Figure 5 - uploaded by Sébastien ALLAIN [ashm]
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Illustration des trois degrés (a, b, c) de la mise en abyme aporistique (3), en regard d'un blason nu (0) On comprend visuellement avec la succession (3a), (3b), (3c) que l'actualisation complète de la forme aporistique provoque l'indistinction d'une quelconque mise en abyme, et une lecture paradoxale. Conséquence de cet imbroglio, les deux issues rapportées par les différents auteurs se résument dans un cas par une circulation et une confusion parfaite entre monde raconté et monde racontant et dans l'autre dans une coupure absolue qui fait du monde raconté un objet autonome et insondable, une histoire-récit existant par elle-même et pour elle-même. Si la mise en abyme aporistique est plus complexe que les mises en abyme simples et intermédiaires, il conviendrait néanmoins qu'elle ne masque pas une « oeuvre » au profit d'une autre. Comment pourrions-nous sinon parler de mise en abyme ? Nous préfèrerons donc une mise en abyme en passe-seulement-d'être totale pour offrir une lecture plurielle. Cette nécessité rejoint la synthèse de Limoges (2012) où, « pour qu'une oeuvre soit [aporistique] 2 , pour que l'oeuvre dans l'oeuvre soit l'oeuvre même, il ne faut que la décrire, que l'évoquer, que la rêver, elle doit demeurer (…) par nécessité à l'état de "programme", d'"ébauche", de "projet", de "réalisation partielle" » (p. 6). Ainsi le spectateur s'éloignera d'une lecture paradoxale au profit d'une possible « lecture plurielle » (Blüher, 1997 : 315), c'est-à-dire qu'il pratiquera à la fois une lecture « unificatrice » qui tisse un film commun, et une lecture « comparative » entre le reflet et son objet, soit un film dans un film en même temps qu'un film en soi. « Grâce à la différence, le lecteur est capable de distinguer les similitudes et les divergences entre le texte et le texte réfléchi » (Meyer-Minnemann et Schlickers, 2010). De fait, cette réflexion partielle n'est pas anodine, car elle préserve à la fois le principe des niveaux narratifs et la visibilité de la mise en abyme. Ce faisant, elle permet au spectateur de repérer jusqu'à la plus complexe d'entre elles qui, dans le cas contraire, a tôt fait de s'éclipser. 

Illustration des trois degrés (a, b, c) de la mise en abyme aporistique (3), en regard d'un blason nu (0) On comprend visuellement avec la succession (3a), (3b), (3c) que l'actualisation complète de la forme aporistique provoque l'indistinction d'une quelconque mise en abyme, et une lecture paradoxale. Conséquence de cet imbroglio, les deux issues rapportées par les différents auteurs se résument dans un cas par une circulation et une confusion parfaite entre monde raconté et monde racontant et dans l'autre dans une coupure absolue qui fait du monde raconté un objet autonome et insondable, une histoire-récit existant par elle-même et pour elle-même. Si la mise en abyme aporistique est plus complexe que les mises en abyme simples et intermédiaires, il conviendrait néanmoins qu'elle ne masque pas une « oeuvre » au profit d'une autre. Comment pourrions-nous sinon parler de mise en abyme ? Nous préfèrerons donc une mise en abyme en passe-seulement-d'être totale pour offrir une lecture plurielle. Cette nécessité rejoint la synthèse de Limoges (2012) où, « pour qu'une oeuvre soit [aporistique] 2 , pour que l'oeuvre dans l'oeuvre soit l'oeuvre même, il ne faut que la décrire, que l'évoquer, que la rêver, elle doit demeurer (…) par nécessité à l'état de "programme", d'"ébauche", de "projet", de "réalisation partielle" » (p. 6). Ainsi le spectateur s'éloignera d'une lecture paradoxale au profit d'une possible « lecture plurielle » (Blüher, 1997 : 315), c'est-à-dire qu'il pratiquera à la fois une lecture « unificatrice » qui tisse un film commun, et une lecture « comparative » entre le reflet et son objet, soit un film dans un film en même temps qu'un film en soi. « Grâce à la différence, le lecteur est capable de distinguer les similitudes et les divergences entre le texte et le texte réfléchi » (Meyer-Minnemann et Schlickers, 2010). De fait, cette réflexion partielle n'est pas anodine, car elle préserve à la fois le principe des niveaux narratifs et la visibilité de la mise en abyme. Ce faisant, elle permet au spectateur de repérer jusqu'à la plus complexe d'entre elles qui, dans le cas contraire, a tôt fait de s'éclipser. 

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Is it possible for a game to put into acts rather than put in scene a skill that it must transmit? This paper reports a theoretical proposal and his experimental evaluation for learning to work in teams, in the context of a serious game single user. The narrato-cognitive approach and the concept of "mise en abyme" allowed to describe then to renew...

Context in source publication

Context 1
... cela, il suffit de réduire la largeur de la surface, jusqu'à constater visuellement qu'elle a disparu (cf. Figure 5 (3c)). Ainsi, le blason ne laisse plus apparaître qu'un contour, un récit unique qui ne borde plus d'histoire. ...

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