérieur affectent le membre supérieur avec une prédilection pour la main. L’avant-bras et le bras sont moins touchés, les hypoplasies du membre touchants de manière concomitante l’avant-bras et le bras. Les malformations de la main sont complexes et variées, les plus graves prédominent sur les doigts médians. Dans notre série, les malformations de la main sont fréquentes avec 17 % des cas, assez proche de la littérature, mais il peut exister un biais de sélection important des patients, vus initialement pour la prise en charge d’une malformation thoracique devant l’absence de grand pectoral. Nous avons trouvé une syndactylie chez cinq des patients porteurs d’une malformation. À l’origine, le syndrome de Poland se nommait « syndactylie de Poland ».
Amandys® pyrocarbon interposition arthroplasty is intended for widespread arthritis of the wrist. The aim of this study was to assess the clinical, functional, and radiological results of this arthroplasty with a minimum follow-up of 12 months. This retrospective single-center study brought together all osteoarthritis indications that can benefit from an Amandys® arthroplasty. Twenty-one implants were used between January 2011 and October 2018. There were seven cases of distal radius malunion, eight SLAC wrists, two SNAC wrists, two cases of Kienböck’s disease at Lichtman’s stage 4, and two aftermaths of inflammatory arthritis. Twenty-four percent of patients had previously undergone another type of surgery for this wrist arthritis. Six implants were removed, five early for dislocation and one after 6 years for chronic pain. Thirteen patients were reviewed with an average follow-up of 40.7 months (21-90). The average pain level on a visual analog scale was 3.1/10 (0-7). The mean range motion was 36° flexion (10-60) and 33° extension (15-50). The mean grip strength at the last follow-up was 14.8 kg (2-30) (43% of contralateral). The average QuickDASH and PRWE functional scores were 37.9/100 (0-80) and 29.6/100 (0-83.5), respectively. Amandys® interposition arthroplasty is an interesting alternative to total wrist fusion or total wrist prosthesis for widespread arthritis of the wrist. For the implant to be stable, the capsulo-ligamentous systems must be intact.
La prise en charge des pathologies de la main a bénéficié des dernières innovations techniques avec notamment l’introduction de l’anesthésie local tumescente sous épinéphrine bien connu sous le nom de Walant. Elle soulève de nombreux problèmes notamment dans son acceptation, dans son organisation mais aussi dans sa réalisation au sein de nos différents établissements. Nous rapportons l’expérience de l’introduction de cette technique au sein de notre structure.
Depuis septembre 2018, la technique a été introduite par le seul chirurgien de la main travaillant dans cet établissement pluri-chirurgical constitué par ailleurs de 7 autres chirurgiens orthopédiques entouré d’une équipe de 13 médecins anesthésistes.
Un questionnaire a été remis au médecin anesthésiste évaluant l’utilisation de gants stériles, de champs stériles, le type d’asepsie utilisé, le type d’aiguilles, l’utilisation d’échographie, l’estimation de la douleur ressentie par le patient lors de l’anesthésie, la préférence du type d’anesthésie utilisé pour les pathologies de la main et le choix de l’anesthésie s’il avait besoin lui-même d’une intervention sur sa main.
Les modalités de travail en collaboration entre médecin et chirurgien sont détaillées. Les résultats de cette étude nous encouragent à poursuivre cette technique de façon consensuelle et en étroite collaboration avec nos confrères médecins anesthésistes, qui ont adapté cette nouvelle prise en charge.
Le changement de technique d’anesthésie coordonnée par le chirurgien de la main aurait pu représenter une source de conflit et faire abandonner cette technique. L’incitation à de nouvelles techniques permettant une réhabilitation précoce reste d’actualité. La qualité d’écoute et l’entente préalable a certainement été un facteur primordial dans l’acceptation de cette nouvelle prise en charge.
Malgré les différences de réalisation de la technique par les médecins anesthésistes au sein du même établissement, la simplicité de cette technique a permis de renforcer la collaboration entre médecin anesthésiste et chirurgien de la main et imposer la technique de Walant comme la technique de choix au sein de notre établissement.
Bien qu’il soit efficace dans plus de 90 % des cas, le traitement chirurgical du syndrome du canal carpien n’est pas dénué de complications et celles-ci peuvent être sévères. À la suite de Mackinnon, on peut classer ces complications en trois groupes : le canal carpien persistant, le canal carpien récidivant et l’apparition de nouveaux symptômes. Le canal carpien persistant se signale par l’absence complète d’amélioration immédiatement en postopératoire. Il est théoriquement du à une libération incomplète du nerf médian, le plus souvent en rapport avec une faute technique. Le canal carpien persistant a rarement fait l’objet d’une étude spécifique. Nous rapportons une série rétrospective de 13 patients opérés par le même chirurgien selon la même technique. Le diagnostic clinique de canal carpien persistant a toujours été confirmé par un examen électromyographique. L’intervention chirurgicale de reprise a été réalisée en ambulatoire sous anesthésie par bloc axillaire. Elle a consisté en une neurolyse itérative débutant en zone saine complétée par un lambeau synovial de Wulle. L’intervention a été suivie d’une immobilisation par orthèse de 15 jours. Il s’agissait de 7 hommes et 6 femmes, d’âge moyen de 71 ans (24 à 91 ans). La technique utilisée lors du premier geste chirurgical était une technique endoscopique (1 cas), une technique ouverte conventionnelle (4 cas) et une technique ouverte mini open (8 cas). Chez 5 patients, aucune zone de compression résiduelle n’a pu être mise en évidence (1 cas d’endoscopie, 1 cas de mini open et 3 cas de chirurgie ouverte conventionnelle). Chez 5 patients, il existait une compression résiduelle au niveau du carpi-volare (4 cas de mini open, 1 cas de chirurgie conventionnelle). Chez 3 patients, il existait une compression résiduelle au niveau de la partie distale du retinaculum (3 cas de mini open). Un patient est décédé un mois après l’intervention chirurgicale, un patient a été perdu de vue. Chez les patients restants, l’intervention chirurgicale a permis d’obtenir un résultat satisfaisant dans 8 cas sur 11. Dans les suites immédiates d’un traitement chirurgical de canal carpien, il faut toujours s’assurer de la disparition des symptômes préopératoires. Dans la négative, il faut confirmer le diagnostic par un nouvel électromyogramme. Les techniques mini open semblent plus pourvoyeuses en compression résiduelle mais la technique ouverte conventionnelle n’est pas exempte de cette complication. L’intervention ne retrouve pas toujours la cause de cette complication mais les résultats plaident pour une reprise chirurgicale.
Exposure to ionizing radiation in the operating room is governed by practical prevention and protection measures on the international, national and local levels. We evaluated the equivalent dose to the hand of an orthopedic surgeon over 13 months. An orthopedic surgeon wore a ring dosimeter on the ring finger of his right hand for all surgical procedures requiring intraoperative fluoroscopy between March 2014 and April 2015. Monthly doses were evaluated by the IRSN over the study period. The number and type of procedures were compiled as well as the type of fluoroscopy unit used. Four hundred procedures were performed during this period, including 182 with fluoroscopy. The equivalent cumulative dose at the hand was 4,75 mSv. No correlation was found with the type of procedure or type of fluoroscopy unit (conventional or mini C-arm). Equivalent doses were below the annual regulatory limit in France of 500 mSv. These results are consistent with those reported in the literature. However, recent studies have noted that both younger surgeons in training and more experienced surgeons must remember to use radiation protection measures.
Le phlegmon des gaines des fléchisseurs (PGF) est une infection grave, enraidissante, qui engage le pronostic fonctionnel de la main. C’est une urgence thérapeutique. À partir d’une série de patients opérés dans notre service, nous essayons de décrire les aspects cliniques et épidémiologiques de cette pathologie. Une étude rétrospective a été réalisée intéressant 13 patients, 5 femmes et 8 hommes, d’âge moyen de 36 ans, d’origine rurale dans 70 % des cas, tous droitiers. Le délai moyen de consultation était de 6 jours. 75 % des patients n’ont reçu aucun traitement préalable. Tous les patients ont présenté une symptomatologie évocatrice faite d’une impotence fonctionnelle, un œdème et une douleur des culs de sacs. Tous les patients ont été traités par une excision de la porte d’entrée et des tissus infectés et nécrosés, suivie d’une immobilisation et d’une antibiothérapie à base d’amoxicilline–acide clavulanique pendant au moins 2 semaines. 38 % des patients ont été opérés au stade I avec une synoviale respectée et 62 % au stade II ayant nécessité une synovectomie complète. 23 % des patients ont eu un complément d’excision au bloc et un patient a bénéficié d’un geste de couverture secondaire après 10 jours. Pour un délai de consultation supérieur à 7 jours, 80 % des patients étaient d’origine rurale et ils présentaient tous un phlegmon au stade II. Les examens bactériologiques ont isolé un Staphylococcus aureus dans 4 cas, la culture était négatives pour les autres. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 5,7 jours. La rééducation a été commencée après 15 jours en moyenne, et la reprise d’activités limitées après cicatrisation cutanée été faite à partir du 45e jour. Au dernier recul, 83 % des patients ont gardé une raideur articulaire des IP. Le phlegmon des gaines des fléchisseurs peut faire suite à une inoculation directe, à une diffusion à partir d’un foyer infectieux de voisinage ou par voie hématogène. Plusieurs facteurs de risques ont été identifiés tels que de diabète, l’immunodépression et le tabagisme. Le résultat fonctionnel est d’autant plus mauvais que le stade initial est avancé, que l’infection est à streptocoque B-hémolytique et que la prise en charge thérapeutique est retardée. Le phlegmon des gaines des fléchisseurs touche une population jeune et active. Une prise en charge chirurgicale au plus bref délai, sans prescription aveugle d’antibiotiques, permettrait de réduire la durée d’hospitalisation et de repos et de minimiser les séquelles fonctionnelles.
La compression du nerf médian au coude a été rapportée dans la littérature comme étant une pathologie rare et de diagnostic difficile. La compression par le lacertus fibrosus a une expression clinique à prédominance motrice. L’objectif de ce travail est d’apporter les différentes étapes de la prise en charge d’une compression du nerf médian au coude par le lacertus fibrosus, du diagnostic au traitement, et de montrer l’intérêt d’une intervention sous WALANT Surgery. 12 patients (6 femmes, 5 hommes), d’un âge moyen de 43 ans (28–56), ont été pris en charge pour un syndrome de compression du nerf médian au coude, dont un bilatéral. 13 nerfs (9 à droite, 4 à gauche) ont été libérés. Le diagnostic a été posé devant la présence de la triade clinique : (1) douleur au coude (10 cas) ; (2) faiblesse musculaire (tous les patients) — Flexor Pollicis Longus FPL, Flexor Digitis Profundus du 2e doigt FDP II, Flexor Carpi Radialis FCR ; (3) Scratch Collapse Test (SCT) au coude positif (11 cas). L’électromyogramme (EMG) a mis en évidence une compression du nerf médian au coude dans un seul cas. La neurolyse du nerf médian consistait en une section isolée du lacertus fibrosus par voie mini-invasive antérieure transversale au coude. L’intervention a été réalisée sous WALANT Surgery dans 7 cas et sous bloc axillaire dans 6 cas (en raison d’un autre geste chirurgical à réaliser dans le même temps opératoire). Un testing musculaire était réalisé en peropératoire ou le lendemain de l’intervention pour les patients opérés sous bloc axillaires. Tous les patients ont récupéré de la force musculaire au niveau de la pince pouce-index. Cette récupération était immédiate chez les patients opérés sous WALANT Surgery. La compression du nerf médian au coude est une pathologie souvent méconnue. Elle peut être isolée ou associée à un syndrome du canal carpien. Il faut évoquer le diagnostic devant un tableau clinique comportant seulement une perte de force musculaire dans le territoire du nerf médian. L’examen clinique doit rechercher la triade — douleur au coude, diminution de la force musculaire et un scratch collapse test positif au coude. L’EMG est peu contributif au diagnostic et permet surtout le diagnostic d’un syndrome du canal carpien associé (double crush syndrome). La section isolée simple du lacertus fibrosus permet de récupérer une force musculaire immédiate avec des suites opératoires simples.
La prise en charge de la rhizarthrose à un stade évolué qui échappe aux traitements médicaux devient alors chirurgicale. La trapézectomie associée à une suspensioplastie par tendon de long abducteur du pouce par voie postéro-externe et brochage M1–M2, est une des solutions faisant partie de l’arsenal chirurgical.
Matériels et méthodes
Vingt-quatre patients (30 trapézectomies) ont été revus à un recul moyen de 13 ans (8 à 19 ans) avec évaluation de la douleur, des mobilités, de la force, de la fonction et le recul du premier métacarpien à la radiologie. La douleur a disparu dans 90 % des cas (27 fois) et 3 fois une douleur résiduelle à 2/10 à l’EVA a été retrouvée. Il existait une amélioration significative de l’abduction en 16°, l’antépulsion en 17° et du score de Kapandji en 0,72. La force moyenne était de 21,5 kg au JAMAR et de 3,82 kg au Key Pinch. 87 % de satisfaction globale avec une amélioration de la qualité de vie dans tous les cas. Sur le plan fonctionnel un score de QuickDASH moyen à 15,33/100. La distance M1 – scaphoïde a été stable dans le temps — moyenne de 4,52 mm. Nos principales complications étaient d’ordre neurologique avec 4 SDRC (13 %), 9 déficits sensitifs partiels (30 %) et 1 névrome.
Discussion et conclusion
La trapézectomie associée à une suspension et interposition par tendon de long abducteur du pouce reste pour nous une technique de choix dans le traitement de l’arthrose trapézométacarpienne évoluée avec des résultats durables dans le temps. Les complications d’ordre neurologique ou vaso motrice nous ont amené cependant à changer la voie d’abord pour une voie antérieure depuis quelques années, et à abandonner le brochage M1–M2.
La rupture sous cutanée du long extenseur du pouce (LEP) est une lésion rare de la pathologie de la main. Elle peut passer inaperçue entre des mains non expertes surtout par la méconnaissance de la lésion. L’objectif de ce travail est d’analyser les facteurs épidémiologiques et cliniques de cette entité pathologique et d’étudier ces modalités thérapeutiques et évolutives. Nous rapportons une série de treize cas de rupture sous-cutanée du long extenseur du pouce. Tous les patients étaient des adultes qui ont dépassé la trentaine, 7 hommes et 6 femmes. Les ruptures étaient d’origine variable – traumatique (2 cas), Iatrogène (2 cas), inflammatoire (2 cas) et spontanée due à une hyper-sollicitation mécanique du LEP dans le reste des cas. Le diagnostic était basé sur la clinique, avec une perte de l’extension active du pouce et impossibilité de décoller la première colonne du plan de la table d’examen. Le traitement a consisté à un transfert de l’extenseur propre de l’index, suivi d’une immobilisation dans une attelle prenant le pouce pour une durée de 21 jours puis une rééducation. Nous pensons que le transfert de l’extenseur propre de l’index sur le long extenseur du pouce est une technique élégante, facile et nécessitant pas une longue courbe d’apprentissage. Elle trouve sa supériorité par rapport aux autres techniques surtout de l’extenseur propre de l’auriculaire et le long extenseur radial du carpe. Les résultats restent comparables aux greffes tendineuses préférés par certains auteurs évitant ainsi d’utiliser un moteur autre que le long extenseur du pouce avec une fonction de l’index non compromise. Les ruptures sous cutanées du long extenseur du pouce sont relativement rares, nous rejoignons les auteurs sur l’importance de connaître cette pathologie. Les étiologies sont dominées par les traumatismes, les pathologies inflammatoires et les intoxications médicamenteuses. Le diagnostic est essentiellement clinique. Son traitement est chirurgical. La prévention de la fragilisation tendineuse est primordiale surtout en milieu sportif et professionnel.
La correction de la déformation en griffe d’un ongle reste un challenge pour le chirurgien de la main. Dès 1947, Kutler propose son lambeau suivi en 1970 par Atasoy. Ce dernier publie en 1983 sa technique antenna pour redresser le lit unguéal. En 1998, Bakhach pour augmenter la partie visible de l’ongle, présente le lambeau de recul de l’éponychium dont il publie une série de 30 cas en 2005. Niddam en 2007 plicature le lambeau pour le reculer plutôt que de désépidermiser la zone à réduire. Nous proposons une nouvelle modification de cette technique de recul en découpant en visière la zone d’épiderme excédentaire. Ce lambeau dorsal reste pédiculé par ses extrémités latérales et respecte la vascularisation axiale de l’éponychium. Il est ensuite basculé en distal dans l’incision en gueule de requin faite entre l’hyponychium et la pulpe atrophique. Le recul du lambeau d’éponychium se fait selon la technique habituelle mais le lambeau de peau excédentaire en forme de parapente sert à combler l’incision pulpaire distale contribuant ainsi à corriger la déformation en griffe. Nous rapportons 13 cas de correction de pulpe atrophique après amputation ou écrasement de P3 en zone 2–3 de Allen. Le choix thérapeutique initial n’avait pas permis d’éviter la déformation en griffe de l’ongle. Il est apparu en peropératoire que la zone dorsale à désépidermiser pouvait être préservée en la laissant pédiculée à ses extrémités latérales et qu’en la basculant dans une incision distale en gueule de requin on améliorait la qualité de la jonction entre pulpe et hyponychium. Ceci a rendu moins important le recul du lambeau d’éponychium et a contribué à corriger la griffe résiduelle. La vascularisation de ce lambeau dorsal a été bien mise en évidence par Zook et al. en 1980 dans son article sur l’anatomie et la physiologie du périonychium. Nos 13 patients ont été satisfaits par le résultat esthétique et fonctionnel et on peut dès à présent proposer ce lambeau bipédiculé comme une alternative à la plicature ou à la simple désépidermisation dans la correction esthétique et fonctionnelle d’un ongle en griffe post-traumatique.
Introduction
La chirurgie de reconstruction des tendons fléchisseurs en deux temps, selon la technique de Hunter, reste la solution de recours en cas de ruptures vieillies ou de destruction du canal digital. Nous rapportant une situation exceptionnelle d’une plaie palmaire négligée en zone 2 de l’annulaire droit datant de 14 ans avec une reconstruction en deux temps, selon la technique de hunter.
Cas clinique
Il s’agit d’une patiente âgée de 18 ans, droitière qui se présente avec une plaie palmaire négligée en zone 2 de l’annulaire droit datant de 14 ans. La patiente a été opérée, un bilan lésionnel initial nous a permis de constater un collapsus du canal digital et une incompétence du système de poulies, une reconstitution du canal digital a été menée, Une arthrolyse complémentaire de l’IPP a été réalisée par voie palmaire + une tige en silicone de diamètre légèrement supérieur au diamètre du FCP natif, était mise en place. La mobilisation passive d’entretien des mobilités était débutée immédiatement sous protection d’une attelle pendant 6 semaines. Le deuxième temps est réalisé après un délai de 8 semaines, nous avons procédé à un transfert du tendon fléchisseur commun superficiel du majeur, Le tendon était extériorisé par un passage transpulpaire. Les suites postopératoires immédiates ont été simples, la patiente a bénéficié en postopératoire d’une protection pendant 6 semaines par une attelle statique en flexion du poignet et flexion des MP à 60°. La rééducation a été débutée immédiatement avec un travail actif aidé et un travail passif d’entretien. À un recul de six mois, le résultat fonctionnel est satisfaisant.
Discussion
La chirurgie de reconstruction des tendons fléchisseurs est un vrai challenge, tant pour sa technicité chirurgicale, que pour l’exigence de la rééducation postopératoire, et le caractère a priori inconstant du résultat final. À notre connaissance, aucun auteur n’a pu proposer un transfert tendineux du fléchisseur superficiel d’un doigt adjacent dans des sections négligées très anciennes à la place d’une chirurgie alternative palliative.
Conclusion
Les séquelles traumatiques représentent l’essentiel des indications de greffes en deux temps dans les lésions anciennes des tendons fléchisseurs + chez notre patiente, nous avons procédé à un transfert tendineux du fléchisseur superficiel du doigt adjacent par nécessité vu l’ancienneté de la lésion.
Les ostéotomies correctrices des cal vicieux du radius distal consistent à restituer l’anatomie de l’épiphyse distale et la congruence de l’articulation radio-ulnaire distale. Le positionnement du trait d’ostéotomie et la réalisation d’un greffon osseux appropriée sont deux éléments délicats. Afin de faciliter et d’obtenir plus de précision, nous proposons une approche consistant en une modélisation et une planification assistée par ordinateur ainsi qu’une réalisation utilisant des guides imprimés en 3D. En préopératoire, des scanners des poignets pathologique et sain sont réalisés. Sur les images 3D issues de cette imagerie, les paramètres suivants sont calculés : inclinaison radiale, pente radiale, variance ulnaire ainsi que Déformation Rotationnelle Axiale. La comparaison de ces mesures et la superposition des images permettront d’obtenir la meilleure correction. À l’aide d’un logiciel et d’une imprimante 3D, le laboratoire Newclip Technics fournira un guide d’ostéotomie spécifique, un modèle de greffon osseux parfait et une plaque verrouillée anatomique.
La voie d’abord est antérieure avec exposition de l’épiphyse distale. Le guide d’ostéotomie est positionné puis stabilisé par des broches. Une d’entre elles vient se placer à l’aplomb du futur trait d’ostéotomie. Un contrôle scopique est pratiqué afin de confirmer la bonne position de l’ostéotomie. Cette dernière est réalisée à la scie oscillante. En utilisant le même guide, les trous des futures vis de la plaque sont réalisés. Le guide est retiré. La deuxième étape consiste en la réalisation d’un greffon osseux similaire au modèle. Puis, distraction du foyer d’ostéotomie et mise en place du greffon. La troisième étape est l’ostéosynthèse avec la plaque anatomique. Les vis sont positionnées au niveau des pré-trous. Le contrôle scopique final permet de confirmer la bonne correction du cal vicieux avec la congruence de l’articulation radio-ulnaire distale. Une immobilisation, le temps de la consolidation, est effectuée.
Nous rapportons les résultats de nos 14 premiers cas. Nous avons noté une amélioration significative de la douleur et des mobilités, une restauration de la prono-supination et une consolidation systématique avec stabilité de la correction. Un scanner de contrôle a été réalisé à 6 mois et les images ont pu être modélisées afin de les superposer au modèle préopératoire planifié et vérifier la bonne correspondance systématique.
Cette technique nous a permis de mieux appréhender la déformation dans les trois plans de l’espace et d’apporter un gain de précision pour sa correction.
La luxation trapézo-métacarpienne (LTM) est une lésion rare. Dans la littérature, peu de séries sont répertoriées et notamment aucun gold standard n’est défini. L’objectif de cette étude est de déterminer les résultats clinique et radiologique des différentes techniques chirurgicales pour les LTM, afin d’améliorer la prise en charge de ces lésions.
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, menée durant ces 9 dernières années, sur les différentes techniques opératoires réalisées. Les critères d’inclusion étaient les patients victimes d’une LTM fermée sur articulation native. Les critères d’exclusion étaient les LTM ouvertes et/ou une fracture associée.
Ont été évalués : le côté dominant, le mécanisme lésionnel, les lésions associées, le délai de prise en charge, le choix de la technique opératoire et les résultats postopératoires au dernier suivi. Au dernier contrôle les données analysées étaient la douleur, la sensation d’instabilité, la mobilité en opposition et la radiologie.
Quatorze patients ont été inclus, 4 femmes pour 10 hommes, l’âge moyen était de 39 ans. Dans 60 % des cas il s’agissait de la main dominante. Quarante-trois pour cent des patients présentaient une lésion plus grave associée. Le délai opératoire moyen était de 7 jours. La technique opératoire était dans 4 cas une ligamentoplastie, 6 cas une stabilisation par embrochage percutané et 4 cas une réinsertion capsulo-ligamentaire par ancre. Le suivi moyen était de 6 mois. À la fin du suivi en moyenne : l’EVA était de 0,8/10, le score de Kapandji était de 9,6/10, aucune sensation d’instabilité. Radiologiquement il n’existait aucune subluxation et 2 patients présentaient une rhizarthrose secondaire à distance.
La controverse sur le principal ligament stabilisateur de l’articulation trapézo-métacarpienne et sur le traitement optimal existe toujours. Dans la littérature, les séries sont rarement homogènes et les méthodes de traitement rapportées ne sont pas univoques dans chaque série. Nos résultats cliniques et radiologiques obtenus sont très encourageants.
En cas de luxation aiguë, si la réduction est stable un simple embrochage percutané peut être effectué. Si la réduction est impossible, une réduction à ciel ouvert peut être effectuée afin de réinsérer le plan capsulo-ligamentaire et de réaliser un nettoyage articulaire. La réinsertion du plan capsulo-ligamentaire dorsal donne des résultats prometteurs sur le court terme. Une étude avec un effectif plus important et une interprétation des résultats sur un plus long terme permettrait de le confirmer.
The central slip tenotomy described by Fowler is an effective option for treating chronic mallet finger in order to avoid swan neck deformity of the finger. In a prospective study of 14 cases (13 failures of conservative treatment and one case of untreated mallet finger), we performed percutaneous ultrasound-guided central slip tenotomy with a 19 G needle using the wide-awake local anesthesia and no tourniquet (WALANT) technique. The mean extensor lag before surgery was 28° (range 20°–40°) and three patients had a swan neck deformity. The anesthesia and tenotomy were guided with a 15 MHz high frequency probe. Patient were asked to grade their pain between 0 (no pain) and 10 (extreme pain) with a Visual Analog Scale (VAS), to flex and extend their finger immediately after the tenotomy and to be reviewed at 1 month's follow-up. The mean pain score on VAS during the procedure was 1/10 (range 0–3). After several movements of the finger after the procedure, two patients immediately regained full extension of the distal interphalangeal joint. At 1 month follow-up, the correction was complete for 10 patients, three patients had a residual deformity of 10° and one had a poor result with a 30° deformity. Two patients had a persistent painless synovitis of the proximal interphalangeal joint. Thirteen patients were fully satisfied and one was a disappointed, but did not want another treatment. There are no published reports of percutaneous central slip tenotomy. In this preliminary report, central slip tenotomy for chronic mallet finger with ultrasonography was painless, effective and safe under WALANT technique. Larger clinical studies are needed to confirm the outcomes of this study.
L’objet de cette étude est d’évaluer l’évolution clinique de patients qui présentaient une pseudarthrose du scaphoïde carpien et traités chirurgicalement par une fixation interne percutané avec injection d’une greffe osseuse assisté par arthroscopie. De janvier 2016 à juillet 2017, une série consécutive de 14 patients masculins, âge moyen de 25 ans (20–30 ans) qui présentaient une pseudarthrose serrée (10) ou lâche (4) du scaphoïde (6 membres dominants), Schernberg type II — 5 cas, Type III — 9 cas, ont été pris en charge chirurgicalement après un délai de 6 à 37 semaines (moyenne 13 semaines) du traumatisme. La cure chirurgicale consiste à la fixation interne percutanée de la fracture (broche pour 3 cas et vis pour 11 cas) additionné d’une greffe osseuse prélevée sur la métaphyse radiale par ponction et injectée par trocart sous contrôle de la vue. Durée d’immobilisation de 12 semaines suivit par 13 séances de physiothérapie en moyenne (de 5 à 25 séances). L’évaluation pré et post opératoire a été clinique (mobilité, force), Mayo Wrist Score et radiographique (angles radio- et scapholunaire) sur une durée moyenne de 13,3 mois (12–18 mois). Tous les patients ont été considérés comme consolidé à 12 semaines de l’intervention tant sur le plan clinique que radiographique. À 6 mois de recul, la prise de force à augmentée de 26,21 à 38,14 kg, le Modified Mayo Wrist Score à 6 mois démontrait comme résultats — 4 excellents + 9 bons + 1 satisfaisant. Aucune complication postopératoire n’a été relevée. Les choix pour le traitement des pseudarthroses du scaphoïde restent multiples. Cependant, certains principes demeurent comme — la préservation de sa vascularisation du scaphoïde, le débridement du foyer de pseudarthrose + la mise en place d’une ostéosynthèse stable et si il y a lieu + l’apport de tissu osseux autologue + un site de prise de greffe offrant peu d’effet adverse. Cette technique de synthèse additionnée à l’injection d’un substitut osseux sous contrôle arthroscopique répond à l’ensemble des critères décrit. Les résultats sont probants avec un délai de récupération modéré. Le traitement d’une pseudarthrose du scaphoïde carpien par ostéosynthèse interne percutanée additionné d’une greffe osseuse et assisté par arthroscopie est une méthode fiable et reproductible. Elle permet de manière peu invasive et sous contrôle de la vue d’effectuer une synthèse stable avec un apport osseux aboutissant à un résultats à 6 mois très satisfaisant.
The objective of this study was to estimate the time to removal of a suture from the palmar surface of a dark-skinned adult hand. A descriptive and analytical study included a cohort of 146 patients, 57% male, with a mean age of 37 ± 14 years, covering a period of 10 years. The mean time to removal of sutures on the palmar surface of the dark-skinned adult hands was 21 ± 2 days. Complete epithelialization of the suture path was the clinical indication for the ideal day for removal. After removal, closure was total in 90% of cases (132 hands) and partial in 9% (14 hands). The day of suture removal was significantly (p = 0.006) related to wound healing (complete closure). Eighty-five percent of patients without complete wound closure at suture removal had history of use of skin-lightening products. Tobacco use significantly lengthened time to suture removal (p < 0.001). There was a correlation between patient age and time to suture removal. On multivariate analysis, three factors were predictive of suture removal later than day 21: being a manual worker (44% of patients) (p 0.006), suture location in a palmar fold area (< 0.001) and the age of patient, the 41–50 years (p = 0.001) and > 50 years (p < 0.001).
The aim of the study was to asses the results of antegrade percutaneous intramedullary K-wire fixation, for unstable displaced metacarpal fractures in a large number of cases in order to support the usage of this mini invasive technique in the largest variety of fractures as possible. One hundred and fifty patients with 165 metacarpal fractures were evaluated. Average follow-up 10 weeks. TAM of the digit, rotational deformity, Q-DASH score and PRWHE score were recorded. The radiographic outcome was assessed by evaluating the dorsal angulation and shortening of the metacarpal. Regional anesthesia, fluoroscopic guidance and upper arm tourniquet were always used. Once the metacarpal fracture was reduced, a hole at the proximal epiphiseal dorsal corner was performed percutaneously with a pointed tip K-wire (2 mm of diameter) with an incidence of about 40°. Then, a blunt tip K-wire, was inserted through the hole in the metacarpal bone in the anterograde direction along the whole intramedullary canal until the internal cortical bone of the metacarpal head, in order to obtain a stable fixation. Number and diameter of the K-wire depend on the fracture morphotype and on the size of medullary canal. They were selected to fit in the intramedullary space well to supply maximum fracture stability, verified with dynamic test. The wires were bent approximately of 90° to be perpendicular to the dorsal skin and then cut to about 2 cm outside of it to prevent tendon impingement, which is possible with subcutaneous wire cutting. A soft dressing was applied for all the patients, encouraged to begin full motion exercises. At 5 weeks the wires were removed. Few precautions distinguish our technique over others described in the literature, but they are crucial in our opinion. Percutaneous antegrade approach without joint transfixation and tendon exposition joined to an immediate finger motion is able to avoid stiffness and tendon adhesions. The thickness of K-wires is always the largest possible to ensure rotational and length stability. Do not cut the wire under the skin, prevents tendon irritations and this leads to a very low incidence of complications such as infection, algodystrophy and need for second operations. This technique represents a valid solution for the treatment of many kind of displaced and unstable fractures of the metacarpals, being of fast running, of low cost and offering excellent results both in terms clinical and radiographic.
Le choix du traitement pour une fracture du scaphoïde dépend de son type et de sa localisation. Pour les fractures non déplacées, la prise en charge standard reste l’immobilisation prolongée. Cependant, l’approche percutanée tend à se généraliser. Nous rapportons notre expérience sur un échantillon de 155 patients consécutifs traités par vissage percutané (VP).
Nous avons conduit une étude rétrospective sur le VP de fractures fraîches du scaphoïde peu déplacées. Les patients sont inclus de 2008 à 2017. Cent cinquante-cinq fractures ont été analysées.
La moyenne de suivi est 9 mois. L’âge médian des patients est de 28 [22–41,3] ans. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients sont des hommes. Quatre-vingt-quinze pour cent sont droitiers et 67 % ont lésé leur main gauche. Peu de comorbidité ont été relevées, 1,4 % de patients diabétiques et 15 % de tabagiques. Le délai entre le traumatisme et la 1re consultation est de 3 [1–12] jours et celui entre le traumatisme et la chirurgie de 10 [6–24] jours. La fracture de Schernberg type III est la plus fréquente (61,5 %). En postopératoire, 90 % des patients ne présentaient plus de douleur. La flexion moyenne est de 60° et l’extension moyenne de 62°. La force de la main lésée par rapport à la main controlatérale saine est de 80 %. Les angles scapho-lunaire (53,8°) et radio-lunaire (5,1°) en postopératoire témoignent d’une restitution de l’anatomie normale. Les index radio-ulnaires sont négatif dans 24,2 % des cas et neutre dans 62,1 % des cas. Le taux de non-consolidation est de 5 %. La démographie de ce sous-groupe est similaire à celle de l’ensemble des patients hormis un nombre augmenté de fractures Schernberg type II. La médiane de reprise du travail est de 4 semaines.
Cette étude permet d’approfondir nos connaissances sur la démographie des patients bénéficiant du VP pour fracture scaphoïdienne non déplacée et les résultats de cette technique. L’étude des patients évoluant vers une pseudarthrose suivant cette technique permettrait d’aider à l’élaboration de critères de sélection des patients pour le traitement orthopédique ou le VP. Cette étude est, à notre connaissance, la plus grande série de cas réalisée sur le VP pour les fractures du scaphoïde.
En conclusion, il s’agit d’une grande cohorte de fractures peu déplacées traités par VP. Cette méthode s’avère être une option fiable avec un très faible taux de complications, qui permet une reprise du travail et des activités quotidiennes précoces.
When implanting the Maia® trapeziometacarpal prosthesis, surgeons will be faced with a variety of complications they must be able to recognize and anticipate. Their ability to deal with these complications and possibly even failures is governed by their knowledge of the right steps to take. The aim of this retrospective study was to assess the incidence of complications reported during implantation of the Maia® prosthesis, to describe their nature and potential predisposing factors, and to study failures and their outcomes. Between January 2008 and December 2012, 156 Maia® prosthetic joints were implanted in 139 patients at one center by one surgeon. Clinical and radiological parameters were analyzed before, during and after surgery. The implant characteristics were documented and the surgical technique used was analyzed. The overall postoperative complication rate was 35.9%. The most common complication (16%) was tendinopathy. Prosthesis dislocation (4.5%) and trapezoid loosening (2.6%) were the primary causes of failure. Eighteen patients required secondary surgical revision (11.5%) and the implant was removed in 12 cases (failure rate of 7.7%). Two factors were significantly correlated with the onset of complications, independent of their nature and irrespective of whether secondary surgical revision was required: a deformed thumb prior to surgery and the position of the trapezial cup. Mediocre trapezium bone quality was a statistically significant factor for secondary surgical revision. The survival rate of the Maia® prosthesis was 90.8% at 62 months. These factors influence the onset of complications and must be taken into account in the pre-surgical workup in order to identify the best candidates for successful Maia® joint replacement. For the most part, the failure rate in our series was due to inappropriate surgical technique rather than an inherent defect in the prosthesis. A meticulous, precise surgical technique is therefore essential.
Introduction
When implanting the Maiay trapeziometacarpal prosthesis, surgeons will be faced with a variety of complications they must be able to recognise and anticipate. Their ability to deal with these complications and possibly even failures are governed by their knowledge of the right steps to take. The aim of this retrospective study was to assess the incidence of complications reported during implantation of the Maiay prothesis, describe their nature and potential predisposing factors, and to study failures and their outcomes.
Materials and method
Between January 2008 and December 2012, 156 Maiay prosthetic joints were implanted in 139 patients at one centre per surgeon. Clinical and radiological parameters were analysed before, during and after surgery. The characteristics of the implant were studied and the surgical technique used analysed.
Results
The overall postoperative complications rate was 35.9%. The most common complication (16%) was tendinopathy. Prosthesis dislocation (4.5%) and trapezoid loosening (2.6%) were the primary causes of failure. Eighteen patients required secondary surgical revision (11.5%) and the implant was removed in 12 cases (failure rate of 7.7%). Two factors were significantly correlated with the onset of complications, whatever their nature and irrespective of whether secondary surgical revision was required, a deformed thumb prior to surgery and the position of the trapezium cup. Mediocre trapezium bone quality was a statistically significant factor for secondary surgical revision.
Conclusion
These factors influence the onset of complications and must be taken into account in the pre-surgical workup in order to identify the best candidates for successful Maiay joint replacement. For the main part, the failure rate in our series was due to inappropriate surgical technique rather than an inherent defect in the prosthesis. A meticulous and precise surgical technique is therefore essential.