Figure 4 - uploaded by Pierre Mounier-Kuhn
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L'additionneur à touches de J.-B. Schwilgué (Strasbourg, 1844). À la même époque, un horloger alsacien, Jean-Baptiste Schwilgué, a présenté en 1844 un additionneur de son invention, que l'on considère comme la première machine à calculer à touches opérationnelle 29 . Formé comme apprenti horloger, Schwilgué (1776-1856) est devenu professeur de mathématiques, vérificateur des poids et mesures et entrepreneur. Chargé de rénover l'horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg entre 1838 et 1842, il a une expérience exceptionnelle de la conception d'appareils reproduisant les phénomènes astronomiques. Il connaît les rares calculatrices existant à son époque, notamment celles de Thomas et de Roth, et possède l'historique de ces machines rédigé à la SEIN par Théodore Olivier. Il a conçu apparemment la sienne en fonction de ses besoins professionnels et de ceux d'autres artisans. Le choix des chiffres à calculer s'effectue par une rangée de dix touches formant un clavier minimal ; pour le rendre fiable, Schwilgué a dû inventer un dispositif de « tout ou rien », empêchant une « demi-frappe » qui introduirait une erreur dans les données. Construit avec un grand savoir-faire professionnel, fiable et robuste, l'additionneur est breveté, inscrit au catalogue de l'entreprise de Schwilgué, et l'un des prototypes est présenté ensuite à une exposition à Londres. En 1844, à Paris, le jury de l'Exposition des produits de l'industrie française décerne à « Schwilgué père » sa médaille d'or, justifiée par deux pages d'éloges sur sa puissante activité inventive 30 .

L'additionneur à touches de J.-B. Schwilgué (Strasbourg, 1844). À la même époque, un horloger alsacien, Jean-Baptiste Schwilgué, a présenté en 1844 un additionneur de son invention, que l'on considère comme la première machine à calculer à touches opérationnelle 29 . Formé comme apprenti horloger, Schwilgué (1776-1856) est devenu professeur de mathématiques, vérificateur des poids et mesures et entrepreneur. Chargé de rénover l'horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg entre 1838 et 1842, il a une expérience exceptionnelle de la conception d'appareils reproduisant les phénomènes astronomiques. Il connaît les rares calculatrices existant à son époque, notamment celles de Thomas et de Roth, et possède l'historique de ces machines rédigé à la SEIN par Théodore Olivier. Il a conçu apparemment la sienne en fonction de ses besoins professionnels et de ceux d'autres artisans. Le choix des chiffres à calculer s'effectue par une rangée de dix touches formant un clavier minimal ; pour le rendre fiable, Schwilgué a dû inventer un dispositif de « tout ou rien », empêchant une « demi-frappe » qui introduirait une erreur dans les données. Construit avec un grand savoir-faire professionnel, fiable et robuste, l'additionneur est breveté, inscrit au catalogue de l'entreprise de Schwilgué, et l'un des prototypes est présenté ensuite à une exposition à Londres. En 1844, à Paris, le jury de l'Exposition des produits de l'industrie française décerne à « Schwilgué père » sa médaille d'or, justifiée par deux pages d'éloges sur sa puissante activité inventive 30 .

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Invented in the XVIIth century, calculating machines became a small sub-sector of the precision mechanic industry during the XIXth century. While they have been thoroughly studied from the technical point of view, their economic and business history is still largely underdocumented. In France, between the 1820s and 1850s, several inventors-entrepr...

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